« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Robin des Bois | Dans le monde des contes, je suis : : Robin de Locksley
C’était bien la première fois qu’Aloïs se rendait au « domicile » de Leonard. A dire vrai, Lucas lui avait soufflé qu’il vivait régulièrement avec deux types, l’un était détective même selon ses dires, mais qu’il ignorait s’il avait un appartement à côté. Déjà qu’il avait esquissé un sourire mesquin quand son grand frère lui avait demandé l’adresse de Leo, maintenant il le revoyait encore éclater de rire en lui demandant s’il comptait « le pécho en pleine nuit » … Fallait vraiment que les jeunes se calment avec leurs montées d’hormones, la majorité ça les rendait apparemment pas plus intelligent. Aloïs s’était contenté de lever les yeux au ciel en agitant son téléphone pour qu’il lui envoie cette maudite adresse ; chose faite, il avait remercié le lycéen et avait vite déguerpis avant d’entendre encore une ânerie supplémentaire. Lucas était gentil mais quand il avait une idée en tête, difficile de la lui virer.
Ça devait être de famille, cet entêtement insensé pour des broutilles… La preuve, Aloïs culpabilisait de ne pas avoir revu Leo depuis leur aventure au cœur de la seconde guerre mondiale et il se demandait très sincèrement s’il allait bien. D’après son frère, Leo n’avait pas spécialement changé de comportement ; était-il au courant de l’endroit où ils avaient atterri ou bien son ami avait-il aussi gardé le secret ? Quoi qu’il en soit, leurs conversations avaient commencé à lui manquer et il n’avait jamais vraiment trouvé le courage de le revoir, jusqu’à ce soir. Les fêtes étaient passées, une nouvelle année débutait, c’était le bon moment pour remettre un peu les pieds dans sa vie – ou au contraire, la quitter définitivement ?
Il avait ressassé une excuse pendant toute la durée du trajet, se demandant bien ce qu’il pourrait dire sans paraître trop gauche ou quoi mais… Fallait se rendre à l’évidence, il n’en avait aucune. Il lui avait envoyé un message au préalable pour lui demander s’il était disponible et, devant l’affirmative, avait pris son manteau et ses affaires pour le rejoindre. Un petit paquet sous le bras – ça avait été noël, quand même – Aloïs avait vérifié que des fast-food pas très loin étaient ouverts au cas où il faudrait une échappatoire. Il n’avait aucune idée de qui étaient les hébergeurs de Leonard mais peut-être qu’ils ne voudraient pas être dérangés au dernier moment comme ça ?
… Pourquoi est-ce qu’il se prenait la tête, au juste ?
Il venait voir un ami, rien de particulier en plus, si ce n’était leur différence d’âge. Ils allaient juste papoter, manger quelque chose pourquoi pas, et il rentrerait chez lui pas trop tard. C’était. Tout. Rien à se reprocher. Rien à justifier. Juste l’occasion de souhaiter les vœux 2021 et, pourquoi pas, de repartir sur une note plus joyeuse qu’Auschwitz comme dernier souvenir. Ce n’était pas très difficile en soit… Tout était mieux que ça.
Même la neige qui tombait encore à gros flocons, décorant les allées et trottoirs d’un manteau poudreux qui ravivait les sourires des habitants. Robin aimait bien l’hiver, même si c’était une saison très rude aussi bien pour les gens que pour les animaux des refuges : deux fois plus de travail, moins d’abandons mais des adoptions qui laissaient parfois présager un retour prochain face à la folie festive de noël, moins de dons aussi pour les mêmes animaux qu’un mois plus tôt. S’il avait pu tous les adopter, nul doute qu’il l’aurait fait. Mais il se contentait de s’en occuper aussi souvent que possible. C’était la moindre des choses. Le plus petit des possibles mais déjà énormes pour toutes ces paires d’yeux qui attendaient inlassablement une maison pour le reste de leur vie.
Songer à ses amis à poils l’avait fait avancer plus que ce qu’il croyait et, rapidement, il se retrouva devant la porte d’entrée. Un instant de réflexion, une hésitation entre lui passer un coup de fil ou sonner, laissa planer un silence qui devint rapidement plus long. Merde, comment est-ce qu’il devait faire savoir qu’il était là ? Ce n’étaient pas ses parents apparemment mais peut-être qu’ils surveillaient les allées et venues de Leonard ? Lui-même aurait apprécié de savoir quand Lucas sortait, en tant que grand-frère il aimait garder un œil sur lui, mais à côté de ça il ne pouvait l’empêcher de faire ce qu’il voulait de sa vie. Tant qu’il avait un téléphone… Dire que ses relations avec le reste de leur famille étaient bien plus sommaires et moins attentives. Fallait toujours une exception à la règle.
Finalement, il dégaina son téléphone portable et composa le numéro de Leonard.
— Salut, j’suis en bas de chez toi. Je dois sonner ?
Annonça-t-il d’un ton faussement léger quand son interlocuteur décrocha.
— Non parce que je voudrais pas déranger quelqu’un…
Il n’était pas si tard que cela mais, dans le doute… Mieux valait prévenir que guérir. Il existait encore des gens pour se coucher avec les poules. Sérieusement, il avait vraiment l'impression d'être dans l'illégalité alors qu'il ne faisait absolument rien de mal. C'était quoi le délire ?
Mono Littlewood
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I couldn’t help but ask for you to say it all again. I tried to write it down but i could never find a pen. I’d give anything to hear you say it one more time,that the universe was made just to be seen by my eyes.
Cela faisait déjà un peu plus d'une heure qu'il avait fini les cours. Il avait prit le temps de saluer ses amis, de discuter un peu avec son entourage avant de s'éclipser pour rentrer chez lui. Enfin quel chez lui ? La maison qu'il partageait avec le scientifique lui semblait vide depuis un bon moment maintenant. L'homme était rarement à la maison et ce silence rendait Léonard malade. Il avait la chance d'avoir rencontré Gavin et Conan. Tout les deux possédés un appartement. Alors un coup, il dormait chez Conan, un coup il dormait chez Gavin. La plupart du temps, il dormait chez Gavin. Conan ne supportait pas le désordre et de toute façon il passait pratiquement sa vie chez Gavin. Heureusement qu'ils étaient là, sinon Léo serrait devenu fou depuis longtemps. Actuellement, il se trouvait dans la chambre d'ami dans l'appartement de Gavin. Il était allongé sur le lit à fixer longuement le plafond sans grand raison. Il avait acheté un projecteur d'étoiles et tous les soirs, il aimait les observer sans trop d'explication. Il pensait à plein de choses. Tous ceux qu'il avait perdu, tous ceux qu'il avait trouvé et tous ceux qui lui manquait. Ce soir, il avait décidé de penser à son père. Père qu'il avait vu mourir il y avait un peu plus de dix ans maintenant. Léo avait appris à vivre avec ce souvenir. Il ne disait pas qu'il s'y était fait. Il avait juste appris. C'était pour cela qu'il ne versait pas une larme en fixant les étoiles qui bougeaient sur le plafond. Il aurait pu mais il ne faisait pas.
Léonard avait perdu énormément. Comme beaucoup dans cette ville. Des jours il le vivait mal et d'autres il le vivait bien. Mais il aimait se rassurer en se disant que maintenant, il avait énormément d'amis dans sa vie. Gavin, Conan, Lucas, Aloïs et toute la bande. Sa pensée resta néanmoins sur Aloïs, le frère de Lucas. Il ne l'avait plus vraiment vu depuis la fête d'anniversaire de Hadès, il pouvait comprendre. Ils avaient vécus l'enfer et pourtant cela n'avait pas marqué le lycéen. Dans le sens ou il avait connu l'enfer. D'une autre façon peut-être mais il l'avait connu. Puis le tatouage qu'il avait eut pendant son séjour n'était plus sur son corps. Léo avait eut de la chance dans un sens. Enfin ce soir, ils devaient se voir avec Aloïs. Pour rattraper le temps perdu, pour retrouver leur relation. Il n'attendait qu'une chose, des nouvelles de son ami. En attendant, il entendit toquer à la porte de la chambre.
« Entrez ! »
Léonard n'eut pas le temps de se redresser sur son lit que Conan rentra rapidement dans sa chambre. Sans surprise, ce dernier se trouvait dans l'appartement de Gavin. Un petit sourire se dessina sur le visage de lycéen alors que le détective posa une pile de linge sur le bureau de Léo avant de fixer l'étudiant.
« Tu aurais pu retirer tes chaussures avant de t'affaler sur le lit. »
« Ah oui désolé. Mais je dois bientôt sortir. »
« Tu ne manges pas avec nous ? »
Léonard afficha une petite moue faisant comprendre à Conan que ce soir, il ne serait pas présent. Cela n'avait pas l'air de déranger l'ancien androïde. D'ailleurs il se contenta juste de hocher la tête. Conan était un vrai tyran mais avec le temps, il s'était adoucie. La présence de Léonard dans sa vie ne semblait plus le déranger et cela rendait vraiment heureux le lycéen.
« Demande de l'argent à Gavin pour ta sortie. C'est à son tour de te donner des sous. »
« Ce n'est pas la peine je peux me payer le repas tout s... »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Conan le fusilla du regard. Sans discuter l'ordre du détective, il se leva du lit et marcha rapidement vers le salon, là où se trouvait Gavin qui semblait travailler sur des papiers. D'ailleurs vu l'expression de son visage, cela semblait l'agacer. Léo se racla doucement la gorge pour attiré l'attention de son aîné avant de s'asseoir sur une chaise devant lui.
