« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
out ceci le dérangeait. Quelque chose lui disait de se méfier, de ne pas se laisser berner, de creuser la terre meuble, sous ses pieds, pour comprendre où étaient cachés les cadavres. Une image qui n’était pas si loin de la vérité, même s’il n’en avait aucune idée. Avec sa vue, Ajay aurait, peut-être, pu dire que ces statues étaient humaines, figées dans leur mouvement par une arme inconnue, une arme qui ne devait pas tomber entre de mauvaises mains ou le monde serait fini, parsemé de statues figées sur les champs de bataille. Il ne voulait pas l’imaginer. Il valait mieux que cette arme, quelle qu’elle fut, reste à jamais inconnue.
Néanmoins, la doublure n’avait que ses yeux aveugles pour faire semblant de voir, mais plus rien ne fonctionnait, à l’intérieur. Plus rien que des ombres mouvantes et la langue de feu qui s’échappait du crâne de l’inconnue. Connaissait-il son nom ? Il eut, soudain, l’envie, le besoin presque vital, de le lui demander, de tendre les mains à nouveau pour attraper les siennes, pour s’assurer qu’elle n’était pas une illusion créée par son esprit fatiguée de ne voir que les ombres, les ombres, toujours les ombres.
Il n’en fit rien, bloqué dans sa léthargie, immobile. Il pouvait, en vérité, se poser dans un coin et ne plus bouger d’un pouce pendant des heures. Se faire aussi discret qu’une statue que personne ne regarde, qui n’est là que pour qu’il n’y ait aucune impression de vide, dans la maison. Le vide est, bien souvent, plus dérangeant que le plein, même le plein pour rien. Il suffisait, pourtant, de tendre la main vers lui pour sentir sa peau toujours si chaude, la souplesse de sa chair. Personne ne le faisait. Personne ne regardait Ajay.
Et Ajay ne regardait plus personne.
Face à lui, l’artiste n’était qu’une tache rougeâtre qui dansait dans son champ de vision si réduit. Sur le côté, il apercevait, encore, l’ombre distordue de la statue qui se tendait vers l’ombre imposante de la maison. Même les contours de son interlocutrice était flous, brumeux. Il n’y avait que ses cheveux pour remuer, toujours, inlassablement. Des cheveux qui l’appelaient à eux, lui susurraient de tendre les mains à nouveau, d’apprécier leur douceur, sous ses doigts. Évidemment, il n’en faisait rien, mais ses yeux ne lâchaient plus ces cheveux roux.
– Nous avons tous nos paradoxes, répondit-il, avec un petit sourire. Mais je me permets de vous détromper : ces statues n’ont rien d’anodin.
Son paradoxe, à lui, était sa nature-même : criminel sans l’être, imposant et discret, inoubliable et oublié, Connor et Ajay. Il était à la fois lui et un autre, sans jamais être tout à fait lui-même. Aveugle et voyant en même temps, il s’accrochait à la vie tout en sachant, pertinemment, qu’il n’était qu’un mort-vivant, qu’il ne s’agissait plus que d’une question de temps. Il n’était rien d’autre qu’un corps qui ressemblait à celui d’un autre, un sosie fait pour se briser à la place de l’original, une poupée que l’on jette une fois qu’elle est cassée.
– Je n’ai pas peur, chuchota-t-il, plus bas, en se penchant un peu. Vous êtes bien la seule à me voir délicat.
L’idée lui plut, en vérité, même si les mots lui arrachèrent, à peine, un peu de rose aux joues. Ajay n’avait pas l’habitude d’être, ainsi, le centre de l’attention, d’être à la fois jugé sensible, sensuel et délicat. Généralement, il se contentait de marcher dans les pas de Connor, de dresser le menton haut et de faire comprendre au monde qu’il était confiant, violent, bon amant. Bien évidemment, Connor n’était pas homme à prendre soin d’une femme. Il se contentait d’une nuit et les jetait comme des mouchoirs utilisés au petit matin. Ajay, lui, ne se mêlait pas à ces choses-là.
Il ne lui mentait pas, donc, même en affirmant qu’il ne s’effrayait pas d’elle ou de la mort qui lui pendait au nez. Au fond, Ajay sentait quelque chose vibrer, essayer de se réveiller. Il tenta de le rendormir, de le faire taire à tout jamais. Il valait mieux qu’il se laisse faire, qu’il ne lutte pas. À quoi bon lutter ? Il n’était plus capable de rien sans ses yeux pour voir le monde. Il n’était d’aucune utilité. Connor avait raison de vouloir s’en débarrasser. Même si, en vérité, Ajay aurait préféré qu’il le fasse bien en face plutôt que d’envoyer, sur ses basques, quelques gorilles armés. Surtout si cela mettait en danger l’artiste inconnue aux cheveux flamboyants.
Ajay se détourna des protestations de l’inconnue. Qu’aurait-il dû dire ? Il ne pensait pas à mal, mais ne connaissait pas son nom et ne pouvait pas savoir s’il était inscrit sur la carte de visite qu’il était incapable de lire. Il préféra ne pas s’attarder sur l’envie, encore, de le lui demander, de reprendre ses mains entre les siennes pour les réchauffer. L’envie de comprendre qui elle était et pourquoi il entendant tant d’assurance dans sa voix, ainsi que ce qu’il aurait juré être de la haine. Lui avait-il fait du mal ? Il ne pensait pas qu’elle le reconnaîtrait, dans sa dégaine de moins-que-rien, mais peut-être s’était-il trompé.
Derrière lui, la femme parla tout bas et, par respect, Ajay n’écouta pas. Il se concentra sur les bruits de pas, au loin, et continua d’avancer sans peur, vers ce qu’il supposait être son peloton d’exécution. C’était si brouillon, si violent, si barbare, si Connor Hale. Un règlement de compte en bonne et due forme, comme on l’attendait d’un parrain de la drogue. Comme Ajay ne pourrait jamais le comprendre, pourtant élevé dans le même univers, auprès d’un gamin qui n’a, finalement, jamais rien eu à voir avec lui.
Puis, soudain, la fraîcheur de sa peau revint trouver une place au creux de sa main et Ajay referma ses doigts sur les siens. Inconsciemment, son pouce caressa la peau lisse, si douce, de l’artiste. Il chercha, dans ses ténèbres, le flamboiement de sa crinière de feu et s’accrocha aux mots, sans comprendre ce qu’elle sous-entendait. Pourquoi prendre de tels risques pour un inconnu, pour lui ?
– Ajay.
Ce fut le seul mot qu’il put lui offrir alors que ses yeux clairs, enfin, se posaient sur sa queue de cheval si rouge. Comme un besoin de se présenter, pour la première fois de sa vie, avec le nom qui lui avait été donné à sa naissance, glissé au creux de l’oreille d’un enfant qui ne peut le comprendre. Juste avant que la mort ne l’emporte. La boucle était bouclée puisqu’il le donnait, désormais, juste avant que ne sonne sa dernière heure. Une heure vers laquelle il ne voulait plus avancer, accroché à la main de l’inconnue, les jambes coulées dans la béton armé.
