« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je m'appelle Lady Whistledown's et vous ne me connaissez pas mais tenez le pour dit amis lecteurs, moi je vous connais. La saison mondaine est ouverte. Sachez le .. si scandales il y a, je le ferais éclater et j'en divulguerai les moindres détails.
Eggsy courait dans les rues de Storybrook à toute vitesse, le sourire aux lèvres. Oh, cela ne changeait pas d’ordinaire. Il était connu pour être un jeune homme débordant d’énergie et d’enthousiasme. Un rien pouvait le faire sourire et on l’aimait pour la joie qu’il transportait. Certes, parfois il était bien trop survolté pour son entourage, ayant même de l’énergie à revendre mais ce n’était pas grave. Le seul truc que l’on pouvait lui reprocher, c’était qu’il avait la fâcheuse tendance d’attirer à lui les ennuis comme un aimant. Caïn lui avait toujours dit pourtant, de bien faire attention, mais tel le chiot qu’il était, Eggsy avait tendance à foncer tête baissé dès qu’il y avait un peu d'adrénaline ou de sentiments, se laissant submerger par les émotions que la chose pourrait lui procurer. Il avait essayé, à chaque fois, de peser le pour et le contre, mais il avait bien vite compris que ce n’était pas pour lui, et tant pis ! Aujourd’hui ne faisait donc pas exception. Pourtant, la journée avait commencé dans une banalité surprenante pour Storybrook. Eggsy s’était réveillé aux alentours de 10h dans son nouveau petit studio. Il avait emménagé au début du mois de Décembre. Maintenant qu’il arrivait à retirer un salaire plus que correct de son établissement, il avait décidé de partir du nid douillet que Cain lui avait fait depuis toutes ses années. Bon, pour l’instant, il était revenu tous les week ends, tel un étudiant rentrant chez ses parents, mais la semaine, il mettait un point d’honneur à rester tout seul ! Il avait 27 ans maintenant ! Il n’était plus un enfant, comme il avait dit à l’ancien loup qui l’avait regardé avec fierté. Ainsi, il vivait depuis un mois, tranquillement, et comme tous les jours, il s’était préparé sans aucune pression. Il fallait dire, qu’il ouvrait le Sun, son bar à tapas aux alentours de 12h. La journée, les gens ne venaient pas pour prendre un verre mais acheter une bouteille car son bar n’était pas seulement un bar convivial à son image, mais faisait aussi office de cave à vin. De toute manière, Eggsy n’était pas le genre de personne à se mettre la pression pour si peu. Déja parce que Cain l’avait bien formé à retenir son stress, et parce qu’il estimait qu’il y avait toujours plus grave dans la vie qu’arriver en retard. Il en savait quelque chose, ses faux souvenirs n’ayant pas été tendre avec lui. Il était sous la douche quand la sonnette de la porte d’entrée retentit. Sans pudeur, il était allé ouvrir, vêtu quand même d’une petite serviette, vraiment petite. Il avait souri en voyant son amie Cannelle. Elle l’aidait beaucoup dans l’avancée de son beau projet vu qu’elle était productrice de vins. C’était drôle d’ailleurs, de s'appeler Cannelle et de faire du vin, même s’il n’avait plus le droit de faire des blagues sur le vin chaud. Toujours gentil, Eggsy lui avait proposé une boisson mais cette dernière semblait surexcitée. Elle lui tendit un paquet, en lui expliquant qu’elle avait eu ça de la mairie. Il l’écouta tout en se servant un verre de jus d’orange, attrapant comme une maladie, l’excitation de la jeune femme. C’était vraiment trop bien ! Il devait en parler à quelqu’un. Malheureusement, Cannelle avait rendez vous avec son amoureux sinon elle serait venue. Elle lui claqua une forte bise avant de repartir comme une tornade, laissant Eggsy, seul avec cette boîte en carton. C’est alors que les neurones de l’ancien chiot, se connectent, malheureusement. Il savait à qui, il allait montrer ça et pouvoir partir à l’aventure. Ainsi, il termina de s’habiller, croqua dans une tartine de pain grillé et parti de son immeuble en courant.
“Rémiiiiii !”
Quasiment pas essoufflé par cette course qu’il avait fait de son appartement dans le quartier étudiant jusqu’au restaurant de son ami. N’étant pas complètement idiot, il avait regardé que l’heure du service soit passé, n’ayant pas envie de se faire engueuler par Colette ! Qu’est ce qu’elle pouvait être effrayante ! Il était persuadé qu’elle avait du être un pitbull dans une autre vie, même si elle affirmait avoir toujours été humaine. Ce n’était pas possible. Où un tigre … un animal effrayant avec des dents pointues qui rugissaient souvent.
“Tiens qui voila …” “Hey Coco comment ça va ?”
Ce n’était pas parce qu’il avait peur d’elle qu’il allait se démonter. Il lui fit un grand sourire, trépignant d’impatience devant elle, comme un gamin voulant voir son ami chez ses parents.
“Allez vas y ! De toute façon, y a déja Emile, Aki, Evie, James … j’ai l’impression que c’est plus un marché qu’une cuisine…”
Il ne fit pas attention à l’air saoulé qu’elle pouvait avoir, la remerciant avant de foncer par la porte de service. Il se demandait bien pourquoi il y avait tous ces gens mais ce n’était pas grave. Après tout, plus on était de fous et plus on rit !
“Remiiiiii faut trop que je te montre un truuuuc !”
Il marcha en crabe entre les frigos pour rejoindre son ami au niveau des laves vaisselles. Il lui fit un grand sourire, lui donnant une petite tape sur le bras avant de se tourner vers les autres de faire un grand coucou de la main et d’aller embrasser Evie et Aki. Emile lui rendit son check. James leva les yeux au ciel avec un petit sourire et les deux derniers lui rendirent son étreinte.
“Alors ? C’est quoi ce truc ?”
Le géant, comme il aimait bien l’appeler, qui était adossé contre les plaques, le regarda, les bras croisés. Lui aussi il le trouvait assez effrayant et il se demandait bien comment Evie faisait pour ne pas avoir peur. Bon, il savait que James n’était pas méchant mais quand même … il lui avait déja foutu une fois la frousse pour rigoler et ça n’avait pas été drôle.
“Euh …ah oui ! Voila !”
Il fouilla dans les poches de sa veste coloré pour en sortir un petit sac. Le sourire qu’il arborait était signe de bêtises imminentes mais qui aurait pu l’arrêter en cet instant ?
“C’est Cannelle qui a trouvé ça ! Elle m’a dit que c’était l’un des agents de la mairie qui lui avait donné après une soirée arrosée.”
Eggsy ouvrit le sac et les gens présents purent découvrir ainsi une multitude de pin’s, qui ne devait pas rappeler que des bons souvenirs à Rémi.
“Elle m’a dit que c’était des pin’s magiques pour voyager dans le monde des contes qu’on veut ! C’est troooop bien ! Genre c’est comme un billet de train, y a l’aller retour dedans ! Du coup ça vous dit on y va ? ALLEZ DITTTEEEES OUIIIII”
Forcément, dès qu’il avait commencé à parler, il avait aussi commencé à sautiller dans tous les sens, content de montrer à ses amis cette magnifique découverte. De toute façon, s’ils ne voudraient pas, il ferait les yeux brillants de chiot et au moins Evie ou Aki dirait oui. Sauf, que ce n’était sans compter la maladresse d’Emile, combinée à son superbe pouvoir d’attrait des ennuis. Emile, voulant voir les pin’s de plus près, posa sa main sur le paquet. Eggsy, qui n’était pas d’accord pour les lui donner tira la poche vers lui et le drame se fit. La poche se déchira et les pin’s tombèrent au sol. Tout aurait pu bien se passer si la conjoncture des événements ne s'était pas mise en route. Alfredo était arrivé pour voir ce qui causait tant d’agitation mais, lui aussi maladroit, avait glissé, s'emmêlant les pieds. Il poussa donc Evie au passage avant de s’étaler par terre. À l’instant où Alfredo toucha Evie, James attrapa son bras pour qu’elle évite elle aussi de tomber mais il n’était pas surnommé le géant pour rien. Son geste brusque bouscula Akihiro qui s'agrippa à Eggsy qui tenait encore la poche tout comme Emile. Rémi était d’ailleurs en train de l’engueuler à ce moment-là. Un grand flash se fit et tout le monde disparut, happé par les pin’s. Quand Colette arriva, elle poussa un grand cri de colère parce qu’elle l’avait senti que ça finirait mal encore cette histoire.
~
“Aiiiiiiiieeeuuuuuh !”
Eggsy chuta lourdement sur le sol et fut rejoint par Rémi et Emile. Il évita de justesse ce dernier en roulant sur le coté, dans l’herbe. Il se releva aussitôt, regardant autour de lui, où ils avaient atterri. C’était bizarre, il avait comme une sensation de déja vu. Ils étaient dans une immense prairie verdoyante. On pouvait apercevoir au loin, des fumées noires, signe d’une activité humaine. Se retournant, il entendait Rémi et Emile se disputaient et vint se mettre entre eux deux.
“Hééé c’est pas grave ! Regardez, on est entier, on a même des nouveaux habits c’est trop cool !”
Effectivement, le passage d’un monde à l’autre avait été aussi effectif pour leurs vêtements. Eggsy rigolait en tendant les bras et en levant les jambes pour admirer ses bottes.
“On dirait qu’on est dans une autre époque ! Genre Louis XIV et tout !”
Bon, le jeune homme n’était pas vraiment calé en histoire. S’il avait prit du temps à observer les détails de ses habits, il aurait pu comprendre qu’ils se trouvaient au début du 19e Siècle. Un pantalon noir en soir, une chemise blanche, un gilet dans les tons de dorés, des bottes en cuir noir et une queue de pie. Mais il avait autre chose à faire et il n’avait pas attendu ses deux amis pour commencer à avancer pour récupérer la route.
“Allez ! Stop ! Rémi je suis désolé, j’aurais dû donner le sac à Emile et je suis sur Emile est désolé aussi. Maintenant on avance et on retrouve les autres et un indice de l’endroit où on est.”
Même si Eggsy était un déconneur, Cain lui avait appris à être un meneur. Il prit donc les choses à bras le corps en tapant dans ses mains. Il voyait bien le regard noir de Rémi mais de toute façon, maintenant c’était fait … et ils devaient avancer. Ils marchèrent en silence pendant un temps qu’Eggsy trouva très long. Il lança quelques petits regards, qui furent interceptés par Emile, qui lui répondit soit par une moue soit par un sourire.
“J’espère que les autres vont bien.”
Il ferma les yeux en faisant une grimace. Ce n’était pas la meilleure chose à dire pour remotiver les troupes mais il espérait vraiment qu’Akihiro, James, Evie et Alfredo allaient bien. S’ils venaient à leur arriver quelque chose par sa faute, il ne se le pardonnerait jamais. Finalement, il resta silencieux jusqu’à entendre des pas de chevaux. Les trois hommes se retournèrent pour remarquer que trois cavaliers arrivèrent dans leur direction. Eggsy écarquilla des yeux et se mit à taper sur le bras d’Emile qui eut l’air tout aussi surpris que lui.
“Oh mon dieu Emile ! T’as vu … OMG OMG OMG !” “Mais ouiiiii Eggsy c’est trooooop bien ! Rémi Rémi ! Je t’avais dit de regarder la chronique des Bridgerton avec moi ! On est dans leur monde … oh mon dieu Eggsy … ça veut dire que .. oh on va rencontrer Pénélope !”
