« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Savoir se relever après s’être fait défoncer, ce n’était pas à Moignon que Gajeel allait l’apprendre. En vérité, il le savait déjà et le faisait à longueur de temps. Il n’était clairement pas le genre à lâcher prise ou laisser tomber. Quand il avait une idée, il allait jusqu’au bout, même s’il devait le regretter ensuite. Ça lui avait valu bon nombre de chutes, d’explosions et autres choses absolument pas normales, dans ce monde, mais qui étaient quotidiennes, dans son monde à lui. Moignon pouvait bien se faire écraser, frapper, marcher sur des mines ou flamber, il revenait toujours à la charge et n’en démordait jamais. Même si, parfois, il devait tricher pour essayer de gagner, il ne refusait jamais de jouer. Ça devait bien compter dans la petite leçon de vie que Gajeel essayait de lui donner, non ?
T’inquiète ! C’est pas un petit sac qui va me faire flipper. J’ai connu pire et je suis toujours vivant, hahaha !
Son rire un peu fou se coinça soudain dans sa gorge, à l’idée qu’il ne parlait pas tant de son monde, au final, que de ce monde-ci. Timmy n’était pas le dernier pour faire des conneries et il n’en ressortait pas toujours indemne. Ou quasiment jamais, peut-être. Il n’en était pas tout à fait certain, mais il se demandait, d’ailleurs, s’il ne s’était pas déjà pris une voiture, dans les rues de la ville. C’était fort probable. Une espèce d’impression, comme ça, qui vint soudain titiller son esprit. Au PTM, ça, c’était sûr et certain. Il avait conduit sans permis et s’était planté en beauté. Mais à Storybrooke, l’avait-il déjà fait ? Une pensée qui, finalement, transforma ses « cascades » en une sorte de checklist que beaucoup aimeraient lui arracher de la tête. Mais promis, il ne le faisait pas exprès.
Roh, l’autre, eh ! Je fais pas de conneries, moi. Jamais, jamais, ouais. Un vrai petit ange. Je me pose dans un coin et je ne bouge plus ! Tu me verras même pas, un caméléon, pouf ! disparu dans le mur.
Ce qui, à nouveau, lui sembla pouvoir être pris d’une autre façon et lui faire dire qu’il y avait, tout de même, des chances (ne dit-on pas des « risques » ?) qu’il finisse balancé contre un mur. En vérité, il était plus dur de deviner qui craquerait et l’enverrait chier, que de se demander si ça allait vraiment arriver.
À l’évocation d’un combat entre ses gardes du corps, Timothy glissa ses yeux noirs sur Gajeel et plissa les yeux, prêt à lui dire que ce n’était vraiment pas une bonne idée. Tim ne voulait pas voir ses amis se taper dessus. Il préférait croire qu’ils s’appréciaient tous ou se toléraient un minimum. Même si, au fond de lui, il était aussi un peu jaloux et avait peur que ses amis, s’ils venaient à se côtoyer un peu trop longtemps, finissent par trop s’apprécier et comprendre qu’ils feraient mieux de traîner entre eux, plutôt qu’avec lui.
Ouais, j’en ai pleins, rien qu’à moi ! répondit-il, en faisant une grimace. Ils sont… je sais pas, moi. C’est pas mes chiens, ils font ce qu’ils veulent. Et non, un match, c’est trop pas une bonne idée. Ils sont plus forts qu’ils en ont l’air, hein. Si ça se trouve qu’ils pourraient défoncer la baraque, ouais, rien que ça !
Bon, Timmy exagérait peut-être un peu le trait, pour défendre ses gardes du corps et empêcher qu’un combat ne leur soit proposé, mais il n’avait vraiment pas envie de les voir se taper dessus. Surtout si sa sœur commençait à se battre contre son frère… alors là… comment il ferait, lui, pour ne pas mourir ? Déjà, parce qu’il refusait de choisir un camp. Et puis surtout parce qu’il ne voulait pas les voir blessés. Et si son bro tape sur sa sœur, il aura trop envie de le défoncer. Et si sa sœur tape sur son bro, il aura trop envie de la défoncer aussi. Alors, non. C’est mort.
Wouah. Vas-y, refais le gars content, pour voir ? J’espère que t’es un poil plus expressif avec tes amis, quand même, sinon je les plains les pauvres. Ils doivent pas comprendre quand ils te font plaisir. Comment je serais trop dégoûté à leur place, quoi. Comme tu dis, le mieux, c’est de voir que l’autre est content, donc…
Tim papillonna des cils, comprenant, soudain, qu’il dépassait un peu les limites et qu’il venait clairement de mettre dans la gueule de Gajeel qu’il était trop… froid. Oups. Promis, il ne pensait pas à mal. Mais comment se rattraper, maintenant ? Si le grand brun n’avait pas envie de le frapper, il ne voudrait sûrement plus lui parler. Et ça, ça rendrait Timothy vraiment triste.
Ma sœur ? C’était une petite grenouille toute mignonne.
Ce qui était vrai. Pourtant, à s’arrêter là, Moignon comprit que Gajeel ne comprendrait pas comment elle pouvait être méga trop forte. Et Tim ouvrit la bouche, pour préciser qu’elle se transformait en gros crapaud bodybuildé indestructible. Mais il ne dit rien. Ses sourcils noirs se froncèrent sur ses yeux et il referma la bouche. Il ne pouvait pas confier le secret de Kaeloo, comme ça, sans lui demander son avis. Ça se faisait pas. Pas alors qu’il savait que Kaeloo ne voulait pas se transformer et qu’elle avait toujours rêvé de ne plus avoir ce pouvoir.
Sauvé de quoi ? La violence, ça sauve que des bastons, suffit de pas se lancer dans une baston, non ? (Conseil qu’il ne suivait pas lui-même.) Bah écoute, t’as peut-être raison, mais les nuls comme moi, ils peuvent pas rendre la situation meilleure alors. J’allais dire qu’on sert à rien, mais au pire, on sert au moins à ce que les gros bras comme toi nous utilisent en appâts, hahaha !
Qui pouvait se traîner lui-même dans la boue et en rire pour de vrai ? Timothy. Il ne voyait quasiment pas le problème d’avouer qu’il était un gros naze, maintenant que Gajeel en avait vu la preuve en direct, de toute façon. Ce n’était qu’ajouter des mots à des pensées qu’il devait avoir depuis longtemps, alors l’asiatique ne voyait pas trop le problème.
Vinrent ensuite la colère, la tristesse, la culpabilité. Un peu de désespoir, peut-être. Parce que Tim était trop nul pour débarrasser son bro de celui qui lui voulait du mal. Parce qu’il n’avait pas pu le sauver des griffes du mal et que Bran avait dû compter sur lui et seulement lui. Peut-être même qu’il s’était persuadé que son frère n’avait pas levé le moindre petit doigt pour venir le sauver, que Tim l’avait juste abandonné en attendant qu’il fasse tout le travail lui-même. Ce qui était faux. Mais l’asiatique n’était pas encore prêt à avouer qu’il avait failli se tuer.
Une main vint, soudain, se poser sur son crâne et Timothy releva ses yeux de chien battu vers Gajeel. Un geste comme celui-ci, il l’attendait un peu sans oser l’attendre, persuadé que personne ne voudrait le réconforter, et surtout pas un homme comme lui qui avait bien mieux à faire de sa vie. Alors, ça lui fit un bien fou et ça le força à ne pas se laisser aller à pleurer. Il ravala ses larmes et renifla un peu, aussi.
Ouais, bah moi, je sais pas contrôler ma force et ça, c’est trop abusé… Je veux pas être violent, non. Les autres le sont bien assez pour moi, je laisse ça aux pros.
Gajeel l’aida à enlever un premier gant et Timothy se défit du deuxième, dès qu’il eut la main libre. Frapper, c’était pas son gros délire, dans la vie. Il n’était pas un violent par nature, comme ses frangins et sa sœur. S’il devait se comparer à une arme, il n’était pas une épée, ni une hache, ni même un gant de boxe. Il était, clairement, plutôt du genre bouclier. À se jeter devant les autres pour les protéger et ensuite, il avisait.
Euh… Je suis pas sûr-sûr, là… Mais je te fais confiance, allons-y, alors… et oui, oui, je lui dirai, on verra bien.
Si Gajeel avait encore des doutes sur le manque de jugeote de Timothy, il en eut la preuve, à l’instant où il se décala pile derrière lui pour être sûr de se protéger du mal. Mais, d’un autre côté, il faisait confiance au mage et ça, il le prouvait tout en même temps, alors qu’il n’hésita pas à lui emboîter le pas. Quand la porte s’ouvrit sur des félins, Tim fut à peine surpris, en vérité. Il connaissait déjà l’amour (quelque chose lui disait qu’il ne fallait pas le dire ainsi au concerné) de Gajeel pour les chats.
Coucou, les minous ! les salua-t-il, enjoué, avec un signe de la main. Vous voulez pas prendre la pause pour Timmy ? J’suis sûr que mon frangin sera ravi d’avoir votre photo, hahahaha !
