« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le jeune homme fait bien rire le vampire qui a un large sourire sur ses lèvres. Quel imbécile, vraiment. Comment avait-il pu croire qu’il pourrait se venger d’un vampire et d’un ancien corbeau aussi facilement? Surtout qu’un cadavre laissé sur un trône de branches mortes allait les impressionner! Il n’est pas bien difficile à faire parler. Il tremble comme une feuille et semble à deux doigts de se faire dans son pantalon. L’inconnu faisait bien de le craindre. S’il avait réussi à tuer un homme, il n’avait aucune chance face à eux deux.
- Va pour tuer ce sac de sang sur patte, mais avant j’ai une dernière question. C’est bien beau de savoir pourquoi il croyait devoir se venger, mais je me demande comment il savait que nous réunir serait parfait pour nous énerver. Il doit nous connaître un minimum… Parle moucherons! - Ce n’est pas compliqué, je vous ai suivi! J’ai compris qui vous étiez et j’ai facilement compris que vous étiez deux espèces de prétentieux qui pensent être meilleurs que les autres. Vous ne pouviez que vous détester!
Le vampire serre le cou de sa victime et le soulève dans les airs. Le garçon hurle de peur.
- Je me disais que je sentais une étrange présence depuis quelques jours. Mais je pesais que c’était un chat vu l’odeur qui se dégage de vous! Combien en avez-vous pour que vous empestiez autant? - J’en ai dix et alors?! Posez-moi par terre! - Vous entendez, O’Neill? Il m’ordonne de le déposer par terre! Les humains… Tellement pathétiques…
Il l’envoya valdinguer sur son décor macabre. Il se retrouva repoussé un mètre plus loin sur la pelouse. Le vampire s’approcha sans se presser, jouant un peu avec sa proie.
- Bon, moi, je suis satisfait de ce qu’il nous a appris. Puis-je le tuer, très chère ou avez-vous d’autres questions à lui poser? J’ai soif et j’ai bien envie de le vider… Au complet cette fois!
You are naive. Are you sure you are supervillains?
Un seul point semblait pouvoir réunir Raven et Stefan : ils ne comprenaient pas à quel point le gamin pouvait être idiot pour croire que son plan allait fonctionner. La brune en voyait tous les jours, des cadavres, ce n’était pas sa mise en scène ridicule qui allait lui faire mal aux yeux. Elle connaissait la mort sur le bout des doigts et l’avait donnée à outrance, à une certaine époque. Certes, le corbeau s’attaquait surtout aux animaux, mais c’était surtout parce que les animaux étaient moins gros, plus cons et absolument délicieux. Il était, aussi, clairement plus simple de cacher une souris dans un coin, qu’un humain tout entier. Et ce, même si Raven avait tendance à les gober plutôt que les garder. Il était un corbeau, pas un écureuil.
Oh.
Oh était le mot unique qui pouvait se lire sur le visage de la taxidermiste à l’instant où Stefan osa soulever la question du pourquoi du comment ils étaient tous les deux réunis ici, ce soir. Oh. Comme un « Oh, j’ai bien ma petite idée, mais je ne suis pas sûre que la réponse te plaise. Non, en fait, je suis certaine que la réponse ne va pas te plaire et je me demande même ce qui me retient de te le dire. » Oui, Raven pouvait cacher autant de sous-entendu dans une expression. Ce qui passait par un petit sourire en coin, un papillonnement excessif des cils et des sourcils haussés sur son front. Entre autres.
Heureusement, elle n’en dit rien et se concentra plutôt sur la réponse qui, au fond, l’intéressait un peu. Raven ne cachait à personne son aversion pour le monde entier, donc elle voulait bien croire qu’il avait joué au hasard et avait réussi à tomber sur l’une des rares personnes que la brune détestait vraiment, avec des arguments autres que « moche », « bête », « pas assez de compliments à mon incroyable personne » ou « il a nourri des pigeons ». Oui, elle était tout à fait le genre à détester des humains sur des critères aussi faibles. D’ailleurs, elle détestait les humains tout court.
