« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Jaspeur s'était autoproclamé préposé à la réception et distribution du courrier car, de cette façon, il pouvait s'assurer que nous ne recevions ni colis piégé, ni anthrax ou autres armes bactériologiques envoyées par nos ennemis. Personne ne savait vraiment à quels ennemis il pensait mais nous ne laissions faire. On n'était de toute façon plus à une lubie bizarre dans cette maison de fous. En tout cas, c'est ce qui explique pourquoi ce fut lui qui m'annonça que j'avais reçu un courrier (comme si c'était quelque chose de spécial alors que c'était seulement une enveloppe avec un timbre) avant de me tendre la lettre de son long bras tremblant. Par chance, il n'avait pas besoin de le lever, sinon j'aurais été aux premières loges pour admirer l'auréole de sueur au niveau de son aisselle, conséquence inévitable de la façon dont il persistait à s'habiller même en été, à savoir d'une chemise assortie avec un chandail et un pantalon terne sur des chaussures parfaitement cirées. - Merci Jaspeur, dis-je en retournant l'enveloppe pour y trouver, je l'espérais, l'identité de l'expéditeur, histoire de me faire une idée de ce qui m'attendait.
L'Easter Egg 312 Goldilocks street Storybrooke
J'eus la surprise (amusée) d'y lire l'adresse de l'Easter Egg, la chocolaterie d'Aster que Colère avait défoncé quelques mois plus tôt. Tiens, tiens, tiens, songeai-je en me demandant ce que son charmant propriétaire pouvait bien avoir à m'écrire (et puis d'abord : il savait écrire ?). - La lettre vient de l'Easter Egg, annonçai-je à la cantonade, guettant la réaction de Colère, qui lisait son journal dans le fauteuil sur ma gauche. L'intéressé grogna. Visiblement, ses petites neurones n'avaient pas fait le lien alors je précisai : - C'est la chocolaterie que vous avez emboutie la dernière fois que tu as voulu apprendre à Jaspeur à se servir d'une voiture. C'était peut-être pour ça que Jaspeur m'avait tendu la lettre en tremblant : il craignait peut-être de nouvelles représailles qui n'auraient pas été malvenues. Si c'était ce que renfermait l'enveloppe, et en partant du principe qu'Aster sache effectivement lire et écrire, il avait bien fait de me contacter. C'était de notoriété publique que je suis la seule émotion apte à faire les choses correctement sans être aux commandes d'un corps humain avec une demi-douzaine d'autres représentants de mon espèce. - OUAIS BAH QU IL ME CHERCHE PAS TROP OK ? SINON SON OEUF DE PAQUES JE SAIS OU IL PEUT SE LE METTRE ! s'énerva Colère, qui avait toujours été susceptible et n'appréciait pas qu'on lui rappelle ses échecs (que, de fait, je prenais un malin plaisir à rappeler). Je ne fis pas attention (à force, quand on vit avec un type pareil, ses cris deviennent du bruit de fond) et ouvris enfin l'enveloppe pour y trouver la missive suivante :
"Bonjour, J'ai appris que vous étiez un peu un genre de coach pour les cas socialement désespérés et ça tombe bien parce que dans mon entourage j'ai limite que ça. Mais aujourd'hui je suis surtout venue pour solliciter votre aide sur le "dossier" Aster & Nyx. Nyx Hartwin c'est le nom de la femme dont il est amoureux. Honnêtement ça crève les yeux que non il la voit pas "juste" comme une pote de très long terme et tout le monde semble s'en rendre compte sauf eux. J'ai déjà essayé plusieurs fois d'intervenir mais rien à faire Aster demeure toujours bêtement aveugle et sachant que je le supporte quasi tous les jours j'ai pas envie de faire un burn out pour cause de boulet. Vu la mesure désespérée de la situation je vous demande donc votre aide. PS : Évidemment vous serez payée parce que entre nous c'est VRAIMENT pas une œuvre de charité."
Autant vous le dire tout de suite : je ne fus pas déçue de ma lecture. Un sourire carnassier était apparu sur mes lèvres rouges dès le début de ma lecture. Je lisais pas souvent des trucs aussi croustillants qu'Aster amoureux et aveugle. Pour moi c'était encore meilleur que du pain béni. On m'avait envoyé un sacré dossier, de quoi l'enquiquiner pour les dix ans à venir tout en lui montrant que j'étais la seule en mesure de l'aider. Car j'allais l'aider, c'était évident. Je ne pouvais pas passer à côté d'une histoire pareille. Et c'était payé. Par qui, je ne savais pas et peu m'importait. Aster, Nyx, leur Cupidon de l'échec. C'était payé donc quelqu'un paierait. J'attrapai mon sac posé dans l'entrée et annonçai bientôt : - Je sors, soyez sage, ne vous entretuez pas. J'ai une mission de la plus haute importance à mener. Et sans attendre de réponse (sinon j'en aurais pour la journée) je partis, direction l'Easter Egg. J'y arrivai rapidement, le sourire aux lèvres, heureuse de constater qu'Aster était dans la partie boutique de son établissement. J'entrai et en guise d'entrée en matière demandai : - Alors, je vous ai manqué à quel point ? Un peu, beaucoup ou passionnément ?La passion, ça vous connait, après tout, ajoutai-je en élargissant mon sourire, persuadée qu'il n'allait rien y comprendre que j'allais vraiment bien m'amuser.
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❝ Où est l'amour où es-tu ? Es-tu ici est tu là-bas ? Es-tu au prochain épisode ? ❞
Quelque chose se tramait, il en aurait mit sa main à couper. Anna était bizarre dernièrement, elle passait son temps libre à gribouiller sur des bouts de papiers et parfois il la retrouvait à l’observer les sourcils froncés, avant de se remettre de nouveau à gribouiller. Était-elle en train de préparer sa lettre de démission ? Honnêtement, cette hypothèse était légitime. Si elle semblait a priori normale dans son attitude professionnelle, le fait qu’elle n’arrête pas de le dévisager lui faisait se poser pas mal de questions. A moins qu’elle n’ait décidé de rédiger la fameuse annonce pour engager une personne supplémentaire. C’est vrai qu’ils passaient leur temps à se refiler la corvée. Ou alors, elle avait trouvé un nouveau jules et calculait ce qu’elle pouvait avoir comme temps libre. En fait toutes ces hypothèses pouvaient marcher maintenant qu’il y pensait, et ce serait effectivement moins débile de lui poser directement la question que de se faire des films à la con dans son esprit quant à l’avenir pro de la rouquine. C’était une grande fille a priori et il était pas son père. Mais ce matin, elle lui semblait encore plus bizarre que d’habitude.
