« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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Let's talk of graves, of worms, and epitaphs. “Because I'm evil, my middle name is misery.
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| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
Qu'un sang impur abreuve nos sillons...Desmond avait un mauvais pressentiment concernant les cuisines, mais il ne le partagea pas. Tout simplement parce qu'il ne voyait pas d'autre alternative et qu'il ne souhaitait pas que Sasha considère qu'il nourrissait des craintes à ce sujet. Le visage fermé, il la suivit et observa ses tentatives face au domestique qui lui refusait l'accès. Il faillit montrer les crocs pour inciter cet imbécile à montrer davantage de souplesse, mais ce dernier, alerté par le remue-ménage non loin, s'éloigna rapidement.
Sasha entreprit aussitôt de descendre l'escalier menant aux cuisines. Desmond lui emboîta le pas mais bientôt, ils furent contraint de rebrousser chemin : une voix autoritaire leur sommait de le faire. Depuis plusieurs milliers d'années, Cerbère était rebuté par l'idée d'obéir aux ordres. Même si en apparence il courbait l'échine et se pliait aux bons désirs de son Maître, en réalité, il cherchait un moyen d'obtenir sa liberté. Ce fut donc particulièrement difficile pour lui d'obtempérer face aux directives d'un inconnu. Un simple humain, de surcroît. D'une démarche raide, il se plia aux consignes et remonta les quelques marches pour découvrir un groupe d'une demi douzaine de paysans mal fagottés, armés de fourches et d'autres objets hétéroclites. Un seul d'entre eux tenait une baïonnette, celui qui avait parlé, et cela le désignait comme étant le chef, visiblement. Il ordonna de rejoindre les autres dans la Galerie des Glaces.
Logique, songea Desmond, on parque tous les nobles comme du bétail afin de montrer notre supériorité et on fait une exécution sous la lumière des lustres.
A la fois grandiose et décadent. Il regrettait presque d'être du mauvais côté de la balance. Il se serait beaucoup plus amusé en compagnie de ces idiots avides de justice et de sang. Il aurait pu leur donner tant de conseils pour améliorer leur Révolution insignifiante...
Il tressaillit quand l'un d'entre eux le saisit par le bras sans ménagement pour l'inciter à accélérer l'allure. Ca n'était vraiment pas de cette manière qu'il allait se montrer plus magnanime. Au contraire, il sentait qu'il se braquait de plus en plus.
"Les gars, arrêtez votre numéro de gros durs." articula-t-il avec froideur. "Je suis du même bord que vous."
Pourquoi avait-il choisi des mots contenant un tel lapsus ? La mâchoire contractée, il jaugea l'homme qui lui maintenait le bras avant de jeter un coup d'oeil en direction de Sasha. Il était certain qu'elle ne manquerait pas de lui rappeler cette bévue à l'avenir. Heureusement, en ce temps-là, les paysans ne pouvaient comprendre le sous-entendu.
"Je suis de votre côté. Je me suis travesti en noble pour passer inaperçu auprès de la cour, mais je suis simple paysan, comme vous."
Il plongea un regard faussement sincère dans celui de l'homme à la baïonnette. S'il convainquait le chef, il convaincrait le groupe tout entier. Ce dernier parut sceptique et par mesure de précaution, pointa le bout de son arme en direction de Desmond. Deux bons mètres les séparaient. Il réfléchit quelques instants, avant de lancer d'un ton railleur :
"Bien sûr ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu !"
Déconcerté, Desmond ouvrit des yeux ronds. Avait-il bien entendu ? Il ne regardait pas beaucoup la télévision, mais il était certain que cette phrase venait d'une publicité. Comment un type du XVIIIème siècle pouvait-il la connaître ?
"Je ne suis pas né de la dernière pluie ! Personne n'a réussi à pénétrer à l'intérieur du palais avant nous ! Nous sommes les citoyens du nouveau monde !" annonça-t-il avec un mélange d'audace et de folie.
Puis, il planta un regard belliqueux dans celui de Desmond, que ce dernier soutint sans ciller. Il savait que sans ses pouvoirs, il était grandement diminué, mais il ne baisserait pas pour autant les bras si facilement. En lui vivait un molosse à trois têtes que nul ne mettrait à genoux.
"Ces chiens de nobles nous prennent pour des idiots ! Il est temps de nous venger de tout ce qu'ils nous ont fait subir !" s'écria Baïonnette en la brandissant en l'air.
"OUIIII !" brailla son groupe d'une voix féroce.
Desmond en profita pour agir. La fenêtre de manoeuvre était étroite, mais suffisante. L'homme qui le maintenait avait légèrement relâché la pression sur son bras pour lever le poing en l'air. Il lui fit une clé de bras et le projeta droit sur le chef qui, surpris, réagit de la manière la plus stupide possible : il voulut braquer son arme sur Desmond mais, déséquilibré par son comparse, lui tira dessus.
La détonation illumina un bref instant la pièce sombre menant aux cuisines, et Desmond lut la peur dans les yeux des autres. Il n'était rien de plus qu'une poignée de gens inexpérimentés. Même sans ses pouvoirs, il eut la conviction qu'il pourrait en venir à bout.
Sans se préoccuper de ce que faisait Sasha, il se précipita vers le chef, entravé par le corps de l'autre, et récupéra la baïonnette. Il la pointa aussitôt en direction de leurs ennemis, ce petit groupe de gens qui ne savait plus comment réagir. Un mince sourire carnassier se dessina sur les lèvres minces de Cerbère.
Quand la méthode douce ne fonctionne pas, employons les grands moyens, pensa-t-il tout en fermant un oeil.
Il était très tenté d'en tuer quelques uns, mais il ignorait combien de balles contenait l'arme -si tant est qu'elle possède un chargeur- et il répugnait à se servir d'un objet pour ôter la vie. Ses griffes et ses crocs lui manquaient tellement... Il préférait arracher des lambeaux de chair et sentir le sang gicler sur lui, douce caresse chaude sur sa peau... Comme le bon vieux temps lui manquait !
Percevant que le groupe commençait à s'agiter, il articula avec lenteur et délectation :
"On va jouer à un jeu. Vous ne connaissez sûrement pas mais vous allez très vite comprendre de quoi il retourne. Am... Stram... Gram..."