» Tu nous as suivis ? ricana-t-elle, de son rire grinçant. Et c’est tout ce que tu as compris ? Wow. Finalement, le laisser en vie, c’est presque de la torture, à ce niveau de débilité profonde.
Il aurait pu comprendre qu’on ne faisait pas chier madame O’Neill sans réveiller la colère de monsieur O’Neill. Il aurait pu comprendre qu’on ne mettait pas deux vilains dans la même zone sans en ressortir en petits morceaux. Il aurait pu comprendre que Raven n’était pas le genre à s’encombrer d’un cadavre et qu’elle n’arrêterait jamais Stefan qui avait l’air de vouloir s’en débarrasser tout seul, comme un grand. Il aurait pu comprendre qu’elle avait franchement d’autres chats à fouetter qu’un gamin qu’elle ne reconnaissait même pas.
Il aurait, tout simplement, pu comprendre qu’ils se détestaient déjà.
» J’entends surtout que t’as pas été fichu de différencier un humain d’un chat, hahaha ! Sérieux ? J’avais presque plus d’estime pour que toi que ça, tu vois, c’est bête, hein ?
Raven ne s’était peut-être pas rendue compte de la filature, mais c’était, essentiellement, parce qu’elle ne s’inquiétait pas de ces choses-là, persuadée de pouvoir faire face à absolument tout le monde, à n’importe quelle heure de la journée. (Chacun ses rêves.) Elle était, aussi, souvent suivie par un affreux chat moche et d’autres humains qui essayaient de trouver, chez elle, quelque chose de criminel. Ce qu’elle était, au fond, mais Raven n’était pas assez bête pour le montrer à tout le monde. Il restait, en elle, une espionne capable de dissimuler sa véritable nature. Tout ça pour dire que si elle devait s’inquiéter de tous ceux qui la suivaient pour une raison ou une autre…
» Et j’entends aussi que je sais où aller chercher mes dix prochains goûters, ajouta-t-elle, avec un claquement de dents à l’attention du gamin.
Si la menace ne sembla pas lui plaire du tout (puisqu’il devait bien comprendre qu’elle ne rigolait pas et que ses chats, dépourvus de maître de toute façon…), il était tout de même plus concentré sur l’avancée de Stefan sur lui, maintenant qu’il venait de faire un vol plané pour atterrir sur sa super mise en scène ratée. À le voir faire tomber le cadavre à la renverse et étaler, sur le sol, quelques petites choses qui auraient mieux fait de rester à l’intérieur, Raven eut une moue déçue, comme pour exprimer que c’était, sincèrement, du bon gros gâchis. Quoi que… les corbeaux n’étaient pas si regardant que ça sur l’endroit où avait traîné leur viande avant de l’ingurgiter.
» Faut voir… T’es prêt à te retenir combien de temps avant de te jeter dessus comme un cinglé à cause de tout ce sang qu’il perd ? J’ai peut-être bien deux/trois questions à poser, encore.
Raven ricana, dans son coin, les bras croisés sous la poitrine, ses yeux bleus fixés sur Stefan. Elle n’en avait, clairement, plus rien à péter du gamin. Ils pouvaient même le laisser en vie qu’elle n’en aurait rien à faire. De son avis, se retourner en abandonnant l’idiot ici ferait cent mille fois plus de dégâts que la plus douloureuse des tortures. Il comprendrait, d’un seul coup, qu’il n’était qu’un gros idiot et que même eux ne voulaient pas s’abaisser à le tuer. Puis elle lui souhaiterait bien du courage pour expliquer à la police ce qu’il faisait là, recouvert du sang d’un inconnu mort éventré.
» Commençons par une question simple : Qu’est-ce que ça fait d’être réduit à une bête impossible à contrôler pour une dépendance pire que celle d’un drogué ? Oh. Oups. Je me suis trompée d’interlocuteur, on dirait. Et c’est pas une question si simple que ça… Désolée… ou pas.
