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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy]

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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-01-19, 16:24


Au bord

du gouffre
S
ous ses pieds, le vide. Le courant de la rivière qui pousse les débris vers le rivage, jusqu’à se perdre dans la mer. Elle soupire, elle inspire. Elle se gorge de cet air pur dont elle se fiche, dont elle s’est lassée depuis longtemps. Manhattan veut les pots d’échappement, les klaxons des bouchons, le brouhaha de la ville, tout autour, et les regards sur ses tenues provocantes, les murmures qui se soulèvent à chacun de ses pas. Elle veut le monde dans son sillage, sur ses talons, à lui baiser les pieds pour un peu d’attention.

Non.

Elle sait que ce n’est pas vrai. Elle sait qu’elle ne l’aura jamais. Au fond, Megumi n’a toujours eu besoin que d’un peu d’attention, quelques compliments pour applaudir ses efforts, lui montrer qu’ils ne sont pas vains. Elle n’en peut plus de tous ces péquenauds qui se croient malins, à l’insulter ouvertement, critiquer le moindre de ses mouvements. N’a-t-elle pas le droit d’être belle, à tout moment ? De briller comme une étoile tombée à terre.

Elle s’est écrasée, oui.
Et plus personne ne veut ramasser les morceaux.
Ils préfèrent souffler sur sa poussière.

Manhattan grogne, tout bas, persuadée qu’on ne l’entend pas. Elle s’étire comme un chat, son dos se cambre sur la branche d’arbre qui lui sert de lit, son pied s’enroule contre l’écorce pour ne pas tomber. Quand elle relâche ses efforts, elle bascule. Lentement, comme un chiffon de soie qui glisse entre les doigts. Des doigts qu’elle crochète avant de tomber, pour effectuer une pirouette souple et atterrir doucement dans l’herbe tendre.

À quelques centimètres, la rive. La pointe de ses chaussures bascule dans le vide, revient sur terre. Image fugace qui passe dans l’esprit. Elle se demande qui la cherchera, si elle tombe, si elle sombre, si les flots l’emportent pour la recracher plus loin. Personne. Que des égoïstes. Elle se détourne, dans une envolée de cheveux roses, et s’enfonce entre les arbres.

Une autre époque l’a vue mourir, au beau milieu des sapins.

Elle n’est pas morte sur le coup, l’adolescente, mais c’est du pareil au même. Elle s’est offerte à ceux qui prennent, sans demander, à ceux qui frappent et asservissent, boivent jusqu’à ce que ce ne soit plus possible. Manhattan a été de ceux-là. De ceux qui n’ont pas voulu mourir. De ceux qui sont obligés de tuer pour survivre.

Pourrait-elle recommencer ?

La question se loge dans l’esprit, se trouve une place bien au chaud et ne la quitte plus. Elle y pensera en temps voulu. Pour l’heure, elle se concentre sur sa route, sur l’étroit sentier entre les troncs. Elle ne sait même pas où elle va, la jeune fille aux cheveux roses. Elle se contente d’avancer, loin, très loin de Storybrooke. Elle ne veut pas y retourner. Tous des cons. Sans doute. Alors, elle trace sa route.

La solitude est pire que tout. C’est ce qu’elle comprend, bien mieux qu’avant, alors que l’obscurité de la forêt se referme sur elle et l’enveloppe tout entière. Manhattan n’a pas peur du noir, nyctalope, et continue d’avancer. Le froid, en revanche, est un froid dont elle n’arrive pas à se débarrasser. Un froid qui vient de l’intérieur. Comme une voix, tout au fond, qui la supplie de faire demi-tour, de se jeter aux pieds de ceux qui l’ont jetée et de demander pardon.

Plutôt crever, pense-t-elle, en se faufilant, souplement, entre deux troncs. Elle ne retournera pas affronter ceux qui la détestent, ceux qui l’envoient valser comme une poupée. Elle préfère s’enfoncer plus encore dans la forêt, au mépris du danger, des bruits qu’elle entend, dans les fourrés. Manhattan est déjà morte une fois, elle n’a pas peur de recommencer. Même si elle ne sait pas si elle survivra, cette fois.

Puis la lumière, au fond. Son cœur a un raté. Un battement en trop qui se superpose aux autres. Elle fronce ses sourcils sur ses yeux clairs, s’interroge. Est-elle désespérée à ce point de compagnie humaine ? Alors qu’elle sait, pertinemment, de quelle façon les choses finiront. Balancée sous une voiture, un pieu enfoncé dans le cœur. À peu de choses près.

Elle avance tout de même. Se fraie un passage dans la végétation, ses yeux bleus fixés sur la tache lumineuse. Elle entend des voix, des bruits de pas. Elle se demande ce qu’ils viennent foutre là. La question lui sera sûrement retournée et elle ne sait pas quoi répondre. Ses défenses sont brisées. Elle n’en a pas encore ramassé les miettes pour les recoller. Il ne reste même plus son air arrogant, sur son visage. Seulement un petit espoir d’avoir, enfin, quelqu’un à qui parler, un peu d’attention à leur arracher.

Alors, elle s’appuie contre un arbre, silencieuse. La lumière vient faire danser des flammes, dans ses cheveux roses. Ses yeux clairs virevoltent d’un garçon à un autre. Elle les observe, attend qu’ils la remarquent. L’écorce lui fait un peu mal, contre la peau nue de son épaule, mais elle n’en laisse rien paraître.

Elle attend.

Qui sera mangé par le grand méchant loup ?
Elle n’a plus l’innocence du petit chaperon rouge depuis longtemps, elle.







Liam MacCarthy
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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-01-22, 16:13






Miam Miam


Se fut la rencontre entre Liam et Mana ... ou peut être pas, mais ça ils ne le savent pas. C'est surtout leur nouvelle rencontre, ce qui amènera le plus de soucis dans leur vie, et ça c'est drôle.

Liam observait ses amis dans un sourire. Ce sourire qu’ils avaient toujours quand ils allaient faire une vidéo. Et à chaque fois, ils avaient l’impression de faire LA vidéo, celle qui leur permettra d’avoir des millions de vue, de devenir mondialement connus. Les « Daredevil » étaient une chaine, ils étaient une bande de pote qui n’hésite pas à faire les 400 coups sans la moindre attention pour leur sécurité. La seule chose qui comptait pour eux était de rester en vie, et d’avoir des vues. Liam et ses amis étaient le genre à être un brin casse cou, tout comme le nom de leur chaine le disait. Dans les vidéos, ils faisaient des choses que le monde n’autoriserait pas sans sécurité…. Mais eux le faisait ainsi. Tout simplement ainsi, pour se sentir vivre, vibrer devant le danger, devant l’adrénaline qui prend les tripes et les retourne. L’adrénaline qui donne cette impression de transe. S’ils avaient tous envie d’avoir un travail, l’un dans l’informatique, l’autre dans les forces de police et le dernier dans les pompiers, les trois comparses ne pouvaient se passer de leur petite drogue quotidienne.

Ils filmaient toujours, tout, et permettaient ainsi de le monter plus tard, de le changer, de le modifier, pour cacher leur localisation, pour empêcher le monde de savoir où ils étaient. De temps en temps ils avaient des « en plus » des personnes qu’ils ne connaissaient pas vraiment, mais qu’ils avaient envie de voir dans leur vidéo. Ils avaient toujours leur masque sur le visage, ou un bandana. Ils faisaient en sorte de dessiner des têtes de mort, des squelettes, c’était la marque des Casse-cou. Une marque qu’ils espéraient bien devenir mondialement connus. Pour leur deuxième site, ils étaient un peu moins attentifs. Ils faisaient en sorte de ne pas être reconnu entre l’un et l’autre. C’était un jeu. Un jeu de cache-cache entre eux et la police, entre eux et le monde. Mais ce n’était pas le moment de parler de « Mysterious Ways ».

Aujourd’hui, ils étaient sortis pour faire leurs cascades habituelles, et s’amuser de ce monde si étrange qu’était le leur. Ils aimaient cela, mettre en attente la maturité et la responsabilité pour ne jouer que sur le moment présent. Liam savait que, ni Scott ni Brett, ne serait contre un peu plus d’action dans leur vie. Alors ils avaient pris la voiture, l’avait garé prêt d’un air d’autoroute, quelque part entre deux routes qui n’avaient pas de noms. Avait-il le permis ? Ils diraient oui si on demande, mais la réponse n’était pas réellement la vérité.

- On va faire de cette forêt notre royaume !
- J’ai envie de pisser…
- J’ai faim.

