« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Un mur criblé de balles. Voilà à quoi ressemblait l'intérieur de chez le grand Sherlock Holmes ! Il y avait un canapé renversé sur le dos, sans doute dû à des exercices ? Les trous dans le mur formaient le visage d'un sourire avec un rire de clown, ce qui eu pour effet de me faire sourire. J'appréciais la décoration et tout l'intérêt que le détective portait aux clowns. Il y avait aussi une affiche d'un cirque. Avec une fois encore, un clown dessus. Quant au jeune homme, il tenait un fusil à lunette dans la main, armé d'un silencieux.
« Tu chasses ? » lui demandais-je, surprise.
Chasser dans la maison, comme c'était original ! Et en plus chasser le clown. Là je comprenais beaucoup mieux. Il s'entraînait à le démasquer ? A le combattre ? A l'abattre ? C'était d'une effroyable cruauté, et en même temps, c'était totalement mérité, n'est ce pas ?
Sherlock entreprit de remettre bien le canapé avant de me proposer de m'asseoir. Je m'étais exécuté sans attendre une seconde invitation. M'asseoir, c'était exactement ce qu'il me fallait sur le coup. Je venais de courir pour arriver jusqu'ici, et ça avait tendance à me fatiguer. Je me demandais par contre pourquoi le détective voulait gâcher mon jus de tomate en y ajoutant du sel de céleri et du tabasco ? Le tabasco c'était quelque chose de piquant qui donnait chaud. Je n'en étais pas friande du tout.
« Me parler. » répétais-je.
Ca tombait bien, je voulais lui parler, moi aussi. Mais comme j'étais quelqu'un de polis, je l'avais laissé débuter. Et il m'avait expliqué qu'il ne m'aimait pas. Ah ben tiens donc.
Mycroft avait sans doute raison. Couper ses sentiments revenait à devenir un psychopathe. Mais on ne pouvait pas tous vivre avec une multitude de sentiments en nous. Parfois, il fallait lâcher du lest.
« Maux de ventre. Fièvre. » répétais-je à tour de rôle. « Gastro. »
Gastro ? Je ne pu m'empêcher de sourire. C'était donc cela le diagnostic du grand détective ? La gastro ? Un mal qui vous rongeait de haut en bas, et vous mettait dans un état pas possible. Sans doute l'une des pires maladies qui pouvait nous arriver.
« A ce propos... » débutais-je, avant de me faire couper par le détective.
Il venait de parler de s'embrasser, et j'allais dire quelque chose, mais il m'avait coupé, poursuivant en m'indiquant qu'il se pourrait bien que moi aussi j'ai la gastro. Mais il y avait peu de risques...
« Je suis allé au sel ce matin. Tout allait bien. » lui affirmais-je afin de le rassurer.
Le voyant reculer mon jus de tomate, j'avais plissé des yeux. Pourquoi voulait-il gâcher ce si délicieux jus de tomate bien frais ? Je levais le regard dans sa direction, les yeux toujours plissés, avant de reprendre une allure normale, et de lui sourire.
« J'ai moi même réfléchis à tout cela. » débutais-je.
J'y avais passé la nuit, le jour précédent, la nuit précédente, les jours précédents, les nuits précédentes. Et j'avais vraiment pris le temps de bien réfléchir. Est ce que le bon serait Sherlock Holmes ? Ils étaient tellement nombreux, que ce n'était pas toujours facile de faire le bon choix. Mais j'étais convaincu que c'était lui.
« Tous ces moments qu'on a passé ensemble, je pense que c'était une bonne chose. J'ai d'ailleurs fait un petit schéma. »
Je m'étais levée, afin de prendre quelque chose dans la poche de mon bas, puis, je m'étais rassise. Sortant une feuille blanche pliée en quatre, je l'avais dépliée, afin de la poser sur la table basse.
« Tu vois, là je t'ai dessiné toi. » lui indiquais-je du doigt en lui montrant la tête bleue à gauche. « Là je me suis dessiné moi. » ajoutais-je en lui montrant la tête rose souriante dessinée à droite. « Et là, j'y ai écris "nous". » achevais-je avec un grand sourire.
Je voulais lui montrer que j'y avais vraiment beaucoup réfléchis.
« Je pense qu'on est bien tous les deux, ensemble. Je pense même qu'on devrait passer plus de temps ensemble. Voir même, si tu es d'accord, bien entendu... » poursuivis-je en posant mes mains sur les siennes.
C'est fou ce qu'elles étaient chaudes ses mains. Beaucoup trop à mon goût, mais ce n'était pas grave.
« ...on pourrait envoyer nos cartes de voeux cette année, ensemble. »
C'était quelque chose de romantique que les gens aimaient faire. J'avais envie de faire mes propres cartes de voeux cette année, et de les envoyer avec Sherlock Holmes. C'était une excellente idée selon moi. Surtout que j'avais une idée bien précise à quoi pourrait ressembler ces cartes et à qui les envoyer. Ca me réjouissais d'avance.
Relâchant les mains de Sherlock, je tournais la tête vers la table basse. Il ne fallait pas prendre le jus de tomate, car apparemment ce n'était pas bon pour moi.
« Tu n'aurais pas quelque chose pour m'humidifier les lèvres ? Peut-être un soda ? Avec des glaçons ? » lui demandais-je le plus poliment possible.
Je mourrais de soif.
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Le monde est plein de choses claires que personne ne remarque jamais.
Après avoir reculer le jus de tomate, Sherlock avait senti la fraîcheur des mains de Nora. C’était… étonnant. Puis, doucement, il était revenu s’asseoir dans le canapé. Le détective croisa ses longues jambes, fronça un peu les sourcils, et mit sa main sous son menton, pensif. « Hmmm... »
Sherlock observa le schéma de là où il était. Ne voyant pas très bien, il se leva. Avec une dextérité fine, il se saisit du dessin, et l’examina à la lumière du jour. Ses yeux passèrent dessus, bref. Puis, il déposa le petit dessin devant elle, sans rien dire. Enfin, ses yeux se posèrent sur la tenue de Nora, le jus de tomate, les croissants. Sherlock retroussa doucement les manches de sa chemise, et se dirigea vers le feu. « Envoyer nos cartes de vœux… Hm. Je ne sais pas si c’est une bonne idée. On pourrait commencer par mes parents. Je pense qu’ils seraient content. »
Il ajouta deux énormes bûches, rapidement, et il retourna le brasier. Avec dextérité, Sherlock passa ensuite un peu d’alcool à brûler pour que les bûches prennent plus rapidement. Dans quelques minutes, il ferait certainement plus de trente degrés dans l’appartement. Toujours les manches relevés, il se dirigea vers la porte de son appartement et cria : « Martha, préparez nous deux thés bien chaud s’il vous plaît. C’est pour sa Majesté. »
Martha confirma simplement en bas de l’escalier. Sans broncher aux derniers mots qu’avaient employé Sherlock. Le détective se tourna ensuite vers Nora et commença à marcher vers son fauteuil calmement. « C’est une bonne idée. Mais je ne pensais pas que tu ressentais quelque chose d’aussi fort pour moi. Je veux dire, envoyer des cartes de vœux, ce n’est pas rien. Et tu n’as pas entendu ce que j’ai dit. Nous ne sommes peut être pas sur la même longueur d’ondes. Je viens de te dire que je n’avais peut être pas des sentiments aussi fort que prévus. Mais, après tout, je veux bien essayer une relation. Parfois, les sentiments viennent ensuite. »
Il s’était rassis. A côté de lui, une petite table de chevet avec une lampe allumée trônait toujours. Pour éclairer les pièces à conviction que ses clients lui amenait quand il travaillait. Elle était en bois ancien, très ancien, et était composé d’un unique tiroir. « Je ne pense pas que le soda soit conseillé pour cette période de l’année. »