Il était arrivé comme à l’accoutumé le premier pour s’occuper d’ouvrir la boutique pour 9h, Anna arrivait généralement après avoir déposer son rejeton soit à la crèche en période scolaire soit chez sa baby-sitter ou un membre de sa famille en période de vacances comme c’était le cas actuellement. Après quoi, ils établissaient à deux un inventaire de la marchandise, et en profitaient aussi généralement pour se pencher sur l’aspect créatif du métier. Le reste de la journée était rythmé entre les va et viens des clients, des livraisons et de la création de chocolat. Tout semblait à priori normal donc, après lui la rouquine s’était montré et ils avaient commencé leur rituel avant qu’elle n’annonce subitement qu’elle partait en livraison sans lui laisser le temps d’en placer une et ce après avoir manifestement guetté quelque chose pendant plusieurs minutes.
Il se retrouvait donc comme un abruti planté au milieu de sa boutique, et au moment où il décida que c’était le bon moment pour réorganiser les boîtes pour les ballotins voilà qu’une autre rousse fit son entrée. Pas Tatiana la fée des dents non. Pire. Deborah Gust :
- Hein ? Fût sa seule réponse à son commentaire.
C’était quoi aujourd’hui la journée locale du « paye toi la tronche d’Aster ? » il y avait une caméra caché un truc dont il était pas au courant ? Non parce que TOUT LE MONDE semblait avoir un comportement bizarre. Il s’était pas ENCORE passé un truc en ville quand même ? Non parce que un sort loupé hein on savait ce que ça pouvait faire -A se demander pourquoi les gens considéraient Regina Mills comme une puissante sorcière sachant que son sort avait eu la folie des grandeurs. C’était bien la preuve qu’elle maîtrisait rien et que sur son échelle personnel elle devait être au moins aussi utile que Sherlock Holmes -c’est a dire pas du tout.
- Le colérique et l’apeuré de service sont pas avec vous au moins ? Demanda-t-il d’un ton soupçonneux
Il avait eu le « privilège » de faire la connaissance de deux autres émotions aka Peur et Colère il y a quelques mois dans des circonstances qui lui provoquaient souvent un certain énervement quand on en parlait. Le premier faisait sa conduite accompagné avec le second et comme on s’en doute c’était une fausse bonne idée : sa boutique en avait été le témoins vu que les deux autres empotés l’avaient complètement détruite. La conclusion de cette journée avait été la mise à la porte des deux émotions manu militari. Depuis, la chocolaterie était interdite aux deux boulets. Il avait pas été jusqu’à mettre un panneau interdit avec leurs deux représentations mais presque… Ils étaient persona non gratta et sil ils osaient poser ne serait-ce qu’un orteil de pied à l’intérieur il se chargerait lui même de les éjecter. De toute façon c’est pas comme s’il allait avoir des ennuis avec la mairie vu le maire actuel…
- Me dites pas que vous venez encore pour un caprice de diva
un « Caprice de diva » c’était la référence à leur première rencontre. Deborah était venu pour du chocolat mais comme elle pouvait pas prendre n’importe quel chocolat il avait fallut qu’elle en fasse demander un « sur mesure ». Disons que sa dernière phrase prêtait à confusion. Et même s’il préférerait se faire couper un bras plutôt que de l’admettre : elle avait effectivement du goût en matière de chocolat et il n’aimait pas rester dans le train train quotidien, réaliser quelque chose de nouveau c’était un défi pour lui. Et Aster n’était pas homme -ni lapin d’ailleurs- à reculer devant un défi. De plus même si encore une fois il ne l’admettrait jamais -faut pas déconner non plus. Deborah était sans doute ce qui se rapprochait le plus d’une amie. Au moins, il pouvait parler de l’inutilité de Sherlock Holmes avec quelqu’un qui l’avait clairement réalisé.
Quoi qu’il en soit, il y avait définitivement quelque chose de louche, ça le rendait méfiant. Trop de coïncidences et trop de comportements suspects d’un coup c’était jamais bon signe particulièrement lorsque la personne devant lui se trouvait impliquée. Entre le coup de la contamination au dégoût, Grand Sourire et les deux autres émotions qui dégommaient son commerce à un moment ça commençait juste à bien faire tout ça. Si on lui apprenait que les deux rousses étaient de mèches honnêtement, ça le surprendrait même pas ça expliquerait même la bizarrerie ambiante mais après, c’était peut-être lui qui était trop méfiant justement.
