« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L’été était une saison magnifique à Storybrooke. Les gens passaient la plupart de leur temps à l’extérieur de chez eux. Les enfants s’amusaient avec des jeux qu’ils ne pouvaient utilisés réellement que durant la saison chaude et les familles en profitaient pour se retrouver et de créer de merveilleux souvenirs. C’était un tableau idyllique, tout du moins pour ceux qui pouvaient réellement en profiter. Car il y avait une catégorie d’enfants pour laquelle s’amuser en famille était une notion bien lointaine, voire même totalement inconnue pour certains d’entre eux. C’était à ses enfants que mes amis Jessie et Neil avaient choisis de consacrer une partie de leur temps libre. Bénévoles à l’orphelinat, ils faisaient tout leur possible pour leur rendre le sourire et passer avec eux de nombreuses heures de jeux. C’était une belle mission mais que je n’avais encore connue que de l’extérieur. Oh bien sûr, ne croyez pas un instant que je ne consacrais pas du temps à des enfants méritants. Cependant, mon cheval de bataille à moi avait été l’hôpital et particulièrement les enfants qui souffraient de maladies injustes et parfois bien dramatiques.
Mais aujourd’hui c’était différent. Jessie trop occupée par son travail dans la police ne pouvait pas se déplacer pour la journée. Elle le regrettait mais j’avais fini par lui proposer de la remplacer. Je ne supportais pas de la savoir malheureuse ou mélancolique et cette décision lui avait permis de conserver le sourire. De plus, j’avoue que j’étais sacrément curieux à l’idée de pouvoir enfin me glisser dans la peau de l’un de ces bénévoles, découvrir ce qui se passait de l’autre côté du miroir et savoir comment les bénévoles faisaient pour faire travailler cette fantastique machine. Comme pour l’hôpital, j’étais arrivé les bras chargés d’un carton de jouets. Comme j’ignorais exactement ce qui leur ferait plaisir, j’avais fait un choix de jouets aussi hétéroclites que possible. Je n’avais bien évidemment pas manqué de mettre en avant mes jouets les plus originaux. Ils ne devaient pas manqués de jouets là ou ils se trouvaient et l’accent devait donc être mis sur des amusements dont ils n’avaient pas réellement l’habitude afin de titiller réellement leur curiosité.
Lorsque je franchis les portes de l’orphelinat, je ne manquais bien évidemment pas de m’annoncer. Un peu nerveux, j’avais suivi la responsable de la réception jusqu’à la salle réservée aux loisirs des enfants. Je la saluais avec reconnaissance lorsqu’elle retourna vaquer à ses occupations quotidiennes. Avant de partir, elle m’indiqua quand même une des bénévoles des lieux qui avait pour mission de me guider pas à pas dans mon intégration au sein de l’orphelinat. Je m’approchais donc de cette femme, la dévisageant d’un rapide coup d’œil. Semblant de prime à bord un peu austère, elle avait un sourire chaleureux et des yeux où sembler encore briller l’étincelle de l’enfance. C’étais très curieux car je n’avais rencontré cela que très rarement au cours de ma vie. Un adulte qui avait su conserver l’âme de sa jeunesse était à la fois rare et précieux.
« Bonjour, je m’appelle Woody James mais vous pouvez m’appeler Woody. »
Déposant le carton de jouets sur une petit table située tout près de moi, je lui tendis alors la main en signe de salutation.
« J’imagine que vous devez être surprise. Vous vous attendiez sûrement à voir Jessie. Elle n’a malheureusement pas pu se libérer mais je suis venu la remplacer. Si cela peut vous rassurer, j’ai l’habitude de m’occuper d’enfants. Je suis bénévole à l’hôpital de la ville en service de pédiatrie et j’ai aussi un magasin de jouets. »
Je pointais alors d’une main le carton avec un air assez fier.
« Je vous ai d’ailleurs apportez quelques-uns de mes articles au cas où cela pourrait vous intéresser. J’espère que ce n’était pas trop abusé de ma part. »
Je me tus alors, attendant qu’elle prenne la parole à son tour. Après tout, j’avais déjà suffisamment parlé comme ça.