– Pourquoi me sauver la vie, alors que vous ne me connaissez pas ? Alors que je vous ai dit tant de mauvaises choses qu’il me faudrait une vie entière pour m’excuser ? Je ne veux pas l’immortalité. Je n’ai jamais eu une telle ambition, je ne l’aurai jamais. Je suis né pour être mortel, pour mourir aussi vite qu’un souffle sur une bougie. Et il ne restera pas la moindre trace de cire, derrière moi.
Ce qui voulait plus ou moins dire, à sa manière à lui, qu’il ne pensait pas que l’inconnue devait réagir au quart de tour, jouer de sa possessivité pour éviter à Ajay d’affronter son destin. Pourtant, la main toujours dans la sienne, les yeux fixés sur la couleur qui pourfendait ses ténèbres, il ne pouvait plus se résoudre à mourir. Il sentait la vie battre au fond de lui.
– Vous avez les plus beaux cheveux que j’ai jamais vus. (Il leva, doucement, la main à ses lèvres, sans jamais toucher ses doigts, pour un baise-main dans les règles de l’art, tandis que son pouce caressait sa peau si douce.) Laissez-moi et sauvez-vous. Dans une autre vie… (La sienne, mais il n’en dit rien.) Nous aurions peut-être pu être amis. Dans celle-ci, contentons-nous d’être un modèle et une artiste, qui ne seront jamais ni modèle, ni artiste.
Ce qui valait autant pour lui que pour elle, mais il préféra ne rien en dire et se contenta de lui rendre ses doigts si froids et de se détourner, lentement, sans plus la moindre envie d’affronter la mort. Oui, maintenant, il avait peur. Peur de perdre la vie, une vie qu’il n’avait jamais vécue. C’était si idiot que cela le fit sourire, malgré lui. Ajay, sans aucun doute, avait toujours été le plus con des deux. Face à la mort, il pouvait dire qu’il était enfin lui.
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ue les hommes étaient compliqués … qu’est ce qu’ils pouvaient être pas logique souvent… elle observait l’homme et se demandait s’il n’avait pas par hasard un pet au casque. Elle l’observait de ses grands yeux. Bien sur que ses statues n’avaient rien d’anodins ! Mais l’homme semblait en sentir plus ce qui intriguer la rousse qui n’avait qu’une envie : savoir ce qu’il pouvait savoir. On ne vivait pas autant qu’elle, aussi longtemps, sans avoir une envie immense de se protéger, toujours, de ce que les autres peuvent apprendre.
L’homme voyait une énigme en elle, mais il ne pouvait pas savoir ce qu’il donnait comme intrigue. La jeune femme plus toute jeune avait envie de comprendre, et de percer les secrets de cet homme. Une fois hautain et méritant des baffes, une autre fois doux et calme, qui était il alors ? Elle n’avait pas cherché à savoir qui était l’homme qu’elle avait limite agressé au musée. Elle n’avait pas eu envie de se prendre la tête avec la mafia locale, ou même de comprendre les intrigues criminels des humains. Si courtes qu’elle ne pouvait s’en contenter, elle avait fini par tout simplement abandonné.
Cependant, fasse à cet humain étrange, elle voulait comprendre. La main dans la sienne et elle écouta ses paroles alors qu’elle comprit qu’il venait de lui donner son prénom. Une raison étrange. Elle tuait rarement les gens dont elle connaissait le prénom. C’était plus des anonymes, des contes, des lords, qui ne donnait que rarement leur prénom, ou alors ne demandait pas à ce qu’on les appelle avec lui.
- Ajay. Lorelei
Répondit elle tout simplement. Elle ne donnait aussi que rarement son prénom. Elle avait eu bien des sobriquets, des noms d’emprunts, et des prénoms d’emprunt aussi … mais … Elle avait toujours aimé revenir à son prénom originel de temps en temps. Lorelei était son prénom de baptême, celui que lui avait donné ses parents avant qu’ils ne l’abandonnent. Elle se mit à écouter l’homme. Il parlait. Quand il approcha ses doigts de sa bouche, Lorelei se figea. Un autre acte tel, dans une autre époque, lui avait valu bien des douleurs. Elle rata un battement alors que l’homme partit encore. Non mais …. Elle se retourna encore et revient à son niveau.
- Si vous vous figez de mourir comme j’en ai l’impression, alors donnez moi votre vie, tout simplement. J’en ferais meilleur usage.
Dans une telle situation, Ajay pourrait entendre le sérieux de cette phrase. Et ce qu’elle proposait réellement. Un autre aurait entendu une déclaration d’amour bancale… mais si proche qu’elle était de lui, son ton ne mentait pas.
- Je n’aime pas que quiconque menace mes acheteurs, encore moi quand je vois un potentiel de vente pour une future oeuvre.
Elle lui prit la main et le poussa sur le côté alors qu’elle regarda les hommes de mains au loin. Ils étaient en visuel, mais ils pensaient être discrets peut être ? Elle sourit alors de cette manière si peu humaine qu’elle avait de faire. Elle vit les hommes sortirent leurs armes et vouloir les tendre vers eux. D’aussi loin, elle ne pourrait les changer en statue, et en plus il y aurait un risque pour qu’Ajay prenne peur et aille tout raconter à quelqu’un. Mince alors.
- Je ne pourrais pas empêcher Paco bien longtemps, alors tu dois choisir. Tu acceptes de devenir ma prochaine oeuvre, ou tu préfères mourir ?
Elle était si proche de lui, qu’elle pourrait toucher sa peau en se déplaçant très légèrement. En respirant simplement d’ailleurs. Elle avait envie de jouer. Si l’homme partait encore (donc si tu le veux il peut) elle allait tout simplement le forcer à le suivre en lui prenant sa main. S’il accepte … et bien elle ferait pareil mais au moins elle serait en train de sourire. Il ferait mieux de choisir avant que les gorilles ne se mettent à tirer.
oute cette histoire était étrange. Ajay sentait, au plus profond de son âme, qu’il s’agissait du jour de sa mort, du jour choisi par Connor pour se débarrasser d’un jouet cassé. Aveugle, il ne pouvait plus servir à rien, incapable de jouer son rôle à la perfection, comme il le faisait, avant. Au fond, il comprenait. Il le savait depuis le commencement, depuis le premier jour où un homme s’était emparé de son poignet pour l’emporter ailleurs, loin, et lui présenter ce garçon qui avait le même visage que lui. On le lui avait dit sans détour : il mourrait pour Connor, car Connor était important, mais Ajay n’était rien.
Sauf qu’il n’imaginait pas que les choses finiraient ainsi.
Ajay aurait dû mourir dans l’exécution de ses fonctions, dans la peau de celui qu’il imitait. Il pensait qu’il mourrait pour lui sauver la vie, comme promis. Au moins, il aurait servi à quelque chose. Sa vue, perdue pour éviter à Connor un accident, ce n’était qu’une faible partie de ce qu’il était prêt à faire, pour lui. Parce qu’Ajay ne savait rien faire d’autre.
Finalement, il mourrait des mains de celui qu’il voulait protéger. Ou presque. Connor n’était pas homme à faire les sales besognes lui-même. Il laissait le travail à ses gorilles, assez confiant pour savoir, pertinemment, qu’Ajay ne pourrait rien faire pour s’en défendre. Aveugle, il ne pouvait se fier qu’aux sons, aux odeurs. Il pourrait, certes, entendre approcher ses bourreaux, mais ni eux ni Connor ne pensaient qu’il comprendrait leurs intentions.