Et il leva les yeux sur Gajeel, pour lui demander, de sa manière silencieuse à lui, s’il avait l’autorisation de sortir son téléphone portable. Envoyer un petit MMS de chats trop mignons à M. Chat, ça ne risquait pas trop de lui plaire, mais pour une fois que Timothy pouvait se moquer un peu de lui, il n’allait pas trop se gêner.
Dans mon monde, ma petite-amie, c’était un petit chat aussi, hahaha… Faut pas le dire, c’est un secret.
Une chose qu’il avoua, en regardant ses pieds, les joues un peu rougies à ce souvenir. Est-ce que, dans la panique, il avait sorti la seule chose qui lui passait par la tête, pour s’éviter d’avoir à répondre à Gajeel ? C’était effectivement le cas. Moignon n’était pas hyper prêt d’avouer qu’il souhaitait la mort d’un humain. Et pourtant, il ne pouvait pas mentir et dire que ce n’était pas le cas. Il voulait vraiment la mort de quelqu’un, comme il n’avait jamais eu envie de la mort de personne.
Bah, tu sais, c’est une ville pleine de tarés et de méchants. Alors, y’en a certains qui mériteraient une baffe ou deux, tu vois, quoi…
Et oui, il essayait de répondre quand même, un peu à côté de la question, pour faire genre qu’il ne voulait pas du tout noyer le sujet. Mais bon, bizarrement, Timothy avait l’impression que ça ne marcherait jamais.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel connaissait assez bien ses défauts. Il les connaissait même mieux que bien. Alors il n’avait grandement honte de ne pas savoir comment apprendre à sa nouvelle connaissance comment taper. Cependant, un sentiment nouveau s’emparait de lui à mesure que le temps passait… Il avait presque l’impression de ressentir de la familiarité, comme s’il avait envie de le prendre sous son aile … comme l’avait fait à l’époque la guilde pour lui. Beurk. D’un coup vif mais discret de la tête, il chassa des idées étranges de sa tête pour ne plus avoir a y penser.
- Bien.
Fut donc la seule chose qu’il dit quand l’enfant avoua avoir connu « pire ». Il ne savait pas ce que pouvait être ce pire, d’ailleurs cela pouvait être à la fois tout et rien… mais il n’avait pas non plus envie de jouer avec le passé. Si le jeune parlait d’un pire enfantin ou non, il ne voulait pas le savoir. Il ne voulait pas avoir de compassion pour un autre que lui-même. C’était ainsi en tout cas, qu’il arrivait à garder pure la colère qu’il avait dans son cœur pour son père. Puis, l’étrange petit singe réussi à lui faire sortir un sourire. Un sourire franc, presqu’un rire.
- Pas de connerie ? Un ange ? Je ne vois pas cela pour le moment, tu m’as l’air plus le genre à faire les 400 coups. Et si je ne te vois pas, sache que je t’entends et que je te sens.
Maintenant qu’il avait défini l’odeur du garçon, il pourrait savoir où il se trouvait dans la pièce, et ça même s’il avait les yeux fermés. Il pouvait aussi l’entendre … mais le son d’un cœur ressemblait à tous les autres, il serait moins facile à trouver par le son que par les odeurs.
- Donc… tu as des gardes du corps mais qui ne te protège pas tout le temps ? Je suis presque sur que ce n’est pas le boulot d’un garde du corps normalement. Si tu as peur qu’ils défoncent la baraque en se battant, fait les concourir à l’extérieur.
Un sourire un peu mauvais apparu sur son visage alors que Gajeel se remémora d’autres combats, ailleurs.. dans un monde différent que celui-ci. Le monde était tellement mieux ainsi, ou en tout cas bien différent. Mais il était sur qu’un combat en place publique, ici ou là bas, ramènerait toujours son lot de curieux, de personnes voulant en prendre part, ou autre…. Il resta ensuite de marbre quand il lui dit de faire le gars content. Comme pour contre dire ce qu’il était en train de lui demander.
- Je peux le refaire si tu veux. Mais je ne suis pas sur que je le pourrais. Je ne le suis plus vraiment maintenant. Et mes amis ? J’en ai pas, ça évite bien des soucis.
Il ne pouvait pas considérer ses employés comme ses amis.. C’était des employés et ils n’avaient rien en commun que le lieu où ils devaient mener leurs fesses en journée. Il avait bien … la guilde ? Non. Aucun n’était avec lui. Ils n’étaient donc pas plus amis. Qui avait il donc ? Que des connaissances, et c’était mieux ainsi. Au moins ne demandaient ils pas de sourire pour faire plaisir. Quand il parla de sœur, Gajeel posa à nouveau ses yeux sur lui. Il avait une sœur aussi… une sœur qui lui brisait malheureusement le cœur par son absence.
- Et donc toi tu étais un crapaud ?
Parce que si la sœur d’une grenouille n’est pas une grenouille, ça serait étrange… non ? Quoi que … ce monde lui ait offert tellement de surprise, qu’il ne serait pas surpris justement que tout soit sans dessus dessous. On pourrait lui dire qu’avant on était une pomme qu’il ne serait pas plus étonné que ça. Il ne revient pas sur le fait que sa sœur ne devait pas être si forte que ça alors. Une grenouille n’était pas l’image même de la force. Mais comme il n’en dit pas plus, Gajeel ne chercha pas plus non plus.
- Et si quelqu’un te lance dans une baston ? Ou que quelqu’un se fait agresser et que tu dois commencer la baston pour aider la victime ? Je ne pense pas que tu sois une gros nul, je pense que tu sous estimes la capacité de tous et chacun à apprendre à se défendre.
Il avait pensé être un gros nul. Quand sa première petite sœur est morte, il y avait vraiment pensé. Il pensait qu’il ne pourrait jamais plus sauver, aider, protéger personne. Mais il avait réussi cependant. Il avait protégé sa seconde sœur contre son père. Parce qu’il avait été un gros nul, et qu’il avait fait en sorte de ne plus l’être. Gajeel croyait en la capacité des femmes (et des hommes) à se défendre des personnes qui les maltraite. Il pouvait comprendre Gajeel.
Et se fut pour cette raison qu’il fit ce geste fraternel. Qu’il posa la main sur la tête de Tim et l’ébouriffa. Il s’en fichait copieusement de le décoiffer, il voulait juste lui transmettre un peu de … de quoi ? Il ne savait même pas ce que ce geste devait donner aux autres. C’était rare qu’il le fasse. Et de souvenirs, personne, jamais, ne lui avait fait cela.
- Je ne suis pas sur de ce que je suis censé te dire là. Mais si tu veux apprendre à contrôler ta force, ici c’est parfait, et pour apprendre à protéger. Le self defense ce n’est pas que pour les femmes.
Il avait plusieurs hommes inscrits pour le self défense, mais étrangement ils avaient tous cette … appréhension de ne pas être où il faut. Les hommes avaient, semble t il, plus de mal à avouer avoir besoin de se défendre que les femmes. Il préféra ainsi détendre l’atmosphère avec les pires créatures qu’il soit. Les pires, celles qui pourront tuer un homme avec un regard : ses chats.
- Ne t’en fais pas, elles sont bien élevés la plupart du temps, viens.
C’était un peu sa fierté, les boules de poils. Il ne pouvait pas le dire, mais il adorait les chats. C’était comme ça. Il sourit en s’approchant de la porte, et il sourit encore plus quand les deux petites créatures se mirent à sortir. S’approchant sans honte de Tim et de ses jambes qu’elles câlinaient d’un coup de tête.
- Elles ne sont pas très coopératives, mais tu peux essayer de les prendre en photo. Je te présente Fatigante et Kitty. La rousse et la blanche.
Il n’avait aucune honte des prénoms qui leur avait donné…. Parce que ça allait tellement bien avec leur caractère qu’il ne pouvait pas changer cela … Kitty avait été trouvé par une femme qui l’avait aidé à trouver le chat. Le nom n’était pas original, mais il y avait une impression de … douceur dans le prénom qu’il aimait bien.
- Je comprends. Je garderais ton secret, secret alors.
Il ne voyait surtout pas à qui le dire pour dire la vérité… mais il laissa ce détail sous silence. Si le jeune voulait que ce secret reste secret alors ça le restera. Gajeel pouvait comprendre les secrets. Il ne comprenait certes pas pourquoi lui dire à lui, mais il ne le répèterait pas. Il comprenait aussi à la manière dont son cœur avait eu de sauter qu’il n’était pas forcément pour la mise à mort des méchants, mais qu’il avait bien des idées.
- Une baffe ou deux, c’est mignon dit ainsi. Tu as raison. Reste comme ça. Tu es bien mieux.
Les personnes, comme lui, se sachant capable de tuer, ne devraient pas exister. Il le savait bien… il comprenait cela mieux que personne même… mais il ne pouvait tout simplement pas cesser d’exister maintenant qu’il était trop tard… Il ne voulait pas rendre le jeune homme vilain. Il sourit.
- Si un jour tu as besoin d’aide, en échange de nourriture pour chats, je t’autorise à me demander de l’aide.