Tout en chantant d'une voix monocorde et très lente, il pointa chaque adversaire du bout de sa baïonnette, comme s'il remettait leur sort entre les mains du destin.
"Pique... et Pique... et Colégram..."
Il avait décidé qu'à la fin de la chanson, celui qui serait désigné mourrait. Tout le monde l'avait compris. Il voyait leurs yeux briller d'appréhension. Certains tendaient leurs fourches vers lui, mais ils n'étaient pas suffisamment idiots pour tenter quoi que ce soit contre une arme à feu.
"Lâche ton arme ou je l'égorge !" lança quelqu'un dans son dos.
Oh, il avait omis quelqu'un dans le groupe de révolutionnaires. C'était si agaçant de ne plus sentir les auras ! Irrité, Desmond tourna la tête tout en gardant le groupe en joue, et réalisa que Sasha était menacée par un homme qui la maintenait fermement, un couteau appuyé contre sa gorge fine et pâle. Le chien des enfers déglutit. Il n'avait pas envisagé cette éventualité. D'ordinaire, la démone n'avait besoin d'aide de personne. Il avait pensé -à tort- qu'elle saurait se débrouiller.
Il réfléchit aux différentes options. Aurait-il le temps de tuer l'homme d'une balle en pleine tête ? Il n'était pas certain que la baïonnette ait une visée précise. Il pouvait tout aussi bien exploser le crâne de Sasha. Qui plus est, le groupe en profiterait pour se jeter sur lui. Il chercha à utiliser un élément du décor, mais rien ne pouvait créer une diversion.
Il devait se rendre à l'évidence : il était fait comme un rat. Celui lui coûta beaucoup de jeter la baïonnette au sol. Ce faisant, il braqua un regard redoutable dans celui de Sasha, la tenant responsable de ce fiasco.
La douleur qui explosa dans son ventre lui fit écarquiller les yeux. Il se courba en deux et ressentit cette fois-ci un violent coup au visage. Le chef s'était relevé et le frappait avec toute sa hargne. Cerbère aurait aimé riposter mais la douleur le paralysait. Il se défendit par deux fois, deux tentatives tellement dérisoires, avant de finir au tapis. Jamais encore il n'avait eu aussi mal... Il était à la fois aveuglé par la souffrance et dans l'incapacité d'agir. Chaque coup supplémentaire l'affaiblissait.
"Tu vas crever, sale chien !" cracha l'homme tout en le rouant de coups de pied. "Mais pas ici ! Je veux que tout le monde te voit pousser ton dernier souffle !"
Desmond se sentit attrapé par ménagement et remit de force sur ses jambes flageolantes. Sa perruque était tombée depuis longtemps et ses vêtements déchirés par endroits. On le poussa en avant, près de Sasha. Il gardait la tête baissée. Le sang battait à ses tempes, mélange de fureur et de honte. Une chaleur coulait de sa tempe sur le long de sa joue, presque réconfortante. L'odeur du sang l'apaisait. Son propre sang. Le liquide écarlate s'insinuait dans son oeil et le faisait souffrir davantage, mais il ne pouvait l'en chasser car on lui avait ligoté les mains.
Il se surprit à attendre un miracle, lui qui ne croyait en rien. A situation désespérée, mesure désespérée.
Il était sérieux ? Il voulait s'en tirer comme ça ? Je lui jetais un regard noir, il comptait faire quoi ? Me laisser derrière après ? Saleté de chien. J'aurais presque pu lui rire au nez à la réponse du chef, mais celle-ci attira plus mon attention, pourquoi parlait-il de chocolat et de papier d'allu celui-là ? Il ne pouvait pas connaître une expression pareille, pas à cette époque, ça continuait de prouver que toute cette histoire n'était pas normale et j'espérais qu'elle allait finir par s'arranger avec que l'on termine exécuter.
Soudain, la situation bascula dans le chaos quand le chien profita de l'inattention de celui qui le retenait prisonnier pour l'attaquer, tout se déroula très vite et j'en profitais à mon tour pour coller mon poing dans l'estomac de l'homme à mes côtés, sous la douleur il me lâcha, j'étais prête à lui donner un coup de plus, mais il se ressaisit très vite, m'attrapa par le bras une fois de plus puis me gifla avec sa main de libre, choqué, je ne réagis pas plus et je le laissais me ramener contre lui, ricanant à gorge déployée.
"C'est dommage qu'on doivent vous exécuter, je me serais bien amusez un peu avec vous, j'aurais pu vous montrer comme un vrai homme besogne sa femme."La boule dans mon estomac se tordis une fois de plus suite à ces paroles, j'aurais pu vomir sur ses chaussures, à la place je m'immobilisais en sentant une lame de couteau contre ma gorge. Si faible, si pathétique, j'avais l'impression d'être revenu face à Ouranos et sa créature des sables qui m'avait étrangler, je n'avais aucune force, je n'étais rien, mes yeux commencèrent à me piquer, mais je fit de mon possible pour retenir les larmes que je sentais monter, je n'allais pas pleurer, devant personne et surtout pas devant le cabot.
"Ne bougez pas."Murmura l'homme tandis qu'il retirait enfin la lame de son couteau de sous ma gorge.
Mon regard dévia vers le chef qui s'avançait vers Desmond pour lui donnez un coup dans l'estomac, puis au visage, cette fois-ci je n'avais aucune envie de rigoler, j'observais la scène en restant de marbre, je ne pouvais rien faire, je ne pouvais rien dire qui aurait pu le faire s'arrêter, j'étais certaine que si je prenais la parole, l'autre porc pourrait sûrement en profiter pour m'en coller une deuxième. "On la ligote aussi ?"Questionna le porc à son chef qui me regarda à peine avant de s'esclaffer.
"Tu as peur que la Reine des Enfers te frappe ? Elle a autant de force qu'un flambie. "Je clignais des yeux, stupéfaite, il savait qui j'étais ? Comment pouvait-il ? Je n'étais pas la seul à être confuse car les autres membre de son groupe le regardais comme si il venait de parler chinois, l'homme lui même ne semblait pas comprendre ce qu'il venait de dire, il posa son regard sur moi puis sur Desmond avant que ses yeux ne s'ouvre d'horreur, puis il se mis à hyperventilé.