Sherlock ouvrit le tiroir, passant la main à l’intérieure. La température de la pièce commença sérieusement à augmenter. Le feu brûlait derrière Sherlock. Ses yeux se plissèrent sur Nora. « Je pense que je te dois aussi des excuses… Je crois que, nous autres sociopathes de haut niveau, avons toujours eu des difficultés avec le relationnel. Ce n’est pas toujours très évident, pour moi, de vivre une vie normale… Chaque détail est une longue histoire… Là, où les autres ne voit qu’une tâche, je peux voir le récit d’une vie. »
Sa main s’était refermé sur un objet. Il le sortit rapidement. Il s’agissait d’un révolver. L’appartement était blindé d’arme, depuis toujours. Le chargeant, dans un claquement sonore, Sherlock pointa directement le visage de Nora. « Là où les autres voient une simple fraîcheur des mains et une demande de froid permanent et répétitif, j’y vois un monstre qui a déjà bien trop fait. J’espère vraiment que la partie ne va pas s’arrêter là, Grand Sourire. J’y avais pris goût. »
Au même moment, Martha Hudson rentra dans la pièce, avec un thermos de thé dans une main et… Un fusil de chasse dans l’autre main. Elle ne tremblait pas. Elle pointait elle aussi Nora, mais regardait Sherlock puis la jeune femme de manière perplexe. « J’ai bien compris le code Sherlock… Je me suis toujours fié à vous mais là... »
Sherlock ne quitta pas Nora des yeux. Enfin, Grand Sourire. Etait-il dans le corps de la jeune femme ? Là, ça rendait les choses bien plus complexe. « Que Dieu protège la Reine, Martha. Comme toujours et à jamais non ? »
Martha comprit le code, et déposa le thermos sur la table basse. Sherlock réajusta le pistolet, le regard froid, distant, malgré la beauté magnifique de la jeune femme. « Bois. Si je me suis trompé, alors je me répandrais en excuses. Mais si j’ai raison, on passera à la suite de la partie. »
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Pourquoi cet imbécile ajoutait des buches dans le feu de cheminée ? Il faisait déjà suffisament chaud comme ça. L'hiver c'était le moment idéal pour laisser le froid entrer dans nos chaumières et dans nos coeurs. Et après toutes ces années, le détective ne l'avait toujours pas compris ? Je tentais de ne pas faire de remarquer sur la chaleur ambiante. Après tout, on n'allait pas rester ici éternellement. Du coup, le laissant parler, je sortit un petit ventilateur électrique de poche, et je l'actionnais en direction de mon visage, tout en souriant au jeune homme.
« C'est le mauvais moment du mois. Si tu vois ce que je veux dire. » déclarais-je comme si de rien était, et pour justifier mon état.
Il ne voulait pas envoyer les cartes de voeux avec moi ? Il disait qu'on n'était pas sur la même longueur d'onde ? J'avais plus vraiment besoin du ventilateur, car la température chutait considérablement. Et en plus, il ne voulait pas que je boive du soda ! Ni jus de tomate, ni soda. Il pensait que j'allais me mettre au lait de coco, d'amande ou à ces boissons indigestes ?
Le reste s'enchaina très vite. Un pistolet que détenait Sherlock poitant dans ma direction, tout comme la vieille qui était montée et qui me mettait en joue à son tour, avec sa propre arme.
Le code ? Me demandais-je. Mais de quel code parlait-elle ? La Reine ? Mais qu'elle Reine ? Je ne comprenais rien à leur délire.
Un thermos fut déposé par la femme ridée, sur la table face à moi. Qu'est ce qu'il contenait ? C'était mon soda ? Je boirais que si il était question de quelque chose que j'avais commandé !
« Grand Sourire ? » m'indignais-je. « Comment peux-tu me comparer à ce ravissant monstre ?! » m'emportais-je.
Je sentais leur regard se voulant insistant. Jetant un coup d'oeil à ma main, le petit ventilateur fonctionnait toujours. Je l'éteignis et le rangeait.
« Ca ? C'est juste quand j'ai mes trucs bizarres une fois par mois. Vous connaissez ça, n'est ce pas ? » demandais-je à Sherlock, avant de plutôt porter mon attention sur la concierge. « Je... si tu ne veux pas qu'on envoie nos cartes de voeux, on peut plutôt aller manger un morceau, ou une glace au dehors. »
Je lui adressais un magnifique Grand Sourire. Mais bon sang, qu'est ce qui leur faisait penser que j'étais un clown ? Ok, je venais de retrousser mes manches, mais lui aussi avait fait ça. Et je venais de relever le bas de mon jogging, afin d'avoir les jambes un peu plus à l'air. Mais lui aussi aurait pu faire ça. Et j'avais un petit ventilateur un peu plus tôt, mais c'était uniquement à cause de ma mauvaise période. Et...
« Le bâton ? J'ai oublié de parler du bâton ? Ou j'aurais du t'embrasser d'entrée de jeu ? »
Je me posais réellement la question d'où était le problème. Est ce que j'avais oublié de parler de ma mère ? Nora parlait souvent de sa mère, n'est ce pas ? Pourtant, je l'avais bien observée depuis la première fois où je l'avais vue.
« Ce corps est étroit. Il n'est pas des plus confortables. » m'indignais-je. « Vue tous les efforts que j'ai déployé, vous auriez pu au moins me laisser poursuivre un tout petit peu. »
Ils n'étaient pas gentils du tout. Et dire que j'avais planifié tout ça pour les fêtes de Noël, et que là ce n'était qu'un test pour voir si ça allait marcher. Heureusement que j'avais fait un essai !
« Vous devriez poser vos fleurs. Elles vont séchées avec toute cette chaleur, si on ne leur donne pas de l'eau. » dis-je en observant les bouquets qu'ils tenaient en main.
Car oui, leurs armes étaient devenus des bouquets de fleurs. D'ordinaire mes pouvoirs ne fonctionnaient pas trop bien ici. Mais en me concentrant bien, et depuis que ces portes étaient ouvertes, je me rendais compte que j'arrivais beaucoup plus facilement à faire la même chose ici, que là bas. Je me demandais d'ailleurs où étaient mes limites et si j'arriverais à les franchir. Tout ça était tellement excitant !
« On va jouer à un jeu ! Action ou vérité ! A tour de rôle on peut se donner une action et se poser une question. L'autre est obligé de répondre et d'accomplir le gage, car il n'y a pas de jokers ! »
J'étais ravis d'avoir trouvé deux camarades de jeu !
« Et si je m'ennuie... je pense que vous ne reverrez jamais plus la chose qui vie au grenier, et la fille étroite. »
Car oui, je le redisais, mais son corps me maintenait sacrément serrer. Ca allait peut-être me faire perdre du poids, mais une chose était sûre : ce n'était pas confortable du tout !
« Je commence ! » dis-je d'un ton joyeux tout en désignant la vieille dame. « Action pour la mémé. » précisais-je. « Enfermez vous dans le frigo jusqu'au moment où on a fini cette discussion avec le détective. » lui dis-je, avant de tourner la tête vers Sherlock. « Vérité ! » ça coulait de source. « Quelle partie du corps de Nora préfères tu ? »
Je me disais que je pourrais préserver une partie de son corps pour l'offrir à Sherlock si il venait à perdre le jeu. Je mangerais que le reste du coup. Je pouvais bien me sacrifier un peu pour le rendre heureux !
Je me demandais ensuite quel allait être mon gage et ma vérité... j'adorais ce jeu !
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Le monde est plein de choses claires que personne ne remarque jamais.
