Ungoldly hour

She was raised right : even when the world is on her shoulders she'll remain refined like a diamond she'll keep shinin'.

☾☾ Quelle belle soirée pour détruire le travail d'une concurrente, n'êtes vous pas d'accord ? En une si belle nuit, comment pouvais-je faire autre chose que ce sue je prévoyais depuis maintenant des jours... Cette Erika, elle allait regretter d'avoir voulu travailler dans le même domaine que moi. Une couturière... C'était quelque chose que je pouvais respecter. Mais seulement dans le cas où celle-ci se respectait aussi en travaillant pour une marque reconnue internationalement, pas en... j'ai même du mal à le dire... en travaillant à son compte. Pourquoi cette jeune femme était si stupide ? Enfin, à moins qu'elle souhaite creuser sa propre tombe, c'était une très mauvaise idée. En détruisant ses créations, je ne faisais que lui rendre service ! Je lui faisais se rendre compte de la mauvaise idée qu'elle avait eu et qu'elle devait absolument changer de métier, voir carrément de domaine. Et ce au plus vite. Et non, je vous venir, je ne fais pas du tout parce que je me sens en danger. Gabriel m'avait bien parlé du travail de cette Erika, expliquant qu'elle avait un certain talent (d'après ses goûts très douteux, pas les miens, il est important de le rappeler) et qu'il aimerait la recruter. Il m'avait donc paru tout naturel que je la suive partout où elle pouvait aller, me promenant ainsi dans sa boutique pour voir les horreurs qu'elle avait créée. Je en voyais pas ce qu'on pouvait lui trouver. Mais ce dont j'étais certaine, c'était que bientôt, personne ne lui trouverait quoi que ce soit. Elle allait regretter d'avoir croisée mon chemin.

J'avais préparé ce coup depuis bien plus d'une semaine, observant sa boutique ainsi que l'arrière de fond en comble. J'avais déjà pu remarquer la présence d'un système de sécurité, ce qui ne m'aidait pas dans mon plan mais... j'étais capable de tout. Ce n'était sûrement pas une pauvre machine qui allait m'arrêter. J'avais fais des recherches sur ce système après avoir trouvé la référence, pour trouver un quelconque moyen de le désactiver. Une fois cela trouvé, je m'étais acheté le nécessaire pour passer inaperçu : vêtements noirs, dont un sweatshirt à capuche et baskets noires. Il ne fallait surtout pas qu'on me reconnaisse si quelque chose tournait au vinaigre. Mais j'étais certaine que rien n'allait arriver, tout était prévu dans mon cerveau géant. Ce soir là, je m'étais donc habillée des vêtements achetés plus tôt, armé d'une paire de ciseaux très coupante ainsi que d'un spray au poivre, juste au cas où. Il était maintenant trois heures passées du matin, et les rues étaient vides. Il était donc à moi de jouer. Arrivant à la porte de la boutique de cette pauvre idiote d'Erika, je commençais à crocheter la serrure comme me l'avait appris les jumeaux Pines à l'époque où nous étions... amis. Berk, rien que d'y repenser me donnait des nausées. Une fois la porte ouverte, je savais que je n'avais qu'une minute soit pour taper le mot de passe, soit pour trouver le moyen de désactiver le système. N'ayant aucune idée de ce que pouvait être le code et n'ayant pas le temps d'essayer des centaines de combinaison, je m'étais donc tourné vers la deuxième solution. Ma paire de ciseaux bien en main, je coupais les fils indiqués sur un site internet que j'avais trouvé lors de mes recherches. L'alarme ne retentit pas, ce qui était bon signe. Cependant, celle-ci pouvait être silencieuse, il n'y avait donc aucun moyen pour moi de savoir si tout s'était réellement passé comme je le voulais. Tant pis, je devais continuer.

-Je sens que je vais apprécier passer mes nerfs sur ces ignobles robes... dis-je en caressant l'une d'elles, présente en vitrine.

En premier lieu, je me dirigeais vers l'arrière boutique. Une robe qui semblait à moitié terminé se tenait là sur un mannequin. Sûrement celle sur laquelle la jeune Erika travaillait en ce moment. Sans hésiter une seconde, je m'approchais et donna de nombreux coups de ciseaux pour la réduire en pièces. La détruire me remplissait d'une joie que je n'avais pas expérimenté depuis longtemps... J'admirais quelques secondes mon travail avant de tourner la tête pour remarquer la présence d'une machine à coudre. Je m'approchais, le sourire au coin des lèvres. Voilà un bel objet... Travaillant dans ce domaine, je m'y connaissais et cette machine à coudre n'était pas le premier modèle, bien au contraire.

-Ce serait tellement dommage que quelque chose lui arrive...