Eggsy vit Emile passer sa main dans ses cheveux et tirer sur son gilet et il ne put s’empêcher de pouffer de rire avant de reprendre son serieux quand les trois cavaliers s’arrêtèrent devant eux.
"Messieurs … Tout va bien ?”
C’est vrai, que ça devait être bizarre, de voir trois hommes, perdu dans la campagne anglaise. Eggsy lança un regard à Emile et Rémi avant de s’avancer. Il fit un petit geste de la tête avant de regarder Anthony Bridgerton, l’aîné de la famille.
“Bonjour Lord Bridgerton … non tout ne va pas bien … notre calèche à été attaqué il y a quelques miles de cela …et l’on nous as tout volé ...”
Il vit Anthony se tourner vers ses frères, un oeil interrogatif avant que Bénédict, le second prenne la parole.
“Et vous êtes ?”
Eggsy lui fit alors son plus beau sourire, digne d’une publicité pour dentifrice.
“Je suis Faolan Lynch de Lydican et voici Rémi et Emile LePetit, des cousins français.”
Immédiatement, Eggsy remarqua le changement de regard de la part des trois frères, qui descendirent de leurs chevaux, faisant même une petite révérence et son sourire n'en était que plus grand.
“Sacrebleu, votre Grâce … pardonnez notre ton désinvolte.”
Eggsy leur fit un petit geste de la main tout en souriant.
“Non non, il n’y a pas de mal, je comprends. Après tout, c’est la première fois que nous venons en Angleterre…” “Et quelle première fois.”
Benedict reçu un coup de coude de la part de son frère Anthony, qui leva aussitôt les yeux au ciel.
“Veuillez accepter notre aide. Tenez, prenez mon cheval !” “Non non c’est bon, je vais marcher à pied.” “Moi je veux bien !”
Eggsy pouffa de rire en voyant Emile s’avancer tout sourire et Rémi lever les yeux au ciel.
“Colin donne ton cheval à Mister LePetit.”
Colin, le dernier des frères, donna la hanse du cheval à un Emile plus que ravi qui eut aussi une sorte de regard condescendant envers le benjamin, qui n’y fit pas attention. Ainsi, le chemin se fit en meilleure compagnie en tout cas et au final, ils ne leur restaient pas beaucoup de temps avant d’arriver à Londres.
“Et donc … pourquoi votre Grâce s'est-elle décidé à venir en Angleterre ?”
Eggsy qui marchait à côté de Benedict, haussa les épaules. Peut être qu’il n’était pas très bon en histoire, mais il connaissait la sienne, d’histoire. Si un jour, on lui avait dit que cela pourrait lui servir, il aurait rigolé.
“Mon père, le Duc de Galway a exprimé vivement le souhait que je me marie … même si ce n’était pas vraiment dans mes projets.”
Il fit une petite grimace qui trouva écho chez son interlocuteur avant de continuer.
“Maintenant que l’Irlande a signé l’acte d’Union, faisant partie de l'Angleterre, je dois donc rencontrer les lady de la haute société … et à part des vaches laitières … il y a malheureusement peu de jeunes femmes à la beauté merveilleuse.”
Benedict pouffa, s’attirant le regard noir d’Anthony, perché sur son cheval.
“Quant à Rémi et Emile, même s’ils sont français, nous n’habitons pas très loin et nos familles se sont dit que c’était la saison parfaite pour qu’ils viennent ici !” “Effectivement, vous ne pouvez pas mieux tomber !”
Le petit groupe masculin se lança un regard empli de sous entendu avant de finalement éclater de rire dans une ambiance plutôt sympathique, tandis qu’ils entraient en périphérie de la ville.
“Comment vous allez faire pour vous loger si l’on vous as tout volé ?”
Eggsy n’eut pas le temps de répondre à Colin que Bénédict se tourna vers Anthony, un sourire taquin.
“Nous n’avons qu’à les héberger ? Nous avons de la place, et je suis persuadé que Maman sera ravi d’avoir le Duc de Galway sous son toit. Pour Daphné, ça ne peut être que bénéfique.”
Anthony prit du temps à donner sa réponse, se tournant d’abord vers Rémi et Emile.
“Je veux bien que vous soyez des cousins du Duc, mais quel est votre rang social ?”
Emile répondit du tac o tac, comme s’il s’était toujours préparé à ce genre de question.
“Nous venons de l’aristocratie. Avant la révolution qui a secoué notre si beau pays, nous avions des seigneuries, qui correspondent à vos duchés. Nous avons dû émigrer vers l’Irlande qui a reconnu notre sang. N'est ce pas Rémi ?” “Ah oui … cette Revolution, j’en ai entendu parlé … quelle tragédie quand même !” “Les français, des êtres à part.”
Eggsy rigola aussi. Il le disait encore aujourd’hui, pour taquiner Rémi. Même s’il préférait largement les français aux américains.
“La question est donc réglée !”
La fin du chemin se termina à parler de politique. Si pour les frères Bridgertons, la chose était aisée, il fallait faire appel aux cours d’histoire pour les trois autres loustics. Quand ils arrivèrent en ville, Eggsy essaya de ne pas trop avoir l’air surpris et émerveillé en voyant les façades des maisons aristocratiques, des calèches et des chevaux dans la rue. Ils s'arrêtèrent devant une immense demeure très fleurie. Suivant leurs hôtes, ils attendirent patiamment qu’Anthony aille prévenir la maitresse de maison. Emile en profita pour donner un coup de coude à Eggsy tout en chuchotant.
“Waaa très trop fort à mentir comme ça !”
Le sourire qu’Eggsy avait était ravageur et très hautain.
“C’est que je ne mens pas mon cher. Tout ce que j’ai dis est vrai ! Je n’invente rien, j’ai bel et bien les ascendances que j’ai dis. Je vous montrerai mes papiers quand on rentrera à Storybrook.”
La fierté qu’il pouvait avoir à cet instant précis. Il était rare qu’il parle des origines nobles qu’il avait, où plutôt que la malédiction lui avait donné car au final, il n’avait jamais vraiment pu s’en servir. Il était le dernier des Lynch, et cela ne lui avait pas empêché l’orphelinat à la mort de ses parents. Heureusement que Caïn avait été là. Néanmoins, le sujet n’était pas là et il garda encore plus son sourire quand il aperçut Lady Bridgerton, accompagné de ses fils.
“Votre Grâce, Milord, c’est un honneur pour moi de vous rendre service. Anthony vient de m’expliquer ce qui est arrivé, c’est terrible.”
Eggsy s’approcha d’elle, attrapant sa main pour lui faire un baise main sans la toucher, digne des plus grands gentleman.
“Milady, c’est nous qui vous remercions de votre hospitalité. Dès que possible, j'écrirai à mon père pour l’informer de la situation.” “Benedict, Colin, montrer les chambres aux ducs. Ils doivent être épuisés par un tel voyage.”
Ce n’était pas totalement faux, mais Eggsy avait plus faim en réalité que de la fatigue.
“Je vais empresser les domestiques de faire appel à la modiste pour vous faire des habits. En attendant, prenez ceux de mes enfants.”
Les trois hommes remercièrent Lady Bridgerton avant de suivre, comme convenu, les deux derniers de la fratrie pour aller dans leurs nouvelles chambres.
“Comme vous le savez sans doute, ce soir il y a le bal d’ouverture de la saison. Si vous êtes trop épuisé, je pense que ça ne sera pas grave si vous le ratez.” “Oh non, ne vous en faites pas, nous serons en pleine forme pour y assister.”
Pour preuve, Eggsy monta l’immense escalier quatre par quatre, levant les bras en l’air une fois arrivé à l’étage, faisant rigoler Emile et Bénédict.
“Et voici pour vous, c’est l’aile destiné aux invités. S’il y a quoi que ce soit, n’hésitez pas !”
Emile et Rémi le remercièrent, et Eggsy eut un petit mouvement de tête, persuadé d’avoir vu un clin d’oeil de sa part. Non, c’était sans doute son imagination, mais il lui fit un grand sourire, de politesse bien entendu. Allant chacun dans une chambre, il attendit patiemment quelques minutes avant de rejoindre ses deux amis.
“Bon. Je pense que le bal …” “Le bal Eggsy ! Bordel c’est trop bien ! Franchement best idée ever que t’as eu là !”
Il comprenait l’enthousiasme d’Emile, ayant un peu le même à vrai dire. Il restait sérieux alors qu’il bouillonnait intérieurement de joie.
“Donc je disais, je pense que nous verrons les autres au bal de ce soir.”
Eggsy se gratta le menton, réfléchissant avant de continuer.
“Si je ne me trompe pas, James et Evie sont aussi d’ascendance noble. Donc forcément ils y seront. Pour Aki et Alfredo, le mystère demeure … on aura certainement la réponse ce soir ! En attendant, allons nous reposer un peu !”
Oui, c’était la chose la plus logique après tout. Cependant, se reposer … non ! Lui n’en avait pas envie. Il débordait d’énergie et il avait envie de tout voir, se doutant bien que ce monde était beaucoup plus complexe que celui de la série !
belle âme
Evangeline Leviosa
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lily James
• Mais Eggsy ... Qu'est ce que tu as fais ?
• Non mais fais moi confiance ! T'vas voir on va bien s'amuser !
╰☆╮
• Tututut et c'est parti pour une nouvelle journée !
• Ouiii Emy ! Chantons ensemble !
• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
«En vain ai-je lutté. Rien n’y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l’ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime. »
Tout était arrivé très vite. En vérité, elle n’avait pas immédiatement comprit ce qu’il était arrivé, et elle ne l’avait toujours pas très bien comprit. Mais c’était une situation tellement amusante que sa nature de fée avait bien vite reprit le dessus, et l’amusement avait tôt fait de prendre toute la place ! Mais tout de même, c’était arrivé très, très vite.
Tout avait commencé avec un débat, un peu trop passionné pour son sujet d’ailleurs. Evie avait tenté d’expliquer à James les bienfaits du yoga, ce qui avait provoqué, chez le géant, des élans de moqueries et des roulements d’yeux. Pour lui, le yoga n’était qu’un ramassis de bêtises hippies, et quand bien même Evie lui avait expliquer les données scientifiques de ce qu’elle avançait, il n’avait fait qu’admettre que cela pouvait apporter de la souplesse au corps, argument qu’il ponctua d’une blague graveleuse dont il avait le secret, et qui faisait toujours glousser Evie. Il avait quand même de drôles d’idées parfois ! Mais Evie refusa d’en démordre, et elle l’attrapa par le bras pour le traîner à quelques rues de là, directement vers le Ratatouille. Colette fût visiblement très surprise, quoi que plutôt irritée, mais avant qu’elle n’ai pu l’en empêcher, Evie avisa la grande silhouette de Rémi, et elle tira James dans les cuisines, où il y avait déjà beaucoup de monde. Elle se fraya un chemin parmi le brouhaha, venant se planter devant Rémi, avant de faire les présentations, et de demander à Rémi d’expliquer comment le yoga l’aida avec son dos. Le grand cuistot eu l’air plutôt surpris par la question, tout autant que James lorsqu’il apprit que c’était Evie qui lui donnait des cours particuliers de yoga.