« J'ai l'air de te déranger... Non ? »
« Hm ? » Gavin releva les yeux vers Léo et mit un court instant avant de revenir à l'instant présent. Il esquissa un petit sourire. « Me déranger... ? Pas du tout. J'crois qu'une pause me fera le plus grand bien... »
Suite à ses paroles, le second détective repoussa les papiers sur le côté pour prouver que maintenant, Léo avait toute son attention. Le visage de Gavin se détendit et son sourire s'agrandit. Pour le coup, le lycéen se sentait désolé de devoir lui faire ce genre de demande.
« Alors... Tu as besoin de quelque chose, c'est ça ? Qu'est-ce que j'peux faire pour toi ? »
« Oui... » marmonna Léo. « Un peu d'argent pour ma sortie ce soir... Je voulais me payer le repas tout seule mais... » il regarda autour de lui. « Conan refuse... » chuchota t-il.
« Aaah... Si Conan l'a dit, alors... » lâcha Gavin tout en riant. Il se leva et prit son porte feuille avant de sortir deux billets de ce dernier avant de les tendre. « Ce sera suffisant ? Amuse toi bien en tout cas ! » Gavin marqua un petit temps de pause. « Et pas trop de bêtises, hein ? Sinon tu devras supporter nos remarques à tous les deux, et je suis persuadé que tu n'en as pas tellement envie... »
Ce fût au tour de Léo de se mettre à rire. Ils étaient pas croyable les deux. Comment ils pouvaient se comporter aussi gentiment avec lui alors que c'était un parfait inconnu pour eux. Héberger un gamin de la sorte. Cela était sûrement de la pitié. Il afficha un petit sourire en coin avant de hausser les épaules.
« Je vais juste sortir avec un garçon. » Il plissa son nez remarquant que sa phrase était étrange alors il se reprit rapidement. « Un ami hein ! »
« Oh, tu peux sortir avec qui tu veux, je jugerai pas. »
Léo leva un sourcil avant de finalement se lever de la chaise.
« Oui oui, ça vaut pour toi. » il fit un clin d'oeil à Gavin avant de retourner rapidement dans sa chambre.
Léonard finit par s'asseoir sur son lit en silence. Lit que Conan avait refait avec soins. Il fixa longuement les billets que Gavin venait de lui donner et un petit sourire triste se dessina sur son visage. Il aurait aimé que ce soit son père qui refasse son lit et son frère qui lui donne de l'argent. Il resta un moment à fixer les billets avant d'entendre son téléphone vibrer. Rapidement il le récupéra et vit le nom de Aloïs marquait sur l'écran. Un petit sourire s'afficha alors qu'il décrocha le téléphone. Il entendit la voix de son ami et sa question et ne pût s'empêcher de rire. Sans attendre, le lycéen se leva de son lit.
« J'arrive, pas besoin de sonner ! »
Il salua Conan et Gavin avant de descendre rapidement les escaliers. En moins de deux, il se trouva dehors en face de Aloïs. Une personne normale aurait eut du mal à pardonner le silence de Robin. Une personne normale aurait sûrement refusé cette sortie mais Léo était loin d'être quelqu'un de basique. Alors il afficha son plus beau sourire et il vint se blottir contre son ami enfouissant son visage dans le manteau de ce dernier. Il profita de ce contact pour se ressourcer avant de finalement se décoller tout en gardant son plus beau sourire. Il fixa un moment Aloïs avant d'enrouler son bras autour de celui de son partenaire entamant sa marche vers le fast food le plus proche.
« Deux mois. Deux mois où je t'ai laissé tranquille. Alors j'espère que tu as réussie à draguer un mec pendant ce temps. Le sexe c'est un peu tôt mais au moins un roulage de pelle ! » un rire sortit de sa bouche alors qu'il reprit un air sérieux. « Je ne veux pas que tu couches avec le premier venue. Il faut faire confiance en ton partenaire et puis faut se protéger aussi ! Entre hommes on peut aussi choper des maladies sexuelles ! Rien que le sida ! »
Il vit rapidement que Aloïs n'était pas très à l'aise avec cette conversation et Léo comprit. Alors il ne dit plus rien pour le moment. Se contentant de fixer les étoiles dans le ciel. Il marchait sans regarder devant lui, c'est vrai. Mais il faisait confiance en Aloïs pour pouvoir le sauver d'un poteau sauvage ou d'une crotte de chien. Machinalement, il prit la main de Aloïs, sans gêne avant de s'arrêter au milieu du trottoir. Léonard baissa ses yeux océans afin de les ancrer dans le regard de Aloïs alors qu'un petit sourire sincère se dessina sur son visage.
« Bonne année, Aloïs. »
Aloïs Tribberhood
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| Conte : Robin des Bois | Dans le monde des contes, je suis : : Robin de Locksley
Pourquoi est-ce que c’était toujours aussi compliqué d’être en présence de Leonard et, à la fois, relativement simple ? Aloïs avait la sensation de devoir remonter une rivière folle à chaque fois que l’adolescent se trouvait à proximité : pas assez d’eau pour le faire tomber mais suffisamment retords pour le mettre en difficultés. Prendre le risque de se noyer semblait tout à fait insensé et ce n’était pas faute d’avoir essayé de l’éviter ; consciemment, ou pas, les pas du jeune homme l’avaient tout de même ramené vers l’inévitable : il fallait qu’il revoie le gamin.
Pas seulement parce que c’était un ami de Lucas. Pas seulement parce qu’ils avaient atterri au milieu de l’enfer et en étaient sortis vivants. Pas seulement parce que c’était la politesse que de s’inquiéter des autres. Plutôt parce que Leo était… Son ami ? Un ami ? Mais quel genre d’ami, exactement ?
Et qui laissait ses amis pendant deux mois sans leur adresser le moindre signe de vie ?
Ses yeux verts se posèrent sur son acolyte qui fixait le ciel, l’observant un instant aux maigres lueurs des réverbères de la rue. Comment parvenait-il à agir aussi aisément quand Aloïs craignait à tout instant d’être observé ou pris pour ce qu’il n’était pas ? Même si la sensation de jugement s’évaporait peu à peu en sa compagnie, il n’en restait pas moins surpris de cet esprit aussi libre et assumé qui se trouvait à côté de lui. Presque l’aurait-il engueulé que cela lui aurait semblé bien plus normal que cette étreinte partagée l’instant d’avant et cette diatribe sur l’homosexualité. Comme si tout ceci était quotidien. Comme s’il n’y avait jamais eu vraiment de coupure. Comme si les derniers jours de silence se trouvaient balayés par le courant pour revenir à l’essentiel.
Robin pencha la tête légèrement sur le côté, bien au chaud dans son écharpe et son manteau, tentant de faire fit du bras passé autour du sien comme un bon enfant. Ils n’étaient plus des jeunes innocent et insouciants. Ils étaient adultes. Et les adultes faisaient bien trop attention au regard acéré de la société.
— Aucun… Roulage de pelle dans mon agenda.
Finit-il par répondre néanmoins, un sourire en coin à la seule perspective d’avoir pu faire une chose pareille !
— Et aucun… homme à l’horizon.
Il y avait bien que le retour de Dyson, cette sensation étrange que de revoir un mort parmi les vivants. L’enterrement avait pourtant été célébré et l’esprit commun avait enregistré la disparition de l’ancien adjoint au maire… Et puis un beau jour, le revoilà. En chair et en os. En paroles et en réponses. En questions supplémentaires alors qu’il lui avait révélé son statut de super-héros et montré les derniers restes du QG de la « Magic League ».
Pourquoi lui avoir prouvé tout ça ? Pourquoi être revenu le chercher lui, son ancien ennemi, alors qu’il aurait eu mille autres personnes à faire passer avant ? Aloïs ne se l’expliquait toujours pas. Sans doute à cause de son aide lors de l’attentat du restaurant japonais ? Pas de réponses. Pas d’appréciation ni même un semblant d’indices. Ça s’était fait comme ça et, aujourd’hui encore, Robin ne parvenait pas a effacer l’expression de Dyson de sa mémoire.
Il avait voulu lui dire quelque chose ce soir-là. Mais il en avait été incapable. Peut-être que les choses auraient été différentes ? Peut-être.
Leo s’arrêta et, avec lui, Aloïs. Songer à Dyson avait effacé le sourire de son visage pourtant il le retrouva à la phrase amicale. Ce gosse… Il esquissa un soupir amusé en soutenant son regard, plus attentif qu’il ne l’aurait bien voulu.
— Bonne année, Léonard.
Il fouilla d’ailleurs dans son manteau, levant l’index pour lui dire de patienter tandis qu’il extrayait un petit paquet emballé de sa poche intérieure. Rien d’affolant ni d’extravagant, juste un petit quelque chose pour se faire pardonner. Un bracelet en acier qu’il avait bien aimé dans une vitrine. Est-ce que ça se faisait, d’offrir ce genre de choses ? Est-ce que ce n’était pas mal vu ? Peut-être qu’il aurait dû lui offrir un pack de bières à la place ?
Il laissa le paquet flotter légèrement puis le tendis à son vis-à-vis.