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Meredith P. Newton
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La rencontre avec Meredith avait été des plus cordiales. A ces mots, on pouvait deviner une femme d’expérience et également très charmante. Modeste, je me contentais de sourire à son joli compliment. C’est vrai que j’avais une chance exceptionnelle. J’avais conservé un physique assez similaire à celui que j’avais dans le monde des contes. Et ce qui me faisait le plus plaisir c’était de me rendre compte que j’avais garder mes deux grandes orbites brunes. Ses yeux qui observaient toujours le monde avec une curiosité pour tout ce qui pouvait l’entourer et qui brillaient dans un éclat sans égal lorsqu’ils se posaient sur un enfant.
« Euh merci… j’imagine que vous en avait également l’habitude. Ça se voit rien qu’en vous regardant. Vous avez vraiment l’air d’être comme un poisson dans l’eau. Ça fait longtemps que vous êtes bénévole ici, à l’orphelinat ? »
Aimablement elle me remercia également pour les jouets que j’avais apporté ce qui fit naître un léger sourire sur mes lèvres. J’étais heureux de savoir que mon initiative plaisait autant. Je ne reculais jamais devant rien pour rendre un enfant heureux et je me sentais remplis de fierté lorsque je voyais mes efforts récompensés. Elle me proposa alors de la suivre pour retrouver les enfants.
« Ce serait avec grand plaisir. J’ai vraiment hâte de pouvoir faire leur connaissance. »
D’un geste, je partis récupérer mon chapeau de cow-boy que je portais très souvent sur moi lors de ce genre de circonstances. C’était un accessoire indispensable à mes yeux et qui me rappelait bien souvent les heures de bonheur que j’avais passées à jouer avec Clint et Andy. Mon sourire s’agrandit jusqu’au oreilles lorsque je pus enfin observer les enfants s’adonner à leurs activités préférées. Je les admirais énormément. Malgré l’absence de leurs parents dans leur vie, ils semblaient avoir trouvé quelque chose auquel s’accrocher. Une communauté à laquelle ils étaient entièrement dévolus et qui permettaient des liens fraternels très forts. Un peu comme ceux que j’avais pu voir chez les jouets qui avaient été abandonnés par leurs propriétaires. Mais voir la joie qu’éprouvait la petite Claire à l’idée de retrouver son nounours me remplit d’une joie immense. Je pouvais presque voir un sourire éclairé discrètement le museau de la peluche qui devait également être ravie de constater qu’elle n’avait pas été laissée pour compte. Meredith fit alors les présentations et je mis un genou à terre pour saluer l’enfant haute comme trois pommes.
« Eh bien, je suis ravi de faire ta connaissance, Claire. Moi je m’appelle Woody. »
La petite ne manqua alors pas de me sourire, admirant discrètement le chapeau de sheriff que je portais sur la tête. Je pris alors plus attention aux propos de Meredith qui pris tout son temps pour m’expliquer qui étaient les différents pensionnaires de l’établissement. Puis lorsque les adolescents virent réclamer une chanson à Meredith, nous nous étions alors tous assis en cercle. Je tenais alors Claire dans ses bras, qui portait à présent mon couvre-chef qu’elle n’avait de cesse de relever tans il était grand pour elle. Je la berçais alors tendrement tandis que la bénévole leur chantait sa petite mélodie.
Etrangement, je sentis des larmes me venir aux yeux. Il faut dire que le thème de cette chanson me rappelait le départ d’Andy d’une manière à la fois belle et tragique. En effet, la douleur était encore bien vive et il suffisait qu’un détail me rappelle son absence pour que je me sente à nouveau mélancolique. Une fois qu’elle eut fini, j’essuyais rapidement les larmes dans mes yeux. J’applaudissait tout en invitant les autres enfants à le faire.
