« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"Achevez moi à coup de pelle." Ralais-je une fois l'entrée de la salle des fêtes franchis et que je constatais avec horreur l'état dans laquelle celle-ci se trouvait, c'était comme si quelqu'un avait vomi des cœurs partout. La Saint Valentin n'était pas une fête qui m'intéressais, parce que déjà je n'avais pas de Valentin et ensuite, je n'en voyait pas l'intérêt; comme si l'amour avait besoin d'être célébrer un jour par ans, c'était stupide. Hors j'étais venu parce que c'était la mairie qui avait organisé cette petite fête et que Hadès était maire de la ville, il avait plus ou moins insisté pour que je vienne y mettre les pieds et j'avais donc décidé, avec regrets, de lui faire plaisir. J'avais même fait un effort au niveau vestimentaire, j'avais enfiler une mini jupe noir, mis un haut rouge tout aussi court et des chaussures à talons, mes cheveux blond était lâcher et on pouvait y voir plusieurs mèche de couleur rouge, je les avait teint plus tôt dans la semaine, sans me rendre compte que la Saint Valentin était proche.
Un orchestre se trouvait sur ma gauche, jouant une musique que je ne reconnaissait pas, plusieurs personnes était même en train de se déhancher sur la piste de danse; vu que je n'avais pas spécialement envie de danser pour le moment, je marchait à travers la salle, zigzaguant entre les gens pour éviter de rentrer en collision avec qui que ce soit, saluant d'un signe de tête les personnes que je reconnaissait au passage. Je m'arrêtais une fois arriver près de la grande table où était dressé le buffet, au moins, il y avait de quoi manger. Alors pendant les prochaine secondes, j'attrapais divers trucs à manger, récupérant aussi un verre de punch au passage.
"Tu vas te laisser tenter par le Kissing Booth ?"Je sursautais en entendant une voix familière derrière moi, je me tournais vers mon jumeau qui me souriait, mutin.
"Le quoi ?"Demandais-je après avoir bu une gorgée de punch, m'éloignant du buffet pour laisser la place aux autres.
"Kissing Booth, tu sais, le truc où tu paye pour embrasser quelqu'un qui à les yeux bander."M'expliqua-t-il tout en me piquant un gâteau, je lui jetais un regard noir mais ça n'eu aucun effet sur lui.
"Ca à l'air complétement stupide."A quoi ça pouvait bien servir ? Rien du tout, mise à part peut être à chopper un truc si on était humain.
"Mais nan, tu va voir c'est fun, faut que tu t'amuse un peu, t'es trop coincer."Je levais les yeux au ciel, je n'étais pas coincer du tout, il racontait n'importe quoi."Y'a des mecs et des filles, et c'est genre que 10$."Il m'attrapa par le poignet et me tira en direction d'un stand, derrière la table se trouvait un homme qui récupérait des billets et donnait des tickets en échange, son visage m'était familier car je l'avais déjà vu à la mairie, mais son nom m'était inconnu "Un ticket s'il vous plais."Charlie donna un billet de 10 dollars à l'homme, récupéra son ticket avant de m'entrainer ensuite vers la file d'attente, une jeune femme au allure lugubre parlais à voix haute pour attirer les clients. "Tient."Mon jumeau me tend le ticket qu'il avait dans la main et je secouais la tête.
"Hors de question, c'est ton ticket."Il secoua la tête et pressa le ticket dans ma main qui était libre car j’avais terminé mon verre de punch entre-temps.
"Prend le, fait pas ta chieuse."Je poussais un soupire avant de refermer ma main autour du ticket, ce qui sembla satisfaire mon frère.
" Ça va bientôt être ton tour, ça ne dure pas longtemps, t’inquiète."Je n’étais pas inquiète, j’avais juste envie d’en finir avec cette histoire et de passer à autre chose. En attendant que la queue se termine, je finissais les diverses pâtisseries que j’avais récupérées.
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Desmond Blake
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Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Une façon d'un peu se respirer le coeur, Et d'un peu se goûter au bord des lèvres, l'âme !Honnêtement, tout ceci lui donnait envie de vomir. Et pourtant, Desmond n’était pas sujet aux nausées. En tant que créature, il n’était jamais tombé malade de toute sa vie. Cependant, la vision de cette salle des fêtes envahie de ballons en forme de cœur, des lettres Love gonflées à l’hélium et de la musique niaise jouée par un petit orchestre de salon suffisaient à lui inspirer une vive répulsion. Si Hadès ne l’avait pas imposé ce “Kissing Booth” (rien que le nom était déplorable), jamais le chien des Enfers ne se serait déplacé. Il aurait préféré étriper vivant mille personnes en place publique plutôt que de subir une telle journée. Les bonnes choses se perdaient, c’était d’une tristesse...
Desmond promena un regard empreint de mélancolie sur la salle. L’âge d’or des tortures en tous genres lui manquait. Bien qu’il exécrât l’humanité dans son ensemble, il était bien forcé d’admettre que les hommes possédaient une imagination débordante pour inventer des machines capables de générer la souffrance. Ils s’étaient montrés particulièrement productifs au Moyen-Age, puis au fil des siècles, ces pratiques s’étaient perdues. Les humains avaient poli leurs mœurs, les loups s’étaient changés en agneaux. Cela n’était qu’une façade, bien entendu. Ils restaient toujours aussi cruels, mais désormais, ils cachaient leurs instincts primitifs derrière une hypocrisie étudiée.
Un soupir échappa à Desmond. Triste, triste monde...
Il était assis à son stand, un bandeau noir sur les yeux. En plus de la soupe qui faisait office de musique d’ambiance, une odeur fleurie et entêtante flottait dans la salle. Le chien des Enfers ayant un odorat sur-développé, ce parfum le rendait particulièrement hargneux. Il se sentait agressé olfactivement.
Cette sotte de Violette Parr avait été la première à passer par son stand. C’était elle l’instigatrice de cette plaisanterie loin d’être drôle. Comme beaucoup d’autres après elle, elle avait mangé un bonbon à la menthe afin de rendre son haleine plus fraîche. Cette odeur, combinées aux autres, avait écœuré Desmond. Il s’acquittait de sa tâche sans aucun plaisir, enchaînant les baisers sans même se donner la peine de soulever le bandeau. Parfois, il devinait l’identité de la personne en analysant les différentes odeurs qui la caractérisaient, par-dessous l’infâme parfum mentholé. Il égrenait surtout les minutes dans sa tête, impatient de quitter cet endroit.
Il entendit quelqu’un s’asseoir à la table face à lui. Puis, tout aussi brusquement, une vague sucrée s’engouffra dans ses narines. La personne avait mangé des pâtisseries. Chocolat, framboises, pistache, praline... Il démêla chaque odeur, fronçant le nez de dégoût. Après la menthe, une nouvelle épreuve l’attendait. Et même pas un goût de miel pour adoucir ce calvaire...
“Finissons-en.” dit-il, cassant.
Ce débordement de gourmandises sucrées ne lui donnait même pas envie de deviner l’identité de la personne en face de lui. C’était juste... écœurant. Il avança le visage en aveugle mais secoua brusquement la tête. Une étrange sensation s’insinuait en lui. Le parasite. Il cherchait à s’activer, à prendre le contrôle. Dégage ! Pensa-t-il rageusement. Va-t-en !