— Et joyeux noël, en retard. Je devais te l’offrir y’a deux semaines mais… Mieux vaut tard que jamais, non ? C’est pas grand-chose, t’emballes pas.
Aloïs, tais-toi. Sincèrement, ferme ta bouche et offre ton cadeau.
Il attendit, passant d’un pied sur l’autre mais avant que Leo ne puisse l’ouvrir, il ajouta :
— Viens, tu l’ouvriras au chaud. Tu veux manger quelque chose ? Je t’invite. On a pas mal de choses à rattraper je crois, autant en profiter pour ne pas rester dans le froid.
Même s’il appréciait l’hiver et son silence, Robin ne voulait pas avoir l’air de douter de ses actions ou d’être complètement à côté de la plaque, comme toujours en présence de Leo. Il l’attrapa par le bras pour reprendre leur petite route, évitant inconsciemment sa main et pressant même un peu le pas. Les néons du fast-food ne tardèrent pas à apparaître au coin de la rue et il s’arrêta au passage piéton, laissant défiler des voitures qui roulaient bien trop vite pour la saison. Si y’en avait un qui glissait, ça allait faire un sacré carnage…
Lorsque le feu passa au vert pour les piétons, il s’engagea sans même s’assurer que tous les véhicules étaient correctement arrêtés derrière leur ligne ; bien trop pressé de rejoindre les portes du bâtiment.
Il y eu un crissement de pneu et le bruit sirupeux de la glace qui trancha soudain l’air glacé.
Mono Littlewood
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C'était impressionnant de voir à quel point Aloïs n'avait pas changé d'un poil pendant ces deux mois. Il n'assumait toujours pas son homosexualité, il se renfermait toujours et ne parlait jamais de ce qu'il ressentait. Léonard lui cachait aussi des choses, c'est vrai mais ce n'était pas le même genre de secret. Lui était un tueur pour une organisation de pourriture alors que Aloïs était le héros, l'archer qui venait apporter son aide aux pauvres. Léo était tout le contraire, une abomination de la nature. Ce n'était pas juste. Il était plus à l'aise avec son corps et sa sexualité que Aloïs pourtant ce dernier méritait de vivre une vie paisible. Il méritait d'être heureux. Léo voulait lui apporter son aide parce que Aloïs était un de ses seuls amis. Un ami qui allait disparaître un jour quand il connaitra la vrai nature du lycéen mais en attendant, il voulait profiter des bonne choses. Aider Robin et il était prêt à tout pour ça. D'ailleurs son ami fouilla dans sa poche, juste devant lui et il pencha sa tête sur le côté légèrement perdu. Quand il vit un petit paquet se tenir sur la main de Aloïs, il sentait sa gorge se serrer. Léonard ne lui avait rien prit... Et il ne méritait pas autant d'attention de sa part. Il tendit alors doucement sa main vers celle de son partenaire et récupéra timidement le paquet. Étrangement, cela le calma. Il ne se sentait pas d'humeur à lâcher une petite blague actuellement.
Léo avait même envie de pleurer, cela faisait plusieurs Noël qu'il ne recevait plus de cadeaux. Plusieurs Noël qu'il ne fêtait plus. Puis Aloïs arrivait dans sa vie et voilà qu'il bouleversait ses habitudes. C'était avec les yeux humides qu'il écoutait ce dernier avant de reprendre la marche en sa compagnie. Sa mission dans cette ville était pourtant simple. Espionner la police et ne pas se faire remarquer. Ne s'attacher à personne, être un simple fantôme. Léo avait échoué depuis un moment maintenant. Depuis qu'il était devenu ami avec Lucas, depuis qu'il vivait maintenant chez Gavin et Conan et depuis qu'il voulait aider Aloïs. Il avait vécu pas mal de chose avec l'archer, tellement qu'il s'était bien trop attaché à lui. Tellement que Umbrella Corporation n'allait pas tardé à le savoir et n'allait pas tardé à vouloir s'en débarrasser. Léonard refusait de le croire mais il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que son organisation vienne s'occuper de Aloïs. Alors oui, il se sentait mal d'avoir mit ce dernier dans un sacré merdier. En attendant, Léo ne devait pas trop y penser. Il se devait de passer une bonne soirée en présence de son ami. Un petit sourire se dessina alors sur son visage tandis que Aloïs traversa le passage piéton. C'était la soirée qu'ils avaient prévues. Se retrouver dans un fast food et discuter de tout et de rien. La soirée pour laquelle, Léonard s'était préparé et pourtant.
Il entendit lui aussi le crissement des pneus et il vit aussi la lumière se rapprocher petit à petit d'eux. Ce n'était pas la lumière de Dieu bien qu'elle était éblouissante elle aussi. C'était une voiture qui roulait bien trop vite sur une route pleine de verglas et le frein ne l'avait pas arrêté. Elle fonçait droit vers eux, droit vers Aloïs. Alors sans réfléchir, Léo se mit devant lui et tendit ses mains vers la voiture qui se stoppa directement en face de lui. Du sang coula de son nez vu qu'il venait d'un peu trop forcer sur ses pouvoirs. Il se tourna vers Aloïs qui était encore assis sur le sol, il n'avait rien heureusement. Il s'apprêtait à lui demander si ça allait mais il reconnu rapidement le conducteur et la passager de la voiture. Des soldats de Umbrella. Il haussa les sourcils surpris alors qu'un des deux agent sortit de la voiture pour s'approcher de Aloïs afin de voir si il allait bien et pour s'excuser. Léo se mit rapidement entre son ami et October. Parce que oui, c'était son nom de service. Et l'homme qui était au volent c'était September. Léo fronça les sourcils.
« Je te conseilles de vite dégager. Sinon j'appelle la police. »
« Voyez vous ça. Tu es sûr de toi ? »
Un sourire mauvais s'afficha sur le visage de October tandis qu'il sortit son arme de son pantalon. Il la pointa directement sur Aloïs. Léo leva rapidement son ami avant de lui faire signe de partir et vite. October appuya sur la détente et le lycéen se mit entre lui et Aloïs. Il se prit la balle qui se logea directement dans son bras. Un gémissement de douleur sortit de sa bouche avant qu'il ne pousse Aloïs vers la ruelle la plus proche.
« Aloïs, je sais que tu es habile et rapide alors je t'en prie, cours ! »
Les deux se mirent à courir à toute vitesse essayant d'échapper à October qui était en train de leur courir après avec une arme à la main. Ce n'était pas le pire. September était restait dans la voiture afin de pouvoir les suivre à la trace et de les pourchasser. Fais chier! Lui qui espérait mener une vie normale encore quelque temps, il se mettait le doigt dans l'œil. Machinalement il attrapa la main de son ami avant de se tourner vers October qui tira sa balle une nouvelle fois. Cette fois-ci, Léo l'arrêta avec son pouvoir. Un faible sourire se dessina sur le visage de l'agent de Umbrella.
« Alors mon pauvre Léonard, ça fait quoi de montrer sa vrai nature devant ses amis ? Tu lui as dis ce que tu étais vraiment ? »
Léonard fronça les sourcils et sans attendre, il changea la trajectoire de la balle qu'il logea directement dans la jambe droite de October. Ce dernier poussa un hurlement de douleur avant de tomber lourdement par terre. Sans attendre, sans réfléchir il reprit sa course avec Aloïs sans donner d'explication, sans parler. Il vit finalement un escalier de secours se tenir sur le côté d'un bâtiment. Il grimpa alors dessus faisant signe à Aloïs de le suivre. Il rentra finalement dans un appartement abandonné et il se laissa tomber sur le sol. Les fesses par terre et la tête contre le mur, il poussa un long soupir avant de jeter un regard sur sa blessure par balle qui ne pouvait pas guérir. Il devait retirer la balle afin que la processus de guérison s'enclanche. Sans attendre, il introduisit ses doigts dans sa chair et poussa un cris de douleur. Il retira enfin la balle et en quelques secondes sa plaie se referma. Son regard se posa finalement sur celui de Aloïs. Voilà, il arrivait au moment qu'il redoutait le plus. Léo allait devoir parler de sa vie. Il n'allait pas tout dire bien-sûr, ça ferait beaucoup trop à digérer et à accepter. Un soupir sortit alors de sa bouche.
« Oui comme les trois quart de cette ville, j'ai des pouvoirs mais rien de très impressionnant. J'en parle à personne parce que je veux pas qu'on me traite différemment. Je reste le mec que je suis. Ça change rien. » Il baissa honteusement son regard. « Ces malades me connaissent parce que je suis un gamin spécial et ils veulent que je leur serves de cobaye mais ça n'arrivera pas. »
Voilà, il n'en dira pas plus. Mais c'était assez suffisant pour que Aloïs prenne peur après tout. Une moue se dessina sur le visage de Léonard alors qu'il ramena ses jambes contre son torse.
« Désolé de t'avoir caché des choses. Et désolé pour ça. Je viens de gâcher notre soirée... Je voulais vraiment qu'on rattrape le temps perdu tu sais. Vraiment. » Un petit sourire en coin se dessina sur son visage. « Je viens de te donner une raison de plus de détester les hommes, je suis triste. »
Aloïs Tribberhood
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« Tearing down these walls Dreaming of a new horizon Out of ashes we will rise »
Pourquoi est-ce qu’a chaque fois qu’il côtoyait Leonard, la situation dégénérait ? Est-ce qu’ils étaient des abonnés au karma de merde ou comment ça se passait ? Quelqu’un s’était penché sur leur situation et c’était dit « Hmmm, eux, je vais les faire chier juste par plaisir ! » ? Non parce que ça commençait à devenir un running gag à hauts risques que voilà ! Fort heureusement ils ne furent pas projetés dans un camp de la seconde guerre mondiale, l’enfer les épargnait pour l’instant ; mais les individus face à eux ne semblaient pas plus tendres. Et, visiblement, ils connaissaient Leonard. Qu’est-ce que c’était encore que ce délire exactement ?