Ajay baissa les yeux sur les cheveux rouges. Elle répéta son nom et il ne sut pour quelle raison, mais cela réveilla une pointe de douleur, au fond de son cœur. Sur ses doigts, sa prise se fit plus forte, incapable de lâcher celle qui, pour la première fois depuis longtemps, très longtemps, osait dire son prénom. Le sien, à lui, pas celui de Connor.
- Loreleï, répéta-t-il, aussi, songeur. Vous avez le nom d’une sirène.
La belle Loreleï, allemande éplorée, qui s’était jetée à l’eau, persuadée de voir le navire de son amant s’éloigner, tandis qu’elle était conduite au couvent pour la punir de son péché. Combien de navires avait-elle fait échouer, dressée sur son rocher, pour se venger de celui qui l’abandonnait ? Ajay n’en avait pas la moindre idée, mais il n’arrivait pas à la condamner. Ni à penser qu’elle eut raison de le faire. Il se contentait de connaître la légende, d’en apprécier les élans dramatiques, sans juger.
Un nom qui, en tout cas, ne l’aidait pas à prendre une décision. Bloqué près de l’artiste, il eut du mal à se lancer en avant pour rejoindre la mort promise, libératrice, en un sens. Aveugle, il ne vivait pas vraiment. Voyant, il ne vivait pas mieux, il devait bien l’admettre. Alors, à quoi bon ? Si Connor préférait se débarrasser de lui, il comprenait, il acceptait.
Pour la deuxième fois, Ajay fut retenu par Loreleï. Il sentait qu’il n’y en aurait pas de troisième, qu’il était trop tard, désormais. Ajay ne voulait pas mourir. Au fond de lui, il sentait une opportunité. Une occasion rêvée de faire, enfin, ce qu’il n’avait jamais fait : fuir pour vivre. Le pouvait-il ? Il n’en était pas certain, mais il préfèra, soudain, mourir en ayant essayé. Peu importait qu’il réussisse à s’en sortir. Au moins, il aurait tout fait pour obtenir sa liberté.
– Que feriez-vous d’une vie comme la mienne ? dit-il, dans un faible sourire. Je vous assure qu’il n’y a pas grand-chose à en faire.
Loreleï argumenta de cette façon étrange, bien à elle (à ce qui lui semblait, en tout cas), pour protéger ce qu’elle considérait, plus ou moins, comme une possession. Acheteur, modèle, Ajay se voyait affublé de beaucoup de surnoms, auprès de l’étrange femme aux cheveux flamboyants. Pourrait-elle ajouter idiot, s’il la poussait sur le côté pour éviter qu’elle ne soit blessée ? Il voulait bien faire un effort, tenter de s’échapper, mais il refusait de la mettre en danger. S’il avait su que sa visite, aujourd’hui, lui attirerait des ennuis, il ne serait pas venu. Maintenant, il était trop tard et il trouverait un moyen de la protéger du mal qu’il avait amené chez elle. Ou il essaierait de tout son possible, en tout cas.
– Je crains qu’il y ait eu erreur sur la personne, Loreleï. Je n’ai pas le moindre argent pour vous acheter une œuvre.
Finalement, ce fut elle qui fit ce qu’il pensait faire, sans oser. Elle prit sa main et le poussa sur le côté. Ajay se laissa faire, concentré sur les cheveux rouges qu’il continuait de voir, dans ses ténèbres. Il n’essaya pas de se défendre. À la place, il releva ses yeux aveugles pour essayer de deviner quelque chose. Néanmoins, les hommes armés étaient encore trop loin pour qu’il n’en voit les contours. Il ne pouvait que deviner leur position approximative, en se fiant aux sons qu’ils produisaient en avançant.
– Dans tous les cas, je meurs, non ?
Ajay se pencha un peu, pour confier cette question sur le ton de la confidence. Il sentait que Loreleï possédait, chez elle, le moyen de, véritablement, devenir sa prochaine œuvre. Au sens le plus littéral du terme. Il essaya d’imaginer la haine de Connor si, au lieu de mourir sous les balles de ses sous-fifres, il mourrait à cause d’une femme que Connor ne connaissait pas. Néanmoins, il n’était pas certain que le parrain s’arrête là.
– Si je dois choisir, je préférerais que ce soit de vos mains. Mais je crains que les représailles soient terribles. Il n’aime pas qu’une proie lui échappe.
Connor remuerait ciel et terre pour retrouver la trace de la rouquine qui avait osé lui voler son double. Ajay n’en doutait pas, mais il ne pouvait pas accepter la mort en se contentant de passer le relais à Loreleï. Il pouvait fuir, ou essayer de fuir, mais il ne voulait pas que tout retombe sur l’artiste, ou presque artiste.
– Je vous suis.
Ses doigts serrés sur ceux de Loreleï, Ajay essaya, un peu égoïstement, de se persuader qu’elle ne risquait rien, que Connor se contenterait du constat : le résultat était là, Ajay serait mort.
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orelei eu un rire. Un petit rire cristallin et limpide quand l’homme lui précisa qu’elle avait le nom d’une sirène. Après tout, c’était un peu cela. Elle envoutait les gens avec son charme, sa voix et ce qui faisait d’elle sa personne, et ensuite elle les tuait. Comme le ferait les sirènes, mi poisson ou mi oiseau, à une époque révolu. Elle se demandait si elle aurait pu faire une bonne sirène, mais elle pense que la vie marine ou dans le ciel devait être à la longue bien ennuyeuse. Sur le sol, elle n’avait qu’à tendre la main pour y attraper sa victime … comme là. Lorelei observa l’homme et … elle claqua sa langue sur son palet.
- Il y a toujours quelque chose à faire sur une vie…. Toujours. Faites moi confiance.
Elle n’était pas un serpent pour rien. Elle n’était pas une méduse pour rien. Elle était … Un être à part de ce monde d’humain, qui ne pouvait comprendre la plupart des choses qui se passaient devant eux. Cependant, cet homme. Cette tristesse sur son visage mais aussi cette fierté, elle avait envie de l’immortalisé dans le granit le plus épais et pure. Elle claqua à nouveau sa langue.
- Tu me contraries Ajay. Arrête de me contre dire veut tu ?
Oui elle passait à la version familière de passer à l’homme mais ça l’énerve quand on revient sur ses vérités absolues et qu’on essaie d’en dire autre chose. Elle avait raison et c’était tout. Pouet. Elle sourit alors qu’elle le poussa tout en gardant un oeil sur les méchants qui allèrent vite se faire manger par Paco.
- Oui dans tous les cas tu meurs, mais moi je serais faire en sorte que ça vaille le coup d’avoir vécu encore un tout petit peu.
Elle sourit à l’homme à nouveau, sans comprendre encore qu’il était aveugle. Elle le poussa un instant et toucha son visage comme pour en étudier les contours et s’imaginer ce qu’elle allait faire de lui.