Bien entendu, l’autre n’écouta pas. Il n’écoutait jamais. Il n’en faisait qu’à sa tête, indifférent à l’idée de faire perdre celle de Desmond. Ce dernier eut l’impression de tomber à pieds joints dans un abîme d’oubli. Il se débattit intérieurement, griffa, mordit. En vain. L’autre avait déjà gagné. A chaque fois que son Âme se manifestait, elle l’emportait sur le Monstre.
Il redressa la tête et se pencha ensuite vers l’inconnu(e). Ses lèvres étaient douces, sucrées. Il reconnut très vite le parfum sous-jacent de la jeune femme. Un petit frisson agréable s’empara de lui alors qu’il l’embrassait doucement. Puis, tandis qu’il s’éloignait, il souleva le bandeau noir.
“Sasha ! Je ne pensais pas te voir ici !”
Sa voix était joviale, très différente de son intonation habituelle, souvent lugubre ou maussade.
“Tu es absolument ravissante !” dit-il sans aucune ironie. “Comme d’habitude.”
Il ne cherchait pas à la flatter, il énonçait simplement une vérité absolue.
“C’est tout à ton honneur de faire un don pour l’orphelinat. On devrait participer plus souvent aux œuvres caritatives. Il y a tant de misère dans le monde...”
Un soupir affligé lui échappa. Il jeta un coup d’oeil derrière elle et son enthousiasme refit immédiatement surface.
“Il n’y a plus personne à mon stand. Si tu veux, je suis tout à toi !”
Avec aplomb, il se leva d’un bond et contourna la table pour lui tendre gentiment la main avec un nouveau sourire.
“On danse ?”
Puis, réalisant son erreur, il fronça légèrement le nez.
“Non, oublie. La musique est trop nulle. Tu souhaites peut-être aller dans un endroit plus sympa ?”
Soudain, il remarqua Charlie parmi la foule. Le “frère” de Sasha laissait le Monstre totalement indifférent, en revanche, l’Âme le salua à grands gestes avant de sauter de l’estrade pour venir lui faire la bise. O_o
“Charlie ! Ca fait tellement longtemps ? Qu’est-ce que tu deviens ?”
Il lui donna une petite tape affectueuse sur le bras.
“Ca ne te dérange pas que je vole ta sœur quelques heures ? Elle a envie de s’amuser, ça se voit, et cette fête n’est pas à la hauteur de quelqu’un comme elle, on est d’accord ?”
Il ne voulait pas mettre Sasha dans l’embarras, aussi il demandait l’avis de Charlie qui était l’une des personnes à la connaître le mieux. Elle était bien trop spéciale à ses yeux pour risquer de la décevoir.
“Tu aurais une idée d’un endroit super cool qui lui plairait à coup sûr ?” demanda-t-il sur le ton de la confidence.
Sasha n’était pas loin –peut-être même avait-elle entendu. Ca n’était pas grave. Il ne voulait pas en faire un secret. :copyright:️ 2981 12289 0
Sasha Hale-Bowman
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C'est tellement stupide.Grommelais-je une fois de plus après avoir terminer mes patisserie, qui avait eu l'idée d'inventer une activitée pareille ? Qui s'était un jour dit: "Tient, ça serait marrant que quelqu'un se bande les yeux et que des tas de gens les embrasses"; si je retrouvais son nom, je me ferais un plaisir de lui rendre visite pour l'étrangler, le faisant payer pour son idée à la con. Je jetais un œil en direction de mon frère qui venait de faire apparaître une sucette en forme de cœur dans sa main, il sentit mon regard et tourna la tête dans ma direction.
"Je sais que ce genre de truc c'est pas ton délire, mais faut bien que tu t'amuses de temps en temps."M'expliqua-t-il avant de mettre sa sucette dans sa bouche.
"Y'a rien d'amusant à embrasser des inconnus." Répondis-je, agacée.
"Si tu veux on ira autre part après ça, on trouvera bien de quoi s'occuper."Je le fixais du regard, pourquoi voulait-il absolument que je participe à ce truc ? Mes yeux se plissent alors que la queue devant nous était à présent fini puis-ce qu'avec un grand sourire, Charlie me poussa en avant vers le stand, sans me laisser le temps de lui répondre, il manigançait quelque chose, j'en étais certaine. Toujours méfiante, je m'avançais vers le stand, jetant de temps en temps un regard plein de fureur en direction de mon jumeau qui semblait ignorer royalement toute la colère qui allait lui tomber dessus après ce truc. Une voix familière se fit entendre sur ma gauche et mon visage se décomposa alors que je réalisais qui se trouvait de l'autre côté de la table. Tournant une dernière fois la tête en direction de mon frère qui souriait de toutes ces dents, je passais mon pouce doigt sur ma gorge pour lui signaler que j'allais la lui trancher et il me répondit par un pouce en l'air. J'hésitais quelques secondes, avant de prendre en place sur la chaise, j'ignorais ma petite voix intérieure qui me disait que j'aurais pu me téléporter ailleurs, que je n'avais pas besoin de l'embrasser. Sans même me laisser le temps de questionner ce que j'allais faire, j'avançais mon visage dans sa direction, puis nos lèvres se touchèrent pendant quelques secondes qui me semblèrent bien trop longues ou peut-être pas assez.
Je battis des cils avant de me reculer, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je me levais de mon siège et m'apprêtais à partir quand sa voix s'éleva une fois de plus, je me stoppais avant de le regarder, quelque chose semblait différent dans son expression, comme si il était vraiment ravi de me voir, ce qui était vraiment bizarre, si il y avait bien une personne qui détestais ma présence dans cette ville, c'était lui, alors à quoi jouait-il ?
"Vraiment ?"Questionnais-je, à la fois perplexe et méfiante, que cherchait-il à faire ? Me déstabiliser ? C'était réussi, même si extérieurement je tentais de ne pas le montrer. Plus je l'écoutais parler, plus j'avais l'impression d'avoir franchi la quatrième dimension depuis ces dernières minutes, ou peut-être était-ce encore ce type au ballon rouge qui jouait avec moi ? Je me concentrais sur l'aura devant moi, je ne pouvais lire que celle de Cerbère, ce qui ne me rassurait pas du tout. Je jetais un regard en direction de mon frère qui semblait tout aussi perplexe que moi devant les agissements du chien. Il est tombé sur la tête ou quoi ?Me demanda-t-il mentalement, alors que le chien s'avançait vers lui pour le saluer, avant de lui offrir un léger sourire. J'en sais rien du tout.
"Hey Cerbère, pas grand chose et toi ?"Répondit-il incertain tout en lui rendant maladroitement la tape sur le bras. Je pouvais entendre la conversation d'ici et je n'étais pas sûr d'apprécier ce qu'il se passait sous mes yeux, surtout quand mon frère se mit à sourire. T'a pas intérêt à lui répondre. Bien sûr monsieur m'ignora car il s'adressa au chien une fois de plus."On va souvent au Troubadour à West Hollywood, Los Angeles, c'est un club qui à lancer Elton John et bien d'autre artiste, sinon y'a le Brooklyn Bowl, c'est genre un club avec des allées de bowlings, qui sert de la nourriture, et y'a des groupes de musique qui passe, surtout du rock..."Il l'observa de la tête au pieds avant de pencher la tête légèrement sur le côté.
