« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je revenais du footing, toute transpirée, prête à prendre ma douche. C'était une activité que j'adorais faire, chaque matin au réveil. Mais aujourd'hui, ça avait été plus que mouvementé et j'y avais passé un quart d'heure de plus. Tout ça à cause du fait que les gardes olympiens avaient fermés les accès au parc. A plusieurs reprises, je m'étais retrouvé face à l'un d'entre eux qui m'indiquait une autre direction. Je me demandais bien ce qui pouvait se passer au niveau du parc pour qu'on me dévie de ma trajectoire. Du coup, j'avais du courir dans plusieurs pâtées de maisons avant de pouvoir arriver devant mon appartement.
Sherlock allait surement m'attendre, car on avait rendez vous très tôt ce matin. Je n'avais pas beaucoup dormi cette nuit, pensant à ce qui s'était passé l'avant veille. Elliot, Lily, la mairie, le clown, le baiser... beaucoup trop de choses. Et certaines en trop grosses quantité, ce qui était encore plus perturbant. En tout cas, on allait pouvoir discuter tranquillement ce matin et établir un plan pour voir où se trouvait le clown et le stopper. Après tout, il avait lui aussi donné rendez vous à Sherlock dans son message, en lui indiquant qu'ils se reverront bientôt. C'était d'ailleurs bien pour parler du clown que Sherlock venait ce matin, n'est ce pas ?
J'avais grimpé les marches de l'escalier deux à deux pour finir mon entrainement, puis, j'avais fait quelques étirements avant de franchir le seuil de la porte. Une fois à l'intérieur, je m'étais dirigé vers le frigo et je m'étais servie un verre multivitaminé. Il n'y avait rien de mieux pour débuter la journée juste après le sport. Apple se tenait là, un bol de céréales en main. Elle m'adressa un regard, levant de temps en temps les yeux, car elle lisait un livre.
« Sherlock va pas tarder, je vais prendre ma douche. Tu peux lui demander de m'attendre dans le salon ? »
« Maichilestdechavenu... » prononça Apple tout en mâchouillant ses céréales.
Je hochais la tête. Ca voulait surement dire oui. Puis, je me dirigeais vers la salle de bain et j'en sortit au bout de dix minutes, toute fraîche et avec une tenue confortable. Je portais du noir de la tête aux pieds. Un pull noir, et un pantalon noir. C'était confortable et passe partout.
« Michoko est encore en train de dormir. Tu lui feras son petit déjeuner ? » demandais-je à la jeune femme qui avait fini son bol de céréales et qui continuait son livre.
« Ca roule. » dit-elle en levant les yeux dans ma direction. « Tu comptes le faire attendre encore longtemps ? » me demanda t'elle.
Quoi ? Tournant la tête en direction de salon, je remarquais qu'il n'y avait personne. Sherlock n'était sans doute pas encore arrivé, vue que Apple devait le faire s'asseoir sur le canapé en attendant que je finisse ma douche. A dire vrai, il avait même une bonne demi heure de retard si on comptait le fait que j'étais rentrée quinze minutes plus tard à cause des gardes olympiens, et que j'avais pris une douche de dix minutes.
« C'est pas plutôt lui qui est en retard ? » répondis-je à la jeune femme.
« Ben non. Il est à Olympe, il t'attend. »
Elle remarqua à mon visage que j'étais surprise par ce qu'elle venait de dire. On avait dit qu'on se rejoignait ici. Alors pourquoi il se trouvait à Olympe ?
« Un garde est venu le chercher dès qu'il a franchis le seuil de la porte, pour lui dire que tu lui avais demandé de te rejoindre au gymnase. »
« Comment ça ? »
Elle semblait aussi surprise que moi. Pourquoi j'aurais demandé à Sherlock de me rejoindre ailleurs qu'ici ? C'était là que je me trouvais. Et pourquoi un garde l'avait conduit au gymn... Apple semblait avoir aussi bien compris que moi. Elle souria.
« Noooon ! Attends... tu crois que c'est Cookie qui l'a fait chercher ? »
« Ca expliquerait pourquoi j'ai été retardé. » précisais-je. « Des gardes barraient divers endroits par lesquels je passais. Et ce, sans raison. Tu crois que... il n'aurait pas osé ? »
Cookie avait fait tout ça dans le but de faire monter Sherlock chez lui, à Olympe ? Mais pourquoi ? C'était pas pour...
« Faut que je le rejoigne ! »
Apple s'était mise à rire. Elle trouvait ça beaucoup trop amusant. Quant à moi, je me demandais bien comment je pourrais monter rapidement. Mais la réponse me sauta aux yeux. Quand j'avais quitté la salle de bain, quelqu'un d'autre y était entré. J'avais du coup pris la route de la porte de la salle de bain et j'avais frappé une fois dessus. Mais aucune réponse. Du coup j'avais ouvert la porte, et j'avais vue Socrate sursauter.
« Non mais ça va pas ??! On frappe avant d'entrer ! »
« J'ai frappé. Mais tu n'as pas répondu. » lui répondis-je.
Je n'aimais pas quand il s'emportait. Et qu'est ce qu'il faisait devant le miroir avec... la pince à épiler de Magrathéa et torse nu ?
« Tu... »
Il posa la pince comme si de rien était, puis, il enfila un pull, couvrant ainsi son torse peu poilu, peu musclé.
« J'aimerais que tu me conduises à Olympe. » lui demandais-je en secouant la tête pour chasser cette vision de mon esprit.
Est ce qu'il s’épilait le torse ? C'était bizarre, non ?
« Tu as de la chance, je comptais monter en haut. Du coup, après mon petit café, je veux bien t'y accompagner. »
« Tu bois du café maintenant ? » fis-je surprise. « Je croyais que tu ne buvais que tu lait le matin. »
Il sembla outré de ma réponse. Il leva la tête et bomba le torse avant de me répondre.
« Je ne met qu'un nuage de café dans mon lait ! Enfin un nuage de lait dans mon café ! »
Voilà qu'il s'embrouillait. J'aurais bien continué cette discussion, mais j'étais un peu pressée.
« S'il te plait. » repris-je. « Et je parlerais ni du lait, du café ou de... enfin ce que tu faisais ici, à qui que ce soit. »
Il sembla hésitant, puis il me tendit la main. Je la lui pris avec un petit sourire et on arriva devant la grande Cité.
« Merci ! » lui dis-je en déposant un bisou sur sa joue.
Fallait vraiment que j'arrête d'embrasser tout le monde. Bien que là c'était sur la joue. En tout cas, il sembla ravis, même si il ne le montra qu'un bref instant. Quant à moi, je me dirigeais droit en direction du gymnase. Est ce que j'allais tomber sur un Sherlock en un seul morceau ?
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Sherlock Holmes
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Moi aussi j'ai des muscles Cookie. J'ai un cerveau par contre.
Le jour J. 4h36.
Sherlock était assis dans son fauteuil, seul, vêtu d’un pyjama rayé bien coupé et élégant, à sa taille. Une longue pipe en bois à ses lèvres, il tirait plusieurs bouffées tout en contemplant le feu ronflant dans la cheminée. Le sommeil était quelque chose de fragile pour Sherlock Holmes, et ces temps-ci plus que jamais. Quelle mystère pouvait donc bien déranger notre célèbre détective à une heure pareille.. ? Aucun. Devant lui, sur la table basse du salon, plusieurs dossiers étaient ouverts. Quatre pour être précis. Et… Aucun ne trouvait une quelconque résolution. C’était ces quatre affaires du moment et… Il n’arrivait pas à les résoudre. Pour la simple et bonne raison, qu’une seule chose était dans ses pensées. Sinmora. Il la voyait, sourire dans le feu. C’était une idée de son imagination, mais elle ressemblait trait pour trait à celle qui l’avait embrassé. Un sourire désolé, les rosées… C’était… Envoutant. Et il ne pensait qu’à cela. Tirant une nouvelle bouffée, ses yeux se posèrent sur les dossiers… Que devait-il faire ? Abandonner ? Possible. Après tout, sa vie n’était peut être pas tracée pour faire détective toute sa vie. Peut être, qu’il était tant pour lui de faire autre chose, et de résoudre le second mystère de l’univers… Les femmes ! Au moment où cette réflexion traversa l’esprit du détective, quatre coups frappèrent à la porte. Deux secs et deux plus longs. Ca ne pouvait être qu’une seule personne. « Entre, Mycroft. »
Son frère passa le pas de la porte. Il était, comme à son habitude, vêtu d’un joli costume anglais, bien coupé. Son parapluie qui cachait en réalité une épée était bien serré. Mycroft avait toujours été superstitieux. Sherlock tourna la tête vers lui. Il ne se donna pas la peine d’y être invité, pour se mettre dans le fauteuil en face de lui qui était réservé à John. « Je me doutais, que tu ne dormirais pas. » « Brillant. »
Sherlock avait dit ça de manière sarcastique. Il contemplait toujours le feu, et les cheveux de Nora y dansait au milieu des fleurs blanches de l’arbuste où ils s’étaient embrassés. L’oeil de Mycroft se posa doucement sur les dossiers de la table basse et il tira une cigarette. « Oh ! Je vois que tu travailles. C’est bien. As-tu trouvé qui était ce voleur de glace ? »
Sherlock tourna la tête. Mycroft avait un ton condescendant. Parce que cet imbécile était toujours persuadé que certains mystères ne valaient pas la peine d’être résolu. Alors que c’était faux, même petit, un mystère restait un mystère. « Non. Mais j’y travaille. »
Mycroft alluma sa cigarette et ricana, ses yeux se posèrent sur le dossier. « Vous m’en direz tant... »
Sherlock leva le nez du feu et sortit de ses rêveries. Un regard assassin se posa alors sur le visage de son frère. Il détestait quand il était comme ça. « Viens en aux faits. Qu’est ce que tu me veux ? »
Mycroft leva les sourcils, dans une de ses expressions faussement surprise qui donnait juste l’envie de le frapper au visage. Ma mâchoire de Sherlock se contracta et il ralluma sa pipe. Bientôt, toute la pièce fut envahi par la fumée du tabac. « Te rapporter ceci… Cela ne te ressemble guère, de laisser traîner tes affaires. »
Il se leva et déposa un petit papier chiffonné sur la table basse, au milieu des dossiers. Sherlock mit quelques secondes avant de prendre la parole. D’abord, ses yeux se posèrent sur la papier, qu’il avait oublié là où ils s’étaient embrassé avec Nora, puis, sur Mycroft. Sherlock ne répondit que par un long silence. « Comment s’appelle-t-elle ? »
Sherlock gémit, comme un animal blessé, et ses dents serrèrent sa pipe si bien qu’il en marqua le bois profondément. De quoi il se mêlait ? Et pourquoi avait-il encore cette obsession de le suivre.