C’était déjà énorme pour Gajeel. C’était vraiment quelque chose de gros pour lui, et il espérait qu’il n’aurait pas besoin de l’expliquer à Tim. On va dire que c’était un « joker » pour s’il avait besoin de faire disparaitre quelqu’un … Il ne pensait pas une seule seconde que Tim lui dirait de tuer, ou de taper, quelqu’un si ce n’était pas une question de vie ou de mort.
Le sourire que Timothy arriva à arracher à Gajeel, en avouant être un véritable petit ange, fut inscrit dans sa mémoire, d’une force que le grand brun ne devait pas se douter. À la limite de l’obsession ou du coup de foudre, sans doute. Néanmoins, Tim n’avait aucune de ces pensées. Il se disait juste qu’il devait, d’un moyen ou un autre, arriver à transposer un si joli sourire, franc, amusé, dans l’une de ses BDs. Parce que Gajeel lui prouvait, là, ce que l’asiatique savait déjà sans oser le dire, histoire de ne pas se prendre une grosse baffe : le sportif avait un très joli sourire que ses amis devaient être ravis de voir, de temps en temps. Un sourire qui méritait d’être un peu plus montré.
Hahaha ! Tu m’as grave grillé, j’avoue. Avec mon bro, on fait ce qu’on peut pour s’amuser, je vois pas où est le mal.
Dans le mal qu’il se faisait à lui-même, peut-être, mais Timothy ne voyait pas vraiment le problème. D’ailleurs, il en avait vraiment marre de tous ceux qui se croyaient mieux que lui et se permettaient de lui faire la morale, tout le temps, sur ce qu’il pouvait faire et ne devait pas faire. Tim était grand. S’il voulait faire une connerie, tant pis, c’était son choix. Pourquoi, lui, on l’engueulait constamment, alors que les autres, tout le monde s’en fichait ? Même si Nani était du genre maman poule, Timmy restait persuadé qu’elle ne couvait pas Bran autant que tout le monde couvait l’écureuil. Et ça, ça l’énervait un peu. Parce qu’il savait, au fond, que ça venait seulement du fait qu’il était juste… rien, en fait. Juste lui.
Hein ? (Tim souleva un bras, pour se sentir un peu l’aisselle.) Eh oh ! Ça va, hein ! J’ai pas hyper eu le temps de prendre une douche, mais je pue pas tant que ça !
Du temps, il en avait eu à revendre, en vérité, pour aller se laver, mais Timothy ne le prenait pas toujours, au grand damne de Kaeloo, qui lui répétait sans cesse d’aller prendre une douche. Une perte de temps, sans aucun doute, alors que beaucoup de documentaires, de scientifiques et de recherches très sérieuses prouvaient qu’il ne fallait pas se doucher tous les jours. Quand son clan n’en pouvait plus, Timmy était injustement jeté dans la salle de bain et n’avait plus le choix. Ça se faisait trop pas.
Oui, bon, j’ai menti, voilà. J’ai pas de gardes du corps, c’est mes amis. Et mes amis, ils sont pas obligés de me coller aux basques, ils ont une vie ! Une vie bien meilleure que la mienne, ajouta-t-il, plus bas. Mais ils me prennent un peu pour un gros bébé, alors s’il m’arrive un truc, je suis sûr qu’ils me défendront, ouais ! Et je veux pas qu’ils se tapent, roh… Tu forces, là.
Cette fois, le sourire de Gajeel n’avait rien de beau et Timothy le lui fit savoir d’une grimace un peu dégoûtée. Il préférait le mage souriant d’amusement, quitte à ce que ça soit pour se moquer de lui, que de voir ce sourire un peu mauvais, sur ses lèvres. Brrr ! Ça lui donna un affreux frisson. Les psychopathes, c’était bon, Tim les côtoyait assez à longueur de journée, entre son masochiste de frère, sa cinglée de sœur et Bran. Et encore, il ne préférait pas réfléchir davantage, mais il était certain de pouvoir en citer encore pleins.
Puis il lâcha une remarque sur la façon du sportif de montrer qu’il était content. Moignon crut bien voir sa vie défiler devant ses yeux, ce qui n’avait rien de très reluisant. Il vit surtout des écrans et des dessins se battre la place, dans son cerveau de petit idiot. Ses amis, aussi, qu’il regarda passer les uns après les autres, en se demandant combien de temps ils seraient tristes de le savoir mort. Un mois, peut-être. Ensuite, il serait oublié et puis ce serait fini.
Wow !
Timothy siffla, pour mimer l’admiration. En vérité, c’était tout à fait ironique et il savait, clairement, qu’il risquait de s’en prendre une grosse en pleine tête pour avoir osé défier Gajeel. Mais là, il ne pouvait pas rester silencieux.
Et après, c’est moi qui suis dans le déni et qui mens tout le temps, hein ? se moqua-t-il, avec un rictus qui souleva à peine sa lèvre supérieure. Tu sais que c’est grave méchant de dire ça ? Franchement, si j’étais tes amis, je le prendrais grave mal de t’entendre dire des choses pareilles… ça se fait trop pas, quoi. C’est comme si… tu ramenais ton premier A+ à la maison ou un trophée, que tu le donnes à celui que tu respectes le plus – c’est mon daron pour moi, mais tu choisis qui tu veux – et là, lui, il le prend et hop ! il le déchire devant toi et il te tourne le dos. Perso, ça me ferait grave chialer.
Et il n’avait pas honte de l’avouer, Timothy, alors qu’il avait toujours été une brêle à l’école et qu’il n’avait jamais été capable d’amener un A+ à ses parents. Ce qui n’empêchaient pas ses parents d’être très fiers de ce qu’il était devenu et pour ça, il leur était entièrement reconnaissants. Mais là, avouer si facilement, sans même sourciller, qu’il n’avait pas d’ami… c’était limite pire qu’un A+ déchiré devant lui, alors qu’il était trop content d’en avoir eu un. Tim, de toute façon, ne voulait pas croire que ça puisse être possible. Gajeel était juste incapable d’avouer qu’il avait des amis. Et ça se faisait pas pour eux. La fierté, ça ne faisait que blesser les autres.
Hahahahahaha ! T’es sérieux ? Eh oh, atterris, hein. Les crapauds et les grenouilles, c’est pas du tout la même race, déjà. Moi, je suis un écureuil, à la base, précisa-t-il, en se pointant fièrement du pouce. Puis on est pas vraiment frère et sœur, on a été adoptés.
Ce qui ne le gênait pas du tout à avouer à un presque inconnu. Timmy était trop fier de sa famille pour cacher que ses parents ne partageaient pas son sang. Ce qui, de toute façon, était aussi évident que le nez au milieu de la figure, puisqu’ils étaient tous les deux caucasiens, et lui se paraissait d’un visage asiatique. Et puis, ça pouvait, plus ou moins, justifié que des gens si biens, avec des enfants si biens, aient eu un raté en plein milieu.
Bah ! ça arrive pas si souvent, déjà. Puis au pire, je prends les coups et j’attends. Je peux pas faire grand-chose de plus. Puis j’appelle la police, eux, ils savent mieux faire que moi. C’est grave des pros. (Timothy tchipa un peu.) Moi, je pense que tu surestimes ma capacité à être quelque chose. Tu me connais pas, hein. Et je te le dis. Je le sais. Je peux même te le prou-…
Timothy s’arrêta avant le drame et se contenta de hausser les épaules. Non, il n’avait rien à prouver, c’était mort. Pourquoi devait-il être assez bête pour toujours aller trop loin dans ses explications ? Même lui, ça le gonflait fortement de ne pas être foutu de mentir comme un pro ou de juste éviter un sujet.
Heureusement, le geste sympathique, sur le haut de sa tête, évinça un peu toute cette histoire et Timothy put se concentrer sur la suite. L’asiatique se para d’un grand sourire et haussa à nouveau les épaules pour faire comprendre à Gajeel qu’il n’avait rien besoin de dire.
Rien, t’as rien à dire, t’inquiète. Contrôler ma force, c’est juste pour pouvoir tapoter l’épaule de mes amis sans les frapper, tu vois ? Parce que bon, déjà, toucher une fille, c’est pas hyper… voilà, mais alors si je les tape, c’est teeeeeellement pas bien.
Si ses yeux noirs se levèrent vers Gajeel de cette façon qui lui demandait « tu comprends ? », quelque chose disait à Timothy que non, rien n’était clair et qu’il n’y avait bien que lui pour piger un mot de ce qu’il disait. Mais bon, tant pis, c’était dit et Tim préféra se détourner de tout ça pour s’inquiéter des monstres.
Heureusement pour lui, il ne s’agissait que de chats qui s’empressèrent de se frotter à ses jambes et Timothy n’osa pas trop se pencher pour les caresser. Encore une fois, il avait un peu peur de leur faire plus de mal que de bien. Puis, il fallait dire qu’il associait toujours les chats à M. Chat et il avait un peu de mal à s’imaginer caresser son frère… Berk ! Quelle affreuse image à se mettre dans le crâne !