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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J'avais déjà des doutes - fondés - sur l'éloquence d'Aster mais cette fois-ci confirma tout ce que je pensais, à savoir que l'éloquence c'était vraiment pas son truc. La connexion neuronale peut-être pas non plus, d'ailleurs, car, entre nous son "hein ?" avait presque l'air de préfigurer un bug système du système d'exploitation qui lui servait de cerveau. Ca promettait. La lettre que j'avais reçue à son endroit n'était peut-être pas complète quant au diagnostic du problème. Bon, peut-être aussi qu'il ne s'attendait pas à ce que je débarque dans sa boutique et que sous le coup de l'émotion il n'avait pas réussi à connecter ses neurones. Et peut-être aussi que mon introduction pour le moins mystérieuse l'avait déstabiliser au lieu de l'intriguer (même si l'idée c'était de faire les deux, histoire de ménager le suspense et de pas abattre toutes mes cartes d'un seul coup). Par chance, cela dit, il retrouva le don de la parole assez rapidement, même si ce fut pour dire quelque chose hors-sujet. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire amusé, me rappelant de la forte impression que Colère et Jaspeur lui avait laissé, à lui et sa boutique. - Non, ils sont sagement à la maison, très loin d'ici. Je vois que la boutique est réparée d'ailleurs. C'est bien. Le style totalement destroy ça aurait pas plu des masses à la clientèle - mine de rien à Storybrooke les gens ont quand même des goûts très classiques. On pourrait croire que non, vu le nombre des licornes et de sorcières qui trainent, mais en fait si. Enfin, vous vous doutez bien que même si c'est passionnant tout ça je suis pas venue pour parler d'eux, ajoutai-je afin de nous recentrer sur le vrai problème qui m'amenait. Je ne pris pas la peine de rebondir sur l'allusion à un quelconque "caprice de diva" car je n'en fais jamais. Si les gens surinterprètent, c'est pas mon problème. Comme je le dis toujours "j'ai les goûts les plus simples du monde : je me contente du meilleur". Et oui, forcément, le meilleur ça demande un peu de travail et de sueur pour l'atteindre. Enfin... la sueur des autres, hein. Moi ça ne m'arrive jamais un truc aussi dégueulasse. Pour chasser cette image mentale désagréable, je brandis la lettre qui m'amenait et qui allait rapidement susciter tout l'intérêt du chocolatier en mal d'amour - en outre, elle me permettait d'enchainer parfaitement sur ce que j'avais à dire en prouvant ce que j'avançais. - En fait, je suis venue parce que j'ai reçu une lettre très, très intéressante qui me demande de vous venir en aide alors vous pensez bien qu'avec ma générosité légendaire j'ai immédiatement accepté la mission. Si j'en crois la lettre, vous êtes, c'est pas moi qui le dit, c'est le courrier que j'ai reçu qui laisse transparaitre ça, un cas désespéré alors si on ne perdait pas de temps et que vous me parliez de Nyx Hartwin ? suggérai-je, impatiente de voir sa réaction. Peut-être qu'au fond de moi j'avais aussi vraiment envie de l'aider, de le savoir heureux, mais honnêtement, je pense pas. C'est trop pas mon genre de penser ça. Non, j'étais avant tout curieuse d'apprendre ce qu'il y avait à apprendre et impatiente de montrer qu'une fois de plus seule Dégoût détient la vérité sur la vie, y compris sur celle des autres.
Aster Spleaster
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❝ Où est l'amour où es-tu ? Es-tu ici est tu là-bas ? Es-tu au prochain épisode ? ❞
Nyx ? Qu’est que la Luciole avait a voir avec tout ceci ? A moins que…Deborah avait mentionné qu’elle était là pour lui venir en aide. Hors, même si leur relation avec Nyx avait des siècles d’anciennetés, dernièrement pour une raison a priori inconnue au bataillon ses visites s’étaient faites plus rare. Son amie qui s’était limite imposé dans sa vie dès son retour à Stoyrbrooke avait l’air de l’éviter. Alors okay ils s’étaient un peu accrochés au sujet de « Henry ». Mais en même temps ce type, il le sentait pas il y avait un truc de louche chez lui, et il était pas le seul Anna aussi le pensait. Et elle, elle pouvait parler par expérience personnelle, un type qui au lieu de vouloir prendre son temps précipitait les choses s’était toujours pas net. Sans compter que Nightlight n’était même pas amoureuse de lui, et voulait manifestement sacrifier son bonheur au profit de l’autre. Ce qui de son point de vu était complètement débile et il ne s’était pas privé pour lui en faire part à sa manière -c’est a dire de manière franche, limite bourrine et pas beaucoup d’empathie.
Malheureusement, ça avait pas eu énormément d’effets. Elle s’était contenté de lui dire qu’elle l’avait jamais vu éprouver de l’amour pour quelqu’un. Ce a quoi il lui avait rétorqué, qu’il avait déjà essayé d’être en couple et c’était pas pour les beaux yeux de Maara que ça c’était fait. Alors okay, ça n’avait pas marché. Au bout du compte ils s’étaient rendu compte qu’ils étaient beaucoup mieux en tant qu’amis qu’en tant que couple. Mais cela n’empêchait que ce n’était pas pour faire plaisir à la jument cauchemardesque que ça s’était fait. C’était une décision prit a deux. La preuve, étant qu’ils étaient restés en très bon terme et s’envoyaient toujours autant des piques en pleine poire.
- C’est pas trop tôt, grommela-t-il. Depuis le temps que je me pète les dents a essayer de lui faire comprendre que ce qu’elle fait c’est débile, il serait temps que ça finisse par rentrer.
Le mariage c’était pas une œuvre de charité bordel, il y avait vraiment que Nightlight pour avoir des idées pareils… Et honnêtement, Aster était même prêt à rajouter de l’argent si Deborah pouvait mettre un peu de bon sens dans le crâne de Nyx. Il soupçonnait le « Henry » d’ailleurs, d’être derrière l’absence de visite de la Luciole. Déjà qu’il semblait ne vouloir qu’aucun de ses amis ne viennent à leur « mariage » de ce qu’elle lui avait dit, c’était déjà une preuve que le type était pas méga net. Manquerait plus qu’elle se soit dégotté un pervers narcissique tiens.
- Je l’avais pourtant prévenu que se marier avec un type qu’on connaît a peine et dont on est pas amoureuse, c’était pas une bonne idée. Surtout quand ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’elle était pas heureuse. Mais est-ce qu’elle m’a écouté ? Non évidemment, il a fallut qu’elle décide de se sacrifier pour lui. Je comprend pas sa logique sérieusement.
Sa logique c’était surtout qu’elle était trop gentille, et au lieu de faire ce que elle, elle voulait, Nyx faisait ce que les autres voulaient. Et tous les arguments qu’il avait pu sortir n’y avaient rien changés. Depuis ils en étaient resté là. Pourtant, Aster n’était pas fâché contre elle, loin de là. Tout ce qu’il voulait, c’est qu’elle se rende compte de la connerie monumentale qu’elle était en train de faire et qu’elle y renonce c’est tout. Tout ce qu’il voulait au fond, c’était que elle, elle soit heureuse et étant donné leurs dernières entre vue c’était clairement pas avec ce type qu’elle le serait. Débarquer chez lui, et se mettre à pleurer n’allait pas le convaincre que cette décision lui convenait. Si elle avait VRAIMENT voulut ça, parce qu’elle estimait que c’était le grand amour, elle aurait été pire qu’une pile électrique. De plus, on l’aurait vu briller à des kilomètres à la ronde.
- Ça se voit comme le nez au milieu de la figure, que c’est pas ce qu’elle veut et pourtant elle s’entête. Alors, je l’adore, ça fait des siècles que je la connais mais malheureusement je la connaissais suffisamment pour savoir que épouser un type juste parce qu’elle ne veut pas le blesser en refusant c’est un raisonnement à la con. Particulièrement quand le type a l’air de vouloir la tenir à l’écart de toute vie sociale ne l’impliquant pas.