La brune partit d’un nouveau rire froid, grinçant, alors qu’elle accusait directement Stefan d’être contrôlé par des choses qui le dépassaient et prenaient le dessus sur sa lucidité. Il n’était qu’un pantin face à ses propres envies et besoins, au final. Pas mieux qu’un humain devant un bout de chocolat, en somme.
Stefan Vulpesco
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Le vampire s’approchait de sa proie tel un loup, sortant les dents, montrant fièrement ses canines pointues. Ses doigts étaient crispés telles des griffes prêtes à déchiqueter les chaires de sa proie. Ses narines laissaient passer le doux effluve du sang que perdait le blessé suite à sa mauvaise chute. Une douce odeur prenante et envoûtante faisait se lécher les babines au prédateur qui sentait la soif envahir son être. C’était entêtant et difficilement contrôlable. L’animal lui en prenait la place, repoussant l’homme. Il était affamé comme s’il n’avait pas bu depuis des lustres. La comparaison avec un droguer était l’image parfaite de son état. Il était dépendant du sang. Quand il buvait, il se sentait que plus puissant, plus fort, plus dangereux et il en oubliait ses problèmes. Cela lui permettait de se déconnecter de ses remords et de ses émotions humaines. C’était la seule solution qu’il avait, en dehors du sexe, pour calmer ses angoisses qu’il n’osait clairement pas assumer.
Arrivé devant la victime, il eut un sourire mauvais à son encontre, profitant de la peur qui se lisait dans son regard. C’était palpitant comme sensation de supériorité. Il le surplombait de toute sa hauteur. Il se sentait à nouveau roi, sauf que cette fois si il ne donnait plus de secondes chancent. Son attention fut détournée en entendant les paroles de son ennemie. Elle posait une question, mais c’était à lui qu’elle s’adressait, se moquant de ses défauts et de son manque de contrôle sur lui. Énervé, Dracula ferme les yeux et arrête sentir l’odeur enivrante du sang pendant quelques secondes, lâchant un râle de colère. C’était dur de se détourner du gamin qui était une source de jouissance parfaite, contenant cet élixir rouge rubis qu’aimant tant la bête. L’homme se retourna et vint devant Raven aussi vite que la lumière. Il lui attrapa le coup, serrant sans forcément la faire suffoquer.
- Stupide oiseau qui se croit supérieur. Si tu penses que je suis pathétique, alors regarde-toi dans un miroir. Tu n’es pas supérieur à moi, très chère. Tu ne le seras jamais. Suffit d’une balle dans une aile pour retirer ton avantage. Un oiseau, c’est fragile et trouillard. Tout ce que tu sais faire s’est volé pour fuir les ennuis. Tu n’es pas plus dangereuse qu’une poule sous ta forme de volatile. À part parler, tu sais faire quoi d’autre? Ah oui, c’est vrai. Empailler des chats! Alors, je te conseille d’apprendre à te taire, oiseau de mauvais augure parce que le vampire est fait pour dévorer les humains et pour appeler des alliés animaliers qui feraient qu’une bouché de ta croupe. Le loup surpassera toujours le volatile. Pourquoi crois-tu que les humains aient tant de contes sur les loups et si peu sur les corbeaux?
Pendant qu’il parlait, l’humain tentait de se relever pour fuir discrètement. Le vampire eut un rire moqueur avant de se retourner.
- Où vas-tu comme ça? Tu pensais vraiment que je ne remarquerais rien? Soit un minimum patient jeune homme! Honneur aux dames si on peut considérer qu’un volatile est une dame.
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Raven en avait franchement marre de toute cette histoire. Ça lui tapait drôlement sur le système et elle se demandait bien ce qu’elle faisait encore dans le coin. Pourquoi ne pas prendre sa véritable forme et partir ailleurs, en forêt, profiter de la nuit et des choses qui traînent dans ses ombres ? Parce qu’elle voulait s’amuser un peu à faire chier Stefan, sûrement. La brune adorait faire enrager ses ennemis encore plus qu’elle adorait faire enrager les humains. Ça la faisait vibrer. Et ce, même si elle en avait marre d’être là, à devoir résister à l’envie de fourrer le bec dans les restes sanguinolents, en compagnie d’un affreux personnage qui puait atrocement. Et elle ne dirait pas à qui faisait référence cette pensée.