Je laissais lentement, très lentement, tomber les fleurs. Je détestais ça. Depuis très longtemps. Ca me renvoyait à la mort et j’en avais horreur. Las, je passais lentement une main sur mon visage. Ma main était maigre, et j’étais pâle. J’en avais un peu marre. Pourquoi il décidait de me hanter ? Et, à travers mon égoisme, je me rendais compte que je pensais à Nora. Je paniquais vraiment. Il avait pris son corps, et j’avais eu raison. Comme toujours, je remarquais chacun des détails de mon interlocuteur. « Tu as simplement foiré parce que je suis Sherlock Holmes. Là où les autres reconnaissent simplement quelqu’un à leur forme de visage, je les reconnais à leur façon de marcher, de parler, d’utiliser les différentes intonations et de se mouvoir dans l’espace. »
Je la regardais. Gravement. Que devais-je faire ? Appeler Apollon ? Appeler Elliot ? Les deux solutions étaient envisageables. La dernière l’était encore plus. Mais qu’adviendrait-il ? Il nous sortirait de ce mauvais pas, et Nora le regarderait en disant « Mon hérooos !... ». Ca c’était hors de question. Il lança un jeu. Comme d’habitude, les règles, qu’il maîtrisait à la perfection étaient pipées. C’était un tricheur né. La menace qu’il fit sur Eurus me fit blêmir. J’étais encore plus pâle que d’habitude. Mon cerveau, je le sentais, travaillait comme jamais pour me sortir de cette situation infernale dans laquelle j’étais à nouveau engagé. Il y avait beaucoup de choses en jeu. Eurus, Martha, Nora. « Faites ce qu’il dit. Mais chez vous, le frigo est plus grand. »
Madame Hudson ne comprit pas. J’utilisais « il » alors que nous avions affaire à une femme. Je me tournais vers elle, le visage dur et je finis par m’emportait. « Rentrez chez vous ! Enfermez vous dans le placard si le frigo n’est pas assez grand mais laissez nous ! »
Je ne criais jamais. C’est pour ça que cela fit l’effet d’un électrochoc. Sans broncher, elle disparut en bredouillant. Massant un peu mon cou, tendu. Je venais de crier, ça ne m’arrivait jamais. « Les yeux. »
La réponse était venu d’elle même. Car l’avantage quand on parlait de Nora, je n’avais pas besoin de réfléchir. Tout était clair et limpide quand je pensais à elle et que je parlais d’elle. Ca n’avait pas toujours été le cas, mais aujourd’hui, ça l’était. « Je ne comprends pas ce que tu veux. Pourtant, j’en ai connu des criminels, et des psychopates. Mais là, je dois t’avouer que ça m’échappe. Je me demande aussi qui tu es, et ce que tu veux. Alors, Action., raconte moi ton histoire, celle de ta vie depuis le début. »
J’étais un spécialiste du verbe, je savais que le poids des mots avaient son importance dans mon monde, et encore plus dans celui là, où chacun avaient des pouvoirs qui semblaient m’échapper et aussi échapper à la simple raison. Aussi, j’avais cherché rapidement une action ou une vérité qui l’obligerait, dans les règles de l’art, à m’en dire un maximum. Et mon esprit n’avait pas chercher longtemps. Il ne vagabondait pas dans des hypothèses et des théories folles. C’était, action, réaction. Le calcul était vite fait, la déduction aussi. Ca fusait. C’était comme ça. D’ailleurs, passant une main dans mes cheveux, j’essayais déjà de trouver une solution au problème. « La nature et la fonction. Deux éléments indispensables pour comprendre les choses. C’est la base de la déduction. Personne ne lit mes ouvrages, j’ai l’impression. »
Je me levais, décidait à passer du temps avec Grand Sourire. De toute façon, je n’avais pas trop le choix, et en plus ça me permettait de réfléchir à le suite en même temps que je parlais. Mon cerveau était parfaitement compartimenté. Et, quand je me levais pour aller lui prendre un exemplaire de « La science de la déduction, par Sherlock Holmes » et que je lui jetais, je réfléchissais déjà à la suite. Je gagnais juste un peu de temps. « Ca explique que toute chose à une nature, c’est à dire qu’il est quelque chose, qu’il l’est devenu. Et qu’il a une fonction, qu’il sert à quelque chose. Si je prends une cellule, sa nature c’est d’être une entité du corps humain indispensable. Sa fonction, dépend de son emplacement. Si c’est un neurone, elle est en charge de transmettre une information. Si je prends le mot « et », sa nature, c’est un mot invariable. Sa fonction, c’est de lier les éléments d’une phrase. Ca s’applique à tout. Et connaître, pour comprendre, c’est l’idée de ce roman. Je te l’offre. »
J’étais revenu m’asseoir. Bien décidé à continuer la discussion. Entre temps, j’avais récupéré un petit boitier, que j’avais placé dans ma poche, ancien. C’était un simple bipper. Un des vieux modèles des années 80. Je fixais Nora. J’avais peur. Et si… Il la tuait ? Je ne préférais pas y penser pour le moment.
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Je fixais le détective droit dans les yeux. Quelque chose dans ce qu'il m'avait dit, m'avait interpellé. Mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Et si je n'y arrivais pas, c'était tout simplement parce que...
« Je ne comprend pas un traitre mot de ce que tu dis ! » m'exclamais-je.
Ne pouvait-il pas s'exprimer avec des mots simples, adaptés à tous les niveaux de compréhension ? J'avais une envie. Une certitude. Celle que je devais absolument... répondre à son action. Même si une action n'était pas une vérité. Pourtant les règles de mon jeu étaient simples. Mais soit, pour lui faire plaisir, je m'étais mis en tête de lui répondre. Et comme il voulait de l'action, on allait mettre tout ça en forme. C'était sans doute pour cette raison qu'il s’était mis à neiger faiblement dans l'appartement.
« Tout a commencé par une nuit hivernale. J'étais encore tout petit. »
Je faisais mine de bercer quelqu'un dans mes bras, tandis que la neige continuait de tomber. Posant le bébé inexistant sur le canapé, je m'étais dirigé d'un pas empressé vers Sherlock.
« C'est à ce moment là que j'ai entendu pour la toute première fois les bruits de pas de mon papa ! Il rentrait de la guerre. Moi j'étais encore qu'un bébé ! J'étais né quelque mois auparavant, et je ne l'avais encore jamais vue. Mais lui, c'était déjà un homme. Un grand homme déterminé, qui avait vue des choses qu'aucun homme devrait voir. »
J'avais posé d'abord une main puis ma tête sur l'épaule de Sherlock. Je voulais l'émouvoir. Bon d'accord, ce n'était pas gagné avec une histoire pareil, mais la forme y était.
« Et là... mon papa, il m'a pris dans ses bras... comme ça ! »
Sautant sur place, je me retrouvais face à Sherlock et je me mis à le serrer très fort tout contre moi.
« Il n'était pas aussi heureux que ça de me voir. » dis-je en me reculant du détective ( :green ). « J'en étais où ? Ah oui ! Mon papa m'avait amené un cadeau de la guerre ! Une arme ! » m'exclamais-je.
J'en profitais pour faire apparaître une arme à feu dans ma main.
« Il la pointa sur maman, et il tira. BOOM ! » m'exclamais-je encore et encore et encore, jusqu'à ce que le coup partit tout seul.
Une balle alla se loger dans un cadre qui se trouvait là. Je pris une mine triste tout en transformant mon arme en un mouchoir qui me permit de me moucher bruyamment.
« Je ne voulais pas, je suis désolé, me pardonneras tu un jour ? » jouais-je le jeu envers le détective, avant de mettre mon mouchoir usé dans l'une des poches de son habit.
Puis, je me décalais pour lui faire une nouvelle fois face.
« Tu dois te demander si c'est le corps de Nora, ou si j'ai simplement pris son apparence, c'est ça ? Tu sais que quand je suis rentré dans le corps de Lily, il y avait plein de petites Lily dans sa tête. Et quand j'ai coupé la tête de Granny, j'y ai rien vue du tout dedans. C'est étrange, n'est ce pas ? »
Je me posais la question de si tout le monde avait des mini sois dans sa tête, ou simplement des morceaux de viande qui devenaient vite avariés si on ne les consommait pas de suite.