J'attrapais alors la machine à coudre avant de la jeter violemment contre le sol, alors que des pièces de la machine traversaient la salle à cause de l'impact. Comme c'était agréable... Je ne comprenais pas que des gens ne puissent pas apprécier faire de telles choses. C'était pourtant le meilleur moyen de passer ses nerfs ! Puis, j'entendis un bruit provenant de la véritable partie de la boutique. Je restais figée là, ne sachant pas quoi faire... La police ? Erika elle même ? Ce n'était absolument pas bon signe... Il fallait que je me cache, et vite. Si la personne qui venait de rentrer avait attendu le choc de la machine à coudre sur le sol, elle se dirigera forcément par ici très rapidement... Ne pouvant prendre le temps de réfléchir plus longtemps, j'entrais dans le premier placard que je vis, cachée entre de nombreux vêtements. Moi qui voulait tout détruire, voilà que je me retrouvais étouffée par les laideurs créées par Erika...

Ungoldly hour

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☾☾ Cela faisait plusieurs semaines que j’avais en tête d’arrêter mes études en psycho parce que je me rendais compte que ça m’ennuyait au plus haut point et que je voulais avoir assez d’argent pour ouvrir ma boutique de vêtements, après tout, je pourrais revenir à mes premiers amours. Par chance, j’étais tombée sur Lena, elle était mon mécène. En échange de mon aide concernant Erwin et une partie de son passé, j’avais de l’argent, assez d’argent pour pouvoir ouvrir ma boutique en tant que propriétaire, me trouver une machine à coudre, des centaines de tissus différents et tout ce qu’il me faut pour rendre ma boutique plus belle que jamais.

Cependant, je ne me doutais pas que ce soir-là, les choses seraient différentes. Erwin n’était pas encore au courant que mes études étaient stoppées, que j’étais en « discussion » avec Lena Davis et surtout que je lui donnais des infos contre de l’argent. Mon frère passait la soirée chez un pote et j’avais donc pris ma soirée pour pouvoir coudre un peu, j’avais besoin de retrouver un peu le toucher du tissu sous mes doigts. Quand j’ai poussé la porte d’entrée, j’ai refermé à clé derrière moi avant de me diriger vers la boutique arrière où se trouvait mes dernières créations.

Ma bouteille chuta sur le sol quand je vins à remarquer ce qui se trouvait devant mes yeux. Ma machine à coudre était complètement brisée, tout était sans dessus-dessous. Posant mes clés sur la petite table, je ramasse ma bouteille avant de me diriger vers ma machine à coudre qui me venait de ma mère. La prenant délicatement en tentant de maintenir ce qui pouvait être maintenu, je respire longuement avant de la poser sur ma table de couture. Un bruit parvient jusqu’à mes oreilles, je tourne le regard vers le placard d’où venait le bruit de ceintre. M’emparant de mon ciseau de couture, je m’approche du placard avant d’ouvrir les portes et pose mon regard sur la femme qui se trouvait là.

« Qui êtes-vous ?! »

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☾☾ J'entendais les pas qui se rapprochaient... Qu'allais-je faire maintenant ? J'étais coincée dans ce placard sans fin, ne sachant pas comment me sortir de cette situation particulièrement délicate. Je ne regrettais absolument pas mes agissements... Loin de là. La machine à coudre était maintenant détruite ainsi que la robe immonde qu'elle avait créée. J'aurais préféré faire mieux, bien sûr. Il était impossible que je me satisfasse de si peu. Ce n'était que le début. Cependant, le bruit d'une bouteille éclatant sur le sol, à seulement quelques mètres de ma cachette m'indiqua qu'il était trop tard pour tenter quoi que ce soit d'autre. Elle n'allait pas tarder à me trouver, et je devais me tenir prête. Préparer un mensonge qui tiendrait la route pour fausser les pistes. Au moins assez longtemps pour que je puisse repartir sans qu'elle m'agresse ou qu'elle ne prévienne la police. Bien que je ne regrettais pas mes actes, je n'étais cependant pas prête de les assumer devant sa victime. Je ne comptais pas aller en prison, l'orange n'était pas ma couleur. En me tournant, je fis alors grincer l'un des cintres sur la rampe à laquelle il était accroché. Les pas s'approchaient, je savais que l'heure arrivait... Elle ouvrit en effet le placard et me demanda immédiatement de décliner mon identité. Bien. Il était temps de mentir.

-Mon dieu, merci beaucoup ! m'acclamais-je en lui sautant dans les bras, affichant une reconnaissance visible sur mon visage. Je pensais ne jamais sortir... Excusez-moi, je m'appelle Pacifica Northwest. Je profitais de la belle soirée que l'automne nous offre, et c'est alors que j'ai vu quelqu'un crocheter la serrure de la boutique ! J'ai accourue pour l'arrêter mais celui-ci m'a attrapé par le cou et m'a trainé à l'intérieur pour m'enfermer dans le placard... J'ai entendu ensuite des bruits peu rassurants mais impossible de vous dire ce qu'il s'est passé... Je me décalais et vit alors la machine à coudre explosée sur le sol et afficha une expression de choc. C'est lui qui a fait ça ! Mais pourquoi ? J'aimerais tant vous aider mais il était cagoulé... Vous êtes la propriétaire c'est ça ? Merci énormément d'être venue me sauver j'ai bien cru mourir ici !