" Comment vous savez ça ?"Demandais-je avec curiosité, il semblait au bord du pétage de plomb, mais je voulais des réponses.
"Les dieux vont nous tuer, il faut qu'on les libère, sinon les dieux de Storybrook seront en colère."Il s'avança vers Desmond, lui attrapant le bras, surement pour s'occuper de ses liens, mais un mec s'avança pour le tirer en arrière.
"Qu'est-ce que tu racontes Jean ?"Demanda-t-il calmement.
"C'est un démon"Dit-il en me désignant du doigt puis il désigna Cerbère."Lui c'est à chien à trois tête, il faut qu'on les libères, je l'ai vu, je le sais, ils viennent du future et je l'ai vu !"La réponse ne sembla pas satisfaire son ami, son regard dévia un court instant vers le reste de ses camarades.
"Tu perd la tête mon ami."Il lui tapota l'épaule avant de s'avancer vers nous."Embarquez les dans la galerie, je m'occupe de Jean."On nous poussa vers l'avant pour que l'on marche tandis que le dénommé Jean continuais de s'agiter, les mains à présent sur sa tête, tenant des tignasse de ses cheveux, comme si il était prêt à les arracher.
"Je l'ai vu, j'ai vu l'avenir, j'ai tout vu."Il continua de répéter la même chose tandis qu'on passait à côté de lui, comment avait-il pu faire ça ? Ce n'était pas possible, personne ne pouvait voir le futur, mis à part ceux qui en avaient le pouvoir, ce n’était surement pas son cas, ça n'avait pas de sens, plus rien n'avait de sens.
luckyred.
Desmond Blake
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Qu'un sang impur abreuve nos sillons...Desmond avait l'impression de n'être plus qu'un amas de chair douloureux. Une ecchymose géant. Chaque centimètre carré de son corps le faisait souffrir. Cet état général lui rappelait la fois où il avait affronté un Cavalier et qu'il avait trouvé la mort, sauf que la souffrance avait été temporaire. Il avait succombé vite, si vite... Il ignorait que la douleur pouvait durer, perdurer, jusqu'à s'insinuer jusque dans le crâne et le marteler. Devenir une part de soi.
Il entendait tout de manière étouffée. Sans doute que son oreille droite avait subi un choc. Il gardait la tête basse. Il aurait aimé tous les détruire, ces sales résidus de l'espèce humaine. Il aurait voulu les réduire en charpie, les écraser telle de la pâte à modeler entre ses doigts.
Reine des Enfers ?
Aussitôt, il leva les yeux, interdit. Avait-il rêvé ? Il croisa le regard de Sasha et remarqua qu'elle était aussi stupéfaite que lui. Il battit furieusement des paupières pour chasser le sang qui coulait toujours et l'aveuglait presque. Le chef du groupe tenait des propos incohérents pour l'époque et avait conscience d'être en possession d'un savoir qui le dépassait. Que lui arrivait-il ? Il était en proie à la panique. Lui qui une minute plus tôt le tabassait, le ridiculisait, avait à présent la certitude que les dieux allaient le punir s'il les malmenait. Ca n'avait aucun sens.
Ses comparses le remarquèrent également car l'un d'entre eux le mit à l'écart pendant que les autres nous sommaient d'avancer. Le dénommé Jean cédait totalement à la panique et s'arrachait presque les cheveux.
"Je l'ai vu, j'ai vu l'avenir, j'ai tout vu." s'écria-t-il comme un possédé. "JE SAIS TOUT ! JE SAIS QUI ILS SONT ! NE LEUR FAITES AUCUN MAL ! EPARGNEZ-LES !"
Que voilà un curieux rebondissement... songea Desmond, rongé par l'amertume.
Il ne croyait pas en sa chance. Rien de tout ceci n'était normal et il n'espérait plus être sauvé. D'ailleurs, il aurait été encore plus humilié qu'une tierce personne le sorte de ce sordide moment.
Un bruit discret, rapide et visqueux, suivi d'un gargouillis surpris mit un terme aux propos incohérences de Jean. Desmond tourna la tête et vit que ce dernier venait d'être empalé par son acolyte grâce à la pointe de sa baïonnette qu'il lui avait sûrement confisquée. Jean mourut dans les secondes qui suivirent et l'autre type dut mettre toute sa force pour pousser son corps inerte afin de libérer son arme. La lame de la baïonnette luisait de sang dans la pénombre. Choqué, le reste du groupe retint son souffle.
"Pourquoi t'as fait ça, Maurice ?" demanda enfin l'un d'entre eux.
"Il était devenu dangereux pour nous." assura celui qui avait récupéré la baïonnette. "Vous l'avez entendu ? Il voulait libérer ces deux bouffons !"
Il désigna Desmond et Sasha d'un doigt sale et menaçant.
"Tout ce qu'on a fait... Tout ce pour quoi on s'est battu... Vous voulez que ça s'arrête ce soir ? On est à VERSAILLES, bon dieu de bois ! On peut y arriver ! C'est notre seule chance !"
Les autres demeuraient hésitants. Ils n'étaient pas convaincus que neutraliser l'un des leurs était une solution.
"On ne pouvait pas garder un chef qui divague !" assura Maurice. "Désormais, c'est moi qui décide."
Si Desmond avait pu, il aurait levé les yeux au ciel. Le pouvoir par la force. Il faut savoir le prendre, pas se l'octroyer bêtement. Cet homme était un idiot fini. Il n'avait pas obtenu le respect de ses comparses, par conséquent, il n'aurait jamais leur soutien. A la première occasion, ils lui tourneraient le dos, ou le trahiraient.
La situation s'envenimait davantage, car Sasha et lui se trouvaient dans l'épicentre d'un problème. Pendant que le groupe, sceptique, avançait leurs arguments envers la décision de Maurice, Desmond indiqua à Sasha un couloir adjacent qui s'enfonçait dans les ténèbres. Les ténèbres, ça les connaissait.
Ils avaient peut-être une chance de s'échapper car miraculeusement, plus personne ne se souciait d'eux pour l'instant. Tout d'abord, d'un commun accord, ils s'éloignèrent avec lenteur. Desmond ne respirait presque plus. Puis, une fois à l'abri dans l'obscurité, il se mit à courir, poussant Sasha devant lui d'un petit coup de pied. Plus jamais il ne fallait la perdre de vue. Elle était trop précieuse aux yeux de Hadès.