Qui avait dit quoi ? Personne ne pouvait le dire. Les trois compères avaient toujours été le genre à ne faire qu’un dans leur tête. Si un disait quelque chose, nul doute que les deux autres l’approuveraient. Ils avaient donc tous les trois faims, tous les trois envie de faire pipi, mais aussi l’envie de s’aventurer dans la forêt à l’aveugle pour tester à nouveau leur limite. Ils avaient pris de quoi camper, au cas où, ils ne dormaient jamais dans des tentes. Dormaient-ils quand ils étaient ensemble ? Pas forcément non plus. Une fois les vessies vidés, un sandwich avalé pour chacun, ils prirent les lumières et s’enfoncèrent dans la forêt. La caméra infra rouge posté devant les yeux de Brett. Observant les alentours de son regard intéressé. Connaître les lieux lui permettait de mieux les cachés au montage. Cela permettait de faire croire à tout le monde qu’ils étaient dans un autre monde.

- Et si on tombe sur un loup garou on fait quoi ?
- Tu as pas pris de fusée de détresse ?
- Non, et toi Liam ?
- En voyant ta gueule, le méchant partira de l’autre côté j’en doute pas.
- Salaud.
- Oui je sais.

Et leur éclat de voix continuait. Ils savaient qu’ils n’avaient pas le droit de parler de SB. Il savait qu’ils ne pouvaient pas parler des monstres qu’ils connaissaient réellement… mais les vidéos qu’ils tournaient été bien mieux encore. Elle appelait la peur, elle appelait l’incertitude, et le fait qu’ils mettaient à jour TOUS les mythes possibles permettaient surtout d’y glisser le vrai. Akira n’avait pas encore osé parler des Shi ki. Ni même de le dire à ses comparses. Il ne voulait pas savoir ce que possédait le manga… les informations qu’ils ne pouvaient et ne voulaient pas avoir de son monde. Alors que les faisceaux lumineux passaient à travers les arbres, d’un coup Scott sursauta. Il lâcha un juron. Un juron fort peu poli, alors que Liam dirigea sa lampe vers son ami. Et là … une fille. Ils l’observèrent tous quelques instants, sans rien dire. Était-elle un zombie ? Un monstre sorti de nulle part ? En tout cas si c’était un loup garou, Liam la trouvait vachement sexy. Et il savait que ses amis trouveraient la même chose à dire sur la jeune femme. Brett la filmait d’ailleurs en pensant que si elle se transformait en … quelque chose, ça pourrait être intéressant.

- Salut belle inconnue, serais tu un ange ?

Scott se prit un coup de poing à l’arrière du crâne par Liam avant que celui-ci ne s’approche. Il n’était pas le plus chevalier des hommes, mais il n’avait pas envie de voir Scott roucoulait. Il prit sa veste dans son sac et lui tendit si elle en avait envie.

- Bonsoir, nous sommes, Scott, l’abruti dragueur, Brett, le caméraman, et Liam, moi. Tu veux venir essayer de grimper la falaise avec nous ?

Parce que telle était leur plan depuis le début. Liam ne pensa pas à préciser qu’elle ne devra le dire à personne … Il se disait que la jeune femme, seule dans la forêt, devait avoir ses propres pensées, et ses propres secrets qu’elle n’aimerait pas voir ébruité. Il observait son visage. Il avait l’impression de la connaître mais ne dit rien. Parce qu’il connaissait aussi le visage de la tristesse. Celui de la solitude. Et il n’avait pas envie de le faire remarquer. Il sourit juste, tout comme Scott et Brett qui attendaient de savoir quoi faire.

Ils étaient tous communément d’accord que laisser une jeune fille se geler dans la forêt, ce n’était pas une bonne idée … mais ils étaient aussi d’accord pour dire que la falaise passait avant la bienséance et la courtoisie. Ils attendaient tous alors la réponse de l’inconnu… et sa présentation aussi. La lumière toujours allumait mais dirigeait vers le sol pour n’éblouir personne.

belle âme


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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-01-24, 10:38


Au bord

du gouffre
L
e froid, tout au fond de son corps, de son cœur, est un mal duquel elle n’arrive pas à se protéger. Rejetée par le monde, comme un déchet, Manhattan ne sait plus comment s’en défaire, de quelle façon déposer un souffle chaud sur son air glacé. Elle sent le mal qui remue, qui lui dit d’avancer, d’approcher, de demander de l’aide à des inconnus. De l’aide. Ça la fait grincer des dents, des dents qu’elle tâte, du bout de la langue, dont elle essaie de retrouver la longueur, le pointu. Mais il n’y a que de petites canines un peu plus pointues que la moyenne. Ses crocs ont disparu.

Elle soupire, soûlée, vidée, en vérité. Elle n’a pas l’habitude de ces sentiments, elle. Elle se doit, toujours, d’être grande, belle, de se dresser bien haut sur ses talons et de rejeter le monde d’un revers de main. Avant qu’il ne soit celui qui la pousse sur le côté. Manhattan a choisi le mépris pour ne pas être méprisée, la colère, la violence, la beauté pour cacher ses manques, les trous laissés dans son âme. Elle a bien essayé d’y enfoncer d’autres pièces, de reconstituer le puzzle, mais rien ne marche, jamais.

Et, ce soir, elle est seule.

Seule pour affronter des pensées qu’elle ne veut pas avoir. Poison cruel, enfoncé dans son esprit, qui s’insinue toujours plus loin dans sa conscience. Accompagnée, accrochée au bras d’un autre, elle peut penser autrement, se détourner de son mal pour se concentrer sur les autres, sur ce qu’ils cachent, ce qu’elle essaie de leur arracher. Un peu d’attention, quelques compliments, une ou deux caresses pour lui rappeler qu’elle est belle, qu’elle deviendra quelqu’un. Qu’elle ne restera pas seule éternellement.

La lumière nimbe les arbres d’une lueur blafarde qui leur donne, au final, une allure plus inquiétante que la nuit noire. Manhattan se souvient d’autres lampes braquées sur elle, d’autres cris dans les bouches des villageois, d’une inquiétude toute différente, dans le cœur d’un père qui n’existe pas. Retrouvée presque morte, dans les bois, allongée par terre, les yeux vides, le sang pompé par des crocs aiguisés.

Alors, elle frissonne, malgré elle, quand le halo tombe sur elle. Les jurons, elle les affronte d’un sourcil sombre arqué sur son front, d’un regard azuré glissé vers celui qui sursaute. A-t-il peur ? Doit-elle choisir celui-ci à croquer ? Elle le fixe un temps. Puis elle regarde les autres. Celui qui a la lampe disparaît dans une lueur éblouissante. Elle détourne les yeux, incapable d’affronter la puissance du halo pour deviner l’homme, derrière. Le dernier a une caméra braquée sur elle. Malgré elle, Manhattan redresse le dos, échappe à l’écorce de l’arbre contre lequel elle s’est appuyée.

Puis les mots.

Deux saphirs qui reviennent au premier, détaillent le poing qui s’écrase contre son crâne pour le faire taire. Elle ne dit rien. Elle se contente de le fixer. Un ange ? Un petit sourire vient étirer ses lèvres. Elle aime bien le terme. Même si elle a toujours eu une attirance plus marquée pour les démons. Shi ki, a-t-elle envie de préciser, pas un ange, un démon cadavérique. Mais elle ne dit rien, elle reste silencieuse, son petit sourire aux lèvres, sans leur livrer sa pensée.

Celui qui frappe, celui qu’elle ne voyait pas, approche, baisse sa lampe et lui tend une veste. Manhattan relève ses yeux vers lui, détaille son visage, la tache de naissance, au coin de sa tempe. Cute, mais elle n’en laisse rien paraître. Scott, Brett, Liam. Les yeux glissent sur chacun d’eux, reviennent au vêtement qu’on lui donne.

Mana soulève un peu ses cheveux roses, à peine, dans un geste bien moins arrogant qu’à son habitude. Presque fragile, lent. Elle se détache de son arbre, tend la main et s’empare de la veste. Peut-être bien que ses doigts glissent sur ceux de Liam, par erreur, évidemment, et se gorgent de la chaleur qui émanent des siens. Puis elle enfile la veste, silencieuse, se love à l’intérieur du vêtement trop grand qui donne, soudain, à son corps, l’allure d’une petite chose presque innocente. Elle aime la chaleur qui l’enveloppe, et sourit un peu plus fort, comme un merci qu’elle ne dira jamais.

– Grimper la falaise ? soupire-t-elle. En pleine nuit ? Pour quoi faire ?

Les yeux glissent de l’un à l’autre, cherchent un signe de ce qu’elle doit comprendre. Des casse-cous, sans doute, qui n’ont rien de mieux à faire que jouer leur vie. Et se filmer en train de le faire. Des abrutis, mais même les insulter ne lui fait pas plaisir. Elle se demande s’ils oseront l’abandonner là, si elle dit non.

– Et si j’étais le grand méchant loup ?

