« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Violette Parr était une jeune femme très prometteuse et accessoirement de très agréable compagnie. Anastasia était ravie de la compter parmi ses relations même si elle ne faisait plus partie de ses collègues. Violette avait sans doute assez à faire avec la mairie actuelle, de toute façon. Hadès, que tout le monde en général connaissait de réputation, n'était sans doute pas le patron le plus calme. Au moins ne s'ennuyait-on sans doute pas quand on travaillait pour lui. Au demeurant, on ne s'ennuyait pas non plus dans la police ! Le big boss, Chris, était très différent de Hadès - plus humain et responsable, pour commencer - et la rouquine adorait travailler avec lui, tout comme elle appréciait et respectait ses collègues. Certains seulement de vue mais le cœur y était. La jeune femme avait participé à une drôle d'aventure aux côtés de Jessie, la bras droit de Chris, qui était un sacré bout de femme et la rouquine espérait bientôt être amenée à travailler avec elle. De préférence, quitte à pouvoir un peu choisir, dans un contexte moins... étrange que celui de leur rencontre car, manifestement, à Storybrooke, personne ne s'ennuyait jamais, quelle que soit la vocation qu'il ait choisi. Et sa vocation, sa nouvelle vocation pour être exacte, Anastasia n'étant dans la police que depuis quelques années, plaisait énormément à Anya et la comblait de bien des façons. Elle n'aimait pas le train train routinier, de toute façon, alors une carrière avec un peu d'action était faite pour elle. Mais ce que la rouquine appréciait particulièrement c'était de pouvoir laisser l'action derrière elle. Une fois rentrée, quand elle n'était pas en service, la jeune femme s'appliquait à garder sa famille en sécurité et à parler du travail le moins possible. Ou alors juste pour se vanter auprès de Dimitri et lui montrer à quel point les femmes sont plus badass que les hommes. C'était un discours que la rouquine tenait fréquemment, surtout en présence de son fiancé, mais auquel elle ne pensait pas cet après-midi là, une chaude journée de juillet, alors qu'elle recevait Violette simplement pour papoter de tout et de rien, comme le feraient des copines qui n'aspirent qu'à passer une journée tranquille à Storybrooke. Vous savez, ce genre de journée qui n'existe pas. Abigaëlle, la fille d'Anya, son plus précieux trésor, jouait avec les deux chiens, à quelques mètres des deux femmes assises au salon. Ses babillements constituaient un agréable bruit de fond - en tout cas pour Anastasia. - C'est cool que tu sois passée. C'est vrai qu'on s'est plus croisées depuis... Janvier, je dirais, non ? Mais je suis occupée et tu dois être occupée aussi avec la mairie, c'est compréhensible, surtout dans cette ville de malades. Oh, ça me revient. On avait collaboré ensemble quand il y a eu cet incendie à l'hôpital, je crois. D'ailleurs, ça s'était fini comment du côté de la mairie cette histoire ? Anastasia fronça les sourcils. Amelia Peters avait perdu son mari à cause de cet incendie. Une vraie tragédie pour laquelle on ne pouvait blâmer personne sinon le destin. Cette pauvre femme, si gentille avec tout le monde (bien plus qu'Anya ne l'était, en tout cas, car elle manquait un peu de patience) ne méritait vraiment pas qu'un truc pareil lui tombe dessus. Elle avait du courage, c'était certain. Anastasia espérait qu'elle avait été indemnisée par l'hôpital ou la ville même si ça ne rachèterait jamais la perte avec laquelle elle devait à présent vivre. Peut-être qu'Anastasia n'aurait pas dû lancer un sujet de conversation aussi sérieux et triste par une si belle après-midi. Trop tard.
*Violette Parr
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| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
Le travail était une plateforme sociale incroyable. Car même lorsque l’on quitte un boulot, il n’est pas impossible de garder contact avec les anciens collègues. Pour Violette c’était encore plus évident puisqu’elle connaissait son ancien patron bien avant d’avoir entamé une formation de policière. La Magic League, ça rapproche. Et désormais, son boulot lui permettait de garder contact avec un peu tout le monde. Après tout, elle était la secrétaire du Maire. Ceux qui voulaient se plaindre à lui devaient d’abord passer voir Violette. Et évidemment, lorsque l’on voyait et surtout que l’on connaissait Violette, on évitait de lui passer un savon qu’elle ne méritait pas. Au contraire, ça finissait en discussion, en papotage, en retrouvaille.
Mais là c’était différent. Exit le bureau de secrétaire. Violette avait posé quelques jours bien mérités. Elle comptait utiliser ses jours pour ABSOLUMENT NE RIEN FAIRE. Dans sa liste mentale, Violette avait écrit qu’elle souhaitait bronzer, se baigner, prendre des nouvelles de ses proches, passer du temps avec des personnes qu’elle ne voyait pas souvent. Alors lorsqu’Anastasia, une de ses anciennes collègues à la police lui proposa de venir boire un verre dans son appartement, Violette ne put qu’accepter avec joie. D’abord parce que ça faisait très longtemps qu’elle n’avait pas vu Anastasia. Et ensuite parce qu’ensuite, ça lui permettait de commencer ses vacances de la meilleure façon possible : boire et discuter.
Sirotant son verre de rosé – bouteille qu’elle avait amené – signe indéniable de l’été, Violette écouta les remarques et questions d’Anastasia avec un léger sourire. Elle hocha la tête face à la première remarque sur la temporalité depuis laquelle elles ne s’étaient pas revues.
« A peu près Janvier oui. A la petite soirée que Chris avait organisée pour mon départ de la police. Même si j’étais que stagiaire au final. Mais j’ai adoré travailler avec vous tous. »
Et ça lui manquait. Le travail de secrétaire n’était pas évident et beaucoup trop chronophage pour Violette. Il manquait d’action. Mais au moins, elle savait parfaitement ce qu’elle faisait et gérée très bien. Ce qui n’avait pas toujours été le cas au sein de la police, sans doute par manque d’expérience et de maturité.
« C’est clair que je ne manque pas de boulot à la Mairie. Mais c’est très différent de ce que l’on fait à la police. Peu de terrain, beaucoup de paperasse. Enfin d’un côté, vu ce que le Maire nous a fait début Mai avec son voyage au pays des minotaures, mieux vaut que ça ne soit que de la paperasse. Car le terrain avec lui et ses idées c’est un enfer. »
Organiser et superviser le voyage avaient été totalement éprouvant. Violette leva les yeux au ciel avant de les descendre en affichant un petit sourire. Sourire qui ne resta pas bien longtemps puisqu’Anastasia lui fit remarquer qu’elles avaient bel et bien travaillé ensemble plus récemment. Une terrible histoire, une terrible tragédie. Violette baissa son verre en même temps que sa tête, faisant tourner son doigt contre la paroi de son verre. Elle afficha une petite moue.
« Exact. Je n’ai pas oublié cette affaire. Pauvre Amelia. Je l’ai revu il n’y a pas très longtemps. Nous avons été embarquées dans une mission résistance dans un autre monde. Elle avait l’air d’aller bien. Je ne sais pas comment elle a réussi à surmonter cette épreuve ! »
Son courage et sa combativité étaient admirables. Violette fit une seconde moue face à la dernière question d’Anya. Elle secoua négativement la tête pour apporter plus de gravité dans sa réponse.
