Vous aimez les frayeurs surprises ?

S’il est une chose que j’aimais plus que les films d’horreur c’était bien les farces que je pouvais faire aux passants. Véritable religion dans notre communauté, nous passions nos journées à Halloween Town à nous faire des blagues de toutes sortes. Qu’il s’agisse de blagues innocentes comme un pétard dissimulé dans un paquet cadeau ou un plus dangereux comme glisser du poison dans le verre d’un monstre imprudent pendant une fête, le plus important était de pouvoir surprendre et toujours se renouveler.

Aujourd’hui, les règles du jeu avaient quelque peu changé. On ne s’amusait plus comme autrefois. Oh certes, il nous arrivait toujours de faire des blagues et nous riions toujours devant la surprise des passants victimes de ces mêmes blagues. Mais nous n’étions plus aussi libres qu’autrefois. Les poisons, les couteaux et les bombes n’étaient plus à prendre à la légère. Oui car voyez-vous les gens de cette cité étaient pour la plupart des mortels, des personnes qui pouvaient mourir à tout instant des suites d’une blague bien trop dangereuse pour eux.

Ce qui nous changeait énormément des monstres que nous étions. La mort était quelque chose que nous pouvions transgresser tous les jours. Nous n’avions que faire d’avoir une main arrachée ou de passer à deux doigts de la mort puisque dans les faits nous étions déjà tous passés par la case décès. Ce n’était pas le cas des habitants de la si charmante ville de Storybrooke. Eux étaient bien vivants et ils pouvaient être exposés à toutes sortes de dangers. Il était donc impensable d’agir de manière trop inconsidérée. Un crime ça faisait tache dans cette ville et j’étais bien trop important pour mes sujets pour qu’ils passer le reste de mon temps derrière les barreaux d’une prison.

Fort heureusement, j’avais fini par trouver une alternative. Une solution qui arrangeait un bon nombre de gens. J’avais créé ma propre boutique de farces et attrapes. Je proposais toutes sortes d’articles allant du coussin péteur aux la poignée de main électriques mais elles ne posaient pas de risques majeurs pour la sécurité de mes concitoyens. Je faisais alors passer l’amusement de chacun avant la peur ou l’effroi et cela se passait très bien. Cela se passait d’ailleurs si bien que chaque jour un grand nombre de personne franchissaient la porte de ma boutique. Je les accueillais toujours avec le sourire et je me faisais une joie de me rendre au travail tous les matins.

Cette vie était tout bonnement fantastique et aucun nuage ne semblait obscurcir mon horizon. Oh bien sûr, mon Halloween Town me manquait toujours mais j’avais décidé de regarder le bon côté des choses et de voir passer les jours ici avec une bonne humeur qui m’était propre. D’ailleurs, j’avais élargi mon commerce et je ne travaillais plus uniquement comme simple vendeur de farces et d’attrapes. J’organisais également un bon nombre d’évènements qui avait tous une petite touche gothique. C’était une entreprise qui plaisait beaucoup aux gens et le gothique ne se démodait jamais. Tout se passait donc bien et alors qu’une nouvelle journée de travail allait débuter, je me sentais prêt à relever n’importe quel défi. D’ailleurs, la cloche de la boutique ne manqua pas de sonner très vite, me faisant relever la tête en direction de mon client.

« Bien bon le bonjour à vous ! Je suis ravi de vous accueillir au sein de mon Imaginerium. Mais dites-moi qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »