« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [ONE-SHOT] Why don't you love me ? (Icy Coconut)

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Skylar T. McMillan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Skylar T. McMillan

| Avatar : Jake Gyllenhaal

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"Si tu veux mon avis Kowalski, même quand tu passes une journée horrible, il y a toujours un truc de pire qui peut arriver. Par exemple..."

"Bonjour mon petit peuple à moi. Soyez joyeux, votre roi est arrivé !"

"Ouais enfin tu vois ce que je veux dire."

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"Je vais passer les prochains mois à me battre aux côtés de mecs qui ne t'arrivent même pas à la chevilles. Je vais finir par m'ennuyer, moi."

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| Conte : Madagascar
| Dans le monde des contes, je suis : : Le commandant Skipper

| Cadavres : 1024



[ONE-SHOT] Why don't you love me ? (Icy Coconut) _



________________________________________ 2020-08-16, 21:49


Why don't you love me ?
Sweet dreams my king !


La pièce où je me trouvais était tout simplement majestueuse. Elle semblait s’étendre à l’infini et était toute parée d’or et de marbre. A ne pas en douter, elle devait être aussi belle qu’une salle de réception de la Maison Blanche. De partout, je pouvais admirer des hommes et des femmes vêtus de leurs plus beaux habits. Ils discutaient de choses et d’autres alors qu’un petit orchestre de chambre animait la soirée BCBG à laquelle ils étaient tous conviés. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’ils faisaient là, pas plus que je connaissais la raison pour laquelle j’étais ici. Je me sentais en revanche étrangement bien et je profitais simplement d’avancer parmi eux tout en les regardant parler pendant qu’ils dégustaient des petits fours et des mignardises. Je devinais à leurs uniformes que certains d’entre eux devaient être officiers de l’armée. Je leur adressais alors naturellement un salut formel qu’ils me rendirent parfois. Comme j’étais également vêtus d’un uniforme de commandant des marines, ils me reconnaissaient comme étant l’un des leurs.

Cependant aucun d’eux ne me semblait être familier ce qui commençait à m’ennuyer. Cherchant désespérément un visage amical parmi la foule, je laissais un sourire tendre éclairer mon visage lorsqu’enfin je trouvais l’objet de ma quête. Julian se trouvait parmi les invités. Tout occupé qu’il était à choisir son menu au buffet, je le regardais de loin et admirais secrètement sa silhouette élancée et son style vestimentaire sans pareil. Bien évidemment, cela aurait été trop lui demander de se mêler au commun des mortels en portant des habits sobres. Non, sa majesté des queues rayées devait forcément se démarquer par des vêtements aussi hauts en couleur que l’était sa personnalité.

Me rapprochant de lui, je le vis se retourner vers moi. Je l’admirais alors sans aucune gêne tandis qu’il me dévisageait avec le même désir dans le regard. C’était vrai que c’était un original, mais j’aimais la façon si atypique qu’il avait de briser les règles pour les plier à sa volonté de roi de la jungle. Il était tellement beau, les cheveux tirés en arrière et vêtu de son costume noir à paillette, laissant deviner une chemise à fleur légèrement ouverte sur son torse dénudé. Je souris en constatant qu’il portait le bijou lémurien que je lui avais offert. Je fus cependant plus surpris de remarquer qu’il portait une des plaques militaires que je portais en permanence sur moi. Comment avait-il bien pu se la procurer ?

Je n’eus pas le temps de lui poser la question car la musique s’éleva alors plus fortement tout autour de nous. Les couples se formaient alors et commençaient à danser la valse. Bientôt, il ne restait plus que Queue Rayée et moi comme cavaliers de disponible. Cela me convenait à merveille puisque mes yeux ne l’avaient pas quitté une seconde depuis que je l’avais aperçu. Un sourire engageant sur le visage, je lui tendis alors la main avec confiance.