Courir les mains liées dans le dos était dangereux, mais il fuyait un danger bien plus grand. Ils remontaient le couloir avec pour seule lumière celle des torches au-dehors. Desmond courait si vite qu'elles filaient comme des comètes au coin de ses yeux.
Arrivés au bout, il fut bloqué par la porte fermée. Tapant du pied, il indiqua à Sasha d'ouvrir. Ils la franchirent en vitesse. La démone la referma et la bloqua avec un chandelier retourné. Malin. Puis, il y eu d'autres couloirs, d'autres portes, tous déserts. Par tous les Enfers, allaient-ils vraiment réussir ?
Une fois au-dehors, Desmond aperçut les écuries au loin.
"Si on arrive à les atteindre... on peut s'en sortir." dit-il, essoufflé.
Il avait l'impression de respirer du feu tant ses poumons le faisaient souffrir et un point de côté se faisait sentir. Il haïssait tellement cette situation ! Il tendit l'oreille et, même s'il ne possédait plus une ouïe aussi fine qu'avant, il jugea qu'ils étaient en sécurité pour l'instant.
"Je crois qu'on les a semés." estima-t-il. "Détache-moi et on se tire."
Il pivota de sorte à lui tourner le dos, et agita ses poignets liés dans sa direction. La corde était épaisse et très serrée. Sans doute qu'il faudrait à Sasha quelque chose de coupant pour l'en délivrer. Il se mordit les lèvres jusqu'au sang, ce qui le fit grimacer. Et dire qu'avant, il lui aurait suffi d'un coup sec pour s'en débarrasser lui-même !
"Vite !" grommela-t-il. "Tu n'as pas compris ce qu'ils comptaient nous faire ?"
Des bruits de gargouillement me font tourner la tête, mes yeux s'agrandirent de stupéfaction, il venait vraiment de le tuer comme ça ? Non pas qu'il allait me manquer particulièrement, mais c'était si soudain et pas forcément la meilleure idée; en tout les cas, ça prouvait qu'ils ne plaisantait pas et qu'ils étaient donc prêt à tout pour réussir ce qu'ils avaient entrepris. Il n'y avait à présent plus de moyen pour s'en sortir, n'est-ce pas ? Jean n'avait pas réussi à convaincre ses camarades de nous libérer malgré ses propos qui n'avaient aucun sens, nous allions donc finir par mourir tuer par une bande de paysans à Versailles, quitte à mourir, ce n'est certainement pas comme ça que j'aurais voulu partir, même si le cadre était joli.
Mais leur destin semblait retarder, car les membres du groupes n'avais pas l'air d'apprécier cette prise de pouvoir soudaine par l'un des leurs, ça partait donc dans une discussion en plein milieu du couloir. Ce que les humains pouvait être débile parfois, levant les yeux au ciel, mon regard croisa un instant celui du cabot qui me désignait un couloir sombre, bien, vu que les autres était occupé à papoter, nous allions pouvoir enfin déguerpir de là, en espérant qu'ils ne remarquerais pas tout de suite notre absence.
Le plus discrètement possible, je me glissais derrière Desmond pour le suivre dans le couloir, marchant sur la pointe des pieds tout en évitant de respirer beaucoup trop fort, à la moindre erreur, s'en était fini pour nous. Une fois assez éloigné, j'ouvrais la marche dans le couloir sombre, restant la plus discrète possible malgré le fait qu'on s'éloignait. Le plus rapidement possible, j'ouvrais la porte qui nous bouchait le passage, jetais un rapide coup d'œil aux alentour pour trouver de quoi la bloquer derrière nous, j'attrapais donc un chandelier qui se trouvait là, le mis à l'envers et le coinça dans la poignée, ça ne tiendrais pas forcément bien longtemps s' ils se mettait à plusieurs pour défoncer la porte, mais c'était quand même un obstacle solide. Leur course repris dans de nombreux couloirs, je tendais l'oreille de temps en temps, essayant d'entendre le moindre bruit qui aurait pu m'indiquer que nous étions suivis, mais je n'entendais rien, ce qui ne me rassurait pas.
"Très bien."Disais-je entre deux respiration, ma gorge me faisait mal et mes pieds aussi, malgré tout ce temps passer à me déplacer en talons, en étant mortel ça faisait beaucoup plus mal. Ignorant toute les douleurs que j'avais, je me mis à chercher dans les écuries de quoi couper les cordes du chien."Boucle là."Je faisais de mon possible, ce n'était pas comme si il y avait une paire de ciseau pile devant moi. Je finis par trouver un couteau et je me précipite sur les cordes, tentant le plus rapidement possible de les couper en deux, ça m'avait pris plus de temps que je l'aurais voulu mais il fut enfin libéré. Gardant le couteau avec moi, je me précipitais ensuite vers le matériel pour les chevaux, histoire qu'on est de quoi le dirigez et pour qu'on puisse s'asseoir un minimum confortablement, une fois fait, je montais à cheval, laissant le chien monter sur l'autre; malgré les années qui avait passé, c'était comme le vélo, ça ne s'oubliais pas. Nous quittions donc rapidement les écuries, personne ne semblait nous avoir retrouver pour le moment, mais ils finiraient bien vite pour nous retrouver, les prochaines minutes allaient être cruciales.
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Desmond Blake
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| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
Qu'un sang impur abreuve nos sillons...En pleine nuit, il serait difficile de s'orienter. Hélas, utiliser une torche risquait d'attirer l'attention. Une fois encore, Desmond blâma la perte de ses pouvoirs. Jamais l'obscurité n'avait été un problème pour lui, jusqu'à présent. Sans être nyctalope, il avait toujours joui d'une excellente vue.
Fraîchement libéré de ses entraves, il monta en selle avec beaucoup moins de panache que par le passé. Ses multiples blessures l'empêchaient de se mouvoir correctement. Il dut s'y reprendre par deux fois pour y parvenir, tandis que Sasha se tenait déjà sur son cheval, bien droite et digne à la manière d'une grande dame. Desmond la maudit mille fois.
