« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C’était l’été. Et qui disait été, disait… Ménage. Bien qu’il ne soit pas accoutumé à ce genre de chose, Sherlock s’était mis en tête de changer beaucoup de chose dans sa vie. Suite à une dépression, tout devait brûler pour que tout recommence des cendres. Et c’était son objectif d’aujourd’hui. Bien qu’il fasse plus de 30 degrés dehors, la cheminée ronflait et à l’intérieur, beaucoup de chose étaient en train de brûler. Les fenêtres étaient ouvertes, et… La fumée était assez noire. Mais maîtrisée. Au milieu de cette dernière, le détective jetait les dossiers qu’il avait terminé avec Angelika et Nyx. Inutile des les garder. De toute manière, tout était gravé dans sa mémoire. Ce qui avait été plus dur à brûler, c’était tout ce qui s’approchait de prêt ou de loin à Kida et à Balthazar. D’ailleurs, c’était ça qui dégageait autant de fumée. Les minutes passèrent, puis les heures, et le brasier diminua. Les yeux pétillant, il ne restait plus qu’un vieux carton. Majoritairement des affaires rassemblant une de ces plus grandes enquêtes : celle de l’Upside Down. Les yeux légèrement plissés, une petite carte verte échappa au carnage et il la mit en hauteur pour l’observer. Elégant, fine, elle vendait les mérite de Deborah Gust. Cette carte lui avait été remise par Eulalie , il y a très longtemps maintenant. Ou alors, il l’avait volé. Il ne se rappelait plus très bien. Beaucoup d’informations importantes grouillaient dans le cerveau du détective et cette dernière n’avait pas été catégorisée comme importe. Un coach de vie… En la personne de Deborah Gust… Voilà qui était… Plus qu’intéressant. Sans plus attendre, Sherlock éteignit le feu, et il attendit que tout redevienne clair. Une fois cela fait, sa petite carte en main, il se dirigea vers l’escalier et descendit. « Martha ! Je sors ! Je vais voir une experte en vie sociale ! »
Madame Hudson, qui était dans le hall en train de faire la poussière, manqua de tomber suite aux propos de Sherlock. Ce dernier s’arrêta et fut visiblement vexé qu’elle le prenne ainsi. « Vous ne pensez pas que j’en ai besoin ? Vous pensez que je suis au dessus de ça ? Hm ? »
Martha ouvrit la bouche, puis la referma, et finalement regarda elle même la carte. « Voyons… Sherlock… Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée… Vous êtes… Comment vous le dire gentiment... »
Sherlock cligna des yeux comme un taré. Sa petite carte contre lui, il parla très vite. « Fou ? Asocial ? Sociopathe ? De haut niveau ? Possible. Justement. C’est ce qui me faut. Ma vie ne va plus. Il me faut du social. C’est ce qui intéresse les gens aujourd’hui. Nyx sera fier de moi. John aussi. Je vais faire du social. »
Martha cligna plusieurs fois des yeux, et laissa passé Sherlock. Ce dernier mit quand même son grand manteau, alors qu’il faisait 30 degrés. Ca commençait très mal, et Martha montra d’ailleurs le manteau. « Faudrait peut être évité... »
« Quoi ? Il n’est pas beau ? On ne met pas de manteau parce qu’il fait chaud ? Mais le soleil peut nous blesser la peau Martha. C’est important. Vous avez raison, je vais le laisser. Et peut être que je ferai comme ces hippies beatnik qui se mettent tous nus pour un verre de rhum ! »
Et vlan ! Il jeta le manteau et claqua la porte. Il était ce qui pouvait ressembler de plus à un asperger . Du moins concernant son interaction social. Et…. Il fallait avouer que ça le faisait souffrir. Après avoir marcher jusqu’à l’adresse, sans GPS car il connaissait le plan de Storybrook par coeur, il sonna plusieurs fois à l’interphone du manoir. C’était une belle demeure, avec des… cygnes. Sherlock fit une grimace. Il n’y avait que les hippies pour vivre avec des cygnes. Ces animaux… étaient des oiseaux. Sans bras. C’était effrayant. En plus, il ne vous regardait jamais dans les yeux. « Madame Gust ? Vous êtes bien madame Gust ? Je suis Sherlock Holmes. Le détective, Sherlock Holmes. On s’est déjà rencontré. Vous devez me connaître. Vous devez vous rappeler. C’est certainement le cas. J’ai besoin de conseils sociaux. J’ai une carte à vous. Dessus, il y a marqué experte en vie sociale. Alors je veux que vous vous occupiez de ma vie. J’ai de l’argent. Beaucoup d’argents. Et je peux faire un échange de service. Je suis sûr qu’on s’entendra à merveille vous et moi. On s’entendait plutôt bien non ? »
Sherlock hésita. Il ne se rappelait plus des relations qu’il avait avec Deborah. Est-ce qu’elle était une de ses nombreuses personnes ne l’aimant pas beaucoup ? C’était fort probable. En général le monde se divisait entre ceux qui l’admiraient et ceux qui le détestaient. « Si je vous ai un jour blesser, je vous demande pardon… C’est bien comme ça qu’on fait non ? Pour s’excuser ? »
La mâchoire crispée, les traits tendus à l’exagération, on voyait bien que ces excuses n’étaient pas réelles mais forcées.