Ils étaient en train d’en parler, quand brusquement, le plus adorable des jeunes hommes de Storybrooke, le petit frère de tout le monde, Eggsy, arriva dans la cuisine. Evie n’eut même pas le temps de se retourner pour le saluer qu’il trébucha et… Tout changea brusquement. Evie se sentit tomber à la renverse, mais contrairement à ce qu’elle redoutait, son dos ne heurta pas le sol carrelé du Ratatouille. Point du tout. Au contraire, elle sentit bien assez vite une terre meuble, un peu humide, et une odeur d’herbe lui envahit les narines. Et bien plus que cela, elle sentit surtout un poids incroyablement lourd sur elle, bien qu’il se souleva presque aussitôt. Et dès qu’Evie ouvrit les yeux, elle sentit ses joues se mettre légèrement à rosir. Au-dessus d’elle, visiblement sur ses genoux et ses avant-bras, se trouvait James, qui secouait la tête. Il se frotta même la tempe, et Evie craignit qu’il ne se soit cogner, ce qui la fit aussitôt lever la main vers son front… Avant qu’elle ne se mette à glousser.
-Mais… Tu as des boucles ! s’exclama-t-elle, passant sa main dans ses cheveux sans même se poser de questions, avant de baisser un peu les yeux pour constater qu’il ne portait… Plus du tout le même tenue.
Adieu polo et veste en cuir, James était désormais habillé d’une chemise à jabot et d’une veste noir, sur laquelle Evie passa aussitôt sa main, totalement surprise par sa soudaine transformation. Il lui fallut d’ailleurs quelques secondes de plus pour réaliser qu’elle aussi avait totalement changé de tenue. A la place de son éternel pull trop grand -mais très chaud- d’hiver, elle était désormais vêtue d’une sorte de grande robe bleue, à manches longues et légèrement arrondies aux épaules, fermée jusqu’au menton par une sorte de bouton et d’un châle écru qui retombait, pour le moment, de chaque côté de ses flancs. Du regard, elle interrogea James, qui lui aussi, semblait la détailler curieusement, et après quelques secondes, il finit par se relever, et par lui tendre la main pour l’aider à faire de même. D’un geste, elle épousseta sa tenue, craignant une tâche d’herbe, et elle finit par se rendre compte qu’elle aussi, avait des boucles. Et même plus, des anglaises ! Retenues en un savant chignon, qu’elle se mit à toucher comme pour tenter de s’en faire une image, mais elle finit par arrêter, craignant de le défaire.
-Mais… Qu’est-ce qu’il se passe ?
James haussa les épaules, visiblement aussi perplexe qu’elle. Maintenant qu’il était debout, elle constata qu’il était chaussé de bottes hautes et d’un pantalon brun sombre, ce qui lui faisait, elle devait l’avouer de très belles… Formes. Elle rougit aussitôt en relevant les yeux, lorsqu’une voix, emplit d’inquiétude, la fit se retourner. Un homme, vêtu intégralement de blanc, et dont les cheveux avaient d’ailleurs la même teinte, bien qu’il n’eut pas l’air si vieux, émergea soudain du détour d’une haie -Evie réalisa d’ailleurs soudain qu’elle se trouvait dans une espèce d’immense jardin, à la lisière d’un… bois ? Quelque chose comme ça. Il tourna la tête dans tous les sens, et dès qu’il l’aperçut, une expression de soulagement intense se peignit sur son visage, si franche, qu’elle en était presque physiquement douloureuse.
-Maaaaaaademoiseeeeeelle Clipertoooooooon! s’écria-t-il, en courant droit vers elle, le jabot de sa chemise ballottant au rythme de ses foulées. Mademoiselle… Enfin… Je vous… Retrouve, ahana-t-il, une fois qu’il l’eut rejoint, prenant une grande goulée d’air avant de finalement prendre sa main dans la sienne. Mademoiselle, j’ai eu si peur ! Vous aviez disparu ! Où étiez-vous donc ?
Evie n’eut même pas le temps de bafouiller quelques sons qu’il se tourna aussitôt vers James, lui jetant un regard suspicieux.
-Vous a-t-il ennuyer ? Monsieur… ? ajouta-t-il, dans une moue caricaturalement méfiante.
Malgré elle, Evie eu une sorte de gloussement, et l’homme se retourna vers elle.
-Euh… Il ne m’a rien fait. Il euh… S’est montré très courtois… En m’aidant… à me relever.
-Oh mon dieu, êtes-vous blessée ?! explosa aussitôt l’homme, son visage prenant cette fois une expression de pure inquiétude.
Mais qui était donc cet homme ? Sans qu’elle ne sache pourquoi, Evie ressentit une sympathie incroyable pour cet homme, dont elle caressa la main qui avait reprit la sienne.
-J’ai juste glissé, ne vous inquiétez pas. Cependant… Puis-je vous demander… Où nous sommes ?
-Juste ciel, vous êtes-vous taper la tête ? Elle s’est tapé la tête ? répéta-t-il, en se tournant vers James, sans attendre de réponse cependant. Mon enfant, vous êtes à Bridgerton. Vous êtes attendue depuis des mois en raison du grand bal !
Aussitôt, Evie échangea un regard avec James, emplit d’incompréhension. Pourtant… ça lui disait quelque chose. Bridgerton… Bridgerton… Pourquoi est-ce que ça lui était familier ?… L’homme cependant eut l’air navré de la voir ne pas lui répondre, et il reprit sa main dans la sienne.
-Ma pauvre enfant, vous devez être tombé durement ! Il faut que vous soyez vu par un médecin, au plus vite !
A peine eut-il terminé sa phrase qu’il passa son bras sous le sien, et la poussa à la suivre, cependant qu’Evie jetait un regard à James par-dessus son épaule.
-Ah, fit alors l’homme, semblant se rendre à nouveau compte de sa présence. … Si vous voulez bien nous suivre…. Monsieur…. ?
Il laissa le temps à James de se présenter cette fois, et il finit par le faire à son tour. Il se nommait Lord Raphaël, et visiblement, il vivait à Bridergton, qui s’avéra être un immense Manoir, datant au moins de l’ère de la Régence. Evie sse souvenait vaguement de cette époque, y ayant eue une filleule, mais elle fut cependant rapidement happé par la beauté du lieu, tout à l’anglaise. Les jardins qu’ils traversèrent était luxuriant, chargés de fleurs et de plantes odorantes que Lord Raphaël décrivit avec beaucoup de précision. Il avait l’air si fier de ces jardins qu’Evie se demanda si il n’en était pas le responsable. En tout cas, elle s’enthousiasma bien vite à son tour, faisant elle aussi preuve de ses connaissances en herboristerie, ce qui ravi au plus haut point le Lord. Jamais encore Evie n’avait rencontré de personne si expressive et elle se sentit très vite très proche de lui. Après une dizaine de minutes, ils finirent par arriver à l’arrière du Manoir, où de nombreuses personnes semblaient déjà se presser.
-Lord Raphaël ? fit alors une voix.
Une femme, très droite, au chignon serré, et aux vêtements sombres, s’approcha d’eux, jetant à Evie des regards peu avenant.
-Madame Aaron ! s’enthousiasma Lord Raphaël, qui s’approcha rapidement et se tourna à demi vers Evie. Je vous présente Lady Cliperton, je crains qu’elle ne soit tombé et qu’elle ne soit souffr...
La femme l’interrompit aussitôt, un sourire froid sur le visage.
-Voyons, Lord Raphaël, il ne peut s’agir de Lady Cliperton.
L’homme se décomposa aussitôt, et la femme coula un regard froid vers Evie.
-Lady Cliperton est pourvue d’une magnifique chevelure noire. Elle est d’ailleurs réputé dans tout le pays pour cela, du fait de ses origines étrangères, espagnoles.
Elle le dit avec une telle condescendance et un tel mépris qu’Evie ne put s’empêcher d’être immédiatement en colère. Lord Raphaël avait l’air si… Triste soudain, si paniqué. Et cette femme profitait clairement de la situation… Immédiatement, Evie releva le menton et s’avança d’un pas, regardant la femme directement dans les yeux.
- Veuillez me pardonner, mais je crains que ce soit vous qui ne fassiez erreur. Je ne suis pas cette Lady Cliperton, mais sa cadette. Il se peut que vous n’ayez pas encore entendu parler de moi, car je n’ai atteins que récemment l’âge de me mêler au monde. Lord Raphaël a eut l’infinie bonté de m’aider à retrouver mon chemin dans ce merveilleux jardin !
Elle prit le temps d’échanger un regard complice avec lui, avant de tourner son regard, nettement plus froid, vers elle.
-Et vous même, vous êtes…. ?
La femme, cette fois-ci, effectua une petite révérence, avant de baisser les yeux, et de se présenter comme l’intendante de la maison. Evie usa de tous les apprentissages de son ancienne vie pour se souvenir des différents codes de l’aristocratie, et lorsque la femme eut finalement achevé de se présenter, Evie se tourna vers James.
-Et voici Lord Sullivan. Veuillez informer vos maîtres que lui également est arrivé de loin, et que nous désirons nous reposez désormais. Lord Raphaël, auriez-vous la bonté de nous guider jusqu’à nos hôtes ? Je ne voudrais pas vous embarrassé avec une tâche si peu intéressante, Madame Javotte.
Elle eu un petit sourire, sec, à son intention, avant de saisir le bras de Lord Raphaël pour qu’il les mène jusqu’à l’intérieur, où, une fois à l’abri du regard de l’intendante, il remercia chaleureusement la jeune femme, qui reprit aussitôt son air chaleureux. Il les guida donc le long d’un couloir, avant de leur demander d’attendre, le temps qu’il aille prévenir leur hôte de leur arrivé. Ce ne fût qu’une fois qu’ils furent seuls qu’elle se rendit compte que James l’observait avec intérêt.
-Quoi ? demanda-t-elle, ingénue.
(c) DΛNDELION
James P. Sullivan
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“Si je retrouve ce petit con d’Eggsy, je lui fais bouffer ses pin’s !”
Les voyages entre les mondes, James les connaissait. C’était un peu sa vie, alors forcément, il avait appris il y a fort longtemps à distinguer directement les différents signaux. De plus, il savait parfaitement ce que les pin’s de la mairie faisaient. Il se tenait au courant des actualités et des évènements, ce n’était vraiment pas nouveau. Or, il aurait bien voulu être prévenu de ce qui allait se passer. Il n’avait pas que ça à faire de sa journée ! Puis surtout, Mary allait être seule, sans nouvelles de lui, ni d’Evie. Même s’il savait que sa fille pouvait se débrouiller seule, il ne voulait pas qu’elle s’inquiète. Il espérait au moins qu’elle aille voir Mike, qui se ferait un plaisir de rester avec elle et de la rassurer. Après tout, lui savait que parfois, en dehors de son boulot officiel, il travaillait pour le Vent du Nord. Même s’il ne savait pas en quoi, consistait ses missions, il pourrait lui dire que s’il n’était pas là, c’était sans doute parce qu’il avait dû avoir une urgence, même si ce n’était pas vrai. Néanmoins, cela n’empêchait pas James d’être assez remonté contre ces abrutis, parce qu’après tout, Eggsy n’était pas seul fautif. Emile avait fait son gamin et Alfredo avait bousculé Evie. Tout était de leurs fautes, un faisceau d’idiots pointé dans sa direction. En parlant d’Evie, il remarqua alors qu’il était juste en dessous d’elle, et il se souleva un peu pour éviter de l’écraser. Il ne manquerait plus que ça !
