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 No time to die [Alejandro & Helios]

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Helios Bolt
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*Pourquoi je pense à elle moi ?*

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*Mais c'est qu'elle mordrait !!!*

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*...*


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No time to die [Alejandro & Helios] _



________________________________________ 2020-05-23, 01:31

No time to die
Alejandro & Helios


La situation était préoccupante, bien plus qu’il n’aurait bien voulu l’admettre. Il y avait eu des sonnettes d’alarme pourtant, mais ils n’avaient pas su les voir. Il y avait eu ce type qui était arrivé en ville, sa tête était placardée dans tous les commissariats mais personne n’avait réagi pour l’arrêter, personne ne s’était mobilisé à temps et maintenant, il était trop tard. Il avait tapé du poing sur la table, hurlé que c’était inadmissible et encore plus que ce soit à eux désormais de devoir réparer les erreurs des incompétents. Et c’était à lui de faire jouer ses relations à la fin, il l’avait mauvaise, très mauvaise et s’il échouait toute la faute lui retomberait dessus. Sur lui. Il bouillonnait de rage, littéralement, entre ça et le départ précipité de Stella. Il avait de quoi être sur les nerfs. Il avait donc laissé un message plutôt vindicatif à Alejandro en lui demandant de le rejoindre à la base, il avait besoin de ses services et c’était urgent. Il y avait de cela une heure qu’il avait laissé son message et depuis, il tournait comme un lion en cage dans son bureau en hurlant des ordres dans son téléphone. Il se stoppa uniquement quand des coups furent frappés à sa porte qui s’ouvrit sur l’un des soldats.

"Votre rendez-vous, Monsieur."

Il hocha la tête pour lui faire comprendre que sa présence n’était plus désirée et accueillit son ami avec un sourire un peu crispé.

"Désolé de te faire venir dans ces conditions mais la situation est critique.", il lui indiqua le siège face à lui. "Installe-toi, je t’en pris. On risque d’en avoir pour un moment. "

Il plaça devant lui un avis de recherche avec nom et photo de la personne recherchée. Il prit une profonde inspiration avant de placer une carte du monde à côté.

"Voici Koutaïba Triki, il est recherché depuis de nombreuses années pour différentes raisons. La principale est pour terrorisme. Il est soupçonné d’être membre d’Al-Qaïda.", il leva la main avant qu’il le coupe. "Je sais ce que tu vas dire. Certains affirment que le groupuscule n’existe plus. Quoi qu’il en soit, il en a fait partie, il est dangereux et cherche clairement à rassembler de nouveaux adeptes."

Il pinça les lèvres, rien que cela suffisait à ses yeux à envoyer l’homme sur la chaise électrique mais ce n’était pas lui qui décidait. Il y avait des lois à priori et il fallait donner à ce chien un procès équitable. Est-ce qu’il donnait un procès équitable aux victimes qu’il allait faire s’il décidait de se faire sauter dans un attentat suicide ? Il était certain que non. Une balle entre les deux yeux, voilà tout ce qu’il méritait. Mais pour le moment, on lui avait simplement demandé de retrouver le type.

"Il y a deux jours, il a enlevé la fille du gouverneur. Il a disparu avec et malgré tout notre système de traçage, nous sommes incapables de le localiser. On attend la demande de rançon qui n’est toujours pas arrivée. On espère qu’il y en aura une, cela signifierait qu’il veut quelque chose de nous. Et surtout, cela nous faciliterait sa localisation."

Le visage d’Helios se ferma, il était rarement aussi sérieux en présence d’Alejandro, c’était même plutôt l’inverse, il avait tendance à se détendre en sa présence. Mais l’heure était grave et il ne pouvait pas se permettre de rire. La vie d’une petite fille était en jeu et il comptait bien la ramener vivante à sa famille.

"Je t’ai fait venir parce que je sais que tu es chasseur de prime. Est-ce que tu aurais des informations ? As-tu déjà entendu parler de lui ? As-tu entendu des choses sur votre réseau ?"

Il plongea son regard dans celui d’Alejandro.

"Si tu as la moindre information, je suis preneur. Cela accélérerait considérablement nos recherches et pourrait nous orienter sur une destination que nous n’avions pas forcément envisagée."

Il indiqua la carte où était tracée des ronds rouges et verts à divers endroits.

"Ce sont les caches connues des terroristes en rouge et en vert, les dernières adresses en date de Triki. Quelque chose te parle ou t’évoque une quelconque mission ?"

Il avait épluché des dizaines de fois toutes les informations qu’il possédait, mais il devait admettre que cette fois-ci, il séchait totalement. Il n’était pas expert terrorisme aux dernières nouvelles et normalement encore moins chargé des affaires d’enlèvements. Mais cette fois-ci, il s’agissait de la fille du gouverneur alors c’était différent. Il y avait forcément mise à contribution de toutes les armées et donc ses services étaient mis à rétribution. Il avait d’ailleurs longuement hésité à appeler Ludwig, peut-être qu’il aurait un autre œil sur tout ça. Mais pour l’instant, il se fiait à Alejandro et peut-être que s’ils stagnaient il consentirait à joindre son ancien mentor, s’il daignait répondre bien-sûr.

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Alejandro De La Vega
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No time to die [Alejandro & Helios] _



________________________________________ 2020-05-27, 21:42



Alejandro & Helios



No time to die !




Alejandro coulait une vie de pacha depuis quelques mois. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, et même si la situation était agréable, il commençait à sentir les fourmis de l’aventure le démanger. Il appréciait la monotonie qui s’installait entre Rémi et lui mais malgré tout, il voulait bouger. Ce n’était pas pour rien si le mois d’avant il avait organisé en secret sa participation à son émission de cuisine favorite. Pour bouger. Pour sentir l’adrénaline parcourir son corps. Il n’était pas un chat domestique, se prélassant dans son appartement. Il était un chat d’action. Il parcourait le monde pour sauver la veuve, l’orphelin et faire triompher la justice, même si parfois, il frôlait avec la limite de la légalité. Rien de trop grave cependant. Il ne ferait jamais de chose qu’il n’estimait pas juste. Puis la valeur de l’amitié était une raison suffisante pour faire ce qu’il faisait. Néanmoins, ces derniers mois, il n’avait rien eu à se mettre sous la dent et il avait décidé de reprendre du service. Il n’en avait pas parlé à Rémi parce qu’il le connaissait. Ce n’était pas parce qu’il se voilait totalement la face sur lui et les sentiments qu’il lui portait qu’il ne savait pas comment il allait réagir. Il le voyait de là, se mettre à paniquer, et à commencer à s’inquiéter. Or il ne pouvait pas se permettre une chose pareille. Il ne pouvait pas être déconcentré en pensant à ce que Rémi pourrait penser. Il n’était pas véritablement prêt à assumer son inquiétude en vérité. Elle lui faisait peur parce qu’il prenait conscience à chaque fois qu’il y pensait, que lui aussi avait peur qu’il arrive quelque chose à Rémi, que finalement leur amitié améliorée était autre chose. Alors il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas y réfléchir. Il l’avait toujours dit mais malheureusement la vie n’était pas aussi simple que ça. Tout n’était pas blanc ni noir. Donc Alejandro s’était remis au travail. Il avait bien remarqué qu’un criminel sévissait depuis quelques semaines mais il ne pouvait rien faire tant qu’aucune demande de la part des autorités était émise. Il lui fallait l’annonce de la mise à prix de la tête de l’homme pour pouvoir se lancer dans cette chasse. Néanmoins, il avait fait ses recherches, activés ses réseaux, et les informations qu’il avait découvert l’avait fait frissonner. Alors quand Helios lui avait envoyé un message en lui demandant de venir le plus rapidement possible, il n’en avait pas été étonné. À la vue de ce qu’il avait trouvé, c’était normal que l’armée américaine se charge de l’affaire.