« Pas grand-chose malheureusement. Ces derniers mois, c’est un peu le bordel à Storybrooke. Toi qui es toujours dans la police, tu dois le savoir. Un taux de criminalité qui a augmenté, plusieurs morts non naturels. Ca va pas du tout… »
Et parmi ces morts, il y avait Jean-Balthazar, un ami de Violette. Son enterrement avait été si émouvant. Comme pour honorer sa mémoire, Violette bu une nouvelle gorgée du rosée fraichement apporté. Ce qui manquait à l’appartement d’Anastasia, se trouvant au premier étage, c’était une terrasse, un accès à l’extérieur. Cela aurait permis aux deux femmes se profiter du soleil et à la petite Abigaëlle de jouer à l’air libre. Néanmoins, à l’entendre jouer au fond de la pièce, elle avait l’air particulièrement heureuse.
« Changeons de sujet pour parler de quelque chose de plus joyeux, non ? Tu pars en vacances cet été ? » lui demanda-t-elle droit dans les yeux avec un franc sourire dessiné sur les lèvres.
☾ ANESIDORA
Blanche de Mitry
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-Willie, viens on va tuer des gens !
-Blanche, tu veux pas arrêter de tuer tout le monde ?
| Conte : Folklore | Dans le monde des contes, je suis : : La Dame Blanche
Kidnapping children is not a good idea. All the same, sometimes it has to be done.
☾☾ Pourquoi fallait-il toujours que je fasse tout moi-même ? J'avais des dizaines de partisans, provenant de ma secte mais pourtant aucun d'eux n'était capable d'accomplir la moindre petite mission. Ils aimeraient le faire pourtant, m'adorant comme la déesse que je devrais être mais... c'était simplement des incapables. Et c'était donc à moi de me salir les mains, comme toujours. En soit, ça ne me dérangeait pas réellement, j'adorais tuer des gens et c'était quelque chose dont j'avais besoin si je ne voulais pas redevenir un fantôme à vie. Faire couler du sang pour rester humaine... Enfin, en l’occurrence aujourd'hui, je devais kidnapper un enfant. J'en avais besoin pour accomplir un rite satanique, rien de bien spécial donc. C'était fou que les sataniques et sorciers étaient tous intéressés par les nouveaux-nés ou ce genre de chose tout simplement parce qu'ils représentaient l'innocence... Mais bon, je n'allais pas me plaindre : il n'y avait pas de cible plus simple qu'un bébé. J'avais fais quelques recherches, à la recherche de cibles faciles à Storybrooke, ne pouvant pas me permettre de m'attaquer à un bébé qui cachait des pouvoirs surnaturels capable de détruire toute la ville ou un bébé protégé par les divinités qui vivent ici. Fort heureusement, un contact m'avait donné l'adresse d'une femme : Anastasia Romanov, mariée et avec un bébé. La cible parfaite. Je ne savais pas qui était cette femme, mais j'en avais rien à faire. Je ne lui voulais aucun mal, simplement à son bébé. Enfin, si elle essayerait de le sauver, je serais bien obligé de riposter. Quel dommage... Deux morts pour le prix d'un.
Habituellement, j'attaquais plutôt en pleine nuit quand la ville était calme et que les chances de trouver un témoin étaient minces. Pas que la police soit capable de m'arrêter de toute manière, mais on était jamais trop prudent. Cependant, je m'ennuyais à mourir aujourd'hui, n'ayant aucune cible à exécuter via mon métier de tueuse à gages et nous étions en pleines vacances scolaires alors je ne pouvais même pas perdre mon temps en me rendant à mes cours de psychologie que je séchais habituellement. Je n'avais donc aucun autre choix que de me rendre à l'adresse indiquée par mon contact et kidnapper ce stupide enfant en pleine journée. J'espérais au moins qu'elle serait à la maison. Que je n'ai pas à traverser la ville pour rien, bien que cela me prenne seulement quelques minutes grâce à ma capacité à voler. Si elle n'y était pas... tant pis. Je changerais de cible, me rendant au parc le plus proche et attrapant un enfant choisi au hasard là-bas. Ce serait tout aussi simple, même si je n'avais aucune idée des conséquences qui pourraient survenir. Tant pis. Je sortais donc de mon manoir, me rendant de suite invisible avant de planer jusqu'à l'appartement d'Anastasia Romanov et de sa fille, Abigaëlle. Quel horrible nom. Sa mère ne devait sûrement pas l'aimer pour la nommer de la sorte. Enfin... Je rentrais en passant par un mur, comme à mon habitude. Je n'étais pas une grande fan des portes. J'atterris alors dans ce qui semblait être la salle de bain puis m'arrêta brusquement au milieu de la pièce quand j'entendis des voix provenant de la pièce d'à côté. Bien, il y avait du monde à la maison, voilà une bonne surprise ! L'une des voix semblait étrangement familière mais je n'arrivais pas à placer un nom dessus.
Restant invisible je sortis de ma cachette pour voir ce qui se passait dans le salon. Une rouquine qui ressemblait à la description que l'on m'avait fait de cette Romanov. La fille ne devrait pas être loin donc... En face d'elle, se trouvait celle à qui appartenait la voix si familière : Violette Parr. La reine des bonnes à rien. Je l'avais rencontrée une fois, alors qu'elle travaillait pour la police de la ville et avait voulu m'arrêter sans penser que ses petites menottes me passaient au travers. Je m'étais montrée obéissante au début, voulant lui faire expérimenter ce qu'était une fausse joie. Elle m'avait amenée jusqu'au commissariat et en me mettant en cellule, je l'avais saluée avant de traverser le mur et sortir en volant. Je ne l'avais jamais revue depuis. Je pensais qu'elle avait fuit la ville suite à cet affront. Les deux femmes discutaient de choses si peu intéressantes, c'en était affligeant. Mais d'après leur conversation, je pus apprendre que Violette avait quittée la police. Elle avait finalement fait une bonne décision après avoir sans doute compris qu'elle n'apportait rien, au contraire. Quant à Anastasia, elle semblait travailler pour la police, elle aussi. Bien, deux policières et... la voilà ! Bon dieu, ce qu'elle était laide ! Je ne pensais vraiment pas avoir de remord à la sacrifier, mais là c'était un service que je rendais à la société. Au moins le prénom allait bien avec le physique de l'enfant... Elle était en train de jouer avec deux chiens au fond de la pièce. Putain. Je devais faire attention à ces bêtes du diable. Ils ne pouvaient pas me voir, mais ils pouvaient me sentir, bien mieux que n'importe quel humain. Ne voulant pas détruire ma couverture, je me reculais un minimum.
