« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Peut-être qu'Amelia Peters aurait dû aller voir un médecin depuis des années et se faire diagnostiquer hyperactive mais elle n'en avait jamais rien. En fait, elle vivait très bien comme ça, merci pour elle. Toujours lancée à cent à l'heure et dans plein de projets à la fois, la pâtissière avait du mal à rester inactive. Elle gérait déjà une affaire florissante six jours et demi par semaine en n'ayant qu'une seule salariée (Cassie Warren, une vraie perle, aussi passionnée par la nourriture et amoureuse des chats que ne l'était sa patronne, il était évident que ça créait des liens), s'occupait encore de ses deux grands enfants car ils vivaient encore à la maison et qu'elle adorait les chouchouter, s'était donné pour mission de faire le bonheur de sa famille élargie en général et de ses sœurs en particulier (même si elles prétendaient ne pas avoir besoin de son aide) et comme si ce n'était pas déjà assez pour remplir ses semaines, Amelia était devenue la secrétaire du maire, Hadès, qui rempilait pour un second mandat. Et pourtant, du point de vue de la pâtissière, elle avait encore plein de temps lire. Ou alors elle faisait exprès de ne jamais réellement en avoir, de sorte qu'elle n'avait jamais réellement le temps de penser à son défunt mari. C'était pratique, en fin de compte, de ne jamais avoir le temps d'être triste et de se sentir seule. D'être toujours suffisamment fatiguée à la fin de la journée pour s'endormir rapidement et dormir d'une traite jusqu'au matin. Amelia ne doutait pas que son travail de secrétaire de Hadès ne serait pas de tout repos. Pour avoir déjà pris des commandes afin de garnir le buffet des événements de la mairie, elle savait qu'il avait une vision des choses bien à lui - notamment des maths - et se rappelait également des vacances chez les minotaures qui n'avaient pas fonctionné aussi bien que ça, en fin de compte. Mais la jeune femme n'avait pas peur du challenge. Au contraire, elle était même très fière d'ajouter cette nouvelle ligne à son CV, espérant impressionner un peu le reste de sa famille, surtout ses aînées. Naturellement, Amelia n'avait pas manqué d'inviter toute la famille à la fête du 17 octobre, espérant leur faire forte impression. Elle n'était que la secrétaire de la mairie mais pour cette grande fête elle s'était aussi imposée comme traiteur, ce qui avait monopolisé énormément d'énergie de sa part tout comme de celle de Cassie. Mais le résultat était là. Les Storybrookiens avaient de quoi boire et manger. Amelia avait veillé au grain. Dès la prise de fonction de la nouvelle équipe, elle s'était rapprochée des fournisseurs pour garantir un approvisionnement plus que généreux en boissons de toutes sortes (jus de citrouille inclus car Halloween approchait) et avait parallèlement élaboré une stratégie digne des batailles napoléoniennes pour la préparation de petits fours salés et sucrés, de toasts, de gâteaux, de mignardises, de pâtisseries sans gluten, de pâtisseries avec cacahuètes pour faire plaisir à Lily, de gourmandises adaptées aux allergies alimentaires, celles-ci étant indiquées par de petits encarts destinés à aiguiller les personnes qui avaient besoin de l'être. L'organisation était titanesque mais la fête le méritait amplement. Et puis, Amelia voulait faire bonne impression auprès de son nouveau boss. Elle ne voulait pas décevoir Hadès, pas plus qu'elle ne voulait décevoir le reste de l'équipe car elle se sentait investie d'une mission très importante. Même si le titre de secrétaire ne le laissait pas réellement présager. La fête venait de commencer mais Amelia était à pied d'œuvre depuis le début de la matinée. Dès le réveil, elle avait mis sa jolie robe rouge, sachant pertinemment qu'elle n'aurait pas le temps de se changer avant le début de la fête. Et son intuition s'était vérifiée puisque la pâtissière avait peaufiner les derniers détails jusqu'à l'arrivée des premiers habitants. Depuis, elle était restée près du buffet, non pas pour faire le service (même si on lui avait demandé à quelques reprises de le faire et qu'elle avait accepté, naturellement) mais pour écouter les éventuels commentaires sur ce qu'elle avait préparé. Jusqu'à présent, les retours étaient satisfaisants et Amelia arborait un fier sourire aux lèvres, guettant l'arrivée de ses proches qui ne tardèrent pas. Amelia ne put s'empêcher de leur faire de grands signes, se doutant pourtant qu'ils n'avaient pas particulièrement de mal à la repérer, voire qu'ils s'étaient tous doutés d'où elle les attendrait. - C'est plutôt cool, non ? Cette fête de début de mandat, précisa Amelia qui ne cherchait pas spécialement de compliments sur le buffet mais à s'imprégner de la bonne ambiance de cette soirée à laquelle elle était très contente d'être. Vous avez rapporté un cadeau ? J'ai vu qu'il y a un endroit, juste là-bas, pour les déposer, indiqua la jeune femme. Moi je n'ai pas eu le temps de m'occuper de ça, le buffet demandait bien trop d'investissement, mais j'espère que ça peut compter comme un cadeau - un cadeau pour tout le monde, même les végans, précisa la pâtissière en montrant, cette fois, l'espace dédié prévu sur le gigantesque buffet. Je pense que ça compte, non ? Je ne voudrais surtout pas être grossière, c'est la première fois que j'ai un rôle aussi officiel. Heureusement Regina et Violette ne sont pas novices, elles sont disponibles pour répondre à mes questions si j'en ai, assura Amelia avant de décider qu'elle avait trop parlé d'elle et qu'il fallait que ça change. Et vous, alors, du neuf ? Il y avait des façons clairement plus subtiles pour changer de sujet mais Amelia n'était pas spécialement brillante oratrice. En revanche, elle avait une orthographe irréprochable, ce qui était une sacrément bonne qualité quand on était secrétaire !
April King
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Recevoir une invitation de la part du maire concernant une fête qu’il organisait c’était une chose à laquelle je ne m’étais pas attendue. Néanmoins, je supposais que soit toute la ville avait reçut absolument la même, soit Amelia n’y était pas étrangère. Je ne connaissais pas spécialement Hadès, d’ailleurs je ne connaissais pas spécialement les dieux d’une manière générale. J’avais rencontré Hera ou plutôt Victoire, comme elle s’appelait ici que j’avais trouvé sympathique et qui m’avait laissé une bonne impression, mais c’était absolument tout. Néanmoins, comme notre maire avait plutôt l’air d’être extravagant, je ne me posais pas plus de questions concernant l’invitation. Je supposais que ce serait un moyen agréable de passer du temps avec mes proches, notamment Amelia qui serait a n’en pas douter présente ce soir là.
Techniquement, je n’avais pas besoin de prétexte particulier pour passer du temps avec ma famille, Amelia se chargeait déjà de nous réunir dès qu’elle le pouvait, et chaque anniversaire donnait lieu à une grande fête, de plus entre Halloween et Thanksgiving il n’y avait aucun doute concernant les prochaines grosses réunions du clan des lions. Néanmoins, comme ça changeait de l’ordinaire et que j’avais bien besoin d’occuper ma soirée sur autre chose que les dossiers sur lesquels je travaillais en ce moment, j’estimais que c’était une distraction plutôt bienvenue. En revanche, j’admettais ne pas trop savoir quoi apporter comme cadeau, ce n’était pas obligatoire aussi, supposais-je que je n’avais pas nécessairement besoin d’en apporter un. Amelia m’avait raconté l’histoire des post-it aussi Faith avait-elle dit qu’il semblait avoir une obsession pour les papiers, Jillian avait proposé de lui offrir un set de post-it bariolé, mais étant donné que c’était son idée je l’avais laissé le faire. C’était l’artiste de la famille après tout. Au final, j’avais opté pour un nouveau contrat de mariage a faire parvenir à son épouse -on m’avait dit qu’il était marié je le croyais sur parole- je n’avais pas plus d’idées que ça, alors j’avais fait ce que je pouvais faire en tant qu’avocate en droit familiale.