"Mais c'est pas ton truc à toi." Intérrompais-je mon frère avant qu'il ne puisse dire autre chose. "Je suis presque certaine que tu ne dois jamais écouter de musique de tes journées et que tu doit trouver le rock barbant."Ce qui était bien évidemment une faute de goût de sa part, comment ne pouvait-on pas aimer ça ? "Donc y'a aucune raison pour que tu y aille n'est-ce pas ?"
"Tu peut toujours lui faire découvrir, je veut dire, tu m'a bien gonfler pendant des années avec Queen...peut être qu'il aimera les groupes qui passe."Je lui jetais un regard noir une fois de plus.
"Ouai enfin, tu les aimes pas vraiment, donc ton argument est pas vraiment valide."Je n'avais aucune envie de me rendre dans ce genre d'endroit qui me tenait à cœur en sa compagnie, surtout si c'était pour l'entendre les insulter à la première occasion, de plus ce n'étais pas comme si j'avais envie d'aller quelque part avec lui.
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So kiss this one more time...! — Le Troubadour... déclara pensivement Desmond.
Ce mot était plaisant à l’oreille. Il le trouvait amusant. Aucun doute qu’il s’agissait d’un endroit riche en divertissements en tous genres. Cependant, le Brooklyn Bowl lui paraissait sous un jour diablement plus intéressant : la perspective de faire rouler de grosses “balles” sur la piste exaltait le chien des Enfers tapi en lui. Que fallait-il choisir ? Il voulait que Sasha participe à la décision. Pour rien au monde il n’aurait souhaité la mettre devant le fait accompli. Choisir un club ou l’autre ne ferait pas de grande différence puisque d’après Charlie, ces deux endroits comptaient parmi les préférés de la démone. Et l’Âme avait une confiance aveugle en Charlie : il était le frère de Sasha, une partie d’elle. Inutile donc de mettre sa parole en doute.
— Moi, trouver le rock barbant ?
Il pivota vers Sasha, les yeux écarquillés en une expression choquée.
— C’est déplorable que tu me connaisses si peu.
Un voile de tristesse passa dans les yeux clairs de Desmond, tandis qu’il plongeait son regard dans celui de Sasha. Il était temps qu’il dévoile un peu la face cachée du Monstre, car ce dernier, quand il avait le contrôle, ne faisait rien pour se rendre plus agréable. L’Âme ne comprenait pas pour quelle raison il aimait paraître aussi détestable. Sans doute était-ce dans sa nature ? L’Âme n’avait pas accès à tout l’historique du Monstre, car il gardait des secrets bien enfouis dans les tréfonds de son esprit, mais elle avait déterré ceux qu'il jugeait insignifiants. C’était là-dessus qu’elle espérait faire la différence. Changer les choses. Le rendre meilleur.
— J’adore Elvis Presley, assura-t-il. Je suppose que ça t’en bouche un coin, n’est-ce pas ? Il m’arrive parfois de pousser le son à plein régime quand je suis seul et d’écouter le King.
Nonchalant, il poursuivit en fredonnant à mi-voix, le visage penché vers Sasha :
— You ain't nothin' but a hound dog cryin' all the time...
Un sourire étira ses lèvres tandis qu’il tournait la tête vers Charlie pour le remercier du regard.
— Je te la ramène en un seul morceau, promis, dit-il sur le ton de la plaisanterie.
Il glissa sa main dans celle de la démone et se téléporta au Brooklyn Bowl.
— Queen, je connais mal. Tu pourrais me faire découvrir, si tu en as envie ? Poursuivit-il à peine arrivé dans le nouvel endroit. En revanche, j’aime bien The Struts, The Pretty Reckless... tout ce qui décalque la tête.
Il esquissa un sourire de diablotin en référence au rock, qu’il perdit quelques secondes plus tard en réalisant quelque chose de préoccupant.
— Pour un club, c’est plutôt silencieux.
Il fronça les sourcils. C’était étrange. Le club se trouvait à New York, à sept heures de route “classique” de Storybrooke, ce sans décalage horaire. C’était le soir, par conséquent le Brooklyn Bowl aurait dû être ouvert. Malgré tout, les chaises étaient placées sur les tables, le bar était vide tout comme la scène et les pistes de bowling désertes. Il n’y avait pas âme qui vive. Desmond prit conscience du silence, accentué par la pénombre des lieux. Quelques outils, escabeaux et pots de peinture rassemblés vers une paroi laissaient penser que le club était en rénovation. Ceci expliquait cela.
— Tu sais ce que ça signifie ?
Il plongea un regard subitement très sérieux dans celui de Sasha.
— Ça signifie que le Brooklyn Bowl n'est rien qu’à nous.
Ses yeux devinrent malicieux. Il passa la langue sur ses lèvres, prit son élan et grimpa souplement sur l’estrade. Là, il sortit son téléphone, choisit une musique et le connecta aux enceintes présentes sur la scène ainsi que dans le reste du club. Une chanson rythmée envahit bientôt le Brooklyn Bowl à un volume sonore inacceptable pour des oreilles humaines. Heureusement pour Desmond et Sasha, ils étaient des créatures infernales. Il sentit les basses pulser dans sa cage thoracique et ses hanches suivirent bientôt le mouvement. Tout en dansant avec un sens aigu du rythme, il lança un sourire à la démone, lui faisant signe du bout des doigts de venir. Vil tentateur.
Tu me rejoins ? Lui demanda-t-il par la pensée.
Parler à haute voix aurait été absurde puisqu’il régnait bien trop de bruit dans le Brooklyn Bowl. Dans les haut-parleurs, le chanteur des Struts chantait avec exaltation :
I, Did all I could, So kiss this one more time, 'cause I'm gone for good You Misunderstood So kiss this one last time And I'm gone for good!
Desmond n’avait pas choisi cette chanson au hasard. “Kiss This”, afin de rester dans le thème de la journée “Kissing Booth”. Gagné par l’impatience, grisé par la musique, il apparut derrière Sasha et posa ses mains sur ses hanches pour la faire pivoter vers lui. Sans cesser de danser –et sans enlever ses mains- il l’incita à bouger en rythme, tout en se rapprochant de plus en plus.
— Kiss This... articula-t-il en plongeant son regard dans le sien.
Il ne s’agissait pas d’une invitation. C’était les paroles de la chanson, il n'y pouvait rien ! Malgré tout, une part de lui était très curieuse qu’elle l’embrasse à nouveau. La première fois, il n’avait pas eu le temps de savourer. Il fit tourner Sasha comme dans les chorégraphies des années 60 puis la ramena vers lui, ses mains glissant de ses hanches à son dos. Il inspira son odeur, se laissant enivrer. Un nouveau sourire traversa son visage.
Je ne me suis plus amusé autant depuis... je ne sais même plus ! Songea-t-il. Et toi ?
La démone avait entendu ses propos, puisqu’il les lui transmettait par télépathie. L’Âme n’avait pas l’occasion de s’amuser très souvent, car le Monstre s’arrangeait toujours pour gâter le moindre de ses plaisirs. Cette fois-ci, Desmond n’avait pas l’intention de laisser passer sa chance. Il allait profiter de chaque seconde intensément.
La musique te plaît ?
Il aurait été ravi de lui avoir fait découvrir un groupe car elle était tellement calée en la matière ! Cela aurait été un véritable honneur pour lui. :copyright:️ 2981 12289 0
Sasha Hale-Bowman
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"Vraiment ? Et moi qui croyait que tu étais plus du genre à écouter tes victimes crier alors qu'elles agonises sur le sol..."