J'avais vraiment envie de m'amuser avec ces deux idiotes. Faire passer les policiers de cette ville pour des idiots finis était l'une de mes activités favorites, je devais bien l'avouer. En particulier Violette, elle était le parfait souffre douleur. Soudainement, les aboiement des chiens me firent sortir de mes pensées alors que je les voyais me foncer dessus. Je ne bougeais pas d'un poil, sachant très bien qu'ils me traverseraient. Voilà l'avantage d'être un fantôme. Et c'est ce qu'il se passa. Les chiens avaient l'air particulièrement déboussolé après avoir traversé la pièce en pensant foncer dans quelque chose sans que ce soit le cas. Mais, au moins, ils s'étaient éloignés de la cible. C'était bien, mais pourtant pas assez. Je traversais donc les murs et retourna dans la salle de bain où je fis tomber sur le sol un flacon de parfum qui fut détruit en faisant un bruit résonnant dans tout l'appartement. Voilà une distraction qui attira les chiens jusque là bas, et peut-être même les deux femmes. Sans prendre le temps de le vérifier je retournais dans le salon et m'approcha d'Abigaëlle avant de l'attraper. J'aurais pu partir comme ça et en finir mais, comme je l'avais dis, j'avais envie de m'amuser.
-Merci pour la petite, je vous la prends mais si vous êtes sages, je viendrais vous livrer le corps !
CODAGE PAR AMATIS
Anastasia Romanov
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Anastasia n'épilogua pas mais voulait bien croire que les "vacances" organisées par Hadès n'en avaient pas été. En fait, elle se souvenait assez bien, sans doute comme pas mal de monde, du bordel - il fallait appeler un chat un chat - que ça avait été suite au premier cafouillage pour choisir des "heureux gagnants" et imaginait sans peine que le séjour chez les minotaures avait été dépaysant - et pas forcément de la meilleure des façons ! Mais ça faisait sans doute le charme du maire. Ou du travail avec lui. Voire carrément de la ville, en fait. Partout ailleurs dans le monde les choses devaient se passer autrement. Mais les drames y existaient sans doute tout autant et l'histoire autour du mari d'Amelia Peters était la preuve que Storybrooke, en plus de ne pas être épargnée par les malheurs surnaturels, ne l'était pas non plus par les malheurs plus conventionnels. Un accident à l'issue tragique, ça, on aurait pu le voir arriver aussi "partout ailleurs". Anastasia opina, totalement d'accord avec le commentaire de Violette. - Une mission résistance ? releva-t-elle. Tu ne dois effectivement pas t'ennuyer souvent, plaisanta la rouquine. Je suis contente de savoir qu'elle a l'air d'aller bien, poursuivit la jeune femme. C'est vrai que quand je vais à sa pâtisserie elle a l'air d'aller mieux mais... Je ne peux pas m'empêcher de me dire que peut-être elle essaye simplement de donner le change, de s'occuper la tête. Et tant mieux, sans doute. C'est bien de vouloir aller de l'avant. J'avoue que je n'imaginais pas qu'elle irait de l'avant en devenant résistante mais... C'est largement mieux que de participer à l'augmentation de la délinquance et tout le reste, approuva la policière pour faire le lien avec le reste de la conversation et les derniers mois écoulés très justement résumés par Violette. La ville ne serait sans doute jamais une petite bourgade perdue et inconnue où il ne se passait jamais rien (et c'était tant mieux, il ne faudrait pas non plus qu'on commence à s'ennuyer à Storybrooke !) mais parfois Anya se prenait à rêver que les choses soient juste une fois de temps en temps un peu plus calmes. Ou plus normales. Evidemment, elle évitait de trop le dire à Dimitri afin qu'il ne suggère pas qu'elle quitte la police. Anastasia avait quand même besoin d'un peu d'adrénaline et beaucoup de justice ! Cependant, Violette avait une fois de plus : les deux femmes n'avaient pas besoin de parler de choses déprimantes lors de leur après-midi entre filles ! Anastasia ne fut pas mécontente d'embrayer sur un sujet plus light et de circonstances. - On fera peut-être un tour en famille dans un autre état du pays ou chez Mickey Mouse, on est pas encore trop décidés, avoua la jeune femme. Ca sera familial, en tout cas. Si tu as des bons plans, n'hésite pas. Violette venait après tout d'une grande famille, elle avait dû en vivre, des vacances familiales à droite à gauche, ne serait ce que sur sa planète d'origine qui n'était pas si différente de cette Terre-là. Anastasia s'attendait d'ailleurs à ce qu'elle partage ce type de souvenirs avec elle mais la conversation des deux amies fut interrompue par le comportement soudain étrange de Smiley et Hoover qu'Anya ne put s'empêcher d'observer, l'air interloqué. Au beau milieu de leur partie de jeu, voilà que soudain ils couraient de l'autre côté de la pièce pour... rien, a priori. S'en suivit pourtant un éclat de verre brisé dans la salle de bains qui attira les deux compères tandis qu'une forte odeur de menthe poivrée se répandait dans l'appartement où elle resterait pendant des mois, totalement imprégnée sur le tapis de la salle de bains, comme lorsqu'Anastasia était enfant et qu'elle avait renversé le flacon de sa grand-maman. Mais tout de même, si on outrepassait ce doux souvenir, c'était quand même bizarre et Anya était de plus en plus sur ses gardes. Le flacon était tombé avant que les chiens n'aillent à la salle de bains et était de toute façon rangé de sorte à ne pas pouvoir tomber ni tout seul, ni à cause d'un coup de vent, ni à cause des deux animaux. - Il se passe un truc mais je sais pas quoi, confia la rouquine à l'intention de son invitée, se levant pour aller voir à la salle de bains et... ne rien trouver de plus que le flacon brisé au sol et les deux chiens perplexes. La jeune femme retourna donc au salon où une femme lui annonça, le plus tranquillement du monde, le kidnapping de sa fille par... la femme invisible, visiblement (enfin, façon de parler) car Abigaëlle flottait dans le vide sans comprendre ce qui lui arrivait. De l'autre côté de la pièce, Anastasia blêmit, hésitant entre l'effroi de revivre ce genre de situation et la rage soudaine mêlée d'une envie de faire la peau à cette pimbêche qui avait mal choisi sa cible. Et la maman allait le lui prouver même si pour le moment elle n'avait aucun plan de bataille. Personne n'avait dit qu'il fallait l'avouer à la femme invisible. - Si tu crois que parce qu'on te voit pas on va prendre peur, tu sais pas à qui tu as à affaire, riposta la jeune femme. J'ai affronté pire que toi et j'ai une amie indestructible dans mon camp. Si tu touches à ma famille je te poursuivrais jusqu'en enfer s'il le faut pour te le faire payer. C'était loin d'être des paroles en l'air. En quelque sorte, Anya l'avait déjà fait une fois mais manifestement la ravisseuse l'ignorait, tout comme elle ignorait qu'elle était amie avec une puissante déesse qui ne laissait personne toucher aux enfants. Peut-être même ignorait-elle qu'elle se prenait à la police même s'il était probable que les méchants surnaturels s'en fichent pas mal. Certes, l'invisibilité de la coupable était problématique, de même que le fait qu'elle tenait Abigaëlle parce que sa mère ne pouvait rien tenter de trop brutal sans risquer la santé de sa fille mais Anastasia ne comptait pas se démonter. Elle avait d'autres armes et Violette avait ses pouvoirs. - On peut encore éviter d'en arriver là car il y a sans aucun doute une façon de te détruire et j'hésiterais pas à le chercher. Tu n'es pas si puissante puisque tu te caches derrière ton seul petit avantage. Tu es qui, d'abord, Casper ? ironisa la rouquine. Anastasia savait parfaitement qu'elle ne s'adressait pas à Casper mais elle espérait l'insulte suffisante pour que leur invitée non désirée non seulement leur en apprenne davantage sur elle mais soit assez distraite pour baisser sa garde et donner une opportunité à Violette, qu'Anastasia savait maligne, d'agir. - Si tu crois que tu me fais peur pauvre idiote. J’ai déjà affronté ta copine indestructible et j’en suis ressortie gagnante. Je peux te tuer toi et ta famille en quelques secondes. Quant à mon identité... je suis certaine que le nom de Blanche fera ressortir quelques souvenirs à ton amie. Pour le moment c'était sur la bonne voie puisque la voix avait décidé de se vanter, preuve, sans doute, d'un certain orgueil, manifestement contente de partager sa puissance et de raviver de vieilles rancunes chez Violette. Raison de plus pour la motiver ? Anya doutait qu'elle ait besoin de cent mille raisons pour agir mais savait aussi, pour être orgueilleuse également, qu'une petite pique dans l'amour propre pouvait parfois être une très bon impulsion.