Comme d’habitude on s’était organisé avec mes sœurs -minus Amelia qui était déjà sur place- ainsi qu’Anita pour se rendre ensemble à la soirée. On faisait voiture commune et j’étais celle qui conduisait, de toute façon je ne comptais pas abuser de l’alcool, ce n’était pas mon genre. Je boirais éventuellement un verre en début de soirée, et ne toucherais plus a rien durant le restant de la fête. De toute façon, c’était souvent soit a Faith soit a moi qu’incombait ce rôle étant donné que nous étions vu comme les plus raisonnables. Jillian dirait rabat-joie, mais elle savait quand il fallait tenir sa langue et quand il ne le fallait pas, même si elle avait souvent tendance à mettre les pieds dans le plat en témoignait la dernière fois que nous avions été toutes les deux. Elle avait été persuadé qu’Amelia m’avait fait accepter un rencard et me débarrasser d’elle avait été une épreuve.
Quoi qu’il en soit, le jour j nous étions toutes prêtes et embarquions direction la mairie, évidemment a peine arrivé que nous étions interpellé par Amelia :
« Je pense que tu as fait de l’excellent travail » la complimenta Faith « Tout le monde n’aurait pas nécessairement a prévoir toutes les habitudes alimentaires possibles des habitants de cette ville. »
- Krystal te dirais sûrement que ça manque de viande, mais heureusement pour toi elle n’a pas voulu venir plaisantais-je.
Quand je lui avait posé la question, elle avait demandé comme a son habitude s’il s’agissait d’un lion et comme la réponse avait été négative, elle avait estimé que dans ce cas là c’était « nul », et qu’elle ne viendrait puisque ce n’était pas un lion, ce qui dans sa tête devait sûrement être très logique mais pour moi ne l’était pas le moins du monde. J’avais néanmoins, décidé de ne pas lui en demander plus et de la laisser faire.
« J’ai prévus le cadeau ! » S’exclama Jillian en le sortant triomphalement « tadaaaa un set de post-it coloré fait par mes soins. C’est beaucoup mieux que le cadeau de Faith lui il est rasoir.»
D’accord, je retirais ce que j’avais dit. Jillian ne savait pas tenir sa langue, surtout lorsque cela concernait Faith. Elles étaient comme le jour et la nuit et souvent c’était elle qui déclenchait les hostilités sans même s’en rendre compte. Quitte a qualifier quelque chose de « rasoir » j’estimais mon cadeau pas très original non plus, c’était juste histoire de ne pas venir les mains vides. Faith avait opté pour une boîte de chocolat, simple, classique et ça faisait le travail étant donné qu’a priori tout le monde aimait le chocolat. En plus, elle était partie la chercher dans la meilleur chocolaterie de la ville qui en débit de l’amabilité équivalente à celle d’une porte de prison de son patron vendait des merveilles.
- Jill ! Intervins-je tu devrais aller déposer ton cadeau sur la pile, je suis certaine que quelque chose d’aussi important ne devrait pas attendre plus longtemps
« Je vais l’accompagner » proposa Anita, qui avait parfaitement saisit la subtilité du message contrairement à la benjamine de notre fratrie.
Heureusement, que j’avais une meilleure amie comme Anita, je ne savais vraiment pas ce que je ferais sans elle…
- Tiens, ce ne serait pas des investisseurs que j’aperçois là-bas, ce ne serait pas eux avec qui tu voulais discuter Faith ?
« Effectivement, reconnut notre aînée. J’y vais, je reviendrais tout a l’heure...Si cela ne vous dérange pas bien sûr. » Hésita-t-elle
- Pas du tout voyons, je vais rester là et tenir compagne à Amelia et puis ça me donnera l’occasion de goûter une part de gâteau. Pour une fois que je n’ai pas servit de goûteuse pour les préparations plaisantais-je
Faith esquissa un sourire et partit a mon plus grand soulagement. Je n’avais pas totalement perdu la main il semblerait en tant que reine. Et je n’avais même pas eu besoin de rappeler qu’au sein du clan j’avais toujours ce statu, la dernière fois c’était ce qui avait dût se passer pour que Jillian file et me fiche la paix. Amelia avait mit énormément de temps et d’énergie sûrement pour préparer la soirée, de même que toutes les personnes travaillant à la mairie. De ce fait, il était hors de question de laisser une dispute familiale gâcher cela. Mes deux sœurs chacune à une extrémité de la pièce, je pouvais peut-être enfin me détendre et profiter :
- Quoi de neuf ? Et bien comme tu peux le voir, Jillian et Faith s’entendent toujours a merveille, de vrais rayons de soleil quand elles sont dans la même pièce. Ironisais-je. Félicitation pour ton nouveau poste d’ailleurs, je n’ai pas encore eu l’occasion de te le dire mais maintenant c’est chose faite.
Amelia Peters
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Amelia fut extrêmement fière en entendant la remarque de Faith. C'était bien vrai qu'elle était originale (et que des fois cela pouvait virer à l'extravagance plus ou moins agaçante en fonction des personnalités) et elle était bien contente de pouvoir prouver, par cette simple petite attention qui lui avait demandé un travail supplémentaire non négligeable, que son originalité était aussi utile. Il fallait bien avouer, aussi, que le fait que la remarque vienne de Faith, qui était si sérieuse, si adulte et organisée, plaisait doublement à sa petite sœur, pas mécontente de l'impressionner - ou du moins d'en avoir l'impression. Cette impression, si agréable fut-elle, fut cependant balayée par le trait d'humour - très bien placé, d'ailleurs - d'April qui arracha un gloussement à la responsable du buffet. - Oui, elle aurait dit ça et je lui aurais dit que j'avais des steaks en réserve si vraiment elle ne trouvait pas son compte entre les amuses bouche salées et les pâtisseries. C'est dommage qu'elle n'ait pas voulu venir mais je me consolerai en me disant que mes sœurs chéries ont toutes répondu à l'appel. Bien sûr, à choisir, Amelia aurait voulu que tous les lions, sans exception, viennent à la soirée qui l'introduisait en tant que personne publique, mais elle n'était pas du genre à ressasser les petites déconvenues. Amelia voulait profiter des personnes qui avaient répondu présent et passer une bonne soirée. Après toute l'organisation que cela avait demandé, la pâtissière secrétaire l'avait amplement mérité. Et vu les personnalités très différentes des sœurs Bennett, Amelia n'allait pas s'ennuyer, se retrouvant très rapidement à admirer le set de post-its confectionnés par la plus jeune d'entre elles. Une nouvelle fois, elle rit de bon cœur. - Je suis sûre que ça va lui être très utile ! commenta-t-elle, non sans se rappeler de l'anecdote des posts-it qu'elle avait probablement racontée une demi-douzaine de fois depuis. Mais très rapidement, Amelia coula un regard vers Faith et son cadeau prétendument rasoir et, plus calme, reprit : - Je suis sûre que tu as pris un super cadeau. C'est jamais rasoir, un cadeau. Sauf si on offre un rasoir mais c'est totalement différent et pas du tout ton genre. Amelia sourit même si son trait d'esprit n'était pas spécialement fin. La soirée commençait à peine et elle ne souhaitaient pas que l'aînée et la benjamine de la famille se prennent la tête pour une histoire de cadeau. Faith était une femme très sérieuse, au visage bien plus impassible que celui d'Amelia, véritable livre ouvert émotionnel. Ce n'était donc pas avec un seul regard pas très insistant qu'elle avait été en mesure de déterminer si Faith était blasée, agacée, profondément soûlée ou carrément prête à sortir les griffes (ce qui, dans la famille, avait un sens très littéral). Dans tous les cas, le soir était à la fête et Amelia comptait faire en sorte qu'il en reste ainsi. Par chance, April et sa meilleure amie avaient l'air d'avoir le même objectif et Faith d'être moins sanguine que Jillian. Quand la première décida d'aller parler à des investisseurs, Amelia fit un signe de la tête pour l'encourager à y aller. - C'est important le networking, souligna-t-elle après qu'April ait confirmé que ce n'était pas un problème. C'est important aussi de goûter mes gâteaux, poursuivit la pâtissière quand Faith se fut éloignée. J'ai pas eu le temps de d'utiliser comme cobaye cette fois, c'était vraiment un travail