« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Maintenant j'habite ici. Il m'a fallu la vie entière pour arriver jusqu'ici, pour arriver à cette étrange cabane ... »
Dinah
Maru
Une année s'était écoulé depuis son retour de l'Irak, douze mois en solitaire sur les routes de la côte Est des États-Unis. Autant de villes, de chemins empruntés au hasard, de bonnes et de mauvaises rencontres que d'aventures inoubliables. Et pas une seconde sans penser à eux. Sur les 3510 kilomètres des Appalaches Maru avait dédié une lettre pour chacun des membres de sa famille. Il s'adressa à Dinah en ces mots :
------------------------
Ma très chère Didine me pardonneras-tu ces dernières semaines de silence ? J'étais sur le toit du monde, tout en haut du mont Mitchell sans possibilité d'envoyer une lettre. J'ai bien essayé de dresser un de ces troglodyte mignon pour qu'il t'apporte de mes nouvelles, mais tu connais, ces petits oiseaux rondouillards ne sont pas des grands voyageurs. Ils se posent parfois sur mon épaule et me tiennent compagnie. Ils ont l'air si petits et fragiles, mais ce sont de véritables têtes de mules. Il y en a d'ailleurs un qui me picore les doigts pendant que je t'écris. Sur ma route j'ai croisé de nombreuses espèces d'oiseaux que tu aurais reconnu, tu as toujours été plus attentive que moi lors de nos ballades en forêt. Ces souvenirs m'accompagnent, toi toute petite, si curieuse, papa en bon professeur et moi qui n'écoute rien car à 18 ans on est plus intéressé par les filles et les motos que par des moineaux et des champignons. J'étais jeune et con, c'est pas une excuse ( je t'entends de là dire que je le suis toujours ). Tu me manques Bomba, prend soin de toi et des autres comme tu l'as toujours fait.
Ton frère préféré
------------------------
Les pieds enfoncés profondément dans le sable, les vagues tièdes venaient s’écraser sur lui pour l’ensevelir un peu plus à chaque passage. Pendant combien de temps était-il resté planté là ? Une heure, peut-être deux depuis que Ben l'avait quitté. Patient, il attendait non pas quelqu'un, mais quelque chose. Au fil de toutes ces années passées à surfer, il avait appris à ressentir l'océan, sa présence et ses humeurs. Les yeux fermés il pouvait déterminer le moment précis où elle apparaîtrait, portée par le vent, cette vague qu'il avait tant de fois rêvé d'affronter. Lorsqu'enfin celle-ci arriva à l'heure précise à laquelle elle était destinée à s'échouer sur le sable, le surfer se précipita à sa rencontre. Bien que la douleur dans sa jambe soit plus forte que jamais, il était déterminé. Il se releva sur sa planche et chercha son équilibre tout en s'engouffrant dans l’immense rouleau avec un timing parfait. Enveloppé dans cette masse d’énergie, tous les sens en éveil, Maru se laissa renaître à l'intérieur de l'eau. Plein d'une énergie nouvelle, il plongea et nagea jusqu'à la terre.
La nuit était tombée sur Storybrooke, laissant l'homme et sa planche dans l'obscurité. Allongé sur le sable il s'était endormi en regardant les étoiles, exténué. Le voyage en avion, le retour à la civilisation et les retrouvailles avec son meilleur ami n'avaient pas été de tout repos, mais son cœur bouillonnait d'amour pour toute chose, pour cette ville, pour sa famille, pour cette vague dans laquelle il s'était senti de nouveau vivant. Il est grand temps de rejoindre le garage, songea-il en se réveillant et en réalisant qu'il n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait bien être. Heureusement, la maison ne se trouvait qu'à quelques pas d'ici et Maru ne tarda pas à la rejoindre. La main sur la poignée du portail, il l'ouvrit en tachant de ne pas faire grincer le métal trop bruyamment. Son cœur battait à tout rompre. A par Ben, il n'avait prévenu personne de son retour et redoutait la réaction de Dinah en particulier. Pourvu qu'il puisse profiter d'une bonne nuit de sommeil avant d'affronter sa flammèche de sœur. Il ferma les yeux, prit une longue respiration et s'engouffra dans l'allée sans remarquer les jouets qui traînaient par terre. Son pied glissa sur une planche à roulette et il tomba de tout son long sur une ville miniature. Château, avion, camping, la panoplie Barbie était à présent sous ses fesses. Maru dut se retenir de ne pas crier, il avait terriblement mal aux genoux et peinait à se relever. S'il avait voulu être discret c'était plutôt raté.