« Il se pourrait bien que ce ne soit qu'une pâle copie de la jeune femme. A dire vrai, peut être que je me suis même amusé à la cacher quelque par et que tu vas devoir la retrouver par tes propres moyens. Si ça se trouve, c'est même une course de rapidité, car l'air pourrait venir à lui manquer. Ou alors... et là, ça serait du grand art ! J'ai caché non pas une, mais plusieurs parties d'elle un peu de partout. Et si tu la retrouves, tu pourras reconstituer le puzzle ! C'est courant qu'on conserve les cadavres de la fille pour laquelle on craque. J'ai vue ça dans un film une fois ! D'ailleurs, tu aimes la télévision ? » lui demandais-je. « Tu préfères sans doute la lecture, n'est ce pas ? C'est marrant, parce que Nora aime autant la lecture que l'écriture. Elle s'est mise à tenir un journal. D'ailleurs, y'a de fortes chances que ce soit dans son journal que j'y ai écrit un indice. Mais va falloir peut être trouver son journal, chez elle, et le lire pour trouver l'indice. Entrer dans la vie privée de la jeune femme pour découvrir où elle se cache, c'est amusant, n'est ce pas ? »
Je fis un grand sourire au détective. J'avais mis tous les éléments les plus intéressants dans le jeu que je lui proposais.
« Alors, que décides tu ? Tu poursuis le jeu ou tu la laisses à son triste sort ? »
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Le monde est plein de choses claires que personne ne remarque jamais.
J’avais légèrement sursauté quand la détonation du coup de feu était parti. Mais mon corps n’avait pas bougé outre mesure. Je m’étais contenté de laisser la neige tomber sur moi, et de soupirer légèrement. Cette histoire n’avait aucun sens. Mais il y mettait du coeur, je devais au moins lui prêtait ça. Alors que je le regardais, avec le corps de Nora, mes yeux passèrent sur lui d’un air calculateur. J’estimais ses capacités, ses compétences, et les vérités qui sortaient de sa bouche sans un mot. Enfin, après une longue pause, je le fixais tout en enlevant la neige qui commençait à s’accumulait comme sur une statue. « Qu’est ce que je t’ai fait ? »
Je le regardais, très longtemps. C’était une vraie question. Qu’est ce que je lui avais fait. Pourquoi ce n’était qu’après moi qu’il en avait. Je fronçais un peu les sourcils, passant mon doigt dessus d’un manière un peu fatiguée. « Tu n’as pas d’autres compagnons de jeu ? Si tu m’apprécies, tu as une drôle de façon de le montrer... »
Je soupirai, puis je me levais. J’étais conscient du petit numéro qui nous jouait. Et j’avais compris que, dans ses délires, il y avait toujours une certaine part de vérité. Avec un petit soupire, je mis manteau et je commençais à me diriger vers la sortie. « Viens avec moi, si tu veux vraiment jouer, on va jouer… Ais-je le choix de toute façon ? »
Je savais comment ça fonctionnait. Il jouait, il se lassait. Et entre ce laps de temps, il fallait réussir à sauver un maximum de personne, et un maximum de chose du chaos. C’était… un peu anarchique et dangereux, mais jusqu’à présent, je m’en étais toujours bien sorti. Une fois dehors, je me dirigeais vers une voiture. C’était celle de Martha Hudson. Je montai rapidement du côté passager, et j’attendis que Grand Sourire s’installe à côté de moi. « Attache ta ceinture, si tu m’as menti, je ne veux pas abîmer Nora. »
Je démarrais. En trombe. Je partis rapidement. Bon, je n’avais jamais passé le permis, je détestais ça. Aussi, la route fut un peu longue. Je freinais et j’accélérai. Même moi j’en avais la nausée. Espérant que Grand Sourire ne dégobille pas dans la voiture de Madame Hudson, je me garais devant chez Nora. Rapidement, je sortis. D’un geste sec, assuré, je me dirigeais vers la porte d’entrée. Sans dire un mot ou quoi que ce soit de plus, je rentrais dans la maison, et sans vérifier qu’il y ait qui que ce soit, je fonçais vers la chambre de Nora. Quand j’avais un objectif, je fonçais. Le reste, m’importait peu. Avant de commencer, je balayais la chambre du regard et je restais les bras le long du corps. Je me tournais vers Grand Sourire en fronçant les sourcils. « J’espère que tu dis vrai. »
Et… Sans plus attendre, je commençais à fouiller. J’avais une technique bien à moi, qui consistait, à tout retourner. Rapidement, d’un geste sec, j’enlevais les livres, je retournais le matelas, je fouillais. Parfois, je m’arrêtais pour sortir ma loupe de poche, distraitement, et j’observais une mèche de cheveux. Une mèche de cheveux de garçon d’ailleurs. Je fronçais les sourcils. Finalement, je m’en désintéressais. Elle avait le droit d’inviter des garçons dans sa chambre. Peut être que cette mèche de cheveux appartenait à Cookie, par exemple. Hm. Autant penser à autre chose. Après avoir fouillé pendant plusieurs minutes, la salle se retrouva sans dessus dessous. J’entendis une voix dans mon dos, qui n’était pas celle de Nora. Je ne savais pas qui c’était. Je n’avais même pas entendu ce qu’elle avait dit. J’avais juste répondu d’un air vague : « On enquête… »
Finalement, après une inspection minutieuse, et sans lever le nez de la personne qui venait de rentrer, je me souvins de quelque chose. Accroupi, je commençais à frapper, les lattes de parquets, le nez contre le sol. En quête d’un bruit précis. « Hm... »
Il fallait croire qu’elle était douée. Pour cacher ses affaires. Dans mon monde, je n’entendais pas ce que me disait la voix. Ou les voix, si il y en avait plusieurs. Je faisais, comme d’habitude dans ce genre de situation abstraction de tout autre bruit. Finalement, je me redressais. Nora, enfin, Grand Sourire n’était plus présente. Soit, elle était partie dans le salon, voir les autres pour les tourmenter et c’était tant mieux, soit il avait disparu. Quoi qu’il en soit, j’étais face à une jeune femme , qui devait faire partie de la colocation. Je désignais le bazar que j’avais fait et je lui accordais enfin de l’attention.
« Je suis sur une enquête importante, qui peut sauver la vie Nora, votre colocataire. Vous n’aurez pas un pied de biche ? Pas d’une vraie biche hein. Un grand truc en métal pour démonter des trucs. Je suis sur que c’est sous ses lames de parquets. »
Je précisais. Au cas où. Si Grand Sourire m’entendait, il allait me ramener une jambe de biche morte. Je fronçais les sourcils, attendant. J’inspectais la nouvelle venue. « Vous n’avez pas du sang Holmes par hasard ? C’est marrant. Vous avez les même pommettes que les garçons de la famille. »
C’est vrai, elle me ressemblait un peu. Je la regardais étrangement avant de voir le cafarnaeum que j’avais créé. « Je rangerai. Mais il me faut absolument ce fichu journal intime. Les réponses sont dedans. C’est le Clown qui me l’a dit. »
Je marquais une pause. Je regardais dehors pour parler aussi de la pluie et du beau temps, comme je voyais les gens faire à la télé pour passer le temps et se présenter. « Il fait froid hein. Il fait pas bon à enquêter dehors. Ah, et si vous voyez Nora, et qu’elle s’approche de trop prêt de vous, frappez là. Ce n’est pas qui vous croyez. Mais pas avec le pied de biche. Que j’attends d’ailleurs. »
Et, sans plus attendre, je m’étais mis à pousser le lit. J’allais commencer par les lames de parquet sous le lit de Nora. C’était certainement là que le journal était caché. J’avais vu ses yeux impressionné quand nous avions découvert la boîte d’Eurus avec elle.