de titan toute cette organisation et je me suis dit que si je te demandais de t'installer à la boutique pendant une quinzaine de jours, tu allais me faire les gros yeux. Mais t'en fais pas, y a encore plein de fêtes qui arrivent, tu ne vas pas y couper, confia Amelia en chuchotant comme si elle confiait un important secret. Alors que c'était tout sauf un secret. April savait qu'elle ne pouvait jamais y couper. Ja-mais. Pas avec une pâtissière aussi obstinée dans la famille. Qu'April soit encore théoriquement sa reine ne faisait pas peur à Amelia. Mais cette dernière était bien contente qu'elle n'ait jamais eu besoin de le lui rappeler textuellement pour lui sortir une idée de la tête. Pour Jillian c'était très différent et son entente avec Faith était toujours en équilibre constant. Il y avait toujours une sorte de courtant dans l'air quand elles étaient ensemble et le commentaire d'April, quoique sarcastique et ayant pour objet leurs deux autres sœurs, fit pouffer Amelia. - Ouais, j'ai remarqué, répondit-elle en attrapant une assiette en plastique pour servir une belle part de tiramisu à April sans lui demander son avis (parce qu'elle le connaissait déjà, son avis, c'était son devoir de savoir ce que sa famille préférait manger). Je sais pas si Jillian s'est rendue compte que ça pouvait être très vexant ce qu'elle a dit même si Faith sait se contenir. Elle a acheté quoi, d'ailleurs, du coup ? Amelia était de nature curieuse et doutait de voir Hadès déballer tous ses cadeaux car la ville avait plutôt bien jouer le jeu. Faith étant une redoutable femme d'affaires, il était aussi probable qu'elle reste avec ses investisseurs pendant un moment alors Amelia allait glaner les informations où elle pouvait les trouver. Dans un autre genre, elle alla également se servir un verre de punch (cette boisson aussi délicieuse que traitre) et le sirota en sentant ses joues rosir des félicitations d'April. - Merci. Je suis très flattée que Hadès soit venue me choisir, moi. Je l'aime bien, d'ailleurs. Il est un peu excentrique mais ça devrait être stimulant de travailler pour lui. Et puis je vais pouvoir être le point de contact entre la mairie et les habitants de la ville, depuis ma boutique, peut-être même ! Je vais tout faire pour être au top, en tout cas. Si les enfants avaient été plus jeunes ça aurait pu être compliqué mais ils sont grands et Velma cuisine très bien, elle peut nourrir Declan si jamais des fois je rentre trop tard pour faire le dîner. J'espère pas mais je ne sais pas, ça peut sans doute durer longtemps un conseil municipal. J'en ai pas encore fait mais j'ai déjà acheté des calepins pour prendre des notes... et des posts-it, sourit Amelia.
April King
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Honnêtement, je n’étais pas sûr que Jillian se rende compte de la portée de ses propos. Elle ne le faisait pas volontairement, mais parfois ses remarques pouvaient être particulièrement agaçante voir vexante. Heureusement Faith savait se contenir et se contentait généralement de serrer les dents, ou de remettre calmement la plus jeune d’entre nous à sa place. Malheureusement ça dégénérait souvent, parce que Jillian ne savait pas vraiment se contenir contrairement à Faith. Je pense qu’il faudrait que je lui en touche deux mots à l’avenir, ne serait-ce que pour lui faire comprendre une bonne fois pour toute que parfois ce qu’elle pouvait dire, n’était pas spécialement adapté à la conversation et que peu importe ce qu’elle pouvait penser, Faith avait aussi ses propres sentiments et qu’un peu de tact ça ne faisait de toute façon jamais de mal à personne.
- Des chocolats. C’est le cadeau de Faith, je pense que Jillian trouve ça « rasoir » parce que c’est un peu ce que l’on offre quand on ne sait pas quoi offrir. J’ai dit à Faith que de toute façon, des chocolats ça faisait toujours plaisir, et qu’en terme de cadeau rasoir, j’avais offert un nouveau contrat de mariage niveau originalité on a vu mieux.
Après, je ne m’étais pas spécialement prit la tête sur quoi apporter ou non. C’était juste histoire de venir les mains vides, et je ne connaissais pas le maire donc j’avais prit la première chose qui me passait par la tête, et emballé c’est pesé rien de plus. On était pas là pour faire un concours et comparer laquelle de nous avait le meilleur cadeau. De mon côté, de toute façon je n’entrerais pas dans le jeu j’avais de meilleurs choses a faire de mon temps, et puis après tout ne disait on pas que ce n’était pas le cadeau mais l’intention qui comptait ? C’était particulièrement dans ce genre de situations -quand cela concernant ma famille je connaissais leurs goûts, donc c’était évidemment plus facile de trouver quelque chose qui fasse réellement plaisir. Au final, pour la fête du maire j’estimais que peu importe ce que l’on apportait, on avait au moins fait l’effort de ne pas venir sans rien, on avait joué le jeu et c’était a peu près tout ce qui comptait.
- Je n’ai jamais assisté à un conseil municipale alors, je ne saurais pas te le dire. Mais je suis sûre que tu t’en sortiras.
Ce n’était pas de l’excès de confiance ou juste une phrase bateau destiné à faire plaisir à Amelia. Quand elle s’investissait dans quelque chose elle se donnait généralement a fond, je pouvais parfaitement en témoigner. Depuis, qu’elle avait décidé de me recaser, elle n’avait jamais lâché l’affaire cherchant toujours de nouvelles manières d’arriver à ses fins -et ce malgré mes très grosses réticences- alors être dans l’équipe de la mairie, je ne me faisais vraiment pas de soucis sur ses compétences, son investissement et encore moins sa capacité à réussir. Si j’avais vraiment voulu me recaser, avec tout ce qu’elle avait entreprit il y a longtemps que je l’aurais été. Personnellement, j’aimerais qu’elle mette plus ses services de cupidon au service des personnes qui en avaient vraiment besoin -comme Samuel pour prendre un exemple totalement au hasard. Quant a Velma je ne faisais pas spécialement de soucis non plus, elle avait toujours été très dégourdit, s’occuper de faire a manger pour elle et son frère ce n’était pas bien sorcier. Même Samuel savait cuisiner sans créer d’incendie, quand je n’étais pas là c’était lui qui le faisait pour deux. Krystal étant toujours réfractaire à vivre comme une humaine maintenant que la malédiction avait été levé. Et comme je n’étais pas toujours là pour m’occuper d’eux il fallait bien que quelqu’un le fasse.
- Je me fais pas de soucis pour Velma non plus. Si Samuel sait cuisinier, pour elle ce devrait un jeu d’enfant plaisantais-je.
Ce n’était pas vraiment un secret, si Velma était plutôt du genre dégourdit mon fils lui l’était moins. Même si quand même, il s’était amélioré dernièrement, pour preuve il s’occupait de son chat tout seul là où à une époque c’est moi qui l’aurait fait.
- Tu sais déjà ce que tu vas devoir faire en tant que secrétaire à la mairie ? Demandais-je à Amelia par curiosité. Je n’ai pas de doutes concernant ta manière d’y arriver, c’est de la curiosité après tout, ça a l’air différent du travail de pâtissière même si te connaissant rien n’est impossible. Et puis, c’est une bonne chose que tu te diversifie un peu tu ne trouve pas ?
J’espérais secrètement qu’elle aurait moins de temps pour jouer les entremetteuses en réalité. Pour le rôle de goûteuse je pouvais clairement m’asseoir dessus. Elle venait de clairement me faire comprendre que je n’allais pas y échapper et le prochain grand évènement qui aurait lieu serait Thanksgiving, nul doute que je risquais de prendre des kilos en trop avant même le repas de famille si je ne faisais pas attention. C’était sans doute pour cette raison, que je m’étais mise à fréquenter la salle de sport de manière plus régulière, comme ça Amelia pouvait toujours me faire goûter ce qu’elle préparait et ce que je le veuille ou non d’ailleurs. Il lui arrivait de se passer de mon consentement et de m’enfourner une part de gâteau/tarte et autres pâtisseries dans la bouche. Amelia était Amelia, et de toute façon c’était trop tard pour la faire changer, alors je faisais en sorte d’accepter ça sans trop me plaindre.