Fatigante… C’est un peu méchant, quand même. Je me demande bien comment elle t’a appelé, toi, pour se venger… (Il s’accroupit pour caresser la tête de la concernée du bout des doigts.) Je suis sûre que t’es pas fatigante et que tu mériterais un beau sourire, toi aussi. Kitty, il lui faut grave un petit nœud rose, comme Hello Kitty, ouais ! Ça le ferait de ouf ! Noooon, mieux ! Comme Marie des Aristochats, trop mignoooonne !
Et Timothy sortit son téléphone portable pour essayer de prendre des photos un peu floues de ces bêtes qui remuaient autour de lui. Il finit par réussir à en attirer une sur ses genoux et se contorsionner, du mieux qu’il put, pour un selfie presque réussi avec Kitty. Bim ! Direct envoyé à son frérot et Tim ricanait d’avance d’imaginer M. Chat rager, en ouvrant la pièce jointe, sur son écran. Parfait.
De… de quoi ?
Déconcentré de Gajeel pour se concentrer sur les chats, Timmy fut ramené violemment à la conversation par un… compliment ? (il n’était pas certain) qui amena un peu de rouge à ses joues. Il cessa de prendre des photos des deux chats pour se redresser et se gratter la nuque, sans savoir quoi répondre à tout ça. Mignon ? C’était juste une partie de la vérité, non ? Lui-même, il était certain qu’il faisait partie de la catégorie qui méritait une baffe ou deux.
De l’aide ? Pour ? Donner des baffes ? Non, t’inquiète, c’est tout bon.
Il haussa à nouveau les épaules, pour donner plus de légèreté à un sujet qui n’en avait aucune. En vérité, si le concerné ramenait sa fraise en ville, encore une fois, alors Timothy comptait bien le lui faire regretter lui-même, quitte à crever, tant pis. Ce n’était pas lui que ça effrayait, s’il pouvait débarrasser son frangin de la menace. Personne n’avait le droit de menacer Bran, point. Et Timmy ne comptait embarquer aucun autre innocent dans cette histoire.
Je veux bien te ramener de la bouffe quand même. Bon, je te cache pas que je gagne pas énormément d’argent, donc ce sera pas hyper souvent. Mais elles sont trop mignonnes et ça me prouve que tu les aimes, même avec ta tête de porte de prison, hahahahaha !
Oui, Timothy n’avait peur de rien, sans aucun doute, et ne regrettait pas de le dire si franchement, en plein dans la tronche de Gajeel. Tant pis pour lui, il ne trompait pas Tim, habitué à mentir sans y arriver. Mais, tout de même, pour s’éviter une baffe, il s’accroupit à nouveau et tendit les deux mains pour caresser les deux chats.
J’suis sûr qu’il vous le dit jamais, mais vous êtes trop belles ! (Moignon n’était clairement pas le genre à s’arrêter à leur physique.) Mais faut être gentilles avec lui, c’est pas facile d’assumer ses sentiments, vous savez. Les gros durs, ils ont pas l’habitude de ça, pas comme les faibles comme moi. C’est la vie !
Et, avec un grand sourire presque innocent, il se releva pour faire face à Gajeel, presque trop prêt pour la baffe qui allait venir.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel était de vraiment bonne humeur, et l’étrange personnage qui était venu le voir lui donner ce sentiment aussi. Il n’avait pas besoin de faire attention comme il le faisait pour les membres de laa guilde … la guilde voulait trop de lui, tout le temps … alors que là, il ne demandait rien. Le jeune était là, et il ne demandait qu’à être là. Il ne demandait pas quelqu’un… et ce sentiment lui faisait du bien alors qu’il sourit. Gajeel n’avait jamais eu d’amis pendant la malédiction … et avant, dans le monde des contes, ses amis avaient été imposés par une guilde un brin trop intrusif.
- Il n’y a pas de mal.
Il n’avait pas besoin de plus sentir le jeune pour savoir que si connerie il faisait, ça ne dépassait jamais les conneries d’un adolescent, jeune adulte. Il ne sentait pas la drogue, ni l’alcool, il ne sentait pas le sang, ni la violence … D’ailleurs il ne savait même pas taper contre un sac de boxe alors … Il ne pouvait qu’imaginer de franche journée de jeu, sans plus réfléchir.
Alors que le garçon se senti l’aisselle, une action assez drôle pour mériter un autre sourire, de pur moquerie cependant cette fois, mais on pouvait pardonner, non ? Il sourit et secoua la tête négativement alors qu’il sentait à nouveau l’odeur du garçon, et des autres gens.
- J’ai un odorat développé. Je peux sentir ton odeur, celle qui fait de toi Tim. Tu ne pues pas réellement, tu sens le Tim. Chaque personne sent une odeur différente, et très souvent identifiable.
C’était ainsi, et il préférait l’expliquer pour éviter que le petit se mets à complexer de son odeur … et puis même s’il sentait une odeur pas bons, il était dans une salle de sport qui puait la transpiration partout …. Pas autant partout. Gajeel, justement à cause de son odorat, avait fait en sorte que la salle soit très bien aérée pour ne pas avoir envie de mourir d’asphyxie ….
- Se taper dans un cadre légal ça évite de voir le faire plus tard, mais je comprends. Je ne dis plus. Pour tes amis, je ne pense pas qu’elle soit meilleure que la tienne. Déjà, tu viens dans ma salle, eux non, ta vie est forcément mieux. Après ce n’est que mon avis de propriétaire.
Il ne répondit rien à son « Wow ». Il ne fit qu’un relèvement de sourcil qui voulait dire de ne pas trop jouer … mais qu’il pouvait jouer tout de même. Il lui rappelait un peu Samuel, et Samuel il ne l’avait pas encore encastré dans le mur, donc il n’allait pas encastrer Tim tout de suite. Il l’écouta alors, posa ses yeux sur lui. Le déni ? Lui ? il ne pensait pas être dans le déni.
- Je viens te dire que je n’ai pas d’ami, ils n’ont rien à prendre mal. Et ne pleure pas OK.
Il n’était pas sur d’avoir compris l’exemple … aussi … étant donné qu’il n’avait aucun respecter pour son père, ça n’allait pas franchement loin l’image mentale qu’il se faisait. Il pensa à ses employés. Personne ne le voudrait comme ami, il ne pouvait pas dire que c’était ses amis… Même s’il aimait bien Liliann et Samuel, il ne pouvait pas les voir comme un ami, malheureusement. Il préféra réfléchir une peu sur l’étrange famille qu’avait la personne en face de lui. L’adoption aussi, il ne pouvait pas comprendre, lui qui avait toujours été seul.
- Un écureuil et une grenouille ? Je vois. Mais tant que tu aimes ta famille et qu’elle t’aime en retour, j’imagine que c’est tout ce qui compte.
Et imaginer, il le faisait bien. Sans famille, il l’était depuis des années. La personne la plus proche d’un « père » qu’il avait eu était … Erwin …. Ouais …. Non. Il n’avait pas de famille c’était mieux ainsi. Il préférait largement parler de combat, de coups, et de tout ce qui allait avec. La famille était quelque chose qui lui faisait peur, qu’il détestait, qu’il aurait pourtant voulu avoir. Il préférait les coups, la haine, le sang, les os qui craquent et tout ça. Non … il ne devait plus.
- Prendre les coups ? Tu ne me prouveras rien, je sais que tout le monde peut devenir assez fort pour ne pas qu’attendre, tu dois juste trouver ta méthode à toi … même si cela est la méthode déprimante…
Il parlait des personnes, bien plus magique pour Gajeel que la plupart des gens … qui arrivait à ne pas avoir de soucis, personne qui les emmerde, pas d’attaque … Cela pouvait arriver, et les personnes ainsi avaient tout son respect le plus total et complet. Gajeel eu un rire sincère qui sortit de ses lèvres alors qu’il imaginait Tim, un peu gauchement, taper dans le dos d’une femme trop fortement.
- Je peux très bien voir. Il m’est arrivé de faire un peu la même chose à Levy en oubliant qu’elle n’était pas aussi forte que moi ou Natsu.
Et il s’arrêta de rire d’un coup. Levy… il ne l’avait pas revu depuis tellement longtemps que ça lui faisait bien étrange. Il s’arrêta là dans ses paroles et préféra revenir à un sujet qu’il gérait bien plus …. Ses chats. Les deux monstres étaient déjà en train de faire leur belle devant le nouveau visiteur. Un visiteur qui leur accorder de l’attention.
- Comment elle m’appelle ? Je vote pour « perchoir » ou « tour de guet ». Je ne connais pas de Marie, mais si tu veux venir pour les pouponner, elles ne diront jamais non.
Alors que Kitty faisait sa belle pour montrer qu’elle était la plus jolie, sa sœur se dépêcha de monter sur Gajeel, grimpant, grimpant en utilisant ses griffes pour finir sur ses épaules. La tête devant Tim s’il devait être debout. Kitty. Mécontente d’être ainsi la plus basse, décida tout simplement de faire sa belle encore plus. Frottant son corps sur Tim pour avoir toutes les caresses possible. Plus douce que Fatigante en tout cas. Gajeel posa des yeux sur le jeune, des yeux pouvant être traduit par « tu vois, fatigante ». Bien sur, tout cela se passa après le selfie et le compliment qui tomba. C’était juste la vérité pour Gajeel.