Très sobre, son attaché case à la main, il attendit dans le sas qu’Helios le reçoive. Pff, ils auraient pu lui proposer un café pour le faire patienter mais il ne préféra rien dit, textotant avec Rémi, comme il avait l’habitude de le faire. Il eut un petit sourire quand ce dernier lui envoya le menu du midi, le faisant saliver d’avance. Pour réponse, Alejandro lui envoya un petit selfie, lui faisant un clin d’oeil, tout en lui disant qu’il en avait l’eau à la bouche. Il redevint sérieux immédiatement quand un homme vint le chercher pour lui dire qu’il allait être reçu. C’était si étrange … Helios était l’un de ses meilleurs amis. Ils se voyaient souvent, dans des bars, chez lui vu qu’Alejandro continuait de squatter son appartement, mais dans un cadre professionnel, c’était bien la première fois. De plus, il voyait à sa tête qu’il avait beaucoup de soucis. Il était crispé, tendu, et il aurait fait peur à n’importe qui. Mais pas à lui.

“T’en fais pas je comprends ! Justement je me faisais la réflexion que c’était bien la première fois qu’on allait certainement collaborer ensemble.”

Il lui tapa dans le dos amicalement avant de s'asseoir sur le siège qu’il lui montrait de la main. Les choses sérieuses commençaient directement, il n’y avait pas le temps pour les familiarités. Très bien, Alejandro savait être sérieux et compétent. Sortant son propre dossier, il ne put s’empêcher tout de même d’avoir un petit rictus quand Helios lui fit passer l’avis de recherche ainsi que les informations. Il l’écouta sans broncher, prenant même quelques notes avant de se reculer dans le fauteuil. Tout ça il savait. Il en avait été très étonné quand il avait vu passer Al Quaïda. Tous les médias avaient parlés de la fin du groupe avec l’arrivée de l’Etat islamique, mais Alejandro savait parfaitement qu’à moins d’éradiquer totalement cette vermine, ils étaient pire que l’hydre. Couper une tête et trois en repoussaient immédiatement. Néanmoins, la donné cruciale qui lui apporta Hélios était l'enlèvement de la fille du gouverneur. Là il comprenait bien mieux pourquoi il avait fait appel à ses services. Il se doutait bien que l’armée ne pouvait intervenir de front. Cela mettrait en danger la vie de la petite fille et qui sait, un tas d’autres vies innocentes. Il fit passer quelques documents à Helios avant de prendre enfin la parole.

“Oui je le connais. Je bosse sur lui depuis quelques semaines déja.”

Il fallait dire, qu’il aimait bien faire ses effets d’annonces, avec son accent chantant, et voir le visage surpris mais en même temps content d’Helios le fit lui aussi sourire.

“Je savais déja tout ce que tu m’as dis sauf pour l’enlèvement, mais ça confirme ma piste. Il n’est pas seul.”

Et pour le coup, ce n’était vraiment pas plus mal que l’armée le contact. Il avait certes toujours travaillé en solo, mais là, ce n’était pas le même type de personnes qu’il chassait ordinairement. C’était un gros poisson. Un très gros poisson même.

“Il s’est retiré de la circulation y a quelques années. C’est lui qui est le cerveau des attentats de Madrid en 2004. Il a failli être chopé mais il a fait accusé l’un de ses jeunes loups à sa place et il en a profité pour rentrer au bled.”

Il sortit de sa sacoche une photo, de drône, qui montrait la personne à l’aéroport de Karthoum, au Soudan.

“On perd sa trace en 2005 jusqu’à maintenant. Je t’avouerai que moi non plus, le terrorisme n’est pas ma spécialité … mais la traque oui. J’ai activé mes réseaux et j’ai découvert qu’il avait changé d’identité. Au Soudan il se fait appeler Fadel Nazzal al-Khalayleh et à travailler pour l'International Islamic Relief Organization, une ONG rattachée à la Ligue islamique mondiale, fondée par la famille royale saoudienne. Dis toi qu’il a même subi de la chirurgie esthétique. Un plan parfait. C’est lui qui a été en charge de récolter des fonds pour le camp terroriste de Darunta en Afghanistan. Les services secrets français ont menés une enquête sur ça mais pour le coup je n’en sais pas plus, mais je pense qu’ils ont du faire mouche car Fadel disparait à nouveau de la circulation en 2017. Je soupçonne qu’il veuille utiliser la fille du gouverneur comme monnaie d’échange. J’ai vu que dans trois prisons de l’état, il y a une vingtaine de membres soupçonnés de terrorismes, plus les radicalisés. À mon avis il veut le faire sortir de prisons avec cette technique et faire un gros coup quelques mois plus tard. Il a besoin de mains d’oeuvres et on sait que même si la menace est toujours là, les fidèles se font plus rares.”

Alejandro le savait. Ce n’était pas parce qu’on ne parlait plus du terrorisme qu’il était enterré. Il fallait retrouver cet homme et ses complices rapidement.

“Je disais que pour moi il avait de l’aide car un plan de cet envergure ne se fait pas seul. On sait que Ben Laden avait toute une équipe quand il a monté le plan des attentats du 11 Septembre. Je pense avoir mis la main sur l’un d’eux. Il s’agit de Abou Khaled. Un habitant de Storybrook. Ça fait plusieurs jours que je le surveille et clairement, il cache quelque chose. Il est fébrile. Il a fait de nombreux aller retour au supermarché et à la banque, chose qu’il ne faisait pas avant.”

Cette fois, il sorti un tas considérable de photos de l’homme en question ainsi qu’un dossier qu’il avait constitué. À son lieu de travail, à son domicile, à la banque, à la supérette, à la mosquée. Une véritable filature. Alejandro n’était pas réputé pour être le meilleur chasseur de prime des états unis pour rien.

“Pour moi, il est clair que c’est lui qui doit s’occuper de la gamine. Il a des enfants, en bas âge, il sait donc y faire avec les enfants. Notre homme ne peut pas se permettre de faire du mal à la fille du gouverneur car elle est sa monnaie d’échange. Par contre … si le gouverneur refuse ou autre, là ça peut aller mal. Il faut qu’il ouvre les négociations pendant que nous, on remonte la piste. D’abord on sauve la fille qu’on met en sécurité. Une fois ça, on a le champ libre pour l’attaquer de front vu qu’il aura perdu son joker. T’en penses quoi ?”