Il se fraya un chemin jusqu'à la porte sur la pointe des pieds, et réalisa en essayant de mettre sa clé dans la serrure que celle-ci avait été changée. Ben avait totalement oublié de le prévenir avant de filer pour une urgence au boulot. Pas question de dormir une nuit de plus dehors pensa-t-il, se retournant les méninges pour trouver une solution. Il n'avait pas du tout envie de sonner et de réveiller tout le monde, il décida alors de passer par la fenêtre de la chambre à l'étage du dessus, grimpant au lierre comme lorsqu'il avait 16 ans. Cette pièce avait toujours été sa chambre et il savait parfaitement comment ouvrir la fenêtre de l’extérieur. Aucune lumière, la maison semblait vide, mais c'est alors qu'il se faufilait à l'intérieur qu'un grand coup le frappa à la tête. Sonné il s'écroula sur le sol. Devant lui, deux chaussons roses et un pyjama motif tête de mort.
- Didine, c'est toi ?
S'écria-t-il en comprenant que sa sœur venait de l’assommer avec une clef à molette...
Fiche par Millaby sur Kitten-LS • Ne pas retirer les crédits
Dinah Smith
« “So you run on gasoline!” ...»
| Avatar : Leah Pipes
"Tu vois Ish, l'alcool, c'est bon, mais pas sur toi, ça ferait tourner ta tête jusqu'à...je veux pas imaginer jusque où! Alors pas touche, ok? Et arrête d'hocher la tête en regardant mon verre!"
Je sens que la formation, ça va être ardu !
| Conte : Planes 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Dynamite
Une maison n'est jamais tranquille dans l'obscurité pour ceux qui écoutent intensément. Les fantômes ont été créés quand le premier homme s'éveilla dans la nuit.
“Un frère est un ami donné par la nature.”
Dinah dormait profondément, enfoncée dans les couvertures de son lit. Non loin de sa table de nuit, reposait plus loin, un petit paquet de lettres entassées avec amour non loin de ses parfums. Le papier des premières avait un peu jauni, mais jamais ne prenaient-elles la poussière. Lorsque le temps lui permettait, elle les relisait avec attention, se voyant mentalement projetée dans l’univers et la vie de son frère. De toute manière, il ne quittait jamais ses pensées. Sa dernière lettre se trouvait enfermée, enfouie dans son sac à main, elle l’emmenait au travail, pour que Maru accompagne ses pas. Ainsi, était-il toujours à ses côtés, comme une présence bienveillante et immature. Parfois, l’injectivait, l’insultait presque en lisant ses écrits, fronçait les sourcils, s’agaçait. Il était agaçant, Maru. Il l’avait toujours été. Il avait le don de la faire tourner en bourrique comme nul autre et déjà même plus jeune, ne manquant jamais une occasion de la taquiner, d’ébouriffer ses cheveux ou de lui faire croire qu’il comptait leur faire subir une bonne coupe. Elle se souvenait de ses cris et de lui courant après elle, une paire de ciseaux à la main. En carton entouré d’aluminium. Ces souvenirs lui arrachaient toujours un petit sourire. Le bon temps… Le temps de l’innocence, de l’enfance. Avec son lot de malheurs pourtant. Qu’importait, c’était le lot de tout à chacun. Aucune vie n’était épargnée mais les gens s’épanouissaient dans l’adversité. C’était le cas de Maru vu des yeux de Dinah, une force vive, étincelante, à jamais amusante et rieuse, malgré les drames. Il était cet enfant immature mais solide, cette bouffée d’air et de vivacité qui jamais ne s’arrêtait. Elle avait eu peur que la guerre le change, l’endurcisse et lui ôte sa joie de vivre mais l’horreur n’avait pas eu raison de cette force intérieure solaire et bienveillante. Alors, Dinah se contentait de compter les jours, de pester contre son manque de nouvelle et de lui souhaiter le meilleur la seconde suivante.