- Oui pour donner des baffes, je suis un peu un spécialiste pour ça.
Il sourit à nouveau. Un spécialiste pour donner des baffes, ça pouvait se mettre sur un CV ? Avec tout ce qu’il avait l’habitude de faire ça serait une idée. Il sourit quand le garçon lui proposa de lui ramener de la bouffe. Il sourit puis arrêta de sourire alors qu’il pencha la tête, sans comprendre la fin de sa phrase.
- Une tête de porte de prison ? Je ne suis pas sur de comprendre. Et ne t’en fais pas pour l’argent, ou me ramener de la bouffe, je me débrouille.
Il ne voulait pas non plus mettre sur la paille un garçon qui n’avait pas beaucoup d’économie, ça serait mal venu de sa part … surtout que lui gagner assez de sous pour ne pas avoir de soucis, et ne le dépense qu’en nourriture pour chat…. Donc … La chatte continuait de ronronnait comme si elle n’avait jamais de caresse. Et quand il commença à parler, Fatigante ressauta sur le sol pour venir quémander elle aussi des caresses.
Gajeel, qui ne s’était pas baissé, regarder l’échange entre les chats et Tim… Il monta les yeux au ciel dans un silence. Il l’écoutait. C’était presque mignon l’absolue certitude qu’il avait dans ses paroles alors qu’ils venaient tout juste de se rencontrer.
Et il eu une baffe… en effet …. Une baffe sur Gajeel pour Gajeel. Il venait de faire un facepalm. Sans faire attention à la douleur que cela pourrait lui amener. Il posa les yeux sur Tim, il n’était pas en colère de ses paroles pour les chats, de toute façon elles ne comprenaient pas, mais pour ce qu’il sous entends.
- Je te connais depuis pas longtemps mon garçon, mais je sais déjà ton gros défaut, tu as l’air d’avoir un manque de confiance en toi de la taille d’un trou noir. Pourrais-tu essayer de dire quelque chose de bien sur toi ? Pour essayer au moins ?
Il montra son nez alors qu’il reprit sans lui laisser le temps de répondre pour le moment.
- Quelque chose de véridique ou tu ne mens pas. Je le saurais si tu mens. Les mensonges se sentent et s’entendent aussi facilement qu’un phare dans la nuit.
Il n’aimait pas les gens qui se sous estimait. Il n’aimait pas les gens qui disaient ne pas avoir une vie intéressante, ne pas pouvoir faire quelque chose parce que ce n’était pas possible … les gens qui faisaient claquer en pleine figure des certitudes qui n’existe pas. Il ne voulait pas entendre ça, et il ne voulait tout simplement pas y croire. Alors il posa un regard simple sur Tim, et attendit qu’il lui prouve qu’il avait raison.
Sans le moindre doute, Timothy n’imaginait que les choses finiraient ainsi de cette manière entre Gajeel et lui. Il avait toujours pensé que les hommes comme lui étaient grands et forts, matures et indépendants, des modèles à suivre pour avoir une bonne vie que personne ne critiquait et certainement pas la moindre tête, penchée sur l’épaule, pour dire que ceci ou ça n’allaient pas du tout et qu’il fallait arrêter les conneries. Tim était persuadé qu’il aurait eu beaucoup à apprendre de Gajeel et, en partie pour ça, il était impressionné par l’homme en face de lui. Sauf que plus la conversation avançait et plus Timmy comprenait que les choses étaient un poil moins… plus… il ne savait pas trop, mais la conversation prenait une tournure étrange.
Déjà, cette histoire d’odeur était un peu bizarre et Timothy se contenta de ricaner, loin de comprendre ce que ça pouvait être, une odeur de Tim. Il espérait que ça ne pue pas trop, quand même, même si puer ne le changerait pas du jour au lendemain et il était fort à parier qu’il continuerait de ne pas se laver aussi souvent qu’il le devrait. Ou alors, il faudrait qu’il trouve la technique du lavage express pour perdre le moins de temps possible dans la salle de bain. Tim avait toujours été un peu surexcité et il n’aimait pas rester en plan, bien calé dans un coin, à ne rien faire du tout. Même s’il avait souvent la flemme de faire des trucs. Paradoxe incroyable qui le prenait aux tripes et qu’il préférait éviter. En plus, il n’avait pas de temps à perdre dans sa vie. Entre les jeux et ses dessins, il avait bien assez à faire.
Puis vint cette histoire d’amis qui était, au final, la pire chose que fut dite entre eux. Entre Timothy qui était prêt à risquer sa vie pour ses amis et considérait, quasiment, la moindre connaissance comme un ami, et Gajeel qui rejetait le monde entier avec un déni tout à lui… Ils n’étaient pas faits pour s’entendre sur ce sujet-là, mais Tim n’abandonnerait pas. Même s’il n’était clairement pas bon pédagogue, il trouverait un moyen d’expliquer au mage sa vision de la vie et de lui faire comprendre que ça n’allait pas du tout, cette façon de dire. L’image du père n’était peut-être pas la bonne (même si Tim avait bien précisé à Gajeel de choisir n’importe qui qu’il respectait, mais bon), mais l’écureuil en trouverait une autre. C’était sûr et certain.
C’est bon, j’ai compris que t’as pas d’amis. Mais me demande pas d’aimer ce que tu dis. Je suis sûr que c’est pas vrai et que t’entendre le dire si… brusquement, ça ferait mal à ceux qui aimeraient bien que tu dises qu’ils sont tes amis. Je sais pas tu crois que c’est quoi, en fait, l’amitié, mais là, ce genre de mots… c’est chaud quand même. Tu imagines pas deux secondes la violence, en fait. C’est pire qu’une bonne droite dans la gueule, si tu veux tout savoir. À leur place, à t’entendre dire ça… Je pense que j’aurais bien du mal à m’en remettre.
C’était sûr que Tim n’était pas le genre rancunier, ni le genre à abandonner. Mais s’il avait, dans le cœur, quelqu’un qu’il considérait comme un ami et qu’en face, l’autre criait au premier venu qu’il n’en avait aucun… Pleurer, oui, il en serait capable. Peut-être pas en face de celui qui aurait piétiné ses sentiments sans la moindre hésitation, mais il pleurerait quand même, dans son coin, en essayant de se faire une raison. À quoi ça servait de continuer à graviter autour de quelqu’un qui ne voulait pas de lui ? Tim n’était pas le genre à vouloir le mal des autres, alors s’il gênait quelqu’un, il se contentait de s’écarter. Et il était persuadé de ne pas être le seul, en ville, à agir ainsi. Sauf que Timothy souhaitait bien du courage à Gajeel pour recoller les morceaux, quand il aurait blessé ceux qui traînaient autour de lui.
Ma famille m’aime et j’aime ma famille. Mais tu vois, c’est pareil que les amis. On a pas besoin de se dire qu’on est frère et sœur, on l’est, c’est tout, et on le sait. Mais si demain ma sœur dit à tout le monde qu’elle n’a pas de frère… C’est pareil que ce que tu fais avec tes amis.
Timothy partait, clairement, du principe que tout le monde avait, au moins, un ami. La solitude pure et dure, il ne voulait pas y croire. Même lui, qui était un abruti, avait le droit à sa brochette d’amis. Tous n’étaient pas au même niveau, forcément, mais il avait toujours quelqu’un vers qui se tourner en cas de besoin, toujours quelqu’un pour lui tendre la main ou juste… un bout de gâteau quand il avait faim. Quelqu’un prêt à passer un peu de temps avec lui s’il se sentait seul. Gajeel avait sûrement la même chose, mais il s’était mis, lui-même, de grosses œillères pour ne rien faire, sans se douter du mal qu’il faisait autour de lui. Pourquoi ? Timmy n’en avait pas la moindre idée. Sûrement un délire viriliste pour dire que Gajeel était un gros dur qui n’avait besoin de personne. Mais on a tous besoin de quelqu’un.
Et si j’ai pas envie de trouver ma méthode ? Tout ne se règle pas dans la violence. À mon avis, rien ne se règle dans la violence. Laisse-moi ma méthode déprimante, je t’ai pas demandé de juger ma vie.
Timothy était un peu soûlé par cette histoire, il devait bien l’avouer. Même s’il avait beaucoup de respect pour Gajeel, le mage titillait les limites de l’écureuil et ce dernier n’avait pas très envie de les dépasser. Il sentait qu’ils ne pourraient jamais être d’accord et ça l’énervait un peu, lui qui était rarement énervé. Il ne comprenait pas cet entêtement de l’autre, à ne pas vouloir s’ouvrir à ses propres sentiments puis merde le monde, quoi. Ça allait bien deux secondes, mais il fallait arrêter d’être un bébé maintenant et grandir un coup !
Faut pas faire de mal aux autres… (Et il eut du mal à ne pas dire « amis ».) Si toi, tu tapes Levy, c’est comme si moi, je tapais ma Ursula, tu vois. Et ça se fait grave pas. Ça se pardonne même pas.