“Quoi ?”
Après s’être touché le front, mine de rien secoué par ce voyage imprévu, il toucha ses cheveux. Non ! Il n’était pas censé avoir des boucles car il avait tout fait pour ne plus en avoir. Il regarda avec surprise et non moins envie, Evie passer sa main dans ses cheveux en gloussant. Bah bien sûr, fallait qu’elle rigole en plus. Secouant la tête, il la baissa, suivant la main qui était passée de sa tête à ses habits. Il se rendit compte, effectivement, qu’ils n’étaient plus comme avant. Il n’avait jamais porté ce genre de costards, et Evie, elle, portait une jolie robe ancienne. Se relevant, il se dépoussiéra avant de l’aider. Il l’observa encore plus, maintenant qu’elle était debout, et ce qu’il voyait lui plaisait agréablement. L’heure n’était pour l’instant pas au reluquement, ils avaient des soucis plus importants. Il regarda autour de lui, essayant de comprendre plus de choses avant de pousser un énorme soupir.
“Génial … on a pas que changé de monde … on a aussi changé d’époque.”
Il n’eut pas le temps d’en dire plus, qu’un homme se précipita vers eux, visiblement inquiet. Bon, il prenait Evie pour une autre personne. James avait eu vent que parfois, des univers parallèles existaient, avec des individus semblables mais au passé différent. Peut-être étaient-ils tombés dans ce monde. Mais surtout, il espérait que les autres étaient aussi là et non pas éparpillé à travers toutes les dimensions. Ça aurait été très fâcheux. Or là, il ne pouvait y réfléchir correctement car les évènements s'enchaînaient. L’homme inquiet le regarda avec méfiance mais il était un véritable moulin à paroles si bien qu’il ne put dire quelques mots. Au moins, il apprit qu’ils étaient à Londres. Une bonne nouvelle ! Après tout, même si ce n’était que des faux souvenirs, James était originaire de Londres. Il connaissait bien la ville, sa culture et ses coutumes et en plus, il avait la chance de venir d’une grande famille. Pour une fois, cela allait pouvoir lui servir. Par contre, le hic était plutôt à l'époque car il comprit rapidement, en voyant les habits et en entendant parler de la saison des bals, en entendant parler tout court en vérité qu’ils avaient remonté le temps.
“Sullivan. James Sullivan.”
L’homme qui avait prit le bras d’Evie semblait se ficher de lui, amenant la jeune femme au loin, lui parlant d’abord de medecin, et ensuite de ce qu’elle devait faire. James se renfrogna, n’appréciant pas vraiment le fait qu’il s'accaparait Evie. Sauf qu’il ne pouvait rien dire, vu qu’on l’a prenait pour autre chose. Il n’était peut-être pas le plus intelligent mais il savait qu’il n’allait pas foutre en l’air cette couverture qu’on lui donnait par excès de jalousie. Il suivit donc en silence, observant les jardins bien entretenus, puis le manoir qui apparut devant eux, qui ressemblait à la demeure de sa famille. Une femme aux allures monacales sortit de la demeure, venant à leur rencontre. Si James avait eu du mal avec ce fameux Raphaël, ses poils se hérissèrent en entendant cette domestique parler. Il lança des regards à Evie qui semblait touchée de voir Raphaël triste. Son sourire s'agrandit quand il vit qu’elle prit les choses en main. Il avait eu raison, même si elle était intendante, elle n’était qu’une domestique, mais il se retint de la remettre en place, vu qu’Evie le faisait. Droit comme un i, il ne laissa rien paraître, baissant juste la tête quand elle le présenta. L’intendante s’en alla, et ils purent reprendre leur chemin, Raphaël les guidant jusqu'à un petit salon pour attendre les propriétaires du domaine. Les Featheringthon, à ses dires.
“Oh non rien du tout.”
Il avait commencé à marcher dans la pièce, son regard pourtant toujours sur la jeune femme.
“Mais je trouve que tu te débrouilles très bien pour quelqu’un qui a quitté ce monde là.”
Forcément, il ne pouvait s’empêcher de la taquiner. Elle avait, pour l’instant, très bien joué le jeu. En vérité, il n’aurait même pas pensé qu’elle savait mentir. Evie était si pure ! Un domestique vint finalement les chercher, les faisant encore passer par plusieurs couloirs avant d’arriver dans le grand salon où se trouvait un couple et leurs trois filles.
“Miss Cliperton ! Nous avons appris pour votre sœur et c’est vraiment malencontreux. Nous avons tout de même décidé d’honorer la promesse que mon mari a fait à votre père. Vous resterez avec nous durant toute la saison.”
James laissa son regard balayer la pièce avec peu d'intérêt. Il avait l’impression que les trois jeunes femmes avaient l’âge d’Evangeline, mais clairement, elles ne jouaient pas dans la même cour. De plus, il voyait bien les regards intéressés que les deux jumelles n’arrêtaient pas de lancer, et préféra clairement les ignorer.
“Lord Sullivan ! Quelle agréable surprise !”
La femme qui parlait avec Evie s’était décalée vers lui, faisant même une petite révérence. Le deuxième homme, qui lisait son journal, l'avait posé pour se lever et venir vers lui. Bizarrement, James ne le sentait pas. Il y avait quelque chose de pas net dans ses yeux. Il n’aurait pas su dire quoi, mais la sensation était étrange.
“Les rumeurs étaient donc bien vraies. Vous êtes de retour ! Ce qui en soit n’est pas étonnant avec ce qui est arrivé …”
Il accepta de lui serrer la main, par politesse, le gratifiant d’un sourire feint, ne sachant pas vraiment de quoi, il voulait parler.
“Quand je pense que la dernière fois que l’on vous a vu, vous n’étiez qu’un adolescent !”
Bon, tous comme pour Evie, ces gens-là le prenaient pour quelqu’un d’autre. Au moins, ça l’arrangeait, il n’avait pas à s’inventer toute une vie. Mais il ne fallait pas qu’il fasse de faux pas. Il ne devait pas se précipiter et aller dans leurs sens.
“Toutes nos condoléances pour Monsieur le Comte, votre père.”
Ah. Il comprenait mieux. Si son père était mort, ce n’était pas étonnant qu’il soit de retour.
“Vous êtes toujours le Bienvenue à Hatfield House ! Même si maintenant … vous avez certainement hérité de Grosnevor Square.” “Vous pouvez rester avec nous si vous le souhaitez ! Il est si difficile de rester seul dans une grande demeure quand le chagrin du deuil nous frappe.”
Il connaissait bien ce regard d’envie. Sous les sourires, des faux semblants. Si Lady Featheringhton semblait plus sincère que son mari, il voyait bien que les deux étaient envieux, voulant se rapprocher de lui. Visiblement, cette vie-là n’était pas si différente de celle qu’il avait dans ces faux souvenirs. Certes, son père était toujours en vie à Storybrook, mais il possédait un bon nombre de propriétés en Angleterre. Il y avait toujours eu des gens pour lui tourner autour, qui ne s'intéressaient qu’à l’argent. Ils étaient tombés dans l’une de ses familles.
“Merci, c’est très aimable à vous.”
Clairement, il n’avait pas envie de laisser Evangeline toute seule avec ces gens-là. Les femmes pouvaient passer, même s’il voyait le regard de concurrence que lui lancer les jeunes filles à Evie mais il avait un mauvais pressentiment concernant le père.
“Vous vous souvenez de nos filles ? Voici Prudence, Philippa et Pénélope. Elles font aussi leur entrée dans la société cette année.”
Les trois leurs firent une petite révérence de politesse avant de se rasseoir dans le canapé. La plus jeune se mit à lire son livre tandis que les deux autres gloussèrent comme des dindes.
“Bien. Je pense que tout est bon.”
Lord Featheringthon les salua avant de prendre congé. Javotte, l’intendante, arriva avec des petits biscuits et du thé. James alla se mettre sur l’un des fauteuils à coté des fenêtres, qui donnait sur le très beau jardin. Il fallait qu’il réfléchisse plus en profondeur. Il prit alors un journal, feignant de lire. Niveau logement, ils n’étaient pas à la rue. Au moins, il avait appris qu’ils n’étaient pas pauvres non plus. Ne sachant pas combien de temps ils allaient devoir rester ici, c’était un avantage non négligeable. Maintenant, restez à savoir où étaient les autres, ce qui allait être la chose la plus compliquée de toute.
“Il est vrai que vous êtes allés aux Etats Unis d’Amérique ?”
La plus jeune, Pénélope, s’était levée pour venir s'asseoir dans le fauteuil juste à côté du sien. Elle le regardait avec intérêt, mais pas comme ses sœurs. Plutôt une sorte de curiosité pour ce qu’il avait fait, et non pour son physique, ce qui le fit indéniablement sourire.
“Oui, c’est le cas.”
Les yeux de la jeune fille se mirent à briller d’envie tandis qu’elle mettait sa tête sur son bras, prête à écouter son récit.
“Ça doit être si dépaysant !” “Oh oui ! Tout est très grand. Ce n’est vraiment pas comme chez nous.” “J’ai lu le journal de Père en cachette … Est- il vrai que la guerre a éclaté ?”
James du faire appel à toute sa mémoire pour être capable de lui répondre. Heureusement qu’il avait vu juste avant que la date du jour était le 15 Juin 1812, sinon il aurait tapé à coté.
“Oui. Enfin quand je suis parti, il n’y avait que les prémices, c'est-à -dire le blocus anglais sur les côtes pour éviter que la marchandise française puisse passer... Mais l'on sentait clairement une très forte tension.”
Vraiment, il devrait remercier son grand-père qui lui avait fait lire des livres d’histoire quand il était plus jeune.
“Pénélope ! Arrête d’embêter Lord Sullivan !”
Le ton de la mère le fit sursauter tous les deux et James ne put s’empêcher de lui envoyer un regard mauvais.
“Ne vous en faites pas Lady Featheringthon, Pénélope ne me dérange pas. Nous discutions de mes différents voyages.”
James entendit clairement le claquement de la langue de la femme. Même si elle ne prononça pas une parole, il comprit bien que cela la dérangeait que sa fille ne soit pas une potiche. Ne comprenait-elle pas, que si elle n’avait pas la beauté, quoi que fusse t’elle mignonne, elle avait au moins l’intelligence, qui pourrait en séduire plus d’un ?
“De toute façon, Pénélope doit monter avec ses sœurs et Lady Cliperton pour se préparer. Le bal de ce soir ouvre la saison, elle doit être impeccable.”
La jeune fille n’eut pas vraiment le choix, et James répondit à sa moue triste par un petit sourire désolée. Il la suivit du regard avant de passer sur Evie. Il essaya alors de lui faire les gros yeux en direction de Pénélope, comme s’il voulait dire qu’elle s’en occupe un peu. Elle était marraine, c’était son job après tout non ? Piquant des biscuits sur la table, il poussa un soupir une fois toutes les femmes parties.
“Et après on dit que c’est moi le macho !” “Plait-il ?”
Lord Raphaël était toujours présent. Visiblement il allait rester là, il était en quelque sorte le chaperon anglais d’Evie.
“Je trouve cela fort dommage que Lady Featheringthon n’apprécie pas plus la culture et la soif d’apprendre de sa fille.”