« Wouah Meredith ! C’était vraiment une chanson magnifique. Vous avez vraiment une très belle voix. D’ailleurs cela me donne une idée… »
Je me relevais alors, écartant avec douceur la petite Claire. Je me dirigeais vers les différents jouets que j’avais emporté avec moi et revins avec une petite guitare que je jouais à l’occasion. Me plaçant aux devants du public, je commençais à interpréter la chanson « Je suis ton ami » qui me rappelais tant de bons souvenirs avec Andy. J’eus alors la curieuse surprise de voir tous les enfants la chanter à l’unisson avec moi. Il faut dire que c’était cette mélodie qui dans cet univers nous avait popularisé mes amis et moi. Ils avaient très certainement eu l’occasion de l’entendre en voyant les différents films de la saga. Une fois terminé, j’applaudis les enfants pour leur prestations et finis par tourner mon attention à l’adresse de Meredith.
« J’ai emporté quelques instruments de musique avec moi. Est-ce que cela vous plairait que nous apprenions aux enfants à jouer d’un instrument ? »
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Meredith P. Newton
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Lorsque Meredith se présenta à moi, je ne pus qu’ouvrir de grands yeux à ses propos. Ce qu’elle m’annonçait était réellement surprenant. Le monde de l’enfance était bien sûr un univers qui m’était on ne peut plus familier. J’avais l’habitude de voir ou de lire des livres pour enfants et je me rappelais avoir eu à de nombreuses reprises l’occasion de me plonger dans les histoires de la nourrice qui m’accompagnait. Ne pouvant dissimuler bien longtemps mon étonnement, je lui adressais un large sourire avant de lui faire part du fil de mes pensées.
« Eh bien si je m’attendais à ça ! Bien évidemment que j’ai eu l’occasion d’entendre parler de vous. Durant mon temps de bénévolat à l’hôpital j’ai très souvent lu aux petits patients dont j’avais la charge des histoires dont vous étiez l’héroïne. Je sais que cela n’est pas forcément très représentatif de votre vie mais je tiens à ce que vous sachiez que je vous admire réellement. Le travail que vous faites avec les enfants est vraiment remarquable et j’admire la manière que vous avez de les faire plonger dans des mondes surprenants où ils vivent de si belles aventures. Dites-moi, est-ce que ce que raconte les livres est vrai ? Vous possédez réellement un don magique tel que celui-ci ? »
Laissant à ma collègue du jour le soin de répondre ou non à mes interrogations, j’avançais jusqu’au enfants afin de faire plus amples connaissances avec eux. Meredith ne manqua alors pas l’occasion de me féliciter pour le contact facile que j’avais avec les enfants. Un petit sourire tout fier éclaira alors mon visage et je lui avouais avec plaisir la vérité.
« Oh vous savez je pense que ce n’est pas trop difficile lorsque l’on a passé beaucoup d’année dans un coffre à jouet. Oui car j’étais un jouet à l’époque, un petit cowboy de chiffon nommé Woody. J’étais le jouet favori des deux propriétaires que j’ai eu dans ma vie et j’étais en charge que tout se passe bien dans la chambre. Autant vous dire que ce n’était pas de tout repos. Mais j’ai beaucoup aimé cette vie-là… dommage que la malédiction m’ait enlevé à tout jamais mon propriétaire Andy. Il est malheureusement décédé l’année passée. »
Secouant la tête pour chasser ses vilaines pensées de mon esprit, je préférais me concentrer sur les enfants sur lesquels je devais à présent veiller. Après tout, c’est certainement ce qu’aurait souhaité Andy s’il se trouvait à nos côtés en cet instant. Après nous être livrés chacun à notre tour à un petit concert improvisé, je proposais aux enfants de prendre à leur tour un instrument pour jouer avec nous. Bien sûr, je ne me faisais pas réellement d’illusions par rapport à la qualité de leur future prestation. A leur âge, il était encore difficile de bien comprendre les subtilités des harmonies. Mais nous étions là pour nous amuser avant tout. Peu devait nous importer de savoir lesquels d’entre eux étaient capables de jouer juste. Nous étions finalement tous logés à la même enseigne.
Meredith se mit alors à jouer avec sa flute une petite mélodie que les enfants reprirent joyeusement en chœur. De mon côté, j’en fis également de même avec ma petite guitare. Corrigeant de temps en temps le jeu des enfants, je finis par saluer la prestation de tous en applaudissant chaleureusement.