- Oh je le comprends, il n’y a rien de pire quand on nous pique notre proie sous le nez. Cependant, je te demanderais de ne pas trop me sous estimer. J’en ai mater des plus coriaces que ça dans ma vie, et c’est pas un … un quoi au faite ? Je pensais que tu n’étais qu’un petit donateur de musée … mais bref dans tous les cas, je ne risque rien.
Elle n’était immortelle pour rien. On ne pouvait pas la tuer, sauf … si on la décapite … et encore une fois on a essayé… Les romains et leur idiotie, mais ils ont réussi à ne pas couper entièrement la tête du corps, et elle avait pu revenir comme une fleur pour tous les tuer. Elle sourit alors qu’elle le poussa par le mur qui entouré son commerce et que … ils passèrent tout simplement à travers ? Comme s’il n’y avait rien.
- PACO ! Je te laisse t’en charger.
Ajay pourrait entendre un « oui maitresssssse » alors qu’il partit en rampant sur le sol. Elle prit la main d’Ajay et se déplaça pour prendre un tunnel caché par un bout de bois.
- Ne me lâche pas la main, tu ne sais pas ce qui pourra t’attaquer dans les ténèbres.
Elle sourit en descendant… elle avait déjà hâte de pouvoir se poser pour penser à tout ça. Elle remit doucement le bout de bois une fois que l’homme était passé juste à temps pour entendre des armes se mettre à tirer. Paco avait commencé à faire son travail. Bon Paco. Il faudrait qu’elle pense à le féliciter comme il se doit.
e rire de la sirène se déposa directement dans les oreilles d’Ajay, avec plus de force qu’elle ne pouvait le soupçonner. Malgré lui, son hilarité lui tira un petit sourire, comme une joie contagieuse à laquelle il ne pouvait pas résister. À laquelle il ne voulait même pas résister, en vérité. Ce fut un rire comme il en avait rarement entendu, ou si peu adressé à sa personne. Habituellement, les rires étaient plus coincés, ou arrêtés sur des sous-entendus auxquels Ajay ne voulait pas être mêlés. Peu lui importait les minauderies des femmes pour attirer les regards de Connor, lui, il préférait la spontanéité. Et Loreleï ne manquait pas d’être spontanée, totalement libérée des rumeurs, préjugés, de tout.
Néanmoins, ses mots lui firent un peu plus de mal que le rire. Ce dont il ne montra rien, poker face professionnelle au visage. Il n’arrivait pas à trouver de vérité au fond de ses mots, seulement une accusation, comme un doigt planté dans son cœur pour le désigner comme le coupable parfait. Ce qui ne serait pas mentir, au fond. Il pensait, lui, qu’elle mentait, qu’il ne pouvait pas y avoir, toujours, quelque chose à faire d’une vie. La sienne n’était rien, rien qu’une page collée dans un livre qui n’était pas le sien. Une feuille volante que l’on arrache parce qu’elle ne sert plus à rien.
Pouvait-il lui faire confiance ? Non. Lui faisait-il confiance ? Totalement. Accroché à sa sirène par ces doigts qu’il ne voulait plus lâcher, Ajay se sentait capable de la suivre jusqu’aux enfers si c’était là-bas qu’elle souhaitait le jeter. Il n’avait rien à perdre, l’aveugle, et sentait qu’il pouvait, au moins un peu, faire confiance à cette étrange inconnue. Était-ce contradictoire avec la première question ? Absolument, mais il ne pensait pas autrement. Ajay avait toujours été entouré de criminels, de brigands, d’hommes prêts à tous les complots. Face à une femme aussi vraie et franche, quoi qu’entourée d’un voile opaque de mystère, il ne pouvait que se laisser tenter.
Le petit claquement de langue de Loreleï arracha, lui aussi, un sourire à Ajay. Ce petit sourire un peu triste qui étirait ses lèvres, par moment. Il trouvait ce petit bruit quelque peu mignon, attirant, et il lui donnait bien envie de trouver le moyen de l’empêcher de recommencer. Ce qui ne passait pas par quatre chemins, disons-le, mais Ajay était, au contraire de Connor, un gentleman. Il n’en eut que l’idée fugace, fortement influencé par la curiosité qu’elle éveillait chez lui, puis il passa à autre chose. Cette étrange demande, par exemple, aux accents de promesse qu’il ne pouvait pas donner.
– Je vais faire de mon mieux, assura-t-il, avec un petit rire. Je ne promets rien.
S’il ne faisait que supposer le fait qu’au bout du chemin, peu importait que ce fut celui qui allait vers les gorilles ou celui qui suivait les pas de Loreleï, il y avait la mort, l’aveu de la sculptrice passa sur lui comme la pluie, sans même le faire frémir. Il eut presque plus peur de la promesse de lui donner de quoi être heureux d’avoir vécu, que de la promesse de le tuer au bout du compte.
– C’est déjà le cas, eut-il le temps de souffler, avant qu’elle ne le touche.
Sous le contact de ses doigts doux et chauds, sur son visage, Ajay resta immobile et silencieux. Il eut presque envie d’avouer, de but en blanc, qu’il avait, lui aussi, eut très envie de toucher le visage de Loreleï, d'en dessiner les contours du pouce, pour en épouser chaque forme et en faire le croquis précis, dans son esprit. Néanmoins, Ajay n’en fit rien, se contentant largement du feu de ses cheveux, alors qu’il se doutait qu’elle aurait très envie de le lui faire regretter, s’il la touchait. Et à raison.
Soudain, Ajay attrapa le poignet de Loreleï et écarta sa main de son visage. Il chercha, en vain, un signe de l’emplacement exact de ses yeux, pour se plonger dans son regard qu’il ne pouvait voir, mais il finit par abandonner et baisser les bras. Il lâcha la sirène et regarda ailleurs, loin de ces cheveux qui brillaient dans ses ténèbres.
– Ce n’était pas moi.
Un aveu donné comme si elle pouvait comprendre ce que, pourtant, inévitablement, elle ne pourrait jamais comprendre. Ce n’était pas lui, au musée. Ce n’était pas lui, mais c’était lui. Ce n’était pas lui, mais ce n’était pas un autre. Connor, Ajay, au fond, qu’importait ? Le mal était fait et l’aveugle se contenta de suivre Loreleï qui le poussait. Il aperçut l’ombre de la bâtisse qui approchait, mais ne pouvait deviner qu’ils ne passèrent dans aucune ouverture. Pas plus stressé, du coup, qu’il ne l’était jusqu’à maintenant, puisqu’il ne pouvait deviner l’artifice, Ajay referma, presque trop naturellement, ses doigts autour de ceux de Loreleï et la suivit à nouveau.
S’il entendit l’ordre et la réponse, il en fit peu de cas, conscient que ces choses-là le dépassaient et qu’il n’aurait, visiblement, pas besoin de les comprendre. Loreleï comptait le tuer, de cette main si douce qu’il ne put, bien malgré lui, s’empêcher de caresser du pouce. Il se força à ne plus le faire, en en prenant conscience, et se concentra plutôt sur le reste. Sauf qu’ils étaient plongés dans les ténèbres et qu’il ne voyait plus rien.
Plus rien.
– Je ne vous vois plus.
