La fête de la mairie, une maudite fête qui était surtout organisée pour l’anniversaire d’Hadès et en plus, il croyait clairement que ça se voyait pas. Enfin bon, j’allais quand même m’y rendre parce que je le devais en tant qu’adjointe. D’ailleurs, j’étais toujours aussi surprise de me retrouver à nouveau à la mairie. Cependant, j’attendais de voir ce que pouvais bien réserver Hadès cette année, avec lui, il valait mieux rester sur nos gardes. Kelly ne souhaitant pas se rendre à la soirée décida de s’occuper de gérer le Roni’s et j’en profitais donc pour prendre ma soirée.

Attendant la baby-sitter au manoir après m’être préparée pour la soirée, je me rends par la suite à la salle de réception de la mairie. Arrivant sur place, je me gare et me dirige vers le lieu de réception. Déposant mon manteau, je me dirige vers le buffet avant de prendre quelque chose à boire pour par la suite regarder un peu la décoration et tout ce qui avait été fait, c’était clairement du bon boulot. Il fallait que je félicite Violette mais la seconde d’après, je me retrouvais avec du vin sur ma robe.

Je sursaute sur le coup avant de poser mon regard sur la jeune femme qui avait renversée son verre. Je pose mon propre verre sur un plateau qui passait par là avant de tenter de rassurer la jeune femme.

« Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas. » énonçais-je avec un sourire avant de bouger la main pour faire disparaître la tâche « regardez, comme si de rien n’était. » énonçais-je simplement.

« C’est vrai que la magie est utile mais parfois elle peut être néfaste quand on ne sait pas comment s’en servir. » énonçais-je simplement avant de reprendre « oui je suis effectivement Regina, ravie de vous rencontrer Giselle. » énonçais-je avec un sourire.

Hadès prend la parole et je l’écoute avant de lever les yeux au ciel. J’étais désormais son adjointe et ça je m’y faisais mais je dois avouer que parfois, il me dépitait mais un léger sourire venait de perler sur mes lèvres au moment où il se fait couper la chique par Violette qui débranche la sono. Voilà qu’il nous souhaite une bonne soirée avant de faire tomber des ballons rouges du plafond. Un peu trop de ballons rouges.

Très vite, je me rends compte que je ne vois plus rien devant moi, rien du tout. Je cherche Giselle des yeux vu qu’elle était à mes côtés mais rien. Personne. Un ballon éclate sous mes pas avant que je n’avance vers la sortie, enfin l’amas de lumière qui apparaissait soudainement. Je me retrouve dans la nuit noire, à l’extérieur mais je ne me trouvais clairement plus à Storybrooke. Etait-ce une mauvaise blague ? Apparemment pas. Je regarde autour de moi et reconnait Big Ben. Je me trouvais à Londres apparemment et vu ma tenue, je ne m’y trouvais pas en 2O2O. C’était quoi encore tout ça…

Baissant le regard sur ma robe, je la lisse légèrement avec mes mains avant de lever le regard vers une jeune femme qui arrive près de moi « Madame, Monsieur m’envoie vous chercher. Il s’inquiète que vous restiez seule dehors. » « Je vous demande pardon ? » « Monsieur Lockwood vous veut en sécurité en ces temps qui court. Il termine son brandi et vous raccompagnera ensuite jusque chez vous. » « Pardon mais qui êtes-vous ? » « Vous allez bien Madame Lockwood ? Je suis Rose, votre servante. »

