« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quinze minutes. Depuis quinze minutes, l’écureuil faisait les cent pas dans sa chambre, poussant du pied les coussins qui jonchaient le sol pour pouvoir passer sans tomber. Il se mordillait pensivement le pouce gauche, sans arriver à savoir ce qu’il devait faire. Ignorer ? Au fond de lui, une certaine conscience professionnelle lui hurlait qu’il ne pouvait pas, qu’il devait enquêter, se renseigner et corriger ses erreurs, si erreurs il y avait. Pourtant, il ne lui semblait pas avoir fait la moindre erreur… mais le message, affiché sur l’écran de son PC, lui indiquait clairement l’inverse.
Timothy grogna, frustré. Même s’il ne le disait à personne et essayait de ne pas le montrer, les messages de ses quelques lecteurs le tourmentaient sans cesse. Il s’accrochait aux commentaires, sur les réseaux, et recevait parfois même des lettres qu’il prenait son temps pour lire (surtout parce qu’il avait du mal à lire) et auxquelles il répondait, quand son frangin avait le temps de le corriger. Histoire que personne ne se rende compte du débile qu’il était.
Aujourd’hui, ça faisait une semaine que son dernier tome était sorti. Une histoire qui n’avait rien à voir avec sa série principale, Mister CoolSkin, mais qui dépeignait les aventures d’un super-héros aux allures d’homme normal, propriétaire d’une salle de sport, et qui adorait grattouiller les chats derrière l’oreille. Une information anodine pour d’autres, mais au sujet de laquelle Timmy risquait gros, si son frère venait à être au courant.
Ça ne faisait qu’une semaine que son héros, coincé dans un one-shot qui n’aurait pas de suite, apparaissait dans quelques libraires, mais Timothy avait, déjà, reçu une critique. Un lecteur qui s’avouait déçu du caractère peu réaliste de la salle de sport et des cours de combat qui y étaient donnés. Évidemment, Tim se rongeait le doigt parce qu’il savait pertinemment qu’il n’avait, lui, jamais fichu un pied dans une salle de sport. Il était seulement passé devant le Punch & Purge, une ou deux fois, rien de plus.
Alors, il ne pouvait que penser qu’il s’était planté et que le lecteur avait raison. Un lecteur en moins pour Moignon le pas doué. Sauf qu’il ne pouvait pas laisser cette critique sans réponse, il se devait d’enquêter. Sa conscience professionnelle le poussait, sans doute, un peu loin, mais il ne pouvait s’en empêcher. Enfin décidé, Timmy bondit hors de sa chambre sans s’inquiéter de ses colocataires et dévala les escaliers pour sortir dans la rue.
Si l’air frais lui fit du bien, dehors, il ne calma pas son besoin d’aller vérifier, dans la salle de boxe de Storybrooke, s’il s’était tant que ça éloigné de la vérité. Même si, au fond de lui, un Timothy minuscule, souvenir d’une enfance qui s’éloignait de plus en plus, lui chuchotait tout bas de ne pas y aller, intimidé par le propriétaire des lieux.
Gajeel Redfox.
Un nom anodin pour les ignorants, mais pas pour Moignon qui connaissait la culture japonaise sur le bout des ongles. D’ailleurs, son one-shot était inspiré du mage de fer et personne connaissant Gajeel, ne pourrait passer à côté de l’inspiration. Même si son héros était stylisé pour les besoins de son style à lui, Timothy avait honteusement copié sur l’homme sans le tenir au courant. Une chose qu’il ne comptait pas changer, persuadé de pouvoir s’infiltrer dans la salle de boxe sans être vu. Tim était, après tout, un poil timide sur les bords face à ses héros.
Néanmoins, entre la timidité de l’écureuil et le besoin de contenter ses lecteurs, Moignon faisait vite son choix. Il se jeta sur la route sous les klaxons des voitures et trottina dans Storybrooke pour rejoindre le Punch & Purge. Une fois sur place, il était, évidemment, en train de marcher, exténué par le maigre effort et posait les mains sur les hanches pour reprendre son souffle.
La salle, devant lui, était impressionnante, mais Timmy décida de pousser la porte sans attendre, persuadé qu’il pourrait faire demi-tour s’il passait une seconde de plus devant le bâtiment. Il entra donc, attira quelques regards qui se détournèrent aussitôt et se promena dans la salle, les yeux plissés sur ses pupilles noires, pour se gorger des moindres détails.
Et il put le dire sans faute : il n’était pas si loin de la vérité. Pour ce qui était des lieux, en tout cas. Maintenant, il faudrait qu’il puisse s’incruster à un cours sans être vu. Une affaire beaucoup plus compliquée pour un homme comme lui, avec la discrétion d’un éléphant recouvert de grelots.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel était déjà en train de dormir. Sa secrétaire faisait un boulot fou et avec elle il n’avait plus à penser à rien. Même Samuel de temps en temps semblait ne plus savoir quoi faire. Bah, ils étaient payés pour faire son boulot alors il n’allait pas chercher à comprendre. Gajeel s’envoyer des fleurs tout seul. Il aimait se dire qu’il avait trouvé Liliann et qu’il était un génie de l’avoir trouver. En réalité, c’était elle qui l’avait trouvé, et qui avait accepté, mais ce n’était qu’un détail.
Toujours percher sur les grandes poutres qui traversent le toit de part en part, Gajeel observait au loin les cours individuelles qui se passaient. Depuis le départ de Levy, il ne donnait plus aucun cours lui même… Sauf à Samuel, mais ce n’était pas pareil… Il espérait que Samuel apprenne à donner des cours à sa place en faisant cela.
Il tournait ses yeux sur l’entrée ou un nouveau débarqua. Il sentit l’air et ne reconnu pas son odeur … il avait une odeur de … écureuil ? C’était étrange mais pas non plus des plus insensé dans ce monde de fou. Il avait un lion et une princesse en tant qu’employé alors un peu plus ou un peu moins. D’un geste rapide, il sauta du haut de son perchoir pour atterrir lourdement au côté du nouveau venu.
- Salut mon petit gars, tu veux faire un petit cours d’initiation à la boxe ou tu préfères te défouler dans la fury room ?
Depuis que Gajeel avait appris que son défouloire pouvait aussi s’appelait Fury Room, il ne pouvait que sourire quand il disait ce terme. Pour aucune raison particulière en réalité, il trouvait juste le terme sonnant comme une blague et se privait pas de le faire … et cela, même si son sourire ressemblait à celui d’un prédateur. On le referait pas.