"On doit éviter toute source de lumière." dit-il d'un ton feutré. "La forêt est notre atout le plus sûr."
Trouver une cachette, y demeurer et attendre le lever du jour pour établir une destination. Cacher les chevaux serait la partie la plus difficile, car il était hors de question de les libérer. Avoir un moyen de locomotion en ces temps troublés était un luxe inestimable. Et au besoin, ils pourraient servir de nourriture.
Desmond éperonna sa monture et cette dernière partit au galop. Les chaos de la route accentuaient sa douleur. Ses articulations protestaient. Son visage contusionné le faisait atrocement souffrir. Il avait profité d'avoir les mains libres pour essuyer le sang qui avait coulé sur sa paupière, mais il s'était aperçu qu'il avait séché, ne rendant la sensation que plus désagréable.
Le cheval se Sasha galopait à ses côtés. En d'autres circonstances, Desmond aurait tiré une certaine satisfaction de constater que son étalon devançait la monture de la démone d'à peine un mètre, mais ses pensées étaient bien trop troubles pour se soucier d'un tel détail. Il devait se faire à cette terrible fatalité : ils étaient pris au piège dans cette époque. Peut-être définitivement.
En jetant un coup d'oeil à la lune, il remarqua que son croissant était incliné vers le bas à la manière d'un sourire malicieux. Il tiqua.
"Ho là !"
Surpris par cette voix surgissant de nulle part, Desmond tira sur la bride. Le cheval hennit et se cambra sur ses pattes arrière avant de s'arrêter face à un paysan désarmé. Il le détailla d'un oeil accru, autant que l'obscurité le lui permettait. Il était très tenté par l'idée de forcer son cheval à le piétiner.
"Par pitié, ne me faites aucun mal, ô grand chien infernal !" lança le paysan avant de s'incliner respectueusement devant eux.
Desmond haussa un sourcil, peu impressionné par cette appellation. Jean l'Affreux avait été lui aussi en possession d'informations étonnantes, avant de rendre l'âme. Malgré tout, il demeurait très intrigué.
"Je veux seulement dialoguer avec vous !" assura le paysan en se redressant, les mains levées en signe de bonne foi. "Je... je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'étais en train de faire le guet à l'orée des bois. Et quand je vous ai vu, j'ai su ! Je sais qui vous êtes ! La Reine des Enfers et le Gardien ! Vous êtes si loin de chez vous, oh, tellement loin..."
Il semblait désespéré et profondément paniqué.
"Tout ce qu'on est en train de faire ne va servir à rien. A rien ! Qu'est-ce que c'est une Révolution comparée à... à la Guerre Mondiale !"
Ses yeux brillèrent d'horreur dans la pénombre.
"Par dieu ! Il n'y en aura pas une, mais deux ! DEUX EFFROYABLES GUERRES !"
Il plaqua ses mains contre son visage et les abaissa lentement.
Pourquoi un humain se sent-il obligé de crier quand il cède à la panique ? soupira mentalement Desmond.
Il tourna la tête vers Sasha, l'interrogeant du regard. Il était lassé par tout ce cinéma.
"On le torture pour lui soutirer des informations ?" proposa-t-il.
Malgré ses multiples blessures, il se sentit ragaillardi par la perspective d'insuffler une potentielle souffrance à autrui. Et surtout de comprendre enfin de quoi il retournait.
Il descendit de selle avec beaucoup plus de prestance, et marcha droit sur le paysan, son visage contusionné devenu redoutable. Au lieu d'être angoissé, l'humain paru émerveillé. Etrange.
"Vous avez un magnifique ballon." fit-il remarquer.
Desmond se rendit compte qu'il tenait effectivement un ballon écarlate par une ficelle. Déconcerté, il tourna la tête vers Sasha et s'aperçut qu'elle en avait également un, et semblait tout aussi perplexe que lui.
"Ne le lâchez pas, sinon vous ne pourrez pas repartir." les avertit le paysan. "Et..."
Il se tut, les fixa puis esquissa un très grand sourire.
"Et ça serait dommage, n'est ce pas ?"
Son sourire se fit plus large, au point de déformer son visage. A moins que ça ne soit une illusion d'optique créée par la pénombre ?
Qu'est-ce que tu es ? se demanda-t-il, plissant des yeux.
Inutile de poser la question à haute voix, il se doutait que leur interlocuteur ne répondrait pas. Il était clairement joueur. Ca tombait bien, Desmond aussi. Depuis le début, l'autre les menait en bateau. Probablement qu'il avait créé cet endroit de toutes pièces.
"J'ai une autre idée : je te fais bouffer ton ballon et je vois ce que ça donne." lança Desmond, acrimonieux.
Il s'avança vers lui, bien décidé à mettre sa menace à exécution. Il n'oubliait pas que l'individu l'avait roué de coups. Il lui tardait de lui infliger le châtiment qu'il méritait. Le paysan émit un petit rire aigrelet très déplaisant à l'oreille. Visiblement, il s'amusait beaucoup.
"Dis-moi Cerbère... comment vis-tu le fait que Sasha soit la préférée de Hadès ? Ca ne doit pas être facile tous les jours." dit-il avec une fausse compassion. "Surtout qu'elle n'a que quelques centaines d'années comparée à toi. Si jeune, si inexpérimentée, si incapable et pourtant à la tête de tes Enfers. C'est toujours pareil : c'est la petite dernière qui est la chouchou !"
Desmond serra les poings. Ce genre de choses ne l'atteignait pas, mais il haïssait l'idée que cet individu soit aussi bien renseigné à leur sujet.
Il était à moins d'un mètre de lui quand l'autre sortit une sarbacane de sa poche.
Faire du cheval en robe ce n'était vraiment pas l'idéal, je me tenais le plus possible au rêne tellement j'avais peur de tomber, j'étais certaine que ma chute sera douloureuse, surtout à la vitesse où nous allions, peut être même que je retrouverais avec le bras casser, ce qui serait une très grande première pour moi. Mon malaise ne s'arrangea pas quand une voix sortie de nulle part m'avait fait stopper le cheval d'une manière assez brutale, avant de me maudire intérieurement, ce n'était vraiment pas le moment de ralentir pour qui que ce soit. Caressant la tête de mon cheval pour le calmer après cet arrêt si brutal, je cherchais du regard dans la pénombre l'homme qui parlait, mes yeux s'ouvrant de stupéfaction une fois de plus en l'écoutant, encore quelqu'un qui savait qui nous étions ?