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« Une enquête importante. Un pied de biche. Du sang Holmes. » répéta la jeune magrathéenne en hochant la tête à plusieurs reprises, tout en observant les dégâts occasionnés dans la chambre. « Ca t'arrive souvent d'entendre un clown te parler dans ton sommeil ? »
Elle avait mis ses mains dans les poches arrière de son pantalon. Elle regardait le détective avec une certain scepticisme. Elle ne le connait pas. Elle ne l'avait jamais vue. Elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance. Mais elle avait déjà entendu parler de lui. Comme à son habitude, Magrathéa haussa les épaules et le laissa faire. Car la vie avec elle, c'était ça. Se laisser surprendre, quel que soit la chose absurde qui peut se dérouler sous vos yeux.
« Apple a un journal intime. Violette je ne suis pas sûr. Socrate a... il a un bloc note avec des notes qu'il considère comme étant un simple bloc note, non intime, même si on appelle ça un journal intime. » dit-elle en sous entendant que le chat avait bel et bien ce qu'on pouvait appeller un journal intime. « Nora... n'en... a... pas. » finit-elle par avouer. « Je ne suis même pas sûr qu'elle sache réellement écrire. Elle tente quelque mots comme ci, comme ça. Mais les papiers importants, c'est Apple qui l'aide à les faire. En y ajoutant parfois un peu trop de coeurs là où il ne faut pas. »
Habitant avec nous, Magrathéa nous avait souvent vue faire. Elle connaissait les habitudes de chaque colocataires. Ce n'était pas surprenant pour une fille qui s'intéressait à tout, comme elle. Et surtout pour une habitant de la planète qui porte son nom, où l'actualité people, quelle que soit la personne, est de la plus vitale importance, car ça fait monter le cours de la bourse des actions de ces dites personnes.
« Je dois te frapper. » m’annonça la jeune femme quand je venais de franchir le seuil de la porte de ma chambre.
« Quoi ? » lui demandais-je avant de jeter un oeil à la pièce.
Qu'est ce que... tout était en désordre. Qu'avait fait... Sherlock ?
« Sherlock ? » répétais-je à voix haute.
On s'était quitté la veille. Et... mais qu'est ce qu'il faisait ?
« Je l'aurais bien arrêté, mais il avait l'air décidé. » me précisa Magrathéa, tandis que je ne savais absolument pas comment réagir face à tout ça. « C'est lui dont tu parlais avec Apple la dernière fois ? »
Je tournais la tête vers Magrathéa, la bouche légèrement entrouverte. Je n'écoutais même pas vraiment ce qu'elle me disait. La bouche toujours dans cette posture, j'observais Sherlock. Mais il avait fait quoi dans ma chambre ?
« Je ne saurais quoi te conseiller. La police. Un psy. Ou alors simplement opter pour ce genre de rangement. Ca a l'air d'attirer les garçons dans ta chambre. C'est pas plus mal, n'est ce pas ? »
Je la regardais une nouvelle fois, me décidant enfin à fermer la bouche. Puis, mon regard se posa sur Sherlock.
« Tu... tu cherches quoi ? »
Il cherchait forcément quelque chose pour avoir mis une telle pagaille. A savoir ce que c'était. Je ne gardais plus la lettre de ma mère dans ma chambre maintenant que le clown avait tente de me la prendre. A dire vrai, je n'avais plus gros chose d'intime dans ma chambre, en dehors de mes vêtements et de divers livres que m'avait passé Jules. Il y avait aussi mon bâton, que j'hésitais à prendre et... Sherlock. Mais lui, je ne l'avais pas rangé là.
« Il a tout l'air d'un clown en agissant de la sorte. » laissa échapper Magrathéa. « D'ailleurs, il entend un clown dans sa tête ou je ne sais quoi, vue que c'est sa double personnalité clownesque qui lui a dit de chercher ton journal intime. »
« Je n'ai pas de journal intime. » répondis-je du tac au tac avant de me tourner vers Sherlock et de faire quelque pas vers lui. « Tu... c'est lui qui est derrière tout ça ? Pourquoi ? Il t'a dit quoi ? Il est venu quand ? »
Je ne comprenais pas grand chose à ce qui se passait ici. Peut-être que Sherlock allait pouvoir m'expliquer tout ça.
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Le monde est plein de choses claires que personne ne remarque jamais.
Je continuais d’examiner les lames de parquets, et tapotaient dessus à l’emplacement du lit. Si une lame était mal mise, ça s’entendait tout de suite. N’écoutant pas Magrathéa, je fronçais les sourcils. Elle parlait beaucoup, et je ne la connaissais pas plus que ça. Aussi, comme à chaque fois que je rencontrais un inconnu ou une inconnue, je me contentais d’un simple… « Mmh... »
Tout en finissant mon inspection, je me relevais. Nora, ou plutôt Grand Sourire venait de rentrer. Elle me regardait d’un étrangement surpris. Enfin elle… Il, devrais-je plutôt dire… J’avançais conquérant vers lui. Mes yeux se plissèrent. Minute… « Mmh. »
Je tournais autour du corps, qui ressemblait à celui de Nora. Je connaissais ses yeux. Ils ne trompaient pas. C’était la première chose qui m’avait mis la puce à l’oreille quand je m’étais retrouvé en face du clown. Je faisais le tour de Nora, l’inspectant de partout. Je regardais ses bras, son dos, ses fesses, ses jambes, son buste, ses yeux, encore ses fesses, ses cheveux, et une dernière fois ses fesses. C’était bien Nora. Mais la dernière fois, ca semblait aussi être Nora, même au niveau des fesses. Grand Sourire était quelqu’un de très perfectionniste. Je continuais de tourner. Parfois, je lui touchais un endroit du corps. Une fois je lui pris le bras, et le pouls. Une autre fois, je lui attrapais le bras et je le pinçais un peu au niveau du poignet. Rouge. « Mmh… Hm. »
Je passais ma main sous mes lèvres, comme si je réfléchissais. Puis, comme un expert, je me reculais, observant toujours Nora un peu comme un objet rare et précieux. Les jambes un peu écarté, je fixais désormais Magrathéa. « Vous n’avez rien remarqué d’étrange, dans le comportement de Nora ses derniers temps ? Je veux dire, vraiment étrange. Qu’elle boive beaucoup de boisson fraîche. Qu’elle est des envies de glace irrésistibles. Ou, qu’elle est caché des morceaux de cadavre dans le congélateur ? »
Et comme d’habitude… Je n’expliquais jamais mon raisonnement. Ce qui faisait que je passais pour un fou et un idiot, alors que je ne l’étais pas. Mais là, c’était différent. Je parlais quand même d’une fille que j’avais embrassé plusieurs fois. « Tu n’as pas de journal intime… Intéressant... »
Je continuais de tourner. Puis, j’observais alors Magrathéa. Je fis de même avec elle, mais je ne l’a touchais pas. Elles avaient bien l’air réelles toutes les deux, faites de chair et de sang. J’haussais un sourcil quand mon regard passa sur les fesses de Magrathéa. Tiens. C’était différent de Nora. Je refronçais les sourcils, et finalement, je me dirigeais vers le lit que j’avais poussé contre la fenêtre pour m’y asseoir. « J’ai été roulé. »
J’observais Nora. Naïve, et sucrée ! C’était sa marque de fabrique. Elle m’avait cru, sans poser de questions, alors que je voyais bien que Magrathéa n’était pas de cette avis. Je fronçais les sourcils. « Il est venu chez moi, sous ton apparence. Au départ j’ai vraiment cru que c’était toi, mais j’ai rapidement percé son identité réelle. Il m’a dit que tu étais ensuite que tu étais en danger et que je devais résoudre le jeu de piste pour te retrouver. Que la première pièce était dans ta chambre, et que c’était ton journal intime. Je n’ai pas pris le temps de réfléchir. J’étais paniqué qu’il... »
Je fixais Magrathéa. Je n’avais pas tellement envie de dire ça devant elle. Mais il fallait quand même qu’elle sache. « Qu’il allait te tuer. Alors je suis arrivé, je suis rentré sans frappé, et j’ai retourné ta chambre pour trouver ton journal intime. Et me voici ici. »
J’avais un peu l’air abattu. Pas parce que je m’étais fait piégé, ça m’arrivait souvent. Simplement parce que je me rendais compte que j’étais dans un monde et face à un adversaire qui cette fois-ci m’échappait totalement. Les pouvoirs, voilà ce qu’ils avaient de plus que moi. Pour la première fois depuis très longtemps, alors qu’auparavant, j’étais persuadé du contraire, je commençais à douter de mon efficacité dans ce monde rempli de magie et de dieux. « J’ai besoin d’air. »
Rapidement, je traversais l’espace qui me séparait de la fenêtre et je l’ouvrais. Mon regard balaya la rue. Je respirais une grande bouffée d’air. En vrai, je me sentais inutile. Peut être qu’il était tant d’arrêter. De faire comme Mycroft, et de mener une vie tranquille. Après tout le monde n’avait peut être pas besoin, de Sherlock Holmes. Après une légère minute, je me retournais vers Nora. « Je veux juste vérifier que c’est toi. »
J’avançais, et d’un geste assez rapide, mais doux à la fois, je l’embrassais. C’était chaud. C’était bien elle. « Y’a pas d’erreurs. Bien, je vais ranger, rentrer et en clôturer le dossier. Je le transmettrai à Olympe demain. Ca m’échappe totalement. »
Et je n’allais pas faire que ça. J’allais tout boucler, et certainement arrêter. Doucement, je commençais par un livre et… je le remis, bien évidemment, pas au bon endroit.