Ajay s’arrêta net, en serrant plus fort les doigts de la sculptrice. Il leva sa main libre, essaya d’atteindre les beaux cheveux rouges qui brillaient si fort, dehors, baignés par la lumière du soleil et qui se fondaient au reste des ténèbres, dans le sous-sol. Néanmoins, Ajay rata son coup et le dos de ses doigts frôla la joue de Loreleï, avant de glisser sur l’oreille et d’atteindre, enfin, la queue de cheval.
– Je n’ai pas peur des ténèbres, mais je ne vous lâcherai pas, affirma-t-il, en resserrant son étreinte sur ses doigts. Allez-y, guidez-moi.
Il essaya de ne pas prêter l’oreille aux grondements des armes à feu, dehors, de ne pas s’inquiéter pour le fameux Paco qui sifflait comme un serpent et qui jouait sa vie pour celle d’Ajay. À cause de celle d’Ajay. Il essaya du mieux qu’il put, mais finit, inévitablement, par se demander si tout ceci était une bonne idée ou une erreur monumentale.
Mais la seule erreur qu’il voyait était d’avoir suivi Loreleï sous terre, là où il ne pouvait plus s’accrocher à la tache flamboyante de ses cheveux roux qui, soudain, lui manquait. Alors il se raccrocha à ses doigts si doux et se rapprocha pour ne pas la perdre. Qui pourrait s’effrayer de la mort si elle venait d’une femme comme elle ? Pas Ajay, sans le moindre doute, complètement charmé par sa drôle de sirène.
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l ne promettait rien ? Heureusement pour lui. Lorelei avait un peu de mal avec les promesses que les humains ne tenaient pas … Elle préférait de loin un homme qui ne promet pas qu’un homme qui la trahira. Après tout, n’était elle pas ainsi à cause d’une trahison. Tragédie grecque et toutes ses conneries. Si. Alors sa « non-promesse » lui arracha un sourire à la fois doux et mauvais.
Lorelei avait évalué le potentiel de ce visage à plusieurs milliers d’euros à travers le temps, et ça lui plaisait. Il pensait ne rien valoir ? Mais il valait déjà tellement que ça en devenait ridicule. Elle se sentait bien d’avoir pu trouver un tel trésor. C’était d’ailleurs plus lui qui était venu à elle, mais ce n’était qu’un détail parmi tant d’autres.
Comme le détail qui, lui pourtant, l’agaçait. L’homme était celui qu’elle avait rencontré au musée, elle pourrait en mettre sa main au feu et vendre l’autre à des goules … mais pourtant elle entendait la vérité dans sa voix. Et ça la turlupinait … elle allait devoir le mettre devant son paradoxe à lui avant qu’elle n’éclate devant trop de réfléxion. Les seuls personnes qui pouvaient tromper sa magie était les Dieux … et si l’homme était venu pour la tuer réellement ? Se fut sa pensée alors qu’elle plongea dans les ténèbres.
- C’est normal.
Les ténèbres engloutissaient tout, et pourtant elle pouvait voir l’homme dans le noir. Opposé même en cela, Lorelei ne connaissait la vraie noirceur que quand elle fermait les yeux pour remplacer le monde réel par celui des rêves. Elle sentit et vit, le geste de l’homme sur lui. Elle sourit malgré lui à cette manière de se justifier.
- Tu aurais raison d’avoir peur des ténèbres tu sais. Viens.
Et elle se mit à marcher. Elle suivait un long tunnel, puis un autre. Il y avait de temps en temps des marches, et elle sourit en observant l’homme à ses côtés. Elle finit par arriver à une porte qu’elle ouvrit d’une main alors que l’autre était toujours occupé.
Là, dehors, la forêt éclairé par le soleil qui traversait les arbres, et partout sur la forêt des statues. Elles étaient plus ou moins en bonne état, mais avait toute le visage de la peur. C’était une idée que Paco avait eu. Mettre les plus épouvantables statues pour prévenir qu’ici on ne pouvait pas en ressortir vivant, même si les enfants Hansel et Gretel avait essayé. Tout le monde pense qu’ils ont été mangé, mais pas du tout. L’histoire n’est jamais ce qu’elle semble être. Elle se retourna toute fière de son jardin des horreurs.
- Je te présente mon jardin. Certaines statues sont plus vieilles que celle du musée. Le carbon 14 le prouverait. Quand je pense à cette erreur j’en suis toute secouer, mal dater une oeuvre si parfaite, quelle idée. Allait viens, tu as besoin de te reposer, tu dois en avoir plein les pattes et moi j’ai faim !
Elle lui sourit et continua de prendre sa main sans vraiment le remarquer alors qu’elle s’enfonça dans la forêt. Ajay pourrait y sentir la bonne odeur d’une tarte qui sort du four. Il pouvait y sentir … la vie ? Quelqu’un cria.
- HANSEL, DAME LORELEI EST LA.
Elle savait déjà l’agitation qui devait habiter la jeune femme. Chaque fois qu’un Hansel ou une Gretel venaient à devenir trop grand, Lorelei les laissaient vivre leur vie dans le grand bain et en adopter deux autres. Pas qu’elle n’aime les enfants… mais avec Paco ils étaient sa seule occupation.
est normal. Comme une évidence qui devrait être la sienne, mais qui n’arrive pas à trouver d’écho en lui. Il ne voulait pas croire que cela puisse être normal. Il s’était habitué, déjà, à cette tache de couleur dans sa noirceur, à ce bout de vie qui pourfendait les ténèbres. Il n’en pouvait plus, l’aveugle, de voir remuer les ombres, tout autour de lui. Il ne s’y sentait pas à sa place, comme un mort qui n’arriverait plus à atteindre les vivants, ou un vivant qui se serait perdu dans le monde des morts. À mi-chemin entre les deux, plein d’indécisions.
Il voulut lui dire que ce n’était pas les ténèbres qui n’étaient pas normales, que c’était l’inverse, cette tache de lumière qui n’avait rien à faire là. Il eut envie d’avouer qu’il ne pouvait pas craindre les ténèbres, qu’elles étaient ses amies, qu’il vivait en leur sein à longueur de journée, qu’il n’y avait qu’elle pour les traverser et venir lui rappeler que le monde, autrefois, était fait de couleurs et de chaleur.
Mais il n’en fit rien.
La bouche hermétiquement fermée sur les pensées, il garda le silence et se contenta de suivre Loreleï dans ce monde si noir qui était le sien. S’il comprit, à sa manière de marcher et de lui indiquer les degrés, qu’elle voyait là où lui était incapable de la voir, il ne chercha pas plus loin qu’une lumière tamisée, trop basse pour permettre à ses cheveux d’exister. Il ne pouvait pas deviner qu’elle voyait aussi clair qu’au grand jour et qu’elle pourrait, déceler, sur son visage, ce petit sourire idiot qui étirait ses lèvres. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Ajay n’avait jamais connu personne capable de lui tenir la main pour lui indiquer le chemin.