- Attends ? Tu serais pas le nouveau qui m’a appelé au téléphone ? Mais c’était hier ton rendez vous non ? Ou demain ? Ah …
Il entendit Liliann au téléphone et haussa les épaules, hier aujourd’hui demain quelle importance. Liliann était occupé il n'allait pas la déranger pour lui demander. Il fit un signe de tête au petit en lui disant de le suivre.
Moignon se gorgeait des moindres détails de la salle de sport, sans la moindre honte, une conscience professionnelle frisant le ridicule. Il ne voulait pas faire bien, il voulait faire la perfection, que l’on ne puisse plus lui dire qu’il s’était trompé, que ça ne collait pas à la vérité. Depuis quand, une bande-dessinée, ça collait à la vérité ? Mais ce n’était pas grave, au fond. Une grande partie de l’histoire se passait dans le monde réel, avec des humains lambdas, donc Timmy devait faire de son mieux pour ça semble cohérent.
Ce qui passait par foutre son nez partout.
Presque littéralement, alors que Moignon s’approcha d’un inconnu en train de taper dans un punching-ball. La petite balle revenait sans cesse à lui, dans un rythme effrayant, et l’autre continuait de frapper, sans jamais s’arrêter. Tim n’avait pas besoin d’essayer pour savoir qu’il suffirait d’un seul coup pour que le petit truc, qui semblait très dur et douloureux, lui revienne en pleine gueule. Il avait cette chance rien qu’à lui qui l’obligeait à se prendre toujours pleins de trucs en pleine tête.
Puis il passa près du ring et observa les mouvements des pieds, des mains, des épaules. Il contempla le combat, qui n’était qu’un entraînement, pour comprendre où il avait pu faire des erreurs. Il le vit vite, puisque Tim avait, tout de même, un esprit critique qui savait se remettre en question, et se promit de corriger le problème. Avec un petit mea culpa sur les réseaux, si Coin-Coin acceptait de l’aider à se corriger.
Il ne lui restait plus, en vérité, qu’à surveiller de loin un cours de boxe pour comprendre les dernières choses qu’on lui reprochait. Tim ne comprenait pas bien de quelle manière il pouvait le faire, mais il savait qu’il finirait par trouver. Il avait toujours des idées de génie, de toute façon. (Oui, sa modestie avait des limites.)
Une chose, néanmoins, n’avait pas attiré le regard de l’écureuil et aurait dû le faire : une silhouette posée sur les poutres, au plafond. Une silhouette dont il prit conscience une fois qu’il était trop tard pour l’éviter. Gajeel sauta de haut, très haut, beaucoup trop haut pour Tim, et tomba juste devant lui avec l’agilité d’un chat… quoi qu’il fut aussi lourd qu’un éléphant, visiblement. L’écureuil, lui, était perdu. Un bug monumental qui lui fit perdre ses moyens et ne laissa qu’une coquille vide.
L’application Moignon a cessé de fonctionner. Envoi d’un rapport de plantage.
Mon petit gars ? L’agression ramena brutalement Timothy sur terre. Il plissa fort les yeux et comprit qu’il ne devait lui manquer qu’un ou deux centimètres pour être plus grand ou aussi grand que Gajeel. Abusé. Tim n’avait que sa taille pour lui, mais il se trouvait, enfin, devant quelqu’un de plus grand. Oui, pour deux centimètres, il était capable de bouder. Mais se concentrer sur sa taille lui permettait, surtout, de ne pas penser au fait qu’il se tenait devant Gajeel Redfox. Ce n’était pas le plouc du coin de la rue. C’était Gajeel.
Hein ?
Ce qui était l’un des mots préférés de Timothy, si l’on en jugeait la fréquence à laquelle il l’utilisait. Mais là… il était incapable d’articuler autre chose, alors que le brun lui proposait un cours d’initiation à la boxe. À la boxe. À lui, Timmy. Gajeel n’avait peur de rien, ça, c’était certain. Non pas que Timothy réussirait à faire mal à son professeur, non, mais à se faire mal tout seul, oui. D’ailleurs, il n’eut pas la moindre idée de ce qu’était la Fury Room et ne sut pas de quelle manière un homme comme lui pourrait se défouler. Pas en tapant dans un truc, ça, c’était sûr.
Le sourire de Gajeel, qui collait parfaitement au personnage, réussit à liquéfier Timothy sur place. Incapable de réagir, de se défendre, de lui faire comprendre qu’il faisait fausse route, il resta parfaitement immobile. Il ne cligna même plus des paupières et se contenta de respirer le plus discrètement possible, histoire de ne pas gêner. C’était quoi ces histoires ? Tim avait appelé qui ? Il s’en serait souvenu tout de même ! Hier ? Demain ? Le cerveau de Moignon crasha une fois de plus, erreur système, écran bleu et tout le tralala. Il n’y comprenait plus rien, plus rien du tout.
Incapable de réfléchir, Tim fit ce qu’on lui demandait : il suivit le grand Gajeel, comme un petit toutou derrière son idole. Oh, ne croyez pas des bêtises, Tim avait beau être fan du personnage, il ne frôlait même pas les chevilles de son bro. Mais son bro n’était pas là pour le sauver, donc pour l’instant, il était obnubilé par le dos musclé de son héros. Il faillit bien échapper un autre « hein ? » mais se retint, sans même savoir comment. À la place, il prit le temps de cligner des paupières et de redémarrer le système. Dans sa tête, toute cette histoire faisait le bruit d’un vieux modem qui galère. À base de crrrrrrr et de crrrrrrrrr. Vous voyez pas la différence ? Tant pis.
Mais c’est quoi ce délire ?!!! s’écria-t-il, en revenant à lui.
Tim leva les mains sur des… gants de boxe ? Il avait dû s’évanouir quelque part et il rêvait, ce n’était pas possible autrement. Depuis quand avait-il enfilé ces trucs moches ? Les sourcils de l’écureuil tombèrent d’un seul coup sur ses yeux noirs et il serra les dents. Il était dans la merde jusqu’au cou, là. Comment allait-il se sortir de cette galère ? À chaque fois que son regard se posait sur Gajeel, il détournait les yeux, déglutissait et avait fortement envie de se cacher dans un trou ou un nid. Un nid d’écureuil, évidemment.