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Sherlock me mettait mal à l'aise. Il m'observait de son regard pénétrant. Je le voyais baisser la tête vers mes bras. La relever vers mes yeux. La baisser à nouveau vers ma poitrine. La relever vers mes cheveux. Tourner autour de moi. M'observer. M'analyser. Me regarder comme si j'étais une enquête à moi toute seule. Il me touchait aussi parfois. D'abord le bras. Puis le poignet. Le bras. Le poignet. Je me sentais vraiment pas à ma place, ici. Et pourtant, on était dans ma chambre. Ou du moins ce qu'il en restait.
« Je suis là. » précisais-je quand le détective se mit à parler à Magrathéa, comme si je n'était pas présente dans la pièce.
« Étrange ? » répéta Meg tout en me dévisageant et en pinçant les lèvres. « Elle tricote. Mais ça remonte au tout début déjà. Elle lit beaucoup. Surtout des romans à l'eau de rose. » précisa t'elle tandis que j'ouvris les yeux, choquée.
Il y avait quoi de mal à lire ce genre de littérature ? Et les romans que je lisais n'étaient pas à l'eau de rose. Il s'agissait de Jane Austen, une auteur de romans portée sur les... femmes. C'était tout. Même Jules lisait cela. Ou du moins, c'était lui qui mes les avais conseillés. Et on savait tous qu'il ne lisait pas le genre de littérature à l'eau de rose, dont la jeune femme m'accusait d'en faire mes livres de chevets.
« Je ne crois pas l'avoir vue boire des trucs bien frais, ni manger des glaces. Elle engloutis toujours quasiment l'équivalent d'une bouteille en revenant de son jogging, mais c'est tout. En tout cas, elle n'a rien laissé traîner dans le congélateur. »
« Je suis toujours là. » précisais-je une nouvelle fois en faisant un signe de la main aux deux personnes qui ne semblaient pas me remarquer, vue qu'ils continuaient de parler sur moi, devant moi, sans me calculer.
« Tu n’as pas de journal intime… Intéressant... » m'interrompis Sherlock.
« Non, je n'en ai pas. » répliquais-je.
Et je ne voyais pas en quoi c'était intéressant d'avoir cette information. J'avais du mal à mettre tous les mots en place dans une phrase quand j'écrivais. Du coup, je ne prenais pas de notes, me contentant de lire. De lire beaucoup dans l'espoir qu'un jour, je pourrais moi aussi écrire. Non pas un roman, mais des phrases, voir une lettre.
Dans la suite de son échange, Sherlock s'était justifié sur sa présence dans ma chambre, sur les dégâts occasionnés et sur la peur qu'il avait ressentis en étant face au clown, et en proie au jeu auquel il avait du prendre part. Il pensait que j'étais en danger, et il était ici uniquement pour suivre les directives d'un psychopathe.
« Alors y'a vraiment un cinglé qui en a après vous deux ? » demanda Magrathéa. « Je croyais que c'était un jeu. Une sorte de jeu de rôle comme on en fait à Magrathéa et qui finissent souvent dans ce genre d'endroits. » dit-elle en désignant la chambre.
Je ne comprenais pas de quoi elle voulait parler. Et au lieu de tenter de comprendre, je préférais écouter ce que Sherlock avait à dire. Il s'était dirigé vers la fenêtre afin de prendre une bouffée d'air frais.
Tout cela m'avait légèrement chamboulé. Pourquoi le clown s'en prenait à nous de cette manière ci ? Qu'est ce qu'on avait bien pu lui faire ? Je savais que Sherlock et lui avaient un passé commun, mais de là à enchainer les coups bas. Et voilà qu'il avait... pris mon apparence ? Il en était capable ? C'était de plus en plus perturbant, et ça me confortait de plus en plus dans l'idée, qu'il allait falloir qu'on en parle à quelqu'un. Peut-être pas à Elliot, vue que Sherlock ne semblait pas enclin à lui en parler, mais il fallait trouver quelqu'un d'autre qui pourrait nous aider. J'avais une idée en tête mais je n'étais pas sûre qu'elle soit bonne.
J'aurais bien voulu l'exprimer à voix haute, mais ma bouche fut paralysée. Ou plutôt, elle se mit à bouger, à accompagner les mouvements des lèvres du détective. Il s'était juste un peu avant avancé vers moi, d'un geste plutôt rapide, mais en même temps très doux. Et il m'avait embrassé.
Ca n'avait duré qu'un bref instant, mais ça avait été différent des autres fois. Déjà, mon coeur ne s'était pas emballé comme à son habitude. Il battait à chaque fois la percussion comme dans un morceau de musique. Là, il était plutôt calme et posé. Peut-être que j'étais trop perturbé par le reste. Après tout, c'était pas vraiment le moment de s'embrasser. Sauf pour la raison qu'il avait évoqué, celle de savoir si c'était bel et bien moi.
Les fois précédentes, surtout la première fois, je m'étais posé une foule de questions. Comme comment faire ? Que faire ? Est ce que c'était pas trop humide ? Je ne contrôlais pas ce genre de choses, tout comme personne semblait réellement arriver à contrôler ce genre de choses. Même si dans les films, ça paraissait toujours aussi parfait. En vrai, ça l'était également, mais c'était bien plus... humain ?
Cette fois ci, ça avait été spontané. Presque normal. Comme si c'était quelque chose qu'on faisait fréquemment. Ce qui commençait à être le cas. Et c'était tout aussi bien. Je m'étais rendu compte que le baiser pouvait être subtil, gracieux, doux, légèrement sauvage, plutôt éloigné ou très proche. Y'avait tellement de nuances de baiser. Et j'ignorais pourquoi je songeais à tout cela sur le moment.
« Je vais peut-être vous laisser seuls. »
Magrathéa me fit sortir de mes pensées. Je fixais Sherlock, reprenant consistance. Il avait annoncé qu'il allait ranger, rentrer, clôturer le dossier Nora et faire le point à Olympe. J'avais hoché la tête, tout en l'observant ranger quelque livres.
« Attends, laisse. Je m'en occuperais. » lui dis-je tout en m'approchant de lui afin de prendre un des livres qu'il avait dans ses mains.
C'était gentil de sa part, mais ce désordre allait me permettre de faire le tri. J'avais besoin d'un peu de changements dans ma chambre. Et il y avait bien trop de livres que je devais rendre à Jules. A chaque fois, le bibliothécaire me disait que je pouvais attendre la fois d'après, mais du coup je rentrais toujours avec de nouveaux ouvrages, et j'en ressortais rarement avec.