Amelia Peters
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Amelia approuva vivement le choix, classique mais judicieux, de Faith en opinant farouchement du chef. Comme l'avait dit April, ça faisait toujours plaisir. Hadès avait l'air d'aimer la bonne chère - en tout cas, il avait eu l'air ravi que sa nouvelle secrétaire propose de s'occuper du banquet et prenne en compte les suggestions du conseil municipal. - Le contrat de mariage, c'est vrai que c'est plus original que les chocolats. Ca devrait amuser Hadès, jugea la pâtissière. Mais vos deux cadeaux lui feront plaisir, de toute façon. C'est l'intention qui compte, de toute façon, je ne suis même pas sûre qu'il saura qui a offert quoi. Même si les gens mettent leur prénom sur le paquet ou signent une carte, je ne crois pas que Hadès situent tous les habitants de la ville. Et c'est compréhensible, ajouta Amelia pour qu'on ne puisse pas interpréter ses propos comme de la défiance. Storybrooke était une ville chaotique. Même pour le plus affuté des esprits, c'était difficile d'être au courant de tout, de connaître tout le monde et de se rappeler, en plus, de son identité de son monde d'origine - quand il ou elle en avait un. C'était même incroyable, en fin de compte, que les conseils municipaux ne soient pas totalement à l'image du reste de la ville. Amelia sourit aux encouragements de son aînée. C'était très gentil de lui dire ça et sans doute pensé, en plus. April savait brosser sa petite sœur dans le sens du poil et celle-ci aimait se laisser faire. Elle le lui devait bien avec tout ce qu'elle lui faisait endurer. Ce sourire se transforma en un rire cristallin et franc quand April, qui avait beaucoup d'autodérision, compara Velma et Samuel qui étaient très différents à bien des égards. Ils s'entendaient bien, comme tous les cousins de la tribu, mais si la première était sérieuse, minutieuse et débrouillarde, ce n'était pas les adjectifs qui venaient en tête en premier quand on parlait du second. Mais c'était sa maladresse et sa propension à obtenir le résultat inverse de ce qu'il voulait faire qui rendaient Samuel attachant à sa manière. De toute façon, il aurait été hors de question que subitement tous les lions se mettent à être des cordons bleus. Amelia était absolument ravie d'avoir transmis ce gêne à sa fille - constatant, de fait, que les hommes Peters étaient vraiment indécrottables dans ce domaine - mais tenait à ce que les autres continuent de penser que ce avec quoi elle gagnait sa vie depuis plus de vingt ans était quand même un peu technique. - Je vais assister le maire, taper des courriers, effectuer des tâches administratives, ce genre de choses. Quand on gère un business on fait aussi de la paperasse, ça fait une bonne expérience pour commencer, je pense, ajouta Amelia en sirotant un gobelet de punch. Sans doute m'occuper des stocks ou de classer les post-its par couleur, plaisanta la jeune femme. Elle savait cependant que le maire était suffisamment loufoque pour réellement lui demander de le faire et cela ne dérangeait pas Amelia. Elle voulait être la plus professionnelle qui soit et comptait bien traiter chacune de ses missions avec tout le sérieux nécessaire. Pourtant, April avait raison : ce nouveau rôle allait changer des choses. - Je verrai à l'usage s'il faut que j'embauche quelqu'un à la vente à la pâtisserie, poursuivit Amelia. C'est trop tôt pour le dire. Amelia ponctua cette remarque en vidant son gobelet puis se tourna vers l'estrade sur laquelle Hadès venait de monter. Pour le moment, peu de personnes semblaient s'en être aperçu alors Norbert, le fidèle et très gentil minotaure et garde du corps du maire tapa dans ses deux grandes mains pour appeler au la foule au silence. Les conversations moururent peu à peu jusqu'à ce que Hadès prenne la parole : - Merci à tous d'être venus pour mon anni..., commença le maire avec entrain avant de se couper brusquement et de couler un regard vers Violette, qui était proche de l'estrade. Le maire se reprit bientôt même si Amelia n'était pas dupe au point d'avoir même fait un gâteau qui disait "Joyeux anniversaire Hadès avec de l'avance". S'il était comme ça depuis cinq millions d'années, ce n'était plus maintenant qu'on allait changer le dieu infernal qui poursuivit son discours comme si de rien n'était (ou presque) : - ...une fête de la nouvelle Mairie ! Nouvelle, parce que... elle est neuve. Et nouvelle aussi, parce que... on a refait la peinture du plafond, ajouta Hadès en levant les yeux vers celui-ci, imité bientôt au moins par Amelia. - Ah oui, ça a l'air repeint, commenta la pâtissière, peu certaine que cette information intéresse réellement la foule. Amelia baissa les yeux et les reporta sur Hadès pour suivre la suite du discours : - Cette année sera une grande année ! Déjà, parce que Autumn, ma fille vient de passer le cap des 3 ans, et marche sur ses 4 ans. Mais aussi parce que Elliot, mon fils, va détruire le monde, apparemment très fier de sa blague qui, au vu des réactions dans l'assistance, ne passait pas si bien qu'il le pensait. J'ai une vraie blague par contre, reprit-il. C'est un juif, un hindou et un... Dans un larsen douloureux pour les oreilles, le micro se coupa brutalement. Certains remercièrent sans se cacher Violette qui avait débranché la sono. Ameiia, elle était un peu déçue de ne pas connaître la fin de cette blague parce qu'elle ne l'avait jamais entendue avant. - Amusez vous bien tous ! Et que la fête commence ! lança-t-il alors sans amplification tandis que des ballons rouges tombaient du plafond nouvellement repeint. - C'est bien fait, non ? J'étais pas du tout au courant, glissa Amelia à l'intention d'April, probablement moins passionnée par les ballons qu'elle. Mais force fut bientôt de constater que Hadès avait été généreux sur les ballons. On allait sans doute leur écrire pour demander des comptes, littéralement, sur la façon dont l'argent du contribuable était dépensé. Le fait était que la salle était à présent remplie de ballons. D'une montage de ballons. Amelia ne voyait plus April. - T'es encore là ? cria la pâtissière alors que les sens de la vue et de l'ouïe n'étaient pas liés. Si elle n'avait pas bougé, il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne l'entende plus à cause des ballons. Calmement mais avec la volonté qui la caractérisait, Amelia tenta de disperser les ballons pour au moins retrouver April avant que la situation ne devienne oppressante. Est-ce que ça existait, la phobie des ballons ? Quelqu'un l'avait-elle en ville ? Amelia espérait que non ! Au début ses actions n'eurent pas réellement d'effets. Mais après un moment, les ballons commencèrent à se disperser pour disparaître totalement et laisser place à... - Ca c'est pas la salle des fêtes avec le plafond repeint, commenta Amelia en observant la campagne alentours. Puis son regard se posa sur April, qui n'avait pas changé de position, seulement de décor, comme Amelia. Elles étaient apparemment toutes seules. Les autres participants à la soirée avaient disparu aussi, à moins que ce ne soit juste Amelia et April qui aient disparu. A ce stade, c'était impossible à dire. La pâtissière était cependant soulagée de ne pas se retrouver toute seule, quel que soit l'endroit où elles étaient, quel que soit ce qui venait de se produire et quel que soient leurs chances de rentrer un jour. - Et ça c'est pas nos fringues non plus, continua Amelia en observant la robe dont elle était maintenant vêtue avant de toucher ses cheveux à présent coiffés différemment. April portait une tenue du même acabit. - On est peut être devenues des paysannes du XVIIIe siècle ou quelque chose comme ça, avança Amelia qui n'avait pas suffisamment de connaissances en mode à travers le temps pour dater précisément le costume. Les deux femmes avaient atterri près d'une route de terre qui menait sans doute vers un village où il serait plus facile de déterminer quand elles étaient. Par chance, elles étaient apparues dans un endroit peu fréquenté et n'avaient pas attiré l'attention sur elles pour le moment. Leurs tenues les y aiderait aussi. Il ne fallait pas qu'elles s'attirent des ennuis ! Amelia était à peu près certaine que par le passé on avait brûlé, torturé, écartelé et fait un tas de choses pas sympas aux personnes qui sortaient un peu trop du moule, tout comme elle était convaincue que si elle et April mourraient dans le passé eh bien elles n'allaient pas se réveiller le lendemain à Storybrooke comme si de rien n'était. La situation n'exigeait pour le moment qu'un niveau modéré de panique et Amelia espérait qu'il en resterait ainsi. Pile au moment où elle formulait mentalement cet espoir, une calèche passa sur le sentier à proximité duquel elles étaient. Le véhicule, pourtant bien plus lent que les voitures modernes, avait pris les deux femmes par surprise, trop occupées qu'elles étaient pour comprendre ce qui leur arrivait. Mais au fur et à mesure qu'il approchait, l'homme qui dirigeait les chevaux semblait ravi d'apercevoir les deux femmes. Parvenu à leur hauteur, il fit ralentir les deux chevaux et salua April et Amelia en relevant légèrement son chapeau. - Mesdames. Puis-je m'enquérir des raisons qui amènent les sœurs Halliwell, deux femmes de bonne famille comme vous aussi loin du village ? Vous devriez être plus prudentes, la nuit va bientôt tomber par ces temps on pourrait vous accuser de sorcellerie... Puis-je vous offrir d'être votre escorte ? Amelia ouvrit la bouche puis la referma. Et manifestement cet homme les prenait pour d'autres personnes. C'était trop d'informations d'un coup.