« Angelika Beresford. »
Sherlock adressa un sourire carnassier à Mycroft, ce dernier blêmit légèrement. Ca faisait mal hein ? « Très drôle. Mais au final, peu importe son nom pas vrai ? »
Il y eu un nouveau silence, et Sherlock continua à inspirer et expirer de la fumée. Sans regarder son frère dans les yeux. D’ailleurs, ils étaient revenu sur le feu et Nora avait disparu. Ca le contrariait beaucoup. « Car… Tu sais, toi comme moi où ça te mènera. »
Sherlock n’avait pas répondu. Pire, il avait baissé les yeux. Un nœud était monté dans sa gorge et il n’osait plus ni regarder le feu, ni Mycroft. « Quand tu seras arrivé à saisir le bonheur dans tes doigts, tu feras en sorte de tout gâcher. Tout détruire. Car Sherlock Holmes n’a pas le droit au bonheur. Tu feras en sorte de la faire fuir. Tu feras souffrir tout le monde… Car, tu es incapable de faire deux choses à la fois, Sherlock. Et quand le moment sera venu de faire un choix, entre ta passion pour les mystères et elle… Tu feras toujours le même. »
Sherlock échappa sa pipe, et se leva d’un seul coup. De colère, il balaya tous les dossiers sur la table basse et se retourna pour pointer du doigt Mycroft. « Tu es venu pour me parler de ça pas vrai ? Tu avais déjà préparé ton coup ? Evidemment, Mycroft a toujours un coup d’avance. Mais… Peut être pas cette fois-ci. Tu peux t’en aller. »
Sherlock lui avait tourné le dos la seconde d’après. Il avait entendu son frère, qui avait soupiré. Au fond, il ne voulait que son bonheur, mais il avait toujours eu une façon étrange de le montrer. Il entendit Mycroft se leva et déposer quelque chose sur son fauteuil. « C’est l’invitation de Noël habituel pour une tierce personne ne faisant pas encore parti du cercle familial. Tâche de ne pas tout gâcher d’ici là. »
Et sans un mot, Mycroft s’en alla, refermant la porte derrière lui. Une fois dehors, Sherlock se précipita sur la table basse, se saisit brutalement de l’intégralité de son contenu, et jeta tout au feu. Quelques heures plus tard.
Sherlock avait mis un jogging. Il n’était pas très beau… Mais il était fonctionnel. Plusieurs fois, il se regarda dans le miroir et trouva qu’il n’était plus très à la mode. Même si la mode était quelque chose de cyclique, et qu’apparemment les années 90 étaient de retour. En temps normal, il n’aurait pas mis autant de temps à s’observer dans la glace… Mais bon. Il n’allait pas n’importe où, il allait faire du sport. Avec Nora. Quelques minutes plus tard, il sonna. A l’heure. Enfin, avec un peu d’avance. Apple l’accueillit, et le fit rentrer. A l’intérieur, une montagne de muscle l’attendait. C’était qui ce type ? Il allait devoir se battre contre lui pour gagner le coeur de Nora ? S’il n’était pas divin, il n’y aurait aucun problème. Il était champion de Jujitsu, savait très bien se battre. Il excellait également en escrime, et il pouvait aller chercher son épée pour lui couper ses muscles beaucoup trop gros à son goût. L’homme qui s’avérait être Cookie lui expliqua que l’entraînement se ferait à Olympe. Avec Nora. Il semblait bien connaître Nora. Un peu trop. Son regard se fit un peu méchant, les yeux plissés. Calculateur, il observa chacun de ses points vitaux. Même ceux ayant des pouvoirs étaient vulnérables. Sherlock le savait. Dans la Justice League, le plus redoutable était Batman. Parce que c’était le plus brillant et qu’il était en mesure de connaître les points faibles de tout le monde. « Très bien. Allons-y. » dit-il sèchement.
Mais, à sa grande surprise, ils n’attendirent pas Nora et il se retrouva directement téléporté à Olympe. Il le savait, car il reconnaissait l’endroit, pour y être déjà venu avec Apollon sur invitation. Il n’aimait pas particulièrement cet endroit. « Je ne vous aime pas beaucoup. »
Sherlock était honnête. C’était sorti comme ça. Il désigna l’ensemble du gymnase d’un geste de la main. Pourquoi était-il si vindicatif envers cette personne qui ne lui avait rien fait ? Après tout Nora venait souvent s’entraîner ici avec Cookie. Elle devait passé beaucoup de Temps avec Cookie. A parler avec Cookie. Se battre avec Cookie. Rire avec Cookie. Se confier avec Cookie. « On aurait pu l’attendre. Et au vu du matière autour de nous, je sais ce que vous allez faire. Me mettre en difficulté. Ce n’est pas très gentil. Ou alors vous voulez me parler. Me mettre en garde, de ne pas m’approcher de Nora. J’ai un grand frère vous savez. Je sais ce que c’est. Inutile de gaspiller votre salive avec tout ça. »
Nora venait d’apparaître au même moment où Sherlock prononça :
« Il n’y a rien entre Nora et moi. Que de l’amit…. »
Sherlock l’a regarda et rougit un peu. « Tié. »
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| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Le plus important quand on fait du sport, c'est la respiration. Il faut inspirer quand on fait appel aux muscles, et expirer quand on relâche. Je m'entraine souvent avec mon bâton pour me muscler non seulement le haut du corps, mais également les cuisses. Quant au reste, j'ai le jogging et divers sports de combats avec Cookie. Ce n'est pas toujours évident de trouver la motivation chaque matin, mais c'est ce qui permet de rester en forme. Et si il y a bien une chose que je sais, c'est que pas tout le monde est fait pour ce genre de choses. Prenez Jules par exemple. La dernière fois qu'il a eu à faire à Cookie, il s'est froisé un muscle, et il a boité pendant quelque jours. J'avais peur que Sherlock se fasse ratatiner à son tour par l'entraîneur d'Olympe.
« Cookie... » laissais-je échapper juste après la réplique de Sherlock.
Je n'avais pas choisi ce moment. J'étais entrée dans le gymnase pile au moment où le détective avait prononcé une phrase me concernant. On était ami, lui et moi, et il venait de le dire à Cookie. Je comprenais pourquoi l'entraineur l'avait fait venir ici. Il y avait sans doute un malentendu. Il pensait qu'il y avait plus entre Sherlock et moi, surement parce que Apple lui avait raconté pour le bisou. Du moins, je ne voyais pas qui d'autre aurait pu lui dire, vue que j'en avais parlé qu'avec elle. Quoi qu'il en soit, Cookie voulait se la jouer grand frère et protecteur. Même si à une époque, il aurait bien voulu qu'on s'embrasse également. Mais je ne le voyais pas ainsi. C'était compliqué avec lui. Beaucoup trop compliqué. Et puis de toute façon, embrasser quelqu'un ne signifiait pas être plus qu'ami. J'avais déjà embrassé Elliot et on était resté amis.
« Ma Gazelle. » me répondit-il avec un petit sourire.
D'accord. Il marquait son territoire. Enfin, il faisait comme on le voyait dans certains films, quand un mec voulait montrer aux autres mecs présent, qu'il protégeait la personne à qui il venait de s'adresser. C'était mignon, et en même temps... assez dérangeant là sur le coup. En tout cas, ce surnom il me le donnait souvent et j'aimais bien. Mais ça ne m'avait pas empêchée de le fusiller du regard. Je n'aimais pas quand il se jouait protecteur à ce point. Je m'étais tourné vers Sherlock.
« J'ai pris du retard à cause de certains gardes qui... » débutais-je avant de jeter un coup d'oeil vers Cookie pour bien lui faire comprendre que j'avais compris qu'il était derrière tout ça. « ...qui m'ont fait prendre des déviations inutiles. Désolé que tu te sois retrouvé ici. »
« Il était entre de bonnes mains. » me coupa Cookie tout en croisant les bras sur son torse musclé.
Je préférais l'ignorer.
« Vous vous connaissez d'ailleurs ? » demandais-je en regardant les garçons à tour de rôle.
« Non, mais de toute façon il ne m'aime pas. » précisa t'il tandis que je songeais au fait qu'il en faisait trop, parfois. « Il me l'a dit. »
Vraiment ? Interrogeais-je Sherlock du regard. Pourquoi il n'aimait pas Cookie ? En dehors du fait qu'il aimait se montrer impressionnant, c'était quelqu'un de véritablement gentil et un très bon ami.
« Vous voulez qu'on commence par quels exercices ? J'ai une préférence pour la lutte ce matin. »
« On ne va pas rester. » le coupais-je.
« Ah oui ? Vous avez mieux à faire ? »
Je le fixais une nouvelle fois. Il ne pouvait pas ne pas se la jouer ainsi ? Je marquais une pause, avant de lui adresser un grand faux sourire. Puis, d'agripper la manche de Sherlock afin de la gigoter un peu. Je l'avais ensuite relâché, car c'était uniquement pour lui indiquer de me suivre. J'avais battu en retraite, laissant le gymnase derrière moi et Cookie. Du moins pour aujourd'hui.
« Je ne bouge pas d'ici au cas où vous changeriez d'avis. » prononça l'entraineur dans notre dos.
Y'avait peu de risques. Je ne voulais pas que Cookie s'imisce dans notre journée et nous parle sans arrêt de choses que je ne souhaitais pas entendre. Une fois dans le couloir, je m'étais arrêté de marcher. J'avais juste attendu de mettre suffisamment de distance entre le gymnase et nous. Puis, je m'étais tournée vers Sherlock, essayant de retrouver le sourire pour oublier ce qui venait de se passer.
Mais le hic, c'était qu'une fois face à lui, je ne savais pas quoi dire. On ne s'était pas vue depuis l'avant veille, et on n'avait pas eu de discussion autour de ce qui s'était passé. Sherlock m'avait laissé son numéro de téléphone sur le bras. C'était pour cette raison que j'en avais parlé avec Apple, car cette dernière l'avait vue sur mon avant bras. Je ne m'étais pas douchée de suite en rentrant, préférant aller me coucher et attendre le lendemain matin. Du coup, c'était au réveil, et lors du petit déjeuner qu'elle l'avait vue. Et s'en était suivi une grande discussion.