Il était inquiet. Quoi qu’on puisse dire à son sujet, lorsque Aster acceptait une personne dans son cercle privé, que cette personne devenait quelqu’un d’important pour lui forcément il allait pas rester là les bras croisés, alors qu’elle fonçait droit dans un mur. Malheureusement, quand ça concernait la Luciole cette dernière pouvait également faire office de mur tant elle semblait totalement hermétiques aux arguments qu’on lui avançait. Honnêtement, elle le rendait dingue et pas dans le bon sens du terme. Devant son obstination, il avait un moment considéré à appliquer l’expression : « se taper la tête contre un mur » puisqu’on en était à parler charpente. Il n’avait aucune idée de comment la faire revenir à la raison, et la secouer de toutes ses forces en espérant qu’elle gagne un minimum de self-préservation et de bon sens ne semblait pas franchement être une technique pouvant porter ses fruits -même si lui en avait envie.
Deborah Gust
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Des fois, je comprends pas les branchements qui ont été faits dans le cerveau des gens à leur création. Comment de "vous êtes un cas désespéré" Aster avait-il pu passer à "Nyx est un cas désespéré" ? Y a vraiment des gens qui n'entendent que ce qui les arrange. Ca me donne, en toute franchise, envie de les secouer, mais je me retiens. Aussi parce que je n'en ai pas la force physique, mais là n'est pas la question. Pour en revenir à nos moutons, ou plutôt nos amourettes de lycéens, j'avais une furieuse envie de rétorquer à Aster que c'était surtout à lui que j'étais venue montrer à quel point il est débile - ou aveugle, voire les deux s'il a vraiment pas de chance (et le connaissant, le karma n'a pas l'air de l'aimer plus que ça, ce serait donc possible) parce que Nyx, avant ce courrier, je la connaissais même pas (par contre si les noms propres comptaient au scrabble, sur mot compte triple elle rapporterait plus de soixante points, ce qui n'est pas mal) mais c'était un peu tôt pour ça. Puisqu'il avait pas connecté ses neurones pour saisir qu'en fait j'étais là pour lui (dans un sens très limité du terme, n'allez pas vous imaginer des trucs), je décidai d'en profiter pour en apprendre davantage sur la demoiselle au prénom qui existe pas (ils sont si nombreux en ville à s'inventer des noms bizarres, c'est presque lassant). Le moins que l'on pouvait dire, en tout cas, c'était que le récit des aventures de Nyx était loin d'être inintéressant. Et c'est pas tous les jours que je dis un truc pareil, parole de Dégoût. Cette nana, on va pas se mentir, avait clairement l'air d'être taré. J'étais un peu étonnée qu'Aster en pince pour une foldingue mais c'était sans doute la preuve que l'adage selon lequel l'amour rend aveugle avait un fond de vérité. En tout cas, si j'étais à sa place (à Aster) ça ferait longtemps que j'aurais vendu les droits de la vie de Nyx pour en faire une saison entière des Feux de l'amour. C'était le genre d'arc narratif qui ne pouvait que plaire à la ménagère de plus de cinquante ans. Cela dit, je pouvais le faire moi et rafler le pactole. Aster ne regardait sans doute pas la série, il n'en saurait jamais rien. Tandis que cette alléchante perspective se loger dans un coin de mon esprit, Aster donna l'impression d'avoir fini de raconter sa vie. Tant mieux. Je préférais nettement le son de ma voix à la sienne. - Merci pour le résumé des épisodes précédents, ça a pas l'air simple tout ça. J'avoue que cette nana aussi a l'air désespéré - et qu'elle est désespérante, ça c'est sûr, ajoutai-je en opinant pour donner plus de force à ma conviction. Sauf que vous avez pas tout saisi des raisons de mon intervention alors je vais répéter plus lentement. Si je suis ici c'est pour parler de VOUS. Eh oui, grand veinard, si VOUS et VOS sentiments pour elle qui sont les stars aujourd'hui. Trop de la chance, pas vrai ? Mais rassurez-vous, on est d'accord que Miss Autosacrifice Pour Le Bien de L'Humanité a pas la lumière à tous les étages. Vous avez été très clair sur ce point. Bien, maintenant que ce point est clos, peut-on passer directement au moment où vous m'expliquer pourquoi en plus de tout ce que vous avez visiblement déjà fait pour lui faire comprendre qu'elle faisait une bêtise, vous ne lui avez pas dit que vous l'aimez ? C'est par crainte du rejet ? Vous pensez pas être assez beau, grand, fort, gentil et intelligent pour elle ? Avec ce que vous m'avez dit je peux déjà établir que vous vous souciez d'elle depuis un paquet d'années et que potentiellement vous ne savez pas analyser la nature de vos sentiments. Alors faisons ça ensemble. Que ressentez-vous tout au fond de vous à l'idée de savoir Nyx avec un autre qui, de surcroit, s'appelle Henry, ce qui, au mieux est un prénom d'aristo coincé, au pire un prénom de papy qui a fait la Deuxième Guerre Mondiale tellement c'est ringard. J'appuyai sur ce dernier mot pour qu'on ressente bien tout mon dégoût puis ajoutai, d'un ton plus neutre : - Indépendamment du fait que ce soit Henry qu'elle épouse pour toutes les mauvaises raisons du monde. Ca vous fait quoi qu'elle préfère un autre plutôt que vous qui vous souciez d'elle depuis le Moyen Âge au sens littéral du terme ? Un indice pour vous aider dans votre raisonnement : un ami, dans ce cas de figure, est très agacé par l'attitude de son amie qui prend de mauvaises décisions. Un love interest éprouve quelque chose de beaucoup plus puissant et sait au fond de lui que même si l'amie en question avait choisi d'épouser le prince charmant il serait tout aussi malade parce que dans les deux cas il n'aurait pas été choisi. Ca va aller ou faut que je répète l'énoncé plus lentement ?