Tim, lui, ne pouvait pas imaginer qu’on puisse pardonner un coup. Certes, les coups involontaires étaient moins graves que les autres, mais ça restait un coup. Et s’il n’avait toujours pas retrouvé la jolie féline de son monde, il préférait, tout de même, réussir à se contrôler d’ici là. Si seulement elle était là, ce qui n’était même pas certain. De toute façon, il ne voulait pas non plus frapper ses amis et être trop violent avec Charlie ou Willie, par exemple. Il valait mieux qu’il apprenne à se contrôler, pour le bien de tout le monde. Même pour son bien à lui… s’il pouvait s’éviter d’énerver Aya parce qu’il était incapable de contrôler sa force… ça valait mieux.
Ne l’écoutez pas, conseilla-t-il aux deux chattes. Je suis sûr que vous l’appelez Grumpy ou Grognon. J’aurais bien dit Tsundere, mais c’est pour les filles, alors chut, il ne faut pas le dire trop fort.
L’écureuil ne tenait peut-être pas trop à sa vie, mais parler aux chats lui permettait de donner la vérité à Gajeel en espérant que ça passe tranquillement et qu’il ne souhait pas trop se venger sur sa tête. Sauf que plus la conversation avançait et plus Timothy avait envie de prendre l’autre par les épaules et de le secouer dans tous les sens. Sérieusement… C’était un abruti !! Heureusement pour tout le monde, Tim ne put le faire, puisque la place était prise par Fatigante et qu’il était inconcevable qu’il fasse du mal à un chat. Alors, l’asiatique se contenta de lever son téléphone et prendre une photo de Gajeel avec le chat sur l’épaule. Évidemment, Tim jurerait n’avoir pris que Fatigante.
À ses jambes, Kitty se frottait pour attirer son attention et Moignon décida que, de toute façon, M. Chat n’était pas là pour le disputer, alors il pouvait bien faire ce qu’il voulait. Il tendit les mains et attrapa le bel animal qu’il cala au creux de son bras, un peu comme un bébé. Il la couva même d’un regard tendre et caressa doucement sa belle petite tête, puis son ventre. Jusqu’à ce que Gajeel ouvre à nouveau la bouche et force Moignon à lever les yeux au ciel, un gros soupir aux lèvres.
Un coup tu me dis d’en ramener, un coup tu me dis non. Faut savoir ! C’est un peu méchant, cette façon de me recaler direct alors que c’est toi qui as proposé. Je préfère te le dire pour les autres, t’as de la chance que moi, je m’en fiche.
Tim ne le prenait pas si mal, lui, parce qu’il avait compris à cerner (ou presque), le grand sportif et qu’il croyait comprendre l’intention, même s’il n’aimait pas l’entendre revenir sur ses mots. Tim viendrait avec de la nourriture, puis c’était tout. Il trouverait de quoi leur remplir leurs ventres ronds sans se ruiner. Si c’était seulement ça, le problème de l’autre, il savait qu’il pourrait s’arranger.
En attendant, Timothy était loin de deviner que la baffe ne fuserait pas sur sa joue, mais sur le front de Gajeel. Les yeux ronds, Tim le regarda faire un facepalm magnifique, sans comprendre ce qu’il avait pu dire de si désespérant. Il ne faisait que dire la vérité, point. Il ne fallait pas en faire tout un plat non plus. Si Gajeel n’était pas fichu de s’en rendre compte tout seul, c’était seulement parce qu’il se plongeait sans cesse dans son petit déni tout pourri, voilà.
L’explication vint d’un seul coup et força Timothy à battre plusieurs fois des cils, sans trop comprendre d’où lui sortait une telle attaque. Alors, monsieur était incapable de voir qu’il avait des amis, par contre, il pouvait directement piger que Tim se prenait pour un gros abruti qui avait une vie bien pourrie. Il voulait bien croire que chacun a ses priorités, dans la vie, mais tout de même, là, ça allait trop loin. Gajeel ferait mieux de se regarder le nombril, avant de critiquer celui de l’asiatique !
Quelque chose de bien ? Sur moi ? Pour quoi faire ? C’est pas sain, hein, de se lancer des fleurs tout seul, tu le sais, ça ?
Évidemment que Tim ne comptait pas mentir… quoi que… bon, OK, il y avait pensé très fort. Mais c’était de la triche de pouvoir sentir les mensonges ! Et puis, avec un homme comme lui, Gajeel n’avait même pas besoin de son nez. Il lui suffisait de le regarder et de l’écouter pour savoir quand il racontait une grosse connerie. Timmy n’avait pas le choix. Il devait trouver quelque chose de vrai, le lui avouer sans mentir et le balancer avec la prestance d’un speaker qui sait avoir envoyé la meilleure punchline de toute sa vie. Ensuite, s’il avait eu un micro, il l’aurait sûrement lâché.
Oh, mais je vais te le dire, et je vais même te le montrer. Tiens ça. (Il lui redonna Kitty directement dans les bras et s’empara de son calepin, ainsi que d’un crayon.) Je dessine hyper bien et je joue mieux que personne, mon gars. Et ça, c’est hyper trop bien, cherche pas, tu m’as pas coincé du tout et c’est la pure vérité, regarde.
En quelques coups de crayon habitués, Timothy dessina une silhouette qui ressemblait à celle de Gajeel, ajouta une mine bougonne, une longue tignasse dans le dos, des habits juste assez serrés pour dévoiler une musculature bien formée, et deux chats, dont l’un sur l’épaule et l’autre fièrement assise à ses pieds. Sa version à lui d’un Gajeel qui était à moitié celui de SB et à moitié celui de Fairy Tail se tenait bien droite, les bras croisés sur le torse, le regard dur comme l’acier. Quand il eut fini, il déchira la petite feuille et la tendit au concerné.
Tadam ! Je suis trop fort, t’as vu. Et j’ai gagné ton pari. Maintenant, à mon tour. Ose me jurer que dans ta vie, tu as pas quelqu’un – ou même plusieurs personnes – qui ont de petites attentions pour toi. Genre, ils sont prêts à te donner un truc à manger, à te demander si tu vas bien, si tu as besoin de quelque chose. Quelqu’un que tu as l’impression est toujours là, derrière toi, même quand il n’y est pas vraiment. Quelqu’un que tu peux appeler quand tu veux, tu sais qu’il répondra ou fera son possible pour être dispo pour toi.
Tim ne voulait pas croire que Gajeel n’avait personne de ce genre, dans sa vie, c’était impossible. Si lui, il pouvait en avoir plusieurs, alors un homme comme Gajeel ne pouvait qu’en avoir aussi. Dans une vile comme Storybrooke, Timmy était sûr et certain qu’il existait des gens, comme lui, qui ne s’arrêtaient pas au physique fermé du prof de sport et savaient creuser plus loin, beaucoup plus loin, pour atteindre un petit cœur tout mou. Mais puisqu’il eut soudain peur que le mage avoue que non, il n’avait personne de ce genre, Moignon profita qu’il ait les mains prises par son chat et/ou son dessin, et s’engouffra dans le bureau ouvert pour se jeter sur le téléphone, posé sur le meuble. Aussitôt, il s’envoya un SMS avec une lettre et enregistra les deux numéros dans leurs contacts respectifs.
Et voilà ! Maintenant, t’en as au moins, un. Timmy. C’est ça, un ami, mon gars.
Et il fit un clin d’œil, raté, évidemment, en reposant le téléphone sur le bureau. Si Gajeel comptait avoir la paix, il était tombé sur le mauvais écureuil. Maintenant, Tim n’allait plus le lâcher.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel était un être humain. Voilà ce que Timmy comprit peut être. Il avait ses faiblesses, malgré ses forces. Il avait ses doutes, malgré ses certitudes … et il y avait plein d’autres choses, des peurs, des haines. Gajeel n’était pas un héros, bien qu’il ait pu en avoir la couleur. Il était un méchant repenti, ce qui faisait toute la différence. Il ne pensait pas avoir d’amis. Parce qu’il n’en méritait tout simplement pas. Il était donc plus humain que ce qu’on pouvait le croire quand il mâchouille des boulons pour se détendre… Ils avaient ça en commun les deux. Tim c’était les noisettes, lui les boulons.
Gajeel ne pensait pas avoir d’ami, parce qu’il ne se voyait pas comme un ami. Il ne pouvait pas l’être. Il était distrait, il oublier souvent les choses. Il pouvait être méchant, endormi, absence … et il n’était clairement pas Liliann à se souvenir de tout alors que lui se souvenait de rien. Aussi ne faisait il pas d’effort, mais il ne fallait pas le dire.
- Personne n’a jamais demandé d’être mon ami. Je ne veux pas leur imposer une amitié, c’est tout.