Au moins, avec un fou comme Stefan dans le coin, Raven pouvait être certaine que le gamin ne sortirait pas de cette forêt vivant. Ce qui était presque dommage, au fond. Le corbeau aurait beaucoup aimé continuer à emmerder ce dingue, à le pousser à bout jusqu’à ce qu’il craque et s’explose la tête tout seul. Un suicide, c’était beaucoup moins dur à justifier qu’un meurtre, évidemment. Puis c’est toujours plus drôle de manipuler, de contrôler la pensée des autres, plutôt que d’affronter le corps. La manipulation, ça a toujours fait partie de la vie du corbeau, au final. Par sa nature-même, l’oiseau adore diriger les autres à la baguette.
Ce qui commençait par énerver l’affreux brun et le pousser dans ses retranchements pour qu’il attaque. Évidemment, Raven ne s’attendait pas tellement à ce qu’il s’en prenne directement à elle, preuve ultime qu’elle venait de dire la vérité. Après tout, seule la vérité blesse. Tant pis pour lui, il venait de dire à la brune qu’elle avait absolument raison et qu’il n’était qu’un gros drogué en manque de sa dose. Ce que Raven ne serait jamais. Raven savait se tenir.
Puisqu’il fusa à une vitesse impossible à suivre, la taxidermiste ne put éviter la main ennemie de se refermer sur son cou. Une vulnérabilité qu’elle n’acceptait pas, mais à laquelle elle fit face en relevant le menton, l’arrogance au fond des yeux, l’impertinence au bord des lèvres. Qu’il serre donc ! Qu’il prouve qu’il ne savait pas se contrôler et qu’il affronte donc la colère de ceux que Raven s’était mis dans la poche. Ou pas, au final. Peu importait, au fond. La brune était déjà morte, une fois, elle pouvait recommencer ce soir, ça changerait quoi ? Il n’y avait déjà plus personne pour se souvenir d’elle.
Les insultes plurent sur elle, alors que la taxidermiste haussa un sourcil, sans comprendre ce que c’était, son problème, à celui-ci. Elle avait titillé la corde sensible, semblait-il, et l’affreux avait un gros sac à vider. Elle pouvait peut-être lui donner l’adresse d’un psychiatre, ou psychanalyste, ou que savait-elle encore. En tout cas, il avait, tout comme elle, un gros problème d’ego et lui crachait à la gueule toute son arrogance. Ce qui ne touchait pas tellement la brune. Beaucoup de mots, peu d’actions. Surtout qu’il venait de lui sortir le pire mensonge de toute sa vie qui fit… rire Raven. De ce rire grinçant tout à elle.
» Les loups ? Tu rigoles ? Tu savais pas que les corbeaux ont toujours manipulé les loups ? On les surpasse de loin, cocotte. Les humains ont peur des corbeaux, alors qu’ils tuent les loups. Alors tes arguments à la con, tu peux te les carrer bien profond.
Ce qui était vrai, au final. Les corbeaux s’amusaient à attirer les loups vers les carcasses pour qu’ils les ouvrent pour eux. Tout comme les corbeaux s’amusaient à piquer les proies d’oiseaux plus gros qu’eux. La simple vue d’un corbeau faisait frémir les humains superstitieux, alors qu’ils se contentaient de tuer les loups à vue, pour s’éviter du bétail en moins, sans comprendre que leurs propres chiens faisaient, parfois, plus de dégâts que les loups.
» Si t’as fini de bouder, y’a ton dîner qui se fait la malle.
Raven eut un sourire mauvais, alors que le jeune profitait de l’occasion pour tourner les talons. Peu importait les ordres de Stefan, il ne comptait pas rester plus longtemps dans la clairière et tituba jusqu’aux arbres. Le corbeau, lui, releva une main pour poser un doigt sur le coeur de Stefan.