April King
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Qu’est qu’il pouvait être bavard ce dieu...Tout d’un coup je comprenais mieux pourquoi Amelia l’appréciait ils avait au moins ça en commun. Balayant la foule du regard, je captais le regard blasé de Faith vis a vis de ce discours et lui adressait une légère grimace. Très probablement devait-elle se demander qu’est qu’il faisait à la tête de la ville. Et la question était pertinente je devais l’admettre néanmoins, Storybrooke n’était pas spécialement connu pour sa normalité, il n’y avait qu’a voir les maire précédents après tout… Regina avait quand même été réélu alors que c’était un peu de sa faute si tout le monde se retrouvait ici dans cette ville. Heureusement, Violette eu la bonne idée de couper le sifflet à son patron avant qu’il ne décide de faire sa « blague » ce qui était certainement pour le mieux.
Quelque chose me disait que l’avalanche de balon ne plairait pas nécessairement à Faith, ce n’était pas les ballons en eux même mais plutôt la quantité. Si c’était a ça que servait l’argent récolté par la mairie, plutôt qu’a améliorer la vie en elle-même à Storybrooke, je pouvais l’imaginer avec son air agacé si caractéristique. J’admettais que pour le coup, même moi j’estimais qu’il y en avait un peu trop, je ne voyais plus rien y compris Amelia qui était juste a côté de moi :
- Amy ? L’appelais-je, tu es encore là ?
Je lui aurais bien demandé si elle savait ce qui était prévu par la suite -des fois que son patron ait été d’humeur bavarde- et surtout de lui souffler l’idée de prévoir un nombre plus restreint de ballons la prochaine fois, on n’y voyait plus rien. Autant l’attention pouvait être agréable, autant là c’était vraiment beaucoup trop apparemment Hadès ne savait pas vraiment faire dans la demi mesure, encore un point commun qu’il avait avec Amelia. Donc au final, ça n’avait encore une fois rien d’étonnant qu’elle l’apprécie vu les points communs qu’ils semblaient tous les deux partager. Mais dès que le sens de la vue fût revenu il servit à constater que nous n’étions plus à Storybrooke et plus au vingt et unième siècle loin de là, si j’en croyais les tenues que nous arborions et ce que venait de dire l’homme devant nous.
Il fallait réfléchir, et réfléchir vite. Le séjour à Gilead m’avait heureusement permit de montrer que j’étais capable de m’adapter à un environnement qui n’était pas du tout celui auquel j’étais habitué. Ça et, les années à diriger la terre des lions en binôme avec Mufasa qui aidaient grandement. Après tout, en tant que reine on demandait de pouvoir s’adapter pour pouvoir bien diriger. Nous étions a priori dans un environnement potentiellement hostile, aussi faire profile bas et donner l’impression d’être les personnes pour qui on nous prenait était encore ce qu’il y avait de mieux a faire. J’ignorais si Faith et Jillian s’étaient retrouvés ici avec nous ou si elles étaient restés dans la salle des fêtes de Storybrooke, quoi qu’il en soit mieux valait ne pas trop faire de vagues :
- Nous étions justement sur le chemin du retour, après une promenade et votre aide pour retourner au village serait plus que la bienvenue étant donné l’heure. Le chemin n’est pas sûr pour deux femmes seules vous en conviendrez.
Je détestais nous diminuer comme cela, mais je savais que c’était un mal nécessaire. J’ignorais a quelle époque nous étions réellement, et je me voyais mal poser la question à notre accompagnateur afin de ne pas paraître trop suspecte, je supposais néanmoins que nous n’étions pas vraiment au 18ème siècle, normalement ces histoires de sorcellerie n’avaient plus vraiment lieu, remplacés par d’autres problèmes comme la guerre d’indépendance américaine. A mon avis, nous étions peut-être plus au 16ème ou 17ème siècle, dans les débuts des colonies. Mais cela n’était évidemment que mon avis, si ça se trouvait je me trompais sur toute la ligne. Nous allions devoir l’apprendre par nos propres moyens sans le demander si nous voulions éviter de trop attirer l’attention, on nous prenait déjà manifestement pour d’autres personnes et endosser un rôle dont je ne connaissais rien, n’était pas pour me plaire. Je demeurais sur mes gardes, espérant qu’il y ai un moyen de se sortir de cette situation gênante.
« C’est avec plaisir que je vous escorterais mesdames. Vous avez raison, il n’est pas sûr de rester dehors par les temps qui court, vous pourriez facilement vous faire accuser de sorcellerie ou pire encore vous faire jeter un sort par une sorcière. On n’est jamais trop prudent avec ces envoyés du malin. »
J’estimais personnellement, qu’il devrait légèrement revoir l’ordre de ses priorités. Se faire accuser de sorcellerie était plus haut que de se faire soit disant « jeter un sort. » A priori si nous étions toujours dans le monde réel, il n’y avait aucune magie. Les pauvres femmes accusés de sorcelleries n’avaient jamais rien fait et avaient injustement été jeté au bûcher. Mais comme il fallait jouer le jeu, je fit en sorte de ne pas le contredire. J’avais déjà remarqué que l’on assimilait plus rapidement des informations en faisant comme on nous demandait de faire plutôt qu’en contredisant et en donnant son avis.
- Vous avez entièrement raison, acquiesçais-je. Pourriez vous nous aider et faire monter ma sœur en première ?
Pendant qu’il descendait, je m’approchais d’Amelia afin de lui glisser à l’oreil ce que j’avais décidé tout en faisant en sorte que mes lèvres ne bougent pas trop :
- On fait ce qu’on nous demande, profil bas pour l’instant. Ils nous prennent clairement pour d’autres personnes et tant que nous n’en saurons pas plus sur l’endroit où nous sommes et ces fameuses « sœurs halliwell » mieux vaut faire ce qu’on attends de nous.
Il aida ma sœur a s’installer, la première sans discuter, manifestement celle qui il me prenait devait aussi être du genre à faire passer sa sœur avant elle ce qui était plutôt un bon point pour moi, ainsi je ne paraîtrais pas suspecte, semblant subitement changer de comportement. Prenant place aux côtés d’Amelia aidé par notre escorte, je le remerciais encore une fois pendant qu’il reprenait sa propre place, et que les chevaux se mirent en route en direction du village.