« Sport ! » m'exclamais-je, avant de reprendre plus bas, ou plutôt d'une voix normale. « On devait faire du sport ensemble. Tu es toujours partant ? »
Vue qu'il était venu en tenue de jogging et qu'il s'était même rendu au gymnase, je me doutais qu'il devait l'être. Mais on ne pouvait pas retourner là bas. Il nous fallait un autre endroit où le faire. Je regardais autour de nous. Olympe était grande, mais bon...
« Attends, j'ai une idée ! » m'exclamais-je à nouveau tout en longeant le couloir, avant de me tourner vers Sherlock. « Viens avec. » lui précisais-je.
On avait quitté la Cité, non pas pour revenir sur Terre et à Storybrooke, mais pour nous rendre sur la plage. Elle était juste en face, immense, s'étendant à perte de vue. Il y avait même un palais qui flottait au loin. C'était un magnifique décors quelle que soit le moment de la journée. Et l'idéal pour faire du sport en plein air.
« Ca te va ? » lui demandais-je.
Il devait me montrer le genre de sport qu'il faisait. Et j'étais très impatiente de voir cela. J'aimais bien apprendre tout nouveau sport, toutes nouvelles techniques.
Et une nouvelle fois, tandis qu'il était sans doute sur le point à réfléchir ce qu'il voulait me montrer en premier, on était resté silencieux. Je réfléchissais à la dernière fois où on s'était croisé. A dire vrai, à chaque fois, car il se passait toujours plein de trucs, ça remplissait bien les moments qu'on passait ensemble.
Je me remémorais une nouvelle fois quand il avait écrit son numéro sur mon bras. J'avais déjà vue cela dans les films. C'était amusant. Je n'avais pas de téléphone, mais je pouvais toujours emprunter celui de Apple pour le contacter. En tout cas, on avait convenu d'un rendez vous ce matin pour faire du sport. Je ne savais juste pas à quelle heure. Même si selon Apple, les personnes d'ordinaires ne se voyaient pas avant neuf heures. Du coup, j'en avais déduis que ça serait à ce moment là. Et j'avais sans doute vue juste, vue qu'on s'était retrouvé, mais pas où je l'aurais imaginé.
Autre chose m'était revenu à l'esprit. Ce jour là, ce soir là, il m'avait doucement attiré à lui. Puis, il m'avait embrassé à son tour. Car je l'avais embrassé la première, quelques instants auparavant. J'avais la sensation que ses joues étaient devenues légèrement roses. Et qu'il avait grandement fait durer le baiser. Puis, quand il m'avait souhaité bonne soirée, j'étais restée là, quelques instants, devant la maison. Je voulais profiter encore un peu de la fraicheur de la nuit.
Je me demandais si je n'avais pas murmuré un « bonne soirée », moi aussi. Sans doute que si. Ca n'avait pas d'importance de toute façon, car la soirée avait déjà été bonne.
« Je n'ai pas de téléphone. Portable. » précisais-je. « J'avais oublié de te le préciser la dernière fois quand tu m'as écrit dessus. »
Dit comme ça, c'était vraiment bizarre. Mais c'était ce qu'il avait fait.
« Mais c'est pas grave, parce que je sais où tu habites. Et toi aussi. »
Bien entendu, je sous entendais qu'il savait où j'habitais moi, et pas lui. Car si il ne savait pas où il habitait lui, ça serait problématique, pour lui. Pourquoi je me compliquais tellement à analyser chacune de mes paroles ? Au moins, il n'y avait plus de blanc.
« Je suis prête. » vas-y.
J'avais posé mes yeux sur ses lèvres sans vraiment m'en rendre compte. Du moins pas sur le coup, car au bout de quelques instants, ça m'avait sauté aux yeux. Du coup, je voulais préciser par rapport à quoi j'étais prête, pas qu'il y ait un malentendu. On était là uniquement pour faire du sport.
« Pour s'embrasser. » précisais-je.
Au moins, c'était plus clair. Et puis, je ne regardais plus ses lèvres, mais je le regardais dans les yeux. Ses yeux qui ne reflétaient pas ma bêtise, ni le fait que j'étais sans doute en train de devenir très blanche, car je n'avais pas dit exactement les mots qu'il fallait. Est ce que j'avais dit « embrasser » ou « entrainer » ?
« Je... attends, pardon. Je voulais dire s'entrainer. Je suis prête pour m'emtraîner. C'est... je sais pas pourquoi j'ai dit l'autre truc. »
Voilà que je m'embrouillais totalement. Et dès le matin ! C'était un comble. Peut-être qu'on aurait du rester au gymnase, avec Cookie. J'avais la sensation que c'était moins ambigu quand il y avait quelqu'un avec. Ou du moins que je me trompais moins dans mes propos.
« On s'entraine. » précisais-je en fixant ses lèvres... ses yeux.
Lèvres ? Yeux ? Ca allait pas très bien dans ma tête... En tout cas je hochais la tête plusieurs fois, très doucement, pour bien lui faire comprendre que j'étais d'accord. D'accord pour qu'on s'entraine, là maintenant. Juste un peu. Pas beaucoup, car il fallait pas abuser des bonnes choses.
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Les ruines sont les vestiges de notre passé, et nous rappelles qui nous sommes, ce que nous avons fait et ce que nous étions.
Sa Gazelle ? Il avait bien dit, sa Gazelle ? Un vent froid parcouru le corps de Sherlock. Restant droit comme un I, il observa alternativement Cookie et Nora. Oui. Effectivement, il s’était passé quelque chose entre eux. C’était certains mais… Sherlock ferma les yeux, inspira, puis expira. Tant pis. Il n’était marié avec personne. D’ailleurs, ce n’était même pas un couple qu’il formait avec Nora… Au bout de combien de baiser, pouvait-on considérer que l’ont été ensemble ? D’ailleurs, le voulait-elle ? Et lui, en avait-il envie ? Le cerveau de Sherlock était prêt à exploser, et il se massa légèrement la tête. Déjà, il n’avait pas du tout l’habitude de réfléchir à ce genre de chose. Et en plus… Il n’y avait pas de réponse. Les relations amoureuses n’étaient pas une science exacte. Décident de rompre sa réflexion, Sherlock regarda alternativement Cookie et Nora, au fur et à mesure que l’un et l’autre parlait. Visiblement, il voulait qu’ils restent. Mais elle, elle voulait partir. Sherlock lui, préféra demeuré silencieux. Il était déjà assez impressionné d’être ici, dans un environnement qu’il avait du mal à saisir, avec des personnes dont l’identité lui échappait. Aussi, il fut soulager, quand Nora lui saisit la manche, et finit par obtenir leur libération de Cookie. Ils étaient sauvés. Ils allaient passé un moment tous les deux. « Oui, nous devions faire ça. »
Du sport. Même si Sherlock en faisait rarement, il ne rechignait pas à en faire. De plus, depuis que John avait arrêté de travailler avec lui, il devait faire également toute la partie physique du travail de détective privée. Arrêter les criminels, leur courir après… Ils arrivèrent à la plage. Son estomac se noua. Il était déjà venu. Avec son ex petit ami, à une fête organisé par Apollon sur la plage, il y a quelques années. C’était ici, qu’ils s’étaient disputés pour la première fois. Elle lui avait reproché de… Ne pas profiter. Sherlock regarda à nouveau autour de lui et ne dit rien. Son regard se porta irrémédiablement au palais qui semblait être ni proche, ni lointain, à la surface de l’eau comme une île. « Ca m’ira. »
Ses yeux se baissèrent sur le sable, pour ne pas croiser ceux de Nora. Et si ça recommençait comme la dernière fois ? Et s’il n’était pas fait pour être avec quelqu’un ? Personne ne lui avait appris correctement l’amour. Enfant, ses parents avaient essayé, mais ne comprenant pas que Sherlock n’était pas un petit garçon comme les autres, ils n’avaient pas cherché plus loin. Aussi, avec Kida, il n’avait pas changé, il était resté lui même, et il l’avait fini par la perdre. En fait, il détruisait toujours ces relations proches. Kida, Angelika, Eurus, Mycroft, John… Nora n’échapperait pas à la règle… Son estomac se noua. Pourquoi ? Pourquoi c’était si… compliqué. Sherlock n’avait pas trop entendu cette histoire de téléphone. Quand il était absorbé par ses pensées, il avait tendance à occulter son environnement. La fin de la phrase lui permit de comprendre qu’elle n’avait pas de téléphone. C’était plutôt gênant pour se retrouver mais… Au final, ils y arrivaient quand même, la preuve était là. Ils étaient, face à face. Elle regardant ses lèvres, lui regardant les siennes. Ca allait recommencer. Parce qu’il en avait envie et que le nouveau lapsus qu’elle venait de faire confirmer la même chose et…. « Attends. »
Ils étaient à moins d’un bras l’un de l’autre et ils s’étaient rapprochés. Sherlock avait reculé d’un pas, et finalement il avait réussi à stopper la tentation de l’embrasser. « J’en ai envie aussi. De t’embrasser. Et je n’ai pas envie de m’entraîner. Ce que je veux, c’est passé du temps avec toi. »
Son regard regarda la mer. Elle était belle, elle avait toujours été belle et avait toujours fasciné Sherlock. Enfant, ses parents les amenaient tous les trois à la plage et Sherlock s’était toujours imaginé en Pirate… Peut être que cette mer divine en avait après tout ? Puisque beaucoup de mythe étaient réels ici… Son regard se perdit encore, et se tourna vers le Temple. « Je veux dire… »
C’était dur. Surtout pour un sociopathe de haut niveau, de trouver les bons mots. Il n’avait jamais été très doué pour ce genre de chose… Aussi, il se raccrocha, prit son courage à deux mains, et chercha ce qu’il y avait de mieux à dire. Peut être était-il temps de ne plus parler avec son esprit, mais avec son coeur… Il s’y était toujours refusé. C’était peut être pour ça, que tout le monde avait fui et l’avait abandonné. « Je veux dire, tu me plais. J’ai envie de t’embrasser. Encore et encore. Mais ce n’est pas ce que font les amis. J’ai menti à Cookie, mais surtout à moi même. Il n’y a pas d’amitié entre nous Nora. »
Ses yeux fixaient les siens. C’était brulant. Il avait envie d’arrêter de parler et de fondre sur elle pour l’embrasser et peut être plus cette fois-ci. Mais il se retint. Les pulsions n’étaient jamais bonnes quand rien n’était clair. « Ce n’est pas de l’amour. L’amour, c’est quelque chose de merveilleux, mais c’est aussi quelque chose qui se mérite. Ca se construit, ça ne vient jamais comme ça. Il ne tombe pas du ciel. Il se monte, aussi sûrement que ce palais. »
Sherlock avait tendu le bras pour désigner le seul bâtiment visible à savoir le temple de Poséidon, Olympe étant derrière lui. « Et… Je ne peux pas dire, que je t’aime. Parce que ça ne serait pas vrai. Par contre, je suis convaincu que nous avons posés les premières pierres. Alors... »
Sherlock leva le nez en l’air, comme si quelque chose le gênait sur son visage, alors que pas du tout. « … soit, on prend le risque de monter les premiers murs de cette nouvelle relation sans se poser de question, soit on ne prend pas le risque. Soit… la maison est construite, et on s’épanouit à l’intérieur. Soit… nous nous arrêtons en chemin… Et seul quelques murs sont visible… Ou alors, elle est détruite. Et dans les deux derniers cas, il ne resta que des ruines. »
Sherlock s’assombrit un peu, ses yeux se baissant sur le sable fin. Mais finalement, son regard se leva sur Nora, et il lui prit doucement la main. « Mais les ruines sont les vestiges de notre passé, et nous rappelles qui nous sommes, ce que nous avons fait et ce que nous étions. Elles peuvent paraître triste, mais en réalité, elles sont rassurantes. Dans tous les cas, je pense que cela vaut la peine d’essayer. »
Sa main serra la sienne un peu fortement. Il avait trouvé. Trouvé comment s’en sortir. Trouvé comment faire. Orienter son esprit, pour penser aux relations. Au final, ce n’était pas si compliqué. Mais, même si la métaphore était belle, elle était peut être un peu violente. « Je ne te demande pas une réponse immédiate. Juste d’y réfléchir. D’ailleurs, nous n’étions pas la pour ça, mais pour faire de l’exercice. »
Sherlock tenait toujours sa main, le détective partit en arrière dans une prise connue. Y allant doucement, sa jambe passa par dessus la nuque de Nora et son bras se retrouva dans les siens assez rapidement. « Ca s’appelle le Ju Jitsu. J’en ai fait pendant des années, pour apprendre à me défendre des criminels. Très utile. J’espère que tu seras meilleur que Jo... »
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase. C’était évident que Nora ne se laissera pas faire aussi facilement. Elle était moins douillette que son assistant et ami.