« Est-ce que tu m’accorderais cette danse, ta majesté ? »


Sans se faire prier, il saisit alors ma main et me laissa l’entraîner au milieu de la salle, là où nous pouvions trouver un espace rien qu’à nous. Je sentis alors mon cœur manquer un battement alors que je posais tendrement mon bras derrière sa taille. Par taquinerie, je n’avais pas résisté à l’envie de passer innocemment une main sur sa belle queue rayée. Elle faisait partie des particularités que j’aimais par-dessus tout chez lui, d’autant plus que je savais quels effets ces caresses lui procuraient. Puis saisissant sa main dans la mienne, je le ramenais à moi avec une certaine impatience. Il est vrai que je rêvais de le prendre dans mes bras depuis le lendemain de la première nuit que nous avions passée ensemble. Son parfum, la douceur de sa peau, la chaleur de son corps… tout ces éléments n’avaient de cesse de me hanter et pouvoir à nouveau en profiter était une véritable libération. Je fixais mon regard dans ses magnifiques yeux vert émeraude pétillants de bonheur. Je lui adressais un sourire charmeur tandis que je comprenais avec fierté à quel point j’avais pu lui manquer moi aussi.

Durant plusieurs minutes, je m’étais laissé transporté par la musique, goûtant avec délice toutes les secondes que je pouvais passer si proche de lui. Je ne sentais même plus les regards pesant des autres spectateurs sur nous, ne me concentrant plus que sur mon cavalier adoré. Malicieusement, j’abaissais ma main sur le bas de son dos tandis que je laissais nos visages et nos lèvres se frôler, respirant en profondeur ce parfum tropical qui me faisait tant d’effets. Je me sentais si bien en cet instant que je pensais que rien ne pourrait venir gâcher cette magie. Pourtant bientôt, des images se formèrent dans mon esprit. Je me rappelais toutes ces images dérangeantes qu’il avait pu m’envoyer sur lui passant du temps avec d’autres hommes que moi. Ses critiques acerbes dont il n’avait eu de cesse de m’inonder lorsque j’avais pris la décision de renoncer à notre liaison éphémère pour ne rester que son ami.

« Pourquoi est-ce que tu ne m’aimes pas ? Tu ne sais même pas à côté de qui tu passes ! Reste avec ta poufiasse je me trouverais quelqu’un de mieux. T’es qu’un immonde connard de toutes façons ! »

Les phrases se succédaient dans mon esprit, tourbillonnant sans répit à l’intérieur de ma tête. Même si je continuais de danser, je sentais un horrible mal de crâne me prendre subitement et je fermais les yeux espérant pouvoir les chasser. Je tentais alors de retrouver un semblant de calme en me cramponnant à Queue Rayée. Je tremblais de tout mon long tandis que j’entendis une voix à mon oreille, bien plus douce que toutes les autres mais qui semblait tout aussi malheureuse.

« Pourquoi est-ce que tu ne m’aimes pas ? »


Cette phrase me fit l’effet d’un électrochoc et je sentais alors mon cœur se serrer dans ma poitrine. Des larmes perlèrent alors à mes yeux tandis que j’essayais de retrouver un semblant de calme. Je dus patienter un instant avant de pouvoir me concentrer sur ce qui se passait en ce moment. Puis, soupirant lourdement je confiais enfin ce que j’avais sur le cœur.

« Ce n’est pas vrai… tu te trompes. »

Je me penchais alors à son oreille pour lui délivrer une vérité que j’avais moi-même beaucoup de peine à admettre.

« Je t’aime, Queue Rayée. »

Notre danse cessa alors brusquement. Ne le sentant plus répondre à mes ordres je m’arrêtais presque aussitôt. Cette révélation avait dû faire l’effet d’une bombe chez lui… tout comme elle l’avait été pour moi. Je me reculais alors tout en caressant sa joue avec douceur. Il me jetait alors un regard étonné et semblait véritablement perdu dans ses pensées, se demandant s’il devait me croire ou non sur parole.