On pourrait dire que cette nouvelle information me surprenait beaucoup, et je le fut encore plus d'avantage quand il se mit à chanter, peut être qu'il avait mis de l'alcool d'Atlas dans le punch, ça expliquerait bien des choses.
" On en apprend vraiment tous les jours."Murmurais-je avant de froncer les sourcils, il allait me ramener ? Parce qu'il comptait encore m'emmener quelque part ? Si c'était encore dans sa cave de torture, je ferais tout de suite demi tour.
"Amusez vous bien.... ?"Répondit Charlie toujours aussi confus et qui laissa même le chien nous téléporter ailleurs, si je revenais en un seul morceau de cette aventure, lui et moi on allait avoir une petite conversation, car rien de tout ça ne serait arrivé si il ne m'avait pas pousser à participer aux Kissing Booth. En attendant, je me retrouvais dans un endroit familier avec une personne que je détestais, cette combinaison ne me plaisait pas, le Brooklyn Bowl était un endroit où je me rendais pour m'amuser, loin de Storybrooke et de ces habitants, c'était un endroit que je partageais qu'avec mon frère, hors voilà qu'à présent le chien savait où j'allais pour m'amuser sans que j'ai eu mon mot à dire, quel merdier. Mon regard dévia vers le reste de la pièce, tout était vide, ça sentait la peinture et la poussière, et je me rapellais soudaiment qu'ils avaient annoncer une fermeture prochaine pour cause de travaux, merde, si j'avais pas eu le cerveau comme une passoir on aurait pu éviter de venir ici.
"Qu'on peut retourner chacun de son côté à Storybrooke ?"Du moins c'est ce que j'aurais souhaité, à la place, le chien avait une toute autre idée et malgré mon envie de m'en aller, je restais sur place, juste par simple curiosité, juste pour savoir ce qu'il avait en tête. Il me pris une fois de plus par surprise dès que j'entendis les premières notes de musique qui se mirent à résonner dans toute la salle à un volume bien au dessus niveau recommander, si des gens passais par là, ils allaient se demander ce qui pouvait bien se passer dans cette établissement qui était censé être fermer pour cause de travaux. Ma vague inquiétude sur le sujet de la curiosité humaine finit par s'évaporer, pour laisser place à une nouvelle vague de surprise, je n'aimais pas ça, vraiment pas, où était passé l'homme enragé qui m'avait offert un être humain à Noël ? Je ne le reconnaissais plus, ce qui aurait pu être une bonne chose, il semblait plus plaisant, hors ça ne pouvait pas être normal, ça cachait forcément quelque chose et je n'étais pas sûr de vouloir savoir quoi. Et maintenant il était près, tout près, malgré mon envie de me dégager, mes jambes refusait de coopérer, pire, elles semblaient vouloir bouger en rythme avec la musique.
Ca fait un moment...Répondais-je avec réluctance, je savais à quand remontait la dernière fois où j'avais danser avec quelqu'un comme ça, à une fête d'Halloween dans les années 70, avec le batteur de mon groupe favoris, une époque qui me manquais tellement par moment, tout comme les rencontres que j'avais pu y faire. Une sensation étrange me prit au cœur, bizarrement ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait dès que je repensais à tout ça et c'était toujours aussi étrange et inexplicable; j'attendais quelques secondes comme d'habitude et la sensation finit par disparaître.
C'est pas mal. Ca ne valais pas la discographie complète de Queen mais c'était plutôt une bonne chanson, mon traître de corps semblait lui même apprécier vu qu'il bougeait légèrement en rythme avec la musique, joignant donc mes jambes.Je ne connaissais pas...
Je laissais quelques secondes de silence passer entre nous avant que ma curiosité l'emporte.
Du coup, je peux savoir à quoi tu joues ? A Noël t'était pas comme ça.Questionnais-je en plissant les yeux.Si c'est encore un plan pour que tu puisse encore tuer quelqu'un, je marche pas, j'en ai fini avec ça.
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Desmond Blake
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I'll give you one night only...Desmond eut un sourire rayonnant en entendant Sasha reconnaître que son choix de musique était “pas mal”. Plus que ses paroles, son corps qui bougeait en rythme presque malgré elle lui confirmait qu’il avait visé juste. The Struts étaient pile poil le style de la démone. Mélange de glam rock et de rock indépendant. Une musique éclatante pour une créature infernale exceptionnelle. Il fut d’autant plus content quand elle lui précisa qu’elle ne connaissait pas.
Ravi de te les avoir fait découvrir, dit-il par la pensée.
Il y eut quelques secondes de “silence” ponctué par la musique survitaminée, puis Sasha sembla déclarer ses doutes le concernant, sous forme de bloc :
Du coup, je peux savoir à quoi tu joues ? A Noël t'était pas comme ça. Si c'est encore un plan pour que tu puisse encore tuer quelqu'un, je marche pas, j'en ai fini avec ça.
Elle semblait suspicieuse et intriguée à la fois. Desmond la trouva encore plus ravissante qu’elle ne l’était déjà lorsqu’elle planta ses yeux bleus dans les siens. Ses propos assombrirent son regard. L’Âme ne savait pas tout des agissements du Monstre, et inversement, mais elle se doutait que le Chien des Enfers faisait parfois de très mauvaises choses. Ce n’était pas qu’elle fermait les yeux ; elle avait seulement décidé de faire en sorte que Cerbère montre une autre facette de sa personnalité quand il était sous son contrôle.
Desmond s’éloigna de Sasha pour récupérer son téléphone posé sur l’enceinte, et qui diffusait un autre morceau de The Struts.
I'll give you one night only For your eyes only Oh, oh, oh...
Il coupa la parole au chanteur et glissa son portable dans la poche arrière de son pantalon de costume. Après quoi, il réapparut auprès de la démone. Il parla à haute voix pour la première fois depuis plusieurs minutes :
— Je ne joue pas, Sasha. Je pense que j’ai rarement été aussi sincère avec toi.
Un petit soupir lui échappa. Il observa brièvement le plafond du Brooklyn Bowl. Comment lui faire comprendre quelque chose qui lui échappait en partie ? Il ne pouvait lui expliquer qu’il vivait en désaccord avec une part de lui-même. C’était difficile à concevoir. D’une certaine manière, il en avait honte. De plus, il ignorait combien de temps il lui restait avant que le Monstre ne refasse surface. Il souhaitait profiter de chaque instant.
— Tu as réussi à changer. Tuer ne t’intéresse plus. Je t’admire tellement, si tu savais !
Il réalisa qu’il avait pris les mains de Sasha et qu’il les serrait avec un mélange de chaleur et de douceur.
— Tu as triomphé sur ta propre adversité, tu as su voir plus loin que la méchanceté primale.
Il sourit d’un air désabusé, mais son expression devint attendrie, presque émue, alors qu’il plongeait son regard dans le sien.
— J’ai tant à apprendre de toi, si seulement je te laissais entrer...
Son regard s’assombrit légèrement. Non, il savait très bien que sa tête était une propriété privée. Défense d'entrer sous peine de perdre la raison. L’Âme et le Monstre s’y battaient souvent avec fureur, aux frontières de la folie. Personne ne devait assister à cela.