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J'aimais beaucoup sa façon de voir les choses. De me dire clairement ce qu'il en était, pour qu'il n'y ait pas de malentendus, et de ne pas me brusquer à lui donner une réponse.
Quand on s'est retrouvé là, ici, sur la plage, je n'ai eu qu'une envie. C'était de l'embrasser. Je n'arrivais pas à comprendre cette envie soudaine que j'avais en ce moment. Depuis que je l'avais embrassé pour le remercier, la toute première fois vue qu'il y en avait eu d'autres... j'avais eu la sensation que ça me plaisait. Mais est ce que c'était uniquement avec lui ? Et est-ce que c'était mal ? Il me l'avait répété plusieurs fois, on ne devait pas embrasser les gens pour les remercier. J'avais la sensation d'entendre Jules. Non pas parce qu'il m'avait déjà dit la même chose, ce qui n'était pas du tout le cas, mais parce qu'il me disait ce qui était bon ou pas. Ce n'était pas facile de s'habituer et de comprendre toutes les coutumes d'ici, toutes les choses qui se faisaient et celles qui ne se faisaient pas.
En tout cas, je l'avais embrassé une nouvelle fois. Et ce n'était pas vraiment pour le remercier. C'était simplement parce que j'avais apprécié le faire la première fois. Et même la troisième. Fallait peut-être que j'arrête de compter, car ça aussi c'était surement quelque chose à ne pas faire ?
Sherlock avait dit vouloir m'embrasser. Passer du temps avec moi. Et avant que je me pose la multitude de questions qui seraient sans doute arrivés dans mon esprit, il avait conclu cela par le fait que je lui plaisais. J'avais peut-être légèrement rougis. Ca voulait dire quoi ça ? Que... enfin, je lui plaisais ? Je... j'avais du mal à qualifier le truc. Mais ça me rendait heureuse de l'apprendre. Je ne savais pas que je pouvais réellement plaire à quelqu'un. Sans doute parce qu'à chaque fois que quelqu'un me plaisait, à moi, ça se passait mal.
Il avait clarifié les choses une nouvelle fois, mais cette fois ci en disant que ce n'était pas de l'amour. Donc je lui plaisais, mais pas de ce genre là ? Qu'est ce que ça signifiait ? Je lui plaisais comment ? Heureusement que je ne lui avais pas répondu juste avant qu'il dise cela, car sinon j'aurais encore fait une bêtise, comme avec Elliot la dernière fois. Mais plus il parlait, plus je comprenais ce qu'il voulait dire. On était amis. On passait du temps ensemble et on avait voulu s'embrasser pour voir ce que ça ferait. Mais, ce n'était pas de l'amour, donc juste de l'amitié ? Ce qui signifiait qu'on ne devait plus s'embrasser et être raisonnable ? C'était bien ce qu'il venait de dire ? Du moins, c'était ce que je venais de comprendre. Et je me devais de respecter son choix.
Et en même temps, il parlait de bâtir. De construire quelque chose tous les deux. Surement que Apple pourrait m'aider à déchiffrer le langage sherlockien. Voilà que j'en inventait un mot. En tout cas, je lui avais souris à la fin de ses paroles. Il me disait qu'il ne voulait pas de réponses immédiates. Ca me laisserait le temps d'en parler avec la jeune femme.
« Ju Jitsu. » répétais-je.
C'était en prononçant soit même un nom qu'on arrivait plus facilement à le retenir. Jules m'avait appris cela. La prononciation était un point essentiel pour la mémoire.
La suite, je ne la vis pas venir. Sherlock, qui me tenait toujours la main, m'avait fait basculée vers lui. Je n'avais pas compris ce qui se passait, même si je l'entendais me parler et m'expliquer ce qui arrivait. Mes sens étaient en éveil. Je devais quitter mes pensées afin de me concentrer sur la réalité et sur ce qui était en train de m'arriver. Car il lui avait fallu que quelques secondes pour me mettre à terre, passer une jambe au dessus de ma nuque et me bloquer le bras.
J'avais essayé de réfléchir très vite. Cookie m'avait appris à me défendre en toute circonstance. Mais là, même si Sherlock ne me tenait pas très serré, je n'arrivais pas à me concentrer et comprendre ce qu'il fallait que je fasse. Mon bras était bloqué. Ma tête également. Il... avait le dessus, largement. Je ne connaissais pas cette technique, ni la manière de m'en défaire. Du coup, sans prendre le temps de réfléchir, j'avais fait la seule solution immédiate qui se présentait à moi. Il me restait une main de valide. J'avais le choix entre le mordre, ça l'aurait supris et il aurait lâché prise, sans doute, ou... le chatouillait au niveau de la jambe. Après tout, on l'était tous un peu, n'est ce pas ?
Je me souvenais de la fois où Cookie m'avait totalement bloqué et que je l'avais chatouillé. Il n'avait pas été réceptif. Il s'était contenté de me regarder et il m'avait libéré uniquement blasé par ma technique de défense. Mais c'était amusante. Quand on s'amusait avec Apple, il m'arrivait souvent de la chatouiller pour lui faire lâcher prise.
Là, je ne savais pas si ça allait avoir de l'effet sur Sherlock ou pas. En tout cas, il m'avait libéré la nuque et le bras. Et j'étais partit dans une franche rigolade. A terre, sur le dos, je n'avais pas pu m'empêcher de rigoler. Je me sentais tellement ridicule d'avoir utilisé une telle technique et en même temps, ça m'avait grandement amusé.
« J'aurai pu trouver mieux, mais je suis allé au plus rapide. » me défendis-je, tout en me tournant sur le côté, afin de voir le détective.
J'avais passé une main dans ma nuque, toujours allongée, afin de maintenir ma tête surelevé.
« C'est une bonne technique le Ju Jitsu. » articulais-je.
Comme quoi ça avait valu le coup de le dire à voix haute une fois, car j'avais retenu le nom. Faudrait que je demande à Cookie si il connait cette technique. C'était évident, mais bon.
« Je te voyais pas faire du sport de combat. C'est impressionnant. » ajoutais-je.
Il avait l'air plus détente, plus porté sur le yoga ? La méditation ? Mais après tout, quand on était détective et qu'on se mettait dans des situations comme lui savait si bien le faire, vue notre expérience commune, c'était surement important de connaître quelques postures de combat. Peut-être que je pourrais lui en apprendre d'autres par la suite. En tout cas, je l'observais, toujours aussi amusée par la situation qui avait eu lieu. Et ce qu'il m'avait dit un peu plus tôt me revint. Une réponse toute aussi évidente, que celle que j'avais donné à sa prise, me vint à l'esprit.
« J'aime être là, ici, avec toi. » laissais-je échapper, tout en lui souriant.
J'étais sincère. Je ne savais pas ce que tout cela signifiait, mais j'aimais être ici avec lui. D'ailleurs, je m'étais relevé d'un bond. J'avais appris diverses façons de se lever rapidement et d'atterir sur ses deux pieds. Une fois debout, je m'étais tourné vers lui et je lui avais tendu la main pour l'aider à se relever.
« On poursuit, partenaire ? » lui demandais-je avec le même sourire.
Une fois debout, je lui avais lâché la main. Est ce que j'allais le laisser me montrer une autre prise, ou est ce que j'allais prendre les devants et lui montrer quelque chose que Cookie m'avait appris ? Cruel dilemme. Mais finalement, quelque chose d'autre me vint à l'esprit.
« Tu sais nager ? »
Ca paraissait tellement évident, mais en même temps il arrivait que des gens ne savaient pas. Je me demandais si c'était son cas. En tout cas, déjà qu'on avait la mer juste à côté, on pouvait aussi aller nager dans l'eau.
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Sherlock Holmes
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Les ruines sont les vestiges de notre passé, et nous rappelles qui nous sommes, ce que nous avons fait et ce que nous étions.