Lord Raphaël ne répondit pas, ce que James n’apprécia pas forcément, mais il remarqua tout de même un petit sourire du coin de ses lèvres pincées tandis qu’il buvait son thé en silence.
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Rémi LePetit
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• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
-Ras le bol, j’en ai ras le bol, et de tes conneries ! éructa-t-il, à peine sur pieds.
Il fallait dire qu’en termes de ‘conneries’, Emile n’était clairement pas dernier. Au contraire, il était de ceux qui parvenait à mettre les nerfs de Rémi à rude épreuves, mais n’était-ce pas là toute l’essence du mot ‘grand frère ’ ? Toujours était-il que lorsque Rémi s’était vu tombé, à la suite du visiblement nouveau copain d’Evie, vers Emile, et qu’il avait senti l’étrange attraction qu’il connaissait bien au niveau de son nombril, il s’était mit à hurler. L’aventure, il en avait eue sa dose au côté d’Alejandro dans le monde des géants et cette nouvelle téléportation l’avait évidemment immédiatement mit dans un état d’angoisse extrême ! Qu’allait-il lui arriver, cette fois ? Allait-in encore redevenir un rat, à la merci du moindre autres êtres vivants ? Allait-il se retrouver une fois de plus à San Ricardo et manquer de peu de mourir ? Allaient-ils tous être en danger de mort imminente ? Dès qu’il toucha le sol, il se redressa, les sens en alerte, avant de pousser un profond soupir de soulagement en se tâtant le torse. Ouf, au moins, il était toujours humain, ce qui était une très, très bonne nouvelle. Cependant, il baissa presque aussitôt les yeux vers ses mains, pour constater que son tablier et sa tenue de travail avait été remplacé par une espèce de chemise à jabot et à froufrou, une veste serrée en daim, mais surtout, ses baskets confortables avaient été remplacés par des espèces d’immenses bottes ridicules, encore plus ridicules compte tenue de sa taille.
Sans cesser de se tâter le torse, il releva les yeux, entendant des soupirs familiers autour de lui. A ses pieds, Eggsy, qui semblait toujours aussi ravi, à deux doigts de battre la queue, comme à son habitude. Mais surtout son frère, son abruti de frère, affublé d’à peu près la même tenue, mais surtout, un immense sourire aux lèvres.
-Oh ça vaaaaa, j’ai pas fais exprès ! répliqua-t-il, avant de loucher à demi sur la nouvelle tenue. Pourquoi t’es habillé comme ça ? Oh trop bien, je suis habillé pareil ! Et Eggsy pareil ! -C’est tout ce qui te viens ? ‘Omg c’est trop cool’ ? -Ben quoi, c’est cool ! Regarde, j’ai même une canne ! ajouta-t-il, en ramassant ladite canne, qui reposait dans l’herbe près de lui.
Parfois Rémi ignorait si il enviait ou plaignait son frère pour sa capacité mémorielle de trente secondes. A croire que rien, jamais, ne pourrait l’angoisser, lui faire peur ou même juste le faire réagir autrement que par le fait que ce soit ‘si cool’ tout ce qui pouvait lui arriver ! A croire que l’aîné avait absorbé toute l’insouciance pour ne laisser que le stress au plus jeune. Heureusement, Eggsy finit par venir s’interposer entre eux, ce qui fit marmonner Rémi dans son coin, levant les yeux au ciel. Il avait beau apprécier Eggsy, à cet instant il en voulait à la terre entière de se retrouver, une fois de plus, dans une ‘aventure’. Et il n’était même pas avec Alejandro cette fois ! Qui allait le protéger en cas de problème, hein ? Sa mauvaise foi finit cependant par rapidement s’estomper, lorsqu’ils commencèrent à marcher, le long d’une route de terre. La nature était belle, et les odeurs de fleurs, d’herbes et de ruisseau non loin l’apaisèrent pendant un temps. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eue la chance de pouvoir se promener en nature, toujours fourré dans sa cuisine. Il avait oublié à quel point c’était agréable.
Sauf que sa quiétude fut rapidement interrompu, grâce à l’hystérie qui sembla gagner les deux autres, à la vue de trois cavaliers, qui s’approchèrent d’eux. Rémi lui se mit aussitôt à s’angoisser, craignant qu’ils ne leur veuille du mal, mais Emile et Eggsy se mirent à s’égosiller, se mettant à parler d’une série télévisé qu’il n’avait pas eue le temps de regarder avec son frère.
-Bridgerton ? Le machin qui ressemble à ‘Orgueil et Préjugé’ ? marmonna-t-il, médusé, à l’intention de son frère.
Visiblement oui. Et aussitôt, Rémi roula des yeux, en soupirant fortement. Donc c’était ça, ils se retrouvaient dans un univers à la ‘Orgueil et Préjugés’, des intrigues de cours, et autres ragots ? Génial. Absolument génial ! Déjà qu’il n’y connaissait rien du tout, mais en plus il ne connaissait pas du tout l’univers dans lequel il se retrouvait piéger ! Un comble ! Au moins, à San Ricardo il avait Alejandro pour tout lui expliquer… Ici, il espérait ne pas trop devoir compter sur son frère pour lui expliquer… Sans quoi il finirait sans doute à la guillotine. Heureusement, Eggsy prit les choses en main, s’approchant de l’homme qu’il connaissait visiblement via Netflix, et monta un bobard si énorme et avec un tel aplomb que Rémi en resta bouche bée. Ah. Donc ils étaient des cousins français issus de la noblesse ? Parfait… Ne connaissant aucunement les coutumes de la Régence, c’était PAR-FAIT. Le pire étant que les jeunes hommes en face réagissent avec déférence. Ah. Donc, il y avait un scénario pré-établi dans cet univers. Super. Bon au moins, il ne finirait pas pendu dès ce soir, c’était déjà ça… S’obligeant à la courtoisie, il eu un sourire, poli, à l’intention du jeune homme qui semblait être le second. Il ne put s’empêcher de rouler des yeux cela dit quand Emile exigea de monter sur l’un de leur chevaux, ce qui sembla faire rire le second. Le plus jeune, Colin, le lui céda cependant avec joie, venant même se mettre aux côtés de Rémi, afin de l’escorter en quelque sorte.
-Parbleu monsieur ! s’exclama-t-il, dans un français tout à fait acceptable, Pardonnez ma franchise, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi grand que vous !
Il avait l’air si sincèrement surpris que Rémi ne put s’empêcher de sourire.
-C’est le cas de beaucoup de monde, ne vous excusez pas. C’est à la fois un avantage et un fardeau, croyez-moi...
Colin eu un sourire, sincère, visiblement surpris de le voir parler un anglais aussi fluide. Après tout, il était français. Et il n’était pas censé avoir vécu les 10 dernières années en Amérique.
- Un fardeau ? -Je souffre du dos, notamment. A croire que mon squelette n’est pas adapté aux muscles qui se trouve dessus.
Colin acquiesça, visiblement très intéressé par ce gigantesque français. Devant eux, Rémi entendit vaguement Eggsy débiter un arbre généalogique trop précis pour être inventé, et surprenamment, Rémi finit par se détendre. La peur d’un danger imminent semblait s’éloigner au côté de ces jeunes hommes, qui étaient tout à fait sympathique. Ils leur proposèrent même de loger chez eux, ce qui fit réaliser à Rémi qu’effectivement, ils n’avaient aucune idée de comment ils allaient s’en sortir dans ce monde là. Ils n’avaient rien sur eux, à peine des vêtements, c’était décidément un sacré coup de chance de les avoir croisé !
Sa détente se perdit cependant lorsqu’on leur posa une question sur leur rang, à Emile et à lui. Il n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Emile débita à son tour un mensonge si bien fait qu’il en fut sincèrement surpris. Pas qu’il eut jamais douté de son frère, mais un mensonge aussi spontané qu’il en paraissait avoir été créer depuis toujours… Le laissa sans voix. Il se contenta de sourire, un peu maladroitement à Benedict et Colin, légèrement mal à l’aise, mais cela ne sembla pas se voir. Ils continuèrent donc de cheminer, jusqu’à leur maison. Une demeure IMMENSE à la hauteur de l’aristocratie de l’époque, sans doute. Il attendit cependant qu’ils soient seuls et hors de portés d’oreille pour interrompre son frère et Eggsy.
-Vous m’expliquez tout, vite ! Si on commet des impairs on risque fort de se faire tuer dans ce type de société alors expliquez moi tout vite fait ! C’est qui ces gens ? Ils sont connus, de quel genre d’aristocrates il s’agit ? Je suis censé connaître quelqu’un ! Qui gère quoi ici ?
Dire que l’angoisse revenait aurait été un euphémisme. Heureusement, ils lui expliquèrent rapidement ce qu’il devait savoir, et lorsqu’il rencontra Violet Bridgerton, il effectua une révérence maladroite mais sincère, laissant à Eggsy le loisir de bavasser. Il répondit cependant un ‘merci’ à l’intention de leur hôte, en français, puis en anglais, ce qui sembla grandement intéressée une jeune fille, aux longs cheveux bruns, et qui écarquilla les yeux en le suivant du regard dans les escaliers. Rapidement, Benedict les informa que le soir même s’ouvrait la saison des bals, chose visiblement de la plus haute importance pour tout le monde dans la maison -voir dans la société, et Rémi du faire appel à ses quelques souvenirs de littérature anglaise pour se rappeler que, effectivement, c’était souvent le point d’orgue de la société de cette époque. Ce qui sembla d’ailleurs ravir beaucoup trop son frère à son goût.
-Tu aimes les bals toi ? -Mais Rémi ça va être génial ! Il va y avoir à manger, des fleurs, des belles robes, des beaux costumes ! Et surtout, il va y avoir Pénélope...
En disant ce prénom, son frère se laissa littéralement tomber sur l’un des lits, dans une caricature admirable de films d’adolescents.
-Pénélope ? -La plus belle fille du monde ! Elle est jolie, intelligente, belle, incroyablement gentille, mais elle se fait maltraité par ses sœurs parce qu’elle a quelques formes. C’est sur que comparé aux phasmes que sont ses sœurs…. Pfff.
Il se redressa, un immense sourire aux lèvres.
-Je veux devenir son gentleman ! Je veux qu’elle soit la plus heureuse du monde ! Elle le mérite ! Hein Eggsy elle le mérite ! Et comme ça, elle aura pas trop de chagrin quand Colin partira avec Marina ! -Tu es au courant que tu n’es pas censé savoir ça ? -Oh ça va , c’est des détails ! -Justement Emile, soupira-t-il, en se pinçant l’arrête du nez. Bon, vous pouvez le refaire l’arbre généalogique des Bridgerton ? Que je ne me trompe pas...
Ils passèrent plusieurs minutes dans leur nouvelle chambre, et Eggsy et Emile tentèrent de lui expliquer en détail l’histoire de la famille Bridgerton. En gros, Anthony était protecteur, mais ‘relou’, amoureux d’une soliste. Benedict était le second qui ne voulait aucune responsabilité et vivre une vie d’artiste. Colin était… juste très gentil. Il y avait ensuite Daphné, le personnage féminin principale de l’intrigue, en gros tout reposait sur ses épaules et tout Londres semblait s’intéresser de très prêt à sa vie sentimentale. Puis Eloïse, une femme en avance sur son temps. Franscesca, une enfant discrète, puis Grégory et Hyacinth, des enfants qui aimaient les potins, d’après Eggsy. Et bien sûr, Violet, la mère, qui semblait être une mère aimante et incroyablement ouverte d’esprit pour son époque. Bon. Au moins, ils n’étaient pas tombés dans une famille de fou furieux… C’était déjà ça.