» Quitte à tirer une balle, vise le cœur. Tout comme le pieu qui te détruira une bonne fois pour toutes. Et je ne suis pas une dame. Je suis un démon.
La brune claqua des dents dans le vide, juste pour le provoquer, et profita de la diversion du gamin qui se faisait la malle pour se transformer. Elle glissa entre les doigts de Stefan, alors que son petit corps de corbeau venait se perdre dans ses vêtements et de quelques battements d’ailes, réussit à s’extirper du tissu pour prendre son envol. Il vint se poser sur le cadavre à terre et darda un œil noir sur le vampire.
» Et je suis un corbeau, grinça-t-il, de sa voix de corbeau.
L’oiseau noir eut, alors, un croassement grinçant qui s’envola haut au-dessus des arbres, se perdre dans le ciel qui était, de plus en plus, plein des charognards qui avaient repéré la carcasse, sous Raven. Un croassement qui remua tous les volatiles et leur donna comme un signal qui les força à baisser d’altitude, encore et encore. Il était peut-être le chef des loups, mais Raven était un corbeau et les corbeaux agissaient en groupe, en société. Parmi les siens, il était le roi.
Stefan Vulpesco
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| Conte : Dracula | Dans le monde des contes, je suis : : Dracula, alias Vlad Teapes
Au fond, elle a visé dans le mile. Dracula a bien beau se vanter de sa retenue, mais ce n’était pas aussi simple qu’il le laissait sous-entendre. Sa part bestiale était toujours là, affamée, demandant du massacre et du sang. Il devait faire attention à la fréquence de son alimentation et son hygiène de vie afin de s’assurer de ne pas se laisser aller à des actions qui pourraient avoir des conséquences malheureuses sur sa visibilité. Après tout, il ne fallait pas qu’il dise à n’importe qui ce qu’il était et qui il était réellement. Il pourrait bien vite perdre la vie si on apprenait qu’il était le vampire le plus puissant existant actuellement.
Elle le cherche depuis le début, titillant la bête, s’assurant de faire ressortir toute sa rage. Évidemment qu’il allait se jeter sur elle pour lui serrer le cou! Si les corbeaux étaient imperméables aux insultes, les vampires l’étaient clairement moins. Qu’on le cherche une fois, deux fois… Il allait grommeler sans réagir, mais les nerfs d’une bête non démoniaque avaient ses limites. Ses nerfs à lui, en tout cas, avait ses limites, et il ne supportait pas qu’on le rabaisse, lui le roi de Transylvanie, le grand conte Dracula! Au fond, ce n’était pas tant parce qu’il avait une tête enflée. En faîte, c’était l’homme blessé qui s’exprimait, étant déjà à bout de souffle par ses propres flagellations. Il se torturait lui-même en se considérant monstrueux, bon qu’à tuer. Il en avait oublié ce que c’était, la simplicité de la vie humaine. Il en avait jusqu’à oublier ce qu’était réellement le bonheur.
Il n’a même pas le temps de se décider à relâcher pour se détourner et s’occuper du garçon que la femme se changea en oiseau et s’envola dans les airs, poussant des cris qui auraient terrifié n’importe quel humain ordinaire, sauf Dracula qui se contenta de monter son regard vers le ciel pour observer le spectacle. Une horde de charognards tournait autour, attendant le bon moment pour fondre sur le corps inerte qu’avait laissé le petit humain complètement stupide. Moyennement intéressé de laisser son repas vivant entre leurs griffes, il utilisa sa vitesse vampirique pour récupérer l’humain encore chaud, mais plus pour très longtemps et il s’éloigna plus loin dans les bois. Il en profita que les bestioles s’attaquaient au mort dans la clairière pour en faire un second, vidant de son sang l’assassin qui avait voulu attirer Stefan et Raven dans un piège très mal ficelé. Le corps inerte et blanc retomba au pied du vampire. Remarquant quelques charognards se percher sur une branche d’un arbre non loin, il les regarda avant de reculer de sa victime.
- Servez-vous.
Et il repartit après s’être assuré d’avoir effacé ses traces dans cette sombre forêt.