Je prenais le temps de réfléchir. Donc apparemment, ici, je n’étais pas Regina et je me trainais une servante. J’avais l’impression d’être revenue à l’époque où j’étais Reine mais j’étais bien loin de mon véritable monde. Une seconde ? Si je me trouvais ici ? Peut-être que Giselle aussi ? « Oui pardon Rose, tu es gentille de t’inquiéter de mon état. Je vais bien. Où est Monsieur Lockwood ? » « Louise ! » un homme d’âge mur s’approche de nous. Apparemment, ça à l’air d’être lui « Combien de fois ai-je dit de ne pas sortir seule à l’extérieur avec la menace de Jack l’Eventreur ? » « Pardon ? Mais en quelle année sommes-nous exactement ? » « Mais enfin Louise, auriez-vous la fièvre ? Nous sommes en 1888. » ok. Donc 1888 et je me trouve à Londres lors des attaques de Jack l’Eventreur. Pour sûr que lorsque je vais rentrer à Storybrooke, je vais tuer Hadès, mais pour l’instant, jouons le jeu « Oh oui bien sûr suis-je bête. J’avais besoin de prendre l’air. » « Ma réunion va durer plus longtemps que je ne le pensais, je venais vous avertir que le carrosse vous raccompagnera avec Rose et que je rentrerais un peu plus tard. Je viens de le contacter, il sera dans quelques instants. » « Très bien. »

Il m’embrasse sur la joue et se retourne pour retourner à l’intérieur. Je tourne le regard vers Rose avant d’entendre un cri. Il me semblait reconnaître la voix de Giselle « oh non. Rose viens avec moi. » dis-je simplement en la tirant par le poignet avant de courir jusqu’au lieu d’où venait le cri. Giselle était là, face à un homme menaçant qui semblait être Jack l’Eventreur d’après ce que je comprenais. En premier lieu, je vins à tenter de créer une boule de feu mais sans succès. Apparemment, je n’avais plus aucun pouvoirs. Attrapant un tuyau qui trainait sur le sol, je m’avance silencieusement derrière l’homme et le frappe de toutes mes forces avant qu’il ne tombe assommé sur le sol « Il en était moins une. » je m’approche de la jeune femme, suivie par Rose « Tout va bien ? Je suis heureuse de voir un visage que je connais. » énonçais-je à la jeune femme avant de lui murmurer à l’oreille « je crois qu’on a remonté le temps. La jeune femme avec moi est ma servante et elle pense que je m’appelle Louise Lockwood. Jouons le jeu. » dis-je avant de l’aider à se relever.

J’étais plus que soulagée de voir un visage familier. Je n’allais clairement pas m’amuser à traverser ça toute seule, surtout que j’ignorais totalement comment nous étions arrivées jusque là mais pour sûr qu’Hadès allait en entendre parler et par qu’un peu. Par moment, il pouvait vraiment m’exaspérer. Tendant ma main à Giselle pour l’aider à se relever, je lui explique la situation et lui demande de jouer le jeu. Je voyais bien que la jeune femme était plutôt perdue, disons qu’elle vit de son mieux son rêve d’opaline et qu’elle danse au milieu des forêts qu’elle dessine mais que pour le coup, là, c’est le grand changement.

« J’ai vécue ça, ils m’appellent tous Louise Lockwood, c’est assez perturbant mais on va devoir s’y faire je suppose. » énonçais-je à la jeune femme avant de reprendre « je crois que quelque chose s’est passée à la soirée de la mairie et le Maire n’y est sûrement pas étranger, en tout cas, de retour à Storybrooke, je vais lui faire comprendre qu’il faut qu’il arrête de faire des conneries. On est en 1888 à Londres. » énonçais-je à la jeune femme.

Je me pince les lèvres.

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée. »

Après tout, c’était personne d’autre que Jack l’Eventreur et si on restait là, il finirait par se réveiller. A bah tiens, le voilà qui se réveille. On se met à courir dans le sens inverse pour tenter de lui échapper. Si seulement j’avais ma magie, je nous aurais téléporté et ce serait fini. Nous continuons de courir un long moment avant de nous retrouver à bonne distance du criminel et une fois que nous pûmes respirer, je vins à me rendre compte que j’avais un énorme poing de côté. M’asseyant sur un banc, je respire.

« Je dois juste m’asseoir, je ne dois pas parler, je ne dois rien vouloir, je dois juste essayer… » soufflais-je.

Essayer quoi ? Sans doute de lui échapper et de trouver un moyen de rentrer à Storybrooke.