Amelia Peters
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Amelia aurait bien béni le ciel ou quelque chose comme ça d'avoir fait en sorte que dans cette galère elle se retrouve avec April et pas Jillian. Parce qu'April savait très bien prendre les choses en main, si bien que sa petite sœur avait presque manqué de l'applaudir tellement elle-même était convaincue par le rôle qu'elle venait d'endosser sans ciller. Et avec une discrétion dont Amelia était disons moins pourvue. Elle était tellement heureuse qu'April prenne les choses en mains que lorsque cette dernière lui fit part de son plan - discrètement - elle ne trouva rien de mieux que d'opiner vivement de la tête. Pour le profil bas, on repasserait. Par chance, leur escorte n'avait rien remarqué. Amelia se mordit la lèvre puis sourit très aimablement - trop, sans doute - au gentleman qui lui offrait sa main pour l'aider à prendre place dans la calèche. La pâtissière devait bien admettre qu'elle appréciait ce genre de manières excessivement galantes même si elle savait que les femmes avaient cessé d'être considérées comme des objets fragiles sans droits et mineures toute leur vie que récemment dans l'Histoire et qu'au vu du décor et des accessoires alentours, April et elle n'avaient pas atterri dans une époque très féministe. Ne pas faire de vagues était effectivement leur meilleure option. Amelia resta ainsi silencieuse pendant tout le trajet durant lequel la calèche quitta progressivement les bois pour une ville de colons. La pâtissière espérait qu'à cette époque déjà on avait pour habitude de mettre des panneaux de bienvenue à l'entrée des villes et ne fut, effectivement, pas déçue de lire, quelques centaines de mètres plus tard, "Bienvenue à Salem". Amelia étouffa un hoquet de surprise et gratifia April d'un coup de coude afin de lui indiquer silencieusement le panneau. Effectivement, elles n'avaient vraiment aucun intérêt à attirer l'attention sur elles. - Vous voilà arrivées, mesdames, déclara l'homme à la calèche (ça se sent que j'ai la flemme de lui inventer une identité ou pas ?) en déposant les deux femmes devant un petit cottage pittoresque mais mignon - ce qu'Amelia se retint de justesse de commenter. Ca n'aurait pas été vu d'un très bon œil qu'elle semble redécouvrir sa propre maison. Alors elle se contenta de pénétrer dans la maison où elle constata, non sans soulagement, qu'il n'y avait personne en dehors d'elle et April. Amelia observa l'intérieur qui se composait d'une table en bois au centre de la pièce recouverte de toutes sortes de choses. La cuisine était remplie d'herbes rangées dans des pots étiquetés, des herbes vraisemblablement cueillies dans le jardin derrière la maison, sur lequel on avait une vue imprenable depuis la fenêtre de la cuisine. Si on aimait la vie simple, l'endroit était charmant. Il y avait une cheminée dans laquelle elles pourraient mettre du bois pour se chauffer quand la nuit tomberait si elles n'avaient toujours pas regagné Storybrooke. Et si elles étaient encore en vie, songea Amelia, inquiète, en découvrant un chapeau conique dissimulée dans un coin sombre où les vraies sœurs Halliwell entreposaient aussi un balai, élément somme toute plus classique à trouver dans une maison. Néanmoins, Amelia attrapa le chapeau du bout des doigts et le montra à April. - Je sais pas ce que tu en dis mais j'ai comme l'impression qu'on a un petit problème. Prendre l'identité d'habitantes de Salem qui se prennent pour des sorcières, vu ce qu'a dit le monsieur en calèche, je pense que c'est pas la meilleure chose qu'on ait faite cette semaine.
April King
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Un balais, un chapeau pointu des herbes...Tout l’attirail de la sorcière telle qu’on l’imagine dans le folklore. Pourtant à cette époque, ce genre d’attribut n’étaient pas attribués à la sorcellerie, c’est venu bien plus tard. Cela ne voulait pas pour autant dire qu’il ne fallait pas être sur nos gardes. Les procès de Salem était un pan de l’histoire américaine mondialement connu. Et dans les faux souvenirs de la malédiction, dans la vie de lycéenne que je n’avais jamais eu nous avions eu droit à un chapitre entier sur la colonisation de l’Amérique, Salem et ses procès en avaient fait partit. Qu’on le veuille ou non, l’histoire ne pouvait pas tout le temps être emplit de politiquement correcte, il fallait aussi aborder les chapitres plus « sombres » de notre pays et notre civilisation. C’était en apprenant aux générations futurs les erreurs du passé que l’on faisait en sorte de les éviter. Mais ça, beaucoup de gens semblaient avoir du mal a le comprendre aujourd’hui encore…
- Il a simplement dit qu’être seule loin du village et près de la forêt pourrait nous faire soupçonner, pas que ces sœurs Halliwell en étaient corrigeais-je Amelia. A cette époque, malgré les croyances populaires, on utilisait aussi des herbes pour faire la cuisine*. Ce n’est pas ayant des herbes, un balais et un chapeau pointu que l’on sera accusé de quoi que ce soit, mais en ayant un comportement suspect et qui sort de la « normale ». Il y a beaucoup de théories sur pourquoi ces procès ont eu lieu : climat politique tendu, empoisonnement à l’ergo de saigle provoquant une paranoïa collective, écrasement sociale des femmes, rivalité familiales et j’en passe. Faith m’a traîné à une conférence sur la vie dans les colonies le mois dernier. Elle souhaite, moderniser son magasine, le courrier du coeur et la mode d’accord, les conseils régimes et comment réussir à reconquérir un homme hors de question. Le Daily Women, doit représenter un réel intérêt pour ses lectrices, pas servir des conseils pour des midinettes prépubère. Ses mots pas les miens. C’est pour ça qu’elle souhaitait rencontrer des investisseurs ce soir d’ailleurs.
Amusé, je prit néanmoins le chapeau pour le placer sur la tête de ma sœur et me reculait, faisant mine de cadrer afin de voir l’effet que ça donnait :
- Comme dirait Samuel, tu es « sapée comme jamais ». Plaisantais-je
J’ignorais d’où il sortait cette expression d’ailleurs, je supposais que c’était de son âge tout simplement. Si j’avais vraiment été humaine, j’aurais sans doute moi-même eu des expressions que tout le monde utilisait excepté mes parents et ceux de leur génération. Je ne poussais pas ma réflexion plus loin étant donné qu’un bruit de cloche venant de dehors, attira tout mon attention, pendant que je faisais signe à Amelia de rester à l’intérieur j’ouvris la porte pour voir de quoi il s’agissait. Les habitants du village courraient dans tous les sens de manière complètement paniquée :
- Que se passe-t-il ? Demandais-je alarmée à la première personne qui passait devant la maison
« Vite ! Une attaque ! Les sauvages nous attaquent ! Il faut se réfugier dans l’église ! »
Manquait plus que ça, les Amérindiens avaient mal choisit leur moment pour faire comprendre aux colons qu’ils étaient un peu sur leur territoire. Néanmoins, je préférais suivre le mouvement, et faire comme on nous avait dit. Aussi laissant la porte ouverte je me tournais vers Amelia en lui enlevant le chapeau qu’elle avait. On s’occuperait des questions de mode plus tard. Suivant le mouvement de foule, tout en m’assurant que ma sœur était toujours à mes côtés -pas question de la perdre dans toute cette panique- j’entrais à mon tour d’ans l’église du village. A l’intérieur régnait un véritable brouhaha, tout le monde semblait avoir son avis sur la question, et la panique était ce qui dominait. Voyant un banc de libre, je fit signe à Amelia de me suivre, afin de nous y installer. Des enfants criaient, des bébés pleuraient, et les adultes ne semblaient pas être d’une grande aide non plus. Personnellement, je sentais un nœud se former dans mon estomac mais certainement pas pour les même raisons que les habitants du village.