Mais non, mais non, mais non ! Y’a erreur, là ! J’ai appelé personne, moi !
Autour d’eux, quelques regards s’attardèrent sur les deux poings levés de Tim, bloqué, incapable de les baisser. Il remarqua quelques critiques, dans les yeux des autres, et retroussa le nez, boudeur. Eh oh, hein ! Il n’en donnait peut-être pas l’air, comme ça, mais il était plus musclé qu’ils ne le pensaient ! C’était juste que… ses muscles ne lui servaient à rien. Timothy ne pouvait pas faire trois pas sans être essoufflé. Alors combattre…
Retirez-moi, ça ! (Il tira dessus… ou essaya, sans penser à défaire le scratch.) Hgnnn ! Hgnnn ! Non, mais sérieux, là. Eh mais… V-vous allez pas me frapper, quand même ?
Timothy releva sur Gajeel ses yeux de cocker battu et arrêta de tirer sur ses gants. Déjà, ça lui faisait hyper mal et en plus, ça ne servait à rien. Il se contenta, donc, de papillonner des cils pour essayer de ne pas recevoir des coups tout à fait pas mérités du tout. Il n’avait rien fait de mal. Il s’était juste trompé sur un détail dans une BD, pas la peine d’en faire toute une montagne !
Vous… Vous approchez pas ! Ou je me déf-… AÏEUH !
À gesticuler pour se donner un air menaçant, Moignon s’était cogné lui-même, à peine en vérité, le coin du menton avec un gant. La honte le fit instantanément bouder, les joues gonflées de colère contre sa propre personne. Pouvait-il faire une chose bien ou devait-il se ridiculiser tout le temps ? Apparemment, il n’avait pas trop trop besoin de se poser la question.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel observa l’étrange petit personnage qu’il avait en face de lui. Il l’observait sans mot dire au début. Il sentait l’odeur de son anxiété et entendait la même chose avec son petit coeur qui tambourinait dans sa poitrine. Il faisait vraiment aussi flipper que ça ? Il faudrait qu’il demande à Liliann s’il ressemble à un monstre. Il se demanda lui aussi c’était quoi ce délire. Il avait eu du mal à trouver des affaires qui ne sentent pas mauvais. Avec un nez comme le sien, les odeurs étaient une plaie monumentale, et c’est pour ça qu’il faisait laver, nettoyer et désinfecter absolument tout de cette endroit tous les soirs par une société… Ainsi l’odeur n’imprégnait pas les murs, et il pouvait continuer de respirer sans avoir peur de mourir.
Il avait donc des gants propres. Bien loin de ceux habituellement proposé dans des centres de sport. De plus, comme le lieu sentait bon, tous les élèves ou les personnes venus se défouler, et était des habitués, faisaient en sorte de sentir bons aussi. La douche avait été la meilleure idée au monde. Gajeel observa et sentit l’honnêteté dans les paroles de Moignon… mais trop tard. Il lui donna une petite tape dans le dos.
- c’est pas toi ? C’est pas grave, faisons un cours tout de même maintenant que je suis descendu de mon perchoir. C’est cadeau de la maison.
Il n’avait pas du tout envie de faire ça pour pousser à la consommation, il avait assez de sous pour voir venir … non juste que maintenant qu’il était prêt pour faire un cours, ne pas le faire risquerait de l’emmerder…. Et comme il n’aime pas ça, il préfère utiliser son nouveau camarade pour lui faire un cours express. Gajeel fronça les sourcils, puis, malgré lui, éclata d’un rire métallique (si c’est possible) alors qu’il observa Tim.
- Te frapper ? non. Tu as l’odeur d’une bonne personne alors je ne vais pas te frapper. Et si tu aimes ça non plus, je ne suis pas le genre. Le but c’est que toi tu frappes, et les gants sont pour te protéger, toi.
Alors qu’il essayait de lui expliquer, le petit le « menaça » … et il se fit mal à lui même… Gajeel prit son poing dans son gant.
- Ferme le poing à l’intérieur, et arrête de stresser. Ce n’est qu’un cours pour t’apprendre à donner un coup de poing convenable sans te faire mal mais en faisant un maximum de mal à autrui. La seule chose que je vais t’apprendre à taper c’est le sac de boxe derrière moi.
Et en effet, il y en avait un. Il pendait d’une chaine. La plupart des sacs de boxe était noir. Celui ci avait une couleur rouge vif. On pouvait voir à sa tête que peu de personne l’avait cogné depuis un moment. Gajeel observa son élève. Il était sur que s’il lui expliquait pourquoi, il risquerait de se sentir mal… Ce sac était un sac plus adapté pour les enfants. Les noirs étaient plus durs et rigides… mais pour commencer, il valait mieux frapper dans celui ci….
Peur n’était sûrement pas le premier mot qui venait à l’esprit de Moignon en regardant Gajeel. Non, le premier mot ce devait être… cooooooooool ! Ou quelque chose dans ce genre-là. Seule l’urgence de la situation et une timidité bien à lui l’empêchaient d’avoir des étoiles pleins les yeux et de poser des tonnes de question. Mais l’écureuil ne perdait pas une miette des faits et gestes de Gajeel, maintenant qu’il pouvait être aussi près de lui. En vérité, même avec un cerveau bugué, il réussissait à enregistrer les informations et à comprendre de quelle façon il pourrait, aussi, corriger son personnage.
Timothy ne comprenait pas ce qui avait pu se passer pour qu’il se retrouve dans cette situation pour le moins… désavantageuse. Il ne s’effrayait pas tant de Gajeel, donc, mais de sa propension toute à lui à se ridiculiser devant tout le monde. S’il pouvait affronter les moqueries de ses frères, de sa sœur et de ses amis, même s’il ne les aimait pas, il ne voulait pas avoir l’air d’un bouffon, d’un troufion, devant l’une de ses idoles. Peut-être parce qu’au fond, il espérait que les autres savaient reconnaître ses rares qualités, alors que le grand Gajeel ne connaissait que le Moignon froussard qui ne voulait pas être ici.
La tape que l’autre lui donna dans le dos fit sursauter Timothy qui releva un regard interloqué sur Gajeel. Puis, comme un déclic, des centaines de petites lueurs s’allumèrent dans ses yeux noirs. Il jeta, à son professeur, le regard de l’idole qui a l’impression de rêver. Gajeel Redfox l’avait touché. Il l’avait touché ! Comme tout fan face à sa star préférée (bon, sans mentir, il était sa star préférée parce qu’il se tenait devant lui, mais pas pour la vie), Tim sentit son petit cœur s’emballer et tout le reste disparaître. Il aurait presque pu mourir heureux. Presque.