« Bravo à tous, vous jouer vraiment très bien ! »
Meredith me proposa alors d’en faire de même. Approuvant d’un bref mouvement de tête, je repris ma guitare et m’amusait à jouer un air digne de la jeune femme qui travaillait à mes côtés. Je choisis alors « le morceau de sucre » tirés du film dont Meredith était l’héroïne. Les enfants eurent alors plusieurs réactions. Les uns tentaient de jouer avec leurs petits instruments tandis que les autres choisir de le chantonner, le film de Disney n’étant pas un secret pour beaucoup d’entre eux. J’éclatais d’un rire joyeux.
« Bravo les enfants, c’était vraiment formidable. Vous êtes des artistes nés. »
Je me tournais alors vers Meredith, un sourire toujours figé sur mes lèvres.
« Et alors Meredith, qu’allons-nous faire maintenant ? Avez-vous une idée de jeu en tête ? »
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Meredith P. Newton
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Je l’écoutais avec une grande attention. Même si je voyageais dans l’imagination des jeux que les enfants se racontaient, je n’avais jamais eu l’occasion d’effectuer ces périples autrement que dans leurs chambres. Les vivre réellement devait être une expérience à nulle autre pareille. Or Meredith semblait posséder un tel pouvoir et je ne pouvais qu’imaginer à quel point ces aventures devaient être passionnantes. Elle en parlait encore au présent ce qui laissait présager qu’aujourd’hui encore elle avait la capacité de le faire. Était-ce la réalité ? Je savais pourtant bien que la magie de ce monde fût bien différente de celle que l’on avait pu connaître dans nos univers originels. Était-elle réellement si puissante que cela ?
Inconsciemment, je me mis à me demander si j’aurais un jour l’opportunité de découvrir ces mondes à part. L’idée de vivre des aventures ne m’avait jamais effrayée, bien au contraire. Il n’y a rien qui me grisait d’avantage que de sortir de mon train-train quotidien pour vivre le temps d’une journée un périple qui me conduirait si loin de ma chambre d’enfant. Cela dit, je ne me permettrais jamais de proposer à Meredith de m’y emmener. Après tout, je n’étais encore pour elle qu’un inconnu et peut-être qu’elle ne me ferait jamais suffisamment confiance pour me donner les clés de ces univers si lointain. De plus, je ne devais jamais oublier que j’étais le chef d’une petite bande de jouets qui comptaient sur moi pour les protéger et guider. Les mondes dont elle parlait était très certainement fascinants mais ils étaient également à ne pas en douter dangereux. Je ne pouvais pas me permettre de risque de demeurer à jamais bloquer dans l’un de ces univers parallèles.
Ecoutant ma raison, je préférais me focaliser sur ce qui de passait actuellement entre les murs de cet orphelinat.
« Je crois que je comprends ce que vous voulez dire. C’est une petite part de magie que savent apporter les rêves. Ils accompagnent les enfants pour leur montrer que le monde des adultes est bien moins effrayant que ce à quoi ils peuvent s’attendre. Ils sont ainsi mieux préparés et peuvent vivre les choses plus sereinement. Je l’ai fait moi aussi… même si ne possédant aucun pouvoir je ne pouvais le faire qu’à mon échelle de jouet. Mais j’admire vos pouvoirs… c’est vraiment extraordinaire ce que vous pouvez accomplir. »
Nous parlions alors de nos vies respectives et en quoi la malédiction y avait joué un rôle majeur. Je lui souris alors avec compassion, réalisant que cela n’avait pas dû être évident pour elle de vivre de telles épreuves.
« Votre histoire est très triste… j’espère que vous parviendrez un jour à reprendre contact avec eux. Avez-vous déjà fait une tentative de réconciliation ? Peut-être que s’ils savaient tout ce que vous faites pour ces enfants, ils changeraient de point de vue. Vous ne le pensez pas ? »
J’essayais de la soutenir comme je le pouvais, même si je ne savais pas exactement si cela pourrait avoir un quelconque impact sur elle. Mais parfois avoir des conseils de la part d’un inconnu est une bonne chose. Cela permet de voir les choses d’un point de vue différent et parfois salutaire.