Déjà Léo avait arrêté la voiture par la pensée. Robin avait déjà entendu parler de télékinésiste à Storybrooke – ou de toutes sortes de pouvoirs – mais il n’y avait encore jamais assisté de ses propres yeux ! L’ennui c’est qu’il ne put pas vraiment en profiter, voilà qu’un des types sortait une arme de sa ceinture et la pointait directement sur eux ! Le coup de feu le pris tellement de court qu’il se sentit profondément con de ne pas avoir réagi plus tôt, trop choqué pour que son cerveau fonctionne correctement. La détonation fut suivi d’un léger gémissements et, malgré lui, Aloïs pria pour que cela ne vienne pas de Leo. Peu importait où était cette balle, si elle pouvait avoir fini sa course dans la glace, c’était bien mieux.
C’est beau de rêver.
Courir, ça, il savait faire. Courir vite et loin, enjamber des murets ou même grimper sur des grilles c’était dans sa nature. Aloïs ne demanda pas son reste, détalant dès que son ami le lui conseilla – en s’assurant qu’il le suivait – pour entamer une course-poursuite digne d’un film à la télévision. C’était comme si les types étaient partout à la fois, surgissant au détour d’une rue dans la voiture ou les interpellant à quelques pas derrière eux ! Qui étaient ces gars ? Clairement pas des débutants. Clairement pas des habitants lambda. Alors, quoi ? Et pourquoi est-ce qu’ils menaçaient Léo à chaque instant, comme si les non-dits planant dans l’air étaient encore plus douloureux que de se faire tirer dessus ? What ze bordel.
L’escalier sembla salvateur, escaladant les marches quatre à quatre comme s’il ne lui avait fallu aucun effort pour le faire. La vieille porte grinça à peine quand ils l’empruntèrent et, rapidement, une porte se révéla miraculeusement ouverte au milieu de l’immeuble désaffecté. Il n’était jamais très conseillé de se cacher quand on était poursuivi mais… Parfois, la meilleure des défenses était encore de se fondre dans son environnement. La forêt avait été sa gardienne pendant des années, Robin savait bien qu’une bonne cachette pouvait sauver temporairement une situation compliquée. Jamais trop longtemps. Juste de quoi obtenir un léger répit.
Essoufflé, les mains sur ses genoux pour se stabiliser, Aloïs observa Leonard extraire la balle de son bras avec stupeur. Il se l’était bel et bien prise de plein fouet ! Bordel, comment avait-il fait pour ne pas se tordre de douleur ?! Se précipitant en avant pour fixer sa blessure, il eut la surprise de voir sa chair se refermer sous l’ouverture en tissu et effacer toute trace d’intrusion non désirée… Okay, soit son ami était un Wolverine des temps modernes, soit il allait devoir lui expliquer deux ou trois trucs de sa vie.
Il se mordit l’intérieur de la joue, relâchant le bras du jeune homme. C’était dans ces moment-là qu’on se rendait compte qu’on ne connaissait pas aussi bien les gens qu’on le pensait. Pour lui, Leonard était le pote de lycée de son frère, un gamin un peu trop porté sur les relations homosexuelles et qui prenait un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Pas du tout quelqu’un comme… ça ? Pas du tout un être capable de stopper un coup de feu en plein air ou pourchassés par des agents de… De où, d’ailleurs ? Ils ne s’étaient même pas présentés !
Le ton douloureux de Leonard le tira de ses pensées intrusives, l’obligeant à regarder le garçon d’un œil aussi bien nouveau qu’ancien. C’était comme si deux pans de la réalité venaient de se rejoindre au pire moment et qu’il était désormais impossible de les séparer. Un gamin aux pouvoirs extraordinaires. Un cobaye pour des malades. Un adolescent en train de s’excuser alors qu’il n’y était pour rien dans tout ce qui venait de se passer…
Vraiment pour rien, Robin ?
— Tu saignes.
Fut la seule chose qu’il fut capable de répondre après un moment de silence. Accroupi devant Leonard, Aloïs tendit sa main gantée pour essuyer le filet qui traçait encore une ligne entre son nez et sa bouche. Il ne fut qu’à peine surpris de voir que ça ne coulait déjà plus, mais il ne pouvait le laisser avec cette tête de type frappé de plein fouet par la réalité. Il baissa les yeux vers le sol quand il essuya ses doigts sur une espèce de vieille moquette décrépie, en profitant pour gagner quelques précieuses secondes de silence. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire, maintenant ? Par quoi est-ce qu’il devait commencer ? Pourquoi ?
Il soupira malgré lui, serrant la mâchoire avant de relever le regard dans celui du gamin devant lui.
— Les hommes, non. Les types en costume qui essayent de nous tuer… Te donne pas trop d’importance, je les détestais déjà avant de te rencontrer.
Aloïs lui adressa un clin d’œil.
— Apparemment, du temps, on a que ça pour le moment. Je suis désolé mais tu t’en sortiras pas avec aussi peu d’explications : il va falloir m’en dire un peu plus. Qui c’était ? Pourquoi ils te pourchassaient ? Qu’est-ce que tu as fais pour eux ou devrait faire ? C’est quoi toute cette histoire, Leo ?
Cette fois, il était sérieux. Après Dyson qui lui révélait l’existence des super-héros, de la Magic League et d’univers alternatifs… Voilà qu’un autre de ses amis révélaient des secrets enfouis par-delà les apparences et la bienséance. C’était une promotion de début d’année ou bien ? Deux bordels achetés, l’apocalypse en cadeau ? Ils avaient fait un tir groupé pour le rendre dingue à devoir cumuler toutes ces révélations sans avoir le droit d’en parler ? Non pas qu’Aloïs soit très bavard ou colporteur de rumeur, mais ça faisait beaucoup à digérer !
— Lucas était au courant ?
Pour ses pouvoirs. Pour cette situation. Son petit frère avait-il été mêlé à tout ça lui aussi ? L’idée même qu’il ait pu être en danger lui glaça le sang… Lucas n’était pas un héros dans son ancienne vie, il n’avait pas de pouvoirs ou de réflexes surdéveloppés, encore moins de capacités spéciales à part celle d’être plusieurs dans sa tête. Rien à voir avec le reste de leur famille. Rien à voir avec les autres membres Tribberhood qui se désintéressaient complètement du petit dernier à cause de sa « banalité » ; c’était ce qui avait tout de suite plu à Aloïs. Sa normalité. La bouffée d’air frais qu’il avait apporté avec lui… Et maintenant, il découvrait que le meilleur ami de son frère était lié à quelque chose de mortel.
Forcément, fallait que ça tombe sur lui.
Nouveau soupir de la part de Robin, ne quittant pas le visage de Leo une seule seconde. Ils avaient des choses à dire et, peu importait le temps qu’ils avaient devant eux, il faudrait mettre deux trois trucs au clair avant de repartir. À commencer par se radoucir un peu, veux-tu, Robin.
— C’est pas parce que tu as des pouvoirs que tu es différent. Je vois pas en quoi les révéler changerait quoi que ce soit… Par contre, j’t’arrête tout de suite : ils SONT impressionnants. J’avais encore jamais vu personne stopper un coup de feu et le renvoyer à l’expéditeur. Ou même immobiliser une voiture.
C’était clairement bien au-dessus de ses capacités. Le renard se sentait soudain très faible, malgré son assurance.
— Tu m’as sauvé la vie. Deux fois, ce soir. Sans doute même trois.
Ajouta-t-il d’un ton plus bas, reconnaissant. C’était déjà arrivé dans leur voyage dans le temps, et vice-versa, mais pour le coup ce gamin était un héros. Faudrait pas qu’il s’habitue à lui sauver les miches trop souvent, il pourrait s’y habituer.
— Merci pour ça.
Aloïs passa une main dans ses cheveux pour les repousser en arrière. Il se laissa tomber sur son séant, ses genoux lu réclamant un peu de répit, et resta assis juste devant son ami. Proche. Et pourtant, la sensation qu’il était bien loin désormais ne cessait de planer autour d’eux. C’est ce qui arrive quand la vérité s’immisce sans qu’on ne l’ait invitée.
Joignant ses mains sur ses genoux, Robin reprit la parole après un silence.
— Alors… Par quoi tu commences ? J’ai tout mon temps.
Toute la nuit s’il le fallait. Il lui devait bien ça.
Mono Littlewood
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I couldn’t help but ask for you to say it all again. I tried to write it down but i could never find a pen. I’d give anything to hear you say it one more time,that the universe was made just to be seen by my eyes.