*Violette Parr
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Les idées d’Anastasia étaient pas mal. Et Violette en avait d’autres à lui proposer. Enfin, tout dépendait des goûts de sa fille. La jeune femme était prête à lui donner quelques idées, quelques bons plans comme elle lui avait demandé. Malheureusement Violette n’en eut pas vraiment l’occasion puisqu’un bruit de verre brisé se fit entendre dans une autre pièce. Intriguée au même titre qu’Anya, Violette la suivit dans la salle de bain afin de comprendre l’origine du bruit.
« C’est étrange quand même, il n’y a eu aucune secousse, aucun coup de vent, et les chiens n’étaient pas là-dedans. Tu as un esprit chez toi ? »
La dernière question fut plutôt posée sous le ton de l’humour. Mais ce ne fut vraiment pas la blague à faire à ce moment-là. Puisque lorsqu’Anya et Violette retournèrent au salon, une voix féminine et sans corps venait de parler. Le pire c’était la pauvre Abigaëlle qui flottait dans les airs. Cette voix lui rappelait quelqu’un. Mais elle espérait se tromper. Pourquoi une criminelle comme Blanche viendrait s’attaquer à une enfant ? Avait-elle baissé autant dans son « talent » ? Si c’était bien elle, ça donnait une chance à Violette de se rattraper de sa gourde de la dernière fois.
Fronçant les sourcils, Violette hocha la tête à toutes les paroles d’Anastasia. Elle était absolument d’accord avec tout ce qu’elle disait. Il était évident que Violette l’aiderait dans cette situation effroyable. Et vint enfin la fameuse question sur l’identité de la coupable. La réponse bien tranchante de la criminelle fit bouillonner le sang de Violette. Etait-elle vraiment obligée de remuer le couteau dans la plaie ? Le visage de Violette se faisait plus fermé, ses sourcils se fronçant encore un peu plus. La machoire serrée, Violette tentait de garder son calme. Mais ce n’était pas facile. Elle développait une impulsivité qui n’existait pas autant auparavant. C’était étrange et flippant à la fois.
« Tu tueras personne. Tu finiras là où tu devrais être : en prison. Et s’il le faut, on te fera une cellule spécialement pour toi. La technologie de nos jours est tellement surprenante qu’elle permettrait que tu ne nuises à plus personne. »
Et ce n’était pas des paroles en l’air. Violette savait que la Magic League pouvait créer une cellule bloquant son don et l’obligeant à rester enfermé assez d’années pour réfléchir à son comportement. Même si pour Violette, Blanche était une cause perdue, impossible à remettre dans le droit chemin. De toute façon ce n’était pas son rôle. En tant que super-héroïne, Violette se devait d’arrêter les vilains et leurs plans machiavéliques, pas de les materner pour tenter de les sauver. Alors dans cette situation-là, Violette savait qu’elle devait agir, et vite.
« Si tu ne veux pas de problème, je te conseille de reposer Abigaëlle très doucement. »
Un premier avertissement. Le seul que Violette lui donnerait. C’était déjà bien assez pour Blanche. De toute façon cette dernière était en train de rire à plein poumon.
« Sérieusement, tu penses pouvoir me faire peur ? Je t’ai échappé une fois, je ne vois pas pourquoi cela changerait. Alors tu m’excuseras mais je vais m’envoler et sacrifier ce bout de chou. » « L’effet de surprise a disparu. Je sais de quoi tu es capable. Quoi que. Tu arrives encore à me surprendre. Te rabaisser à t’attaquer à des enfants. Tu t’es carrément ramollie ma pauvre. »
Une pique bien placée pour l’énerver. Mais derrière ce tacle, Violette espérait que Blanche changerait de cible, qu’elle lâcherait l’enfant et qu’elle s’attaque à elle.
« Oh tu préférerais que je te tue toi ? Ne t’en fais pas tu es la prochaine sur ma liste. Malheureusement tu n’es pas assez pure pour servir de sacrifice. »
Dommage. Blanche avait parfaitement compris là où Violette voulait aller. Mais elle n’était pas prête à la suivre sur ce chemin. Il allait falloir agir car la vie de la fille d’Anya en dépendait.
« On verra qui maîtrisera l’autre en premier. »
Les dents toujours serrés, Violette n’attendit pas plus longtemps pour attaquer en première. Considérant que c’était soit elle, soit Blanche. Alors autant sauver ses fesses et celles d’Abigaëlle. L’héroïne envoya un champ de force à côté de l’enfant qui flottait, espérant toucher Blanche sans toucher Abby. Le but de l’opération ? Déstabiliser Blanche pour la faire lâcher Abigaëlle puis récupérer l’enfant en l’enveloppant dans une bulle protectrice.
Mais tout ne se passa pas comme prévu. Une puissance mal dosée, ou une pulsion et une envie d’en finir moins cachée. Impossible de savoir réellement ce qui venait de se passer. Mais le champ de force eut un effet assez inattendu. Il avait parfaitement traversé le fantôme mais au lieu de passer en elle et ne rien faire, le champ de force fit imploser le fantôme. Blanche, ou du moins les morceaux qui restaient d’elle, redevinrent visibles. Se concentrant sur Abigaëlle qui était sur le point de tomber lourdement au sol, Violette amortit sa chute avec une bulle l’entourant. Complètement sonnée par ce qu’elle venait de faire, Violette resta silencieuse, observant les bouts de corps dispersé un peu partout dans le salon, sans faire paraître aucune émotion. Comment cela était-il possible ?