Benedict revint les chercher un peu moins d’une heure après leur arrivé, afin de les emmener voir la modiste, pour qu’ils puissent se changer pour le bal. Presque aussitôt, Eggsy se colla à lui, lui parlant de tout et de rien et Rémi ne put s’empêcher de sourire en coin, comprenant rapidement de quoi il en retournait. Il ne fit cependant pas le moindre commentaire à son frère, de toute façon beaucoup trop occupé à penser à sa Pénélope pour le moment. Rémi se contenta, lui, d’observer la ville alentour, qui semblait à la fois si proche des leurs et si éloignées de tout ce qu’il avait connu jusqu’alors. Le cabinet de la modiste n’étant pas très loin, ils y parvinrent rapidement, et elle les acceuillit avec déférence.
-Oh des clients français ? s’exclama-t-elle, avec un accent anglais ravissant. Il va me falloir tout mon talent pour vous contenter.
La remarque fit sourire Benedict, en coin. La modiste n’y fit pas attention, et ils passèrent tout les quatre dans la pièce suivante, où elle proposa de prendre leur mesure. Eggsy étant occupé avec Benedict, Rémi poussa son frère dans la gueule du loup, ce qui sembla le ravir.
-Me sera-t-il possible de porter du jaune ? demanda-t-il aussitôt, ce qui surprit la modiste. -Du jaune ? Voilà une couleur que l’on ne me demande jamais… A vrai dire, vous êtes les seuls personnes, en dehors de la famille Featherington...
Emile eu aussitôt un immense sourire, qui n’échappa pas à la modiste, ni à Rémi, qu’elle observa en relevant un sourcil, un sourire aux lèvres.
-Un gilet jaune et des boutons d’or, peut-être même un foulard couleur tournesol ? -Si c’est jaune, cela m’ira.
Elle eu un sourire encore plus complice avec Rémi, bien qu’il n’y comprit pas grand-chose, et dès qu’elle eu finit avec Emile, elle invita Rémi à grimper sur le tabouret dédié à cet effet.
-Euh… Est-ce bien nécessaire ? demanda-t-il, en désignant le tabouret.
La modiste eu un sourire en coin, avant d’acquiescer.
-En effet, c’est plutôt moi qui vait en avoir besoin, admit-elle, avant de guider vers les miroirs. Et vous, Monsieur, une couleur vous plairait-elle en particulier ? Votre tenue devra être fait sur mesure, je ne pense pas avoir quoi que ce soit à votre taille...
Elle sembla s’excuser, le regardant par-dessous ses cils avant de passer ses mains autour de sa taille.
-Je… n’ai pas de couleurs particulières en tête.
Elle eu un sourire en coin, serrant son ruban à mesure devant elle. Aussitôt Rémi se sentit incroyablement mal à l’aise, ou plutôt… Il eu chaud. Très chaud. La modiste releva les yeux vers lui, avec un sourire, avant de défaire le ruban et de reprendre son manège, le mesurant des pieds à la tête, avec une minutie bien plus regardante qu’avec Emile. Sans doute à cause de sa taille. Rien de plus.
-Votre costume sera prêt avant le bal, Monsieur, mais je pense…. Qu’il vous en faudra d’autre. N’hésitez pas à refaire appel à mes services. Je serais honorée de pouvoir aider un ami de la famille Bridgerton.
Elle eu un autre sourire en coin, avant de s’incliner légèrement, ce à quoi Rémi répondit par un simple ‘merci’ en français. Heureusement qu’il restait encore Eggsy à mesurer, sinon il aurait probablement prit ses jambes à son cou !
(c) DΛNDELION
F. Eggsy Lynch
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Je m'appelle Lady Whistledown's et vous ne me connaissez pas mais tenez le pour dit amis lecteurs, moi je vous connais. La saison mondaine est ouverte. Sachez le .. si scandales il y a, je le ferais éclater et j'en divulguerai les moindres détails.
Eggsy était vraiment content. Okay ils avaient perdu la moitié de leur groupe, Rémi était fâché mais c’était fun ! Heureusement qu’Emile était aussi enthousiaste que lui. Ils étaient dans le monde de la série Bridgerton ! Si c’était pas merveilleux ça ? Il avait adoré la regarder à la télévision et en avait parlé à toutes les personnes rentrant au Sun pendant au moins trois semaines. Il avait changé le fond d’écran de son téléphone, de son ordinateur. Il se passait les musiques en boucle. Bref Eggsy avait adoré et il l’avait fait savoir. Il appréciait aussi discuter et échanger avec d’autres fans de la série. Mais être dans ce monde, -chose qu’il ne pensait même pas possible- était encore plus extraordinaire. Il ne rencontrait pas des acteurs, non non ! Il rencontrait des vrais gens, avec la même personnalité et tout. C’était génial. Eggsy était totalement fasciné. Il avait fallu tout son sang froid pour qu’il ne kyate pas comme Aki quand il avait rencontré les trois frères Bridgerton, encore plus en la présence de la maman, Violet, qu’il appréciait énormément. Une femme forte qui donnait tout l’amour du monde à ses nombreux enfants. Et là, elle le prouvait encore, elle les accueillit avec toute la bienséance et la bienveillance dont elle pouvait faire preuve. Forcément, dès qu’il avait fermé la porte de la chambre, Eggsy avait sauté sur Emile pour se réjouir, comme deux enfants trop pressés d’ouvrir leurs cadeaux le jour de Noël, devant un Rémi totalement atterré. Il regarda Emile parler de Pénélope, gloussant, tout en donnant un coup de coude au géant.
“C’est son crush !”
Ah dès qu’Emile avait vu Pénélope sur l’écran de la télévision de son appartement, il avait envoyé un message à Eggsy pour lui dire qu’il avait trouvé la femme parfaite. Eggsy appréciait Pénélope. C’était une gentille fille et Emile avait raison. Elle méritait qu’on prenne soin d’elle. Il rigola quand Rémi fit une remontrance à Emile. C’est vrai qu’ils connaissaient théoriquement le futur mais Eggsy pensait que des choses pourraient arriver que la série ne montrait pas. Après tout, c’était de la théorie, et même si ça se basait sur romans et qu’il avait compris depuis longtemps que Storybrook avait le pouvoir de transmettre au monde la vérité des histoires dans un monde sans magie. Or, il y avait des choses qu’on ne pouvait contrôler entièrement et c’était ça que le jeune homme recherchait. Des interactions inédites. En termes d'interactions d’ailleurs, il dut expliquer avec Emile quasiment toute la série à Rémi. Bon, ils ne mentionnèrent pas sur le moment la fameuse Lady Whistledown, de peur de l’effrayer encore plus. Finalement, ils parlèrent tellement qu’ils furent surpris quand Bénédict vint les chercher pour passer l'après-midi en ville.
“Il vous faut des tenues adéquates pour le bal. Vous ne pouvez y aller comme ça.”
Eggsy hocha vigoureusement la tête, lui faisant un sourire. Il allait pouvoir se faire faire un costume sur mesure ! Si c’était pas chic ça ! Il avait envie de le dire immédiatement à Caïn mais il fit une petite moue en se souvenant qu’il ne pouvait pas le contacter.
“Un souci Faolan ?” “Je pensais à mon père … il ne va pas être très content quand il va apprendre ce qui s’est passé.”
Eggsy ne parlait pas du Duc de Galway, théoriquement son ancêtre. Non il parlait de Caïn. Il se doutait que quand il allait apprendre qu’il était parti comme ça, sans rien dire, dans un autre monde, il allait en entendre parler. Après ce n’était pas prévu ! Tout ne devait pas se passer comme ça ! C’était la faute à Alfredo et maintenant c’était trop tard.
“C’est compréhensible. Quand on s’attaque à la famille ça fait toujours quelque chose. Encore heureusement, que ces brigands ne s’en sont pas pris physiquement à vous …” “Hum oui … j’ai préféré donner directement les bourses, les vêtements et les bijoux. À vrai dire … je n’apprécie pas vraiment de me battre et pour moi la violence ne résout rien.”
Bénédict eut un sourire en entendant le jeune homme expliquer ça. Il était un peu sur cette doctrine aussi.
“Alors oui, bien sur, l’on me traite de lâche mais ce ne sont que des choses matérielles, sans importance. Une vie est plus précieuse que quelques livres.” “Bien dit !”
Même s’il avait voulu suivre les traces de Caïn, à un moment donné de sa vie, donc combattre le crime, suivre des entraînements poussés et rentrer dans l’agence du Vent du Nord, il avait vite compris que ce n’était pas sa voix. Il avait essayé. Il voulait que son papa soit fier de lui mais il n’avait pas pu et ce dernier l’avait remarqué. Caïn n’était pas déçu qu’il ne fasse pas la même chose que lui et cela l’avait grandement rassuré. Il l’avait suivi et poussé à ouvrir son petit restaurant de tapas, qu’il développait mois après mois avec un certain succès.
“Nous sommes arrivés !”
Eggsy sortit de sa rêverie et regarda avec enthousiasme la belle devanture. C’était la première fois qu’il allait dans une boutique où l’on faisait des vêtements sur mesure et ça promettait d’être excitant.
“Madame Delacroix.”
Benedict enleva son haut de forme pour la saluer, suivi des trois autres qui lui firent un mouvement de tête.
“Voici le fils du Duc de Galway et ses cousins français, les LePetit. Ils sont en séjour ici mais après une grave mésaventure, ils n’ont plus aucun vêtement. Nous venons donc faire appel à la meilleure modiste pour régler ce souci." “Oh des clients français ? s’exclama-t-elle, avec un accent anglais ravissant. Il va me falloir tout mon talent pour vous contenter.”
La jeune femme avait l’air ravi et emmena d’abord Rémi et Emile dans la pièce pour faire les mesures.
“Ce n’est pas tous les jours qu’elle peut voir des compatriotes.” “Oh ? Ah oui ?”
Bien sûr, Eggsy savait que Geneviève Delacroix était française et pas uniquement par rapport à l’accent chantant qu’elle avait quand elle parlait anglais.
“Oui. Elle vient de Paris. Elle s’est installée ici il y a une dizaine d’années et sa boutique a une très grande renomée.” “Paris, berceau de la mode. J’ai quelques rudiments de français aussi !”
Eggsy remarqua de l'intérêt dans le regard de Bénédict et cela lui plut énormément. Il sentait bien une certaine alchimie entre lui et le second de la famille Bridgerton. C’était très appréciable.
“Hum voyons voir. Bonjour, quelle belle journée aujourd’hui.”
Le visage de Bénédict se para d’un grand sourire en entendant la voix d’Eggsy parler en français. C’était toujours agréable de voir des personnes pratiquer des langues étrangères quand soit même l’on ne savait pas le faire.
“Je suis vraiment ravie d’avoir fait votre connaissance !” “Cette phrase est longue ! Qu’est ce qu’elle veut dire ?”
Eggsy eut un petit gloussement devant son air interrogateur.
“Que je suis content de vous avoir rencontré ! Et qu’aujourd’hui était une belle journée.”
C’était entièrement vrai. Il était heureux de cette rencontre et le ciel s’était dégagé, les rayons du soleil frappant la vitrine de la boutique.