C’est pas moi, non ! Et si, si, c’est très grave, hein. Vous pouvez remonter vous percher, pas besoin de cadeau. Oubliez-moi.
Ce qui fut presque un cri du cœur, au final, alors que Timmy se mit à battre frénétiquement des cils. Il ne voulait pas se retrouver dans un cour, kidnappé de force (logique), par un personnage de manga. L’un des plus forts, en plus, sans le moindre doute. L’un des plus flippants, peut-être, à cause de sa propension à la colère et au mâchouillement compulsif de bouts de métal. Quoi que l’écureuil pouvait le comprendre sur ce point-là. Lui, quand il était stressé, il avait besoin de mordre, de mâcher, de s’occuper l’esprit sur le goût des noisettes.
Hein ?
Tim fronça le nez et leva un bras pour se sentir l’aisselle. Il ne savait plus s’il s’était vraiment lavé, aujourd’hui. Parfois, ça lui passait clairement au-dessus de la tête et il arrivait qu’il soit poussé dans la douche par les autres. Timmy était un homme trop occupé pour perdre son temps dans la douche, c’était tout. Pas sa faute à lui.
Je suis pas mon frère, moi ! J’aime pas me faire taper, non, merci. Ça ira.
La bonne nouvelle, en tout cas, c’était que Gajeel ne comptait pas le frapper. Ce qui faisait déjà un adversaire en moins dans le combat de Tim contre Gajeel. Oui, parce que Timothy se considérait comme son propre ennemi et il avait plutôt raison de le faire, puisqu’il ne lui fallut pas cinq minutes pour se donner un coup dans le menton.
Le poing de Gajeel se referma sur le sien et Timothy ouvrit de grands yeux. Et ce ne fut pas la peur que l’autre lui broie les doigts qui le choqua, mais la déception de ne pas pouvoir lui serrer la pince comme il se devait. Oui, Tim ne perdait pas de vue le fait qu’il se tenait devant Gajeel, pas devant le boucher.
Je stresse pas ! cria-t-il, presque, avant de rentrer la tête dans les épaules. Ouais, bon, OK, je stresse un peu. Mais qui ne stresserait pas, hein ?
Il eut bien, en tête, une bonne dizaine de noms à donner… Kaeloo, M. Chat, Coin-Coin, Bran, son père, sa mère, son professeur d’anglais au collège (il le détestait), Charlie, Nani, Lilo, Ursula qui n’existait pas. Oui, bon. OK. Il était le seul à stresser comme un dégénéré et plus les minutes s’écoulaient, plus Timothy ressentait le besoin de croquer quelque chose. D’habitude, il pouvait se mordiller le pouce, mais là…
Mais je veux taper personne, moi… se défendit-il, les yeux plissés d’incompréhension. Je vois pas l’intérêt, hein. En plus, vous savez pas, vous, mais le sac, là, je vais même pas réussir à le toucher alors que lui… il va grave me défoncer. C’est obligé. Même pas besoin d’essayer.
Timothy se tenait tout de même prêt à faire ce que son professeur lui demandait, parce qu’il suffisait, généralement, de froncer un peu les sourcils pour qu’il obéisse aux ordres. En ronchonnant, certes, mais il obéissait tout de même. Et pour le coup, l’écureuil serrait si fort les poings, dans ses gants, qu’il en eut vite mal aux articulations. Lui apprendre à frapper les autres sans se faire mal lui… Gajeel avait du temps à perdre, dans sa vie.
AAAAAAAAAH !
Trop stressé pour ne pas exploser, l’asiatique balança les bras d’une drôle de manière et décida de tenter le tout pour le tout… Les dents si serrées qu’elles grincèrent atrocement, Tim replia le coude contre lui, puis détendit le bras comme un ressort. Son gant fusa vers le sac… enfin… « fusa »… le geste de Moignon avait une lenteur toute à lui qui passa près de Gajeel et visa le sac de boxe. Sauf que dans sa malchanceuse légendaire (même les dés ne l’aiment pas, le pauvre), le gant frôla le cuir rouge du sac et Tim fut emporté dans son élan.
L’asiatique s’écrasa le nez le premier contre le sac rouge et se laissa glisser le long, la honte lui donnant la même couleur que le cuir. Est-ce qu’on pouvait trouver un débile plus débile que lui, en ville ? Franchement, il en doutait et il n’osait plus regarder Gajeel, de peur de le voir le regarder comme on regarde un ver coupé en deux, sans savoir si on doit compatir, l’écraser ou simplement l’ignorer.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel était bien luné, ça arrivait certaines fois … rarement, mais il était bien luné… et qui disait être bien luné, disait ne pas envoyer tout le monde péter… pour le coup, le jeune en face de lui avait même de quoi le faire sourire. Il ressemblait assez à Samuel la première fois où il est venu, est ça le faisait sourire de nostalgie. Samuel était toujours là. Peut être que le petit serait aussi toujours là. Il ne savait pas encore.
Il fallait avouer qu’il ne comprenait pas du tout pourquoi il avait certaines réactions … pour Gajeel, cela semblait juste … étrange … et non à propos. Il ne savait pas comment le dire … il avait l’impression que le gamin savait quelque chose qui pour le moment lui échapper encore pas que cela le dérange outre mesure, juste il ne comprenait pas et accepter qu’il était tombé sur plus bizarre encore que ses employés ….
- Non, tu n’as pas envie d’essayer ?
Il s’en fichait lui que cela ne soit pas lui, oui oui…. Après tout, il n’allait pas dire non à une personne qui lui permettait de « perdre » son temps et faire quelque chose qui l’amuse. Il l’avait dit, il était bien luné, et essayer de comprendre le gamin faisait parti des choses qui l’amusait aussi.
- Personne n’aime se faire frapper mais ça arrive bien plus souvent que ce qu’on ne le pense. Et au moins tu pourras répondre et t’en défendre, c’est le mieux.
Il ne revient pas sur cette histoire d’odeur alors que sa réaction l’avait fait sourire intérieurement le garçon avait de quoi être intéressant à observer au moins. Gajeel retiens malgré lui qu’il y avait des gens qui aimaient se faire taper …. C’était chelou mais il faut de tout pour faire un monde on va dire … lui n’appréciait pas en tout cas, et il était sur que la plupart des gens diraient comme lui.