Je devais bien dire que j'étais fière de ma prestation, comme de tout ce que je faisais mais celle-ci était particulièrement réussie. Les mensonges s’affichaient parfaits, se posant les un sur les autres sans laisser, je l'espérais, quelque chose de louche. Tout était plausible... il n'y avait plus qu'à espérer que cette pauvre idiote soit un peu ingénue et le tour était joué. Je lui lançais un léger sourire triste tout en me caressant doucement le cou, feignant la douleur.

Ungoldly hour

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☾☾ Je regardais la blonde en face de moi qui s’était apparemment cachée dans mon placard. Je ne comprenais vraiment ce qu’elle faisait là mais toute mon arrière boutique était sans dessus dessous et le pire c’est que la machine à coudre de ma mère était en morceau. La rattrapant quand elle me saute dans les bras, je la repousse légèrement avant de me tenir droite devant elle, m’humectant les lèvres tandis que j’écoute ce qu’elle me dit. Je suis peut être trop gentille mais je n’ai jamais été dupe, je sentais que quelque chose ne tournait pas rond.

« Je… » commençais-je, passant ma langue sur mes dents avant de reprendre la parole « je m’appelle Erika Seamstress et effectivement, je suis la propriétaire des lieux. » énonçais-je.

Ce qu’elle me disait sonnait faux. Plissant les yeux, je la regarde, me grattant l’arrière du crâne alors que je dépose le ciseau que j’avais en main. Ramassant ma machine à coudre ou du moins ce qu’il en restait, je respire longuement avant de reprendre la parole tout en ramenant mon regard sur la jeune femme.

« Vous êtes une très bonne menteuse Pacifika mais je ne suis pas idiote. » énonçais-je alors que je montrais du doigt un petit point rouge qui clignotait dans l’obscurité, entre deux poutres en bois « c’est une amie qui m’a conseillée de mettre ça là. »

Ne la quittant pas des yeux, je croise les bras sous ma poitrine avant de regarder la jeune femme.

« Qu’est-ce-que vous me voulez ?! Pourquoi vous êtres attaquées à mes affaires ?! Qu’est-ce-que je vous ai fait ?! »

Ungoldly hour

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☾☾ Je fis semblant de paraître un peu déçue de voir qu’elle me repoussait. En vérité, c’était ce que j’espérais, je n’avais pas envie de toucher ce rat plus longtemps. Elle se présenta, comme si je ne savais pas parfaitement qui elle était. Je me suis renseignée sur elle et son ignoble boutique pendant des semaines… Je connaissais tout d’elle. Mais pour le bien de mon mensonge, et ainsi éviter de me retrouver en prison, je devais faire comme si c’était la première fois que je rencontrais la jeune fille et même que j’entendais parler d’elle. Seulement, elle semblait bien moins naïve qu’elle en avait l’air, fronçant les sourcils alors que je m’enfonçais toujours plus profondément dans mon propre mensonge. En soit, celui-ci était parfait. Pas d'incohérence qui pourrait le mettre en danger. Pourtant, Erika continua à ne pas me croire, ce qui me mit encore plus sur les nerfs. Ne pouvais-je pas m'en tirer tranquillement ? J’allais me défendre, profitant du fait qu’elle n’ait aucune preuve pour continuer à lui faire croire que ma présence ici n’était qu’une coïncidence et que, comme elle, je n’étais qu’une victime. Mais c’était sans compter sur ce qu’elle pointa au plafond. Une lumière rouge provenant d’une caméra de sécurité que j’avais raté. Je jurais intérieurement.

-Bien. Tu as gagné, c’est moi qui ait fait tout ça. Et c’était si satisfaisant… Tu peux te pousser d’ailleurs ? J’aimerais finir ce que j’ai commencé.

Sur ces mots je la poussais violemment alors qu’elle se rattrapait pour enfin croiser les bras avant de me harceler de questions. Cette pauvre fille… Avais-je l’air d’être en mesure de lui répondre ? Avais-je l’air d’en avoir envie ? J’hésitais énormément à la suite des choses. J’aurais pu fuir. Il me suffisait de partir en courant, la jeune Erika ne semblait pas être capable de me poursuivre… Mais je lui avais donné mon prénom, et je n’étais pas certaine qu’elle ne déposerait pas une plainte contre moi. Quitte à devoir assumer mes actions, autant en profiter avant non ? C’était là tout l’intérêt de ce genre d’actions… Je refusais de partir sans profiter pleinement d’un moment pareil, même si cela ne ferait qu’aggraver mon cas. Je haussais les épaules nonchalamment, montrant mon désintérêt complet à ses questions.

-J’avais envie, c’est tout. Je cherchais simplement un endroit où me défouler et quand j’ai vu ces immondes créations… j’en ai profité pour faire un cadeau à l’humanité en leur en débarrassant.