Quand la lumière revint, comme un changement de luminosité ténue dans les ténèbres de la doublure, il chercha, immédiatement, un signe de ses cheveux roux qui se balançaient dans le vent. Il se fichait pas mal de passer pour un obsédé, un fan trop persistant, attiré par la beauté d’une femme qu’il ne pouvait pas voir. Elle allait le tuer, de toute façon. Alors pourquoi devrait-il s’en inquiéter ? Ses yeux clairs trouvèrent les flammes et s’y posèrent, alors que le sourire s’étirait sur ses lèvres. Oui, cette agréable anomalie lui avait manqué et il ne ferait pas mine de l’inverse.
Rassuré par la tache colorée qui ne l’avait pas quitté, il se permit de détourner les yeux pour essayer de déterminer le reste. Néanmoins, les ténèbres du sous-sol n’avaient pas soigné la doublure de sa cécité. Il ne perçut que des ombres immenses, immobiles, et de plus petites ombres plus floues, qui remuaient avec le balancement des rayons du soleil à travers les feuilles des arbres. Il ne put, évidemment, pas être traumatisé par les visages effrayés qui, à ses yeux, n’étaient que des taches sombres qui n’arrivaient pas à choisir une forme.
– Plus vieille que les romains, nota-t-il, plus pour lui-même que pour elle. Le carbone ou le toucher. Il existe des choses que seul l’age peut déposer sur les statues.
Cette erreur ne plaisait pas, non plus, à Ajay, mais certainement pas pour les mêmes raisons que Loreleï. Il sentait, dans sa voix, un certain attachement à ses œuvres, une fierté sans borne qui frisait, par moment, une vilenie insoupçonnée et insoupçonnable, à la limite de la fourberie. Comme un enfant qui lancerait un caillou à un passant et ricanerait de le voir tomber ou se demander de quelle manière l’obstacle était apparu sur sa route. Une seconde idée qui correspondait, sans doute, plus à Loreleï et sa drôle de manière de vouloir voir le monde admirer ses œuvres, pour en tirer une satisfaction malsaine. C’était, un peu, ce qu’il supposait du ton de sa voix, en tout cas, et de la crispation des doigts qu’elle revenait caler entre les siens.
Ajay fut d’abord frappé par l’odeur, alléchante, qui glissait entre les troncs. Il se concentra sur les bruits de la vie qui n’avaient, sans le moindre doute, rien à voir avec les bruits de la forêt autour. Puis le cri perça son monde de silence et la doublure releva les yeux sur le chemin, ou ce qu’il supposait être le chemin. Il avait cru que Loreleï était seule, unique habitante de son atelier perdu entre deux routes oubliées. Pourtant, la voix d’un enfant lui parvint et Ajay se demanda s’il était le sien, si elle était sa mère, s’il avait un père. Il voulut croire, un peu égoïstement, que ce n’était que des voisins, des locataires, peut-être. Ce qui fut plus ou moins appuyé par le surnom donné à la sirène. Dame Loreleï. Un surnom qui le fit sourire, lui, de ce sourire doux et sans jugement qui le caractérisait tant.
Puis, sans crier gare, Ajay planta les talons dans le tapis feuillu et tira sur la main de Loreleï. Il s’arrêta brusquement, sans prévenir, sans s’expliquer, et posa les yeux sur les cheveux de feu qu’il apercevait entre les arbres. Il se concentra si fort, à tourner et retourner le problème, dans son esprit, qu’il lui fallut quelques minutes pour s’expliquer. Quelques minutes pendant lesquels ses doigts ne lâchaient plus ceux, si doux et si froids, de l’artiste, tout en les caressant lentement.
– Si vous comptez me tuer, pourquoi devrais-je me reposer ? Je ne veux pas. Je veux profiter des dernières… minutes ? heures ? que vous m’accorderez avant la mort.
Si Ajay s’était préparé à faire face aux gorilles de Connor, il ne regrettait pas d’avoir tourné les talons pour suivre la tentatrice vers une mort plus… moins… il n’en savait rien, en vérité. Vers sa mort, tout simplement. Peut-être serait-ce plus douloureux. Peut-être serait-ce moins rapide. Il n’en avait pas grand-chose à faire, pour tout avouer.
– Si vous avez faim, je ne vous retiendrai pas avec moi, mais puis-je rester ici, dans votre jardin, pour découvrir cette collection qui est la vôtre ?
Une demande simple, bien loin de ce que l’on pourrait attendre d’un condamné, mais Ajay n’avait envie de rien de plus pour le moment. Enfin… rien qu’il ne pouvait réclamer à Loreleï sans lui donner très envie de le lui faire regretter. Il ne préférait rien dire de ces envies-là, même si le bout des doigts lui piquait rien qu’à l’idée de les poser sur les joues de l’artiste pour découvrir un visage qu’il ne pouvait voir.
– Je ne partirai pas, précisa-t-il, en toute franchise. Je ne veux juste pas me mêler à votre vie de famille, dame Loreleï. Et je n’aime pas beaucoup les enfants.
Ce qui était absolument faux, mais Ajay ne pouvait pas avouer à l’artiste ce qu’il en était vraiment. La doublure avait toujours aimé les enfants et sa délicatesse leur convenait également. Sauf qu’il n’en avait connu que peu, dans sa drôle de vie, et qu’une petite fille, en particulier, l’avait profondément bouleversé. Alors que le brun était né pour jouer un personnage, pour mentir au monde entier, elle l’avait percé à jour d’un regard, tendu un doigt sur son ventre et décrété qu’il n’était qu’un gros menteur et qu’il devait cessé de faire semblant. Elle avait su voir qu’il ne voyait pas. Cette étrange demoiselle, qui passait pour attardée (ce qu’elle était cliniquement parlant) auprès de tout le monde, avait su voir, en un battement de paupières, ce que personne ne voyait.
Alors, oui, Ajay ne voulait pas s’approcher d’un enfant et risquer, un peu étrangement, que sa couverture ne tombe et le montre à découvert, mis à nu devant une femme qu’il aurait aimé rencontrer dans d’autres circonstances. Peut-être même aurait-il tenté de l’impressionner. Mais pour l’heure, la seule chose qu’il pouvait faire était de cacher la honte que sa cécité lui imposait.
S et S Kamiya
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orelei appréciait sa petite vie comme tout le monde. Elle appréciait de voir ce qu’elle pouvait faire de sa magie, et elle appréciait de voir le monde avançait et se mettre à feu était sang pendant qu’elle sirote un cocktail. Mais elle appréciait aussi de laisser une trace autre que ses statues qui portent si fortement l’odeur de la mort. Les enfants, c’était pour cela qu’elle en sauvait toujours un ou deux. Tout le temps.
Elle sourit à sa note mentale qu’il dit pourtant à voix haute. Elle était elle même plus vieille que toutes les statues, comme elles les avaient faites, c’était normal. Et leur conservation était parfaite, étant donné qu’elles n’étaient pas non plus dénué de toute magie. Elle observa les enfants au loin alors que l’homme s’arrête… il n’allait pas changer d’avis maintenant si ? Parce qu’elle avait faim elle. Et absolument aucune envie de débattre pour le moment. Elle claqua sa langue quand il finit par parler.
- Que les Hommes sont agaçants. Ta vie se compte plus en jours ou en semaine qu’en heures ou en minutes. Je ne suis pas comme les Parques, je ne coupe pas qu’un fils. Je sculpte, je modèle et ensuite je fini le travail.