Et c’était justement pour ne pas leur faire de mal que c’est mieux de pas être ami avec lui … Selon lui. Il avait fait du mal à tout le monde. Toutes les personnes qu’il avait considéré un jour comme ami avait été mal ensuite. Il ne pouvait faire cela à Liliann ou à Samuel. Etrangement, il pensa plus à Liliann qui était bien plus triste tout le temps, qu’à Samuel. Samuel s’en remettrait, il était un jeune bien trop déconcentré pour comprendre ou s’en faire … mais Liliann ? Il ne voulait pas pensé au jour où il risquerait de la faire pleurer… il ne veut même pas l’imaginer pleurer. Il était déjà en panique à l’imaginer pleurer, si elle n’était pas son amie, elle ne pleurerait pas.
Logique bancal mais qui expliquait le tout. Il voulait être son ami, et en tant que personne l’appréciant, il ne voulait pas la blesser … mais s’il la blessait en disant ne pas être son ami est ce que ça ne reviendrait pas au même ? Tant de prise de tête et si peu de temps pour résoudre tous les problèmes. Il comprit l’exemple. Bien que lui avait bien envie de crier au monde qu’il n’a pas de famille, et si son père depuis l’enfer peut l’entendre et souffrir, c’est bien. Il pencha la tête pour lui spécifier qu’il avait entendu et comprit.
- Justement, ta méthode peut être l’absence de violence. Je ne juge pas je dis juste qu’il faut qu’elle soit au point, mais je pense que tu dois connaître la violence pour l’éviter.
Un peu comme le fait qu’il fallait avaler, à petite dose, du poison, pour avoir des anticorps. Il fallait connaître la violence et la comprendre pour pouvoir l’arrêter. Il trouvait cela bien, les personnes qui pouvaient arrêter les combats, les guerres, la haine, par la parole. Lui ne le pourrait clairement pas. Quand il parla de Levy il se figea. Il l’écouta, et il sourit tristement.
- Justement. Je l’ai déjà blessé.
Il fallait se souvenir que, dans le manga, il avait blessé Levy. Il l’avait accroché avec ses deux partenaires à un arbre et avait marqué son ventre du symbole de sa guilde de l’époque. Il l’avait fait. Et maintenant, il ne pouvait pas se regarder en face en pensant à cela. Son visage le dégoûte… et il ne voulait pas avoir à faire à nouveau du mal à quelqu’un. Pas encore. Quand il parla aux chatons, les animaux se mirent à ronronner pendant que Gajeel levait les yeux au ciel. Les fausses amies, elles ne l’aidaient même pas dans cette histoire les vilaines. Il se laissa prendre en photo. Il pouvait bien prendre sa tête, il s’en fichait pas mal… qui ça pouvait intéresser de toute façon ?
Il sourit quand Kitty finit par avoir ce qu’elle voulait, sois des papouilles et de l’amour. Elle ronronnait encore, à l’unisson avec sa sœur.
- Tu viens de me dire que tu n’avais pas trop de sous à dépenser. Je voulais juste dire que tu n’avais alors pas à te ruiner … c’était pour être gentil.
Voilà pourquoi il ne pouvait pas être ami avec quiconque … même quand il faisait une chose pour essayer d’être gentil, il avait l’impression de faire une bourde monumentale. Oui gajeel préférait parler aussi des travers du garçon au lieu de parler de lui et de ses amis. C’est tout. Et il était bien content d’avoir touché juste. Quand il lui dit que ce n’était pas sain, Gajeel sourit de toutes ses dents.
- Ce n’est pas saint d’abuser. Si je venais à dire que j’étais le meilleur dans la décoration d’intérieur, ça serait m’envoyer des fleurs…
Surtout que Tim pouvait aisément deviner que son appartement, comme le bureau, était exactement la réplique d’une photo que l’on trouvait dans les magazines … ni plus ni moins. Peut être plus de choses pour les chats, mais à peine plus.
- Si je dis que je suis le meilleur mangeur de boulon de SB, là en revanche c’est juste énoncé un fait.
Il était le seul mangeur de boulon de SB…. C’était pas dur … mais c’était un détail et il n’avait pas forcément envie de revenir dessus tout de suite … Bien qu’il commençait à avoir faim. Attrapant Kitty, la chatte finit par monter sur son épaule, et s’étalait dans la même position que sa sœur. Une position qu’elles aimaient bien que Gajeel ne pouvait pas comprendre cela. Il lui laissa le temps de montrer sa preuve dans un sourire. Il savait qu’il disait la vérité, et c’était déjà mieux que tout le reste. Il ne répondit rien alors, en attendant sans bouger. Le dessin tendu, il le prit et le regarda avant de sourire et faire un signe de tête positif de la tête.
- En effet, tu dessines très bien, je me trouve presque classe sur ce dessin.
Il sourit encore alors qu’il s’approcha d’un cadre, dans lequel il y avait un mot disant qu’il avait la permission de faire des cours de boxe. Il ouvrit le cadre et remplaça le dessin à la place. Il le mit sur le mur et reviens comme si de rien n’était.
- En effet, tu es trop fort, j’avoue. Mais ce n’était pas un pari tu sais ?
Il sourit et réfléchit alors. Dans ce qu’il lui disait, il y avait bien Liliann, mais il n’était pas sur que cela pouvait compter … peut être le faisait elle parce qu’elle était ainsi avec tout le monde ? Ou pire parce qu’elle était son patron ? Et Samuel pareil ? Il réfléchit un instant. Il savait que Liliann rentrait dans toutes les cases. Samuel un peu moins, il ne l’appellerait pas, c’était un désastre ambulant ce mec. Sa guilde ? Non. Il ne les appellerait jamais, et il ne voulait pas d’eux dans son dos. Pas depuis qu’ils ne se sont pas parlés depuis un moment.
- Oui. Il y a bien quelqu’un.
Il ne pouvait pas encore être sûr pour tous les autres. Mais Liliann si. Il ne l’appelerait peut être pas pour quelque chose de physique, mais il avait toujours l’impression qu’elle, elle pourrait comprendre son histoire avec son père … et même peut être lui pardonner d’avoir tuer son père … bien qu’il ne s’en veuille pas le moins du monde. Gajeel le laissa faire avec plaisir. Il observa le garçon faire sa vie. Il lui fit un sourire tout simple. Tout doux.
- Merci Timmy. Je suis content que l’on soit ami alors. Si tu as besoin d’un gros bras ou de déplacer des meubles, n’hésite pas à me le faire savoir.
Il montra ses bras, ses muscles, et fit un sourire encore pour dire qu’il avait de la force. Bon, apparemment il n’était pas le seul de son entourage à avoir de la force mais c’était déjà bien d’avoir une personne de plus non ?
Un cas désespéré. Timothy avait trouvé un cas plus désespéré encore qu’il ne l’était lui-même. Il voulait bien croire que le déni était magique, mais là, tout de même, le mage poussait le bouchon un peu loin. Il allait tellement loin que Timmy avait très envie de crier et de lui rentrer dedans, en espérant que la manière forte, qu’il n’aimait pourtant pas, permette à une idée d’entrer dans son crâne tout dur. Sérieux… il le faisait exprès, non ? Depuis quand, il fallait demander pour être l’ami de quelqu’un ? Il pensait qu’on lui demandait de sortir avec une fille ou quoi ? L’amitié, ça n’avait pas besoin d’être dit. C’était juste là, posé, point barre. Comme un commun accord silencieux.
Sauf quand on était assez bête pour crier partout qu’on a pas d’amis. Et le penser, c’était ça, le pire.
Timothy aurait pu rire d’un peu d’autodérision, d’un trait d’humour pour faire croire que c’était le cas, alors que c’était tout l’inverse. Mais non, cet idiot pensait vraiment qu’il n’avait pas un seul ami pour la simple et bonne raison (selon lui) que personne ne s’était planté devant lui pour lui dire « Tu veux être mon ami ? » A part dans les histoires d’horreur, il ne voyait pas qui posait ce genre de questions… Les psychopathes, peut-être. Ou les gamins de trois ans à leur première récré, oui, ça c’était sûr. Sauf que Gajeel n’avait plus trois ans depuis longtemps ! C’était n’importe quoi !
Il ne sut pas lui-même comment il garda son calme, Timmy. Peut-être parce qu’il s’énervait rarement pour de vrai. Quoi qu’il en était, il préféra passer à la suite, qui n’était pas mieux du tout ! C’était n’importe quoi cette histoire et Timothy avait très envie de s’arracher les cheveux, puis de passer à la tignasse de Gajeel. En permettant à l’air de passer directement sur la peau de son crâne, les idées suivraient peut-être le même mouvement et il pigerait enfin quelque chose de tout ce que l’écureuil essayait de lui dire, non ? Il fallait toujours garder espoir, surtout dans les situations aussi désespérées que celle-ci.
Il préféra laisser tomber pour l’instant et poursuivre la conversation vers un avenir plus radieux. Du moins, il l’espérait. Mais qui pouvait encore avoir de l’espoir, avec Gajeel ? Il ne pouvait pas s’empêcher de ramener des sujets bizarres sur le tapis et de raconter n’importe quoi. Timothy allait finir par rester bloqué, lui aussi, avec les yeux roulés dans ses orbites, à force de désespérer. Il insistait sur les sujets que Tim essayait de pousser sur le côté et il ne comprenait que la moitié de ce qu’il lui disait ! Du coup, forcément, rien ne fonctionnait. Leur conversation tournait en rond et Timmy ne savait plus quoi dire pour décoincer tout ceci. À part ignorer, encore et encore, jusqu’à arriver jusqu’au dernier sujet de conversation et pouvoir prendre le temps de tout reprendre dans le bon sens.