Craaaaaac ! Elle ouvrit les yeux d’un bond. QU’est-ce que c’était ? Son corps s’était soulevé aux aguets, tiré du sommeil en un éclair. Ses yeux piquaient un peu mais toute fatigue se trouvait momentanément chassée. Le regard plongé dans l’obscurité, elle guettait. Dinah n’avait pas fait l’armée mais elle possédait d’excellents réflexes de sa condition de pompière… Les bras repliés sur sa couverture, ses sens attendaient. Etait-ce… ? Oui. Oui… Il y avait quelque chose… Comme si..quelque chose grimpait le long de la gouttière ? Elle aurait pu secouer la tête, se blottir contre les couvertures et se laisser à nouveau tomber dans les bras de Morphée. Mais à l’inverse, écoutait-elle encore, concentrée les bruits sourds. Quelque chose grimpait vraiment. Et le poids ne rappelait pas un rat ou même un chat. « Un cambrioleur » Son coeur battait à tout rompre et pourtant elle bondit sur ses pieds, trouvant à la hâte ses chaussons d’un rose vif, tirant sur son T-shirt nerveusement. « Mon Dieu… Qu’est-ce qui se passait ? Le bruit semblait plutôt dirigé vers la droite, vers la chambre d’à côté… Si un individu escaladait à cet endroit….la fenêtre n’était pas fermée. L’entrée idéale pour tout cambrioleur qui se respectait. La main de Dinah tâtonna dans le premier tiroir, à la recherche de l’arme ultime aka « le premier truc qui ferait l’affaire ». Elle rencontra un objet froid et métallisé qu’elle tira machinalement. Ca ferait l’affaire...et pas le temps de s’interroger sur ce que faisait une clef à molette dans son tiroir… Peut-être la nuit en somnambule réparait-elle des voitures en secret ? L’avait-elle glissé là en se disant qu’elle ferait une bonne arme d’appoint ? Ou plutôt et plus probablement elle avait du aider Ben a rafistoler une voiture, mettre l’objet dans la poche de son pantalon, s’en apercevoir dans sa chambre et décider de le laisser là. Dans tous les cas, elle remerciait l’explication de lui permettre de tenir la clef à molette dans la main à cet instant précis. C’était le moment d’être héroïque ! Il allait passer un sale quart d’heure, le voleur ! Il fallait pas mettre le feu aux poudres. Elle se précipita donc vers la porte, l’ouvrant à la volée, puis se précipitant, ses chaussons assourdissant ses pas, dans la chambre d’à côté. En plus, manque de pot, ce maudit cambrioleur avait eu le culot de choisir la chambre de son grand frère. Personne ne toucherait à ça et hors de question de laisser un brigand voler quoique ce soit. Elle glissa le long du mur, le dos plaqué contre la surface froide, s’abaissant un peu pour éviter une étagère. Puis se positionna non loin de la fenêtre, la respiration saccadée, focalisée sur l’ombre qui masquait la fenêtre, confirmant son affreux doute. Il y avait bien un voleur ! Ses poumons se gonflèrent, et elle s’élança, vive et décidée, abaissant son arme blanche contre le crâne du voyou.
- « Taïauuuuuuuuuuuuuuut ! »
Crac ! L’objet assomma l’individu qui heurta le sol à moitié assommé et elle leva à nouveau l’objet prête à récidiver à la moindre tentative d’agression. Mais…
- « MARUUUUUUUUUUUU ! »
Elle tomba à genoux catastrophée. La voix lui avait sauté à la gorge, jusque dans l’âme et elle en lâcha la clef à molettes. Elle avait frappé son frère ! Son frère ! Son Maru !
- « Mais qu’est-ce que je t’ai fait ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? » s’exclama-t-elle en saisissant la tête de son frère, craignant d’y voir du sang suinter « Dis moi que tu as pas mal ? C’est pas un traumatisme crânien ? Et puis qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce que tu fais à escalader une fenêtre ? Ca va pas la tête ? Tu voulais tomber ? Te faire mal ? » à chaque petite question, elle le gratifiait d’une petite tape Tu t’es pris pour quoi un cascadeur ? Pourquoi tu rentres comme un voleur ? Qu’est-ce qui t’a pris de faire ça? T’imagines que t’aurais pu faire peur à Sally ? Tu voulais ma mort ? Me surprendre dans mon sommeil ? Certes...Je suis tellement heureuse de te voir ! Mais je t’ai quasiment tué ! »