- tu n’as pas à stresser, je ne compte pas te juger. Ici, même les débutants on leur chance, et ça maintenant comme demain
C’était quelque chose qu’il avait compris au bout d’un moment. Il savait que les gens voulaient pouvoir avoir le temps d’apprendre sans le regard des autres. Bon c’était plus facile à qu’à faire pour tout le monde, mais c’était déjà ça.
- Il n’est pas là pour te défoncer, il est là pour t’apprendre à taper. Tu sembles si peu sur de toi, pourquoi avoir mis les pieds ici si ce n’était pas pour faire du sport ?
Oui parce que s’il n’était pas là ni pour le défouloire, ce qu’il avait totalement oublier de proposer, ni pour la boxe, alors il ne voyait pas en quoi le petit devait venir ici… C’était étrange. Gajeel lui laissa le temps de prendre son élan … et il ne pencha que la tête quand il comprit qu’il allait tomber. Il posa le regard sur lui, lui proposa sa main (sous forme de cloche) pour l’aider à se relever. Tim ne pourrait rien lire dans son regard qu’une curiosité et une motivation toute nouvelle.
- On recommence. Tu dois prendre plus appui sur tes pieds. Ton buste bouge, ton bras aussi, pas ton corps. Tu n’as pas de contre indication médicale si ?
Parce que ça c’était une histoire légale … Il n’avait pas envie qui lui claque entre les doigts et qu’ensuite ça lui retombe dessus …. Non merci ….
Au contraire de Gajeel, Timothy n’avait pas besoin d’essayer pour savoir que cette histoire de cours allait très, très mal finir. L’écureuil n’était pas doué et n’avait aucune chance. Il n’en fallait pas plus pour que ça tourne mal. Si ce n’était pas Gajeel qui finirait par le frapper pour l’achever, ce serait Timothy qui s’assommerait tout seul ou, mieux encore, un des sportifs de la salle déciderait soudain de s’en prendre à lui. Il était, aussi, fort possible qu’un bout de mur décide de lui tomber sur la tête ou qu’une réaction en chaîne impossible fasse tomber absolument tout le mobilier pour finir par écraser Moignon.
Oui, il était malchanceux à ce point.
Ce qu’il ne pouvait pas avouer à son professeur sans passer pour une grosse quiche de première. C’était mort. Là, alors qu’il n’était qu’un inconnu entré par hasard au mauvais endroit au mauvais moment, Gajeel n’avait pas trop d’appréhension. Alors que si Moignon avouait quel débile il était, son professeur serait sûrement très déçu et le regarderait comme le moins-que-rien qu’il était, avait toujours été et serait à jamais.
En attendant, il était question de personnes qui aimaient bien se faire frapper et Timmy cligna des yeux, plusieurs fois, sans comprendre pourquoi Gajeel était si sûr que personne n’aimait ça. Lui, il connaissait M. Chat qui réclamait, dans leur conte en tout cas, toujours à se faire frapper par Bad Ka et vu la tête du gars… C’était pas comme réclamer de Timothy qu’il tape quelqu’un, là, c’était plus du niveau de Big Show devant Calisto.
Il était mi-flatté mi-soûlé par l’assurance avec laquelle Gajeel pensait que Tim serait capable de sortir de ce cours en un seul morceau et en ayant appris des choses. Moignon n’avait pas tant d’espoirs en ses capacités. Il savait qu’il sortirait de la salle de sport soit en courant pour fuir le maître, soit les pieds devant dans une ambulance. Ça ne pouvait pas être autrement. Et c’était pour toutes ces raisons que Timothy était très stressé. Stressé à un point qui ne devrait pas être permis.
Même s’il était, aussi, stressé à l’idée d’être en face d’un héros de manga, évidemment. Un héros qui ne voulait vraiment pas comprendre le débile qu’était Moignon. Et il fallait dire que dans son histoire, les débiles étaient doués. Ils cachaient juste bien leur jeu derrière des situations loufoques. Et ils étaient tous dotés de pouvoirs ! Alors que Tim n’était que Tim et ne serait toujours que Tim. Un écureuil capable de se brûler en jouant pour de faux, se prendre des retours d’objets lancés sous l’effet de la rage ou juste être au mauvais endroit pendant une livraison (les colis qui tombent du ciel, c’est pas une bonne idée, en même temps).
Ouais, tu dis ça, là, mais tu verras ! Tout le monde juge ! Même moi, je me juge. Ouais, les débutants, mais je suis à un niveau encore en dessous, moi ! Même encore et encore en dessous.
Au moins, Timmy était lucide sur ses propres capacités. Il avait passé ses deux vies à être un boulet, il ne pouvait pas faire semblant d’être quelqu’un de doué. Dans un jeu-vidéo, à la limite, il ne doutait pas une seconde de la mettre minable à Gajeel, et ce même s’ils jouaient à Tekken ou Street Fighter. Contre un geek comme lui, Tim ne voyait pas comment le résultat pourrait être autrement. À moins qu’un élément extérieur (comme d’habitude) vienne le perturber en pleine partie…
Bizarrement, penser aux jeux-vidéos le calma un peu, mais pas assez pour que Timothy n’avoue pas à Gajeel qu’il risquait de s’en prendre une par le sac. Oui, de s’en prendre une. L’écureuil savait très bien que ça allait arriver. C’était toujours comme ça, de toute façon. Le prof pouvait dire ce qu’il voulait, ça ne marchait pas !
Je… Je… Je…
Bug monumental. Trouver une raison de sa présence ici le stressa encore plus. Ce fut sûrement à cause de cela que Timothy balança les bras avant de lancer son poing vers le sac. Et ce qui devait arriver, dit comme une prophétie, finit par arriver : il loupa le sac, se prit le nez en plein dedans et glissa le long du cuir, trop honteux pour se relever. Peut-être qu’il pourrait s’enterrer et fuir loin, très loin, très très loin.
Une main se glissa près de lui et Moignon releva la tête sans savoir s’il devait sauter sur l’occasion pour partir en courant ou accepter la main tendue. Était-il une petite lycéenne tombée à terre en se tordant la cheville pour que le héros vienne l’aider à marcher ? Berk ! Non, non, non !