Regard coulé vers Scott, clin d’œil offert à celui qui la trouve belle. Pas jolie, pas mignonne, belle. Un ange tombé du ciel, perdu en pleine forêt. Ou un démon qui a crevé la surface, depuis les enfers, et cherche sa prochaine proie. Un peu de sang à faire couler sur un contrat. Elle ne dira pas non à un petit coup de dents donné à celui-ci. Mais ses yeux reviennent à Liam. Impression fugace de déjà-vu, intérêt grandissant. Le chef de la bande, sans doute. Le plus intéressant, en somme.

– Manhattan, se présente-t-elle, en plongeant les mains dans les poches de la veste. Mais appelez-moi Mana, surtout pas Manhattan.

Sourcils froncés sur son prénom. Elle se demande pourquoi elle donne celui-ci, pourquoi elle ne donne pas l’autre. Peur irrationnelle, au fond, qu’ils connaissent sa réputation, ce qui est soufflé dans le dos de Tyria.

– Je vous accompagne.

Et elle tourne les talons, dans ses grosses baskets à semelle épaisse. La veste passe juste sous son short noir. Dans le faisceau de lumière, il ne reste que les flammes de ses cheveux roses et la blancheur de ses jambes nues. À quelques pas, elle se retourne, sourire aux lèvres. Son débardeur rose, parsemé de petites têtes de mort, se soulève dans une grande inspiration.

– Il faut bien quelqu’un pour ramasser les morceaux, quand vous tomberez de si haut.

Provocation lancée dans un haussement de sourcils, pour qu’ils prouvent qu’ils ne sont pas des débiles, qu’ils savent ce qu’ils font. Pour qu’ils se lancent dans la compétition, l’un contre l’autre, si ça les amuse. Mana s’en fout. Elle veut juste penser à autre chose, respirer un coup. Elle attend, tout de même, que l’un d’eux, au moins, revienne à son niveau. Elle se fiche duquel, tant qu’elle n’est pas seule.

– Vous vous amusez à grimper partout et balancer les vidéos sur le net ?

Pas difficile à deviner. Elle ne juge pas, pour une fois, la voix dénuée de moquerie, de mépris. Elle pose juste une question, avec un brin d’intérêt comme elle en a rarement. Manhattan n’a plus la force d’être Tyria, pour le moment. Elle veut juste avancer dans les ténèbres qui lui vont mieux qu’elle ne le voudrait, sans s’inquiéter du reste.







Liam MacCarthy
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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-02-09, 17:29






Miam Miam


Se fut la rencontre entre Liam et Mana ... ou peut être pas, mais ça ils ne le savent pas. C'est surtout leur nouvelle rencontre, ce qui amènera le plus de soucis dans leur vie, et ça c'est drôle.

Liam observait l’inconnue. Tout comme Brett et Scott. Il se demandait bien qui pouvait être cette personne assez folle pour partir dans une forêt lugubre… et étrangement, tous considéré déjà la jeune femme comme une personne « cool » par ce simple fait. Il fallait avoir un pet au casque pour faire cela… elle ne pourrait donc pas dénoter avec eux. C’était en tout cas ce qu’ils en avaient conclus silencieusement. Peut être un peu trop princesse pour eux… mais ils passaient au dessus pour le moment. Ils n’avaient pas que ça à faire.

Pourtant aucun d’entre eux, même si pressé de faire les plus grandes âneries, ne laisseraient la jeune femme derrière eux sans y faire attention. Elle avait froid. Liam l’avait senti quand leur peau c’était toucher. Elle était même gelée. Et elle semblait aussi un peu perdue. Loin d’avoir envie de lui demander le pourquoi du comment de sa présence ici, il essayait de parler de leur petit projet. Peut être voudrait elle simplement rester en leur compagnie et ils la ramèneraient en ville.

Akira, de ses souvenirs dans le monde des contes, savait qu’il n’était pas bon de rester dans une forêt. Il avait failli se faire tuer avant même de commencer la guerre. Donc il ne pouvait laisser l’inconnue ainsi. Alors qu’il releva les yeux vers elle, il comprit pourquoi il avait l’impression qu’il la connaissait. Megumi avait les mêmes cheveux. Rose. C’était peut être tout, mais c’était suffisant pour avoir cette sensation de familiarité, et cela même si Megumi il ne lui avait pas plus parler que ça. Trop bizarre pour lui.

- Yep, grimper la falaise.
- Yep en pleine nuit
- Parce que c’est marrant.

Les trois avaient répondus à une question différente chacun. Encore une fois, savoir qui avait dit quoi exactement était un peu compliqué. Mais les trois s’en fichaient tant que la jeune femme avait réussi à comprendre … et cela même si une des trois réponses était évidente. Se fut Liam qui répondit à la question qui suivit.

- Tu peux être le loup si tu veux mais je ne te promets pas de notre réaction.

Une pensée arriva encore une fois, unanimement, se disant que rencontrer un méchant loup pourrait être super interéssant. Faire un documentaire sur un monstre …. Le seul soucis c’est qu’il ne pouvait faire des vidéos que sur des monstres qui ne venaient pas de SB … Ce qui était dommage … Mais …Ils profitaient un peu de leur connaissance en magie, et en réalité des choses, pour faire peur à l’humanité tout entière… un méchant loup serait donc super coooooool à interviewer non ?

- Manhattan ? Tes parents avaient un humour chelou non ? Va pour Mana, je trouve ça plus joli aussi.

Liam trouvait qu’il fallait vraiment avoir un humour douteux. Il repensa un instant à Megumi. La seule chose qu’il savait d’elle, en plus de son apparence, c’était qu’elle était obnubilée par la ville…. Ça ne l’aurait pas étonné qu’elle donne un nom de ville à ses enfants. Manhattan, New York et Miami… ou Los angeles. Il ne savait pas, mais il y pensait. Il renvoya dans des souvenirs plus lointains cela. Un « cool » sortit encore une fois de leur lèvre, alors que Liam se releva.

- On ne tombera pas. Ne t’en fais pas, on déjà fait bien pire.

Liam savait que le pire était à base de gru de construction, peut être l’immeuble qu’ils avaient montés aussi … et descendu d’une manière assez originale aussi … Mais il savait qu’il ne pourrait pas se laisser ramasser par la jeune femme. Brett se mit à parler caméra avec Scott alors que Liam fit les quelques enjambées pour rejoindre la rose plus proche d’elle.

- On s’amuse à grimper et balancer les vidéos oui. On fait tout le temps en sorte que personne nous reconnaisse… pas toutes les vidéos que nous faisons sont très légale. Et on fait aussi en sorte de faire le plus de vidéo possible dans un endroit et on les envoie au compte goutte pour ne pas se faire attraper.

Eux ? Ils pouvaient faire des fois des jours de voiture pour aller dans une ville, filmer 5 ou 6 cascades et idées et ne les mettre sur internet qu’un an ou deux ans après. Le but était que personne ne puisse les trouver, et les mettre en accusation, pour les choses illégales qu’ils font. Aussi, Brett était une bête en information qui arrivait à cacher les lieux d’envois des vidéos, leur adresse, et tout le reste. Scott lui était celui qui gérer la sécurité. Liam était celui qui faisait les plus grosses conneries. Si Scott et Brett lui disaient dit aller, alors il y allait sans peur. C’était un peu la même configuration pour leur second site, bien qu’il fasse en sorte qu’on ne puisse les associer. Il s’approcha encore de la rose et se mit à l’observer de côté.

- Et toi ? Tu venais faire quoi Princesse ?

C’était mieux que Manhattan non ? Il ne savait pas mais ça lui était venu comme ça, alors il laissa ce surnom en suspens et n’essaya pas de le reprendre.


belle âme


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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-02-12, 10:37


Au bord

du gouffre
G
rimper la falaise, en pleine nuit, parce que c’est marrant. Manhattan échappe un sourire, à peine une grimace, au coin des lèvres, en regardant ailleurs. La nuit noire entre les arbres. Des idiots, sans doute. Des gamins qui ont oublié de grandir, qui n’ont pas été forcés de grandir trop vite. Ceux à qui on ne demande jamais rien. Une caresse sur la tête, un bon mot, gentil garçon, tu iras loin. Ça la ferait presque vomir.

Elle, on ne lui a pas demandé son avis. Jetée dans la cour, au milieu de l’arène, à jouer des coudes pour être vue, pour qu’on lui dise qu’elle est belle. Crachée sur le bord du trottoir, abandonnée à son sort. Pourtant, on lui dit d’arrêter de jouer les enfants gâtées, de grandir un coup, d’apprendre à être plus mature. Conneries, Mana n’a pas besoin des autres pour comprendre la vie. Si elle ne prend pas, rien ne lui sera donné. Si elle donne, elle sera juste dépossédée. Au fond, ce monde est aussi laid que le sien.