D’abord, essayer de comprendre où ils en étaient et comment ça se faisait que Gajeel remerciait Timothy. Il n’avait rien fait d’autre que lui voler son téléphone et forcer l’accès pour entrer son numéro à l’intérieur. D’habitude, on ne remerciait pas pour ça. Personne remerciait pour ça ! Surtout qu’il ne savait pas, Gajeel, dans quel piège il était tombé… Timmy ne le lâcherait plus. Il allait lui envoyer des tonnes de photos et des tonnes d’audio pour lui raconter n’importe quoi, lui montrer ce qu’il faisait, avec qui, pourquoi, comment. C’était ce qu’il faisait avec tous ses amis, Tim. Heureusement qu’il en avait pleins, au fond, puisqu’il dispatchait le tout sur toutes ses conversations.
J’ai pas besoin de mes amis seulement pour leurs muscles. Déjà, j’ai pas besoin qu’ils fassent des trucs pour moi. L’amitié, c’est pas se servir des autres. Si j’ai besoin d’un déménageur, je peux toujours payer quelqu’un, hein. Puis je m’amuse pas à bouger des meubles tous les jours, de toute façon.
Timothy se demandait, au final, si le problème de Gajeel ne remontait pas plus loin : carrément à la définition de l’amitié, en vérité. Parce qu’ils ne voyaient pas les choses de la même façon. L’asiatique partait, lui, du principe que deux personnes pouvaient être amis sans avoir « besoin » d’exploiter un talent ou une qualité de l’autre. Lui, il pouvait s’asseoir à un banc avec un pote et ne rien dire, c’était son ami tout de même. Bon, Tim ne le faisait pas parce qu’il était incapable de rester assis à ne rien faire, il se devait de bouger ou jouer ou parler.
Tu vois, tu le dis toi-même, tu as quelqu’un qui correspond aux critères. Maintenant, si tu veux être méchant : va devant cette personne et sors-lui, comme à moi, que tu n’as pas d’amis. Si elle s’énerve ou se met à pleurer – peut-être pas en face de toi, mais je sais que moi, j’irais me cacher pour chialer – alors c’est que t’es vraiment pas doué pour reconnaître tes amis. Bon, si tu fais ça, je t’assure pas que cette personne va te pardonner, hein, parce que niveau respect… enfin, tu vois ce que je veux dire…
Timothy ne voulait pas être là pour voir le désastre, en tout cas. Ça le gonflait déjà là, il préférait être absent et très loin de la salle de sport, le jour où Gajeel serait assez bête pour le faire. Juste au cas où la personne concernée soit capable de tout faire sauter, sous le coup de la colère et du mépris dont le mage faisait preuve envers ses amis, à l’instant où il proférait ce genre de conneries.
T’sais, l’amitié, ça se demande pas. C’est juste là. Ça apparaît sans qu’on sache trop quand puis d’un coup, paf ! On regarde et on voit que c’est là, posé, que ça bouge pas. Tu vois ce que je veux dire ? Pas besoin de se pointer devant quelqu’un et lui dire : Tu veux être mon ami ? On fait ça qu’avec les filles qu’on aimerait avoir pour petites amies, pas pour amies.
Bon, il n’était pas bien sûr que cette histoire-là soit plus claire que celle avec sa famille, alors Timmy dut prendre quelques secondes de plus pour réfléchir. Il devait trouver les mots exacts pour que l’idée fasse son chemin dans l’esprit de Gajeel. Et vu l’heure… il ferait mieux de se dépêcher, il devait être bientôt rentré.
En fait, quand tu rencontres quelqu’un, c’est comme si un fil se tendait entre toi et l’autre. Tu vois, un petit lien tout mignon qui veut dire que vous vous connaissez vaguement. Si vous ne parlez plus, si vous ne vous voyez plus, ce lien reste un lien de connaissance vague, ou carrément il disparaît, ça arrive. Alors que si tu passes du temps avec la personne, c’est comme… nourrir tes chats ! Au fur et à mesure, le fil devient plus gros, plus grand, il prend plus d’importance. Et du jour au lendemain tu te rends compte que ça y est, il est déjà adulte et c’est devenu une belle amitié. Comme un bébé. Je crois. T’as pigé cette fois ? Parce que j’ai grave pas le temps de te secouer pour que ça rentre.
Il avait beau ne pas foutre grand-chose de sa vie, d’après les autres, ce n’était pas totalement vrai. Il était venu pour regarder s’il s’était vraiment trompé. Maintenant qu’il avait aperçu ses erreurs, il devait les corriger en vitesse ! Même si c’était trop tard pour la version déjà éditée de son one-shot, il pouvait faire un petit mea culpa et promettre de corriger le tir sur le prochain.
Tu vas pas laisser ça là, quand même ! (Tim s’arrêta devant le dessin, dans le cadre, qu’il n’avait pas vu jusque là.) Je fais mieux, d’habitude, sérieux… ça craint ! Bon, la prochaine fois, je t’en amène un mieux si tu veux.
Ou pas, parce que Tim avait déjà dessiné Gajeel, dans son one shot, et qu’il ne voulait pas que le grand brun puisse faire le rapprochement avec la bande-dessinée qu’on pouvait trouver dans les libraires de Storybrooke.
Bon allez, c’est pas l’tout, mais l’temps passe, comme on dit. Toi, si t’as besoin d’un ami, t’appelles Timmy ! Envoie pas de SMS, s’il te plaît, ça me gonfle.
Gajeel Redfox
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Tyler Hoechlin
Personnage abandonné
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Gajeel Redfox
Gajeel était content d’avoir un ami. Il sourit. Il avait compris ce qu’il voulait dire. Mais il avait tellement eu l’habitude d’être seul, et sans ami … que cela lui faisait bizarre qu’un garçon vienne et désire être son ami. Il avait compris qu’il pouvait considérer Liliann comme une amie… et il s’attèlerait à cette tâche plus tard. Pour le moment, il était juste content d’en avoir un déjà. Quand il lui proposa de l’aide pour déménager, il précisa qu’il pourrait payer quelqu’un. Gajeel l’observa et fit presque outrer.
- Il n’est pas question que tu paies quelqu’un si je peux venir t’aider, j’en ai envie.
C’était tout, et oui, c’était définitif pour lui. Il lui fit un regard entendu. Un regard qui voulait clairement dire « c’est comme ça et pas autrement ». C’était le rôle d’un ami d’aider un autre non ? Et Gajeel n’avait pas grand-chose pour aider Tim … sauf ses muscles. C’était la seule chose qu’il avait. Quand il parla de faire pleurer Liliann il se figea.
- Il n’est pas question que je la fasse pleurer. Je préfère encore être dans l’incertitude que de risquer de lui faire mal au cœur !
A ça, c’était mort … Il réfléchit un instant … en réalité … il était sur que Liliann n’apprécierait pas … donc savait il qu’ils étaient amis ? peut être qu’il avait fait une erreur … non il était sur qu’il venait de faire une erreur pour elle. Samuel lui ne pleurerait pas, il s’en ficherait même peut être copieusement …mais Liliann était une personne bien trop gentille.
- J’ai … pas vraiment expérimenté l’amitié. J’y ai cru il y a des années mais … je vais faire des efforts. Merci pour ton aide.
Il avait remercié. Parce qu’il le fallait. Il était peut être un gros ours mal léché qui sort de son hibernation une fois toutes les trente six du mois … Il savait pourtant qu’il ne prendrait pas le courage tout de suite, mais il savait déjà ne pas devoir dire cela devant Liliann. Il fit un geste de la tête pour dire oui.
- C’est une manière différente que voir le fils du destin, mais je vois bien de quoi tu parles. Je trouve l’idée … bonne.
Il observa le dessin, qu’il trouvait tout à fait à sa place là. C’était même parfait. Quand le garçon se mit à lui dire qu’il n’était pas parfait, il fit un regard qui voulait dire « le fou ».
- Je le changerais si tu le veux, si tu m’en apporte un autre.
Ou pas. Il l’aimait bien. Il le trouvait vraiment beau et il n’avait pas envie de le perdre. Il regarda son téléphone et posa la main sur le numéro qui avait été donné. Il appuya sur le petit micro et dit un simple « Gajeel » pour lui envoyer. C’était ainsi qu’il passa son numéro de la plus simple des manières alors même que Tim n’était pas encore partit.
- J’ai besoin d’un ami et j’ai Timmy, je ne l’oublie pas.
Et c’était vrai. Il n’allait pas oublier que Tim était venu l’aide pour ce problème, et qu’il avait été gentil. Il lui sourit en laissant le garçon partir. Il était bien content d’avoir un nouvel ami … il partit ensuite acheter des fleurs pour Liliann … des plantes en pot plus.