« Je suis désolé que cela m’ait pris autant de temps pour le comprendre. Ce que je ressens pour toi, je ne l’ai jamais ressenti pour personne d’autre. »

Son regard se fit alors pétillant et semblait enfin reprendre vie après tous un mois de dépression. Entourant alors mon cou de ses bras, il m’embrassa avec passion. Un baiser auquel je ne pus que répondre avec empressement, tant le goût de ses lèvres m’avaient horriblement manqué. J’étais si heureux de pouvoir enfin l’admettre, de voir mon cœur enfin libéré des chaînes dont il était entravé. J’aurais voulu qu’il dure éternellement et que je n’aie plus à le lâcher. Détachant mes lèvres des siennes un instant, je me relâchais cet aveu qui me permettait d’épancher les saignements de mon cœur.

« Je t’aime à la folie. »


« Je t’aime aussi beaucoup, mon chéri. »


Je fus alors surpris par la voix féminine qui m’avait répondu. Ouvrant alors les yeux, je m’aperçus que ce n’était pas Julian mais bien Marjolène que je tenais entre mes bras. Ma petite amie du moment me souriait et semblait ravie de savoir qu’elle était aussi importante à mes yeux. Reculant d’un pas, je finis par sourire comprenant que cela ne devait finalement être qu’un rêve étrange.

Cependant, cet incident était encore loin d’être le dernier. Tout d’un coup j’entendis une femme hurler et un homme pointa le sommet des marches de l’escalier en s’écriant.

« Faites attention, il est armé ! »


Mon instinct de soldat s’éveillant alors, je relâchais mon emprise sur la blondinette pour le tourner et suivait des yeux la direction indiquée par l’homme. Mon sang ne fit alors qu’un tour lorsque j’aperçus Julian, l’arme au poing. Il me foudroyait alors du regard tandis que son visage était mouillé par des grosses larmes qui avaient coulé abondamment sur ce dernier. Très inquiet, je tentais de m’adresser à lui.

« Queue Rayée mais qu’est-ce que tu fabriques ? »

Je le vis alors lever son pistolet avec lenteur. Là où je me serais attendu à ce qu’il pointe son pistolet vers son public, il le releva en fait en direction de sa propre tempe. Etouffant un sanglot, il trouva à peine la force de prononcer quelques mots.

« Rappelle-toi que tout ça c’est ta faute ! »


« Noooon Juliaaaan ! »

J’entendis alors le coup de feu partir et quelques instants plus tard je me relevais dans mon lit avec le souffle totalement coupé. J’avais de la peine à retrouver mon calme et je passais de longues minutes à regarder tout autour de moi pour tenter de me rassurer. Je n’avais alors de cesse de me répéter que tout ceci n’était qu’un affreux cauchemar. Que rien de ce qui s’était produit n’était la vérité. Julian n’était pas mort… il ne pouvait pas mourir et surtout pas à cause de moi. Je savais pourtant qu’il n’allait vraiment pas bien. Lui qui était déjà dangereusement insouciant et gaffeur n’avait fait que multiplier les bêtises ces derniers temps. Maurice s’inquiétait d’ailleurs beaucoup pour lui et n’avait de cesse de me le reprocher car j’étais au centre de son problème. Il était fou amoureux de moi et ne supportait pas l’idée que mon cœur puisse désormais appartenir à une autre.

Ce rêve m’avait cependant suffisamment secoué pour que j’en tienne compte. Je n’arriverais pas à passer outre et je voulais qu’il le sache. J’avais besoin de savoir qu’il allait bien, ne serait-ce que pour me rassurer moi-même sur la catastrophe que j’avais pu engendrer. Saisissant alors mon téléphone portable, je me retournais vers ma messagerie privée. Parcourant rapidement les messages précédents de Queue Rayée, je finis par lui écrire la première chose qui me vint à l’esprit sans grand espoir. Une simple vue de sa part suffirait de toutes façons à me rassurer, je n’avais pas besoin qu’il me réponde, ni ce matin, ni un autre jour.

« Dors bien et fais de beaux rêves, ta majesté des queues rayées. »


Je souris en reposant mon portable sur la table de nuit. Ces mots étaient les mêmes que ceux que je lui avais dit le lendemain de notre première nuit passée ensemble. Il ne les avait jamais entendus car il était encore endormi lorsque je l’avais abandonné. Mais que voulez vous il y a des choses que l’on n’oublie jamais véritablement.
acidbrain
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