Et voilà, ce n'était qu'une question de temps avant que son entourage le noie sous des questions auxquelles il ne voulait pas répondre. Mentir n'était pas un problème pour lui, il avait été entraîné toute sa vie mais mentir à Aloïs lui faisait mal. Puis il était arrivé à un stade ou lui mentir sur certaines choses devenait compliqué. Alors Léonard restait assis contre le mur sans dire un mot laissant son ami poser toutes les questions qui lui venaient en tête. Il le voyait bien que Aloïs était sur ses gardes, que son ami avait l'impression de ne plus tellement le connaître. Léonard comprenait ce sentiment, il l'avait eut la première fois qu'il avait tué un être humain. Ce jour-là, il ne s'était plus reconnu non plus. Il n'était qu'un petit garçon ordinaire avant. Sans mère peut-être mais il avait une famille, des amis à l'école, une maison et les seuls choses dont il se souciait, c'était de savoir si l'oreille de son doudou allait pouvoir être réparé. C'était la bonne époque, avant que tout ne bascule. Pas de pouvoir, pas d'organisation, pas de stresse et pas de sang sur les mains. Maintenant il en avait toujours, du sang sur les mains. Machinalement, son regard se posa sur ses mains. Elles avaient du sang mais ce n'était que le siens. Une blessure qui n'existait plus. C'était bizarre à dire mais ça lui manquait vraiment de se faire mal. Il ressentait la douleur mais elle ne durait que quelques minutes sans plus. Une moue se dessina sur son visage et soudaine envie de pleurer lui tirailla la gorge. Sans attendre, il mit la capuche de son pull sur tête afin de cacher son visage.
Tout était si compliqué, tellement que pour une fois il aimerait être invisible aux yeux de tous. À l'époque, n'existait pour personne l'angoissé mais maintenant il aimerait que ce soit le cas. Léo poussa un long soupir essayant de dénouer sa gorge. Cette situation était vraiment compliqué encore plus quand il entendit la mention de Lucas. Ce fût seulement à ce moment là qu'il comprit que sa propre existence était dangereuse. Aloïs ne lui faisait pas vraiment de reproche, il faisait juste son devoir de grand-frère mais en posant cette question... Léo se sentit vraiment coupable. Sa mission avait pourtant été simple. Surveiller la police de Storybrooke sans trop se faire remarquer. Alors pourquoi diable avait-il des amis ? Une famille ? C'était logique que Umbrella soit en colère contre lui. Maintenant que Aloïs avait vu ses pouvoirs, il avait peur que l'organisation veuille le supprimer afin qu'il ne parle pas. Robin essayait pourtant de comprendre, d'être gentil avec lui comme il l'avait toujours été. Il ne devait pas faire ça... Il ne savait pas que Léonard avait tué un policier de Storybrooke un mois plus tôt. A quoi il pensait ? A quoi Léo pensait ?
Sa mâchoire se crispa alors qu'il finit par se lever. Il s'avança doucement vers Aloïs, son visage caché sous l'ombre de sa capuche. Aloïs ne pouvait rien voir de son visage hormis ses lèvres mais aussi l'œil rouge qui brillait dans le noir. C'était le virus qui coulait dans ses veines qui lui avait donné ses particularités de monstre. Pas de quoi se venter. Un nouveau soupir sortit de sa bouche alors qu'il fit machinalement voler une canette vide à l'aide de ses pouvoirs. Rien d'impressionnant, il s'amusait juste à la faire tourner autour de lui.
« Par quoi je commence ?... Je ne sais pas vraiment... » Il jeta un regard par la fenêtre avant de reposer son œil rouge sur Aloïs. « Je ne suis pas né comme ça, ces pouvoirs sont loin d'être naturel ou d'être une bénédiction c'est pour ça que ces temps-ci je ne m'en sers jamais. Je préfère vivre sans et pourtant... Quand j'ai vu la voiture foncer sur toi, j'étais obligé. »
Léonard finit alors par s'asseoir en face de Aloïs alors que la canette volait maintenant autour d'eux. Que pouvait-il bien lui dire ? Robin était trop curieux et c'était dangereux pour lui de trop en savoir alors il allait devoir mentir sur plusieurs choses.
« Je n'ai rien dit à Lucas et je ne lui dirai rien. Comme je t'ai dis, je n'aime pas mes pouvoirs et je ne m'en sers jamais normalement. Je ne veux pas gâcher mon amitié avec lui pour une malédiction pareille. »
La canette tomba finalement sur le sol et sans attendre, Léo baissa sa capuche laissant finalement apparaître son visage. Son œil droit était encore rouge fluorescent tandis que l'autre avait gardé son jolie bleu. Quelques veines noires s'étaient dessinés sur le côté droit de son visage. Léo le sentait que son visage changeait. Il se mordit la lèvre inférieur avant de poser sa main sur le côté droit de son visage. Il ferma alors les yeux et se mit à respirer calmement comme lui avait appris Sandra, la scientifique qui s'occupait de lui. Ce n'était pas la première fois que le virus prenait le dessus et ça ne serait pas la dernière fois. Pour calmer ça, il devait simplement concentrer sa respiration et calmer son cœur. Une fois fait, il retira sa main et son visage et ce dernier était redevenu normal. Un petit sourire triste se dessina sur son visage.
« Quand j'utilise trop mes pouvoirs, ils me rongent de l'intérieur. Ce n'est pas marrant à voir hein ? Ces hommes en ont après moi pour mes pouvoirs, je te l'ai déjà dit. Ils font tout pour avoir mes capacités. Télékinésie, guérison. Surtout la guérison. Mon corps guérit de pratiquement toutes les blessures, je peux même pas me faire tatouer. Le tatouage disparaît immédiatement. J'avais réussi à les semer mais il faut croire qu'ils m'ont retrouvés. » Il regarda une nouvelle fois la fenêtre. « Maintenant si tu permets, on devrait vraiment sortir d'ici. On va chez moi, je te ferai quelque chose à manger. »
Quand il parlait chez lui, il parlait de la maison où il était censé dormir tous les soirs. La maison où Mark et Sandra venaient passer quelques nuits de temps en temps. Les scientifiques qui devaient garder un œil sur lui. Il savait que personne n'était à la maison. C'était d'ailleurs pour ça qu'il passait son temps chez Gavin. Enfin, il savait que la maison serait un endroit sûr. Ils ne penseraient jamais à y aller, c'était trop évident. Il sortit alors de l'appartement délabré avant de faire signe à Aloïs de ne pas dire un mot. Il n'y avait personne pour le moment. Léonard remit alors la capuche sur sa tête et sans attendre, il posa sa casquette sur la tête de Aloïs. Après ça, il prit la main de ce dernier et emmêla ses doigts autour de ceux de son partenaire.
« Panique pas surtout. Juste le temps d'aller à la maison, on va se faire passer pour un couple. C'est mieux pour nous et si tu as d'autres questions, tu me les poseras quand on sera chez moi. »
Aloïs Tribberhood
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« Tearing down these walls Dreaming of a new horizon Out of ashes we will rise »
Tous les gens avaient des secrets. Des trucs à cacher aux yeux des autres, des jardins à cultiver derrière les murs, des cadavres dans le placard ou toutes autres métaphores pouvant signifier qu’on passait sous silences certaines informations de son existence. Aloïs pouvait bien le comprendre, même si ses torts n’étaient sans doute pas plus graves que ceux des autres : il évitait de mentionner le reste de la famille Tribberhood ou ce que leur influence avait fait de lui à l’époque des faux souvenirs. Les histoires sordides ne venaient pas de sa personne et il maintenait Lucas très loin des manigances familiales…
Alors, face à l’idée d’une personne née sans pouvoirs qui s’en voyait dotée à un prix visiblement très fort, il ne pouvait que compatir. Compatir et… Être dérouté. Comment est-ce qu’on passait d’un état latent à ça ? Comment on pouvait jongler d’un adolescent à l’apparence normale et ce visage, marqué par des griefs sombres et inconnus ? Qu’est-ce qui coulait dans ses veines pour le dévorer de la sorte ? Qu’est-ce qui lui faisait aussi peur dans ce qu’il représentait ? Non parce que Robin n’était pas dupe, Leonard semblait être effrayé par ce qu’il se passait dans son corps. Si ce n’était pas de la terreur, c’était une espèce d’acceptation obligée sous couvert de souffrance. Colère latente. Reddition rebelle. La négociation constante d’un état et le deuil d’un autre… Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Pourquoi ? Quand ? Comment ?
Tout cela demeurait sans réponse.
— Tu connais Lucas. Il ne te lâcherai plus d’une semelle si tu lui révélais quelque chose comme ça. Il est bien trop… Attaché et fidèle pour voir que ça pourrait être dangereux pour lui. Quand il aime, il devient aveugle mais persévérant.
Son frère avait le défaut d’aimer ceux qui ne méritaient pas forcément de l’attention. Le protéger était devenu le leitmotiv d’Aloïs, envers et contre tout. Et s’il ne pouvait pas contrôler ses fréquentations sous peine de le priver de libertés, il pouvait au moins tenter d’être celui vers qui il se tournerait en cas de problème… Lucas n’aurait jamais laissé tomber quelqu’un qui souffrait comme Leo avait l’air de souffrir de sa situation, qu’il soit un danger pour lui ou pas.
Le renardé était donc coincé entre l’envie de mettre à l’abri son petit frère et la personne même de Leonard. Ce garnement était devenu son ami, un très bon ami – du moins le pensait-il – et il était fondamentalement difficile de se tenir à distance maintenant qu’il était au courant. Sa raison lui dictait de mettre le plus de barrières entre eux mais son cœur lui soufflait l’impossibilité de faire une chose aussi cruelle. Parce qu’il lui avait sauvé la vie. Parce qu’ils avaient vécus l’enfer. Et parce qu’il l’aimait bien, ce gamin. Beaucoup, même.
