Alors que le froid de novembre se fit ressentir, le sourire d’une jeune fille s’égaillé d’ores et déjà de ressentir la magie des fêtes de Noël.
Les émeraudes de ses yeux brillaient en songeant à la multitude de cadeaux et de petits plats qu’elle pourrait cuisiner pour sa famille. Quel couleur sera le sapin cette année ?
Quelles saveurs de gâteaux préparer ?
Est-ce que son grand frère sera enfin là cette année ?
Tant de questions et d’émotion émanées de la jeune Sophie, cette demoiselle intrépidement rêveuse.

Ce samedi matin, elle se promenait, vêtue d’un blues’ jeans décontracté et d’une veste à motif tartan, de vitrine en vitrine pour vaguer à ses idées fantaisistes.
La moindre petite décoration, confiserie, accessoire qui pourrait, aux yeux de tous, paraître d’une chose anodine était, pour Sophie, une étincelle magique, une source d’inspiration afin de préparer, avec un mois d’avance, la fête de Noël.

« Abby ! Que penses-tu de ce sac pour maman ? Oh et tu préfères rouge et vert ou rouge et doré cette année ? Tu penses que Jamy sera là !? »

Demanda Sophie à son grand lévrier tenue en laisse pour sa promenade quotidienne. La chienne ne répondit que d’un bref ‘’ouf’’ face aux questions et à l’excitation de sa petite maîtresse.
C’est alors que, dans un soupçon de magie, quelque chose de scintillant attira son regard à sa gauche.
Là, dans la vitrine d’une petite boutique derrière elle, se trouvait une boîte à musique. Elle était ronde, un bois sculpté, décoré avec de jolies dorures de bronzes, formant des branches de houx magnifiquement bien dessiné en relief.
L’intérieur, était décoré de marbre peint représentant un ciel enneigé.
Au milieu, un petit garçon sur une luge qui tournait au rythme de la musique de Casse-Noisette Tchaikovsky. À cet objet, elle en vit le cadeau parfait pour Jamy, son grand frère dont elle n’avait pas pu passer Noël depuis plusieurs années. Enfant, ils étaient inséparables, mais aujourd’hui, les enfants avaient grandis, et leurs occupations aussi…

« Cette boite à musique… Elle est parfaite, Abby, si je l’achète, peut-être que… C’est un signe, que Jamy viendra cette année. »

Presque envoûtée par le charme et le souvenir que cette boite à musique lui procurait, Sophie s’y avança, presque hypnotisée, envoûtée vers la boutique de sa convoitise.
Seulement, elle ne fit guère attention qu’un de ces lacets étaient défait et, en faisant un pas en avant, elle vint à marcher dessus et trébucher sur le trottoir. Fort heureusement pour elle, sa maladresse était une habitude, elle mit ses mains devant elle afin de retomber ‘’convenablement.’’