Les yeux azur s’arrêtent sur Liam, le toisent longuement. Cette impression de déjà-vu la perturbe. Elle n’aime pas ne pas savoir s’il la connaît, la reconnaît, s’il se moque d’elle et profitera de la première occasion pour la mépriser. Elle le sait, elle le sent, elle s’en fout. Au pire, elle en fera autant. Elle retournera son poison contre lui et elle s’en ira. Peu importe, il n’est pas son ami. Mana n’a pas d’amis. Seulement des ombres qui passent devant elle, qu’elle attrape, de temps en temps, puis qu’elle repousse pour ne pas être repoussée. Rien de plus dans sa solitude.

Rire léger entre ses lèvres rouges. La jeune adulte aux cheveux roses revient à Liam, à la tache de naissance sur sa tempe, sa bouche impertinente. Elle, le loup ? Elle a presque envie de lui prouver que les loups mordent. Qu’elle mord à la moindre occasion. Mana n’en fait rien. Elle se doute un peu de leur réaction. Elle n’a, pour l’instant, pas envie d’aller jusque là. Pas encore, pas à trois.

– Spoiler, répond-elle, avec un clin d’œil.

Elle montre un peu les dents, lèvres retroussées sur les petites canines. Léger claquement de mâchoires pour les provoquer. Elle se demande lequel des trois se laissera attirer en premier, comme une abeille incapable de s’empêcher de venir butiner la plante carnivore qui sent si bon, qui a l’air si belle. Les crocs bien en évidence, pourtant.

Ses yeux reviennent à Liam et son impertinence. Elle a presque envie qu’il soit le premier, pour mieux le serrer entre ses doigts et le broyer, lui faire regretter d’être insolent, de titiller la colère de Manhattan, le pire jour de sa semaine. Comme une envie de cracher. De frapper. De le faire tomber, le piétiner, et l’entendre s’excuser. Je savais pas, qu’il dira. Ce qui est vrai. Ce qui n’empêche pas le respect. Respect ? Le mot se coince dans sa gorge. Depuis quand cherche-t-elle le respect ? Il est mort et enterré avec ceux qui l’ont nommée.

– Mes parents t’emmerdent, je crois, attaque-t-elle, avec dédain. Et moi, je les emmerde. Tu veux savoir ? Saute de la falaise et va leur demander.

L’orpheline relève le menton, attaquée sur la première étiquette collée à son cul. Celle qui n’a plus de parents, qui feint d’avoir oublié l’accident, d’avoir oublié qui ils étaient vraiment. Le mensonge coincé au creux du ventre. Manhattan était bien assez vieille pour se souvenir du camion, de la chaussée inverse, de l’énième dispute à son sujet, sur les sièges à l’avant. Elle se souvient avoir regardé par la fenêtre, admiré le coucher de soleil et soupiré. La fin de l’été, l’approche de la rentrée.

Boum.
Tout envolé.
Elle ne sait même pas comment elle y a réchappé.

Pire. Elle se demande ce que c’est, pire. Pire qu’une falaise à escalader en pleine nuit. Se tordre la cheville devant le château des Kanemasa, c’est ce qu’elle a fait de pire. Ramassée en morceaux sur le bitume, jetée comme un déchet dans la forêt. La fin de l’été pèse lourd sur les épaules de Megumi, de Manhattan. À croire qu’il n’y a que l’été pour les malheurs, comme une page tournée trop brusquement, déchirée. Même l’autre, ce petit con, s’est barré à la fin de l’été.

Elle frissonne dans le froid de la nuit et se recroqueville dans la chaude veste de Liam.

La rose ne répond pas. Rien à foutre, au fond, ils font ce qu’ils veulent. Elle ne se sent pas concernée, elle n’ira pas les en empêcher. Les regarder tomber, c’est presque plus drôle. Les éclaboussures de sang ont un goût de guerre inachevée, de massacre qui a tout rasé. Fini le village, fini l’été. Tout a été noyé sous les cendres de la forêt.

Parce qu’elle avance seule, alors qu’elle est venue chercher de la compagnie, Manhattan attend qu’on la rejoigne. Liam se dresse soudain à son côté et elle tourne un regard vers lui, avant de reprendre la contemplation de la nuit. Elle pose une question. Comme ça. Parce que. Parce qu’elle a besoin de l’entendre parler, lui répondre, lui rappeler qu’elle n’est pas oubliée, qu’elle continue d’exister, qu’un jour, elle prouvera au monde qu’il ne peut plus l’ignorer.

– Vous avez tout prévu. (Pour ce qu’elle en a à foutre.) Qu’est-ce que tu cherches, si c’est pas la notoriété ? Le frisson du danger ? Il y a d’autres moyens de le sentir pointer un doigt entre tes côtes. (Elle tend un index, enfonce l’ongle entre les os, sans appuyer trop.) Vous n’avez pas des têtes de délinquants, en tout cas. Je suis sûre que vous avez tous un petit métier bien rangé. (Elle le toise de haut en bas.) Je suis sûre que t’es un vrai petit héros, en vrai.

Elle ne sait pas ce qui la pousse à le penser, à part une envie de le flatter, évidemment. Peut-être sa musculature bien développée, sa façon de marcher, de se jeter au devant du danger, presque insouciant, inconscient, et pourtant… il a l’air prudent. Ou presque prudent, alors qu’il s’intéresse à ce qu’elle vient faire dans la forêt. Croquer les innocents, évidemment, mais elle n’en dit rien, son regard azur, braqué sur lui, parle pour elle.

Manhattan passe une main dans ses cheveux roses et soupire. Princesse, ça ne lui déplaît pas. Ça donne plus de poids à son personnage, à son jeu d’actrice, à la pétasse qui fait virevolter ses mèches roses, sans arrêt. Ça lui rappelle le château dans lequel elle a vécu, un temps, avant d’être rattrapée par la réalité, la violence du monde, la folie des hommes.

– Tu ne crois pas que je sois le loup ? demande-t-elle, avec un gloussement amusé. Ne le dis pas aux autres, il paraît que ça ne se fait pas, pour une femme comme moi, mais je suis venue… (Elle s’arrête, pose une main sur l’épaule de Liam et se dresse sur la pointe des pieds, une main sur le côté de la bouche, pour lui murmurer son secret à l'oreille :) Penser. M’écarter du monde pour ne pas tous les tuer.

Elle se recule soudain, jette un coup d’œil aux deux autres qui ne sont plus qu’à quelques pas et hausse les épaules. Mana se pare d’un sourire satisfait, qui donne des allures de taquinerie à ses mots. Ne reste qu’à lui de déterminer s’il veut la croire ou non. Elle ne donne que la vérité, pour une fois, sans aucun mensonge. Ou presque. Elle s’est écartée parce qu’elle a été jetée, encore, d’un bon coup de pied.

– Si tu as froid… (Elle tire sur la fermeture fermée de la veste, jauge la place entre le vêtement et son corps, puis relève un regard malicieux vers Liam.) Tu auras peut-être le droit à un câlin. Il y a de la place pour deux, je crois. Il faudrait essayer, pour voir.

Gloussement léger qui s’installe entre eux, alors que Manhattan sautille plus loin, sans s’inquiéter de la lumière qui ne la suit pas. Elle sent qu’elle va pouvoir s’amuser un peu, oublier cette étrange tristesse qui lui colle à la peau, qui ne lui va pas, qu’elle cache, le plus souvent, sous la haine et la violence. Cette fois, elle ne veut frapper personne, pour l’instant. Elle se contente de leurs regards de merlans frits braqués sur elle, suivre le moindre de ses mouvements. Elle se gorge de leur intérêt pour retrouver son chemin, dans son monde obscur. Pour ne pas se tromper de côté et sombrer, toujours plus loin, dans les ténèbres desquelles personne ne revient.







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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-03-04, 20:34






Miam Miam


Se fut la rencontre entre Liam et Mana ... ou peut être pas, mais ça ils ne le savent pas. C'est surtout leur nouvelle rencontre, ce qui amènera le plus de soucis dans leur vie, et ça c'est drôle.

Liam rigolait. Il avait un sourire ravi de la nouvelle compagnie que lui offrait la nuit. Il ne pensait pas que le destin puisse être en cause ici, mais il aimait à se dire que, s’ils avaient pris la décision de faire la vidéo seulement demain, alors il l’aurait aussi rencontré. C’était en tout cas ce qu’il aimait à penser, alors qu’il lui souriait bien en face. Et il rit doucement, sans se moquer, mais en taquinant bien comme il faut.

- Pardon, excuse moi pour tes parents je ne savais pas, mais tu dois avouer que ton prénom est bien plus original que le mien. Liam. Je suis d’une banalité affligeante.