Était-ce ainsi que tout avait commencé ? Par une attaque ? Une parmi tant d’autres qui avait fait office de goutte d’eau ? Je savais qu’a cette époque l’église avait une place très importante dans la société. D’ailleurs aujourd’hui encore en Amérique, la religion était pour beaucoup de gens placé en référence pour a peut près tout. Je n’avais pour ma part jamais été croyante, sûrement que la malédiction avait des limites concernant la modification de notre personnalité et ne pouvait supprimer les croyances encré en nous pour nous en implanter de nouvelles. Néanmoins, pourquoi vouloir a tout prix choisir un bouc émissaire au lieu de voir les choses telles qu’elles étaient.
Deux hommes pénétrèrent à leur tour, avec des tenues qui devaient sûrement coûter plus cher que les nôtres, je supposais qu’il s’agissait soit des personnes à la tête de ce village, soit de membres de familles importantes ici. Voir de la même famille, je n’étais après tout pas physionomiste et je n’étais de toute façon pas là pour ça. L’un des hommes frappa dans ses mains, sûrement pour réclamer le silence et un autre, que je n’avais pas encore vu jusqu’ici mais qui était je supposais le prêtre de cette communauté s’avança :
« Mes enfants, je sais que vous êtes tous inquiet et terrorisé. Cette attaque n’est pas la première, et ne sera certainement pas la dernière vous voulez savoir pourquoi ? Parce que nous sommes maudit ! Une sorcière a jeté un sort sur notre communauté et depuis nous n’avons de cesse de vivre dans la crainte. »
Soit il croyait vraiment à ce qu’il disait, soit c’était un fin orateur et un excellent manipulateur. Bizarrement, je pencherais plus pour la seconde option, je l’avais vu échanger un regard discret avec les deux hommes. Quelque chose se tramait entre eux, j’avais suffisamment d’expérience avec les manigances qu’avait pu faire Scar, pour reconnaître des signes de manipulations quand j’en voyais. Un murmure d’horreur parcourut l’assistance, tout le monde s’échangeait des regards anxieux, certains parlaient à voix basse, d’autres haussèrent le ton quoi qu’il en soit la nouvelle ne laissa personne indifférent.
*HJ : merci secrets d’histoires
Amelia Peters
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Amelia opina, rassurée par les paroles aussi logiques que calmes d'April. Qu'est-ce qu'elle était cultivée, quand même ! Pour sa part, la pâtissière avait l'impression d'être seulement en mesure de cultiver correctement un potager et d'avoir une connaissance très limitée dans un tas de domaines. Clairement, elle n'estimait pas être la femme de la situation pour cette aventure même s'il était difficile d'imaginer qu'elle puisse être plus éprouvante que celle vécue à Gilead au printemps. Les choses avaient été différentes. Avec un grand cœur comme le sien, elle n'avait pas pu ignorer ce qu'elle avait pris pour un mayday, un SOS. Mais aller à Salem en plein procès des sorcières, ça lui était tombé dessus alors qu'elle voulait simplement passer une bonne soirée, la première en tant que secrétaire du maire, qui plus est. - Vous êtes vraiment pleines de ressources et de connaissances, Faith et toi. Heureusement qu'on vous a dans la famille. J'aurais dû y penser, en plus, moi aussi j'utilise des herbes quand je cuisine... Amelia secoua la tête, se sentant très idiote - mais ça lui arrivait assez régulièrement alors la sensation n'était, en fin de compte, pas si désagréable. Juste... un peu déprimante et peu glorieuse pour l'estime de soi. Heureusement, cette sensation ne dura guère, April ayant placé le chapeau conique sur la tête d'Amelia et fait mine de prendre une photo. L'intéressée ne put que rire, regrettant presque de ne pas pouvoir réellement faire la photo. Quel dommage qu'à l'époque où elles avaient atterri l'appareil photo n'ait pas encore été inventé. Cependant, Amelia n'eut pas le temps de s'appesantir et d'essayer, elle aussi, de parler comme les jeunes (ce qui était sans doute une excellente chose étant donné la nullité avec laquelle elle s'y essayait toujours) que déjà une nouvelle péripétie se produisit. En cadette obéissante, Amelia suivit les instructions d'April, bien mieux taillée qu'elle pour gérer ce genre de soucis. Er quand elle décida que c'était plus prudent pour les deux femmes de suivre le mouvement et d'aller à l'église comme demandé par le sonneur d'alerte (ndlr : chercher des prénoms pour les PNJ ? pourquoi s'embêter), Amelia s'assura de marcher près d'elle afin de ne pas la perdre dans cette foule désordonnée. Cela faisait longtemps qu'Amelia n'était plus entrée dans une église. En fait elle n'y avait plus mis les pieds depuis qu'elle avait enterré son mari, n'ayant pas même eu le luxe de le voir une dernière fois dans son cercueil car sa dépouille n'était pas exposable. Avec le recul, Amelia se disait qu'elle aurait dû, quand même, demander à le voir. Que cela lui aurait évité bien des cauchemars. Qu'au moins, elle aurait su ce qu'il était advenu du seul homme qu'elle avait jamais aimé (ndlr : je vais pas épiloguer sinon je vais pleurer...). Bien que les circonstances soient on ne peut plus différentes, Amelia ne put s'empêcher de remarquer, même si ce n'était pas la priorité du moment, qu'elle avait un souvenir impérissable de sa dernière fois dans une église. Tout comme elle ne put empêcher son cœur de se serrer à cette seule pensée. Par chance, les circonstances faisaient qu'elle ne pouvait pas se donner le luxe de ressasser ces souvenirs douloureux. Sa survie en dépendait sans doute. L'un des hommes qui étaient rentrés dans l'église, et auquel Amelia avait seulement prêté une attention modérée, venait d'annoncer la malédiction lancée par une sorcière. Si son esprit n'avait pas été parasité par des pensées déprimées, Amelia aurait sans doute eu envie de faire remarquer à April que toutes les deux en connaissaient un rayon en termes de malédiction subie. Et vu la situation, c'était sans doute mieux qu'Amelia ne s'essaye pas à l'humour. Sans être une experte en Histoire, elle était à peu près certaine qu'à cette époque les gens n'avaient pas d'humour quand on parlait de sorcellerie. - Tu crois qu'on a le droit de demander comment ils savent qu'on a été maudits et s'ils connaissent les conséquences de la malédiction ? souffla Amelia à April après un moment de réflexion pendant lequel son esprit était revenu progressivement à la réalité. Contrairement à sa sœur, elle n'avait pas observé les communications non verbales entre les hommes. Mais à présent qu'elle se concentrait sur le problème local, elle constatait que les commérages avaient déjà commencé et que quelques suppositions infondées fusaient déjà sur les bancs de l'église. Amelia restait silencieuse, ne prenant pas part aux commérages autour d'elle. De toute façon elle ne connaissait personne dans cette ville, pourquoi aurait-elle commencé à faire des suppositions sur qui avait fait quoi à qui et pourquoi ? Malheureusement, sa voisine de banc d'église, en avait décidé autrement. Il s'agissait d'une femme d'environ son âge qui lui donna un coup de coude pour attirer son attention. Amelia se tourna vers elle machinalement, un peu confuse de devoir s'adresser à cette femme d'environ son âge qu"elle ne connaissait pas réellement. Néanmoins, elle supposa que la femme dont elle avait pris l'identité aurait accepté la conversation et quand sa voisine lui fit signe de tendre l'oreille, Amelia obtempéra. - Tu dois savoir qui c'est toi avec tes... tu sais... tes visions. Tu l'as vue, non ? La sorcière. Amelia se figea et sentit toutes les pensées de son esprit s'en aller très rapidement. Elle aurait voulu se redresser, alerter April pour lui dire qu'elle était tombée sur le rôle de la villageoise qui prétend avoir des visions et la supplier de se tirer très loin. Mais ça les aurait desservi, Amelia le savait. Alors elle continua d'écouter sa voisine. Cette dernière ne s'en formalisa pas et poursuivit. - J'ai aussi trouvé un objet appartement à mon fils. Joignant le geste à la parole, la femme glissa un mouchoir brodé dans la main d'Amelia. - Quand c'est arrivé il venait d'avoir dix-huit ans (ndlr : on est haut dans le level du n'imp pour caser cette chanson de manière cohérente)..., souffla la femme avec empressement. - Il était beau comme un enfant, fort comme un homme, compléta machinalement Amelia avant de réaliser, en croisant le regard de sa voisine, qu'elle passait sans doute pour une femme perturbée et de secouer la tête pour se ressaisir. Amelia s'excusa dans un souffle et opina - machinalement encore - quand elle lui demanda simplement de "faire ce qu'elle avait à faire" sans donner davantage de détails. La pâtissière fit semblant de savoir de quoi elle parlait et déglutit. Elle avait envie de pleurer mais savait que ça aussi c'était une très mauvaise idée. Alors elle coula un regard vers April, un de ceux qui voulaient dire "à l'aide" et regrettant de ne pas avoir de stylo et de papier pour lui faire passer un mot car c'aurait été plus discret que de parler. Ou d'avoir appris la langue des signes. Ou la télépathie. Par chance, une femme quelques rangs devant elle, se leva pour vociférer des allégations contre une autre villageoise, ce qui créa suffisamment de vacarme afin qu'Amelia lui glisse discrètement. - Ma voisine de banc croit que j'ai des visions et que je peux faire je sais pas quoi pour je sais pas quel gamin de dix-huit ans à qui il est arrivé je sais pas quoi je sais pas quand. Si je m'évanouie tu crois qu'on aura le droit de sortir d'ici et courir loin ?