— Si je pouvais ressentir tout le temps ce que je suis en train de ressentir... murmura-t-il, pensif. Ce serait merveilleux.
Il éprouvait une légèreté sans pareille. Il savait que tout était généré par la présence de Sasha. Cette emprise qu’elle avait sur lui ne l’effrayait pas. Au contraire, il aurait voulu s’y noyer.
Soudain, un petit bruit brisa le silence du club.
— Tu as entendu ? Demanda-t-il à Sasha.
Il tendit l’oreille. Pendant quelques secondes, il n’entendit rien, puis une sorte de pépiement plaintif émana du plafond du Brooklyn Bowl.
— Viens.
Gardant une des mains de la démone dans la sienne, il se téléporta dans les hauteurs du club. Ils se retrouvèrent sur la passerelle métallique qui en faisait le tour, utile aux techniciens qui changeaient les ampoules des projecteurs. Desmond huma l’air, pistant à l’odeur ce qu’il cherchait. Un faible piaillement se fit de nouveau entendre. Il lâcha la main de Sasha et lui indiqua de le suivre en silence. A petits pas, il s’approcha du bord de la passerelle, et fit stopper la démone en plaçant son bras devant elle. Après quoi, il désigna le sol métallique à quelques centimètres d’eux : un oisillon était allongé sur le côté et piaillait de désespoir. Il n’avait presque pas de plume et ressemblait vaguement à un minuscule vélociraptor squelettique.
Desmond s’accroupit près de lui, analysant la situation, puis renversa la tête en arrière.
— Il doit y avoir un nid quelque part, plus haut.
Puis, il posa les yeux sur Sasha.
— Si on le touche, sa mère ne s’occupera plus de lui car il aura pris notre odeur.
Il afficha une moue contrariée.
— Cependant, si on le laisse comme ça, il va mourir.
Sans attendre davantage, il approcha ses mains en coupe autour du volatile, sans l’effleurer et fit apparaître un minuscule matelas de plumes retenu par un fagot de paille, formant un nid miniature. Puis, il s’en saisit avec délicatesse et se releva lentement afin de ne pas perturber l'oisillon.
— Je pense que c’est trop tard. Mon odeur est sur lui malgré mes précautions, puisque ce que j’ai fait apparaître est issu de mon pouvoir.
Il croisa le regard de Sasha, tout en gardant l’oisillon entre eux.
— Il faut que quelqu’un s’en occupe. Ça ne doit pas être très compliqué.
Tout en parlant, il observa le petit oiseau qui pépiait en tournant ses yeux aveugles vers lui. Un sourire lui échappa.
Je serrais et desserrer mes poing en l'observant s'éloigner pour couper la musique, je restais sur mes gardes, sachant parfaitement de quoi il était capable, peut être qu'il n'avait pas tué Eulalie, mais peut être qu'il ne se priverait pas de m'éliminer moi, histoire d'être de nouveau le centre de l'attention. D'un autre côté, si il me tuais maintenant, Charlie saurait tout de suite que ce serait la faute du chien, du coup ce n'était peut être pas intelligent de sa part de vouloir se débarrasser de moi comme ça. La musique fut coupée, malgré le volume plutôt élevé ne me dérangeais pas spécialement, le silence qui régnait à présent était quand même plus supportable.
" Vraiment ?"Répondais-je, dubitative, comment pouvais-je le croire ? Tout ce qu'il savait faire s'était être hostile et insultant et il pensait me faire croire que ce changement de personnalité soudain était sincère ? Il me prenait pour une conne ? Probablement, pour lui je ne devais être qu'une larve complètement idiote et qui ne savait pas réfléchir. Plus je continuais à l'écouter parler, plus rien n'avait de sens, je me sentais perdre patience, j'avais envie de le secouer pour qu'il arrête de jouer, j'avais envie qu'il me lâche les mains, à chaque fois qu'il me touchais, il y avait cette vague d'émotion que je ne comprenais pas qui m'envahissait, c'était déroutant, j'avais envie que ça s'arrête, je n'aimais pas ne pas avoir le contrôle sur le peu d'émotion que je ressentais. J'aurais aimé que Charlie nous suivent ici, peut-être qu'il aurait lui-même compris ce qui se passait ou alors il aurait été tout aussi perturbée que moi et il aurait pu me soutenir dans tout ce bazar.
" Oui, j'ai entendu."Enfin une distraction, enfin quelque chose qui pourrait me faire oublier pendant quelques secondes que rien n'allait ce soir. Je me laissais téléporter au-dessus du club, jetant un bref coup d'œil en bas, j'espérais que la passerelle était solidement accrochée sinon les gens du chantier auraient plus de travaux à faire. Avec mes talons, marcher discrètement allait être compliqué, je prenais donc quelques secondes pour les retirer avant de suivre le chien de près, mon oreille toujours tendu, on aurait dit les bruits de détresse d'un animal, genre un oiseau qui était venue se réfugier à l'intérieur parce qu'il s'était fait mal à l'extérieur. Me penchant légèrement sur le côté, j'observais le petit oisillon que le chien me montrait du doigt.
"Probablement."
Je me concentrais une fois de plus pour écouter, mais je n'entendais rien, pas le moindre bruit venant d'un autre oiseau, j'en déduisait que la mère devait surement avoir quitter le nid pour aller chasser pour son enfant et qu'elle ne reviendrais pas tout de suite; je ne pouvais pas imaginer sa détresse en revenant de la chasse pour se rendre compte que son enfant avait disparu, ça serait surement terrible pour elle.
" Pauvre petit gars."Je me penchais un peu pour observer l'oisillon de plus près, grimaçant légèrement.
" J'ai deux chats à la maison, si je le ramène, il va finir en casse-croûte. "J'avais déjà tenter de m'occuper une souris à la maison, juste pour quelques temps vu qu'elle semblait être blesser, ça avait mal tourner quand j'étais simplement parti dans le sellier pour récupérer une boite vide histoire d'y mettre l'animal dedans; j'étais revenu dans le salon pour y trouver Crowley sur la table basse en train de se lécher les babines et aucune trace de la souris, pas la peine d'être un génie pour en conclure qu'il l'avait bouffer, ce monstre.
"Prend le toi."Disais-je après quelque secondes de silence, il fallait qu'il arrête de sourire comme ça, c'était trop....trop."Ca te fera de la compagnie."Jetant un coup d'oeil vers le bas une fois de plus, je décidais de me téléporter vers la partie bar et snack du Brooklyn Bowl, avant de passer par dessus le comptoir, sortant mon téléphone, j'appuyais sur le bouton lampe torche, avant de diriger la lumière sur les diverse bouteilles pour lire chaque étiquette, il y avait assez d'alcool et de spiritueux pour pouvoir faire divers cocktails, en ouvrant les divers frigo, je ne trouvais rien, vu que l'électricité avait été coupés, ils avaient sûrement dû vider leur stocks, ou alors, ça avait été déplacé ailleurs.
"Tant pis."J'attrapais un grand verre que je remplissais de glaçons que j'avais fait apparaitre, je le déposais sur le comptoir, avant de verser le jus d'un citron vert qui était apparu sur le comptoir, je rajoutais ensuite du rhum blanc qui se trouvais dérrière moi, et terminais le tout avec du coca-cola qui se trouvais dans mon propre frigo; j'observais le résultat avec satisfaction, je ne m'y connaissais pas des masses en matière de mixologie, mais j'avais quand même appris deux trois trucs sur internet, YouTube était une mine d'or pour apprendre tout et n'importe quoi.