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No time to die [Alejandro & Helios] _



________________________________________ 2020-05-28, 15:35

No time to die
Alejandro & Helios


Un maigre sourire étira ses lèvres lorsque son ami évoqua le fait qu'ils travaillaient ensemble pour la première fois. Il ne savait pas vraiment si c'était une bonne chose pour être honnête, il avait tendance à être beaucoup plus intransigeant au travail que dans sa vie privée et certaines choses qu'il pouvait tolérer avec ses proches ne passaient absolument pas à la caserne. Mais c'était une expérience à faire et il avait réellement besoin d'Alejandro, il ne pouvait pas se permettre de l'exclure de l'histoire. Et le soulagement s'empara de lui quand le chasseur de prime lui annonça qu'il connaissait l'homme qu'ils recherchaient et qu'il travaillait même dessus. Helios n'aurait pas été au travail, il l'aurait embrassé de joie. Mais une tenue était de rigueur et il se contenta d'un immense sourire et d'un soupir de soulagement.

"Tu n'as pas idée à quel point ces mots me rendent heureux, Alejandro."

Il se laissa tomber dans son fauteuil et posa son regard légèrement moins soucieux sur son ami alors qu'il lui disait ce qu'il savait, hochant la tête à de nombreuses reprises et fronçant même les sourcils à l'évocation de données qu'il ne possédait absolument pas. Il se demandait bien à quoi servait leurs services secrets s'ils n'étaient pas non plus en mesure de regrouper le même type d'informations qu'Alejandro. Il avait vraiment bien fait de lui demander de se joindre à son équipe et il se félicitait intérieurement. Surtout en voyant l'air sérieux et consciencieux de l'homme. Il avait tellement l'habitude de le voir nonchalant que le voir sous ce niveau visage était une surprise.

"Les dernières infos que nous services ont réussi à dénicher remontaient à 2005. Après ça… c'est le néant. Les informations que tu me donnes sont précieuses et nous permettent de mieux retracer son parcours. Et de mieux suivre son cheminement aussi."

Il resta songeur de longues minutes, retraçant le parcours du terroriste dans sa tête. Visiblement leurs services n'avaient pas été capables de se mettre en relation avec la France ce qui lui tira une moue dédaigneuse, il y avait beaucoup trop de fierté dans ce pays pour accepter de demander de l'aide à d'autres. C'était assez impressionnant une telle incompétence et un tel manque de professionnalisme.

"Oui, on a conclu aussi qu'il voulait récupérer des adeptes et de la main d'oeuvre dans le but de monter un nouveau coup. Ce qu'on ne peut bien sûr pas laisser se produire. Malheureusement, on ne peut pas non plus se permettre de mettre la vie de la gosse en danger."

Son regard se fit légèrement noir, il aurait kidnappé une gamine lambda, personne n'aurait bougé le petit doigt mais comme il s'agissait de la fille du gouverneur tout le monde s'activait. Du point de vue d'Helios, tous les otages devaient être logés à la même enseigne à savoir les sauver tous coûte que coûte. Malheureusement, tout le monde ne pensait pas comme lui. Le raisonnement d'Alejandro lui paraissait bon et sensé, il avait forcément des complices, il n'aurait pas pu agir seul de toute façon, il avait des complices et très certainement certains étaient proches du gouverneur et d'autres en ville. Il écarquilla les yeux quand son ami lui céda un nom très rapidement. Il esquissa un sourire appréciateur avant de hocher la tête à l'écoute de son plan.

"Je pense que c'est une très bonne idée", il se caressa le menton songeur. "Cela dit, il doit aussi avoir des complices dans le cercle proche du gouverneur. Il faut le mettre en sécurité lui aussi. Il faut tout faire en même temps. Sécurisé le gouverneur seul et récupérer la petite. Les négociations ont déjà commencé, pour l'instant il tient bon mais il va finir par craquer."

Il avait un compte rendu sur son portable minute par minute grâce au Lieutenant général et les choses n'étaient pas simple. Il étudia les documents en silence un moment avant de se lever et d'attraper son téléphone. Il composa un numéro et attendit qu'on lui réponde.

"Colonel ? Rassemblez mon escouade et l'escouade D, nous partons."

Il raccrocha sans un mot de plus et esquissa un sourire à Alejandro avant de lui indiquer la sortie.

"On va t'équiper ?"

Hors de question qu'il parte sans lui, il avait beaucoup d'informations qu'il ne possédait pas lui même à cause d'incompétents qui ne faisaient pas remonter les bonnes informations. Ou d'un manque de moyen, il n'en avait aucune idée mais c'était pénible. Il conduisit son ami jusqu'aux équipements où ses hommes étaient déjà en train de se préparer. Ils se mirent au garde à vous sur son passage alors qu'il ne leur accordait aucun regard se dirigeant directement vers les gilets pare-balles. Il en choisit un et le tendit à son ami pour qu'il l'enfile avant de suspendre son geste pour observer sa tenue. Il secoua la tête.

"Il va falloir que tu te changes. Lieutenant Fields ! Donnez ce qu'il faut à Monsieur De La Vega. C'est quoi ta taille ?"

Le lieutenant s'activa pour trouver un pantalon, un tee-shirt et une veste lorsque le chasseur de prime eut donné l'information et revint quelques minutes plus tard avec tout ce qu'il fallait. Helios indiqua une cabine au fond de la pièce.

"Tu peux te changer là-bas."

Il commença à regrouper deux sacs déjà équipés, deux M16A4 et deux gilets pare-balles avant d'en enfiler un. Lorsque son ami ressortit changé de la cabine, il lui tendit le gilet, un casque et le sac avant de lui donner l'arme le regard sombre.

"Bienvenue dans l'armée soldat", lâcha-t-il avec un sourire. Il se tourna ensuite vers ses hommes qui attendaient ses ordres. "En avant messieurs. On se divise en deux groupes. Le colonel Reyel prendra la tête du deuxième groupe. Vous êtes chargés de mettre le gouverneur en sécurité. Le lieutenant général vous attend sur place. Le second groupe vient avec moi, nous allons libérer la fille du gouverneur. Des questions ?"

Comme personne ne broncha, il sortit de la pièce et se dirigea vers les camions blindés, les deux groupes se scindant naturellement. Il observa ses hommes monter avant de les rejoindre. Il était l'un des rares supérieurs à continuer à aller en intervention. Il n'aimait pas rester derrière un bureau, il avait tellement plus à offrir. Une fois installé dans le blindé qui se mettait en route, il se tourna vers Alejandro avec un sourire complice.

"Si avec ça, je suis pas nommé Lieutenant Général, je sais pas ce qu'il leur faut de plus."

Il lui adressa un sourire complice, le lieutenant actuel parlait depuis un certain temps de prendre sa retraite, c'était peut-être l'occasion qu'il le fasse réellement. Il était tout à fait prêt à prendre la place. Depuis de nombreuses années déjà.

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Alejandro De La Vega
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________________________________________ 2020-06-03, 17:35



Alejandro & Helios



No time to die !





Alejandro regarda Helios dans un petit silence. Ce dernier n’avait pas encore ouvert la bouche étant donné qu’il l’avait écouté religieusement, prenant des notes. Quand il parla, l’ancien chat eut aussi un grand sourire. Un sourire immense de fierté. Ce n’était pas pour rien, si au final, les états unis avaient crée et maintenu le métier de chasseur de prime. Encore plus efficace que n’importe quelle agence gouvernementale étant donné que leurs systèmes n’étaient pas les même. Alejandro avait des oreilles, il savait qui utiliser, à qui parler et même si ses fréquentations n’étaient pas très recommandé, au moins il savait. Il hocha la tête quand Helios continua, lui disant qu’ils ne pouvaient laisser la vie de la petite fille en danger. C’était sur et certains, c’était même la priorité d’Alejandro. Les adeptes, il s’en fichait, ce n’était pas son boulot, mais la petite fille, innocente petite fille… Puis il exposa son plan. Comment il voyait les choses. Même s’il pensait que le complice ne ferait pas de mal à l’enfant, où du moins, il l’espérait de tout son coeur, le temps leur était compté. De toute façon, quelque soit l’avis d’Helios, il s’en occuperait lui même. Il avait affronté pire, cet homme ne lui faisait pas peur.