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D’accord, voilà que la voisine d’Amelia se mettait à penser qu’elle avait des visions. C’était impossible, il n’y avait pas de magie dans ce monde. Mais peut-être que la personne qu’elle pensait que ma sœur était utilisait des herbes ou je ne sais quoi, pour entrer dans un état de transe. C’était possible, et c’était facile de dire qu’on avait des visions comme ça. En revanche l’idée de s’évanouir était plutôt bonne, avec un peu de chance on pourrait partir d’ici, ça me servirait d’excuse pour la ramener dans la maisonnette occupé par les sœurs halliwell. Et de là on pourrait bien trouver un plan pour partir et de préférence retourner à Storybrooke. Je ne savais pas encore comment m’y prendre, mais une chose était certaine rester ici à Salem c’était hors de question. Je hochais donc simplement la tête, croisant le regard de ma sœur afin de lui indiquer de « s’évanouir » Amelia ne se fit pas prier pour cela et j’en profitais pour me reculer brutalement :
- Elle s’est évanouie ! M’exclamais-je, ma sœur s’est évanouie !
J’espérais pouvoir créer la confusion afin de nous carapater le plus vite possible. Le prêtre lui s’avança à grandes enjambés dans notre direction :
« Que s’est-il passé ? » Ordonna-t-il
« Je...Je lui ai juste donné le mouchoir que j’ai trouvé chez mon fils et... » commença la voisine d’Amy avant de se faire brutalement couper
« Erreur ! » Rugit-il « Vous n’avez pas songé que ce mouchoir pouvait avoir été maudit par la sorcière? »
Manifestement, non elle n’y avait pas songé vu son air. Et mon bute dans tout ça, c’était surtout de nous en aller le plus rapidement possible, pas d’entendre une pauvre malheureuse se faire sermonner comme une enfant de huit ans, simplement parce qu’elle avait voulut donner le mouchoir à Amelia pour qu’elle ait « une vision » afin de savoir qui était la « sorcière ». Quelque chose, me disait qu’ils avaient une idée précise de qui était cette personne, et tous les moyens possible seraient utilisés pour la faire accuser. Peut-être, que si nous la trouvions avant eux, nous pourrions l’avertir à temps et lui dire de s’enfuir. Ils trouveraient d’autres personnes, je le savais parce que ça faisait partie intégrante de l’histoire de Salem et nous ne pourrions pas sauver tout le monde c’était impossible, cela pourrait totalement réécrire l’histoire. Ca ne me plaisait pas, et j’aurais voulu un destin plus juste pour toutes ces malheureuses.
- Mouchoir maudit ou pas, on ne peut pas la laisser comme ça ! M’agaçais-je
« Je comprends votre impatience Piper » Répondit le prêtre « Mais il ne serait pas sage de vous laisser toutes les deux sans protection, la sorcière risque de s’en prendre a vous si vous êtes isolés »
Ou pas. Je n’avais pas très envie de me coltiner des tierces personnes, alors que je n’avais qu’une envie prendre la poudre d’escampette loin de la paranoïa ambiante. Je ne savais pas ce qu’ils cherchaient, mais quelque chose me disait qu’ils voulaient utiliser cette histoire de « vision » à leur avantage, très certainement dans l’espoir que nous les aidions à localiser la personne qu’ils avaient désignés comme étant « sorcière ». Elle n’était pas dans l’église, avec nous de cela j’en était sûr, j’ignorais où elle se trouvait et eux aussi manifestement, c’était pour cela qu’ils ne souhaitaient pas nous laisser filer.
« James et Roger vont vous accompagnez au refuge, de là vous pourrez vous occuper de Phoebe tranquillement. J’ai peur que si vous retourniez chez vous, la sorcière ne vous jette un mauvais sort. »
Ben voyons...Je supposais qu’il valait mieux ne pas s’opposer au prêtre, soupirant je me contentais d’un hochement de tête pendant que les deux hommes s’occupaient du corps « inconscient » d’Amelia. Heureusement, ils ne savaient pas distinguer une vrai personne évanouie d’une fausse, tandis-qu’ils la plaçaient dans la charrette, et que je prenais place à ses côtés. Je réfléchissais à s’il y avait un moyen de nous enfuir en cours de chemin, pendant que les deux hommes faisaient avancer les chevaux, prenant la direction de la sortie du village là où se trouvait le fameux « refuge » je supposais. Je n’eus malheureusement pas le loisir de le vérifier puisque les chevaux se mirent à hennir et avant de se faire un véritable avis sur la situation, ce fût le trou noir. Lorsque je récupérais la vision, Amelia et moi étions à genoux et on venait de nous retirer des sacs de sur la tête :
- Quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il se passe ? Demandais-je agacé
Autour de nous étaient réunis des femmes, il n’y avait pas un seul homme. L’une d’elle nous accorda un sourire bienveillant :
« Désolée, on ne pouvait pas envoyer de texto pour prévenir. »
Pardon ? Est-ce qu’une femme vivant à Salem au 17ème siècle venait tout juste de me parler de texto ? Tout ceci n’était qu’un rêve, ou une hallucination ? Parce que c’était la seule explication logique qui me venait à l’esprit.
« Tu peux te relever April, nous ne te voulons aucun mal. »
Aucun mal, aucun mal c’était vite dit...Et comment connaissait-elle mon nom d’ailleurs ? Mon vrai nom -enfin celui que la malédiction de Regina m’avait donné du moins- cette histoire commençait à devenir de plus en plus étrange. Je décidais néanmoins de me relever -ne serait-ce que parce que le sol était franchement inconfortable-
« Si cela peut te rassurer nous n’avons rien fait à vos gardes du corps. Ils sont juste assommés, ils se réveilleront rapidement au bord du chemin juste à côté de leur charrette. »
C’était déjà ça de prit. Mais je n’étais pas prête à faire confiance à des inconnus, pas comme ça. Je ne savais pas qui elles étaient, ni ce qu’elles voulaient. Aussi décidais-je d’attirer ma sœur à l’écart histoire d’avoir un conversation entre personne « normale ». De toute façon, c’était inutile pour elle de continuer à faire semblant d’être évanouie, après notre kidnapping, comme nous étions loin du prêtre et des autres habitants du village.
- On marche sur la tête ! Murmurais-je. J’ignore ce qu’on a encore comme surprises, mais il n’est pas question qu’on reste là à se tourner les pouces en attendant la résolution des problèmes.
Ça devenait ridicule, et je commençais à en avoir marre d’être bringuebalé d’un endroit à un autre…