Eh mais vous avez peur de rien, vous ! Hahaha ! Ha… ha… Ouais bon, c’est bon quoi, ça va.
Timothy se calmait tout seul aussi vite que le stress prenait possession de son coeur qui battait si fort, dans sa poitrine, qu’il était quasiment sûr que tout le monde l’entendait. Mais bon. Il fit mine de rien et tendit le coude à Gajeel (avec les gants, dur de lui donner la main) pour qu’il puisse l’aider à se remettre debout. Il ne voulait peut-être pas de son aide, au début, mais Timmy ne voulait surtout pas risquer de tomber en essayant de se relever tout seul.
Euh…
Nouveau bug. La question sur sa santé laissa Timothy perplexe. Il voulut se gratter la nuque, pour réfléchir (si, si, ça aide), mais avec son gant… Il ne réussit qu’à se griffer le cou et se tirer les cheveux.
C’est quoi les contre indications médicales ? Parce que l’hôpital, il me connaît bien ! Mais j’ai pas d’allergie et je suis pas si fragile, hein. C’est juste que j’ai pas de souffle et aucune endurance. Des fois je tape fort. Des fois pas du tout. (Il haussa les épaules.) Je maintiens que c’était pas pour ça que je suis venu de toute façon.
Néanmoins, en bon fan qu’il était (à défaut d’être un bon élève), il reprit position devant le sac rouge et piétina le sol pour bien assurer ses appuis. Il essaya, aussi, de se concentrer sur le mouvement de son buste, en pivotant les coudes, sans bouger le reste. Ce qui était déjà une chose impossible à faire pour lui. À chaque fois, il avait envie de bouger ou la tête ou les pieds.
Je suis venu regarder, moi. Un peu comme quand tu vas au musée, t’as vu. Genre, pour savoir si c’est vrai ce qu’on dit sur les salles de sport et si les films ils se trompent pas un peu beaucoup.
Une bien belle pirouette pour Moignon qui hocha plusieurs fois la tête avant de se figer et de lever les bras, de victoire.
J’ai réussi !! J’ai bougé que les bras et le buste, trop fort ! (Il se calma d’un coup et regarda Gajeel, un peu effrayé.) Je dois recommencer ?
Il n’avait pas très très envie alors que son nez était encore rouge de la rencontre avec le cuir.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel préférait ne pas croire à la chance, ou à la malchance. Il préférait dire que certainement chose était comme ça et d’autre ainsi. Il se demandait juste pourquoi l’asiatique était si …. Tendu face à lui. Bien qu’il savait venir d’un manga, et l’avait même lu, il ne savait pas non plus que tout le monde pouvait le connaître. Pour lui, il n’était que Gajeel et rien de plus.
- Il n’y a pas de niveau en dessous de débutant.
Un débutant par définition était une personne qui débute, donc Tim ici présent ne faisait que commencer, c’était le premier cours, la première fois, et donc il ne pouvait qu’être débutant. Il se demandait bien, notre chasseur de dragon, comment une personne pouvait se croire aussi …. Nul … dans la vie de tous les jours. Parce qu’il en avait connu des gens qui ne se sentent pas à sa place, des gens qui se rabaissent, surtout des femmes battus qui venaient ici en disant qu’elle n’avait pas la force, mais ce n’était pas la même chose là. Gajeel avait l’impression que c’était ancré en lui, pas parce qu’on lui a dicté mais parce qu’il était né ainsi.
Sauf que pour l’ancien mage, personne ne pouvait naître en se sentant nul, ce n’était pas normal. Le monde l’imposait, pas l’être, ni l’ADN… alors il avait envie de comprendre cet étrange bonhomme. Gajeel ne savait pas jouer aux jeux vidéos, il ne l’avait jamais fait… donc … il était sur qu’il se ferait rétamer.
- On a tous peur de quelque chose. Moi compris.
Il avait peur de son reflet. Qui pouvait dire avoir une peur plus conne que celle là ? Bien sur, Gajeel savait que cette phrase était plus profonde que ce qu’on ne pense, et venait jouer avec les zones de son cerveau qui se souvenait de chose qui n’avait jamais eu lieu … MAIS Ce n’était pas le moment de s’ouvrir à un nouveau élève sur les problèmes des passés. Une fois relevé, Gajeel n’avait pas envie de laisser le temps à son élève de se dévaloriser encore pour lui demander de recommencer.
- Tu m’as pas dit pourquoi tu étais venu, mais un cours pour t’apprendre à te défendre ne te fera pas de mal. Et tu n’es pas attends de maladie des os, ou du sang, ou à un souffle au coeur, ou une déficience cardiaque quelconque ?
Il savait que certaines personnes venant taper dans ce lieu avait ce genre de « maladie » une déficience cardiaque entre autre. Mais ils avaient tous la permission des médecins, ou d’un faux médecin, mais ça c’était pas le problème de Gajeel.
- Si tu es venu pour voir si c’était comme les films, avoir un cours te permet une immersion totale. Soit content je suis bien lunée, et je t’offre le cours… en plus ça m’évitera d’aller me prendre la tête avec des papiers de préparation ça me va très bien.
Il n’était même pas sur que sa super secrétaire, il allait lui offrir une tasse, ne les avait pas déjà fait, mais rien que connaître leur existence lui donner envie de faire tout sauf ça. Il sourit quand le petit fut content d’avoir réussi, avant de se figer. OK ça le fit sourire. Mais ce n’était pas pour se moquer, juste parce que c’était …. Ça faisait sourire quoi.
- Oui tu dois recommencer. Le but c’est de prendre l’habitude de faire ce mouvement, ainsi, il deviendra de plus en plus automatique et te permettra de te défendre si un jour ça arrive. Essaie de m’en faire deux d’affilés.
Il était en train de faire un cours. Un cours c’était une heure, il n’avait pas le choix s’il pensait que sa salle de boxe était un musée, il allait vite voir qu’on ne pouvait pas venir sans suer un peu… mais Gajeel ne faisait pas pour se venger, il était vraiment content de pouvoir lui apprendre quelque chose, et en plus de combler sa curiosité bien étrange.
Étonnamment, savoir que Gajeel, le grand Gajeel, pouvait avoir peur de quelque chose, calma un peu Timothy. Au fond, il s’en doutait. Même s’il idolâtrait le monde entier, ou presque, il gardait en tête que ces personnes-là restaient, au fond, des humains et que les humains ont des peurs, rationnelles ou irrationnelles, mais des peurs tout de même. Certains étaient juste plus doués que d’autres pour les cacher ou les affronter. Lui, sa seule véritable peur, il ne voulait même pas s’imaginer en face d’elle et préférait ne pas lui donner de nom, comme pour éviter de la matérialiser.