Il lâcha un bras vers le ciel alors qu’il pensait à la banalité de ses prénoms. Akira, ou Liam, deux prénoms qui ne cassaient pas trop pattes à un canard. Sans dire qu’il aurait préféré un patronyme comme la jeune femme, il se dit que ses parents auraient pu faire un peu plus d’effort… Dans un monde comme dans l’autre. Liam observait cette femme. Etrangement, il la trouvait familiaire, et son ton, même si plein de dédain, le faisait sourire.

- L’amusement ? Le frisson du danger c’est pas mal comme manière de dire. Mais si tu connais une autre méthode pour me procurer des frissons je ne dirais pas non.
- Hé ! On avait dit qu’on ne drague pas !
- Pardon Scott, j’ai rien fait que répondre à une invitation.

Scott sourit et s’intéressa à nouveau à la jeune rose qui toucher ses côtes, et il sourit.

- Nous sommes pompiers. Des héros, peut être pas. Mais en tout cas, en effet nous faisons toujours attention à ce que nous faisons. D’ailleurs, il n’est pas illégal d’aller escalader la falaise en pleine nuit, juste très déconseillé.

Il sourit et fit un clin d’œil à la jeune femme. Le cliché du pompier sexy, ça avait de quoi fonctionner pour la plupart des femmes non ? en tout cas, il ne se privait pas de lui montrer si d’avenir elle en aurait le désir. Alors qu’elle se rapprocha de lui, il se demanda comme elle faisait pour être aussi sexy. Il était jeune, et bien portant, alors il avait forcément des envies en la voyant. Il sourit à son contact et approcha son visage.

- Je pense que tu peux être une louve, mais ça me donne que plus envie de jouer avec toi. Et penser est une chose très bien, ne pas tuer tout le monde aussi. Mais il y a d’autres manières pour ne pas tuer personne et dépenser ton énergie tu sais ?

Il avait envie de jouer, et la jeune femme le taquiner bien aussi… C’était un bon rendu entre eux deux. Il sourit quand elle parla du froid. Pour le moment, il n’avait pas froid … Mais … peut être pourrait il mentir pour en profiter un peu ? Cela ne lui couterait rien d’essayer. Il s’approcha d’elle, passa proche de son écoute, loin de celle de ses amis pour dire simplement.

- j’ai très froid, mais tu sais rien ne vaut la chaleur corporelle pour se tenir chaud, je ne suis pas sur que tu sois encore prête pour ça.

Il gloussa aussi, mais de manière plus virile que la jeune femme. Et il se mit à pencher la tête alors qu’il observa les alentours de sa lampe torche. Ils avancèrent dans la tranquillité de la nuit. Mana semblait bien plus heureuse que depuis son apparition, et Brett et Scott rigolaient derrière d’une moquerie sur Liam.

Liam était le seul encore pur de leur petit groupe… De quoi déchainer les foules non ? En tout cas Liam ne s’en vanter pas … il faisait même bien semblant de l’inverse pour ne pas avoir les potes sur le dos …. Mais Scott et Brett c’étaient ses meilleurs amis. Ils le savaient, et ils étaient déjà pour ce couple.

Comment ça je fais des shippeurs dans les amis de mon personnage ça se fait pas ? Mais bien sur, tu n’as rien vue, c’est une illusion d’optique.


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________________________________________ 2021-03-19, 10:04


Au bord

du gouffre
J
e ne savais pas. Sans blague. Comme elle s’en doutait, il s’excuse, il sort la plus évidente des évidences. Comment pourrait-il deviner ? Ce n’est pas marqué sur son front, qu’elle n’a plus de parents pour la faire chier, qu’elle n’a plus personne, en vérité, pour la faire chier. Même l’orphelinat qui lui colle encore à la peau, aura tôt fait de la jeter, de lui dire d’aller voir ailleurs, de se démerder. Elle fait de son mieux, Mana, pour se préparer au jour où elle sera jetée, loin, très loin du confort d’une chambre qu’elle a toujours détestée. Sauf qu’ailleurs, aussi, elle est rejetée. Crachée dans un coin d’ombre, réduite à attendre que les jours passent, que les choses changent.

Il n’a pas tort, au fond. Manhattan, c’est plus original que Liam. Ce n’est pas plus beau. Elle n’aime pas son prénom, la pétasse. Elle se cache sous un autre, choisi par elle, pour qu’on cesse de l’appeler ainsi, de se moquer d’elle, du quartier dont elle tire le nom. Tyria, c’est mieux, c’est plus classe, ça cache ce que personne ne sait, le papillon rouge qui volette avec, sur ses ailes, la couleur du sang. Elle ne sait toujours pas pourquoi elle lui a donné son vrai prénom, pourquoi elle ne s’est pas protégée avec l’autre, comme d’habitude. Mana, c’est mieux que Manhattan, mais ce n’est toujours pas ça. Elle n’est pas une pierre que l’on caresse sans y penser et que l’on jette dès qu’on a fini de l’utiliser.

– Ce n’est qu’un prénom, ce n’est pas lui qui fait de toi une banalité affligeante, souffle-t-elle, en le regardant de haut en bas. Le reste, en revanche…

Sourire aux lèvres, elle se moque un peu de lui, de ce qu’elle ne pense même pas. Sa tache de naissance l’attire comme une fleur bariolée, à la fragrance sucrée. Mais elle préfère avouer l’inverse, lui faire croire qu’il n’est qu’un homme, comme un autre, croisé ce soir par pur hasard. Qu’elle ne traîne avec lui que pour la soirée, pour tuer le temps, qu’ils ne se reverront plus jamais parce qu’il l’ennuie déjà, qu’elle trouvera mieux ailleurs, très vite. C’est mieux ainsi. Le rejeter avant qu’il ne le fasse.

Ses yeux azurs se détournent de Liam pour tomber sur Scott. Elle hausse un sourcil, se mordille la lèvre avec une canine. Les règles sont faites pour être brisées, non ? Il n’y a rien de plus tentant qu’une loi qui ne doit pas être transgressée. Surtout quand tous les partis ont très envie de la voir transgressée, foulée au pied, bafouée sans la moindre seconde d’hésitation. Sauf qu’elle hésite, Mana. Deux billes azurées qui roulent sur Scott, sur Liam, sur Brett. Elle se demande lequel doit être titillé. Elle ne doute pas que deux d’entre eux sont prêts à lui bouffer dans la main. Le dernier semble plus réfractaire.

– Déshabille-toi et tu auras vite quelques frissons, assure-t-elle, avec un nouveau clin d’œil. Et ne compte pas sur moi pour te rendre ta veste, quand tu te gèleras. (Elle pivote vers Scott, sans même regarder où elle avance, à reculons, persuadée que Liam l’empêchera de percuter un tronc.) Ne sois pas jaloux, Scotty. Une autre fois peut-être.

Ou pas. Elle verra le moment venu. Pour l’instant, elle préfère se concentrer sur Liam, celui qui est à ses côtés et accepte de lui répondre, sans s’inquiéter du dédain dont elle fait preuve, la moitié du temps, pour cacher l’intérêt qu’elle peut avoir, pour cette bande d’abrutis. Au fond, ça l’intéresse, de savoir ce qu’ils font de leurs nuits, pourquoi, comment. Elle se dit que, peut-être, elle pourrait se laisser tenter à passer ses soirées à faire comme eux, les pieds dans le vide, le cœur libre, sans s’inquiéter de tomber. Elle est déjà morte, jeune, balancée entre les sapins sans savoir si elle serait trouvée.

Pompiers. Comme elle s’en doutait, au fond. Non pas qu’elle ait vraiment trouvé leur métier. Mais quelque chose, dans leur façon d’être, ne l’étonne pas à ce sujet. Elle ne sait pas ce que c’est, exactement. Elle ne s’est pas vraiment posée la question.

– Et vous ne vous promenez pas en uniforme ? demande-t-elle, avec un sourire amusé. C’est bien dommage. Il paraît que ça fait craquer tout le monde.

Peut-être pas elle. Ça ne change rien, au fond, un laideron peut être pompier, il restera affreusement laid. Ce qu’il n’est pas, à ses yeux, Liam. Même si elle reste perturbée par cette impression familière sur laquelle elle n’arrive pas à mettre de nom, ni de souvenir précis. Peut-être sont-ce ses yeux rieurs et curieux, qui lui rappellent un gamin insupportable avec la pire sœur du monde.

– Qui joue avec qui, Liam ?