“Effectivement … sinon ils n’auraient pas pu enlever la fillette… vu comment elle doit être protégé … je parierai sur des femmes, étant donné que c’est l’un de leur rôle principal quand elles sont dans les camps. S’occuper des enfants.”

Si lui parfois, était quelque peu macho, ça n’avait absolument rien avoir avec la pensée moyenâgeuse de ces abrutis qui considéraient même les animaux plus en estime que les femmes. Alejandro secoua la tête, perdu dans ses propres pensées avant de la lever et de regarder Helios. Il avait raison, ce dernier ne perdait pas de temps. Le suivant sans trop rien dire, il observa plutôt l’endroit où il l’amenait. Les vestiaires. Forcément, s’il partait avec lui, il n’allait pas le laisser filer comme ça.

“Du M en t-shirt et du 40 en pantalon.”

Le lieutenant en charge de lui trouver des habits conforme à ceux de l’armée lui tendit finalement un petit paquet, avec tout dedans. Alejandro fit une moue à Helios pour lui montrer oh combien il était surpris par cette rapidité. Prenant le paquet, il alla changer de vêtements dans la cabine, hésitant même à prendre un selfie pour Rémi, avant de se souvenir, que justement, Rémi n’était au courant de rien, et qu’il devait le rester. Pliant ses affaires qu’il laissa dans la cabine, se doutant que personne ne viendrait les lui voler, il ressorti tout beau pour rejoindre Helios qui commençait à donner des ordres. Il aurait bien voulu dire quelque chose mais il voyait mal désavouer le chef de l’équipe. Si ça avait été quelqu’un d’autre, il l’aurait certainement fait, mais là, c’était Helios, alors non, il lui parlerait quand il aurait un petit moment. Sortant par l’arrière du bâtiment, le groupe se sépara en deux pour monter dans des gros blindés. Helios en profita pour blaguer et Alejandro lui donna une tape dans le dos.

“Tu le mérites amplement !”

Le blindé se mit en route pour le centre ville et Alejandro en profita pour se pencher à l’oreille d’Helios.

“Par contre, moi j’avais une réserve …”


Ce dernier se tourna un peu vers lui, pour avoir une meilleure écoute et il continua à lui parler.

“Le coeur du métier de chasseur de prime c’est la discrétion … arriver avec un blindé remplis de militaires entre nous, j’appelle pas ça discret. Le gars il va nous voir, direct il va comprendre qu’on vient lui chercher des ennuis. Moi je suis plus pour qu’on y aille en petit comité. Même que toi et moi. On rentre dans son magasin de tapis, on fait style qu’on veut acheter quelque chose et on le prend en tenaille. Tes hommes restent dans le coin si jamais ça tourne mal, mais si on y va comme ça …


Il aurait même du garder ses habits. De base, quand il bossait seul, il n’avait qu’un gilet pare balle en dessous de sa chemise. Il devait passer incognito, pas avoir écrit sur la gueule qui faisait la sécurité, sinon toute l’opération qu’il gérait depuis des mois tombait à l’eau. Là c’était pareil. Quand il avait entendu Helios, de sa grosse voix, tonner que tout le monde allait sur le pont, il avait fait une petite grimace. Ce genre d’homme savait … dès qu’il entendrait le son de l’engin. Il avait été formaté pour ça, pour la guerre, et c’était bien ce que Alejandro voulait éviter. La guerre, et les morts. Il ne tuait pas. Où que dans de très rares cas, quand il y était obligé. Il essayait toujours de rendre la personne vivante aux autorités compétentes pour qu’elle y soit jugé. Il n’était personne pour avoir le droit de vie ou de mort, même sur des pourritures. Enfin sauf dans les cas de légitime défense, mais ce n’était pas la même chose.

“Que ton équipe aille mettre le gouverneur à l’abri je veux bien, c’est normal que l’armée y soit présente et ça n’éveillera aucuns soupçons auprès de potentiels complices. Mais là … tu sais combien la situation est déja tendu à Storybrook …”

Tout le monde avait encore en tête les affrontements qu’il y avait eu entre les représentants de l’ordre, les super héros et même les divins. Si Alejandro était resté en dehors de tout ça, n’étant dans aucuns des groupes cités, il ne voulait pas non plus que la population leur jette des pierres. Puis lui était toujours sur sa propre idée.

“Surtout que si on l’accule avec des dizaines de militaires, il va se faire sauter. Ils ont tous eu des formations de kamikazes … si on peut appeler ça une formation …”

Alejandro ricana avant d’écouter Helios qui prit sa décision. De toute façon, le blindé ne pourrait pas rentrer comme ça dans les quartiers. Tant que le maire ne l’avait pas décidé, l’armée n’avait pas à se déployer seule dans les rues. Elle était régit par des lois, et même l’enlèvement de la fille du gouverneur ne pourrait changer ça. Tout en descendant du blindé, Alejandro enleva son gilet pare balle ainsi que son tshirt. Il le mit en dessous du tricot de peau qu’il avait, et remis par dessus le tshirt. Au moins, ça faisait un peu moins flag. Il se retourna vers Helios qui parlait avec ses hommes.

“Allez suffit le blabla. Désolé mon pote mais on a pas le temps. T’as un bipper ou je ne sais quoi ? Et bien si jamais on est en danger on les appelle mais entre nous, je pense pas que lui nous pose un soucis; T’as vu sa photo ? Non vraiment …”

Il n’aimait pas faire ça mais comme Helios l’avait dit lui dans son bureau, le temps était pressé. Ainsi ils partirent tous les deux dans le quartier oriental de la ville. Alejandro y avait quelques connaissances, qui lui firent un petit signe de tête quand il passa devant eux.

“Comment crois tu que j’ai toutes ses informations. La discrétion est notre mot d’ordre, je te le répète.”

Il le conduisit alors jusqu’au magasin du fameux Abou Khaled, qui heureusement pour eux était ouvert. Lançant un petit regard à Helios, Alejandro rentra le premier. C’était bien Abou qui était derrière son comptoir et qui lui lança un grand sourire, encore plus quand Alejandro le salua en arabe. Il avait observé à toute vitesse les moyens qu’il avait de fuir. Pas beaucoup. Juste la porte d’entrée. C’était très bien, c’était là où Helios était, mais Abou ne le savait pas. Faisant le tour rapidement, il fit mine de toucher un tapis, regardant du coin de l’oeil comment il allait faire pour le coincer. Helios choisit ce moment pour rentrer dans le magasin. Abou n’était pas idiot. Si Alejandro pouvait passer pour un inconnu un peu fort, Helios avait le prototype même du militaire, et sa tenue n’aida en rien. Abou essaya de fuir, son téléphone en main. D’un bond d’une agilité féroce, Alejandro lui sauta dessus, planta ses griffes dans sa main pour lui faire lâcher le mobile. Au moins, il n’avait pas eu le temps de prévenir ses autres complices.