Et il ne pensait pas aux moutons.
Au fond, Timmy aurait bien aimé savoir ce qu’un mage comme Gajeel pouvait craindre. Avec ses pouvoirs et sa gueule de thug à ne surtout pas embêter, il ne devait pas s’effrayer de beaucoup de choses, dans cette vie ou dans l’autre. Peut-être que, comme son bro, c’était une chose à laquelle personne ne s’attendait, comme un animal détesté (les moutons, sans le moindre doute) ou un élément qui fait peur (l’eau ou le feu). Quoi qu’il en était, Tim ne poserait pas la question pour, comme lui, éviter de donner de la matière à leurs peurs. Certaines choses étaient, sans doute, mieux tues.
Gajeel revint à la charge sur la raison de la présence de l’écureuil, dans la salle de sport, et son insistance finit par l’obliger à se poser lui-même la question. Que foutait-il ici ? Qu’espérait-il en entrant ? Peut-être qu’au fond, il espérait avoir raison, ne pas s’être trompé ou juste rencontrer son idole ? À moins qu’il n’ait pas réfléchi ? Ou alors était-ce une folle envie de croire qu’il pourrait être reconnu ? Que Gajeel se pointe devant lui et lui dise qu’il ne devait pas recommencer à s’inspirer de lui pour un one-shot qui se vendrait peu. Mais il savait bien que le sportif ne l’avait pas lu.
J’ai pas de maladie bizarre, non ! Mon corps est en très bonne santé, même. Ça, c’est du béton armé, hahahaha ! Aïe…
Tim voulut s’appuyer sur les abdos, avec un doigt, en oubliant totalement la présence des gros gants, au bout de ses mains. Le cuir dur frappa son ventre plus fort que prévu et il ne put s’empêcher une grimace, sous la pointe de douleur qui remonta jusqu’à son cerveau. Pour le béton armé, on reviendra une autre fois. Il avait beau avoir un corps bien fait par un miracle qu’il ne s’expliquait pas, ça ne lui servait pas à grand-chose à part faire des bêtises.
Ouais, bon, d’accord, hein. Mais c’est le seul ! Le dernier des derniers. Je veux bien subir un cours mais pas deux ! J’étais pas venu pour ça, moi. Même si je voulais voir, oui, mais de l’extérieur, pour pouvoir tout observer, pas de l’intérieur pour me faire défoncer par un sac.
Moignon fit la grimace, les sourcils froncés sur ses yeux noirs, comme pour intimider un sac qui n’en avait, franchement, rien à péter. Son nez lui faisait toujours un peu mal, mais c’était surtout son ego qui en avait pris un coup. Et ce, même si son ego ne volait jamais bien plus haut que le ras du sol, plus près de la terre que les fourmis elles-mêmes.
En attendant, le jeune asiatique eut, tout de même, un peu de mal à déglutir à l’idée que Gajeel fut de mauvaise humeur et bien décidé à lui en coller une bonne grosse dans la tronche, juste pour le faire taire. Ce qui ne l’empêcherait pas de causer, c’était clair et net, mais tout de même, ça avait de quoi impressionner. Surtout quand on connaissait le phénomène. D’ailleurs, à bien le regard droit dans les yeux (l’espace de quelques secondes à peine, Tim était trop intimidé par son idole pour tenir longtemps), il se demanda quels pouvoirs Gajeel avait ramené de son monde, lui.
Puis Gajeel se fendit d’un petit sourire et Tim plissa fort les yeux, en essayant d’empêcher ses joues de rougir un peu. De honte, évidemment. Parce qu’il était en train de se payer sa tête, là, et que ça se faisait trop pas ! Timothy n’avait-il pas le droit d’être content ? Il ne réussissait pas grand-chose dans sa vie, mais si son professeur se moquait de lui à chaque réussite, ils n’iraient pas bien loin.
Je veux pas ! J’ai réussi, et t’es même pas content, quoi, trop abusé. Déjà, j’ai envie de défoncer personne, moi, je suis pas comme ça. Puis, au pire, j’ai pleins de bodyguards super méga trop forts autour de moi, ronchonna-t-il, en fixant le sac rouge.
Timmy boudait un peu, oui, comme à son habitude, mais au fond, il disait la vérité. Il ne voulait pas frapper le monde, même s’il rêvait d’être aussi fort que tous ses amis qui avaient hyper trop la classe, alors que lui n’était… rien. Mais il savait que s’il avait un souci, il lui suffisait d’appeler l’un d’entre eux et que tout irait bien. Même s’il risquait de se faire disputer derrière. Ce qui était un moindre mal, au final, et Moignon avait l’habitude.
Je vois pas à quoi ça sert, de frapper les gens. Tout le monde fait du mal tout le monde, tout le temps, mais ça engendre que la violence. Et puis, ça plaît même pas à ceux qui frappent. Ma sœur, elle n’en pouvait plus d’être ce qu’elle était, ouais. Je le sais. Et c’est triste.
Même s’il lâcha sa petite tirade tout bas, en marmonnant dans sa barbe pour prouver qu’il boudait, Timothy s’en voulut un peu, d’avoir dit toutes ces choses et rougit de plus belle. Il ferait mieux de se la fermer une bonne fois pour toutes et de se concentrer sur le sac rouge. Et ce, même s’il avait peur de le louper une nouvelle fois et de se rétamer bien comme il fallait. Il lui fallait trouver une solution. Et la seule qui popa, dans son esprit, vint d’une association de pensées improbables : Kaeloo qui frappe M. Chat pour défendre Coin-Coin, parce que Coin-Coin a été victime d’un laboratoire de cinglés… comme son bro. Et ça, Timothy ne le pardonnerait jamais.
Y’a qu’un gros débile que j’ai envie de défoncer ! cria-t-il, un peu fort, en sentant la colère le gagner. Les fous dans son genre, ça mérite que de crever !