Sherlock serrait bien sa prise. Il le savait. S’il faisait un geste de plus, il lui déboitait l’épaule et elle était totalement neutralisée. Mais il ne ferait jamais ça avec elle. Il l’appréciait beaucoup trop. D’ailleurs, il se rendit compte lui même que ce n’était peut être pas une façon de faire. Quel imbécile. Mais… Une décharge électrique parcourut son corps. Il sentit ce dernier s’enflammer… Non pas de douleur mais de gêne, qui généra un rire sonore. Aussitôt, les yeux plissés par le rire et la mâchoire grande ouverte, il roula sur le côté et lâcha la prise. « Aaaaah ! ARRÊTE ! PITIE ! »
Sherlock s’était mis loin. Très loin. Son teint devint écarlate. De honte, plus que de rire au final. Il détestait les chatouilles, et il y était très sensible. D’ailleurs, il n’aimait pas trop qu’on fasse ça. C’était des sentiments affectueux. Et… Il n’avait plus l’habitude. « Ne refais jamais ça. Cette technique est interdite. Trop redoutable. »
Le détective retrouva son teint normal. Son compliment sur le Ju Jitsu lui alla droit au coeur, comme le fait qu’elle ne l’imaginait pas… Combatif. « Ce n’est pas un technique, c’est un Art Martial. Un ensemble de technique et une philosophie. C’est très ancien, et il existe aussi dans ce monde. Ce sont les guerriers japonais, les samouraïs, qui s’en servaient une fois désarmés. Et, il faut bien que je sache me défendre. Je pourchasse les criminels, parfois je peux être en danger. »
Sherlock préférait réciter ce qu’il savait. Ca l’aidait à se concentrer. Car là, à cet instant, il ne voyait que Nora étendu sur le sable, l’observant avec un regard si…. Chaleureux. Elle était vraiment belle. L’espace d’un instant, son cerveau se déconnecta à nouveau. Ils étaient où ? Ils parlaient de quoi ? Ah. Tout revint une microseconde plus tard.
« J'aime être là, ici, avec toi. »
Le visage de Sherlock se ferma. Cette phrase.. ce regard… C’était comme si… Comme… Indescriptible. Si. Comme une balle de fusil. Il en avait déjà pris une. Elle n’était pas attendu, elle semblait venir quand même au ralenti. Elle traversait notre corps, dans une légère douleur, et ressortait directement. C’était quelque chose d’éphémère. Mais, contrairement à une balle de fusil, ca ne faisait pas mal du tout. Au contraire, une sensation de chaleur envahit Sherlock, et il se sentit rosir légèrement. « Moi aussi. J’aime avec toi. Et n’importe où, par contre. »
Le détective avait pris son courage à deux mains. Fini le temps où la timidité et son manque d’expérience gouvernait sa vie. Il avait décidé de se laisser porter par son instinct. Chose qu’il ne faisait jamais. Et curieusement… C’était plutôt agréable… Mais uniquement avec Nora. Hors de question de se laisser guider par son instinct dans le travail. Sinon, il n’aurait plus de clients. Elle se leva, d’un bond et lui prit la main. Sherlock la prit, et la garda. La serrant un peu fort, il posa son regard dans le siens. Il avait encore envie de l’embrasser. Même d’aller plus loin. Après tout, il n’était qu’un homme, et il était victime de toutes les tentations… Mais il se rappela où il était. Hors de question de s’embrasser ici, à Olympe. « Bien sûr que je sais nager. L’escrime, l’équitation et la natation font parti des cours privés obligatoires chez les Holmes. Je nage même plutôt bien. »
Je m’avançais vers la mer. Elle était étonnement calme et belle. Etait-elle artificielle ? Jamais, de sa vie, il n’avait vu une eau comme celle là. D’ailleurs, il s’accroupit pour mieux l’observer. En détail. Comme un expert, son analyse commença… Son œil passa sur cette dernière et sa main plongea à l’intérieur. Elle était bonne. « Elle est excellente. Et elle est d’une pureté étrange. Est-elle artificiel, à ton avis ? »
C’était une véritable question. D’ailleurs, il se rendit compte qu’il avait peut être l’air stupide. Peut être que ca ne l’intéressait pas. Peut être que ça n’intéressait que lui. Il avait écrit un article, une fois, sur comment reconnaître un échantillon d’eau de mer en fonction de sa couleur, de son degré de pureté et de son taux de sel. Il avait envie d’en prendre une petit échantillon, d’ailleurs, pour l’analyser chez lui. Mais… Ce n’était pas le moment. Et elle devait s’en moquer. Pourquoi avait-il poser cette question ? Ca n’intéressait que lui. Il fallait qu’il trouve un sujet qui l’intéresse. Si il voulait l’embrasser encore et encore. Pourquoi pensait-il ça ? « J’ai envie de me baigner. Mais j’ai pas de maillot de bain. »
Ca l’avait frappé comme une évidence. Elle aimait la natation. C’était évident. Elle voulait faire ça. C’était l’activité qu’elle avait proposé. Maintenant, le monde se divisait en deux. Ceux qui refusait, par politesse et part galanterie, mais qui laissaient peut être échapper une occasion de conclure et… Ceux qui osaient. Ceux qui prenaient des risques. Sherlock était de ceux là. Très rapidement d’un trait, il posa le haut de son survêtement, son t-shirt et ses chaussettes. Puis, avec calme mais rapidement aussi, il posa son pantalon de survêtement. Révélant… Un caleçon aux allures magnifiques. Sans plus attendre, Sherlock se mit à courir dans l’eau, et… A éclater de rire, comme un enfant. Il était vivant ! Il se sentait bien mieux ! C’était comme si… Il avait tellement raté. Et qu’il fallait tout rattraper. L’eau était froide, mais pas tant que ça. Finalement, après une petite brasse sous l’eau, cette dernière lui arriva à la taille, il se retourna vers Nora. « Quand on y réfléchit, y’a aucune différence entre un maillot de bain et des sous-vêtements, hormis la texture. C’est très stupide comme adage. Si on se baignait en sous-vêtement, le monde serait bien plus simple. »
Il reparlait comme un robot. Non. Il fallait qu’il revienne chercher la sensation qu’il avait eu en se jetant à l’eau. De toute ses forces, il s’avança et éclaboussa Nora, afin de la tremper complètement. Puis, comme un athlète qui savait effectivement nager parfaitement, il partit dans un plongeon arrière en criant. « Le premier arriver à la belle maison au fond à gagner ! »
Et il se mit à nager le crowl. Parfait, dans un bon rythme, se coupant de son environnement. Equilibre, respiration, propulsion. Nora allait-elle le rattraper ? Etait-ce une bonne idée aussi, d’aller nager vers là bas ? On s’en moquait. Car ce qui comptait, c’était de nager avec Nora non ?
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Est-ce qu'il venait de parler de cours obligatoires chez les Holmes ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Que chaque matin, quand il était petit, leurs parents à Eurus, leur frère et lui, les poussaient à faire de l'escrime, de l'équitation et de la natation ? Qu'ils étaient désormais des experts dans ces trois domaines ? J'imaginais la scène. En tout cas, même si je ne connaissais ni l'escrime, ni l'équitation, j'avais déjà goûté à la natation et j'aimais beaucoup ça. Ca ne devait pas être des sports très différentes en terme de sensation vue qu'il pratiquait les trois. Même si chaque sport procurait quelque chose d'unique. J'aurais bien envie un jour qu'il me fasse tester les autres sports qu'il aimait bien. Mais celui qu'on pratiquait là était un bon début, et il s'avérait très utile pour maintenir quelqu'un au sol.
S'en suivi la question que Sherlock me posa. Elle aussi était des plus intéressantes. Est ce que cette mer était réelle ou pas ? Je l'avais déjà posée à Jules par le passé, et il n'avait pas réussi à me répondre. Du moins par sur le coup. Car il lui avait fallu mettre sa fierté de côté, et poser la question à Socrate. Ce dernier lui avait répondu quelque chose que je souhaitais pour le coup, partager avec mon ami.
« Olympe est un peu comme un monde au dessus du monde. La mer est réelle, et elle s'étend à l'infini. Socrate a dit que seul Poséidon en connait les moindres recoins. Et d'ailleurs, c'est son Palais que tu peux admirer là bas. » dis-je en pointant du doigt le somptueux palais qui flottait sur l'eau. « J'ai toujours eu envie de m'y rendre. »
Mais ce n'était pas conseillé, songeais-je. Je ne savais pas grand chose sur ce dieu, si ce n'était qu'il n'était pas fréquentable, et qu'on ignorait si il était toujours ou pas de ce monde. Apparemment c'était une histoire compliquée. Faudrait que je pose la question à Diane, quand j'en aurais l'occasion. Elle semblait connaître beaucoup de choses sur ce monde, et bien plus que la plupart des autres divins.
« ... »
J'allais répondre au détective, mais de lui même, il trouva la bonne réponse. Je le vis retirer son haut et ses chaussettes. Je n'avais pas fait le moindre commentaire, le laissant faire. A dire vrai, je comptais lui proposer d'aller chercher de quoi se baigner à Olympe, mais il avait de lui même pris les devants en se baignant avec ce qu'il portait sur lui. D'un seul coup, je me demandais ce qu'il allait retirer. Parce que... en fait non, c'était mieux de le laisser faire. Enfin dans le sens où il allait forcément garder quelque chose, n'est ce pas ? Je ne le voyais pas nager sans vêtements. C'était quelqu'un de respectable. Et... oh mon dieu, songeais-je. Il... non... c'était quoi ce caleçon ?
Je ne pu m'empêcher de mettre mes mains devant ma bouche pour ne pas rigoler. Il ne fallait pas se moquer. Mais il portait réellement quelque chose d'aussi coloré et... ? Je n'arrivais pas déchiffrer ce qui était noté dessus, car il s'empressa de me tourner le dos pour aller s'enfoncer dans l'eau.
Je le voyais d'ici rigoler comme un enfant, et faire quelques brasses. Il était... si imprévisible. J'aimais beaucoup ça. Je ne me souvenais pas de l'avoir vue aussi joyeux, même si on ne se connaissait pas depuis si longtemps que ça. Mais d'après sa sœur, ce n'était pas à ce genre d'énergumène qu'il ressemblait. Ca m'amusait beaucoup.
« Si tu le dis. » lui répondis-je à sa réplique sur les sous vêtements.
En quelque sorte, un maillot de bain n'était pas très différent d'un sous vêtements. Même si la texture n'était pas la même, comme il le faisait remarquer. Et...
« NOOON ! » m'exclamais-je avant d'avoir le temps de m'éloigner pour échapper à ses éclaboussures.
Il avait réellement osé faire ça ? J'étais totalement trempée. Heureusement, l'eau n'était pas froide. Il me fallu un petit moment pour retrouver mes esprits. J'entendis la phrase prononcée par Sherlock. Il voulait se rendre à la belle maison. En relevant la tête et en observant ce qui se trouvait au loin, je ne vis que le palais de Poséidon. Et bien entendu, Sherlock s'était mis à nager dans sa direction.
« Attends ! Non ! N'y va pas ! » lui criais-je.
Mais il ne m'entendait pas. Je ne pouvais pas le laisser aller jusque là bas. Ce n'était pas conseillé, ni autorisé.