“Si je meurs, vous mourrez avec moi !”

Alejandro leva les yeux au ciel tout en le relevant, avant de lui asséné un genou bouche magistral qui fit même claquer sa mâchoire.

“Pas si tu fais un petit somme avant nous Khaled.”

Et tout aussi rapide que son saut, il l’assoma avant même que Khaled ait pu faire quoi que ce soit. Il le lança comme un vulgaire sac de patates à Helios.

“Faut le mettre en sécurité lui mais il dira rien. Ils sont entraînés pour rien dire. Par contre … son téléphone …”

Il se baissa pour le ramasser avec un petit sourire avant de passer derrière le comptoir.

“Tout comme son ordinateur … on va le faire parler, et je connais un spécialiste qui sera ravie de nous donner un coup de main.”



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*Mais c'est qu'elle mordrait !!!*

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*...*


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No time to die [Alejandro & Helios] _



________________________________________ 2020-06-14, 17:23

No time to die
Alejandro & Helios


La réflexion d'Alejandro lui tira un hochement de tête, il était évident que c'était une femme qui avait permis l'enlèvement de la petite. Une nourrice ou une femme de chambre, peu importait. On ne se méfiait pas assez des femmes à son goût et bien souvent on les sous estimait. Lui n'avait jamais fait cette erreur, surtout pas avec une Mira ou une Erza dans les parages. Il trouvait donc légèrement comique tous ces machos remplient d'hormones. Si seulement ils savaient. Néanmoins, il ne perdit pas plus de temps, la situation était bien trop critique pour qu'il se permette de s'attarder plus longtemps. Il conduisit donc son ami à travers la caserne pour qu'il se change et sans perdre une minute de plus, ils embarquèrent dans les blindés. Il était plutôt sûr de son plan quand le chasseur de prime lui rappela une information capitale. Ils devaient être discrets. Il inspira profondément, bien sûr, un blindé n'avait rien de discret, il n'était pas en mission ordinaire où ils pouvaient foncer dans le tas et tirer sur tout ce qui bougeait. Il n'avait jamais fait ça non plus pour être honnête mais il avait légèrement oublié le terrain dans lequel il se trouvait.

"En effet..."

Il allait donc revoir légèrement son plan. S'il laissa le second blindé poursuivre sa route vers la maison du gouverneur, il donna l'ordre à son blindé de s'arrêter quelques rues avant celle qu'ils visaient. Ils devraient continuer à pieds et uniquement Alejandro et lui. Il tenait à la réussite de la mission et il ne tenait pas à ce que son principal suspect se fasse sauter. Saloperie de terroriste de merde. Il hocha la tête et descendit du blindé avant de se tourner vers ses hommes.

"Restez là et..."

Mais il n'eut pas le temps de continuer que son ami le coupa dans son élan en le pressant. Ils n'avaient pas le temps pour ça. Il pinça les lèvres légèrement agacé de se faire reprendre de la sorte mais se tourna vers ses hommes une dernière fois et sur une dernier ordre.

"Restez sur vos gardes."

Il leur accorda un dernier signe de tête avant d'imiter Alejandro et de glisser son gilet par balle sous son t-shirt, ne gardant que ce qui lui permettait de passer pour un civil tout ce qu'il y avait de plus normal. Il dut bien admettre qu'il se sentait bien nu sans tout son équipement mais il ne dit rien, cachant une arme à feu légèrement dans la poche arrière de son pantalon. Sans un mot de plus, il suivit le chasseur de prime jusqu'à un boui-boui qui vendait des tapis. Il leva un sourcil circonspect. il n'allait tout de même pas lui dire que son suspect se trouvait là-dedans ? Et pourquoi c'était à lui de faire ça ? Il n'était pas flic. Qu'est-ce que la police foutait quand on avait besoin d'eux ? Ils ne pouvaient donc pas faire leur boulot ? Au lieu de déclencher une guerre civile contre le maire. Ils feraient mieux de se rendre vraiment utiles. Heureusement, qu'il avait Alejandro avec lui, il semblait parfaitement connaître le terrain, saluant quelques connaissance au passage sous l’œil scrutateur et dubitatif d'Helios.

Il laissa son ami entrer en premier dans la boutique, restant devant la porte dans un premier temps avant de se décider à entrer. Le type dut voir quelque chose sur lui puisqu'il commença à s'agiter en les menaçant de tous les faire sauter. Malheureusement pour lui, le chasseur fut plus rapide et le militaire l'observa mettre leur suspect hors d'état de nuire. Il réceptionna le colis inconscient avec un léger sourire en coin et le laissa récupérer le portable et l'ordinateur du type.

"Et bien et bien... tu n'y vas pas de main morte."

Il balança le terroriste sur son épaule pour le transporter avec plus d'aisance. Heureusement pour lui, il n'était pas bien lourd. Ils regagnèrent le blindé et il confia l'homme à ses soldats.

"Surveillez le correctement. Il ne doit surtout pas s'échapper."

Il se tourna ensuite vers Alejandro avec un regard interrogatif.

"Tu as parlé d'un type qui pouvait faire parler tout ça. Il est où ?"

Ils n'avaient pas tellement de temps à perdre et il remonta dans le blindé, donnant l'adresse au chauffeur qui faisait déjà rouler l'engin.

"Je ne savais pas que tu parlais aussi bien arabe."

Il esquissa un demi-sourire. Il y avait beaucoup de choses qu'il ne savait pas sur son ami sans aucun doute. Il profita donc de leur déplacement pour discuter un peu avec lui.

"Rémi va bien ?"

Il avait notion qu'il y avait quelque chose entre les deux hommes. Alejandro avait déjà évoqué le restaurateur devant lui à plusieurs reprises et il avait comme l'intuition qu'ils n'étaient pas simplement ami. La question avait donc été posée avec presque une pointe d'innocence. Il écouta la réponse et hocha la tête alors que le blindé s'arrêtait pile devant l'endroit où ils pourraient trouver leur as en informatique. Il descendit du véhicule et laissa son ami passer devant une fois encore.

"Je te suis."

FRIMELDA



Alejandro De La Vega
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No time to die [Alejandro & Helios] _



________________________________________ 2020-06-21, 13:39



Alejandro & Helios & Quelques guests



No time to die !




Alejandro était content de ce qu’ils venaient de faire. C’était un premier pas vers la victoire. Certes, il savait qu’ils n’avaient absolument pas gagner pour l’instant la guerre qu’ils menaient contre ces fils de chiens, mais ils avaient arrêté dans le calme et sans blessé, le premier complice et pas des moindre. S’il savait qu’il ne dirait rien, et pas seulement parce qu’il était maintenant bâillonné et menotté dans le fourgon de l’armée, ce n’était pas le cas de ses accessoires de technologie. Même bien avant qu’ils ne tombent sur son ordinateur, Alejandro avait déja eu l’idée d’aller demander au seul petit génie qu’il connaissait. Certes, il risquait de se faire sans doute rembarrer mais peut être qu’ils auraient de la chance et qu’ils tomberaient dans un bon jour. Sinon, il n’aurait qu’à le soudoyer, Gabrielle lui ayant dit quel était ses points faibles, en bonne commère qu’elle était. Jetant un coup d’oeil à Helios, il sortit son propre téléphone pour regarder son bloc note.