☾ ANESIDORA
Anastasia Romanov
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Du coin de l’œil, Anastasia essayait de suivre les réactions émotionnelles de Violette. Maintenant qu'il était établi qu'elle connaissait le fantôme qui comptait enlever sa fille, cela changeait la donne. Il y avait un passif entre les deux femmes. Sans doute de la rancune et une volonté de prendre sa revanche. Et avec son travail de profilage, Anastasia avait les compétences pour détecter les réponses émotionnelles de Violette, mais en tant que maman sa priorité restait Abigaëlle qu'elle ne quittait jamais totalement des yeux. Pour le moment la fillette ne comprenait pas le danger potentiel auquel elle faisait face et c'était sans doute mieux ainsi. Ses yeux bleu acier étaient simplement étonnés de se voir ainsi flotter dans les airs, sentant probablement une présence froide autour d'elle. Et tant qu'Abigaëlle ne verrait pas sa maman en proie à la panique, la fillette pourrait, peut-être, garder une certaine forme de sérénité. Quant à Violette, bien que tendue, elle se contenait, ayant sans doute, elle aussi, Abigaëlle pleinement intégrée dans le raisonnement et les émotions qui lui passaient par la tête. Anya connaissait suffisamment la jeune femme pour savoir qu'elle avait un sens aigu de la famille et comptait sur cet aspect de sa personnalité pour garantir autant de sécurité que possible à Abigaëlle de la part de celle qui pouvait probablement la tirer de ce mauvais pas. Et c'était ce qui était en train de se passer pour le moment. Chaque muscle du corps d'Anastasia était tendue. Elle se sentait comme une lionne prête à bondir, doutant cependant que bondir vers un spectre soit efficace. Plus que jamais, la jeune femme était sur ses gardes, sentant son cœur battre férocement contre sa cage thoracique. La rouquine approuva d'un imperceptible mouvement de tête la première sommation de son amie superhéroïne, soulagée de la voir prendre les choses en main. Anastasia était beaucoup trop impliquée émotionnellement dans ce conflit pour avoir parfaitement la tête sur les épaules. Elle approuvait la tactique choisie et c'était déjà beaucoup demander à son cerveau de maman qui tâchait de ne pas paniquer pour donner le change à celle qui en voulait à son trésor le plus cher. Anastasia avait vu suffisamment de choses dans sa jeune carrière au sein des forces de l'ordre pour être en mesure d'imaginer ce dont Blanche était capable et, justement, elle ne voulait pas imaginer. Elle tâchait de faire le vide dans son esprit, de se débarrasser de toutes les pensées parasites, ce qui n'était pas évident avec la joute verbale à laquelle Violette et Blanche se livraient. Cela dit, tant qu'elles étaient occupées à se disputer, Blanche ne s'en allait pas et Anya gardait une petite marge de manœuvre pour agir. C'était mieux que rien, même si la rouquine n'était pas certaine qu'il s'agisse d'une technique de négociation. De son point de vue c'était avant tout une réponse émotionnelle liée à leur histoire personnelle. Et si Blanche finissait par avoir le même raisonnement, il était possible qu'elle se désintéresse d'Abigaëlle pour s'en prendre à Violette, bien plus à même de se défendre. Anastasia choisit donc de ne pas intervenir, ne perdant pas une miette de leur échange, à la recherche d'une opportunité pour agir à son tour. Malheureusement, la tactique était infructueuse. Blanche ne se détournait pas de son objectif sacrificiel premier. Et puis tout s'enchaîna si rapidement qu'Anya se demanda si elle n'avait pas rêvé. Un moment sa fille flottait dans les bras d'un fantôme invisible et l'instant d'après Violette l'avait récupérée dans une bulle d'énergie tandis que des morceaux de cadavres jonchaient le salon. Dieu merci ce n'est pas ma première scène de crime, songea la jeune femme, encore incapable de comprendre ce à quoi elle venait d'assister. Il lui fallut un moment pour détacher son regard de la scène, pourtant peu ragoûtante, et observer Violette. - On va devoir t'inculper pour homicide involontaire dans un cas de légitime défense, je crois, finit-elle par dire lentement. Il ne faut pas que tu me parles de ce qui vient de se passer avant qu'on ait fait venir un avocat et que je t'ai lu tes droits, sinon l'enquête sera biaisée. Je suis témoin dans cette affaire, pas enquêtrice. Mais... merci d'avoir rattrapé Abigaëlle. Tu peux la garder pendant que je passe un ou deux coups de fil ? Anastasia était au moins aussi sonnée que Violette. Elle attrapa son téléphone portable et se diriger vers la cuisine où elle appela ses collègues, demandant également l'intervention de l'équipe scientifique. Anya était à présent en auto-pilote, agissant selon la procédure comme on le lui avait appris, ce qui était plus facile pour l'instant que de réfléchir. Ce n'est qu'en retournant au salon qu'elle sembla prendre conscience que parce qu'elle avait sauvé Abigaëlle, à présent son amie avait des ennuis. - La cavalerie arrive, commenta-t-elle maladroitement. Ne t'en fais pas, c'est seulement la procédure. Ca va aller pour toi, assura maladroitement Anya en posant une main toute aussi gauche sur l'épaule de Violette.
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L’adrénaline commençait à redescendre. Les émotions se mélangeaient moins. Violette gagnait en lucidité, prenant enfin conscience de ce qu’elle venait de faire. Elle venait de tuer quelqu’un. Ce n’était pas la première fois. Il y avait eu les militaires ennemis lors de son stage dans l’armée, il y avait eu l’un de ses ennemis lors de la mission Magic League. Ces morts l’avaient profondément affecté, elle s’en était voulu. Mais le temps avait passé, oubliant peu à peu ce qu’elle avait fait, mettant en avant la simple légitime défense. Cependant, quelque chose avait changé en Violette. Depuis la fameuse virée à Gilead. Elle avait participé à un meurtre, complètement prémédité. L’acte en lui-même était horrible mais la raison était selon elle logique. Cela lui avait permis d’avancer sur le chemin du deuil de la Violette apeurée, qui s’était laissé violer sans même se défendre, alors qu’elle était dotée de pouvoir. Cette exécution glaciale avait libérée Violette tout en prenant une partie de ses sentiments.
C’était exactement ce qui se passait là. L’exécution, bien que non voulu, avait laissé Violette de marbre. Elle avait pleinement conscience de ce qu’elle venait de faire mais elle n’avait aucun regret, aucune tristesse. Rien. C’était comme si elle était vide d’émotion. Du moins, ça c’était avant d’entendre les paroles d’Anastasia. Car le stress commença à gagner Violette lorsqu’elle lui parla d’homicide involontaire dans le cadre d’une légitime défense.
« Oui…bien sûr. »
La seule chose que Violette arriva à prononcer et qui ne concernait même pas la situation. Elle avait simplement acceptée de prendre Abigaëlle dans les bras. Violette observa son amie partir dans la cuisine, son téléphone dans la main avant de déposer son regard sur la petite fille qu’elle avait dans les bras.
« Même si ça n’aurait peut-être pas dû se passer comme ça, au moins, tu es en sécurité. Et ça c’est le plus important. »
Le sourire de la petite lui réchauffa le cœur. Mais le mal était fait. Désormais Violette se posait des questions, sur son ressenti mais surtout sur la suite. Qu’allait-il lui arriver ? Il était impossible que Violette aille en prison. Mais d’un côté, y avait-il vraiment légitime défense ? Violette n’en n’était pas si sûre. Fallait-il rester là ? Oui. Violette en arrivait au point de se demander si prendre la fuite n’était pas la meilleure solution.