Elle s’approcha de l’homme et passa les doigts de sa main libre sur ses joues avec la délicatesse d’une plume. Elle suivit les contours de sa mâchoire pour revenir sur son nez qu’elle tapota dans un geste doux.
- Alors tu viens manger, et ce n’est pas une demande. Je te laisserais le temps de voir mes merveilles bien assez tôt. Mais j’aimerais assez que tu évites de percer mon secret avant que j’en ai fini avec toi. Tu risquerais de vouloir fuir, ou d’en être dégoûté, et je n’aimerais pas voir cela sur ton visage.
Elle ne dit rien sur la vie de famille, dédaignant cette phrases avec tout le mépris dont elle pouvait faire peur. Des esclaves dociles, peut être, une famille ? Ça non. Elle ne savait même pas si elle aimait ces petits humains qu’elle gardait auprès d’elle, et n’avait jamais voulu pousser sa réflexion bien loin. Lâchant son visage, elle soupira, assez fortement pour que le souffle touche le visage de l’homme.
- Tu me sembles bien étrange comme personnage. Tu es quelqu’un que tu n’es pas. Ou tu n’es pas quelqu’un que tu devrais être. Etrangement, ça me plait encore plus ce paradoxe que tu possèdes, et j’ai envie de le décortiquer comme je le ferais pour une crevette, minuscule à la merci dans mon assiette. - C’est pas vrai, c’est moi qui vous décortique vos crevettes - Tait toi Gretel.
L’enfant disparu à nouveau alors qu’elle partit en courant mettre la table. Lorelei sourit.
- Nous allons bien voir ce que je vais vous offrir avant votre mort prochaine. Votre dernier souhait ne peux pas être de passer une après midi dans mon jardin. Bien que magnifique, mes statues ne peuvent être votre dernier volonté.
Lorelei se sentait étrangement intrigué par l’homme. Elle avait réellement envie de voir ce qu’elle trouverait dans l’âme de cet homme et de s’en délecter. Comme un plat olympien offert à la petite créature qu’elle était oublié des dieux. Elle allait en profiter, et elle en ferait son chef d’oeuvre sans le moindre doute.
l ne pouvait pas comprendre, lui, tout ce qui se jouait, dans cet instant. Il ne pouvait savoir de quelle façon elle le regardait, de quelle façon elle le regarderait, plus tard, pour essayer de faire de lui l’une de ses œuvres. Il ne pouvait pas savoir qu’elle mimique elle utilisait, à quel moment, pour répondre à ses questions, ses phrases, ses idioties de condamné. Tout ce qu’il pouvait savoir, c’était qu’elle allait le tuer et qu’il se laisserait faire, qu’en attendant, elle jouait avec lui comme un chat avec sa souris. Mais il ne couinait pas, entre les mains de Loreleï. Il restait silencieux, attentif à ce qu’elle disait, à ce qu’elle faisait. Il essayait de deviner, aux petits bruits de la vie, sa vie, ce qu’il ne pouvait pas voir. Pour l’instant, il n’y arrivait pas, mais il entendit, très distinctement, ce petit claquement de langue qui lui arracha, bien malgré lui, un petit sourire amusé. C’était, sans doute, cela, pour lui, le chant de la sirène : un petit claquement de langue plein de mépris.
Les mots, eux, le forcèrent à froncer les sourcils. Ajay ne comprit pas pourquoi elle comptait le garder en vie si longtemps. Il était presque certain, sans avoir besoin de tenter l’expérience, qu’elle finirait par se lasser, avoir envie de l’achever bien plus vite qu’elle ne le pensait. Il eut presque envie de lui demander d’en finir tout de suite, de mourir dans la seconde pour s’échapper, enfin, d’une vie qui n’avait aucun sens. Ajay était né pour servir Connor. Aveugle, il ne pouvait plus le faire. Trahi par l’original, il ne pouvait plus vivre. Que pourrait-il faire ? Il avait le visage d’un autre homme et il n’avait jamais appris à être lui.
Ajay ne répondit rien et baissa les yeux, comme un enfant coupable, alors qu’il ouvrait ses sens à la caresse des doigts froids de la sculptrice, sur son visage. Oh, elle ne le toucherait pas ainsi si elle savait de quelle manière il se concentrait sur la sensation. Cela aurait presque pu être malsain, un poil tendancieux, si la doublure n’était pas exempt de pensées vicieuses. Il restait un homme, comme un autre, et avait déjà pensé à lui voler un baiser pour faire cesser ces claquements incessants. Mais ses pensées n’allaient pas plus loin pour la simple et bonne raison qu’il ne pensait pas que les choses pourraient aller plus loin. Il n’était pas homme à s’attarder sur des espoirs et prenait, généralement, la vie comme elle lui venait. Sans le moindre remous, la plupart du temps.
L’autorité de sa sirène avait quelque chose de revigorant. Ajay était un homme soumis, sans le moindre doute, prêt à écouter les ordres comme un bon toutou. C’était tout ce que l’on avait toujours attendu de lui. Les rares ordres qu’il donnait n’étaient pas les siens mais ceux de Connor. Lui n’ordonnait rien, il n’obligeait personne, jamais. Hausser la voix ne lui était pas naturel. Il restait persuadé que l’on obtenait beaucoup sans exiger, sans violence, sans s’imposer. Face à Loreleï, Ajay restait celui qu’il avait toujours été : un homme discipliné. Il releva à peine la tête pour signifier qu’il avait compris, qu’il ferait selon son désir.
– Je ne fuirai pas, répéta-t-il, avec la même franchise. Vous ne verrez, sur mon visage, rien d’autre que la curiosité. Vous êtes un mystère qu’il me tarde de comprendre, ne serait-ce qu’un peu. Mais je ne veux pas percer votre secret. Je veux seulement comprendre pourquoi vous me donnez des jours là où je n’avais plus qu’une poignée de minutes à vivre ; pourquoi ça vous amuse tant de rallonger ma vie ; pourquoi vous n’en finissez pas là, maintenant, tout de suite.
Au fond, il savait ou il sentait qu’elle le pouvait, qu’il ne lui faudrait que le décider pour qu’Ajay ne soit plus qu’un homme mort, un nom oublié, qui n’avait pratiquement jamais existé. Il n’y aurait qu’elle pour se souvenir de celui qu’elle avait croisé, celui qui disparaîtrait, bientôt, sous le nom d’un autre, dans l’esprit de sa sirène. Sur son visage passa soudain une ombre, triste, alors qu’il se rendit compte qu’il resterait, à jamais, l’ombre d’un autre, que même elle finirait par se détourner pour essayer de comprendre ce qui ne devait pas être compris.
Puis le souffle chaud glissa sur son visage et Ajay battit des cils, perturbés par la chaleur étrangère qu’il eut, soudain, très envie d’inspirer. Cela lui sembla… déplacé, et la doublure préféra rester immobile, en apnée, le temps que le souffle glisse, s’échappe et disparaisse dans la forêt. Et voilà que Loreleï retournait, contre lui, le mystère qu’Ajay lui trouvait, à elle. Était-il si étrange ? Il ne s’était jamais posé la question. Il pensait que les choses étaient juste ainsi, ni bien ni mal, ni normales ni anormales. Elles étaient. Point.