J'avais ranger le couteau que j'avais récupérer un peu plus tôt, le sortant de ma botte, j'en serrais le manche si fortement que mes jointures devinrent blanche, ce type ne m'inspire pas du tout confiance, surtout qu'il avait l'air de débloquer de l'ananas comme Jean un peu plus tôt et les gens de ce genre là, on ne savait jamais ce qu'ils allaient faire. Je grimaça quand il se mit à crier, il pouvait pas paniquer plus bas ? Il allait finir par attirer l'attention du peuple de Paris ce con.
"Pourquoi pas..."Couteau toujours agripper, je descendais de cheval avec difficulté, par chance, je ne chutait pas, ce qui aurait été la cerise sur la tarte à cerise de cette soirée. Je m'avançais ensuite vers l'humain, j'allais pouvoir faire passer toute ma colère et ma frustration sur lui, ça ne servirait que pour quelques secondes, mais au moins ça serait utile. Du coin de l'œil, je remarquais le ballon rouge qui se trouvait dans ma main, aussi rouge que ceux qui avait été utilisé pour l'anniversaire d'Hadès, est-ce que ça avait un rapport ? Probablement pas ou peut être que si. En tous les cas, je serrais le fil de mon ballon avec autant de force que pour le manche du couteau, je ne savais pas si il disait la vérité ou non, mais je ne préférais prendre aucun risque.
"Et toi Sasha, qu'est-ce que ça te fait d'être entourée de gens possédant une âme, alors que toi tu n'en n'a pas ?"Dit-il en me regardant, un grand sourire aux lèvres, si grand qu'il n'avait vraiment pas l'air naturel."Sachant qu'on en as donner au chien, mais que ça à l'air de plus le déranger qu'autre chose, du gâchis n'est-ce pas ?"C'était de la provocation et une perte de temps, plus nous restions ici, plus les autres finirait pas nous retrouver, il était vraiment temps pour nous de dégager. Il sortit une sarbacane de sa poche, la leva après l'avoir chargé et il souffla dedans, nous visant, il y eut un bruit d'éclatement et je regardais les ballons, celui du cabot avait éclaté. "Encore un et vous resterez ici à jamais !"Sans perdre une seconde de plus, je rangeais le couteau, attrapais la main de Desmond avant de l'entraîner à ma suite en courant.
"Quel tarée. "Râlais-je tout en courant, tenant fermement le ballon et la main du cabot.
"Mais ne courrez pas, je n'arrive pas à viser quand on court !"Je tournais la tête, il nous poursuivait, toujours le sourire au lèvres, ça avait l'air de bien l'amuser cette histoire. Accélérant l'allure du mieux que je pouvais, mes yeux remarquèrent quelque chose de rectangulaire se dresser non loin de nous et sur celle-ci je pouvais lire: "Par ici la sortie !" Était-ce un piège ? Aucune idée, mais je ne ralentissait pas l'allure.
luckyred.
Desmond Blake
« I am the perfect devil. Tell me how bad I am. It makes me feel so good. »
| Avatar : Rami Malek *o*
Let's talk of graves, of worms, and epitaphs. “Because I'm evil, my middle name is misery.
Well, I'm evil, so don't you
mess around with me.”
| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
Qu'un sang impur abreuve nos sillons..."Rappelle-moi... pourquoi on n'a... pas pris... les chevaux ?" demanda Desmond d'un ton saccadé.
A ses yeux, se faire courser par un type armé d'une sarbacane était le comble de la honte. Jamais personne ne devrait le savoir. Il pouvait avoir confiance en Sasha pour garder le secret, car il supposait qu'elle n'irait pas raconter à tout le monde cette scène surréaliste. Si les créatures des Enfers apprenaient que leur Reine s'était couverte de ridicule, elle pouvait dire adieu à sa couronne.
Il ignorait le paysan qui pestait dans leur dos. Sasha courait en tenant toujours son ballon rouge et Cerbère estimait que c'était totalement absurde. Comment un ballon pouvait-il les ramener chez eux ? Il aurait voulu lâcher la main de la démone mais cette dernière broyait presque la sienne, sans doute sous le coup de l'angoisse.
Soudain, il haussa un sourcil en voyant une porte surgir au beau milieu des jardins à la française. Elle se découpait dans l'obscurité et dessus était écrit en lettres clignotantes :
PAR ICI LA SORTIE
De plus en plus risible... Desmond préférait l'humour beaucoup plus grinçant. En l'absence d'autre alternative -et comme il était trop mal en point pour tenter une confrontation avec leur ennemi- il fonça tête baissée en abaissant la poignée.
Elle n'émit aucune résistance. De l'autre côté, la salle des fêtes. Des policiers se trouvaient sur place, ainsi que le personnel de la mairie et quelques invités à l'air ahuri. Certains étaient échevelés, d'autres trempés. Desmond songea que Sasha et lui ne devaient pas avoir l'air plus avenants, mais en baissant les yeux, il s'aperçut qu'il avait retrouvé son costume noir élégant. Adieu fanfreluches et rubans ! Il faillit hurler à la lune tant il en fut soulagé.
Cependant, préférant garder un calme apparent, il se retourna. La porte qui les avait ramenés à la case départ avait disparu. Evidemment. Aucune trace du paysan à la sarbacane.
Avec une profonde inspiration, Desmond s'aperçut qu'il venait de retrouver l'entière possession de ses pouvoirs. Il se sentit aussitôt envahi par un intense soulagement et s'empressa de régénérer ses blessures. La douleur s'évanouit en quelques secondes. Ce faisant, il pivota vers Sasha.
"Si tu parles de quoi que ce soit à qui que ce soit, je te noie dans une barrique de Coca." lui chuchota-t-il, venimeux. "De Cherry Coca."
La précision était importante. Son regard laissait sous-entendre qu'il n'aurait aucun état d'âme à le faire. Il savait qu'il ne pourrait pas tuer Sasha d'une manière aussi pitoyable, d'ailleurs il esquissa le début d'un sourire narquois, comme pour souligner qu'il était conscient de la plaisanterie.