Le retour d’Anastasia dans le salon la ramena sur terre. Evidemment que c’était une mauvaise idée. Violette était connue en ville, elle était quand même la secrétaire du maire. Elle ne pouvait pas disparaître comme ça. Puis elle n’avait pas le droit d’abandonner sa famille ou ses amis. Se tournant doucement vers Anya, Violette lui tendit Abigaëlle pour qu’elle la reprenne.
« Je suis pas si sûre de ça. Tu sais, j’étais à deux doigts de me dire qu’il fallait que je me barre d’ici. Mais ce n’est pas la solution. »
La jeune femme commençait à stresser pour son boulot. Hadès accepterait-il de garder Violette dans la Mairie ? Serait-il mis au courant de cette affaire ? Et le sheriff ? Violette expira bruyamment, montrant l’inquiétude de cette situation. Elle tourna les talons, se dirigeant vers un des fauteuils. Il fallait qu’elle s’asseye.
« Le pire dans toute cette histoire, c’est que je ne regrette pas du tout ce qui s’est passé. »
Mais ça, il fallait peut-être qu’elle évite de le dire à voix haute si elle ne voulait pas renforcer les problèmes. Néanmoins, Violette savait qu’elle pouvait se confier à Anastasia. Au-delà d’être une collègue, elle était devenue son amie. Alors elle espérait qu’elle ne témoignerait pas contre elle, en utilisant ce qu’elle venait de balancer.
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Anastasia Romanov
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- Tu te l'aies peut-être dit, concéda Anya, mais tu ne l'as pas fait et ça fait toute la différence, assura la policière. Je comprends que tu aies peur et je ferai tout ce que je peux pour être avoir toi pendant toute la procédure. Je ne vais pas te lâcher. Et puis... on le sait tous, en ville, que tu es une héroïne, pas un serial killer. A ces mots, la rouquine pressa affectueusement l'épaule de son ancienne collègue. Violette allait avoir besoin de soutien. Anastasia n'était pas la meilleure quand il s'agissait d'en apporter mais était déterminée à faire tout son possible pour l'aider. Pas seulement parce qu'elle n'aurait absolument pas voulu être à sa place à cet instant précis mais aussi parce que la jeune femme le méritait et ses méninges tournaient déjà à plein régime pour essayer de prévoir la suite. Anastasia se pinça l'arête du nez et ferma les yeux quelques instants pour mieux se concentrer. Ses collègues étaient en route mais n'arriveraient que dans quelques minutes. Peut-être devait-elle isoler Violette dans une autre pièce afin qu'on ne les soupçonne pas de conspirer. Ou peut-être seulement lui dire de ne pas parler. Malheureusement, c'était trop tard. Violette avait très sincèrement avoué qu'elle ne regrettait rien. Heureusement pour elle, elle avait toujours un témoin oculaire pour corroborer son histoire. Peut-être même un deuxième témoin si Abigaëlle arrivait à raconter ce qu'elle avait vécu avec ses mots d'enfants de presque cinq ans. C'était quelque chose que sa mère redoutait mais qui était fort probable. Car la fillette était aussi impliquée. C'était elle que Violette avait défendu. Ca ne pouvait pas ne pas pencher en sa faveur. - C'est vrai que vous aviez l'air d'avoir un passif et que tu n'aurais sans doute pas dû me dire ça mais ça va aller. Anya était à peu près certaine que ses paroles n'étaient pas aussi rassurantes qu'elle l'aurait voulu mais malheureusement, elle était au max de ce qu'elle savait faire. On sonnait à la porte avant qu'elle n'ait pu tenter autre chose et c'était sans doute mieux comme ça. - Je vais ouvrir, déclara la rouquine en se dirigeant vers l'interphone pour faire monter le collègue qui la rejoignait. Ce dernier ne mit que quelques instants à arriver sur le pallier devant l'appartement. Il salua Anya avant d'aviser Violette. Il sortit instinctivement ses menottes mais Anastasia l'arrêta. - Je pense que ça ne sera pas la peine. Elle n'est pas dangereuse, c'est la secrétaire du maire et comme je l'ai expliqué au téléphone c'était un cas de légitime défense. Violette n'a pas l'intention de fuir. Pas vrai ? s'enquit Anastasia en se tournant vers l'intéressée pour chercher son approbation. L'officier n'avait pas besoin de savoir que l'idée lui avait traversé l'esprit puisque Violette n'avait rien fait. Bon gré mal gré, il accepta, prit des photos de la scène de crime qui serviraient de preuves à charge et se contenta d'attraper Violette par le bras pour l'emmener dans la voiture de service qui attendait au bas de l'immeuble. Violette hérita d'une des places arrière, à côté d'Abigaëlle qui devait bien venir même si elle ne comprenait pas ce qui se passait (et cela ne l'empêchait pas d'apprécier de faire un tour en voiture de police). Anya prit place sur le siège passager et l'officier reprit le volant. Sans quitter la route des yeux, il finit par rompre le silence : - Il va falloir que tu témoignes. - Je sais, répondit Anya en coulant un regard vers le rétroviseur pour croiser celui de Violette. - La petite aussi. Enfin... autant que possible. Elle a quel âge déjà ? Anastasia opina, peu enchantée par cette perspective mais consciente qu'il le fallait. Abigaëlle pourrait sans doute être entendue dans la salle de pause pour lui épargner l'austérité d'une salle d'interrogation classique, austérité à laquelle Violette ne pourrait pas échapper même si, d'une certaine façon, elle en avait déjà fait l'expérience. Cette fois cependant elle serait de l'autre côté de la table. De son côté, Abigaëlle n'était pas mécontente de susciter de l'intérêt et répondit très fièrement au policer : - J'ai quatre ans et demi et j'aurai cinq ans en novembre ! Je suis une grande maintenant. Malgré la situation, Anastasia ne pouvait que sourire, bien que son sourire s'effaça rapidement quand le poste de police se profila à l'horizon. Elle reprit alors son air sérieux. Son collègue gara la voiture et alla récupérer Violette tandis que la rouquine récupérait sa fille. - Tu sais que tu ne peux pas l'interroger, pas vrai ? dit son collègue une fois à l'intérieur en coulant un regard vers la fillette. - Je sais mais elle est mineure et je suis sa mère, j'aurai le droit de rester avec elle. Je vais aller trouver quelqu'un qui peut nous entendre, elle et moi, et comme je ne peux pas non plus interroger Violette, je te laisse t'en charger ? L'officier accepta dans un grognement et entraina Violette vers une salle d'interrogation. Anastasia la regarda partir et lui sourit quand, à nouveau, leurs regards se croisèrent. "Ca va aller" articula-t-elle en silence.
*Violette Parr
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Avait-elle eu raison de se confier à Anastasia ? A première vue non, puisqu’elle-même lui disait que Violette n’aurait sans doute pas dû lui avouer qu’elle ne regretterait rien. Aie. Allait-elle utiliser cette information contre Violette ? La jeune femme espérait que non. Après tout, Anya était son amie et elle venait de sauver son enfant. Pourquoi agirait-elle contre Violette ? Elle lui avait promis d’être à ses côtés pendant toute la procédure. Elle voulait l’aider, alors il fallait qu’elle lui fasse confiance.
Violette déglutina en voyant le collègue d’Anastasia. Le stress commençait à monter. Une partie d’elle lui disait de se rendre invisible et de fuir. Mais l’autre partie, beaucoup plus réfléchie et intelligente, lui fit hocher la tête lorsqu’Anya expliqua à l’officier qu’elle n’avait pas l’intention de fuir.