Elle parla de paradoxe et le visage d’Ajay s’assombrit. Il était paradoxal, oui. Sa vie entière était basée sur un paradoxe. Néanmoins, ce qui le blessa, au fond, fut surtout le verbe utilisé par son étrange sirène. Il n’était pas celui qu’il « devrait » être. Elle ne savait pas, au fond, à quel point elle avait raison. Ajay n’était pas Connor, dans l’instant, et une inconnue arrivait à comprendre le problème, à saisir que quelque chose n’allait pas, n’était pas à sa place, correcte. Même elle pouvait dire qu’Ajay était une erreur.
– Je suis ce que j’ai toujours été. Décortiquez-moi, dame Loreleï, si cela peut vous occuper, mais je crains que vous ne soyez déçue par ce que vous trouverez : rien.
Des phrases qui n’arrangeraient pas son cas et qui n’aideraient pas la belle rousse à comprendre le paradoxe qu’il était, mais Ajay pensait chacun de ses mots. Il était celui qu’il était né pour devenir et il n’y avait rien à trouver, rien d’autre qu’une arnaque monumentale. Un mensonge plus gros qu’aucun autre au monde. Aucun… à part celui qu’il offrit à Loreleï en refermant ses doigts chauds sur ceux de la sculptrice.
– Je n’ai aucune dernière volonté. Faîtes de moi ce que vous voulez, mais je crains de devoir vous prévenir : vous ne tiendrez pas des semaines avant de vouloir me tuer.
Parce qu’il était d’un ennui mortel, ce qu’il ne voulut pas préciser. Ajay lâcha, finalement, les doigts de Loreleï et releva la tête pour observer les horizons. Enfin… glisser ses yeux bleus sur les ombres, les ombres, les ombres, à la recherche d’un signe d’une maison, des enfants qu’il avait entendus, qu’il continuait d’entendre. Mais son attention, en vérité, restait braquée sur les cheveux rouges qui remuaient dans le coin de son champ de vision.
– Je vous suis, alors, finit-il par lâcher, même s’il sait que personne n’attend ni son avis, ni son approbation. Allons manger.
Et il tendit, à nouveau, cette main qui commençait déjà à lui manquer.
Bran Uaike
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| Conte : Stitch | Dans le monde des contes, je suis : : Expérience 626
lle claqua à nouveau de la langue, c’était un toc qu’elle avait quand quelque chose l’agaçait. Et la créa trouvait cela très drôle en plus de torturer l’adorable petit homme qui était en face de la sirène. Elle regardait l’homme, et s’il avait pu voir, il verrait le mépris que lui inspire tous les êtres humains.
- Beaucoup on dit cela dans le passé. « je ne fuirais pas ». Mais tout le monde fini par fuir, telle est la vérité. Les enfants ont souvent plus de facilité à accepter ce que je fais. Je ne crois pas un instant que tu voudras être curieux. Dégoûté certainement, effaré, ou toutes autres mots, mais pas curieux.
Elle était agacée par ce manque de jugement. Il devrait avoir peur, mais il n’avait pas peur… et Lorelei avait presque envie de croire qu’en effet, il pourrait ne pas avoir peur d’elle… qu’il pourrait rester avec elle et percer ses secrets… Elle était bien trop vieille pour commencer à avoir de l’espoir, et elle crachait particulièrement sur les contes comme la belle et la bête, qui parlait de voir l’intérieur d’une personne quand elle était hideuse à l’extérieur. Elle était le total opposé. Elle n’était belle que de l’extérieur, et personne pour la purifier.
- je te donne des jours parce que je fais des statues. Penses tu que je n’ai besoin que d’une journée pour les faire ? Il me faut du temps, et de la patience. Celles qui sont fait dans la précipitation fini en poussière de pierre, et je n’aime pas gaspiller mes modèles.
Elle avait encore de la poussière de pierre sous les pieds. C’était des statues, faites pour se protéger la plupart du temps… Des statues qui n’avaient rien pour elle que le cri d’agonie qu’elle poussait avant de se solidifier pour toujours. Elle savait que la collection qui aurait le droit à Ajay serait reconnaissance de ce nouveau élément. Et elle ne comptait pas le gaspiller inutilement. L’agacement envolait … elle réalisait qu’elle prenait mal les paroles d’Ajay pour des hommes qui sont maintenant disparus… Elle essaya de se calmer en imaginant de la pierre sous ses doigts fins, et un corps d’un tout autre couleur.
- Te décortiquer ? Cela me plait bien plus que ce que tu ne peux imaginer mon cher Ajay. Et ne me sous estime pas, tu es la personne qui m’a apporté le plus d’envie depuis bien des années.
Même si les envies n’étaient pas du tout ce qu’on pouvait entendre dans ce genre de phrase. Elle parlait plus de … curiosité …. Oui en effet, elle était curieuse de voir ce qui se cache derrière ce joli visage. De pouvoir comprendre et récupérer des petits bouts de lui pour mieux en comprendre la science. Elle eu un rire claire quand l’homme lui emprisonna les doigts. Elle allait aimer cela.
- Ne me tentes mon petit Ajay. Je serais faire en sorte que tu sois celui qui ne tienne pas des semaines.
Elle avait l’impression que si elle le poussait un peu, qu’elle le titillait alors quelque chose de mieux ou de différent aller apparaitre… un peu comme un Kinder surprise. Elle avait envie de voir ce que ça donnerait… elle avait envie de tellement décortiqué, découper, disséquer, et autres verbes en D pour dire qu’elle regarde l’intérieur et l’extérieur et expertise tout ça comme une nouvelle oeuvre d’art que l’on a pas encore percé les secrets. Quand il accepta d’aller manger, elle lui reprit la main comme si c’était naturel.
Main dans la main, elle s’approcha de la demeure… de l’extérieur, on pouvait croire qu’elle était une toute petite maison, comme une chaumière … mais on ne vivait pas aussi longtemps qu’elle sans avoir quelques tours dans son sac. L’intérieur était bien plus grand. On pouvait entendre de l’écho. L’enfant s’approcha pour lui dire que tout était prêt.
- Bien Hansel. Vous avez déjà mangé vous ? - Oui Dame Lorelei. - Bien, prépare une chambre pour notre invité …
Elle avait toujours la main d’Ajay dans la sienne alors qu’elle allait se déplacer vers la cuisine. Elle s’arrête d’un coup.
- Et prépare une collation pour Paco. Il va être affamé pour travailler.
Elle se retourna pour regarder Ajay à nouveau.
- Il a dû finir de se débarrasser de vos gorilles. Demain j’irais voir qui a essayer de faire de vous faire du mal.
Avez vous remarquer ? Elle était repasser au vouvoiement … pourquoi ? Peut être parce que l’idée que l’homme ne la fuit pas avait fait naître une pointe d’espoir dans son coeur… et que son agacement avait oublié de se protéger. Elle l’avait tutoyer. Elle se sentait … attaché à lui. Partager entre l’envie de lui prouver qu’elle avait raison, et l’envie déraisonner qu’il lui prouve qu’elle avait tord.