Puis, il ajouta :
"Tu demanderas à Hadès des précisions sur ce qu'il s'est passé. Pour une raison qui m'échappe, il est plus enclin à dialoguer de choses sérieuses avec toi."
L'amertume était nettement perceptible dans sa voix. Leur ennemi avait eu raison sur un point : Cerbère était jaloux de Sasha à un certain degré. Depuis que la démone existait, il devait partager l'affection de Hadès, et ce dernier ne lui en prodiguait plus autant qu'au début. Cela ne faisait qu'attiser l'animosité que Desmond éprouvait pour elle.
A chaque fois qu'il avait voulu dialoguer avec son Maître de choses importantes, il l'avait ignoré ou répondu à côté de la plaque. Pourtant, Cerbère aurait eu besoin plus que jamais d'une oreille attentive.
Il en était là de ses réflexions quand un poulet aussi maigre qu'un lacet chercha à se faufiler entre ses jambes. Il se pencha et le saisit par le cou. Il semblait vraiment en piteuse santé. Ses yeux globuleux étaient agités de tics nerveux. En manque d'air, il agita ses pattes dans le vide. Dubitatif, Desmond le secoua.
"Lâchez-le immédiatement ! Il est à moi !" s'écria une fille en fendant la foule.
Desmond arqua un sourcil morose dans sa direction. Il ne recevait d'ordre de personne d'autre que de son Maître. Pour qui se prenait cette humaine ? Elle semblait dans le même état que son volatile.
"Vous revendiquez cette chose ?" fit-il, surpris. "Dans ce cas..."
Il lui jeta dans les bras comme s'il s'était agi d'une vulgaire chaussette et se détourna.
"Je mange pas n'importe quoi." murmura-t-il, dégoûté.
Reposant les yeux sur Sasha, il se composa un visage fermé.
"Au plaisir." dit-il d'un ton grinçant qui signifiait plutôt 'va au diable'.
Il se téléporta dans son appartement situé dans les beaux quartiers de la ville. Il n'avait aucune envie de prolonger la soirée en sa compagnie. Quand il y repensait... Sasha l'avait vu se faire tabasser ! Elle avait assisté à la pire déculottée de sa vie. Il lui faudrait un peu de temps pour encaisser.
D'un geste rageur, il éventra le papier qui enveloppait la viande crue venant de la boucherie, attrapa une entrecôte et mordit dedans.
"Pas le temps pour les chevaux."La situation était urgente, j'allais certainement pas perdre mon temps à monter à cheval, espérant que l'autre cinglée n'arrive pas à toucher mon ballon avec sa sarbacane; j'avais encore bien du mal à croire à cette histoire de ballon, mais je ne voulais vraiment prendre aucun risque, j'avais vécue assez de situation tordus par le passé pour ne pas sous-estimer les trucs qui n'avait aucun sens. Mes pieds me faisait mal, mes poumons était en feu, mais je continuais ma course, ignorant les commentaires de l'autre cinglée, nous étions à présent pas loin de la porte de sortie, il fallait que je tienne jusque là, j'espérais de tout mon cœur que ce n'était pas un piège.
La poignée de porte fût abaisser, celle-ci s'ouvrit et je me précipitais pour la franchir, nous étions de retour dans la salle des fêtes, avant de me préoccuper du reste, je tournais la tête, vérifiant que l'autre cinglée n'était pas là, avant de pousser un soupire de soulagement, la porte n'étais plus là, donc il n'avais pas pu nous suivre, n'est-ce pas ? J'observais enfin la salle des fêtes, il y régnait un chaos général qui me confirmais que nous n'étions pas les seuls à avoir voyagé dans le temps. Je remarquais ensuite la présence de la police, sûrement avaient-ils été prévenus quand tout un tas de gens s'était volatilisé comme par magie. Je me dressais sur la pointe des pieds, avant de remarquer que ceux-ci ne me faisaient plus mal, baissant les yeux pour voir l'état de mes chaussures, je remarquais que ma tenue avait changé, je portais de nouveau une tenue moderne. Il ne me fallu pas longtemps après pour me rendre compte que mes pouvoirs étaient revenus, vu que je pouvais à nouveau sentir les auras autour de moi, parfait.
"Si tu le dit, monsieur le duc."Il croyait quoi ? Me faire peur ? Il en faudrait plus que ça. Je choisis le silence pour toute réponse, je n'avais pas besoin qu'il me dise d'aller voir Hadès, ça avait été mon plan depuis le début. J'ignorais aussi la note d'amertume que je pouvais entendre dans sa voix, car je ne savais pas comment réagir, alors autant ne rien dire ce n'était pas ma faute si le Dieu des Enfers avait tendance à parfois m'écouter ou qu'il avait choisit de me léguer son trône à l'époque, je n'avais rien demander, si il était pas content, il avait qu'à le faire savoir au dieu en question. Sortant mon téléphone de ma poche, j'envoyais un rapide texto à quelqu'un avant de lever les yeux vers le chien.
"A bientôt."Je levais les yeux au ciel une fois qu'il était parti avant de marcher en direction du Dieu des Enfers, j'espérais qu'il aurait des réponses à me fournir. Il était en pleine conversation avec quelqu'un quand j'arrivais, alors je lui tapotais l'épaule pour attirer son attention, masquant du mieux possible le fait que tout ceci m'avait secouer.
"C'était le gros délire, je me suis retrouvé durant la révolution française avec Cerbère... tu sais ce qu'il s'est passé ?."Il termina de parler avant de se tourner vers moi, tenant une bd dans une main et un emballage cadeau de l'autre.
"Un truc de fou ! Tu sais ce qui s'est passé ?"
"Non, j'en sais rien, je sais juste qu'on à rencontrer un mec complétement tarée qui avait l'air de tout savoir sur nous."Je frissonnais de dégoût en y repensant, c'était comme si il pouvait lire à travers moi, c'était horrible."Y'avait une histoire de ballon rouge aussi, c'était notre ticket de retour si j'ai bien compris, on est rentrée par une porte et elle à disparue."Mes sourcils se froncèrent."Il t'est rien arrivé à toi ?"