“Y a deux possibilités. Soit il est chez lui dans l’immeuble des Clots Bleus. Soit il est à son lieu de travail …”

Alejandro espérait vraiment que la première proposition soit la bonne. Au moins, ils pourraient faire ça, sans avoir du monde à coté d’eux pour poser des questions trop indiscrète et demander pleins d’autorisation. Même si Kowalski n’était pas chez lui, il était capable de l’appeler pour le faire venir directement dans le blindé. Il n’avait vraiment pas envie d’aller à l’agence du Vent du Nord. Pas qu’il n’appréciait pas le beau boulot qu’ils faisaient, bien au contraire. Ils étaient d’une efficacité redoutable et le monde avait besoin d’organisme de leur type, mais il fallait dire que le courant ne passait pas vraiment avec le directeur de l’agence. Moins il le croisait, et mieux il se portait. Il ne comprenait pas l’utilité de son métier et l’avait déja foutu dehors alors qu’il discutait avec Charles de renseignements que ce dernier avait sur une cible qu’il traquait. Or c’était bien mal connaître Alejandro pour penser qu’il baisserait les bras si facilement. Puis les chiens ne lui avaient jamais fait peur, bien au contraire. Il était la terreur de ces derniers.

“J’ai quelques notions. Si jamais, je suis plus doué en Espagnol et Italien.”

Certes, il savait que son sourire colgate ne marchait pas sur Helios, mais il ne pouvait s’empêcher de le faire, fier que son ami puisse observer les différents qualités qu’il avait.

“C’est essentiel d’avoir des rudiments dans différentes langues quand on fait un métier comme le mien.”

Quoi qu’en en dise, l’Amérique avait toujours été une terre d’immigrés. Le mélange culturel qu’il y avait été énorme, sans doute le plus grand du monde entier et les criminels ne faisaient pas exception à la règle. Ils étaient parfois étrangers, et Alejandro se devait de pouvoir infiltrer tel un ninja toutes les communautés possibles. Certes, il avait plus de mal quand il s’agissait d’un finlandais, mais il ne renonçait pas. De toute façon, il prenait en général les affaires qui lui rapportait le plus d’argents, et il avait remarqué, que souvent la nationalité des fugitifs étaient soit maghrébines, soit latines, ce qui l’arrangeait bien.

Quand il parla de Rémi, Alejandro se tendit immédiatement, préférant fixer le sol de la camionnette plutôt que de regarder Helios. Une boule s’était formée dans sa gorge et il resta quelques minutes sans répondre. Il s’en voulait de lui avoir menti, pour cette mission, mais il ne pouvait décemment pas lui dire ce qu’il était entrain de faire. Il ne voulait pas l’inquiéter. C’était aussi simple que ça. Néanmoins, il savait très bien que si Rémi viendrait à l’apprendre, il serait fortement déçu, et ça non plus il ne voulait pas. En vérité, il ne savait pas trop ce qu’il voulait le concernant. Il était de plus en plus perdu avec lui. Il brisait une à une toutes ses défenses, faisant tomber les murs qu’il s’était mit depuis la malédiction, si bien qu’il commençait à arriver à une zone de lui, qu’il pensait perdu. Au final, c’était son esprit qui était perdu.

“Oui il va bien. Il est au restaurant. Comme d’habitude.”

Et il voulait qu’il y reste, au restaurant. Qu’il reste en sécurité. Qu’il ne soit pas mêlé à ses affaires dangereuses. Déja quand ils avaient été aspirés dans le dvd du Hobbit, Alejandro avait été serré d’angoisse en le voyant combattre contre des orcs. Certes, c’était Thranduil qui était aux commandes mais tout de même ! Il avait vraiment eu peur pour lui et cela avait été très étrange. C’était bien la première fois qu’il s’inquiétait pour quelqu’un de la sorte. Le pire restait certainement quelques mois avant, quand cet abruti de Luci leur avait fait croire qu’ils étaient envahis par les zombies.

“Major, nous sommes arrivés à l’adresse.”

La voix du conducteur retentit à l’arrière et Helios lui ouvrit la porte. Clignant un peu des yeux par rapport à la luminosité, il s’élança tout de même vers le grand immeuble. Il était dans l’un de ses quartiers résidentiels populaires, très bien entretenu, une jungle florissante de fleurs l’entourant. Regardant le tableau des sonnettes, il appuya sur le numéro 28.Quelques secondes après, une voix robotisée retentit, faisant reculer de quelques mètres Alejandro.

“Veuillez décliner votre identité.”

Il leva les yeux au ciel avant de s’appuyer contre la vitre de la porte d’entrée.

“C’est moi. Alejandro De La Vega. Allez Kowalski, j’ai pas l'temps pour ces conneries, c’est une urgence.”

Bon il l’avait quand même donné son nom. Avec lui, il valait mieux prévenir que guérir. Quand il entendit le déclic de la porte, Alejandro se tourna vers Helios avec un petit sourire, tandis qu’ils rentraient tous les deux dans l’immeuble.

“Alors je préfère te prévenir de suite … Kowalski est … très étrange mais c’est le gars le plus intelligent que je connaisse. Il est la définition du mot génie.”

Il préférait vraiment avertir Helios. Cela faisait plusieurs années qu’il le connaissait, et même à l’heure actuelle, il avait encore beaucoup de mal à le cerner. Il s’était même fait une raison sur ça. Il avait arrêté de chercher. Il n’était clairement pas au même niveau que lui. Ils ne jouaient pas dans la même cour. Au moins, Helios savait, et Alejandro espérait seulement qu’il n’allait pas foncer tête baissé si Einstein junior rentrer dans la provocation, ce dont il était sur à plus de 80%. Grimpant rapidement les marches jusqu’au bon étage, il toqua à la porte, dont le petit oeil, qui était une caméra, à en ne pas douter lui fila les frissons. Ils n’attendirent pas beaucoup pour que la porte s’ouvre sur un jeune homme à l’air blasé, vêtue d’un jean noir, d’une chemise blanche et d’un pull jacquard de grand père beige.

“Essuyez vous les pieds avant d’entrer et suivez moi.”

Faisant une petite moue à Helios, il fit ce qu’il lui demanda avant de rentrer. C’était la deuxième fois qu’il venait et la propreté de cet appartement l’étonnait encore. Il avait l’impression qu’il vivait dans une sorte d’appartement témoin, un lieu tellement bien agencé, arrangé au détail près qu’il était presque faux, comme un décor de carte postal. La décoration était plutôt sobre. Très élégante et très moderne, dans des tons de blancs, de gris et de noirs. Dans le salon, un canapé d’angle en cuir faisait face à une télévision dernière génération, ainsi qu’à un seul ordinateur posé sur la table basse. Étrange. Il l’aurait bien vu comme ces geeks, entourés de PC avec des papiers de sucreries de partout.

“Kowalski, est ce que tu peux …”
“Je vous attendais. Vous êtes en avance par rapport à mes calculs. J’en déduis donc que l’arrestation d’Abou Khaled c’est passé dans le plus grand des calmes.”