Elle détourne le regard, soudain, attirée par les ténèbres qu’elle peut sonder sans aucune limite, elle, sans avoir besoin de la lumière de sa torche. Elle ne veut pas qu’il voit, dans son regard, qu’elle n’aime pas savoir qu’il essaie de jouer avec elle, qu’il finira par s’en lasser ou, pire, apercevoir, au fond de son regard, qu’elle a besoin de le savoir là, à côté d’elle, maintenant qu’elle n’a plus personne vers qui se tourner, que les autres l’ont tous abandonnée.

– Oh, il va peut-être falloir me montrer, parce que je ne suis pas sûre de bien comprendre les sous-entendus.

Manhattan minaude un peu, singe la bêtise d’une manière exagérée pour lui faire comprendre qu’elle voit très bien et qu’elle ne dit pas non, en vérité. Elle en a marre d’être désirée sans être touchée, de ne jamais aller plus loin qu’une caresse ou deux sur son ventre, dans son dos. Ce qu’elle ne peut pas lui avouer, ce qu’elle cache derrière les mots de celle qui a déjà testé, tenté, qui sait ce dont elle parle.

Quand il approche, elle se demande si elle doit le laisser la toucher ou lui montrer les dents. Lui prouver qu’il pourrait le regretter. Qu’il finira, sans le moindre doute, par le regretter. Elle reste immobile, ne lève que ses yeux bleus vers les siens. Froid, dit-il. Sourire carnassier sur ses lèvres rouges. Elle a très envie de se laisser tenter. Mais ce n’est pas franchement l’endroit pour ça.

– Qui n’est pas prêt ? C’est plutôt toi qui as peur, n’est-ce pas ? Ne remets pas la faute sur moi, prouve-moi que j’ai tort.

Le zip de la fermeture éclair glisse sur son débardeur. Manhattan hausse un sourcil provocateur. Qu’il vienne donc se serrer contre elle, s’il a si froid que ça. Elle ne dira pas non, pour une fois, elle l’autorise à poser les mains sur elle, ce qui n’est pas un droit que tout le monde a. Elle en a besoin, en vérité. Mana aime la chaleur des autres, leurs mains sur elle. Rejetée comme une malpropre, elle a envie de savoir, de sentir dans ses gestes, qu’il veut bien d’elle à ses côtés. Même si ce n’est que pour une soirée.

– Pour le reste, en revanche, je veux d’abord voir si tu sais vraiment ce que tu fais ou si ce n’est que du vent. Et que les autres ne soient plus là pour se moquer, évidemment. Le voyeurisme, c’est pas mon délire. Si c’est le tien, j’irai plutôt demander à Scott de me raccompagner.

La raccompagner à l’orphelinat ? Hors de question. Elle n’a pas envie d’en supporter les murs froids, ce soir, le regard sévère de la pauvre conne qui a son bureau à quelques pas de sa chambre, les adolescents qui ont cru entrer dans ses bonnes grâces, un jour d’été, pour un baiser donné juste pour emmerder les autres, les pétasses qui la gênent à longueur de journée.

– Mais ce serait dommage. Je n'ai pas très envie de retourner à l'orphelinat.

Elle ne sait pas pourquoi elle le lui avoue, mais elle le fait, un sourire aux lèvres pour appuyer ses sous-entendus, essayer de le forcer à craquer, se laisser tenter. Elle se demande si elle pourra lui montrer, à lui, le sommeil lourd qui la gagne, quand elle dort, et duquel on ne peut pas la tirer avant les premières lueurs de la matinée. Ou si elle fuira, à nouveau, incapable de lui confier ce secret.







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________________________________________ 2021-03-22, 16:13






Miam Miam


Se fut la rencontre entre Liam et Mana ... ou peut être pas, mais ça ils ne le savent pas. C'est surtout leur nouvelle rencontre, ce qui amènera le plus de soucis dans leur vie, et ça c'est drôle.

Liam s’était excusé pour la mort des parents de la jeune femme, parce qu’il le pense, mais aussi parce que c’était le politiquement correct. Il se doutait à voir l’air de la rose que ce n’était peut être pas l’idée du siècle en réalité, et qu’il aurait dû trouver des mots plus « justes »… ou juste se taire, cela aurait pu être une idée lumineuse… bien sur, ce n’était pas écrit sur son visage … et ce n’était encore moins important en réalité pour apprendre à connaître la jeune femme … Il voulait juste … parler. Dire quelque chose, peut être apaisé un cœur qui n’en avait pas le besoin aussi ? Il ne pouvait le dire avec certitude. Il savait juste que c’était ce qui lui avait semblait le plus logique à dire … il se pinça les lèvres. Les femmes étaient logiques ? Faudrait qu’il demande cela à sa sœur pour voir … mais il était sur de déjà connaître la réponse.

Liam ne pouvait pas dire qu’il comprenait le sentiment. Il avait toujours été dans une vie familiale plus ou moins agréable. La famille de base. Un père, une mère, une sœur et lui. Il n’a jamais été rejeté, et les idées un peu étranges de l’époque, sa sœur l’avait toujours écouté … Non, il n’avait pas ressenti de sentiment d’abandon comme il pouvait le sentir chez Manhattan, ainsi ne pouvait il pas dire qu’il comprenait complètement. Quand elle le provoqua, il en sourit… puis il en rit.

- Crois moi Mana, je n’ai rien de banal quand on me connait, mais pourras tu apprendre à me connaître avant de vouloir fuir ?

Parce qu’elle pourrait fuir, bien sur. Elle pourrait le faire et ne pas vouloir jouer au jeu lancé par Liam. Celui qui demande d’être son amie, et de trouver en lui ce qui n’est pas banal… Liam était un peu un vantard, et il ne trouvait qu’il n’avait pas grand-chose de banal. Il était tout à fait différent, il avait des choses, savait des choses, que personne ne savait vraiment. Et elle continua de le provoquer. Lui demander de se déshabiller ? Pourquoi pas, ça aurait pu être une idée lumineuse. Il n’était pas le genre à craindre le froid ou le challenge. Il sourit en répondant à son clin d’œil.

- Nous serions seul, j’aurais pu y penser pour te montrer ce que tu ne peux pas deviner sous mes vêtements, malheureusement on est là pour filmer.

Il avait dit à Scott de ne pas draguer, mais que faisait il la exactement alors qu’il lui proposait de voir plus tard son corps dénudé … Et il sourit d’ailleurs quand elle dit la même chose que ce qu’il pensait à Scott. Une prochaine fois, ça sonnait bien comme un « jamais » et ça lui plaisait. Doucement, il faisait en sorte que la jeune femme ne se cogne pas aux arbres en se déplaçant pour qu’elle se pousse. Il se prit peut être quelques branches lui, mais elle non. C’était mieux après tout. Liam sourit en s’imaginant se promener en uniforme … ou pire faire une vidéo en uniforme … ils se feraient certainement tuer par le père de Scott avant d’avoir eu le temps de dire « ouf ». Le père de Scott acceptait beaucoup de chose, mais pas l’irrespect que l’on doit, selon lui, à l’uniforme.

- Normalement, cela ne se fait pas … mais si ça t’intéresse je suis sur de pouvoir te faire un défilé rien que pour toi.

Il disait « défilé » il pensait « strip tease » mais la proposition restait la même. Venir la voir en uniforme et montrer son petit fessier moulé à l’intérieur. Cela pourrait clairement être marrant. Quand elle lui dit qu’il était en train de jouer avec elle, il releva les mains en signe d’apaisement.

- J’avoue. J’ai envie de jouer avec toi. Tu peux me blâmer ?

Parce que ça le faisait sourire lui, de draguer peut être un peu trop ouvertement la jeune femme … ou de lui faire des remarques, des sourires en coin. Il la trouvait sympas aussi à réagir comme si elle n’était pas du tout intéresser par son existence … Il la trouvait même plus mignonne que belle en ce moment. Et en plus … elle jouait de lui aussi. Bien plus que ce que lui ne le faisait, alors qu’elle le mettait au défi de mettre plus de mots pour décrire un sous entendu pourtant évident. Et il savait qu’elle savait.

- Ce n’est toujours pas l’endroit, mais si tu n’as pas peur que je te montre ce que je veux dire pour te le faire comprendre alors nous aurons qu’à nous revoir très … très vite …

Il ne savait pas comment ils allaient se quitter … et même s’ils allaient se quitter… Liam savait juste qu’il avait bien envie de toucher la jeune femme mais que de le faire dans la nuit noire dans une forêt c’était moyen tout de même … A force de marcher, ils étaient un peu en avance de Brett et Scott … presque seuls. Et il sourit. Elle aimait le jouer avec le feu, joué avec lui. Et ça lui plaisait bien.