" Tu veux boire un truc ?"Je fronçais légèrement les sourcils, pourquoi vais-je demander ça ? Après tout, il pouvait se faire à boire tout seul non ? Il était un grand garçon, s' il voulait un truc il n'avait pas besoin de moi." Je préviens, je sais rien faire de complexe."Il fallait que j'arrête de parler surtout, approchant le verre, je bu une gorgée de mon cuba libre pour éviter d'ajouter encore quoi que ce soit.
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Desmond Blake
« I am the perfect devil. Tell me how bad I am. It makes me feel so good. »
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Let's talk of graves, of worms, and epitaphs. “Because I'm evil, my middle name is misery.
Well, I'm evil, so don't you
mess around with me.”
| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
I'll give you one night only...Avec précaution, Desmond se téléporta en bas du Brooklyn Bowl. Il tenait toujours l’oisillon qu’il posa délicatement sur la surface du comptoir avant de tourner la tête vers Sasha.
— Serais-tu en train de m’inviter à boire un verre avec toi ?
La démone fronçait les sourcils, comme si elle se demandait ce qui lui avait pris. Desmond esquissa un sourire amusé.
— Et j’accepte avec plaisir, dit-il afin de ne pas lui donner l’occasion de se raviser. Quelque chose de simple me convient. Je suis beaucoup moins sophistiqué que ce que je laisse croire.
Sasha versa du jus de citron vert dans un verre comportant de nombreux glaçons, puis du rhum, terminant par du Coca. Ensuite, elle fit glisser le verre sur le comptoir ; Desmond s’en saisit. Il le porta à ses lèvres avec curiosité. Il ne se souvenait pas avoir déjà goûté un cocktail de ce genre. Le goût sucré, accentué par l’acidité du citron, lui arracha une grimace écœurée. Il jeta un coup d’œil à Sasha tout en reposant le verre.
— Ça manque de miel.
Il marqua une pause avant d’ajouter :
— D’ailleurs, je ne crois pas avoir eu l’occasion de te remercier pour les gâteaux que tu m’as offerts à Noël. Ils étaient délicieux. Il les a... je les ai dévorés.
L’Âme se mordit furtivement les lèvres. Il avait failli mentionner l’autre, le Monstre, celui qui ne s’amusait jamais de rien hormis de la souffrance d’autrui. Il aurait voulu se confier à Sasha, mais il craignait qu’elle ne le croie pas. Elle semblait bien trop méfiante à son sujet. Il lui faudrait sans doute du temps pour l’apprivoiser. Desmond se sentit envahi par le doute et une brève anxiété : du temps, en aurait-il suffisamment ? Combien lui en restait-il jusqu’à ce que le Monstre reprenne le contrôle ?
Préférant ne plus toucher à son verre, il sortit son téléphone pour se renseigner sur la manière de nourrir un oisillon tombé du nid. Le petit volatile pépiait sans discontinuer. Sans doute avait-il faim.
— J’ignorais que tu avais deux chats... dit-il pensivement, tout en lisant l’article sur internet.
C’est sûrement pour cette raison que quelque chose me dérange chez toi. Même quand je ne suis pas Lui. Même quand la rivalité pour l’affection de Hadès n’entre pas en ligne de compte. songea-t-il pour lui-même. Quelque chose qui dérange et qui intrigue...
Il fit apparaître un bâtonnet de glace en bois ainsi qu’un ver de terre mort qu’il coupa en très petits morceaux à l’aide d’un couteau. Il plaça un bout sur le bâtonnet et l’approcha du bec de l’oisillon. Ce dernier ouvrit tout grand et le goba. Desmond esquissa un sourire émerveillé. Il renouvela le geste plusieurs fois, jusqu’à ce que l’oiseau ait tout mangé. Un petit silence s’était installé, seulement ponctué par les faibles piaillements du volatile, de plus en plus espacés.
— Il y a une question que j’ai toujours eu envie de te poser...
Il tourna la tête vers la démone, tandis que l’oisillon s’était assoupi dans son nid de plumes improvisé.
— Ça va sûrement te sembler idiot mais...
Il n’acheva pas sa phrase, esquissant à la place une moue contrite. Il joignit les mains sur le comptoir et les observa quelques secondes. Puis, il leva de nouveau les yeux vers elle, l’interrogeant du regard. En somme, c’était une question toute simple. Alors pourquoi se sentait-il si mal à l’aise à l’idée de la poser ? A l’instant où il ouvrit la bouche, la porte du Brooklyn Bowl claqua. Plusieurs hommes en tenue d’ouvrier s’avancèrent. L’un d’eux portait un escabeau, un autre une boîte à outils. Un autre encore des pots de peinture.
— C’est quoi, ça ? S'enquit celui qui semblait être le chef du chantier, puisqu’il était en tête et avait l’air plus dégourdi que les autres.
Desmond avait envisagé la possibilité qu’ils se fassent surprendre, bien que les chances que des ouvriers travaillent en pleine nuit fussent minces. Sans doute y avait-il une raison qui lui échappait ? Il n’était pas très au fait des habitudes des mortels.
Il pivota vers eux et déclara d’un ton posé :
— Je suis le propriétaire de cet établissement.
— C’est ça, à d’autres ! Je connais le gérant ! Rétorqua le chef du chantier. On me l’a fait pas à moi ! Roger, appelle les flics.
Un ouvrier sortit son téléphone et composa le numéro. Desmond secoua la tête avec une moue. Le Monstre aurait réglé le problème en moins d’une minute dans un bain de sang digne des meilleurs films d’horreur. L’Âme préférait s’y prendre autrement.
— Dommage, glissa-t-il à personne en particulier.
Il attrapa la main de Sasha, prit l’oiseau dans l’autre et se téléporta chez lui.
— Fais comme chez toi.
Il posa le nid de l’oisillon sur le plan de travail de la cuisine, qui avait un aspect et un design aussi glacial que celui d’une salle d’autopsie. Il fit apparaître une lampe diffusant une douce lumière rouge qu’il posa à une distance raisonnable du volatile, de sorte à ce qu’il ait chaud sans pour autant cuire.
— Je ne crois pas que tu sois déjà venue par le passé ?
Il ignorait si le Monstre l’avait invitée chez lui mais il se doutait que cela n’était pas le cas.
— C’est le premier endroit auquel j’ai pensé. Au moins, il sera à l’abri.
Il indiqua l’oisillon du menton, même si à peine prononcés, il regretta ses mots. Comment avoir la garantie que le volatile serait hors de danger, avec le Monstre qui rôdait ? Il faudrait lui trouver un autre foyer avant qu’il ne soit trop tard. Desmond y réfléchirait plus tard, quand Sasha serait partie. Il ne pouvait le faire tant qu’elle était dans les parages. Cela aurait éveillé trop de questions auxquelles il ne pouvait répondre. Desmond chassa les craintes qui l’assaillaient.
— Tu veux boire autre chose pour compenser la perte de ton cocktail ?
Il ouvrit quelques placards –vides en grande majorité - et ajouta avec un air entendu en direction de la démone :
— J’ai de l’eau ou du thé... au miel. Il faudrait que je pense à éclaircir mes horizons.