« Tu sais, il faudra qu'on parle de tout ça à quelqu'un. » lui confiais-je tout en posant une main sur son avant bras.
« Je vais vraiment vous laisser. » commenta Meg en levant les yeux au ciel tout en quittant ma chambre.
Pourquoi il fallait toujours que ce soit gênant quand elle était dans les parages ?
D'ailleurs, en parlant de choses gênantes, je me rappelais de la veille. Du moment où j'avais quitté Sherlock Holmes à Olympe. Je ne sais pas précisément ce qui s'est passé ensuite. De mon côté, j'étais rentré à la maison quand Cookie m'y avait déposé, juste après qu'il ait déposé Sherlock sur le seuil de sa porte. J'avais refusé de parler avec Cookie, même si il voulait que je me confie à lui. Puis, j'étais enfilé un jogging et un t-shirt blanc et j'étais partie courir. Il faisait froid ce soir là, mais je savais qu'en courant, ça finirait par passer.
J'étais resté deux bonnes heures dehors, et quand j'étais arrivé à la maison, j'avais pris une bonne douche. Ca m'avait fait un bien fou de sortir, de me vider l'esprit, de me retrouver seule, de courir, et de rentrer au chaud me doucher. Puis, j'avais rejoins la cuisine, et il y avait cette jeune femme blonde qui m'y attendait. Elle avait un chocolat chaud devant elle et un autre se trouvait un peu plus loin sur la table. D'ailleurs, elle me l'avait indiqué d'un geste de la main. Elle m'avait préparé une boisson pendant que je me douchais ? Et elle était debout à une heure aussi avancée ? Je la reconnaissais bien là. En tout cas, je m'étais assise sans me faire prier, car j'avais bien besoin d'un chocolat chaud.
« Je vais pas te demander si tu veux parler de quelque chose, car je sais que tu veux parler de quelque chose. Du coup, je vais simplement boire mon chocolat chaud et attendre que tu débutes. » dit-elle avec un petit sourire, avant de porter la tasse à ses lèvres.
J'avais dit à Cookie que je ne voulais pas parler. Et à une heure aussi avancée de la nuit, j'aurais voulu dire la même chose à Apple, mais je savais au fond de moi que ça me ferait du bien de parler de tout ça avec quelqu'un.
« On s'est embrassé... » finis-je par avouer.
Elle savait que ce n'était pas la première fois.
« Cet après midi, à Olympe. Et... j'ai vue Elliot en l'embrassant. »
Apple me regardait, tout en posant sa tasse sur la table. Je me demandais si elle était en train de me juger.
« C'est pas vraiment de ma faute. On avait vue Elliot quelque jours avant avec l'histoire de Michoko. Tu te souviens ? Et il était... à un moment donné... nu. Totalement nu même. Elliot, pas Sherlock. » la rassurais-je, même si je me demandais si ça allait la rassurer vue sa relation avec Elliot et le fait qu'il était par conséquent comme un frère pour elle. « Y'avait Lily aussi. Et Sherlock. Elliot a très vite fait apparaître des vêtements et j'ai occulté tout ça. Mais hier, en voyant Sherlock avec en slip, ça m'est revenu. »
Je voyais bien qu'elle était perturbée par tout ça. C'était sans doute pour cette raison qu'elle s'était mise à... rire ? Elle riait ? Elle se moquait ?
« Désolé... » dit-elle en riant de plus belle.
Ca eu légèrement pour effet de me faire rire aussi. Est-ce que j'avais vraiment raconté tout cela de vive voix à Apple ? Est-ce que toute cette histoire était aussi ridicule que comme je venais de l'entendre ?
« Tu as vue Elliot nu. Sherlock en boxer. Y'avait Lily... » énuméra t'elle en continuant à rire.
« Cookie est arrivé sur la plage... » n'eus-je pas le temps de finir, qu'elle éclata encore plus de rire.
On en était au point où les rires se transformaient en larmes. Pas de tristesse. C'était simplement dû à notre fou rire. Il nous avait fallu un bon petit moment pour redescendre. J'avais profité de l'accalmie pour boire un peu de mon chocolat chaud. Bien que je bouillonnais déjà de partout. Puis, on s'était regardé et elle avait souris. C'est fou ce qu'elle me procurait comme bien. Une véritable petite soeur.
« Tu l'aimes ? » me demanda t'elle.
Sur le coup, je ne m'y attendais pas à cette question. Je ne me l'étais pas encore véritablement posé. A dire vrai, j'aimais bien le temps que je passais avec Sherlock, mais par moment c'était un petit peu compliqué. Il était très à part comme garçon. Comme homme. Je ne savais pas où j'en étais. En tout cas, une chose était sûre... je tenais à lui.
Le lendemain, l'instant précis où on était là, aujourd'hui, c'est à dire dans ma chambre, avec Magrathéa qui venait de la quitter et Sherlock dont ma main était toujours posée sur son avant bras et l'empêché de continuer de ranger mes livres, je venais de me poser la même question que la veille, avec Apple. Et la même réponse m'était venu à l'esprit. Je tenais à lui. Je tenais beaucoup à lui. Et le clown l'avait beaucoup fait souffrir aujourd'hui.
« Je suis vraiment désolé pour tout ce qu'il t'a fait endurer. » débutais-je. « Ca me met hors de moi qu'il ait pris mon apparence. » lui avouais-je.
Je me demandais ce qu'il était capable de faire de plus. Est ce qu'il était apparu ainsi devant d'autres personnes ? Qu'est ce que j'allais encore découvrir dans les jours à venir ?
« Et je suis désolé d'être partie un peu précipitamment hier. D'ailleurs, je t'ai pas vue depuis que Cookie m'a déposé chez moi. » lui précisais-je. « Comme ça tu sais à partir de quand ce n'était plus... moi. »
Je ne savais pas combien de temps ça avait duré l'échange entre le clown dans mon corps et Sherlock. J'espérais que ça ne remontait pas à trop loin. En tout cas, depuis Olympe, ce n'était plus avec moi qu'il avait échangé. Et désormais, il le savait.
« Je tiens à toi. » lui dis-je tout en serrant un peu plus son avant bras, avant de me rendre compte que je le tenais toujours et à dire vrai, ça ne me dérangeait pas. « Je tiens beaucoup à toi. » ajoutais-je.
Je ne savais pas comment le remercier d'avoir fait tout ça pour moi. Il m'avait cru en danger et il aurait fait n'importe quoi que le clown le lui aurait demandé. C'était insensé. Enfin, c'était ainsi qu'aurait agis un amis. Et il était mon ami. J'en étais totalement convaincu. Détachant ma main de lui, je l'avais regardé dans les yeux.
« Je crois que j'éprouve quelque chose pour toi. Quelque chose d'autre que simplement de l'amitié. C'est juste que... c'est nouveau pour moi. C'est... »
« Nom d'une pelote de laine ! Qu'est ce qui s'est passé dans ta chambre ? » s'exclama Socrate en apparaissant sur le seuil de la porte de ma chambre.
Il venait de me couper ? Pour une fois que je me sentais à l'aise en parlant, et que j'arrivais à m'exprimer sur ce genre de choses, il fallait que Socrate me coupe ?
« Doux chaton, adorable chaton, viens avec moi. » entendis-je prononcer Magrathéa qui tirait sans doute Socrate hors de la chambre.
« Tu as vue l'état de sa chambre ? » lui répondit-il, tandis qu'elle nous observa, en tenant Socrate dans une main, et la poignée de la porte dans l'autre.
Elle avait du mal à faire sortir le chat, mais elle savait s'y prendre. En tout cas, elle m'adressa un petit clin d'oeil avant de fermer la porte, emmenant Socrate avec elle. On était à nouveau seuls.
« Je ne suis pas d'accord. Ca fait partit du contrat de colocation que tout doit être rangé et en ordre. » entendis-je prononcer Socrate à travers la porte.