Aloïs n’était pas cruel. C’est pourquoi, lorsque Leo lui tendit la main, il la prit dans la sienne et la serra avec vigueur. Abandonner quelqu’un qui vous montrait une de ses plus grandes faiblesses, c’était lâche et pitoyable. Se détourner face à un acte de confiance – forcée, mais quand même – n’était pas dans la nature du renard. On n’abattait pas un homme déjà à terre. On ne poignardait pas un ami dans le dos. On cherchait une solution et, si elle n’existait pas, on faisait comme si on pouvait un jour en trouver une. Voilà comment il voulait vivre sa vie : en suivant ses valeurs. Même si ça faisait peur. Même s’il ne maîtrisait absolument rien. Et même s’il n’avait pas toutes les cartes en main.
La casquette vissée sur sa tête, Aloïs haussa un sourcil en direction du gamin mais obtempéra et ne siffla pas un seul mot du trajet. Les rues avaient pris une tournure un peu lugubre, comme si le danger pouvait surgir à tout instant alors qu’ils les avaient traversés des dizaines de fois. On craignait toujours une agression ou une ombre cachée dans un recoin… Mais là, tout semblait suspect et chaque pas qui les séparaient de leur destination pesait un peu plus lourd que le précédent. Avoir peur n’était pas dans sa nature mais Robin ne put s’empêcher de se sentir oppressé, et pas à cause de l’étrange duo qu’ils devaient former. Les réverbères éclairaient un trottoir interminable, la moindre voiture pouvait se révéler remplie d’hommes en costumes et le moindre bruit promettait une attaque imminente.
Respire, Aloïs. Zen. Tu ne crains rien. Ouais enfin, plus vite ils seraient à l’abri, plus vite il se sentirait mieux.
Ce n’est qu’une fois à l’intérieur qu’il réalisa s’être davantage inquiété qu’il leur arrive quelque chose, que d’avoir pu croiser des inconnus en tenant Leonard contre lui. Cette réalisation le marqua d’autant plus lorsqu’il le lâcha pour le laisser les guider vers la porte d’une maison et pénétrer à l’intérieur dans un silence religieux. Il y eu un grincement de parquet quand leurs pas le franchir et ils se retrouvèrent plutôt rapidement dans une petite cuisine jouxtant un salon. Les yeux du renard avaient déjà repéré les lieux avant que Leo n’allume la lumière, révélant simplement ce qu’il avait constaté : un lieu vide de toute personnalité, sans aucun cadre ni souvenir, juste quelques bibelots posés là pour faire joli. Est-ce que c’était la maison du gamin ? Y vivait-il seul ? Ça n’avait pas l’air d’être très habité…
— Quelqu’un d’autre habite ici avec toi ?
Osa-t-il demander sur le ton de la conversation, tirant sur son écharpe et son manteau pour les retirer. Il les déposa sur le dossier d’une chaise et fixa Leonard de l’autre côté de la table.
— Tu devrais boire ou manger quelque chose, t’es tout pâle. C’est vrai qu’on a pas récupérer de quoi grignoter au fast-food, tu veux que je commande un truc ? Ou y’a de quoi faire à manger ici ?
Il aperçut une cafetière dans un coin du plan de travail et s’en approcha. En fouillant dans un tiroir, Aloïs dégotta un paquet de café et quelques filtres qu’il mit en place sous les indications de son ami. Quelques secondes plus tard, et un bac rempli, la cafetière ronronnait joyeusement. Elle n’avait pas été beaucoup utilisé s’il en observait la petite couche de poussière sur le dessus… Heureusement que les cafés, c’était son domaine.
— Tiens, boit ça déjà.
Aloïs tendit une tasse au jeune homme avant d’en prendre une pour lui. Il ne connaissait rien de mieux pour se requinquer un peu ! Un nouveau silence s’installa entre eux, de quelques longues minutes un peu lourdes. Le renard resta appuyé contre le plan de travail, songeur.
— Tu m’as pas dit comment tu avais eu ces pouvoirs.
Ni pourquoi on voulait les lui « prendre », mais chaque chose en son temps.
— Tu veux bien me raconter ce qu’il s’est passé ?
Peut-être que ça ne changerait rien, peut-être que c’était juste de la curiosité. Mais maintenant que la porte était ouverte, Aloïs ne voulait pas la refermer trop vite. Leo portait un secret sur ses épaules qui le dévorait de l’intérieur, au sens propre comme au figuré, et s’il pouvait au moins l’aider un peu à le partager… Rien n’était pire que de se sentir inutile et impuissant face à la détresse de quelqu’un. Surtout celle d’un ami.
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C'est la fin. Ce fut la première pensée de Léonard. Il savait que c'était la fin de son amitié avec Aloïs, avec celle de Lucas. Si les deux ne mettaient pas un therme à leur amitié, Umbrella Corporation s'en occuperait. C'était la fin de Léonard Graham, il allait devoir reprendre son rôle d'un agent d'Umbrella où son nom n'était qu'un chiffre, où son visage était caché par un masque et où son humanité était bafoué et salie. Moins d'un an dans la peau de ce lycéen un peu turbulant, une seule année lui avait suffit pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas retourner au laboratoire pour servir de cobaye. Lui qui avait été persuadé que Umbrella Corporation lui avait tout donné, il se trompait. Il ouvrit la porte de sa maison, enfin de la maison de son entreprise et il laissa Aloïs passer sans dire un mot. Léo avait peur, très peur. Cette nuit venait de signer la fin de tout. C'était étrange d'avouer qu'il ressentait le besoin de voir Lucas ? Son regard se posa sur un meuble qui se tenait dans le couloir de l'entrée. Un meuble simple, vide et recouvert de poussière. Léonard passait plus de temps chez Gavin qu'autre chose et il avait presque oublié ce que ça faisait d'être seul au monde. Le détective avait réussi à lui libérer une pièce pour lui faire une chambre. Gavin lui avait tout offert alors qu'il ne connaissait à peine Léo. Si seulement Gavin savait que c'était lui qui transformé des innocents en zombie. C'était sa mission après tout, tester les virus sur des habitants de Storybrooke.
Enfin... Léonard referma la porte d'entrée derrière lui et il laissa Aloïs inspecter la maison. C'était la première fois qu'il invitait quelqu'un ici. Il alluma alors les lumières sans dire un mot. La vue de cette maison le rendait presque malade. Elle était si fausse, comme lui. Ce n'était pas étonnant qu'il passait tout son temps chez Gavin. Il avait un chat et un chien en plus de cela. Lui avait le droit au silence et parfois à la compagnie du scientifique Mark qui devait le surveiller et lui faire des tests de temps en temps. Cela faisait un moment que Mark ne venait, le scientifique appréciait énormément Léonard et il voulait que ce dernier profite de sa nouvelle vie sans se sentir comme un rat de laboratoire. Actuellement, il aurait bien aimé que Mark soit avec lui pour le rassurer et dire que Umbrella ne comptait pas le ramener mais ce n'était pas le cas. Quand Aloïs lui posa sa première question, il sentit son cœur tomber dans sa poitrine et il posa ses yeux humides sur ceux du renard.
« J'habite seul. »
Ce fût les seuls mots qui sortirent de sa bouche. Son ventre se tordait dans tous les sens, il transpirait, il avait des vertiges et son cœur battait si vite. Léonard avait envie de disparaître actuellement. Quand il était un gosse, ses pouvoirs étaient devenues quelques chose de cool mais maintenant, il aurait aimé ne jamais en avoir. Il avait tant perdu pour ces pouvoirs et il continuait encore à perdre. Ils étaient dans la cuisine, prêt à continuer leur conversation et pourtant Léo se sentait si mal qu'il se sentit obligé de prendre appuis contre une chaise de la cuisine. Aloïs s'inquiéta pour lui et lui proposa de manger ou boire quelque chose, il fit alors couler un café qu'il finit par tendre à Léo. Ce dernier le prit tout en hochant doucement la tête pour le remercier. Il savait que le renard attendait plus d'explication de sa part mais que pouvait-il dire de plus sans en faire trop ? Plus Aloïs savait des choses, plus il était en danger. Léonard finit alors par reposer sa tasse sur la table avant de regarder son ami, silencieux. Il hésita un moment avant de montrer la cicatrice qu'il avait sur le cou, il afficha un petit sourire triste.
« On m'a mordu et depuis, j'ai des pouvoirs. C'est pas aussi classe qu'un vampire ou un loup-garou, désolé. D'où je viens ce genre de créatures n'existaient pas. Nous c'était plus un cauchemar mon monde. Un cauchemar dont tu n'arrives pas à te réveiller. »
Il haussa les épaules avant de jeter un coup d'œil dans les placards de la cuisine. Il trouva des chips et des gâteaux. Ce n'était pas le fast food qu'ils devaient se faire mais ils n'avaient pas vraiment le choix. Il fit signe à Aloïs qu'il pouvait se servir alors que lui se contenta de regarder par la fenêtre. Pas d'agents en vue, tant mieux. Léo tourna une nouvelle fois son visage vers Aloïs.