Il pouvait faire apparaître ce qu’elle voulait, il attendait seulement qu’elle énonce son souhait. S’accoudant contre le plan de travail, il fronça les sourcils.
— Ça n’était pas ça, la question que je voulais te poser au Brooklyn Bowl.
Il se gratta la tempe, pensif.
— Comment est-ce de voir en couleurs ?
Il plongea un regard indécis dans le sien.
— Chaque personne répond quelque chose de différent. J’aimerais connaître ton ressenti. Je ne vois que le rouge. Et encore, il faut qu’il soit très vif comme le sang frais sinon il se confond en dégradé terne virant sur le gris sombre.
Sans doute que Sasha le savait déjà. Après tout, cela n'était pas un secret. Pour Desmond, le monde avait toujours été en noir et blanc. Il était né ainsi. Ne connaissant rien d’autre, il s’en contentait. Cependant, au fond de lui, même sous sa condition de Monstre, il aspirait à voir comme tout le monde au moins une fois.
— Les couleurs sont-elles issues de l’imagination des gens ? Colorent-ils le monde dès leur naissance afin qu’il leur paraisse plus beau, plus appréciable ? Si ça se trouve, la réalité est crue, en noir et blanc. Ensanglantée. Et nous ne sommes qu’une poignée à voir le monde tel qu’il est.
Il s’était souvent laissé aller à cette réflexion. Sur ce point, le Monstre et lui pensaient la même chose. Il guetta la réaction de Sasha, car il se souciait de son point de vue. Si elle savait à quel point elle était importante pour lui... Elle s’en gausserait sûrement tant cela lui semblerait improbable. Après tout, le Monstre faisait tout pour qu’elle se sente inférieure, sans doute afin de contrecarrer la dévorante inclination qu’il ressentait.
— Montre-moi, Sasha...
Sa voix ne devint guère plus qu’un murmure tandis qu’il regardait toujours la démone avec un mélange de douceur et de curiosité. Sa main effleura la sienne puis se posa tout contre avec une délicatesse étonnante.
Je buvais une gorgée de mon propre Cuba Libre, observant avec intérêt pas vraiment cacher le chien goûter le cocktail que je lui avais préparer; son verdict ne tarda pas à tomber et je levais les yeux au ciel, bien sur, j'aurais du me douter que monsieur trouverais quelque chose de négatif à dire, parce qu'il fallait toujours qu'il critique ce que je faisais. J'avais presque envie de lui arracher le cocktail des mains pour qu'il se démerde à s'en faire un tout seul; je venais même de poser mon cocktail sur comptoir avec force, mais il repris la parole et son compliment bouscula mon intention, si bien que j'avais complétement ignorer le fait qu'il s'était désigner à la troisième personne un court instant.
"De rien."
Même si vraiment, il aurait mériter que je ne lui donne jamais après avoir déchiré le cadeau des parents d'Hope, hors je ne l'avais pas fait, pour cette fois j'avais décidé de ne pas me rabaisser à son niveau, peut être que la prochaine fois je ferais autrement ou peut être que je ne lui offrirais pas de cadeau tout court.
"En même temps, on ne discute jamais vraiment."Ou alors, pas de sujet aussi banale que mes chats."Un blanc qui s'appelle Crowley et un noir du nom de Aziraphale."Je ne savais pas pourquoi je me décidais à lui fournir plus de détail, ce n'était pas comme si ça l'intéressais vraiment." Le premier vient du Japon, l'autre c'est Charlie qui me l'a offert cette année pour Noël."Apportant mon verre près de mes lèvres, je buvais une nouvelle gorgée pour que j'arrête de parler. Mais je ne quittais pas le chien des yeux, qui après avoir fini de pianoter sur son téléphone, se mit à nourrir le petit oisillon tout en ayant l'air d'un gosse à Disneyland, c'était vraiment perturbant à voir. Je détournais le regard pile au moment où il releva la tête, buvant une autre gorgée de Cuba Libre tout en prétendant avec sûrement aucun succès que je n'avais pas passé les dernières secondes à le fixer du regard.
Tapotant mes ongles colorée sur le comptoir, j'attendais qu'il s'exprime avec plus ou moins de patience, mais des humains firent leur entrée à l'intérieur du Brooklyn Bowl, pourquoi venait-il bosser aussi tard ? Ils n'avaient pas de vie ou quoi ? Levant les yeux au ciel, je déposais mon verre à moitié vide, prête à intervenir si le chien décidait de les bouffer vu que les mortels l'avaient interrompue. Sauf qu'au lieu d'aller se faire un casse-croûte vivant, il récupéra le petit oiseau avant de m'attraper la main et de nous téléporter, la soirée des surprises allait-elle donc se finir un jour ?
"Non, c'est la première fois que je viens. " Je jetais un coup d'oeil à la décoration de la cuisine, qui s'avérait être aussi lugubre que son propriétaire, ce qui n'était vraiment pas une surprise; même ma cuisine avait l'air plus chaleureuse que la sienne et je n'étais pas forcément connue pour ma chaleur envers les autres.
"Je veux bien un coca...normal."Je préférais préciser au cas où l'idée lui viendrait de me donner du cherry ou du zéro, hors de question que je boit une goutte de ce genre d'abomination.
"En couleurs ?Répétais-je avec une pointe de surprise dans la voix, de toute les questions qu'il aurait pu me poser, je ne m'étais pas attendue à celle-ci, enfin, venant de lui, je ne m'étais pas attendu à ce qu'il me pose la moindre questions, mais il avait apparemment décidé de bousculer nos habitudes en matière de conversation. J'avais presque envie d'éclater de rire en entendant cet aveu, le chien qui se croyait si parfait avait donc un handicap, cette information était précieuse, elle pourrait être si intéressante à exploiter dans le future, même si pour le moment, je ne savais pas encore comment. L'envie avait beau être là, de pointer ce défaut du doigt, je me retenais, pourquoi ? Parce que c'était bien trop facile.
"T'avais pas plus simple comme question ?"Bougonnais-je finalement après quelques instants de silence, mes yeux se baissant en direction de nos mains puis ils croisèrent son regard, trop près, beaucoup trop près, c'était agaçant. "J'en sais rien moi de ce que ça fait de voir en couleurs, je me suis jamais poser la question."Je fronçais les sourcils, soudainement pensive, malgré mon agacement général, je ne pouvais empêcher mon esprit de réfléchir, pour lui donner une réponse. Je m'éloigne de lui, pour avoir plus d'espace entre nous, jetant des coups d'œil rapide à tout ce qui se trouvait dans sa cuisine.
"J'ai pas de réponse philosophique à te fournir."Débutais-je, mes doigts touchant divers objets qui se trouvaient dans la cuisine, mes yeux tombèrent ensuite sur un stylo qui se trouvait là, rouge aux enluminures dorées, je l'attrapais pour le faire tournoyer entre mes doigts. Cette conversation me rappelais celle que j'avais eu par le passer avec Dolos tandis qu'il me faisait explorer le monde à la surface, entre deux blagues fait aux mortelles, je lui posais aussi des questions, sur les humains, sur leur monde, parfois il me répondais et parfois il se contentait de simplement rire aux éclats, me disant que ça n'avait pas d'importance, les humains et leur monde n'était pas si intéressant que ça. Reposant d'un geste sec le stylo, je chassais les souvenirs qui venaient de m'envahir la tête, ce n'était pas le moment de se remémorer Dolos.