Notre petite séance musicale se passa à merveilles. Les enfants s’amusaient beaucoup et nous étions également poussés par tout l’entrain qu’ils y mettaient. Finalement, je proposais à Meredith de trouvait à son tour une activité que nous pourrions faire. Ma bouche s’ouvrit alors subitement lorsque ma camarade nous proposa d’aller faire une visite au musée. Est-ce que finalement je l’aurais mon voyage entre les dimensions des tableaux ? Tout heureux de cette perspective, je conservais tout de même mon calme. Après tout, rien ne garantissait que c’était à cela qu’elle faisait référence. Peut-être qu’au fond il ne s’agissait que d’une visite culturelle. J’opinais malgré tout du chef.
« Pourquoi pas. Cela pourrait être une expérience amusante. Qu’en dites-vous les enfants ? »
Je n’avais pas besoin de dire un mot de plus. Apparemment, les enfants étaient déjà ravis à l’idée de pouvoir s’amuser là-bas. J’éclatais alors d’un rire enfantin tout en me tournant vers la nourrice.
« Je crois que vous avez la réponse à votre question, non ? »
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Meredith P. Newton
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Je trouvais ses premiers propos tout à la fois passionnants et très vrais. Les adultes dans ce monde oubliaient parfois bien vite l’enfant qu’ils avaient été. C’était dommage vraiment très dommage et je ne pouvais qu’approuver ses dires avec toutefois un petit air pincé. Car je devais bien admettre que je comprenais réellement ce qu’elle voulait dire. J’avais vu tant de fois des enfants grandir, abandonnant derrière eux des jouets qui durant des années avaient été de véritables amis pour eux. Je connaissais la détresse que ces derniers pouvaient ressentir à l’idée de ne pas avoir d’autres choix que tirer un trait sur leur passé. A cette idée, je ne pouvais m’empêcher de songer à Jessie et à sa douleur lorsqu’elle s’était retrouvé dans un carton de donations, si loin de sa pauvre Emily qu’elle aimait plus que tout au monde.
C’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais choisis de lancer parallèlement à mon magasin de jouets, un atelier de réparation. Je savais qu’en faisant cela j’aiderais des jouets abandonnés à retrouver leur confiance en eux et que je pourrais leur permettre de rêver à des lendemains plus doux. C’étai là une noble mission que je tentais de réaliser chaque jour. Souriant tristement aux propos de Meredith, je repris la parole.
« Je suis entièrement d’accord avec vous. Je sais tout aussi bien que vous ce que c’est que perdre cette étincelle de magie arrivé à l’âge adulte. »
Puis décidant de voir les choses d’un œil un peu plus optimistes, je rajoutais après quelques instants de silence.
« Tout comme je sais le bonheur de voir certains d’entre eux retrouver tout le plaisir de cette dernière lorsqu’ils ressortent des vieux jouets du grenier pour leurs propres enfants, ou le bonheur et la joie infinie qui les anime lorsqu’il se retrouve dans un endroit aussi magique qu’un parc d’attraction. Parfois il suffit d’une petite étincelle pour retrouver la passion qui les animait au bon vieux temps. »
Je l’écoutais alors parler avec sincérité de ses mauvaises expériences passées. En réalité, j’étais très fier de savoir que j’étais devenu une sorte de confident pour elle. Mais il est vrai que c’est parfois plus facile de parler à un inconnu de ses problèmes qu’à des personnes qui nous sont plus proches. C’était d’ailleurs bien ce qu’elle voulait signifier en parlant de la famille qu’elle avait déçue, selon ses propres termes. Réfléchissant un instant, je finis par délivrer une sagesse qui me semblait-il pouvait faire mouche.
« Vous savez je ne suis pas vraiment un pro de la communication, mais je pense qu’il vaut toujours mieux de dire la vérité aux personnes auxquelles on tient. Ils seront peut-être déçus et ça ne sera pas évident pour vous non plus mais s’ils tiennent réellement à vous, je suis persuadé qu’ils vous pardonneront cette erreur de votre part. Et c’est peut-être une bonne chose pour vous s’ils pensent cela en vous voyant. C’est le plus beau témoignage de loyauté que vous pourriez leur donner. Les actions sont toujours plus criantes que les mots… c’est tout du moins mon opinion. »
J’osais alors une remarque qui pourrait semblée déplacée mais également très touchante selon son humeur et sa confiance. Mais je prenais le risque car chercher à aider les autres c’était également un point central de ma personnalité.