Il avait dit ça avec lui aussi, un ton calme, une voix froide, tandis qu’il prenait nonchalamment sa tasse blanche. Faisant l’imitation parfaite du poisson rouge, il le regarda alors observer Helios avec une pointe de curiosité dans les yeux.

“Je présume que l’influence d’Alejandro dans le domaine de la discrétion a dû beaucoup vous aider. Major Bolt.”
“Comment tu sais ?”

Le rire sarcastique qui l’entendit lui fit lever les yeux au ciel. Pourquoi avait il posé cette question déja ? Préférant ne plus rien dire, il lui tendit l’ordinateur et le téléphone portable.

“Dois je te rappeler où je travaille Alejandro ? C’est bien parce que l’US Army n’avait pas les même moyens que je n’y suis pas allé, malgré les nombreuses propositions Ils rêvent toujours de m’avoir comme chef du service de Cyber Protection de l’USCYBERCOM. J’irai peut être le jour où leur salaire dépassera celui que j’ai actuellement. C’est pas gagné.”

Alejandro hocha la tête, ne sachant absolument pas de quoi il parlait. C’était sans doute un des services particuliers de l’armée américaine. Il poserait la question à Helios une fois qu’ils seraient seuls, pour ne pas passer pour plus bête qu’ils devaient déja les prendre. Attrapant ce qui lui tendait, Kowalski leur fit un petit signe de la tête pour leur faire comprendre qu’ils devaient les suivre. Passant dans le couloir de droite, ils rentrèrent dans une pièce de taille moyenne. Et quelle pièce ! Alejandro en fut estomaqué. Là, ça dépassait même les suppositions qu’il avait pu faire. C’était un bureau. Un grand bureau d’angle, avec 4 grands écrans d’ordinateurs et trois grosses tours. Au fond, il y avait même un mini laboratoire avec des fioles, des produits chimiques, et une sorte de mécanisme, sur lequel il devait travailler.

“Je vous prierai de ne rien toucher s’il vous plaît. J’aimerai éviter de mourir dans l’explosion de mon propre immeuble. Merci.”

Même sans l’avertissement, il n’aurait pas touché. À part, s’il un faisceau laser était apparu, là il aurait eu beaucoup de mal à se restreindre. Gardant limite les mains derrière son dos, il regarda Kowalski s'asseoir sur son fauteuil de gamer -pour le coup il avait reconnu, Cody ayant acheté le même quelques mois auparavant.

“Dans ma grande mansuétude, je vais vous branchez le rétroprojecteur. Votre temps est compté, ainsi vous aurez déjà une vue d’ensemble sur les documents que je vais extraire.”
“Voulez vous que je donne les informations directement ?”

Alejandro fronça les sourcils à l’entente de cette voix féminine. C’était la même que celle qui avait demandé les identités quand ils étaient en bas.

“Non, le taux de concentration lors d’une écoute en période de stress n’est que de 42%. Ce n’est pas très efficace.”

Et il commença alors à taper sur l’ordinateur, tandis que sur le mur d’en face, les images apparaissent. D’abord il n’y avait qu’un écran noir, avec des lignes de 0 et de 1 totalement incompréhensibles, qui devinrent ensuite des lettres pour former des codes dont il ne savait rien.

“Du coup … Le Vent du Nord est aussi sur l’affaire ?”

Bien entendu, Kowalski ne lui répondit pas et ça ne l’étonnait pas vraiment. Après tout, il était entrain de travailler et avec une très grande rapidité car des dossiers apparurent sur l’écran. Alejandro donna alors un petit coup de coude à Helios avant que ce dernier ne se rapproche du mur pour tout observer. Au bout de quinze minutes montre en main, Kowalski se recula dans son fauteuil après s’être fait craquer les doigts. Le petit rictus qu’il avait ne lui indiquait rien de bon. Il se leva, tout en attrapant une sorte de boitier. Quand le laser rouge apparut sur le mur blanc, les pupilles d’Alejandro se dilatèrent et il dut se faire violence pour ne pas sauter dessus. Foutus réflexes de chat.

“Comme vous le voyez. J’ai retracé directement les envois de mail de Triki à Khaled. C’était très simple vu qu’il n’a mis qu’une protection simple.”

Sur l’écran, des dizaines de mail s’ouvrirent, certains avaient des pièces jointes, que Kowalski ouvrit bien entendu. Si pour les unes c’était des documents précieux, des informations sur les attentats qu’ils prévoyaient, d’autres étaient des vidéos, beaucoup plus cru. Des décapitations de responsables soudanais. Des photos aussi de l’opération esthétique de Triki. Alejandro eut une sorte d’haut le coeur alors que Kowalski continuait à parler naturellement avec Helios.

“L’enlèvement de la fille du gouverneur n’est qu’une distraction. Triki se sert de ça pour mobiliser toutes les forces armées sur ce kidnapping. Pendant ce temps, lui et ses sbires ont il le champ libre pour poser ses bombes dans les points stratégiques car à la vue des documents que j’ai pu lire en diagonale, il a réuni assez de fidèles pour mettre ses plans à exécution.”

Alejandro écarquilla les yeux en regardant Helios. Cela voulait dire … qu’ils s’étaient trompés. Que le gros coup qu’il pensait qu’ils feraient dans quelques mois … ils allaient le faire maintenant.

“Analyse terminée Monsieur. Koutaïba Triki se situe aux points coordonnées suivants. Latitude: 27.274446197894868 . Longitude: 17.00051478750001.”

Immédiatement, Kowalski retourna au niveau de son ordinateur alors qu’Alejandro levait la tête au ciel, à la recherche de cette voix. Même pas une minute après, il entendit Kowalski, avec son air toujours aussi arrogant.

“Préparez vos valises Messieurs, car vous allez devoir partir pour Al Djoufrah, qui se situe au Liban.”

Ah. C’était pas vraiment prévu ça … Alejandro regarda Helios avec interrogation. Après tout, c’était lui le chef des opérations.

“J’ai envoyé sur votre base de donnés les documents concernant cette affaire.”

Kowalski les invita alors à sortir de la pièce et Alejandro put entendre, le petit génie dire avec une arrogance sans nom.

“Il faudra d’ailleurs dire à Peweet que ses pares feux sont vraiment catastrophique. Même un enfant de 5 ans peut entrer dans votre base de donné sans aucun problème. Alors moi … vous imaginez bien qu’en deux minutes et 25 secondes, j’y rentre comme dans un beurre pasteurisé laissé à une température de 45° pendant 4 minutes et 39 secondes. Ce n’est même plus drôle de pirater vos données. À croire qu’il le fait exprès.”

Revenant dans le salon, Alejandro regarda Kowalski qui s’était tourné vers lui, les bras croisés sur sa poitrine.

“Quant à la question que tu m’as posé il y a 23 minutes et 4 secondes … Nous n’avons pas pris l’affaire étant donné que l’armée y était déjà mais il va s’en dire que j’ai été missionné pour avoir un oeil dessus. Nous sommes spécialistes des affaires sans espoirs. Tu devrais être rassuré de ne pas voir le commando de Skylar, que vous devez peut être connaître Major Bolt, mon frère ayant fait parti des marines comme Commandant il y a quelques années, car cela signifie, que vous avez encore de l’espoir.”