"Pour moi voir la vie en couleurs c'est tout aussi banal que de respirer, je n'y fait jamais vraiment attention, sauf à certains moments quand je les remarques plus que d'habitude...comme quand je voit une pâtisserie ...ou que je voit des néons ... ou une paire de yeux."C'était souvent ce que je remarquais en premier chez les gens que je rencontrais, la couleur de leur yeux, surtout quand il s'agissait d'un homme que je considérait beau à regarder."Elles sont certainement plaisantes à regarder... et ça serait bien chiant de ne plus les voir."Peut-être que de dire ça à quelqu'un qui ne pouvait pas les voir lui même c'était blessant, mais ça n'avait pas d'importance, surtout quand c'était lui, il ne méritait en aucun cas ma pitié ou mon respect.
"J'ai rien de plus à dire là dessus."Concluais-je finalement, ce que j'avais dit n'avait surement aucun sens, mais je ne savais pas comment lui répondre.
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Desmond Blake
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I'll give you one night only...Desmond aurait pu passer des heures à discuter avec Sasha. Pourquoi ne l’avait-il pas fait jusqu’à présent ? Pourquoi le Monstre se montrait-il aussi obtus ? Sans doute avait-il trop de fierté. Encore un mystère insoluble. L’Âme était si différente de lui.
Il fit apparaître un Coca pour la démone, sans cesser de l’observer. Elle semblait nerveuse. Bien que la question du chien des Enfers soit surprenante, il ne comprenait pas la raison qui la rendait aussi fébrile. Était-ce le fait qu’il se confie à elle sur quelque chose de personnel ? Il est vrai que le Monstre ne faisait jamais ce genre de choses. Elle s’éloigna brusquement et commença à toucher divers objets présents dans la cuisine, comme pour s’occuper les mains. Desmond fronça les sourcils, indécis. Quelque chose la déroutait. Était-ce lui-même ? Était-ce possible ? Il commençait à entrevoir une infime possibilité qui l’emplissait de liesse.
Un petit silence s’était installé, qu’elle brisa en donnant enfin sa version de la “vie en couleurs”. Desmond acquiesça à ses explications. Effectivement, c’était difficile de décrire ce qu’elle voyait à quelqu’un qui ne verrait jamais de la même manière.
— Moi aussi, je suis très sensible aux yeux, précisa-t-il quand elle eut fini de parler. C’est ce que je remarque en premier chez une personne. Ce qui me donne envie d’aller vers elle, ou pas.
Le Monstre était radicalement différent. Bestial, basique, il notait les potentielles qualités d’une personne en fonction de ses courbes ou de son odeur. L’Âme était tributaire de l’odeur également car il s’agissait du sens le plus aiguisé chez Cerbère, mais elle savait aussi se perdre dans le regard de quelqu’un, contrairement au Monstre qui était fermé à ce genre de fantaisie.
Il se produisit une conséquence tout à fait naturelle dans ce genre de circonstances : pendant que Desmond observait Sasha avec douceur, il songea distraitement :
Elle a vraiment de beaux yeux... Clairs comme de l’eau, perçants comme la glace.
Curieusement, il crut entendre un écho à ses propres pensées, comme si un appareil les avait amplifiées. Il battit des cils et se redressa. Le regard de Sasha était devenu étrange, entre la perplexité et la déroute. Qu’avait-elle ?
— Tout va bien ? Lui demanda-t-il.
Cette expression ne la rend que plus désirable. Elle semble tellement fragile...
Cette fois-ci, Desmond entendit clairement ses propres pensées. Elles étaient toutes proches. Elles flottaient dans l’air autour de lui. Et pour cause : en tournant la tête, il remarqua une sorte de bulle mouvante qui se désagrégea. Hagard, il cligna des yeux plusieurs fois avant de tourner la tête vers Sasha.
— Toi aussi tu as vu...?
Il n’acheva pas sa phrase car en plus d’être sûr qu’elle avait vu l’étrange bulle ectoplasmique, il était à présent certain qu’elle avait également entendu. Quelque chose avait mis ses pensées à nu. Il déglutit. Cela n’était vraiment pas confortable.
Il chercha aussitôt à comprendre comment c’était arrivé afin d’y mettre un terme au plus vite. Ce n’était guère commode tout en s’acharnant à vider son esprit.
Ne pense plus à rien, ne pense plus à rien... commanda-t-il sans relâche à son cerveau.
Plus il lui donnait d’ordres et plus les bulles mouvantes se multipliaient autour de sa tête avant de disparaître, tout de suite remplacées par d’autres. La cacophonie devint si assourdissante qu’il eut besoin de s’appuyer contre l’évier, index sur les tempes. Faire le vide...
Evidemment, c’est toujours quand on évite de penser à quelque chose –ou quelqu’un- que la personne en question obnubile nos pensées.
Ne pense pas à quel point tu aimes sa voix, ses yeux... Elle a une odeur de chat... mais elle a une odeur de miel aussi. Pourquoi je sens du miel ? Je ne devrais pas.
Ses pensées augmentaient de volume plus il tentait de les faire taire. Elles remuaient au-dessus de lui, incessamment.
— Qu’est-ce qui m’arrive ?
Les yeux écarquillés, les mains plaquées autour de son crâne, il dévisagea la démone. Était-ce le Monstre qui avait réussi à déverrouiller ses pensées ? Le punissait-il pour avoir pris le contrôle ?
Reprends-le, je te le laisse... Mais arrête, par pitié...
Il s’adressait à l’Autre, celui tapi dans l’obscurité de son être. Il lui dictait de reprendre le contrôle. L’entendait-il ? Il peinait à percevoir ses propres paroles par-dessus le flot ininterrompu de ses pensées. D’ailleurs, il ignorait s’il avait parlé ou seulement songé.
Il se tourna vers Sasha et la saisit brusquement par le bras.
— Laisse-moi. Je ne veux pas que tu...
… que tu saches à quel point je tiens à toi.
Le temps d’un éclair, la panique brilla dans les yeux clairs de Desmond. Trop tard. Elle savait déjà tout. Il se sentait embarrassé. Pris au piège. L’envie de disparaître le prit à la gorge en même temps qu’une autre envie, beaucoup plus dévorante. Pourquoi le regardait-elle avec une telle intensité ? Comment pouvait-il seulement songer à résister ?
Incapable de se modérer, sa main courut de son bras à sa joue. Il pencha son visage vers elle et l’embrassa avec une douceur presque douloureuse. L’étreinte lui parut exquise, très différente du baiser formel qu’ils avaient échangé durant le Kissing Booth. Le temps devint élastique. Ses pensées en furent apaisées, ne formant plus que de vagues nuages épars au-dessus de sa tête.
Puis, un doute ternit le calme qui l’enveloppait : était-il en train de penser ce baiser ? Non, il était réel. Il sentait les lèvres de Sasha contre les siennes. Douces, si douces... Comment aurait-il pu imaginer un tel délice ?
Et sa joue, brûlante contre sa main. Il n’aurait pu inventer pareille merveille.
Il n’osait pas soulever les paupières, de peur que le rêve se volatilise en bulles de pensées ectoplasmiques...
A la place, il accentua le baiser, dans une volonté de le rendre réel s’il ne l’était pas. :copyright:️ 2981 12289 0