Alors quand elle commença à défaire la fermeture, Liam savait déjà ce qu’il avait à faire. Il avait fait un pas pour réduire la distance avec la jeune femme. Il était déterminé et sur. Il ne tremblait pas. Il avait ses yeux plongeaient dans les siens et il mit sa main dans le manteau …mais il devait prouver ne pas avoir peur ? Il trouva une zone d’où il pouvait glisser la main sous le débardeur, à même la peau de la jeune femme. Son autre main n’avait pas eu cette chance et se retrouvait bêtement au dessus. Il aurait voulu être doux pour lui donner l’occasion de se soustraire à ses caresses si tel avait été son choix, mais sa main contre la peau de la jeune femme bougea toute seule –oui on décharge la responsabilité- et remonta dans son dos, obligeant bien évidemment le corps de Liam de se rapprocher d’elle. Ainsi proche, il pouvait lui parler du reste de ses paroles. Il souffla un peu dans le vent, si proche d’elle qu’il aurait pu l’embrasser sur le moment. Il sourit pourtant.

- Du vent ? Tu ne pourras pas le savoir si tu n’essaies pas. Et crois moi je n’aime pas partager, le voyeurisme très peu pour moi.

Pas la peine d’aller voir Scott, il était là lui …. Et il avait bien envie de n’être « que » là lui… Dommage qu’il voyait déjà les faisceaux lumineux de ses amis venir à grands pas. Il lui semblait même que Brett l’appeler … peut être qu’il l’appelait depuis un moment mais qu’il ne l’avait même pas remarqué. Il se recule doucement, laissant ses mains le plus tard possible sur son corps… puis, il remonta la fermeture éclair du manteau pour la remettre dans la chaleur du vêtement. Il observa Brett et Scott arrivait et il sourit.

- Brett ! Tu dors chez moi ce soir.
- Ok.
- Pourquoi tu acceptes comme ça toi ?
- Tait toi Scott

Liam se retourna vers Manhattan alors que les deux amis passèrent devant eux pour les devancer vers la falaise tant espérer. Il lui sourit.

- Si tu l’acceptes bien sur, tu as un autre lieu où dormir ce soir. Les parents de Brett ne sont pas là pendant tout le week-end.

Et cela n’allait absolument pas choquer les parents de Liam que Brett dorme à la place de leur fils à la maison … C’était déjà arrivé, et pas pour une fille, alors ça ne surprendrait personne. Liam sourit d’une manière un peu plus tendre à la jeune femme. Il avait senti, dans sa phrase ne voulant pas retourner à l’orphelinat, un véritable cri. Il avait senti qu’elle ne s’en remettrait pas ce soir. Et même s’il avait pensé à des choses classé plus de 18 ans … il pensait aussi que dormir tranquillement ça ne pourrait pas lui faire de mal.


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________________________________________ 2021-04-10, 08:40


Au bord

du gouffre
T
ant de confiance en lui. Manhattan sourit, cache les mauvais sentiments qui pointent, au fond de son crâne. Elle sait qu’il est comme un autre, qu’il finira par se détourner, lui aussi. Juger que c’est elle, qui est banale, qu’il faut fuir. Il la jettera comme les autres l’ont jetée avant lui. Sauf si elle le jette la première, si elle se retourne et l’abandonne, sans regarder en arrière. Elle en est capable, la rose. Elle sait qu’elle doit le faire. Pour se prémunir des autres, pour se protéger du mieux qu’elle peut. Pour ne plus se laisser aller à la nostalgie, en pensant aux jours passés qui ne seront plus jamais présent.

Elle ne dit rien, elle le laisse parler, l’écoute d’une oreille distraite. Elle s’intéresse aux bruits de la nuit, aux craquements de la forêt. Les yeux clairs coulent sur les troncs, les feuilles, cherchent un signe du monstre tapi dans l’ombre, là où les humains ne peuvent le voir. Là où seul les démons, comme elle, peuvent les atteindre. Mana a presque envie de le voir surgir des fourrés, attaquer les garçons, n’en faire qu’une bouchée. Pour passer aux choses sérieuses, frapper à s’en péter les doigts, les poings, les bras. Montrer qu’elle ne se laisse pas faire, la pétasse, qu’elle ne se laissera plus jamais écraser.

Puis l’attention revient à lui.

Il parle de son uniforme et Manhattan coule un regard, sans honte, sur son postérieur, sur la possibilité de le voir moulé dans son pantalon ignifugé. Le défilé sonne, à ses oreilles, comme une promesse de vêtements arrachés plus vite qu’il ne le faudrait. Elle veut bien voir ça, la rose. Se laisser tenter. Sourire aux yeux, sa canine gauche vient pincer sa lèvre. Sont-ce des paroles en l’air ? Des promesses qu’il ne tiendra jamais ?

Voilà qu’il gâche tout à parler au futur, d’un jour où ils devront se revoir. Il ne veut pas être une rencontre hasardeuse, dans la forêt, une âme croisée pour une nuit, qui s’évapore au petit matin, dans la chaleur des rayons du soleil. Ce qui ne lui déplaît pas tant, à elle, qu’elle veut le faire croire. Nouvelle promesse qu’il ne l’abandonne pas à la lisière, qu’il ne compte pas partir une fois qu’il aura eu ce qu’elle jure pouvoir lui donner, ce qu’elle n’a jamais donné à personne, avant lui. Une précision qu’elle ne peut pas avouer, pas maintenant, pas déjà, alors qu’il essaie encore de lui résister.

Ou de presque lui résister.

Manhattan ouvre la veste, sur son débardeur. Lentement, pour qu’il comprenne ce qu’elle suggère, alors qu’elle jure ne rien piger, elle, aux sous-entendus du brun. Elle joue, sans le moindre doute, avec lui, avec ce qu’il est prêt à faire pour lui prouver qu’elle ne se heurte pas à un mur, qu’il a bien un cœur battant, au fond de la poitrine. Profiter de l’absence des autres pour lui prouver qu’il est prêt à faire ce qu’il dit.

Et il approche, avant même qu’elle ait fini de dézipper la fermeture. D’un pas sûr, décidé, sans trembler, pour prouver qu’il ne ment pas, qu’il a très envie de se laisser tenter par sa lumière, papillon de nuit qui s’écrasera de lui-même sur le lampadaire brûlant. Mana ne quitte pas ses yeux, sourire aux lèvres, et se demande si elle doit sortir les crocs, lui faire peur, lui faire regretter cette confiance en lui.

Elle n’en fait rien, docile, et attend, sagement, qu’il fasse le dernier pas. Elle n’aime pas être touchée contre son gré, Manhattan, mais elle lui en donne l’autorisation, pour glisser la main dans le manteau, sur sa hanche, dans son dos. Elle sent les doigts de Liam qui se fraient un passage sous son haut et elle hausse un sourcil provocateur. Elle en a mordu pour moins que ça, mais son audace ne la dérange pas. Pas ce soir, alors qu’elle a besoin d’être aimée, d’être arrachée à sa solitude pour un peu de chaleur dans les bras d’un autre.

Les doigts remontent dans son dos et les rapprochent l’un de l’autre. Mana hésite. Envie de tendre le menton, de coincer le sien entre ses dents et de mordre jusqu’au sang. Pour lui faire regretter de la prendre pour une princesse, de la toucher avec délicatesse, de réclamer ce qu’elle n’a pas donné. Cette proximité forcée dont elle ne se défend pas. Toujours aussi docile, elle ne frisonne pas dans la fraîcheur de la nuit, alors que son débardeur remonte, sur sa peau blanche, à mesure que la main du pompier grimpe elle aussi. Elle n’a pas froid de la nuit, Manhattan, mais du manque dans sa vie.

– Je n’aime pas partager non plus, assure-t-elle, tout bas, avant qu’il ne recule.

Sauf qu’il devra, lui, partager avec tous les autres qui lui succéderont, la rose coincée dans son besoin d’être aimée, d’être touchée par la chaleur de ceux qui vivent encore. Puis il s’écarte, caresse sa peau douce, à mesure qu’il recule, et pense, même, à remonter la fermeture éclair, sur le corps de Manhattan. Comme pour empêcher les deux autres de la regarder, pour qu’elle ne soit qu’à lui. Ce soir, peut-être, oui.

Mana tourne la tête vers les deux autres, qu’elle voit à peine, aveuglée par la lumière de leurs torches. L’échange entre les trois est étrange, mais elle n’en dit rien, elle observe. Elle essaie de deviner la puissance de leur relation, de comprendre s’ils seront une menace pour elle ou non. Elle est prête à les briser, la rose, l’un après l’autre, si ça peut lui permettre d’en garder un pour elle et de s’éviter la peine d’un nouvel abandon.

Ils s’éloignent et Liam revient s’intéresser à elle. Elle n’a pas besoin de comprendre la démarche, puisqu’il lui explique, d’une façon toute à lui, ce qu’il a essayé de faire. Le sourire, sur ses lèvres, n’est pas pour déplaire à la rose, qui dévoile ses petites canines. Oh, elle a même compris avant qu’il ne le dise, mais l’entendre est amusant, très amusant.