« Je ferais tout pour coopérer. »
Et tirer au clair l’affaire pour qu’elle soit enfin tranquille et libre. Alors lorsque l’officier rangea les menottes, Violette étouffa un soupir de soulagement. Ça aurait été une très mauvaise pub pour la mairie de Storybrooke si les habitants voyaient la secrétaire du Maire se faire emmener avec les menottes par la police. Néanmoins, l’officier attrapa Violette par le bras, ce qui eut le don de faire bouillonner le sang de la jeune femme. Personne n’avait besoin de connaître la vérité, sauf la Police. Et Violette avait indiqué qu’elle ferait tout pour coopérer, alors pourquoi la traiter comme une menace ?
Heureusement cette mauvaise passe ne dura pas longtemps. La voiture de police s’était garée au pied de l’immeuble d’Anastasia. Dans la voiture, Violette resta très silencieuse. Quelques paroles d’Anastasia lui restaient en tête. « on le sait tous, en ville, que tu es une héroïne, pas un serial killer. » Plus elle réfléchissait, plus elle doutait de la véracité de ses propos. Une héroïne ne tuait pas. Une héroïne, lorsqu’elle tuait sans le vouloir, était censée regretter ses actes, ses gestes. Mais ce n’était pas le cas de Violette et ça, ça lui faisait peur. Néanmoins, elle savait qu’il fallait qu’elle garde cela pour elle. Anastasia était déjà au courant et elle avait très bien fait de lui dire qu’elle n’aurait pas dû lui avouer cela.
Une fois revenue à la réalité, Violette fut surprise de voir qu’ils étaient déjà arrivés au poste de police.
« Quoi ? Tu… »
Non. Se taire. Il ne fallait pas causer plus de problème ou même en créer à Anastasia. Néanmoins Violette s’était raccrochée aux premières paroles de son amie. Celles qui disaient qu’elle ferait tout ce qu’elle pouvait pour être avec Violette pendant toute la procédure. Apparemment l’interrogatoire ne faisait pas partie de ces moments où Anastasia pouvait la soutenir. Violette fronça les sourcils, contrariée mais marcha sans broncher au même rythme que l’officier. Ce dernier l’emmena dans une salle plutôt sombre. Une salle d’interrogatoire. Violette avait déjà mis les pieds dedans, mais en étant de l’autre côté…celle qui pose les questions, celle qui avait le dessus sur l’autre.
L’homme la fit asseoir en face de lui. Une table les séparait. Mais pour Violette ce n’était pas assez. Elle était mal à l’aise. Elle n’aimait pas se savoir seule face à un homme qui avait le dessus sur elle. Alors instinctivement, elle regarda autour d’elle, à la recherche d’une caméra. Aucune. Cela ne rassurait pas Violette.
« Votre nom. Votre âge. Votre profession. »
Apparemment, ça l’agaçait d’être là. Ca tombait bien, Violette aussi. Alors elle décida de lui répondre sur le même ton.
« Violette Parr. 20 ans. Secrétaire du Maire. »
A l’évocation de son identité, le visage de l’homme se fit bien ouvert. Quelque chose semblait lui avoir plu, ce qui intrigua fortement Violette. Mais elle décida de ne rien demander. Ce n’était pas à elle de poser les questions et elle voulait en finir au plus vite.
« Racontez-moi ce qui s’est passé dans les détails, votre version des faits. »
Pour vérifier que sa version colle bien avec la scène de crime, par exemple. Violette connaissait tout ça. Elle avait tout de même travaillé avec eux. Mais pas avec lui. Non, lui, elle ne le connaissait pas.
« J’étais venue rendre visite à mon amie Anastasia Romanov. Nous discutions tranquillement dans le salon quand tout d’un coup, on a entendu un bruit dans la salle de bain. Il faut ajouter que les chiens d’Anya étaient très perturbés. Bref…nous sommes allés voir. C’était un parfum qui était tombé tout seul. Comme par magie. Ou bien…par la force d’un esprit. Et bien figurez-vous que c’était un esprit. Du moins… »
Violette s’arrêta. Elle n’était pas assez claire dans ses propos, c’était trop décousu et cela pourrait jouer en sa défaveur.
« Excusez-moi. Je reprends. Nous sommes donc sorties de la salle de bain et c’est là que nous avons vu Abigaëlle flotter dans les airs. En fait, elle était tenue par Blanche De Mitry, cette pimbêche aux lèvres d’ornithorynque. Non mais franchement vous avez vu les lèvres qu’elle a…vait. Désolée…Mais…Elle est connue des services de police. Quand j’étais en formation ici, je l’avais arrêté. Mais grâce à ses capacités de fantôme, elle s’était enfui…En tout cas-là, ce qu’elle avait en tête c’était de kidnapper la petite Abby. Et je ne pouvais pas la laisser faire. Appeler la police, ça n’aurait pas changé la donne. Elle aurait eu mille fois le temps de partir. Alors j’ai agi, comme je l’aurais fait dans mon monde. Après tout, c’est comme ça que j’ai été élevée. » « Oh ! Je viens à peine de remarquer. Vous êtes la fille de Mr Parr ? Mr Indestructible ? Je suis un de ses fans. » s’exclama-t-il avant de brusquement reprendre son sérieux. « Ce n’est pas à vous d’intervenir dans ce genre de situation. Il faut laisser la police faire son travail. Vous n’aviez qu’à rester dans la police. Là, ça aurait été plus simple de régler l’histoire. »
Violette baissa la tête, gênée et honteuse.
« Que s’est-il passé ensuite ? Comment en est-on arrivé avec un cadavre en morceau dans le salon ? » « Je voulais simplement la stopper, la faire lâcher Abigaëlle pour la mettre en sécurité. Je ne voulais en aucun cas la tuer, seulement la faire basculer pour qu’elle perde l’équilibre. Là, on aurait pu la maîtriser à deux. Mais…sous sa forme fantomatique, je pense que mes pouvoirs ont eu un mauvais effet…Elle a…implosée. » « Oui. Je vois. Je n’ai pas d’autres questions. »
Violette aurait voulu savoir comment allait être qualifié son geste. Homicide volontaire ? Homicide involontaire ? Homicide involontaire dans le cadre de légitime défense ?
« A première vue c’est compliqué de classer cette affaire en légitime défense puisqu’elle ne vous a jamais agressé…même si elle agressait l’enfant de Mme Romanov. Mais….si vous pouvez m’obtenir un autographe de votre père, soyez-en sûr que j’en tiendrais compte. »
Violette arqua un sourcil, surprise. Un autographe de son père ? C’était tout ce qui lui fallait pour s’assurer que cette affaire ne serait plus qu’un vilain cauchemar ? Violette n’hésita même pas. Elle tendit sa main avec un léger sourire.
« C’est comme si c’était fait. »
Violette fut invitée à sortir de la salle et à rejoindre la salle d’attente, salle dans laquelle se trouvait déjà Anastasia et sa fille.