Aster Spleaster
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❝ Où est l'amour où es-tu ? Es-tu ici est tu là-bas ? Es-tu au prochain épisode ? ❞
D’accord, deux théories : soit Deborah était sous substance, soit c’était VRAIMENT une caméra caché. Honnêtement, il penchait plus pour la seconde théorie, le beau père d’Anna qui dirigeait S-life était pas très normale alors qu’il décide de faire ce genre d’émission très franchement ça le surprendrait même temps. On était en 2020, les télé-réalités et autres conneries du genre pullulaient. Même Storybrooke, n’en était malheureusement pas préservé. Sous réserve d’un bon chèque, et sachant que c’était lui la victime ça l’étonnerait pas non plus que la rousse en face de lui ait accepté. Même si clairement elle allait être déçu, il savait pas d’où partait cette idée totalement débile comme quoi il en pincerait pour Nyx -et pourquoi pas Tooth tant qu’ils y sont ?- il essayait juste de l’empêcher de faire une connerie monumentale, rien de plus et rien de moins. Enfin il avait essayé, La Luciole et lui n’avaient plus aucun contacte depuis des mois, et même Anna ne l’avait pas vu -des fois qu’elle soit passé quand lui était pas présent.
S’il avait été en ville, Aster aurait sûrement accusé Frost d’être l’auteur de cette mauvaise blague. Mais voilà, l’esprit de l’hiver et sale gosse de service était aux abonnés absents. Monsieur était parti répandra la joie dans le reste du monde. Comme quoi, le frangin et la frangine étaient pas si différent que ça au fond. Qui plus est, aimer Nyx voudrait dire se retrouver avec Frost comme « beau frère » et ça clairement c’était hors de question pour l’ex lapin. Plutôt crever que d’avoir des liens avec cet emmerdeur. Alors, okay il était pas au courant concernant sa sœur, mais quand même. Et d’ailleurs, c’est toujours quand on avait besoin de lui qu’il était aux abonnés absent Frost, on pouvait vraiment pas compter sur lui. Pour une fois, il aurait pu lui filer un coup de main et faire entrer un peu de bon sens dans la tête de La Luciole, mais non il était en train de faire le tour du monde, pendant que le gardien de l’espoir se farcissait tout le boulot.
- Qu’est que c’est que ces conneries encore ?
Non vraiment, il aimerait bien savoir qui était l’andouille derrière tout ça. Parce que hormis lui faire perdre du temps -et celui de Deborah par la même occasion, il voyait pas trop d’où cette idée débile était venue. Il y avait vraiment que des gens qu’avaient que ça à faire, monter des plans foireux et faire perdre leur temps aux gens ?
- Il y a rien entre Nightlight et moi, j’vois pas d’où vous tirez cette idée, néanmoins si j’étais vous j’vérifierais vos sources. Et si c’est une blague, une caméra caché ou une autre connerie du genre laissez tomber ça prend pas.
Juste histoire de bien mettre les pendules à l’heure. Il détestait quand on débarquait et qu’on lui faisait perdre son temps. Sa boutique allait pas se tenir toute seule, et le chocolat se faire de lui-même. S’il n’y avait heureusement pas de client à l’heure actuelle, ça ne voulait pas dire qu’il ne pouvait pas y en avoir à tout moment. A priori il avait pas mit sa pancarte sur « fermé », et il avait pas l’intention de bouger pour le faire parce que cette histoire c’était du gros n’importe quoi.
Évidemment qu’il s’inquiétait pour Nyx, mais il était pas le seule. S’il en avait parlé à Sab, il était certain que lui aussi se serait inquiété des décisions de leur amie, Tooth en tout cas avait admis l’être l’autre jour quand elle l’avait évoqué. Il était simplement, un brin plus bourrin que ses amis voilà tout. Contrairement à eux il prenait pas de gant et expliquait les choses clairement et ce même si ça devait blesser la personne. Aux grands maux les grands remèdes et si il fallait en passer pour là pour faire ouvrir les yeux de l’autre bah il hésitait pas. Des fois la gentillesse et l’empathie ça suffisait pas. Il était pas non plus dénué des deux, et quand il le fallait il savait ne pas y aller franco non plus et adapter son discours, mais avec Nyx ça marchait pas. De toute façon, même en y allant comme un bourrin elle s’entêtait.
- Je suis agacé, parce que ce type est pas net. Et NON, ça n’a rien a voir avec une quelconque jalousie ou je ne sais quoi. Si ce n’était que moi le problème, j’pourrais le comprendre mais il la tient à l’écart de toutes ses relations, que ce soit des amis, des collègues ou je ne sais quoi et peut importe le sexe homme ou femme ça ne fait pas différence.
Et ça le rendait méfiant vis a vis de « Henry » pour ces raisons. Il aurait pu comprendre si il ne voulait pas qu’elle le fréquente lui uniquement, ils étaient très proches et se connaissaient depuis littéralement des siècles, alors que l’autre se sente menacé il aurait pu le comprendre. Mais la tenir à l’écart de tous ses amis -Anna non plus n’avait plus de nouvelles, pas plus que Tooh pour ne citer que ces deux là. N’était pas quelque chose de « normal ». Alors Deborah pouvait élaborer toutes les théories foireuses qu’elle voulait, ça n’avait strictement RIEN a voir avec une quelconque notion d’amour. Qu’est que c’était que ces clichés sérieux ? On pouvait pas être un homme et s’inquiéter pour une femme sans aucune notion romantique ? Non vraiment c’était n’importe quoi, fallait arrêter de regarder des soap opéra et autres séries « romantique » à la con.