“Allez à vous !”
La modiste arriva après qu’Emile et Rémi soient sortis. Emile était heureux, se mettant à flâner devant les étagères, regardant les tissus. Rémi lui, était blafard, pas très à l’aise.
“Hé ça va Rémi ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette … Bénédict, vous pouvez rester avec lui ?”
Le jeune homme acquiesça, proposant même à Rémi d’aller prendre l’air tandis qu’Eggsy rentrant dans la salle d’essayage avec un grand sourire. Il adorait la mode. Il adorait faire du shopping. Il en faisait souvent à Storybrook avec Akihiro. Il adorait discuter des tendances, des créateurs de mode et surtout il adorait changer de style. Autant il pouvait être streetwear que classique, que multicolore et flashy. Là, il avait hâte d'essayer cette mode victorienne. Il demande à la modiste quelque chose de sobre mais de très classe. De sombre mais avec de la couleur. Elle partit dans l’arrière boutique pendant une dizaine de minutes, qu’Eggsy trouva très longue avant de revenir avec une très belle pièce. C’était une veste noire avec des broderies d’or en long qui épousait la musculature une fois porté. Elle lui expliqua que pour le bal de ce soir, ça correspondait à sa demande et que pour le reste, elle serait ravie aussi de lui faire des jabots, des vestons et des vestes comme il l’avait demandé. La bonne humeur d’Eggsy était contagieuse et il discuta longuement avec Geneviève qu’il trouvait drôle et piquante. Une fois tout le monde passé entre ses mains, elle leur expliqua que tout leur serait livré avant 18h. Eggsy trouva ça comme un gage de qualité, qu’il fit remarquer avant de donner un coup de coude à Emile. Dire qu’aujourd’hui même en livraison Amazon prime on avait pas ça.
La fin d'après-midi se passa très bien. Bénédict termina de leur montrer la ville et ses endroits à fréquenter. La salle de combat de boxe, le terrain hippique, les résidences d’artistes et le club de gentlemen. Des endroits qu’il espérait montrer plus en détail dans le courant de la semaine. Il se doutait bien qu’aujourd’hui il n’aurait pas le temps et il essayait de prendre soin aussi de ses invités. Il avait fait un long voyage et en plus il les trimballaient dans toute la ville. Alors il avait été convenu de rentrer plus tôt pour prendre une petite collation, qui créa l’euphorie chez Emile et Eggsy. Comme d'habitude. Ils louèrent les louanges de la cuisinière avec ces gâteaux succulents sous le regard attendri de Violet. Un domestique sonna à la porte quand leurs costumes furent livrés et ils en profitèrent pour aller se changer. Il régnait dans la maison une atmosphère assez étrange. À la fois une excitation palpable et un stress énorme. Tout le monde fut prêt à l’heure donné. Eggsy remarqua les yeux brillants de Bénédict quand il descendit l’escalier. C’est vrai qu’il était beau dans son costume. La modiste avait eu raison. Emile lui avait dit à grand coup de haaaaa Eggsy ton costume claque ! Le sien était … jaune. Très jaune. Eggsy appréciait le jaune mais là c’était … il l’avait comparé à un œuf au plat en faisant un clin d'œil à Rémi. Maintenant, ils n’attendaient plus que Daphné, qui descendit l’escalier après qu’Eloïse ait hurlé. Elle ressemblait à une princesse et Eggsy lui fit un baise main en lui disant qu’elle ressemblait à un ange, sous le regard méfiant d’Antony. S’il savait que c’était son frère qu’il avait envie de serrer et pas sa soeur.
Ils partirent tous dans deux calèches différentes. La famille Bridgerton dans l’une, et les trois invités dans l’autre. Eggsy en profita pour briefer Rémi, qui ne se sentait toujours pas à l’aise.
“Bon, normalement c’est le bal de Lady Danburry. Il faut faire super gaffe avec elle parce qu’elle est méga intelligente et très cynique. Elle est très observatrice et elle a beaucoup de pouvoirs. C’est une proche de la reine.” “Ouais Rémi ! Une très proche de la reine même ! Si ça se trouve elle serait peut être même là !” “C’est aussi un peu comme la mère adoptive de Simon, le futur fiancé de Daphné. C’est un duc tourmenté. Genre le beau gosse ténébreux qui ne veut pas d’attaches parce qu’il a trop souffert dans sa jeunesse.”
Eggsy racontait ça tout en mimant, feignant la douleur et les larmes avant de rigoler comme un galopin.
“Ce soir c’est l’ouverture des bals de la saison donc il y aura vraiment tout le monde.” “Mais on veut pas te mettre la pression hein Rémi.”
Bon, c’était mal parti pour ce qu’avait dit Emile mais Eggsy préférait qu’il soit au courant quand même ! Lui-même avait dit qu’il ne fallait pas commettre d’impair.
“Notre but à nous, c’est de retrouver Evie, James, Aki et Alfredo. On ne sait pas où ils sont mais s’ils sont dans ce monde, ils seront forcément dans le bal !” “Ouais sauf si en fait ils sont pas de l'aristocratie… et là on devra les chercher partout.” “Non mais j’y ai pensé ! S’ils sont pas là, bah … vu que Bénédict veut nous faire visiter la ville en profondeur, on en profitera pour mener notre enquête !” “Y a pas que la ville qu’il voudrait visiter en profondeur.”
Emile et Eggsy se regardèrent pendant quelques instants avant d’éclater de rire et de se faire un highfive.
“Ouais bah moque toi mais peut être que je conclurais avant toi !” “Han c’est pas gentil ! De toute façon, Pénélope ne pourra pas résister à mon charme. N’est ce pas Rémi ?”
Emile toucha son jabot jaune pissenlit, très fier de lui. La calèche s’arrêta peut-être quelques minutes après pour les faire descendre. Ils retrouvèrent la famille Bridgerton, Eggsy leur faisant un grand sourire. C’était vraiment magnifique. Si la demeure où ils étaient logés était grande, là les dimensions n’avaient tout simplement rien avoir. Ils essayaient de faire comme si de rien n’était pas les yeux que ce soit d’Eggsy ou d’Emile brillaient autant que les flambeaux que l’on avait disposés sur toute la longueur de la rampe du gigantesque escalier. Dès qu’ils rentrèrent, ils furent jetés dans cet espace saturé en couleurs, en musique, en odeurs. Tout était fait avec un raffinement parfait. Rien n’était laissé de côté et Eggsy repéra directement le buffet. Une véritable ode à la gastronomie. Anthony proposa son bras à Daphné et ils partirent tous les deux en quête d’un prétendant pour cette dernière. Colin discutait avec Rémi tandis qu’Emile et Eggsy regardaient tout autour d’eux.
“Tiens voici les Featherington, mais je ne connais pas les personnes qui les accompagne.”
Dès que Bénédict parla, Emile et Eggsy tournèrent la tête avec une synchronisation parfaite. Emile parce qu’il put enfin voir l’amour de sa vie en la personne de Pénélope et Eggsy parce qu’il savait de qui voulait parler Bénédict.
“Et bien, allons les saluer pour résoudre ce mystère.”
Il lui fit un petit clin d’oeil tout en s’avançant. Dès que son regard croisa celui d’Evie, Eggsy eut envie de lui prendre les mains pour lui dire qu’elle était splendide, mais il se retient. D’autant plus parce qu’il sentit comme une aura noire venant d’à coté d’elle. James n’avait pas vraiment l’air ravie de le voir.
“Lord Bridgerton, c’est un plaisir.” “Lady Featherington, mes hommages. Je vois que vous aussi vous avez des invités ?” “Oui, il s’agit de Lady Cliperton et de Lord Sullivan.” “Sullivan … comme le défunt Comte Sullivan ?” "Lui-même. Je suis son fils.” “Oh bien sur, veuillez excusez ma méprise. Toutes mes condoléances pour votre père. Mon jeune frère vous adore. Vous êtes son modèle. C’est votre voyage dans les Amériques qui lui a donné cette envie.”
Eggsy regardait l’échange entre Bénédict et James en hochant la tête. C’était bien ce qu’il pensait. Eux aussi avaient pris au final des identités qui leurs correspondaient et ils s’étaient mêlés à ce monde sans trop de soucis. Voilà, c’était très bien.
“Quant à nous, nous avons le privilège d'accueillir Faolan Lynch de Lidican, le fils du Duc de Galway ainsi que ses deux cousins de l’aristocratie française.”
À peine Bénédict eut prononcé ça qu’il remarque le regard de la mère Featherington changer, comme les personnes présentes qui se massèrent à côté d’eux. Eggsy fit une petite révérence.
“Le .. fils du Duc de Galway ! Mais quel honneur ! Vous cherchez donc à vous marier ?”
Eggsy eut un petit ricanement, pas vraiment à l’aise, alors que James avait croisé les bras pour l’observer avec un rictus.
“Oui. Enfin mon père aimerait bien que je revienne à la fin de la saison avec une belle demoiselle au bras mais … il sait à quel point je suis difficile donc … on verra. Je ne suis pas pressé à vrai dire.”
Eggsy fit un grand sourire à cette femme qu’il n’aimait pas. Dans la série il l’avait trouvé bien trop calculatrice et égoïste, même si au final elle faisait ça pour ses filles. Elle était toxique.
“D’ailleurs, voici l’un de mes cousins. Emile. Il discute avec Pénélope c’est ça ?”
Bon, lui aussi était doué dans ce genre de petit jeu. Il détourna ainsi l’attention de la mama vers Emile qui faisait connaissance à grand recours de gestes et de paroles avec la jeune femme. Dès qu’elle fut hors de son champs, il fit signe à Rémi pour qu’il les rejoigne. Bénédict était parti voir Colin pour lui faire part de sa rencontre.
“Eggsy je vais te buter. Je te jure, ne sois pas seul avec moi parce qu’il ne restera plus que tes os pour t’enterrer.” “Hé ho ça va ! Si tu fais ça mon papa il va te tuer aussi ! C’est pas ma faute en plus ! Je te rappelle que c’est Alfredo qui a tiré le sac et après tout s’est enchaîné. Donc c’est sa faute à lui. D’ailleurs vous l’avez vu ?”
L’autre géant souffla par le nez avant de faire un signe négatif de la tête.
“Et des nouvelles d”Aki ?”
Même s’il ne le montrait pas, Eggsy était inquiet. S’ils n’étaient pas ici, cela voudrait dire qu’ils étaient dans les autres couches de la population … et qu’ils allaient devoir les chercher partout. Une aiguille dans une botte de foin. Bénédict revint avec Colin qui eut les yeux brillants en voyant James. Bien il allait avoir un admirateur. Au moins ça contenterait son égo et peut être qu’il aurait moins envie de le tuer comme ça. Mais tandis qu’ils les entendaient parler, le regard de Colin tomba sur celui d’Evie et il s’approcha d’elle pour lui faire un baise main. Oh. Oui. Ça allait être drôle. Il alla donc voir Emile, saluant Pénélope par la même occasion avant de lui murmurer.
“Hé hé ! Y a un truc qui a changé ! En fait j’suis quasi sur qu’il n’y aura pas de Marina … et qu’en fait Colin va tomber amoureux d’Evie ! Regaaaaarde ! Je le sens.”