Au départ, j'aurais voulu me rendre jusqu'à Olympe pour récupérer de quoi aller dans l'eau, mais il ne me laissait pas le choix. Je m'étais enfoncé dans la mer avec les vêtements que je portais. Et ce n'était pas du tout l'idéal. Car on nageait très mal quand on était habillé avec nos vêtements de tous les jours. A chacune de mes avancée, je faisais beaucoup plus d'efforts que d'ordinaire.
« Sherlock ! » tentais-je de l'appeler à plusieurs reprises.
Mais il ne m'entendait toujours pas. Fallait qu'il ralentisse ou que je le rattrape. Et ce n'était pas gagné. De toute façon, il allait se faire arrêter. A ce qu'on m'avait dit, le Palais disposait de défenses et un hologramme apparaissait quand on s'approchait trop près. Restait juste à savoir quelle était la distance à parcourir avant qu'il apparaisse et stop le détective. Fallait que je continue à nager.
Mais au moment où je gagnais du terrain, je sentis quelque chose froller mes jambes, ce qui me stoppa dans mon élan. Je faisais du sur place, tentant de voir si dans l'eau quelque chose bougeait ou non. Est ce que j'avais effleuré un poisson ? Est ce que quelque chose était passé à côté de moi ? Je voulu me remettre en route, mais cette fois ci, je sentis clairement quelque chose s'enrouler autour de mon pied. Et tandis que je me débattais, la chose essayait de me tirer avec elle sous l'eau.
J'avais beau donner des coups de pieds, tenter de me libérer, mais je n'avais aucune emprise sous elle. Non seulement l'environnement lui donnait un avantage, mais mes vêtements m'empêchaient de manoeuvrer correctement. Je bu la tasse sans même m'en rendre compte. Puis, je la bu une nouvelle fois. La chose allait avoir le dessus sur moi. Et tandis que je tentais une énième fois de me dégager, je me sentis tomber sur le sable fin.
J'étais de retour sur la plage, et je m'étais penché sur le côté afin d'évacuer un peu d'eau que j'avais dans la gorge. D'ailleurs, je m'étais mise à tousser plusieurs fois. Le goût du sel se trouvait encore dans ma bouche. Et tandis que je toussais une nouvelle fois, je vis un coquillage. Un coquillage tenu par une main.
Le coquillage était remplis d'eau. Tentant de reprendre mes esprits, je me rendis compte que j'avais besoin de boire. Que j'y verrais plus clair ensuite. Je ne m'étais par conséquent par faite prier pour boire le contenu du coquillage. C'était de l'eau pure et non salée. J'espérais juste que la personne qui me l'avait tendu était la même que celle qui m'avait sauvée de la noyade. Et levant les yeux dans sa direction, je vie une créature assez étrange. Elle ressemblait à une femme, mais elle était vêtue de la tête aux pieds d'un vêtement qui semblait comme ne faire qu'un avec sa peau. Il représentait des vestiges de l'océan et disposait d'un... squelette d'animal que je ne reconnaissais pas sur le haut du crâne. Elle semblait aussi posséder deux cornes. J'ignorais qui elle était. Je ne l'avais jamais vue jusqu'à aujourd'hui.
« Mer...ci. » articulais-je.
Elle hocha la tête et se tourna vers Sherlock. Se dernier était à quelque pas de moi, sur le sable également. Il avait lui aussi un coquillage en main et une créature similaire à celle qui était face à moi se trouvait en face de lui. A dire vrai... c'était la même. Car celle qui était à côté de moi venait de disparaître. Elle se téléportait de lui à moi et inversement ?
« Qui êtes vous ? » lui demandais-je.
« Ne vous aventurez plus jusqu'au Temple de mon père. » se contenta t'elle de nous répondre.
Son père ? Poséidon était son père ? Je ne savais pas qu'il avait des enfants. J'ignorais tout de lui. En tout cas, vue la manière dont le Temple était protégé, ça ne donnait pas envie de retenter l'aventure.
Le coquillage que je tenais en main, de même que celui que tenait Sherlock, disparu. Elle m'adressa un regard, avant de porter son attention sur Sherlock.
« Je vous ai sauvé. Tous les deux. J'attends ma récompense. » lui dit-elle, avant de me regarder à mon tour.
Elle attendait une récompense ? Qu'est ce qu'elle entendait par là ?
« On vous remercie de nous être venu en aide... » lui dis-je.
Mais ça ne semblait pas lui suffire.
« Qu'attendez vous comme récompense ? » l'interrogeais-je.
Elle m'accorda toute son attention. Chacune de ses paroles étaient prononcées calmement, sans la moindre hésitation. Sa voix avait un petit côté ensorcelant. Je la trouvais véritablement magnifique si on omettait le squelette d'animal mort sur sa tête.
« Un présent. Quelque chose d'unique, qui vous appartiens. »
C'était une étrange requête. Je ne voyais pas quoi lui donner. C'était mérité une récompense pour avoir sauvé une vie, mais c'était peut-être un peu exagéré aussi de nous demander là sur le coup de lui donner quelque chose ? C'était une coutume que je ne connaissais pas. Mais je voulais payer ma dette. Elle le méritait, c'était normal. On s'était montré imprudent et elle nous avait sauvé. Mais qu'est ce que je pouvais bien lui donner.
« Vous voulez quelque chose d'unique ? » lui demandais-je pour confirmation.
Elle hocha la tête. Je n'avais rien d'unique sur moi.
« On vous apportera quelque chose demain. Quelque chose qui a de la valeur, afin de vous remercier. » lui dis-je.
« Non. » me répondit-elle.
Ca me coupa la parole. Elle avait dit un non si autoritaire. C'était acceptable je trouve de nous laisser aller lui chercher quelque chose qui avait de la valeur. Je ne voyais pas pourquoi elle refusait. Surtout qu'on n'avait rien sur nous qui en avait.
« Je prendrais une partie de chacun de vous. Maitenant. »
Une par... quoi ? Elle voulait en venir où ? Tout à coup, je revoyais une fois encore le squelette sur sa tête. Quand elle parlait de partie, elle voulait dire une partie de... nous ? HEIN ?!
« Non. Non. Ca non. » dis-je aussi catégorique qu'elle.
« Je me servirais moi même. » me coupa t'elle en avançant d'un pas dans ma direction.
« Et qu'elle partie de toi nous donneras tu pour t'être aventuée sur les terres de la Reine Hera ? » la coupa à son tour Socrate.
Ce dernier venait juste d'arrivé. J'avais tourné la tête dans sa direction, un peu beaucoup soulagé par sa présence. Même si à dire vrai... j'aurais préféré quelqu'un comme Apollon ou Cookie. Ils en imposaient un peu plus. Mais c'était déjà mieux que rien. En tout cas, Socrate était un ami, j'avais confiance en lui. Je me sentais bien plus en sécurité avec lui, car il connaissait le fonctionnement de ces créatures. Jetant un oeil vers Sherlock, je lui demandais du regard si ça allait.
« Je les ai sauvés. J'attends uniquement mon dû. »
« Certes. Mais je crois que le Seigneur Poséidon n'a plus de droits sur ces terres depuis son exil, et c'est bien entendu à la Reine Hera à qui tu dois obéissance, n'est ce pas ? »
Elle ne semblait pas heureuse de la façon dont lui parler mon ami. Elle fit un pas dans sa direction, mais se stoppa en sentant quelque chose autour d'elle. Du moins, c'était l'impression qu'elle donnait. Et effectivement, quelques gardes apparurent derrière Socrate. Ils étaient trois. Il n'était pas venu seul. Elle sembla hésiter.
« Je doute qu'elle soit pour ces vieilles coutumes. Surtout quand la créature qui demande un dû est responsable elle même du méfait accomplis. »
Il lui adressa un petit regard, fier de lui. Je le soupçonnait d'apprécier avoir le dessus sur les autres créatures. En tout cas, je ne lui reprochais rien, car il était en train de nous sauver d'une situation très compliquée.
« Ca a été un plaisir de les sauver. » se contenta t'elle de répondre.
Ca signifiait que c'était fini ? Elle allait partir ?
« Je suis impatient de voir les changements. » prononça Socrate en observant le palais au loin.
Qu'est ce qu'il voulait dire par là ?
« Je suis sûr que tôt ou tard, Hera s'occupera de régler des affaires en suspend, comme ce qu'on doit faire de cette chose qui flotte au loin et qui fait un peu tâche dans le décors. »
Elle le fusilla du regard. Je sentais d'ici qu'elle était à deux doigts de lui sauter à la gorge. Est ce que c'était réellement une bonne chose de la pousser à bout ? Ou alors il le faisait exprès ? Est ce qu'il n'attendait que ça, qu'elle se jette sur lui ? Une bonne raison pour s'en prendre à elle ? Je ne pouvais pas le laisser poursuivre dans cette voie.
« Merci. Merci beaucoup de nous avoir sauvé. » coupais-je la créature en m'adressant à elle.
Elle me regarda, regarda Sherlock, puis elle me fixa à nouveau et elle se décida à retourner dans l'eau. Je tournais la tête vers Socrate en lui adressant un petit sourire.
« Merci d'être venu. » ajoutais-je.
« Je n'ai pas fait ça gratuitement. » me répondit-il en me fixant.
Quoi ? Il allait pas lui aussi jouer à ce jeu là avec nous ?
« Mes corvées pendant 3 jours, et un plat de lasagnes fait maison. » me demanda t'il avant de m'adresser un petit sourire et de s'éloigner par là d'où il était venu.
Les gardes quant à eux disparurent. Affaire réglée. Je me demandais comment Sherlock avait vécu tout ça. D'ailleurs, je m'étais dirigée jusqu'à lui, les vêtements toujours mouillé. Quand à lui, il portait toujours son caleçon un peu particulier. D'ailleurs, j'avais souris en le revoyant.
« Faudra que tu m'expliques tes choix vestimentaires. » lui dis-je avec un petit sourire. « Et faudrait mieux qu'on rentre se changer avant d'attraper froid. »
La Cité n'était pas loin, mais on pouvait tout aussi bien rentrer chez nous. Après tout, on avait eu notre lot d'émotions pour la journée. Comme c'était toujours le cas quand on était tous les deux.
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Sherlock Holmes
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Les ruines sont les vestiges de notre passé, et nous rappelles qui nous sommes, ce que nous avons fait et ce que nous étions.