Deborah Gust
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Le déni. Y a rien de pire que le déni. Et Aster était en plein dedans, continuant de s'y enfoncer comme on s'enfoncerait dans des sables mouvants. La journée allait être longue et exiger de ma part énormément de patience. Anna devrait sans doute raquer encore davantage que ce que je m'étais imaginée en acceptant la mission. Tant pis pour elle. Tant mieux pour moi. Quand on en aurait fini je l'aurai largement mérité. J'arquai un sourcil, bien décidée à ne pas me laisser impressionnée par une telle montagne de déni. On impressionne pas facilement Deborah, oh ça non. - J'ai vraiment une tête à faire des caméras cachées ? Sérieusement ? demandai-je, outrée. Même à l'époque de Vidéos Gags les caméras cachées c'était has been, croyez moi, j'ai mieux à faire de mon temps. Le déni profond et maladif, OK. Mais insulter mon standing, hors de question. Je me pinçai l'arête du nez pour retrouver mon calme afin de me reconcentrer sur notre problème - ou plutôt nos problèmes. Car au fur et à mesure qu'Aster parlait de Henry je découvrais à quel point sa copine avait pas fait les choses à moitié. Enfin de compte, y a pas forcément besoin d'être une ancienne émotion comme Sadie pour être irrécupérable. Je sais pas si ça va la réconforter de le savoir, cela dit. - OK donc d'un côté une jolie petite idiote et de l'autre un pervers narcissique. Je vais vous dire une bonne chose : on est pas gâtés du tout. Enfin surtout vous, précisai-je. Moi je la connais spécialement, aucun attachement affectif. N'empêche qu'elle a pas fait les choses à moitié. Ca mérite presque qu'on applaudisse. Ou qu'on lui colle deux baffes, une pour chaque joue, comme ça ça équilibre. C'est super dangereux les gens comme ça. Toxique. Ca s'insinue et après, pouf, plus possible de s'en débarrasser. Ils régissent votre vite. Ils vous rabaissent constamment. Votre vie tourne autour d'un seul but : les satisfaire, encore et encore. Puis c'est pas évident d'ouvrir les yeux dans un moment pareil... pas sans un sacré électrochoc, du genre qui vous fait rater un battement de cœur et qui réinitialise le cerveau... Ah si seulement y avait ça à disposition... Je secouai la tête, feignant d'être dépitée et fis quelques pas dans la boutique déserte. J'avais alors une ardoise qui présentait les suggestions du moment et m'en approchai. Sans demander son avis à Aster - parce que je savais ce qu'il allait dire si je demandais et ça n'allait pas me plaire - je le pris, effaçai ce qui était écrit dessus et commençai un schéma en commentant : - Vous en faites pas, vous aurez le droit de tout réécrire dessus après, quand j'aurais fini ma démonstration, je n'y vois aucun inconvénient. Mais pour le moment je dessinais et pour lui faire voir limpidement la situation présente et les issues vers lesquelles elle pouvait déboucher selon ce qu'Aster allait ou non faire, il me fallait quand même un peu de temps. J'aurais bien aimé avoir davantage de couleurs à disposition, heureusement, j'avais l'essentiel : le rouge et le bleu. Ca serait plus percutant comme ça. Une fois mon chef d'oeuvre terminé, je retournai l'ardoise vers Aster, un sourire très fier aux lèvres :
- Une image vaut mille mots, hein ? Mais j'ai quand même mis un peu de texte, des fois que ça puisse vous aider. Vous savez, y a pas de honte à avoir. C'est normal de tomber amoureux. Y a juste des gens qui devraient éviter d'en profiter pour se reproduire mais c'est pas le débat. Par contre, la honte, la vraie, vous l'aurez si vous ne vous vous bougez pas un tant soit peu pour lui courir après et... j'sais pas, commencez par parler avec votre cœur, ça serait déjà un bon début. Evitez de la kidnapper, même si c'est pour son plus grand bien ça reste illégal. Bref, faites quelque chose, mais genre, frappez un coup fort. Avant qu'il ne soit trop tard. Parce que c'est pas sur mon épaule que vous pourrez venir pleurer, prévins-je. Je le laissai digérer ces informations avant de demander en m'accoudant au comptoir : - Alors, c'est quoi le plan d'action ?
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
❝ Où est l'amour où es-tu ? Es-tu ici est tu là-bas ? Es-tu au prochain épisode ? ❞
Si on faisait un tour dans la tête d’Aster -pilotée par Espoir- très certainement aurait-on pu voir une scène des plus chaotiques : Et c’était sans doute pour cela que l’ex lapin « buga » pendant plusieurs secondes. Probablement dût au combat acharné que se livrait Espoir qui tentait de reprendre les commandes à Amour, bien décidé à intervenir dans les affaires de leur hôte. Heureusement si du point de vu interne cela sembla durer de longues et interminables minutes, du point de vu externe ce ne fût qu’une poignée de secondes -Espoir réussissant magistralement à reprendre les commandes de la console. Pour autant, cette nouvelle prise de conscience ne ressemblait pas à une petite lumière qui s’allume comme une révélation. Non, Aster eu plutôt l’impression de se prendre un gros coup de massue en pleine poire et honnêtement ça faisait pas du bien. Quant à la suite des opérations...C’était clairement là où le bas blesse. Ils n’avaient plus vraiment de contacte avec la Luciole depuis Pâques. La chasse ne s’était pas vraiment bien déroulé « Henry » l’avait collé telle une moule s’agrippant à son rochet -il pouvait toujours crever pour les jolies métaphores- pendant qu’Aster s’était contenté de faire son taff et que les enfants s’amusent. Depuis, c’était le silence radio et pas que pour lui.
- Attendre un miracle ironisa-t-il en guise de réponse à la question de Deborah.
Sérieusement, que pouvait-il faire de plus ? Il avait déjà essayé de la raisonné, et ça n’avait pas marché. Tant que Nyx ne voudrait pas entendre raison, il ne pourrait rien faire de plus il était comme qui dirait pieds et poings liés. Est-ce que ça la situation lui plaisait ? La réponse à cette question -très con soit dit en passant- était non. Bien évidemment que ça ne lui plaisait pas, mais il avait en face de lui miss sacrifice 2020. Il y avait pas pire en terme de self préservation que Nyx vu qu’elle n’en avait absolument aucune. Même si Henry montrait son véritable visage face à elle, elle trouverait ENCORE le moyen de le défendre comment pouvait-il lutter contre ça ?
- Vous connaissez un bon psy ? Parce que j’vois que cette solution pour lui faire comprendre d’arrêter de se sacrifier pour les autres. Je vous l’ai dit, j’ai déjà tout essayé. On s’est même prit la tête à ce sujet, et quand bien même je lui dirais texto pourquoi, je ne veux pas qu’elle passe les prochaines années avec ce type, elle trouverait encore le moyen de rester avec lui, parce que elle ne veut pas lui faire de peine.
A quoi ça servait de toute façon ? Okay, Deborah lui avait peut-être démontré que ce qu’il avait pensé ressentir pour Nightlight n’était peut-être pas ce qu’il avait toujours cru être -il insistait sur le peut-être. Et il supposait que c’était entre autre dût à ce qu’il s’était passé pour elle. Afin de sauver Katherine, elle lui avait offert son immortalité, se faisant de ce fait placer dans la famille de Frost, et puis entre le temps où il avais basculé sous la glace et celui où il était devenu gardien, elle avait grandit comme n’importe quelle autre personne, avant que l’homme de la lune ne fasse a nouveau appelle à elle. C’est clair que si elle avait continué d’être une enfant pour le restant de ses jours, les choses auraient été sacrément différente… Quoi qu’il en soit, Aster en était quelque part toujours au même point. Sombre histoire de serpent qui se mort la queue il paraît.