Et alors qu’il discutait avec Emile, un bruit de foule se fit encore plus dense. Tous les regards se tournèrent vers la porte d’entrée. Pour cause, la Reine fit son entrée, entourée de sa cour. Eggsy donna un coup de coude à Emile, puis se tourna vers Evie, Rémi et James, faisant des grands gestes de la tête parce que juste à coté de la Reine Charlotte, se trouvait Akihiro.
belle âme
Akihiro Dawson
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Martin Freeman d'amour
•Lucifer ça suffit !
• Mais ce n'est pas de ma faute si je rigole à cette nouvelle ! Toi ! Aki ! Te marier ! C'est juste drôle !
♕
• Bon Emy, je veux que ça soit toi qui s'occupe de mon mariage ! Mais tu me fais un truc grandiose okay ?
• Oui ... un truc grandiose ! Mais grandiose comment ? grandiose grand ou grandiose encore plus grand ?
♕
| Conte : Aggretsuko | Dans le monde des contes, je suis : : Retsuko, la panda rousse overbooké et metal-screamo
Lorsque Akihiro était retombé sur le sol… Il n’avait strictement rien compris. Dans sa chute, il avait désespérément tenter d’agripper quelque chose à quoi se retenir et avait serré les dents en prévision de l’impact sur le sol carrelé et dur de la cuisine de Rémi. Mais son dos ne rencontra aucune surface dure ou froide, bien au contraire, il chuta lourdement dans une matière douce et voluptueuse, qui envahit instantanément son champ de vision en un milliard de petits éclats blancs, qui retombèrent doucement tout autour de lui. Des… Plumes? Akihiro dû battre plusieurs fois des paupières pour réaliser qu’en effet, il avait atterrit dans un amas de plumes, dont certaines s’étaient envolées en tournoyant et retombaient désormais doucement sur lui. Qu’est-ce que… Se relevant péniblement, il constata rapidement qu’il n’était plus vêtu de la même manière. Sa paire de basket du dimanche avait laissé place à une paire de chaussures à talons courts et carrés, d’un noir luisant à l’exception de la semelle, d’un rouge vif. Son jeans s’était changé en un bas en lin, à en croire le touché, et par-dessus, une veste, d’un rouge pourpre avait prit la place de son cardigan fétiche. Un gilet couleur crème et une chemise à jabot complétait sa nouvelle tenue, qu’Aki trouva certes étrange mais aussi très bien assortie. Le côté ‘Régence Anglaise’ de sa tenue le mit cependant sur ses gardes, ainsi que sa solitude.
-Rémi? chuchota-t-il, avant d’oser faire quelques pas dans la salle, qui était plongée dans une semi pénombre. Eggsy? Evangeline?
Il n’eut cependant pas le temps d'énumérer tous les noms des présents, car quelque part sur sa droite, il entendit le son lourd d’un tissu que l’on pousse, et en quelques secondes, quelqu’un apparut près de lui, l’observant avec un regard… Jugeant. L’homme était habillé de la même manière que lui, à l’exception qu’il ne portait aucune couleurs, dans un ensemble légèrement ennuyeux de crème et de beige. Il observa Akihiro des pieds à la tête, relevant un sourcil.
-Milord Dawson, votre présence est requis depuis 10 minutes, lui asséna-t-il, assez froide. Vous cacheriez-vous ici pour vous substituer à votre devoir?
Son regard se fit soudain plus perçant et le sous-entendu encore plus évident, ce qui manqua de peu de faire rougir Akihiro. Comme s' il allait batifoler dans une loge de… théâtre? Quoique, après tout oui, c’était un lieu qui portait aux fantasmes… Mais ce n’était pas le sujet! Se redressant légèrement, Akihiro releva un sourcil à son tour, agacé par l’attitude de l’homme.
-Je ne me cachais pas, mais je crains d’avoir eu un léger malaise, répliqua-t-il, sur le même ton, assez heureux d’avoir rapidement trouver une répartie.
Cet homme l’agaçait sans qu’il sache pourquoi. C’était peut-être son attitude, son ton, sa façon de le regarder avec… Jalousie? Mais quelle jalousie? et où était-il, au final? La régence donc, mais où, pourquoi, auprès de qui? Il tenta de forcer sa mémoire pour se souvenir de la moindre date utile, mais rien ne lui vint, et l’homme finit par reprendre la parole.
-La Reine vous attend, lâcha-t-il froidement, avant qu’il ne se détourne marchant d’un pas clair, mais l’invitant clairement à le suivre.
Si il le fit, Akihiro sentit aussitôt une angoisse sourde se loger dans son ventre, aussi lourdement qu’une pierre. La Reine?! Comment ça la Reine?! La Reine d’Angleterre ?! La gorge d’Aki se serra d’un coup, une pression immense se logeant dans son ventre, et l’urgence faisant tourner son cerveau plus vite encore qu’il ne rattrapa l’homme. Il devait se souvenir ! De quelque chose, peu importe quoi ! La Reine… La Reine ! Et si il faisait un faux pas et finissait guillotiner ?! On utilisait encore la guillotine à la Régence ?! Ou c’était encore pire ?! Le peloton d’exécution ?! Où était Loulou ? Est-ce qu’il avait aussi été emporté ? Ou est-ce que c’était comme quand il avait été emmené dans le monde des Simspons ?! Avait-il disparu aussi ? Loulou allait s’inquiéter ! L’angoisse se mit à tout mélanger dans son esprit, accélérant sa respiration au point de quasiment le faire tomber dans les pommes -pour de vrai cette fois ! Il remarqua à peine la décoration qui courait le long du couloir qu’ils traversèrent, entièrement faîtes de statues de marbres et de velours, rouge, vert, bleu, ainsi que de bouquet, tous plus opulents les uns que les autres ! De larges fenêtres donnaient sur un extérieur verdoyant mais Aki ne le vit même pas, trop focaliser sur la silhouette du petit homme qui le guidait, de peur de se perdre. Puis, finalement, après une poignée de minutes, il s’arrêta, se retournant vers Akihiro avec la même expression maussade, avant de frapper à la porte. Un ‘Qu’il entre !’ retentit, et l’homme lui fit un signe de tête dédaigneux. Déglutissant avec peine, Akihiro s’essuya discrètement la main avant de la poser sur la poignée, entrant alors dans une pièce où flottait une forte odeur de… Gâteau ?!
Surpris, Akihiro fronça le nez, battant des cils. La pièce était immense, totalement vitrée, et la lumière du soleil se reflétait sur les nombreux vases et autres objets en verre qui se trouvaient ça et là. Mais plus surprenant encore, c’était le nombre tout à fait indécent de pièces montées qui se trouvaient face à lui. De toutes les tailles et de toutes les couleurs, couvertes de crème ou de fruits, voir des deux, les gâteaux à peine entamés étaient entourés d’hommes en livrée, tous bien droit et silencieux, ainsi que d’une dizaine de chien, mais surtout, surtout, au centre de la pièce, dans un trône paré de velours et sur-élevé sur une estrade, une femme, vêtue d’une robe bouffante et extravagante, et d’une coupe Marie-Antoinette, qu’Akihiro reconnu immédiatement. Et Immédiatement, toutes notions d’angoisses (enfin la majorité) disparues, en un claquement de doigt. Parce qu’Akihiro connaissait cette femme. Il la connaissait même très bien. C’était effectivement la Reine d’Angleterre. Mais d’un univers qu’il adorait et dont il avait suivi l’évolution avec soin : celui de Bridgerton.
-Dawson, dit-elle d’un ton à la fois pompeux et impatient. Vous faîtes attendre votre Reine.
Aussitôt, Akihiro se fendit d’une profonde révérence, qui ne laissa pas la Reine indifférente, visiblement habitué mais toujours heureuse d’obtenir ce genre de comportement.
-Milles excuses votre Majesté, je crains d’avoir eu un malaise, la chaleur sans doute. -Avez-vous trouver ce que je vous ai demandé ? l’interrompit-elle, agitant la main comme pour balayer ses mots.
Fort heureusement, Akihiro aperçut le petit feuillet de Lady Whistledown, posé, nonchalamment, près d’elle.
-Point encore, mais cela ne saurait tarder. Je commence à former des soupçons solides envers quelques personnes, mais je m’en voudrais de vous donnez des informations douteuses ou erronées.
Elle eu une moue, à demi agacée, levant les yeux au ciel, avant de finalement secouer la tête, reprenant une bouchée du gâteau qu’elle dévorait.
-Venez aider votre Reine a choisir son gâteau d’anniversaire, finit-elle par dire, faisant signe aux hommes en livrée de lui découper une part de gâteau.
Akihiro comprenait bien mieux l’attitude de l’homme qui l’avait chercher désormais. Non seulement il était à Bridgerton, un monde fait d’intrigue, de jalousie et de faux semblant, mais SURTOUT il était le bras droit de la Reine. Son confident. L’homme le plus important du royaume juste après le Roi. L’homme le plus influent. Oh quand Loulou allait savoir ça… !!
[…]
Le soir arriva bien plus vite que prévu, et Akihiro se sentit bien plus vite dans son élément qu’il ne l’aurait cru. Certes, il pensa, de nombreuses fois, à Ludwig, espérant sincèrement qu’il ne s’inquiéterait pas trop, mais son esprit fut bien vite accaparé par tout ce qui faisait cet univers : les ragôts ! Et en tant que confident de la Reine, ce n’était pas des murmures qui lui revenaient aux oreilles, mais des pamphlets entiers ! En une après-midi, il fut au courant de tous les soupçons portant sur tous les proches de la Reine, aussi sûrement que si il avait toujours été présent à cette cour ! Les filles de chambres flirtaient avec les hommes en livrée, les diplomates n’étaient pas si vertueux, les hommes de mains de la Reine eux-même n’étaient pas aussi blanc que leurs perruques auraient pu le laisser croire ! Chacun flirtaient, batifolaient, charmaient et cachaient bien plus de secret que lui-même avait pu en avoir dans toute sa vie ! Et lui qui se croyait cachottier… !
Aussi, lorsqu’il arriva, au côté de la Reine, vêtu tel un noble à paillettes, il su immédiatement qui était qui, et quels sombres secrets ils tentaient tous de cacher ! D’autant plus qu’il reconnu de nombreux visages, pour en avoir vu lors de ses visionnages assidus de la série aux côtés de Ludwig ! Cependant, de nouveaux visages se mêlèrent à la foule, et pour cause, il s’agissait de ses infortunés compagnons de voyage ! Dès qu’il les aperçut, il écarquilla les yeux, leur signifiant qu’il les avait bien vu, et dès qu’il put, une fois la Reine Charlotte assise à sa place, il se faufila dans la foule, se rapprochant du petit groupe qui s’était formé.
-Vous êtes là ! Je pensais que j’étais tout seul ! Tout va bien, vous allez bien ? Bon au moins, vous êtes tous ses nobles, c’est le principal !
Sa réflexion fit rire Eggsy, ainsi que James, qui eu un sourire à peine hautain.
-Est-ce que vous aussi, ils font comme si vous aviez toujours été là ? demanda-t-il, avant de baisser encore plus le ton, lorsqu’Eggsy lui annonça qu’ils étaient plutôt des nouveaux au sein de la Cour. La Reine risque de me demander de trouver vos secrets… Vous m’en donnez quelques uns à lui raconter ? chuchota-t-il, d’une voix bien trop enthousiaste pour être désintéressé.
Après tout, pour une fois qu’on lui intimait d’être une commère… Il n’allait pas s’en priver !