« Moins tu en sais et mieux tu te portes tu sais ? Les gens qui sont après moi sont dangereux, ils n'ont peur de rien, ils ne reculent devant rien. » il afficha un petit sourire triste. « Je sais que tu fais ça pour m'aider, que t'inquiète pour moi. Tu es un bon ami, Aloïs. Je suis vraiment content de te connaître mais crois-moi. C'est bien mieux comme ça. Restes dans l'ignorance, la vérité pourrait te coûter la vie. »
Il entendit le moteur d'une moto passer devant chez lui et rapidement, il bondit vers l'interrupteur afin d'éteindre la lumière. Après ça, il fit signe à Aloïs de se baisser. Le moteur de la moto s'arrêta net et des bruits de pas se firent entendre sur le gravier dehors. Peu de temps après, la lumière d'une lampe torche se braqua dans la cuisine et balaya rapidement la pièce. Ils les cherchaient encore mais ils ne semblaient pas savoir où ils se trouvaient. Léonard resta un moment caché sous le plan de travail et il se décida enfin de se servir de son pouvoir. Il fit voler un gravier qu'il lança plus loin de la maison. Le bruit alerta l'agent qui remonta rapidement sur sa moto afin de continuer sa ronde. Il respira un bon coup avant de croiser le regard de Aloïs. Léonard ne prit pas la peine de se lever, il resta assis sur le sol aux côtés de son ami, silencieux. C'était vraiment la fin. Son corps se mit à trembler alors qu'il plongea son visage dans ses jambes qu'il avait coller contre son torse.
« Tu ne vas sûrement pas me croire mais, je ne t'ai jamais menti sur tout ce que je t'ai dis cette année. Tu as peut-être fait des erreurs dans le passé mais tu mérites d'être amoureux, d'être toi-même. Personne ne te blâmera pour ce que tu es vraiment et si ils le font, ils n'ont pas le droit de faire partie de ta vie. » Il sortit finalement son visage de ses jambes pour fixer Aloïs. « Tu comprends ce que j'essaye de te dire ? »
Il sortit de dessous le plan de travail et fixa un moment l'extérieur afin de s'assurer que plus personne ne se tenait devant la fenêtre. La voix était livre alors il tendit son bras vers Aloïs qu'il l'attrapa sans hésité. Il aida son ami à relever.
« Ils vont finir par me retrouver tu sais et si ils le font, je ne ferai plus partie de ta vie et de celle de Lucas. Je ne deviendrai qu'un simple souvenir. Je ne pourrais pas revenir et je penses qu'au fond, tu t'en doutes. Tu sais, je pensais vraiment rester longtemps ici. Construire un truc avec Lucas peut-être puis t'aider à t'épanouir mais prétendre que tout va bien alors que c'est faux. Tellement de choses traverses mon esprit, des choses qui te feraient sûrement peur. Je ne suis pas une victime, je suis un pion dans une cause qui est bien plus grande que tu ne le penses. Si je ne te dis rien, c'est parce que je ne veux pas qu'ils te tuent mais aussi parce que je ne veux pas que tu me vois différemment. Tu veux m'aider ? Mais ça n'en vaut pas le coup... Je ne le mérite pas. Crois-moi. »
Aloïs Tribberhood
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« Tearing down these walls Dreaming of a new horizon Out of ashes we will rise »
Aloïs avait l’impression d’être dans un de ces thrillers où tout ce qui s’annonce est de pire en pire, où la fin ne sera jamais heureuse et où mes protagonistes vont forcément subir un ou plusieurs décès. L’avantage, c’est qu’ils n’étaient pas dans un film. L’inconvénient… Ils n’étaient pas dans un film. Aucun scénario de tissé. Aucun moyen d’anticiper la péripétie suivante. Aucune porte de sortie miraculeuse qui popperait exactement au bon moment pour créer un rebondissement digne des meilleures actions. Ils étaient seuls tous les deux… Ou plutôt, Mono était seul dans tous ses problèmes et le renard ne savait absolument pas comment l’aider.
Cette histoire était sordide. Il n’avait pas tous les éléments et sans doute ne les aurait-il jamais, mais il était clair que rien ne tournait vraiment rond dans cette situation. Comment pouvait-on en arriver à ce point-là ? Comment pouvait-on laisser l’esprit descendre à un tel degré de mal-être et de peur ? Comment ? Ou plutôt… Pourquoi ?
Plus les secondes défilaient à observer cet ami devenu étrange, plus Aloïs songeait que le chemin avait dû être vraiment très difficile pour parvenir à aujourd’hui. C’était même plutôt impressionnant qu’il ait pu se faire des amis et des proches comme Lucas… Ou lui. On ne connaissait jamais vraiment les gens qui nous entouraient, n’est-ce pas ? Même la plus grande des fratries ne parvenait pas à tout savoir des autres – les Tribberhood en étaient un parfait exemple – alors lorsqu’il s’agissait d’inconnus dans une première rencontre, tout pouvait arriver. Fomenter un mensonge pour dissimuler une vérité. Taire un souvenir. Cacher une douleur. Faire croire à un salut. Rêver d’une aventure qui n’a jamais eu lieu. Bien souvent, quelques petits mensonges ne faisaient de mal à personne, pensée magique et illusoire d’une vie qu’on aurait voulue objective et non subjective ; mais lorsqu’ils en venaient à ce point-là de non-dits… Il y avait un sacré fossé. C’était comme se prendre une pelle dans la figure, en moins douloureux physiquement, mais assez mentalement dévastateur.
On ne connaissait vraiment pas assez les gens.
Les yeux de Robin glissèrent vers son jeune ami. Dans l’obscurité de la cuisine, il avait l’air à la fois fragile et impressionnant. Puissant de pouvoirs mais si faible de confiance ou de sentiments valorisants… Si Aloïs pouvait comprendre ce que cela faisait de grandir sans amour, il ne pouvait pas se mettre à sa place. Parfois, la réalité était encore plus terrible que des cauchemars d’enfants.
— Tu le mérites amplement.
Déclara-t-il, dans le silence de la nuit. Aucun bruit de moto pour l’instant, ni de voiture qui pourrait venir trainer par ici. Rien d’alarmant pendant ces quelques minutes. Combien de temps ? Aucune idée. Chaque seconde était bonne à prendre pour respirer et sortir un peu la tête de l’eau. Quand il croisa les yeux de Mono, il continua avant que ce dernier ne décide de le contredire.
— Ce n’est pas parce que tu crois que ça ne vaut pas le coup que je suis d’accord. Je t’ai pas connu sous ton… Vrai visage, dirons-nous, et peut-être que je ne saurais jamais tout ce qui t’es arrivé. Mais je te connais ici, à Storybrooke. Je connais ce que tu as bien voulu me montrer, ce que tu as essayé d’être, ce que tu as réussi à faire. Et je pense sincèrement que c’est ce Mono-là qui te caractérise vraiment. Sinon, tu ne serais pas triste à l’idée que tout s’arrête. Tu ne serais pas déçu que j’ai été mêlé à cette histoire. Et tu ne serais pas en train d’hésiter à retrouver ceux qui te cherchent.
Il posa une main sur son bras pour le serrer, doucement.
— Je ne sais pas à qui tu peux faire confiance, ni si tu le peux vraiment envers qui que ce soit, mais… À moi, tu peux. Comme je te fais confiance depuis qu’on se connait.
Il lui avait tout de même sauvé la vie plusieurs fois, et vice-versa ! On ne revenait pas de la seconde guerre mondiale comme on y était arrivé ; ça tissait des liens indélébiles lorsque quelqu’un savait exactement ce que vous aviez vécu… Alors, même si Aloïs ignorait tout de ce qu’il était possible de faire, tout de ce qui avait été fait, il était certain d’une chose : Mono ne méritait pas de se retrouver seul et de rechuter dans cette spirale infernale qui semblait aspirer jusqu’à son âme.
Une voiture passa, éclairant la fenêtre dans son tournant avant que le bruit de moteur ne s’éloigne. Ils retinrent leur souffle le temps du passage. Est-ce que c’était ça qui les attendait, désormais ? Être fébrile à la moindre approche ? Craindre la plus petite ombre dissimulée derrière un réverbère ? Se méfier de tout et de tout le monde ?
Ce n’était pas une vie.
— C’est bien beau d’essayer de me dire que ma vie va aller mieux. Moi je suis plutôt partisan du « toute vie mérite d’être vécue ». Rien ne nous dit que ce qu’il s’est déjà passé pour toi à vocation à recommencer inlassablement ou qu’il est impossible de s’en sortir. Ce n’est pas parce qu’un schéma se répète qu’il est voué à recommencer éternellement.
Même si c’était difficile à concevoir, ok.
— Parce qu’il y a une donnée qui n’entre dans aucun schéma mathématique : le libre arbitre. La pensée humaine à cette incroyable capacité de déjouer même les plans les mieux huilés. Si toi-même tu ne crois pas au changement, jamais rien n’arrivera. Mais je trouve que tu as plutôt très bien su tirer ta carte du jeu depuis qu’on se connait, non ?
Le renard chercha ce regard un peu triste et vaincu que lui affichait Mono. L’illusion d’un monde meilleur pouvait paraître extrêmement utopique et Aloïs avait bien conscience qu’il ne lui promettait rien. On ne pouvait pas avancer sur un terrain dont on ignorait les règles. Mais on pouvait tenter de les découvrir et de botter en touche pour récupérer un peu de cette tranquillité hors tableau. Lorsqu’un jeu ne te convient plus, change les règles.