- Nyx, ne sait pas ce que c’est d’être égoïste, elle a toujours été comme ça. Vous en voulez une bonne ? Elle a sacrifié son immortalité, pour sauver une gamine. En résumé elle l’a lui a passé histoire de simplifier les choses. Je pense que ça en dit long sur sa personnalité. J’suis pas du genre à lui jeter la pierre et particulièrement pas sur cette histoire, mais il y a une différence entre se sacrifier pour aider une personne, et se sacrifier parce que on n’ose pas fait « souffrir » quelqu’un. Je pourrais débarquer, refaire le portrait de ce type mais on va pas se mentir, il a beaucoup plus de chances de s’en sortir dans cette histoire que moi. Et une accusation pour coup et blessure ça aidera pas spécialement.
Ça aidera carrément pas en fait. L’idée c’était plutôt que Nyx prenne conscience d’elle-même que ce type était toxique. Il continuait d’espérer que ce soit le cas, mais elle était affreusement têtu quand elle s’y mettait. Et il était bien placé pour le savoir. Il faudrait limite organiser une opération commando pour faire prendre conscience à Nyx que ce qu’elle faisait ça n’allait pas. Et il voulait bien y participer, faire tout ce qu’on lui demanderait, mais même en lui disant les choses, ça ne la ferait pas changer d’avis si elle ne le voulait pas. L’idée des baffes de Deborah était pas mauvaise, mais il se voyait mal les administrer lui-même, surtout qu’il avait déjà essayé. Peut-être pas littéralement, mais en essayant de lui ouvrir les yeux en étant d’une franchise extrême -pas de place pour le tact et la diplomatie- et ça avait foiré. Depuis, soit elle l’évitait, soit Henry était passé de la sangsue au rapace et surveillait ses moindres faits et gestes.
- J’vois pas comment lui faire prendre conscience du truc, il faut qu’elle le fasse seule, il y a pas 36 milles solutions à ce soucis. Quand bien même je débarquerais, en m’étant renseigné suffisamment à l’avance pour être sûr de pas croiser l’autre abruti, et que je lui déballais tout, pour Nyx ce serait « trop tard ». Je ne sais pas comment il est avec elle dans la vie de tous les jours, mais de ce que j’en ai vu ça ne peut que mal finir. Alors, attendre c’est l’unique solution. On est pas dans une comédie romantique à la con, ici c’est la vrai vie Deborah. Et vous devez je pense savoir aussi bien que moi que si une personne ne veut pas voir l’éléphant dans la pièce, elle ne le fera pas.
Et c’était justement le soucis de Nyx, l’art d’ignorer l’éléphant dans la pièce.
Deborah Gust
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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Moi j'ai toujours été d'avis que tant qu'il y a de l'humour, y a de l'espoir. J'accueillis donc bien la première réponse ironique d'Aster. Même si ça n'allait pas nous avancer énormément - parce que les miracles, je sais pas faire et je suis même pas certaine que les dieux qui sont en ville soient capables d'en réaliser. Un bon psy, donc, notai-je en opinant. J'étais pas convaincue que ça marcherait, parce que les psys n'avaient pas le droit de secouer leurs clients comme des pruniers (alors que, franchement, ça serait vachement plus efficace que les paroles bienveillantes et les questions sibyllines) mais au moins il tentait quelque chose. - J'suis pas psy mais vous pouvez me l'envoyer, offris-je. J'crois qu'elle a besoin de plus fort qu'un psy. Ca prend souvent des mois pour obtenir des résultats à peu près encourageants, le temps de passer en revue la petite enfance, la relation avec le père ou la mère, les traumas enfouis, l'analyse des rêves et je sais pas encore quelle connerie. Et puis les psys c'est trop gentil avec les patients. J'crois qu'avec Nyx faut passer la cinquième sinon on y sera encore dans soixante dix ans. J'en étais certes parce que la force des choses fait que j'ai l'équivalent d'un doctorat es boulets, étant donné que j'en fréquente trois depuis un sacré moment. Nyx faisait pas dans le petit boulet amateur, non, non, non, elle c'était un boulet de compét. Qu'Aster affirme que Nyx ne savait pas être égoïste ne faisait que confirmer cette impression. Et que devais-je dire de cette histoire d'immortalité sacrifiée ? C'était comme si à chaque action qu'elle entreprenait, Nyx augmentait la difficulté. Bientôt elle allait carrément être irrécupérable. - J'sais pas si faut applaudir Nyx pour sa bêtise ou en plus alors je vais rien faire. Par contre, oui, évitez d'aller en prison. Y a que dans les films un peu cheap que ça marche. Dans la vraie vie, ça craint. Aster devait d'ailleurs sans douter mais vu les circonstances, ça me paraissait bien de le conforter malgré son allusion aux romcoms. Je doutais qu'il en regarde beaucoup mais la plupart fonctionnait de toute façon sur le même principe et comme je n'étais pas là pour le charrier (même si ça ne m'aurait pas déplu), je ne fis aucun commentaire - une fois n'est pas coutume. Lui et moi avions une relation un peu particulière. Nous ne nous entendions jamais aussi bien que quand nous étions associés contre quelqu'un ou quelque chose - Sherlock Holmes, la bêtise congénitale. De l'extérieur ça devait paraître étrange mais ça fonctionnait bien. Je me pinçai l'arête du nez tout en retournant les nouvelles informations obtenues sur cette Nyx que je ne connaissais que de réputation. - J'sais pas comment vous avez fait pour vous enticher d'une nana pareille, finis-je par commenter. Sa vie c'est un nid à problèmes, y a de quoi avoir de sacrées migraines carabinées ou des cheveux blancs avant l'heure. Mais vous en faites pas, de ce côté là, ça va. De toute façon les cheveux poivre et sel c'est généralement sexy sur un homme, précisai-je puisque nous abordions le sujet. Vous avez pensé à piéger Henry ? demandai-je subitement après avoir arpenté la boutique et m'être finalement de nouveau tournée vers son propriétaire. A vous entendre pas moyen d'accélérer l'évolution de Nyx donc si selon vous c'est une perte de temps que j'aille lui parler entre quatre yeux, peut-être qu'il faut la forcer à regarder l'éléphant. J'entends par là trouver une façon de forcer Henry - malgré lui - à montrer sa vraie nature de pervers narcissique, pas aller au zoo, précisai-je tout en sachant que ça allait l'agacer que je le pense suffisamment stupide pour ne pas avoir compris la métaphore. Y a bien quelqu'un à qui il parle de toutes ses manigances, non ? Les pervers narcissiques adorent se vanter alors dans le pire des scénarios, il suffit de lui donner la personne auprès de qui se vanter. Ensuite il suffit de placer un micro ou de faire un film, envoyer le tout à Nyx, la laisser digérer l'info et là ensuite vous pouvez vous ramener avec vos sentiments puisqu'apparemment une approche plus directe c'est mort. Si ce jour-là arrive pensez à vous laver les dents avant pour avoir une haleine fraiche au moment du baiser final de cette aventure interminable, OK ?