« Vous allez bien ? Ils t’ont interrogé aussi ? »
La jeune femme allait bien mieux qu’à son arrivée. A vrai dire, elle était soulagée de la tournure de l’affaire. Elle n’espérait plus qu’une chose, c’est que l’officier tienne sa parole.
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Anastasia Romanov
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Violette avait dit qu'elle ferait tout pour coopérer et de ça, Anastasia ne doutait pas. Elle repensa à cette affirmation en suivant un autre collègue du poste dans la salle de repos jugée plus confortable pour accueillir une fillette à qui quelque chose de peu agréable était arrivé. Même si Abigaëlle n'avait pas l'air particulièrement traumatisé. En fait c'était même plutôt le contraire. La fillette était très heureuse de pouvoir venir, pour une fois, là où maman travaillait. Et comme elle avait eu droit à un jus de fruits acheté dans le distributeur de la salle de pause, Abigaëlle n'était vraiment pas la plus à plaindre dans cette histoire. Elle était des années lumières du cadre dans lequel Violette devait se trouver et, pour sa mère, c'était tant mieux. Si Anya en avait eu la possibilité, elle aurait fait en sorte que Violette se retrouve dans un cadre aussi agréable. Malheureusement les suspects ne se faisaient pas interroger en salle de pause puisqu'il y avait des salles prévues à cet effet. La rouquine aurait aimé avoir plus de temps pour rassurer Violette mais son collègue avait l'air pressé de se mettre au travail, alors, croisant Jessie en se rendant à la salle de pause, la jeune femme lui demanda si cette dernière avait le temps d'assister, depuis l'autre côté de la vitre, à l'interrogatoire de leur ancienne collègue, expliquant de façon très sommaire ce qui venait de se produire. Jessie accepta tout naturellement et Anya la quitta le cœur un peu plus léger, ayant davantage confiance en Jessie qu'en leur collègue qui avait été dépêché sur la scène de crime. La rouquine se consola aussi en songeant que peut-être, une fois qu'Abigaëlle et elle auraient été entendues, elle pourrait assister à la fin de l'interrogatoire de son amie, derrière la vitre teintée. Pour l'heure, cependant, Anastasia en était bien loin. Afin qu'Abigaëlle puisse le plus rapidement possible s'occuper d'affaires de son âge, autrement dit retourner jouer, ce fut elle qu'on interrogea en premier après que sa mère lui ait essayé qu'un "gentil monsieur" voulait "lui poser des questions" que "c'était très important de dire tout ce dont elle se souvenait". Pas timide pour un sou, Abigaëlle n'était pas spécialement gênée qu'un inconnu lui pose des questions car elle aimait bien qu'on lui en pose et répondit avec son aplomb naturel. - Je jouais avec Smiley et Hoover près de la fenêtre et pis ils sont partis ailleurs et ensuite maman et Volette aussi et pis d'un coup j'étais dans l'air et ça faisait tout froid. - Est-ce que tu as eu peur quand tu étais dans l'air ? demanda le policier en prenant soin de réutiliser le vocabulaire de l'enfant. Abigaëlle réfléchit quelques instants avant de déclarer sur le ton de la confidence : - Y avait une voix invisible qui avait l'air méchante. - Et qu'est-ce qu'elle disait la voix invisible ? - Elle parlait à Volette et elle lui disait des choses méchantes. - D'accord. Et qu'a fait Violette en entendant ces choses méchantes ? - Elle a fait de la magie et ensuite y a plus eu de choses méchantes et j'étais plus dans l'air ! s'écria la fillette, triomphale. - Et tu n'as pas peur de la magie de Violette ? - Bah non, c'"est une super héroïne Volette, elle est trop forte ! - D'accord. Et maman, elle a fait quoi pendant ce temps ? Anya se redressa instinctivement en entendant parler d'elle. - Elle a aussi parlé avec la voix invisible pour lui dire d'arrêter d'être méchante. Parce que maman c'est une gentille, même que c'est une policière ! s'écria fièrement la rouquine, décrochant un sourire à sa mère. L'interrogatoire d'Abigaëlle dura encore quelques instants pendant lesquels l'officier demanda d'une manière détournée si elle avait vu les restes de cadavre de Blanche puis ce fut au tour de sa mère de répondre à quelques questions pendant qu'Abigaëlle pouvait retourner être une petite fille de bientôt cinq ans. - Violette est venue chez moi pour une après-midi entre filles et tout se passait très bien jusqu'à ce qu'un bruit dans la salle de bains n'attire notre attention et celle de mes chiens. Violette m'a suivie à la salle de bains où un flacon de menthe poivrée était renversé au sol - les chiens ne peuvent pas le renverser, tel qu'il était rangé, il fallait vraiment vouloir spécifiquement le faire tomber, précisa la rouquine. On a trouvé ça bizarre mais sans plus d'explications on est retournées au salon où jouait ma fille et c'est là qu'on a vu qu'elle était suspendue dans les airs. On a vite compris que c'était parce qu'une espèce de fantôme la tenait qu'elle était suspendue en l'air. Le fantôme, Blanche, connaissait Violette et lui a dit qu'elle comptait utiliser Abigaëlle pour faire un sacrifice. J'ai essayé d'utiliser les techniques de négociations de la police mais ça n'a pas réellement marché et comme Blanche avait des pouvoirs, Violette a décidé d'utiliser les siens. Elle voulait créer un champ de force pour récupérer ma fille et cette partie du plan a réussi. Mais je crois qu'elle ne savait pas que son champ de force n'aurait pas le même impact sur un corps dématérialisé que l'impact qu'il a sur un corps solide et donc Blanche a implosé. Ce n'était vraiment pas son intention, elle voulait s'assurer qu'Abigaëlle n'ait rien, assura la profiler. L'officier consignait ses réponses scrupuleusement dans un calepin et interrogea sa collègue sur la relation qu'elle avait avec Violette. Anastasia ne manqua pas de rappeler qu'elle avait fait partie de la maison et suggéra, même si présentement ce n'était pas son rôle, de rechercher Blanche de Mitry dans les fichiers de la police. Après un moment, elle fut également libérée, rejoignit Jessie derrière la vitre teintée et assista à la fin de l'interrogatoire, tiquant face à la demande d'autographe de leur collègue dans la salle. Comprenant qu'ils en avaient fini, Anya alla ensuite retrouver son amie qu'on avait autorisée à patienter dans le poste sans menottes pour le moment. - Ils nous ont interrogé toutes les deux, lui apprit Anya. Et Abigaëlle s'est débrouillée comme un chef. - J'ai dit que t'étais une super héroïne ! se vanta la fillette. - Ensuite ça a été mon tour et j'ai essayé de raconter les faits avec le plus de détails possibles. Je ne pense pas qu'on ait le droit de partager nos dépositions mais en tout cas j'ai rappelé que tu avais fait partie de la maison. Je pense que tu remplies tous les critères pour qualifier ton acte de légitime défense. Rappelle toi que "n’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte", cita la rouquine. L"agression était imminente, elle était réelle, injuste, tu as cherché à protéger un tiers, la défense était nécessaire, proportionnelle, je pense, car tu as utilisé des super pouvoirs et elle aussi. Même si tu étais sans doute stressée par l'interrogatoire, je pense que toutes les chances sont de ton côté. Surtout dans cette ville.