— Tu es persuadé d’être mauvais et dangereux… Laisse-nous, Lucas, tes amis, moi, essayer de te rappeler pourquoi tu aimes cette existence à Storybrooke. On ne sera peut-être jamais aussi fort que ceux qui te poursuivent, mais tu oublies un détail important : on est à Storybrooke. Et à Storybrooke, tout peut arriver.
Même le meilleur. Même le pire. Foi de renard, ça ne se passerait pas comme dans les mauvais thrillers : à la fin, les héros gagneraient la partie. Restait à voir comment, mais…
— Tu n’es pas tout seul. Tu ne l’es plus, Mono.
Peu importait le danger, au fond. À plusieurs, on était toujours plus fort.
Mono Littlewood
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Maxence Danet-Fauvel ♥
It seems like we lost touch
so hold me as the record skips Maybe you're just too good
Maybe I'll run away
Maybe I shouldn't stay Maybe I talk too much But baby I'll be there
It's been a little hard
But maybe all along I'm afraid
| Conte : Little Nightmares II | Dans le monde des contes, je suis : : Mono ♥
With shortness of breath, you explained the infinite.
I couldn’t help but ask for you to say it all again. I tried to write it down but i could never find a pen. I’d give anything to hear you say it one more time,that the universe was made just to be seen by my eyes.
Il fallait avouer que les phrases que Aloïs lui donnait un peu de l'espoir. Il avait envie d'y croire, de se dire que pour lui le cauchemar était fini. Mais Mono avait grandi dans un cauchemar et il avait appris à grandir avec. Il en était même devenu un. C'était trop tard, il était une cause perdu mais le faire comprendre à son ami semblait vraiment difficile. Alors il devrait se contenter d'y croire lui aussi ? De croire qu'il avait le droit à une rédemption ? C'était trop dur de se dire que des personnes le soutenaient actuellement. Lui qui disait ne plus vouloir d'une amitié. Il avait été trop longtemps déçu par l'amitié et l'amour et maintenant c'était ce qui allait le sauver ? La vie était ironique parfois. Enfin, Aloïs tiendrait le même genre de discours si Mono lui avouait que c'était son père qui le cherchait ? Qu'il faisait parti d'un groupe terroriste et que ce n'était qu'un monstre ? Il n'était pas vraiment sûr. Mais avant de le dégoûter de sa personne, il aimerait mettre ce dernier dans un lieu sûr. Où allaient-ils pouvoir discuter tranquillement et calmement ? Un soupir sortit de sa bouche tandis qu'il se releva difficilement. Un si grand corps était dur à cacher parfois. Il tendit sa main vers Aloïs tout en affichant un petit sourire, il attendit que ce dernier se retrouve sur ses deux pieds pour se rapprocher doucement de la télévision qui se trouvait dans la salle. Elle était assez grande pour faire passer deux hommes en même temps. Mono ne lui avait montré que la télékinésie mais il avait plus d'un tour dans son sac.
Sans attendre, il posa sa main sur l'écran de la télévision qui était encore éteint. Sans attendre, la télé s'alluma tout en se mettant à grésiller. Plus Mono laissait sa main sur l'écran, plus la télévision faisait du bruit. Son pouvoir était bien trop effrayant. Peut-être que la démonstration que Mono allait lui faire, changerait l'avis de Aloïs sur sa personne. Mono resta un moment à fixer son ami d'un air désolé. Vraiment, ce n'était pas son but de le mettre dans une sale affaire pareille et pourtant. Le regard de Mono se tourna directement vers les fenêtres du salon. Des phares de voitures qui semblaient se garer dans le jardin et des voix. Beaucoup d'entre elles disaient que Mono allait s'enfuir à travers la télévision. Bien-sûr que les hommes de main de son père connaissaient les pouvoirs de Mono. Le jeune garçon n'attendit pas une seconde de plus et il passa à travers la télé en compagnie de Aloïs et avant que les terroristes ne puissent rentrer, la télévision s'éteignit derrière lui. Le passage fût rapide mais sûrement bizarre pour Aloïs. C'était une sensation nouvelle après tout. Mais Mono savait parfaitement ce qu'il devait faire. Il se retrouva face à un écran enfin, il était à l'intérieur de l'écran et toujours en compagnie de Aloïs. On pouvait voir un homme qui était en train de regarder sa télévision et qui ne semblait pas remarquer leur présence. Sans attendre, Mono fixa longuement l'homme et les yeux du jeune garçon devinrent entièrement noirs. Un grésillement se fit entendre et l'homme se leva alors de son canapé sans éteindre la télévision. Avant que le vieux monsieur ne quitte la pièce, Aloïs pouvait clairement remarquer que les yeux de cet inconnu étaient entièrement blanc.
Une fois que le vieux monsieur quitta sa maison, Mono décida de sortir la télévision en compagnie de son ami. Il lâcha finalement la main de Aloïs et courut vers la fenêtre afin de surveiller l'homme qu'il venait d'hypnotiser. Ce dernier n'était en faite que son voisin, Monsieur Alex. Ce dernier partit directement vers les voitures des terroristes qui étaient garés dans son jardin et sans attendre, il creva les pneus des voitures. Un sourire se dessina sur le visage de Mono et il perdit un peu de sa couleur. Plus Mono utilisait ses pouvoirs, plus son corps perdait de sa couleur, de sa vie et de sa gentillesse. Il suffisait qu'il se repose un peu pour récupérer sa couleur mais pour le moment ce n'était pas dans le programme. Il se tourna vers Aloïs.
« Il faut que je te mettes en lieu sûr, Aloïs. Ils ne veulent rien te faire après tout. Ils en ont après moi. » Un petit soupir sortit de sa bouche. « Je comprends pas comment tu arrives encore à me faire confiance. »
Il haussa simplement les épaules et sans attendre, posa sa main sur l'épaule de Aloïs avant de se téléporter hors de la maison. Protéger Aloïs, c'était tout ce qui comptait pour le moment. Alors les deux traversèrent persque toute la ville sans se faire repérer. Mono se téléportait avec son ami dès qu'il le pouvait et ils arrivèrent finalement dans une vieille boutique de télévision. Une trentaine de télévision se trouvait autour de lui, parfait pour l'observation. Parfait pour défendre Aloïs. Il ne disait pas que son ami n'était pas puissant, au contraire. Il savait que le renard avait une force en lui mais son père ne prenait que des personnes avec des pouvoirs dans son groupe de terroriste, ce qui rendait leur ennemies imprévisible et dangereux. Mono finit alors par s'asseoir au milieu de la pièce, au milieu des télévisions. Il ferma les yeux et ces derniers se mirent à s'allumer une à une. Toutes affichaient l'image d'une caméra qui se trouvait dans les rues de Storybrooke. Quand Mono rouvrit les yeux, il regarda un instant son ami.
« Tu sais, je ne penses pas que j'ai droit au libre arbitre. J'ai fais des choix dans ma vie qui ne me le permette pas malheureusement. Et je ne suis ni noir ou blanc. Je suis gris. J'agis impulsivement, je suis égoïste et je suis bien plus dangereux que tu ne le penses. » Son air se fit un peu plus grave. « Je sais que je ne suis plus seul et c'est ce qui m'inquiète. »
Les images défilaient sur les écrans et plus il faisait défiler des images, plus il perdait sa couleur jusqu'au moment ou un soudain mal de tête lui prit. Toutes les télés s'éteignirent sauf une. Celle qui se trouvait en face d'eux. La télévision affichait simplement une pièce sombre et un canapé. Personne ne se trouvait dessus mais soudainement une silhouette apparût devant le canapé, longue et sombre. Un homme en costume qui portait un chapeau sur la tête. Aloïs ne pouvait pas voir son visage mais Mono le connaissait très bien. Un rire amusé raisonna dans la petite boutique. Ce n'était pas celui de Mono et ni celui de Aloïs mais bien celui de l'homme qui se trouvait dans la télévision.
« Je savais que tu m'entendrais, Mono. Toujours obéissant à ce que je vois, tant mieux. » L'homme s'assit finalement sur le canapé, calmement et tout en se tenant droit. « Tu sais pourquoi mes hommes en ont après toi ? Rien de bien méchant, juste pour te rappeler que ta place n'est pas auprès de ... »
La silhouette tourna la tête vers Aloïs. Même si on ne voyait pas son visage, on pouvait clairement comprendre que l'homme était en train de dévisager son ami. Mono afficha une petite moue. Il aimerait couper la télévision mais c'était impossible alors l'homme continua son discours.
« Enchanté, Monsieur Tribberhood. Votre frère va bien ? » L'homme se pencha finalement un peu vers l'avant avant de se concentrer une nouvelle fois sur Mono. « Je penses que passer du temps dans cette ville t'a fait oublié quelque chose d'important. Alors permets-moi de te faire un piqûre de rappel et plonges ta main dans ta poche de manteau, TOUT DE SUITE. »
Mono le fit sans réfléchir et sa main frôla directement la boîte à musique brisée qui se trouvait dans sa poche. Sa machoire se crispa et il se rappela instinctivement de la trahison qu'il avait connu plus jeune, de ce que l'amitié lui avait apporté. Mono baissa finalement la tête et ne dit plus rien. L'inconnu en profita alors pour se lever du canapé afin de se rapprocher de la télévision. Son visage son tourna vers Aloïs.
« J'aimerai vous rencontrez ! Vous êtes l'ami de mon fils après tout. »