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❝ Où est l'amour où es-tu ? Es-tu ici est tu là-bas ? Es-tu au prochain épisode ? ❞
Il y avait déjà pensé à piéger « Henry ». Manque de bol, il le connaissait pas assez pour ça et apparemment de ce qu’il avait cru comprendre même les parents de ce dernier n’étaient pas au courant de la véritable personnalité de leur fils. Ils devaient sans doute penser qu’ils avaient eu un coup de foudre ou il ne savait quelle autre connerie avec Nyx, ignorant totalement le malaise de cette dernière. Parce que fallait franchement être totalement con pour pas s’en rendre compte, ça crevait les yeux. Elle savait pas mentir. Se sacrifier pour les autres oui, mentir en revanche, non.
- Croyez moi, si j’le savais ça fait longtemps que j’aurais fait quelque chose. Mais si l’offre de vous envoyer Nyx tiens toujours dans le temps, j’hésiterais pas à lui glisser le mot. Pour l’instant c’est mort.
Il devait bien admettre que l’idée d’installer un micro ou de lui donner quelqu’un au près de qui se venter était plutôt tentante. Mais même pour aider Nyx n’était-ce pas aller un peu trop loin ? Serait-elle d’accord avec les méthodes employés ? Il allait pas se mentir, ni se mettre des oeillières c’était moyen comme manière d’agir il y avait pas photo. Et si le fait de se mêler de tout ça n’aggravait pas encore plus la situation ? Déjà que là elle était pas bien brillante alors un peu plus… Au fond il avait largement le temps d’y réfléchir c’est pas demain la veille que Nyx prendrait conscience de ce qui se passait, et ça lui laissait le champ d’action plutôt large de ce côté là. Il aurait le temps de peser le pour et le contre de chaque situation afin de trouver la mieux adapté. Bon il avait pas l’intention de passer 307 ans à tergiverser non plus, a un moment il faudrait se bouger.
- J’vais y réfléchir. La situation se débloquera pas tout de suite, mais si j’y arrive vous serez invité au mariage. Pour peu que mariage il y ait bien sûr.
Ce serait le style de Nyx et il lui refuserait pas ça, si à l’avenir leur relation devait prendre un nouveau tournant. Pour l’instant ils en étaient clairement pas là, et ça se ferait pas en claquant des doigts. C’est d’ailleurs sur cette réflexion que la diversion parfaite arriva devant la boutique en la personne d’Anna dont la livraison était terminé. Il était pas spécialement a l’aise pour parler de ses sentiments, avec Deborah particulièrement -même sil devait l’admettre, elle se rapprochait probablement le plus de la notion d’amie. C’était simplement pas son genre, les discussions à coeur ouvert comme ça. Il restait quand même de base quelqu’un de bourrue et tenait à conserver cet aspect de sa personnalité :
- Alors la livraison c’était comment ?
« Impec. Tout le monde a eu ce qu’il fallait. Mais j’interromps quelque chose peut-être.»
- Pas du tout. Deborah ici présente était venu faire une commande, et nous étions en train de discuter de sa réalisation.
« J’peux la finir a ta place si tu veux si c’est une commande. »
Il devrait revoir ses talents de menteur la prochaine fois parce qu’il craignait dans cet exercice. Mais devant l’insistance d’Anna il pouvait pas franchement lui dire que non non, en fait ils parlaient de sa vie sentimentale. Il avait pas envie de ça devant son employée, même si Anna était aussi une amie, ça voulait pas dire qu’il devait étaler sa vie devant tout le monde, il y avait des limites.
- Ouais, t’as raison je vais te laisser gérer ça. Je dois regarder s’il nous reste suffisamment de caramel pour fourrer les fondants.
Sans demander son reste, l’ex lapin repartit dans l’arrière boutique. Là au moins, il serait tranquille. Quand il souhaitait éviter une situation gênante n’importe quel prétexte était bon pour se retrouver ici et bosser. C’était d’ailleurs ce qu’il avait la ferme intention de faire, pendant qu’Anna s’occupait de Deborah et de sa commande imaginaire. De toute façon, Deborah trouverait bien un moyen de s’en sortir quitte à passer une véritable de chocolat la connaissant. Franchement, il se faisait pas de soucis là-dessus. Vérifiant son caramel, mais également ses autres ingrédients, il les positionna sur le plan de travail, et lança la machine pour broyer les fèves, avant de revenir dans la boutique le temps que le broyage se fasse.
- C’est bon c’est réglé ? Demanda-t-il
« Ouep » Répondit Anna en glissant un regard en biais à Deborah « C’est la broyeuse à fève que t’as lancé ? »
- Ouep. Répondit-il par plaisir de l’embêter
Anna se contenta de lever les yeux au ciel et de saluer Deborah avant de partir se changer. Le laissant de nouveau seul avec l’émotion :
- J’vous tiendrais au jus concernant la possibilité de vous envoyer Nyx ou pas. Mais j’vous préviens c’est un sacré morceau. J’espère que vous avez de l’aspirine.
Parce que il le reconnaissait lui-même que Nyx était parfois à se taper la tête contre un mur quand elle était buté sur un truc, surtout quand cela concernait son manque de self-préservation. Sachant que de son côté, même si l’affectif jouait il était pas spécialement connu pour prendre des gants, et d’ailleurs il avait clairement mit le tact à la poubelle lors de leur dernière rencontre alors avec Deborah qui était quand même connu pour son franc parler, ça risquait peut-être de faire des étincelles..