« Et vous savez, si vous avez besoin d’aide ou de soutien, je pourrais… enfin je pourrais peut-être vous y aider. Cela me ferait très plaisir. Mais bien sûr ce n’est qu’une suggestion. »
Je laissais cette conversation en suspens alors que nous rejoignons les enfants pour une petite séance musicale qui se passa au-delà de mes espérances. J’étais réellement en train de passer un très bel après-midi en compagnie de Meredith et des enfants. Une après-midi à laquelle elle était loin de vouloir y mettre un terme. Elle proposa alors une petite visite au musée et cela me ravissait énormément. D’ailleurs je suivis avec plaisir toute la petite équipe jusqu’au musée ou de nombreuses peintures nous attendaient. Elles étaient tout autant de portes vers de nouveaux mondes à explorer. Meredith rendait le tout encore plus alléchant en m’offrant à la carte les différentes possibilités. Bien sûr, j’avais déjà ma propre opinion sur le sujet. Une opinion qui très vite fut partagée par l’adorable petite Claire. Je me relevais alors vers les enfants et m’adressais à toute la petite équipe.
« Les enfants, Claire propose d’aller vivre une aventure dans le Far West à dos de cheval. Est-ce que vous seriez partants ? »
J’eus droit alors à un tonnerre d’exclamations positives qui me fis légèrement rire. Victorieux, je me tournais dans la direction de Meredith et lui adressais un petit clin d’œil.
« Je crois que la majorité à parler, en selle pour le Far West ma p’tite dame ! »
Je ris alors ensuite et m’adressais une nouvelle fois à la nounou sur un air plus sérieux.
« Montrez-nous le chemin vers le pays des rêves, Meredith. »
Suivant notre guide, nous nous retrouvions quelques instants plus tard dans une magnifique plaine des Etats-Unis du temps de la ruée vers l’or. Jetant un œil en direction de la nounou, je ne pus m’empêcher d’ouvrir légèrement la bouche à la voir dans cet accoutrement. Je sentis mon cœur manquer un battement traitre Elle était vraiment jolie et avait tout l’air d’une grande dame. Reprenant mes esprits, je lui adressais malgré tout une remarque flatteuse.
« Je constate que vous êtes toujours aussi charmante, Meredith. Vous faites cet effet à tous les mondes que vous visitez ou celui-ci vous a particulièrement inspiré ? »
En réalité, je ne savais pas réellement quelle était la magie qui inspirait ces lieux. Comment se faisait-il que nous nous puissions nous habillés de la sorte ? Était-ce notre propre décision ? Ou est-ce que ce monde possédait sa propre volonté ? Je ne fus tout de même pas surpris de voir que je portais les mêmes habits que lorsque j’étais un jouet. Et cela me convenait plutôt bien d’ailleurs.
Nous nous trouvions alors en plein désert et la logique aurait voulu que nous trouvions d’abord une ville afin que nous puissions faire mieux connaissance avec cet environnement hostile. Assis sur un cheval brun qui ressemblait beaucoup à Pile Poil, je regardais derrière moi pour voir les enfants assis sur des magnifique chevaux dont les couleurs et les motifs semblaient tout droit sortis d’une imagination d’enfants.
« Dites-moi les enfants, qu’avez-vous envie de faire ? »
Chacun allait alors de sa petite voix. Certains rêvaient de rencontre des indiens, d’autres de faire des parties de poker, de chercher de l’or ou encore d’arrêter des despérados. Cela dit, je choisis la solution la plus raisonnable, je me tournais vers Meredith.
« Il y a beaucoup de bonnes idées, vous ne trouvez pas ? Mais peut-être devrions-nous avant tout partir en ville pour y trouver des provisions et des boissons. Il fait particulièrement chaud dans cette région et j’ai peur que les enfants finissent par avoir très soif. »
Cela me semblait en effet une évidence et je soumis cette proposition à notre guide attendant sa réponse. Après tout, dans cette aventure, c’était elle la metteuse en scène.
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