Sherlock claquait des dents. Le froid de l’eau avait réduit son rythme respiratoire. C’était aller très vite. Il avait senti quelque chose lui saisir la cheville, l’emmener loin sous la mer, puis le propulser sur la plage. Le sable avait un peu abîmé sa jolie peau rosée. Ses yeux avaient fixés le ciel. On lui avait proposé de l’eau et… Il venait de comprendre que son sauveur était aussi son agresseur. Elle demandait quelque chose, et vu ce qu’elle avait sur elle, ce n’était pas vraiment un bijou qu’elle demandait. Se mettant en posture assise, il s’était mis à boire, tranquillement l’eau pure. Soudain, Socrate apparut, ainsi que deux gardes olympiens. Sherlock ne bougea pas d’un pouce, même s’il était impressionné… Il y eu une dispute, un échange, Sherlock n’en comprit que la moitié… La créature qui l’avait attaqué et sauvé parti. Laissant Sherlock seul, avec Nora et Socrate. Soudain, il se leva. Il claquait encore des dents. Il avait froid. Il était blême comme jamais. « Je veux rentrer. »
Sherlock avait regardé Socrate, puis Nora. Sans un mot, il alla chercher son survêtement et s’en revêtit rapidement. Mécanique, il ne mit pas longtemps et fixa la jeune femme avec calme. « Ce n’est pas mon monde. Je n’y comprends rien. Pour toi, tout ceci à du sens, pour moi, il n’y en a pas. »
Sherlock avait le visage grave, marqué. L’eau ruisselait encore sur son visage. Ses fesses devinrent apparente à cause de l’eau. C’était qu’un détail. Et en vrai il s’en moquait. Son regard passa tout autour de lui et il se fit grave. « Ma vie, mon monde, ce n’est pas celui là. J’appartiens aux choses simples. Aux déductions logiques, cartésiennes, et rien n’obéit à ses lois ici. »
Il désigna de la tête Socrate. Qui apparemment était un chat, de ce qu’il avait compris, et qui n’était pas du tout un chat en vérité, car il n’avait vu qu’un homme aux pouvoirs divins pour le moment. Son regard se fit quand même plein de remerciement envers lui. Puis, il se retourna vers Nora. « J’ai essayé. De comprendre. Car c’est aussi ma vie, et elle y est liée. A Elliot, au Ragnarok. Je l’ai compris très vite. Mais pour la première fois depuis que je suis né, je n’avais pas de solutions, et rien n’était dans mes mains pour la trouver. »
Sherlock avait marqué une pause. L’eau coulait toujours. Son teint avait repris des couleurs. Sa voix était moins grave, moins robotique au fur et à mesure qu’il parlait. On voyait qu’il essayait d’y apporter une quelconque chaleur, juste pour ne pas froisser Nora. « Je suis impuissant, face à ce mystère général. Face à ce monde, face à eux. Je me sens fragile, inutile, impuissant. »
Soudain, sa main avait saisi celle de Nora, et l’avait serré. Son autre main passa sur sa joue et il la caressa doucement. Très doucement. Ses yeux se posèrent dans les siens et un petit silence s’installa. C’était assez théâtral. « Mais… Maintenant je t’ai toi. Et ça change complètement la donne. »
Il s’avança, et l’embrassa. Pas d’un baiser long, comme on pouvait en voir dans les films. Non, juste d’un… simple baiser. Déposé sur ses lèvres, en une fraction de seconde. Un simple contact, qui voulait en dire plus que n’importe quelle de ses paroles. « Ca change la donne, car je veux bien faire des efforts. Rentrer dans ce monde, pour toi. On ne se connaît pas depuis longtemps, et on a pourtant déjà vécu mille aventures tous les deux. »
Sherlock lui caressa encore le visage. C’est fou ce qu’il l’a trouvé belle, comme ça, simple, sans maquillage ou artifice, les cheveux mouillés. « Je ne suis qu’un homme, venu d’un monde cartésien, sans pouvoirs, devant un mystère tellement grand avec des forces qui lui échappent… En revanche... »
Sa main dévia, changeant d’endroit, pour passer sur sa propre tempe. Il tapota trois ce dernier et un sourire s’échappa de ses lèvres. « J’ai ça. Ce n’est peut être qu’un grain de poussière dans la trame générale qui est en train de se tisser, mais je sais qu’un grain de poussière peut changer les choses. Je sais qu’un homme sans rien, sans pouvoirs, peut accomplir de grandes choses, uniquement avec son esprit. »
Sa main alla dans la sienne, pour attraper l’autre qui était libre. De loin, on aurait pu croire qu’ils étaient en train de se marier, comme sur les photos souvenirs des albums d’antan. Cette position, c’était celle de la Promesse. Et il allait en faire une.
« S’il faut le faire pour toi, je le ferai. Car... »
Une pause, très courte, le regard de Sherlock vacilla un instant, mais se fixa quand même dans les yeux de Nora. « Je t’apprécie beaucoup. »
Encore un baiser. Léger. « Mon frère dit toujours, et il a raison aujourd’hui plus que jamais : N’attendez pas la réponse de Sherlock Holmes. Méfiez vous en. »
Son regard se fit brûlant. Ca voulait dire ce que ça voulait dire. Humain ou pas humain. Titan ou pas titan. Jamais rien, ni personne, n’arrêterait sa détermination une fois son dévolu jeté sur quelqu’un.
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J'avais demandé au détective qu'il m'explique sa tenue vestimentaire, car je trouvais ce détail plutôt intéressant. Qu'est ce qui l'avait poussé un matin, à enfiler ce genre de caleçon ? Ca lui donnait un petit côté intriguant et attachant. Je ne le voyais pas du tout avec ce genre de vêtements. Mais au lieu de me répondre, il m'annonça qu'il voulait rentrer. J'étais plutôt d'accord avec lui. On serait mieux à la maison avec des vêtements plus secs et propres. Parce qu'il commençait à faire frais. D'ailleurs, le détective semblait grelotter.
J'avais jeté un coup d'oeil vers ses vêtements secs qu'il avait pris le temps de retirer avant d'aller dans l'eau, me demandant pourquoi il ne les enfilait pas. Il aurait pu en utiliser un pour s'essuyer et les autres pour se réchauffer. Je n'avais pas la même chance que lui, vue que mes vêtements étaient mouillés. Pourquoi il n'en profitait pas ?
Ce qu'il me dit ensuite, me laissa un peu de marbre. Il m'affirma une nouvelle fois, comme il l'avait déjà fait par le passé, que tout ceci n'était pas son monde. Je n'allais pas lui redire que moi aussi je me sentais étrangère à tout ça, car je pensais qu'il l'avait déjà compris.
Pour lui, tout ceci n'avait pas de sens. Sa vie, son monde, comme il le disait si bien, ce n'était pas celui là. Il appartenait aux choses simples. Mais qu'est ce qui était simple ? Ce clown auquel on avait été confronté et qui venait de son monde ? Les sorciers, la magie ? C'était vraiment simple toutes ces choses ? Et leur malédiction ? Je ne comprenais pas grand chose à leur monde, mais je tentais de m'y faire une place. Même si c'était difficile de s'acclimater aussi bien au siens, qu'au miens qui avait tellement changé à travers le Temps.
Voilà qu'il me ramenait à la réalité en me rappelant Elliot. Ma vie aussi était centrée autour de lui. Non pas comme je l'aurais aimé par le passé, mais plus avec des contraintes aujourd'hui. Car Elliot était le coeur de nos soucis. Mais aussi une personne qui comptait beaucoup pour moi. Quelqu'un qui était amené à grandement souffrir dans le futur et que je me devais d'aider et de protéger. Je lui en avais fait la promesse. Quant au Ragnarok, on pouvait surement l'éviter.
Sherlock se sentait impuissant. Je me sentais tout aussi impuissante que lui. Mais des choses avaient changé ces derniers temps. Et je pensais que lui aussi avait changé face à tout ça. Ca ne correspondait pas à ce qu'il me disait là, en se sentant fragile, inutile et impuissant.
Puis, il changea son discours. Il m'avoue que grâce à moi, il se trouvait différent. Et sans que je puis m'y préparer, il m'embrassa. Sur le moment, je le laissais faire. Un simple baiser. Il continua en disant qu'il allait faire des efforts afin de rentrer dans ce monde. Mais je ne pouvais pas l'y aider. Ce monde ci n'était pas le miens. Je le maîtrisais aussi peu que lui.
Il me caressa le visage, puis il m'embrassa une nouvelle fois. A nouveau un léger baiser. Et il me prit les deux mains. C'est à ce moment là que je le sentis. Que je me rendis compte d'une chose, qui me figea sur place. Je venais l'espace d'un instant d'imaginer Elliot face à moi.
Ca n'était pas voulu et je doutais que ce soit de ma faute. A dire vrai, le voir ainsi en caleçon, quand il m'avait dit qu'il était totalement impuissant et fragile, j'avais vue Elliot. Elliot était quelqu'un de fort. Il savait ce qu'il voulait, mais quelque chose au fond de lui, allait sans doute le rendre fragile. Quelque chose qui le pousserait à agir comme il allait le faire.
Et en entendant ces mots prononcés par Sherlock, je me souvins de la fois juste avant, quelque jours auparavant, que j'avais tenté d'occulter et où Elliot s'était retrouvé en caleçon face à moi. Voir même sans le caleçon. Je me souvenais du regard de Lily, de ce que j'avais ressentis, de l'arrivée de Sherlock à ce moment là, de la gêne d'Elliot. Bien que non. Il n'était pas gêné. Lui, il avait agis tout naturellement et il avait ensuite endossé une tenue beaucoup plus couverte. Pourquoi toutes ces pensées me revenaient en tête ?
« Je... »
Je n'arrivais pas à formuler quelque chose de clair. Est ce que je voulais lui dire que je l'appréciais aussi ? Est ce que je voulais lui avouer que j'avais vue Elliot à l'instant, au lieu de lui ? Est ce que je voulais lui dire que tout ça me revenait en pleine face, là maintenant, et que ça perturbait au plus haut point ? Ou est ce que je voulais simplement lui dire que je n'avais pas compris la manière dont il avait agis ?
Je ne savais pas quoi dire. Je me contentais de rester là, à le regarder, sans réagir. Je me sentais mal, pas très à l'aise. Pourquoi ce revirement de comportement ? Tout allait bien les précédents jours qu'on avait passé ensemble lui et moi. Au contraire, on développait même une très forte amitié. Coupée par moment par des bisous. Trois à dire vrai, plus deux là qui venaient de lui. Et... il fallait que j'arrête de compter ! C'était la dernière fois que je faisais cela ! Ca me perturbait encore plus de connaître le nombre de nos bisous et les circonstances.