"Je suis parti avant. Il y avait trop de ballons, je ne me suis pas bien senti. On est allé boire un verre avec Merida et quand on est revenu, y'avait plus personne. T'imagines même pas comme j'ai paniqué !"Il marqua une bref pause avant de poursuivre.J'ai cru que personne avait aimé la fête et que tout le monde était partit."Comme quoi le chien c'était tromper, Hadès n'avait aucune réponse à me fournir."Tu faisais quoi à la Révolution ?"
"Ah... t'a eu de la chance."Comment avait-il réussi à échapper à tout ça ? C'était curieux."Pas bien comment ?"Une piste à creuser peut-être ? "On s'est retrouvé à un bal, pile le jour où le peuple de Paris avait décidé d'envahir Versailles, on s'est fait capturer car on avait plus de pouvoirs... du coup ils avaient prévue de nous tuer mais on à réussi à s'enfuir."
"Je ne sais pas. J'ai eu la tête qui me tournait, puis des gaz. Je pense que j'ai mal digéré quelque chose. Mais le chocolat chaud m'a fait passer tout ça. Là ça va mieux."Définitivement pas une piste à creuser, j'aurais mieux fait de m'abstenir de poser la question."Ah je comprends mieux ce que me disait le type là bas."Je regardais derrière moi pour voir le type qu'il pointait du doigt avant de reporter mon attention sur Hadès. "C'était un voyage dans le Temps. Je loupe toujours les bons trucs. Et du coup, Cerbère, ça va ?"Il ouvrit la première page de sa BD pour la lire.
"J'en sais rien, je lui est pas demandé, tu pourras toujours lui poser la question, mais je sais qu'il aurait aimé lui aussi des réponses à ce qui s'est passé. Il va être déçus de savoir que personne ne sait ce qui s'est passé."Le Dieu n'était définitivement pas la personne à qui il fallait demander quoi que ce soit, j'aurais peut-être pu aller solliciter l'avis d'un titan, mais j'étais sûr qu'ils avaient tous mieux à faire de leur temps que de répondre à mes questions.
"La police enquête."Si ils arrivaient à trouver le coupable, je leur offrirais à tous des cupcakes."Mais ça risque de prendre du temps. On a aucune piste."Surtout si le coupable pouvait disparaître sans laisser la moindre trace."En tout cas, à la Mairie on va tout faire pour que ça ne se reproduise plus. J'ai déjà demandé à ce que la vente de ballons rouges soit interdite dans toute la ville. Et on va détruire avec précaution tous les ballons déjà commercialisés. Ça prendra le temps qu'il faudra, mais la ville sera bien plus sûre !"C'était une idée, pas du tout la bonne, mais bon, je ne faisais pas partie de la team mairie, il faisait ce qu'il voulait.
"Si tu pense que c'est ce qu'il faut faire."Je lui offrais un petit sourire, je n'allais pas le contredire dans ses plans."Je te donnerais ton cadeau bientôt, mais je t'ai fait des cupcakes, je sais pas si tu les avais vu... je vais te laisser profiter de tes cadeaux."
"Des cupcakes ?"Il se mit à regarder autour de lui."Où ça ? J'ai un petit creux justement"
"Tient, profite bien."Je fit apparaître la boîte qui avait été sur la table de cadeau avant de la lui tendre, puis je tournais les talons, me téléportant chez moi.
Le lendemain matin.
"Vient voir."Je levais les yeux de mon livre de recette, fixant l'homme qui venait d'interrompre ma recherche de recette; je voulais tenter de faire des "blondies" une autre sorte de brownies mais pas faits avec les mêmes ingredients, pour le moment m'a recherche ne m'avait fourni aucun résultat, peut être qu'internet serait plus rapide.
"Vient voir quoi ?"Demandais-je sans bouger de mon lit, fermant mon livre et le déposant sur ma table de chevet."Si c'est un truc débile, je te frappe."Il leva les yeux au ciel en souriant avant de me faire un signe du doigt pour que je le suive. Poussant un soupire, j'attrapais le peignoir en soie rouge qui était poser sur un pouf avant de l'enfiler par dessus mes sous-vêtements avant de le suivre en bas des escaliers puis dans le salon où la télé était allumée sur SLIFE, à l'écran on pouvait voir Hadès en pleine allocution.
"On ignore encore qui est derrière tout ça, mais on a mis tout en œuvre pour que le problème soit résolu au plus vite. C'est pour cela qu'on a pris la décision d'interdire les ballons rouges en ville. Si vous en voyez un, prévenez immédiatement le poste de police. N'agissez pas seuls.Sur un poste de télévision en arrière-plan, une petite fille s'avançait vers un ballon rouge, puis un groupe de gens avec des armes plaquèrent l'enfant au sol avant de mitrailler le ballon.
"C'est un peu trop tu trouve pas ?"Je ne pouvais être que d'accord, stopper le commerce de ballon rouge ne servirais à rien l'écran. L'écran afficha ensuite un bandeau avec un numéro spécial, je pouvais lire :Numéro Vert : 007. N'hésitez pas à appeler, on agit. Soyez vigilent. Je récupérais la télécommande pour éteindre le poste de télévision.
"Je suis pas sur que ça serve à quoi que ce soit, mais bon, c'est pas notre crise à gérer."Il hocha la tête et je jetais la télécommande sur le sofa."Bon aller, j'ai du boulot moi."Il fit une moue boudeuse, voulant surement qu'on reste un peu plus longtemps ici, mais je ne pouvais pas me permettre de me prélasser toute la journée, malgré mon envie de rester chez moi pendant au moins une semaine après les événements d'hier, on m'attendais en bas."Discute pas."
"Oui madame."Il me fit une révérence et je roulais des yeux, ce qu'il pouvait être bête parfois, mais ces âneries m'aidait a penser a autre chose, pendant un court instant certes mais c'était déjà pas mal.
"Idiot."Malgré mon sérieux, je souriais tout en remontant les escaliers pour me changer, enfilant des vêtements plutôt confortables, une fois fait, je l'observais lui aussi s'habiller, l'air vaguement intéressé; croisant ensuite son regard il me fit un clin d'œil, il devait sûrement m'avoir vu le reluquer, je lui tirais la langue avant de me teleporter en bas, une nouvelle journée commençais, je l'espérais moins compliqué que la précédente.