Et, au mépris total de l’insulte et de la menace qu’il venait de proférer (alors qu’il évitait ce genre de choses pour ne pas énerver sa sœur), Tim se concentra sur son mouvement, ancra ses pieds dans le sol, ne bougea plus rien du tout, puis fit basculer son poing et son buste. Le gant fouetta l’air un peu plus vite que la première fois et s’écrasa contre le cuir rouge, bientôt suivi du second, dans un mouvement calqué sur les nombreux films et jeux-vidéos auxquels il avait joué. Au moins, il avait réussi son coup, mais les yeux qu’il releva vers Gajeel étaient bordés de larmes et Moignon dut faire un effort intense pour ne pas se laisser aller.
Aïe ?
Oui, bon, faisons semblant de croire qu’il s’était fait mal au point d’en avoir la larme aux yeux. Ça valait mieux.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel observait le petit. Parlait de peur était une chose. La voir une autre. Lui, il n’avait pas peur de penser à sa peur…. Parce que tant qu’il ne s’approchait pas réellement d’un miroir, alors il pouvait ne pas la voir. Il se demandait comment faisait les gens qui se retrouvaient avec la peur dans leur propre maison … comme certaines femmes qui venaient à des cours d’auto défense … il se demandait comment elle faisait pour vivre avec la peur tout le temps … puis il se souvenait qu’il l’avait vécu aussi… Certes dans des faux souvenirs, mais dans des souvenirs si nets pourtant qu’il pourrait être filmé et revus un millions de fois. Il l’oubliait souvent. Il filtrait lui-même ses souvenirs pour ne pas se souvenir … Ce qui ne marchait jamais très longtemps. Après il se voyait dans un miroir, et il pouvait à nouveau avoir envie d’arracher la peau de son visage pour ne plus ressembler à ce reflet… Mais il ne revient pas dessus … parce qu’au départ, la phrase avait été dites sous ce ton de l’humour, et il avait plombé l’ambiance … C’était un art qu’il commençait à bien maitriser avec le temps.
Il se laissa distraire alors par l’étrange garçon qui était avec lui. Le garçon se faisait mal en appuyant sur son corps … et il ne sourit pas le mage, mais fronça les sourcils… manquait il à ce point de sport pour avoir mal en se touchant tout simplement ? Sur son visage on pouvait lire « béton armée ? je ne crois pas ». Une autre personne, comme Samuel, il lui aurait envoyé un coup de poing dans le ventre pour lui montrer qu’il n’a pas de muscles … mais quelque chose faisait dire à Gajeel que là ce n’était pas la bonne méthode … et il n’avait pas envie de le frapper comme il avait envie de frapper Samuel de temps à autre.
- C’est en se relevant que tu apprendras à ne pas te faire « défoncer par un sac » mais je comprends. Tu peux venir ici autant que tu le désires. Il y a des chaises dans les trois bureaux, tu peux en emprunter une si tu le veux. Tant que tu ne fais pas des bêtises ça va.
Il observa au loin deux personnes rentrer dans le purge habillé comme il le fallait et prêt à aller tout casser… Il attendit alors que son nouvel élève qui ne veut pas l’être fasse ce qu’il lui demande. C’était pas cher payer pour avoir le droit de venir ici sans faire parti d’aucun des deux clubs.
- Tu as plein de garde du corps ? Et ils sont où ? J’aimerais bien leur proposer un match … Je ne rigole pas de toi, et je suis très content. C’est de voir que tu es content de ton coup qui fait le plus plaisir en réalité. Quand on a la joie de réussir alors on peut tout faire par la suite.
C’était un précepte d’il ne sait plus qui, mais un précepte tout de même … quelque chose que tout le monde pouvait dire et faire, pour rendre le monde meilleur … non ?
- Qu’était donc ta sœur ? Personnellement, ma force est ce qui m’a sauvé, et plus d’une fois. Je pense que la violence n’est pas la première solution, mais au bout d’un moment, il ne reste plus que cela pour rendre la situation meilleure… et il faut bien que quelqu’un le fasse.
Il pensait à ce qu’il avait fait en enfer… tuer des zombies. La violence avait été la seule solution face à des méchants vieux méchants de l’histoire voulant tuer tout le monde en toge … il n’avait pas eu le choix que d’utiliser la violence… et ceux qui disent qu’il y avait une autre solution sont des idéalistes qui n’étaient pas aller faire un tour en enfer … Lui il y était allé, et il ne voyait aucune autre possible solution à cette histoire … il avait fallu tuer par la violence, les zombies et les personnes qui les faisaient … mais il n’était pas sur que le petit soit … Apte à entendre cet avis très tranché sur la question. Gajeel pencha la tête en l’écoutant parler d’un homme qui mérite de crever. Il connait ça aussi. Mais lui, il avait fait en sorte que cela soit le cas.
Il avait sentit les larmes de interlocuteur bien avant d’en avoir entendu le Aïe. Il savait, il pouvait aussi entendre le battement de son cœur et il pouvait voir sur son visage … la colère, la tristesse, la culpabilité peut être ? Il pouvait voir des sentiments très fort… et les coups qu’il enchaina étaient beaux. Il observa le petit, et avec une douceur qu’il ne connaissait que pour ses chats, il mit sa main sur sa tête pour lui faire une caresse, comme un grand frère l’aurait fait.
- On a tous une part de violence en nous. Ta sœur, moi, toi. Mais on est pas tous apte à l’utiliser de la même manière. Certaines personnes ne peuvent simplement pas faire de mal, car c’est ainsi. D’autres en font mais sans le vouloir, car il ne contrôle rien, et d’autres contrôle et utilise. Si tu ne veux pas utiliser la violence alors je ne te force pas.
Doucement, il enleva le scratch des gants d’une des mains de Tim. Pour le libérer. Il ne voulait pas faire naître de tel sentiment dans le cœur de son nouvel élève … plus squateur en réalité, mais il n’en avait eu aucune envie. Il laissa les gants sur le sol et sourit.
- Viens, je vais te montrer des créatures qui sont violentes, mais douces à la fois, de vrais monstres… Et pour ta sœur, si elle veut une partie de Purge, dit lui de venir de ta part je lui offre la première.
Il se décala et fit craquer son dos au passage alors qu’il fit un signe de la main, sans sourire, à une personne au fond en train d’enchainer les coups de pieds sur un pauvre sac qui ne lui avait rien fait. Il se déplaça jusqu’au bureau de Liliann, vide pour le moment, et ouvrit la porte pour laisser entrer les fauves.
- Tu veux me dire qui mérite la mort ? Je peux peut être faire quelque chose pour toi ?