C'était gênant. Ici, on entendait tout ce qui se passait aussi bien à l'extérieur, qu'à l'intérieur. Soupirant, je regardais Sherlock tout en souriant, légèrement gênée par tout ça. Et en même temps, si je raconterais tout ça à Apple ce soir, je suis sûr qu'on en rigolerait une fois encore, vue l'absurdité de la scène.
J'avais attendu d'être sûr que Socrate et Magrathéa ait quittés le couloir juste devant la porte de ma chambre. Elle l'avait sans doute conduit jusqu'à la cuisine afin de le faire manger, ce qui avait tendance à le calmer. Mais je savais qu'il reviendrait à la charge très rapidement.
« Je l'impression, un peu plus chaque jour, de tomber amoureuse de toi. » me décidais-je à déclarer. « Et ça me fait peur. »
Maintenant, il savait.
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Le monde est plein de choses claires que personne ne remarque jamais.
« On ne tombe pas amoureux. On monte amoureux. »
C’était sorti tout seul. Du tac au tac. Je ne me rappelais plus qui m’avait dit ça un jour. J’avais écouté sans rien dire. A vrai dire, j’avais l’impression d’avoir eu une légère absence. Normalement j’étais en mesure de retenir chaque information d’une conversation. Mais… Si vous me demandiez de répéter ce que Socrate avait dit, j’en aurai été bien incapable. J’avais juste entendu la fin. La phrase de Nora. Je clignais des yeux. « Je... »
J’étais immobile. Je ne savais pas quoi faire. Est-ce que, moi, je l’aimais ? Je ne savais même pas ce que c’était, l’amour. On m’en avait tant privé, de peur que je fasse des erreurs, que c’était une conception que j’avais comprise tardivement. Aussi, j’avais essayé de rattraper, au fil du temps. Et ces derniers jours, il fallait avouer que j’étais un peu moins dans les enquêtes, mais plus penché sur cette histoire. Je la fixais. Puis je regardais la salle. Je doutais beaucoup. Au final, c’était peut être symbolique. Peut être que j’étais destiné à tout ravager sans m’en rendre compte. Je le savais. Je pouvais blesser, sans m’en rendre compte. Faire mal, sans même avoir voulu frappé. J’étais comme ça, parce que j’avais grandi comme ça. Et j’étais aussi né, un peu de cette manière. C’était pour ça que je m’étais lancé dans la Science de la Déduction. Parce que je n’avais jamais compris le monde correctement. Parfois, j’avais l’impression d’être sur une autre planète, ou même de venir d’ailleurs. Aussi, je me levais. « Je ne sais pas. »
J’étais debout, face à elle. Mon visage n’exprimait rien, hormis de l’incompréhension. Comment on était arrivé là ? Je ne m’en rappelais même plus. On disait que les histoires d’amour, ça commençait comme ça. Moi, ça me perturbait. Je ne savais pas. Je détestais ne pas savoir. Il fallait que je trouve des mots. Mes mots, dans ma langue, pour exprimer ce que je ressentais. « Si tu attends une réponse identique de ma part, je ne peux pas te l’apporter, je ne sais pas ce que c’est qu’aimer une fille. »
J’avais passé ma main derrière ma nuque, et j’avais rougi. C’était très rare de me voir exprimer autant de sentiments dans un seul geste, et je savais que si Eurus avait été là, elle aurait certainement pris une photo pour immortaliser l’instant. « Je sais qu’avec toi, je suis bien. Je sais qu’avec toi, je suis quelqu’un d’autre. Ca m’excite, mais ça m’effraie en même temps. Je n’ai jamais ressenti quelque chose pour quelqu’un d’aussi… Fort ? Je ne sais pas si c’est le bon mot. »
Je baissais la tête. Je n’avais pas envie de la regarder. Chaque fois que je voyais son visage, mon cerveau se mettait en off. C’était quelque chose que je n’avais pas l’habitude de ressentir. Je ne voyais qu’elle, au Présent, et ça, j’avais du mal à le saisir. « Prenons un exemple plus cartésien. »
J’avais relevé la tête. Plus déterminé, moins rouge et le regard moins incertains. La rationnalité, ça me connaissait. « Je ne peux dire que c’est du bleu, si je n’ai jamais vu de bleu de ma vie. »
Là. C’était plus limpide. Il fallait que je continue dans ce sens. Garder la métaphore. Mes parents et Mycroft m’avait élevé comme ça. Les métaphores, ça me permettait de m’ouvrir au monde, de mieux le cerner. « Mais… Je veux bien apprendre. J’aime cette nouvelle chose, cette nouvelle couleur que je n’avais jamais vu. Elle est merveilleuse, et je veux en savoir plus sur elle. Donc... »
Ma main était passé dans ses cheveux. C’est comme ça qu’on montrait son affection. J’avais vu des gens faire ça. Pourtant, hormis les coiffeurs, je n’y avais jamais vu un quelconque intérêt. Mais finalement, c’était pas si désagréable. « Je veux bien essayer. Tenter le coup. Voir. Vivre, prendre, donner, échanger, et surtout comprendre. »
Ma main passa de ses cheveux à son bras, puis de ses bras à ses hanches. Je ne maîtrisais rien du tout. J’avais envie de truc, que je savais humain. Qui était issus de notre fonction primaire : se reproduire. Aussi, j’avais rougi, incapable de penser qu’un jour, moi, je serai tenté par ça. Ca avait toujours été elles qui avaient fait le premier pas pour ce genre de chose. Là, j’étais devenu écarlate, et j’avais retiré ma main… Un peu vite… « Et si on rangeait ! »
Tout de suite, je lui avais tourné le dos. J’avais repris mon énergie habituelle. J’avais commencé à rangé, très rapidement. Je savais exactement ce qu’il fallait faire. J’étais trop rapide pour elle, et je lui faisais signe de ne surtout pas m’aider. Au bout d’une minute, j’avais presque fini. Je regardais le résultat, les bras croisés. J’avais mis la table basse à l’envers, les livres au mauvais endroit, mis un petit meuble sur le lit. En un mot, j’avais fait n’importe quoi. « Heu... »
Je clignais des yeux. J’étais un peu surpris. J’étais sur d’avoir bien rangé. Finalement, d’un geste négligent, j’avais désigné l’endroit. « Tu sais quoi ? On rangera plus tard. J’enverrai quelqu’un le faire. Ou même mieux, je pense que si tu le laisses comme ça suffisamment longtemps, Socrate résistera pas à la tentation de le faire lui même... »
J’avais croisé les bras, le regard malicieux. Avec un léger sourire en coin, je me gardais bien de laisser mes bras complètement croisés. J’avais oublié une étape, j’en étais convaincu. Pas dans le rangement, mais dans la discussion. Il y avait un truc pas très clair. Et je devais y remédier rapidement. « Tu veux qu’on fasse un couple ? »
Ca devait se dire comme ça. Je savais qu’il existait des phrases plus adaptés. Certainement que Magrathéa m’aurait bien aidé, elle avait l’air de s’y connaître. Je devrais m’en faire une amie, pour lui demander des conseils. Il y avait John, aussi. Mais John avait la facheuse tendance à parler des femmes comme on parle d’un bon bouquin. « Je veux dire, tu sais, faire des trucs. »
Brusquement, je sentais que je m’étais enfoncé. « Des trucs que font un garçon et une fille qui sont en couple. »
J’avais mis un pied supplémentaire dans la boue. « Comme boire un verre, regarder un film, parler de rien, mais juste faire ça pour passer du temps. »
Passer du temps. Passer du temps… Mes yeux s’ouvrirent brusquement. J’avais compris quelque chose. Des flashs, successifs passèrent devant mes yeux. Je venais de comprendre, pourquoi Chronos voulait que ça s’arrête. Il ne voulait plus, que le temps passe. Il cherchait un moyen de partir, et le seul moyen c’était de tout détruire, lui y compris.