« Faut qu'on rentre. » réussis-je à prononcer. « Se changer. » ajoutais-je.
Sans attendre de réponse de sa part, je m'étais dirigée vers la Bibliothèque qui se trouvait à quelque pas de nous. C'était sans doute de là que Socrate avait sentit l'arrivée de la créature et qu'il était venu à notre secours. S'il s'y trouvait encore, il pourrait nous téléporter jusqu'à la maison.
Je marchais sans trop savoir si Sherlock me suivait ou pas. Mais c'était mieux ainsi. On devait rentrer. Sur le chemin, contre toute attente, c'est Cookie que je croisais.
« Tu peux nous téléporter à la maison ? » lui demandais-je, tandis qu'il leva un sourcil en observant la tenue de Sherlock.
« C'est une chambre que tu cherches ? » me demanda t'il.
C'était pas le moment de plaisanter. D'ailleurs, je le foudroyais du regard. Chose que je faisais rarement face à lui. Il se contenta de sourire, avant de nous téléporter à tour de rôle chez nous. Sherlock était sans doute arrivé à Baker Street. Je n'en avais pas la moindre idée, vue que Cookie avait été rapide et que je n'avais même pas eu le temps de lui dire au revoir. J'ignorais si j'en aurais été capable, car ce qui venait de se passer, m'avait laisser une sensation étrange.
Une fois Cookie revenu, il m'avait téléporté à mon tour. Je m'étais retrouvée dans ma chambre. Et contrairement à ce que je pensais, Cookie n'était pas partit.
« Tu veux parler de quelque chose ? » me demanda t'il.
Je savais que ce n'était pas pour faire son lourd qu'il disait cela. Au contraire. C'était avec un regard compatissant et amical qu'il me regardait. Je lui répondis en secouant la tête. La seule chose que je voulais, là maintenant, c'était de prendre une douche.
J'avais d'ailleurs pris le linge qu'il me fallait pour me changer, puis je m'étais dirigée vers la salle de bain. Et une fois sûre d'être toute seule, j'avais laissé couler l'eau, et je m'étais mise sous elle. Cette chaleur me produisait un bien fou.
Une fois sortie de sous la douche, et séchée, même si j'avais encore les cheveux un peu mouillés, j'avais besoin de me changer les idées. Car l'eau m'avait juste permis de me vider la tête. Mais mes pensées revenaient petit à petit. Il fallait que je sorte. La nuit était déjà tombée. Je ne savais pas ce que je comptais faire, mais courir m'avait toujours permis de faire le point avec moi même. C'était important chaque matin, et là pour le coup, ce soir, de courir.
J'étais en jogging avec un t-shirt blanc. J'aurai pu mettre une veste, mais en courant j'allais finir par me réchauffer. Et puis, j'avais encore la sensation de la chaleur de l'eau sur mon corps. Après avoir attaché mes cheveux, j'avais entamé ma course.
* * *
Le lendemain matin, je toquais trois coups contre la porte de Baker Street. J'avais un sourire qui se dessinait sur mon visage, et un sachet de croissants en main, ainsi qu'un gobelet contenant du jus de tomate bien frais.
Quand on m'ouvrit, je vis une vieille dame. Elle donnait la sensation d'être plus vieille que les gens ordinaires. Mais avec quand même quelque chose d'assez jeune au fond des yeux. Elle n'avait sans doute jamais réellement travaillée de sa vie, d'où le fait qu'elle était encore en forme pour son âge.
« Je viens voir Sherlock Holmes. » dis-je sûr de moi. « J'ai des croissants et du jus de tomate. » ajoutais-je en levant le sachet et le gobelet.
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Switch switch switch (bruit de balais.) DING DONG ! (Ca sonne.)
Madame Hudson posa son balais, surprise, comme à chaque fois que quelqu’un sonnait à cette porte. Elle n’avait pas le titre de concierge, mais… Elle savait qu’elle en faisait office. Se recoiffant dans le couloir, elle vérifia sa mise en plie dans le miroir. Des fois que ce beau Phoebus Light revienne… C’était peut être lui ? Aussi, quelle ne fut pas sa déception, quand elle vit qu’il ne s’agissait que d’une jeune femme apportant… le petit déjeuner. Son regard se fit grave. Elle avait des consignes précises… Même si elle avait parfait trouvé les idées de Sherlock loufoques, elles y obéissaient avec dévotion. « Je regrette… Il ne pourra pas vous recevoir... »
Elle plongea sa main dans une poche de sa robe, et, des larmes commencèrent à parler. « Il est mort. »
Puis, elle éclata en sanglot. De vrai sanglots. Bruyant, pour se faire entendre. Comme pour donner un signal. Aussi, la fenêtre qui donnait sur la rue du 221 Baker Street s’ouvrit et la tête de Sherlock apparut. « Ce n’est que Nora ! Elle peut monter Martha ! »
Un certain dynamisme était perceptible dans sa voix. Il était vêtu d’une chemise blanche un peu déboutonné en haut. Ses cheveux étaient en bataille. Martha arrêta immédiatement de pleurer, sortit sur le perron pour regarder Sherlock et leva une main, menaçante. « Il faudrait savoir ce que vous voulez Sherlock ! Vous me dites, personne ne monte sous aucun prétexte depuis 24h ! Quitte à vous faire passer pour mort ! Ce que je fais avec assiduité et... »
Mais, Sherlock s’en moqua complètement, car il avait déjà refermé la fenêtre. Comme si l’avis de Madame Hudson importait peu. Roulant des yeux, elle rentra dans le hall, ouvrit sa porte et dans un dernier regard à Nora déclara : « Vous feriez bien de lui donner autre chose que du jus de tomate ! »
Et elle claqua la porte, laissant Nora monter l’escalier en paix… Baker Street, ce n’était pas que des visions étranges, comme ce que nous venons de voir. Non il y avait des bruits, et surtout des odeurs étranges. Dans l’escalier, une étrange odeur de poudre à canon, mélangé à ce qui ressemblait à une odeur d’essence flottait. La porte du 221B était entre ouverte. On entendait un mécanisme régulier, qui faisait toujours les même bruits. « Clic. Clic. Clic. ». Et enfin à l’intérieur… C’était redevenu totalement normal. Tout était redevenu en bazar. Des dossiers traînaient ça et là. Le canapé était renversé sur le dos, comme si on l’avait mis comme ça volontairement. Fait nouveau, le mur à côté de la cheminée était criblée de balle. Les trous formaient le visage d’un sourire, avec un rire de clown. D’ailleurs, une immense affiche du cirque pinder avec le célèbre clown était placé juste à côté. Sur ce même mur, une quantité de photos, de notes, renvoyant à divers événements étaient notés. Elles étaient toutes reliés à l’affiche du clown Pinder par des petits cordons rouges. Et Sherlock… Il était sur un tapis de courte, un fusil à lunette dans la main, armée d’un silencieux au bout. Visiblement ; c’était lui qui avait tiré dans le mur. « Je chasse ! C’est merveilleux. Ca me rappelle les parties avec Mycroft et les Windsor. »
Oui. Mycroft chassait avec les membres de la famille royale. Une fois, Sherlock s’y était rendu, et après avoir ridiculiser tous les cousins de la Reine, il était rentré. « Je chasse le clown. Tu me voulais quelque chose ? »
Il descendit rapidement, ouvrit l’arme, la désarma et la reposa au dessus la cheminée. Activant un mécanisme, le pan de mur pivota. L’arme disparut, laissant place à un poisson empaillé. Sherlock descendit de la chaise sur laquelle il était monté. Puis, il traversa la pièce pour remettre le canapé correctement. « Je suis mal poli ! Installe toi. Oh. Merci. Du jus de tomate. Je vais chercher du sel de celeri et du tabasco. »
Très content, il se dirigea vers la cuisine, laissant Nora seule une petite minute. Posant les deux flacons sur la table basse, il frappa dans ses mains. « Je voulais te parler. De tout ce qui s’est passé sur Olympe. Et avant. »
Sherlock l’invita à s’asseoir. Ne tenant plus en place, il revint dans la cuisine. Mais pas pour ramener à manger, non. Cette fois-ci, c’est un tableau veleda blanc qu’il avait dans les bras. Enfin blanc… Il était tellement annoté qu’on aurait pu croire qu’il était noir. « J’ai beaucoup réfléchis. Sur nous. Ce qui nous arrivait. Ce que je ressentais. »
Sherlock désigna quelques mots. On pouvait lire « amour ? », « sentiment ? », « nage, olympe, parc ». Avec un soupire, il se massa la nuque. « Je n’en ai pas dormi de la nuit. Au départ, je me disais que j’étais tombé amoureux. Que je t’aimais. Quand j’ai quitté Olympe, j’en étais persuadé. »
Il n’osa pas la regarder dans les yeux. Si ça se trouve, la jeune femme avait des sentiments équivalents envers elle… Il allait la décevoir. « Je ne suis pas très doué. Pour les sentiments. Les émotions. C’est quelque chose de nouveau. Mycroft croyait qu’en les coupant, cela éviterait que je devienne un psychopate… Mais ça je ne te l’ai déjà expliqué. »
Montrant le tableau, qui en réalité n’était pas très lisible, sauf pour le détective, il soupira. « Puis, je me suis souvenu. L’amour, les sentiments positifs, ce n’était pas ça. J’avais chaud à chaque fois que je te voyais. J’avais mal au ventre. Ca faisait comme un poids, dans mon estomac et mon intestin. Parfois, j’avais même de la fièvre rien que de penser à toi. »
Sherlock inspira, puis expira. Ca allait bien se passer. « Et en rentrant. J’ai compris. J’ai eu une illumination. Maux de ventre. Fièvre. J’avais juste la gastro. »
Sherlock tourna le tableau. En gros, cette fois-ci, et en bien lisible sur le verso, on pouvait lire « Gastro-entérite. ». Avec gravité, il désigna le tableau. Il était vraiment désolé pour Nora. Peut être qu’elle s’était imaginé des choses. « Ceci-dit, t’embrasser, c’était vraiment très bien. J’ai… Bien aimé. Mais je ne pense pas que je sois amoureux. Je pense que j’étais malade. D’ailleurs, je l’ai été juste après. Au départ je pensais que c’était parce que je m’étais baigné en Novembre… Hm… Bref. Tout était clair. Du coup, je serai toi, je me méfierai. Vu qu’on s’est embrassé… Tu vas peut être, tombé malade. »
Je m’étais avancé, et j’avais reculé le jus de tomate. « Et tu ne devrais pas prendre ça… C’est fortement déconseillé. Je suis vraiment navré.»