– Je ne suis pas sûre d’avoir très envie de dormir, ce soir, glousse-t-elle, en passant les doigts dans le col de Liam. Un petit avant-goût de ce qui t’attend ?

Elle ne lui demande pas son avis, à lui. Manhattan impose ses envies, son besoin de se débarrasser, une bonne fois pour toutes, de ce qui fait d’elle une gamine. Elle tire fort sur le col de son t-shirt, le force à se pencher en avant et se dresse sur la pointe des pieds pour aller plus vite. Ses lèvres roses, si impertinentes, viennent s’emparer des siennes, s’entrouvrent sur la possibilité de lui prouver qu’elle sait y faire. Embrasser, c’est sa spécialité, après les morsures qu’elle ne peut s’empêcher de donner.

Puis elle s’écarte, d’un bond, échappe à sa proximité pour sautiller dans la forêt, sur les traces de Brett et Scott. Arrivée à leur hauteur, elle les dépasse, non sans oublier de claquer les fesses de Scott, juste pour l’emmerder, et se faufile entre les arbres de cette souplesse toute à elle, sans s’inquiéter de l’obscurité.

Très vite, elle atteint le pied de la falaise, passe les doigts sur la roche en attendant qu’ils la rejoignent. Elle avise, juste à côté, un arbre centenaire aux branches épaisses sur lequel elle pourra grimper pour patienter. Escalader la falaise, alors qu’elle a ses talons compensés, son short et un manteau trop grand pour elle, elle ne veut pas tenter. Trop d’efforts pour la princesse qui se retourne vers le trio.

– Je vous regarderai galérer d’ici. (Elle pointe la première branche de l’arbre.) Le premier en bas aura le droit de me demander un truc. Dans la limite du raisonnable, évidemment.

Précision qu’elle donne en appuyant un regard entendu vers Liam et Scott. Brett, même s’il semble tout aussi intrigué par elle, lui paraît moins enclin à se laisser tenter par le parfum de la fleur rose. Tant pis, ce n’est qu’un défi plus intéressant à titiller.

Comme si l’affaire était entendue, Manhattan bondit sur l’arbre, crochète la branche et se hisse par-dessus, avec l’agilité de celle qui a l’habitude de grimper. C’est que la princesse a, d’abord, été la terreur de la cour de récré. La princesse des casse-cous comme l’autre débile aimait l’appeler.

– Allez, allez, ne me laissez pas patienter ou je ne serai plus là quand vous reviendrez.

Ce qui n’est pas loin d’être la vérité.







Liam MacCarthy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Liam MacCarthy

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Personnage abandonné

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Au bord du gouffre [pv - Liam MacCarthy] _



________________________________________ 2021-04-14, 11:48






Miam Miam


Se fut la rencontre entre Liam et Mana ... ou peut être pas, mais ça ils ne le savent pas. C'est surtout leur nouvelle rencontre, ce qui amènera le plus de soucis dans leur vie, et ça c'est drôle.

Liam voyait dans la jeune femme tout juste rencontré une fragilité qu’elle cachait bien derrière des sourires moqueurs, et un peu supérieur, mais ça ne le dérangeait pas. Il savait s’en amuser. Assez étrangement, il se sentait bien avec la jeune femme, et il avait l’impression que c’était naturel. S’il savait. Mais pour le moment, il se disait que tant que la situation ne passait pas à « akward » alors ils pouvaient continuer de jouer en cœur.

Il avait fait une promesse, et il comptait bien la tenir. Brett, Scott et Liam avaient tous les trois leur manière de faire, mais on ne pouvait leur enlever la loyauté … Et Liam se sentait tellement lié à la jeune femme qu’il ne pouvait pas … Il ne pouvait tout simplement pas fermer les yeux, ou la laisser. Alors il préférait y aller comme un bulldozer du haut de son jeune âge à l’époque, et voir ce qui en ressortira …. Au pire, il aura essayé non ?

La petite séance de caresse avait été soldée par un sourire de la part de Liam. Si elle n’aimait pas partagé, alors ils n’allèrent pas partager. Cela ne lui déranger pas d’être l’exclusivité de la blonde. Oui il n’avait pas compris que c’était à sens unique, mais il aura le temps de faire semblant que ça ne l’atteins pas ….

Pour ce soir, elle était à elle. Et même si Liam avait un coin de sa tête qui se voulait romantique, il savait que ça ne serait pas avec elle que ça arriverait … en tout cas, c’était clairement naturel, et ça lui plaisait bien. Il sourit à ce qu’elle dit. Si elle ne veut pas dormir, elle ne dormira pas. Ce n’était pas lui que cela allait déranger.

Et il comprit qu’il allait avoir le droit à un bout de paradis. Non il n’exagère pas. Pour lui qui n’avait jamais eu de baiser comme celui là, c’était quelque chose de bien plus puissant que ce qu’on pourrait le croire. Il sourit quand elle s’écarte. Ce soir, lui non plus n’allait pas dormir…. Et il se demandait un moment ce que penserait tout le monde de ce qu’il ressent à cet instant. Scott se fit claquer les fesses et observa Liam qui arrivait à la suite. Liam lui sourit et lui haussa les épaules, l’air de dire « laisse mon gars ». Brett était déjà en train de tourner son doigt prés de sa tempe quand il dit.

- Je crois que nous sommes tombé sur une entamé du cerveau … elle me plait.
- Ouais bah …. C’était mes fesses.
- Il a eu mal le bébé ?
- Ta gueule.

Liam sourit à voir ses deux amis, et leur échange. Ce n’était pas comme si c’était habituel, mais il aimait se souvenir « d’avoir des amis ». A l’époque, dans son monde, il était un peu seul, ou toujours avec sa sœur, et il avait eu un mal fou à se faire des amis dans le trou paumé de vieux dans lequel il vivait. Ici il avait pu rencontrer Brett et Scott, et ça, malédiction ou pas, c’était cool. Arrivé à la falaise, Scott se mit tout de suite à préparer la sécurité du rappel. Brett changea la caméra pour la mettre plus facilement sur mode nuit, et Liam observa la jeune femme.

- Tu ne veux pas descendre avec nous ? Tu risques de t’ennuyer toute seule non ?

Descendre en rappel c’était assez simple… et les trois allaient y aller franco. Remonter en escaladant c’était un brin plus compliqué, plus dangereux aussi à cause de la chute qu’ils pourraient les tuer si la corde lâche, et plus long aussi. Même si Brett n’était pas très … pour la jeune femme, il n’aimait pas perdre et le défi dans la tête, il finit de placer la caméra alors que Scott et Liam remontèrent sur leur visage un foulard qui leur donner une impression de « moitié » squelette. Liam prit une corde qu’il attacha aussi au pied de l’arbre ou était monté la jeune femme (ne sait on jamais).

Spoiler:

Et se fit ainsi que Liam, Brett et Scott, tous les trois dos au vide, une corde autour de la taille raccrochée à un arbre sautèrent du haut de la falaise. Les trois arrivèrent au même point après leur saut, et se retrouvèrent à descendre en rappel alors que la falaise laisser sur le passage que des traces d’empreinte. Dans la nuit, Brett en profita pour filmer le ciel, et descendit plus rapidement pour avoir une meilleure prise de vue.

Liam arriva au sol une demi seconde avant Scott et Brett qui le regardèrent, puis qui firent un sourire. Liam haussa à nouveau les épaules alors qu’il lâcha juste un « Quoi, pour une fois que quelqu’un s’intéresse à moi et pas à vous ». Même avant la fin de la malédiction, Brett et Scott étaient plus attirants que lui … et maintenant les deux avaient des pouvoirs, et lui était un simple humain pour une fois qu’on s’intéresse donc à lui, et pas à eux, il n’avait pas envie de perdre ce sentiment.

- Allez on remonte. Le dernier arrivé devra dire à mon père ce que viens de faire.

Brett avait fait un bon en râlant que la dernière fois, il avait du faire x pompes et que c’était mort, il ne pouvait plus, grimpant comme des singes, lâchant, luttant, se jetant d’un appuie à un autre, la main de Liam se posa sur le rebord de la falaise pour sourire à Manhattan. Il fit un dernier saut et arriva le premier alors qu’il attrapa la main de Brett.

- Tu es sur que tu étais humain dans ton ancienne vie ? J’aurais plutôt dit un singe personnellement.
- J’avais beauuuucoup de temps pour m’amuser.

Il fit un sourire à la jeune femme et lui tendit à elle aussi la main pour savoir si elle voulait de l’aide pour descendre. (mais je ne vais pas plus loin au cas où tu es voulu lui faire faire x ou y autres choses).


belle âme


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