La capacité qu’il avait de switcher d’une personne à une autre sans perdre le fil de sa discussion était remarque. De plus, il n’avait pas totalement tort … il avait même raison, mais d’un autre coté, si ce n’était pas les services secrets qui s’en occupaient, cela voulait dire que le pus de ces vermines étaient remontés à la surface, et ce n’était pas très bon signe non plus.

“Alors Helios ? Que faisons nous ?”




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________________________________________ 2020-08-09, 14:37

No time to die
Alejandro & Helios


De ce qu'il avait entendu, Alejandro avait plus que des notions d'arabe mais il ne répliqua pas, se contentant d'hocher la tête quand il lui dressa le CV de ses capacités linguistiques. Il nota tout de même l'information dans un coin de sa tête avant de faire bifurquer la conversation vers un autre sujet. Il fronça légèrement les sourcils en voyant son ami se tendre à la question. Y avait-il un problème ? Venait-il de poser la question qu'il ne fallait pas ? Le visage de l'espagnol s'illuminait habituellement quand il évoquait Rémi et voilà que maintenant c'était l'inverse. Il s'apprêtait à lui demander si tout allait bien quand son ami reprit la parole pour répondre aussi succinctement que possible. Le major hocha la tête et n'insista pas. Il n'aurait pas aimé qu'on le presse de question à sa place, il évitait donc de faire aux autres ce qu'il n'aimait pas qu'on lui fasse.

Le blindé s'immobilisa et la voix du conducteur annonça qu'ils étaient arrivés. Il descendit et laissa Alejandro sortir avant de le suivre vers l'immeuble devant lequel ils s'étaient arrêtés. Il ne s'attendait à rien de particulier mais il haussa néanmoins un sourcil surpris en arrivant devant l'immeuble et qu'une voix robotisée leur demanda leur identité quand le chasseur de prime avait appuyé sur l'interphone. Ok. Ça promettait pour la suite... Il laissa son ami prendre les choses en main et lui emboîta le pas quand la porte fut ouverte. Il esquissa néanmoins un sourire narquois quand il le prévint que le fameux Kowalski était spécial. Allons bon ! Il n'avait pas remarqué. Mais finalement... heureusement qu'il était prévenu. Il pinça les lèvres quand le gars lui demanda de s'essuyer les pieds avant d'entrer. Comme s'il allait mettre de la boue partout chez les autres. Il n'était pas sans gêne. Toutefois, il inspira profondément, pris sur lui et obéit, frottant exagérément ses pieds sur le paillasson avant d'entrer.

Il laissa son regard parcourir l'appartement tout en laissant le soin à Alejandro d'expliquer le motif de leur visite. Mais ce dernier plaça à peine deux mots que le gars semblait déjà savoir pourquoi ils étaient ici. Helios dévisagea le fameux Kowalski alors qu'il continuait son monologue et son insinuation ne lui plut pas tellement. Il haussa un sourcil inquisiteur avant de croiser les bras sur sa poitrine en signe de puissance. Pour qui il se prenait ce gus-là ?

"Les talents d'Alejandro ont été forts utiles en effet. Mais je sais me montrer discret quand il le faut. Et je suis Major Général. Ne me dégradait pas. Monsieur."

Son air se fit légèrement hautain, s'il continuait à le prendre de haut comme ça, il allait mal finir le petit. Il avait peut-être un gros cerveau mais il avait plus de muscles et s'il continuait à le chatouiller comme ça, il allait se prendre une droite bien sentie. Il pinça les lèvres en l'entendant se vanter de ses capacités et leva les yeux au ciel. Comme si l'armée voulait d'un chieur comme lui. Mais c'était certain que si ses capacités étaient à la hauteur de son ego... Il y avait moyen qu'il soit utile. Même si pour l'instant il parlait plus qu'il n'agissait. Mais il était vrai que dans le service informatique de l'armée, il ne prenait que de gros geek. Et parfois même d'ancien hacker. Après tout, qui mieux que des génies du hackage pouvait protéger leurs données ? Ils connaissaient les failles. Il ne releva donc pas la provocation et le suivit dans sa pièce digne d'un espion. Il se retint d'ouvrir la bouche d'étonnement et d'émerveillement pour se concentrer sur les écrans devant lui et sur le bonhomme. Il ne suffirait pas qu'il les prenne pour des idiots. Il leva à nouveau les yeux au ciel quand il leur interdit de toucher à quoique ce soit. Ils n'étaient pas des gosses non plus, comme s'ils allaient s'amuser à appuyer sur tous les boutons.

Il l'observa appuyer sur des touches et fut à peine surpris quand une voix féminine sortie de nulle part. Il fixa son attention sur les images qui sortirent du rétroprojecteur et fronça les sourcils lorsque Alejandro évoqua Le Vent du Nord. Ce type en faisait donc partie... cela expliquait beaucoup de choses. Est-ce qu'il s'agissait de l'un des hommes de Skylar McMillan ? Il n'en aurait même pas été surpris. Il porta son attention sur tous les détails et accru son attention quand des mails et leurs pièces jointes apparurent sur le mur. Il pinça les lèvres et serra les poings quand il comprit où tout cela les menait. Toute cette histoire de kidnapping n'était qu'un leurre et les états majors s'étaient fait avoir comme des bleus. Son regard se durcit et sa mâchoire se serra. Il était temps de lever le camp. Le Liban. Il allait le dézinguer ce fumier. Il hocha la tête quand Alejandro le fixe. Oh oui, ils allaient partir. Il ne releva même pas quand Kowalski insulta les pare-feux de l'armée.

"Vous lui direz vous même pas mail. Je ne suis pas responsable du service informatique."

S'il avait été général peut-être qu'il aurait eu son mot à dire mais pour le moment ce n'était pas le cas. Il fut surpris qu'il réponde enfin à la question après tout ce temps et hocha la tête en réponse. Effectivement, il connaissait Skylar de réputation. Et il savait aussi ce qui était arrivé à leur plus jeune frère.

"Effectivement, j'ai déjà eu l'occasion de croiser vos frères en mission. Stoyan aussi, si j'ai bonne mémoire."

Il allait répondre à Alejandro quand un nouveau venu débarqua dans le salon, semblant venir d'il ne savait quelle pièce. Un paquet de sucreries dans les mains. Il leur accorda un immense sourire tout en croquant dans un bonbon acide qui lui tira une grimace.

"Bonjour Major Général, emmenez-moi avec vous s'il vous plaît."

Quand on parlait du loup... Il poussa un soupir et tourna la tête vers Kowalski avant de poser les yeux à nouveau sur le petit. Il réfléchit quelques instants, s'il emmenait le petit, le plus grand se sentirait peut-être obligé de garder un œil sur leurs actions. Et avoir ses connaissances et ses moyens informatiques pouvaient se révéler pratique. Et ce n'était pas comme s'il n'avait jamais été sur le terrain après tout.

"Nous partons pour le Liban. Si votre frère n'y voit pas d'objection, c'est d'accord pour moi. Mais dépêchons-nous. Il n'y a plus de temps à perdre."

Il accorda un salut silencieux à Kowalski alors qu'il s'éloignait en direction de la porte d'entrée et qu'il commençait à donner ses ordres à ses hommes via son communicateur. Stoyan lui ayant emboîté le pas en faisant un petit coucou à son frère avec un grand sourire.

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