Deborah Gust
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La sonnette fit bondir Jaspeur de son fauteuil et il courut se cacher derrière le canapé, son endroit préféré dans ce genre de situation. Certains auraient pu s'étonner de cette réaction disproportionnée, d'autant que le grand dadet laissait toujours trainer quelques rations de survie et de quoi se défendre derrière ledit canapé, mais pas moi. Quand on cohabite avec la peur en personne depuis une quinzaine d'années, à force, on prend l'habitude. C'est à peine, en fait, si j'avais prêté attention à son petit numéro. Bien sûr, si j'avais été une personne davantage portée sur l'empathie, je me serais empressée d'ouvrir à qui avait sonné pour le sermonner, mais je ne suis pas ce genre de personne, merci pour moi. Toutefois, j'allai quand même ouvrir, bien que personne n'attende de visite et que je regrettai presque aussitôt d'avoir ouvert quand je constatai, toutes lèvres pincées, qui se trouvait sur le pas de la porte. Voyez-vous, à Storybrooke, je dirais qu'il y a essentiellement deux personnes que je ne supporte pas : l'Aspirateur Dyson et Loque Holmes… qui se trouvait justement sur le perron, visiblement venu me rendre visite. Des fois je me demande si toutes les conneries de mes boulets émotionnels me retombent pas dessus par je ne sais quelle pirouette du karma. - Effectivement, nous nous sommes déjà rencontrés et ce jour là, j'aurais préféré me casser les deux jambes, en fait, commentai-je sans faire le moindre effort pour être polie, aimable ou encore avenante. Déjà que je me retenais de lui claquer la porte au nez en espérant le lui casser, fallait pas non plus m'en demander trop. - Par la suite j'aurais préféré être amnésique plutôt que de me souvenir de votre tête de concombre mais j'ai malheureusement une trop bonne mémoire pour ça, poursuivis-je d'un ton laconique. Mais je conçois que vous ayez besoin de conseils sociaux. Ca ne m'a fait aucun doute dès que je vous ai vu. Puis de chirurgie esthétique aussi, tant qu'à faire, si vous voulez mon avis, ajoutai-je sur le même ton, le détaillant de bas en haut avec une mine qui ne faisait pas semblant d'être dégoûtée. Par contre, non, je ne veux aucun service de votre part. Vu comment vous réussissez à ne rien faire de correct, je préfère encore demander à Hadès d'être sérieux cinq minutes, j'ai probablement plus de chance d'obtenir quelque chose de concret. Et, encore une fois non, je ne pense pas qu'on va bien s'entendre. Sauf si vous nous faites une décennie de coma et que je peux vous mettre un drap sur la tête pour plus vous voir mais j'ai comme l'intuition que vous aurez pas envie. Et pourtant ce serait tellement bien. Il rendrait un fier service à l'humanité s'il y consentait. On pourrait faire semblant d'oublier qu'il est dans le coma, l'enterrer et écrire sur sa tombe "ci gît Loque Holmes, mauvais en tout sauf en engrais pour les chrysanthèmes". Cette image mentale m'arracha presque un soupir tandis qu'un constat s'imposait à moi : si vraiment un jour je devais choisir entre Aspirateur Walters et Loque Holmes… je choisirais Dyson. Mais prions pour que ce jour n'arrive jamais. - Mais si ça peut vous rassurez, c'est clairement pas quelqu'un comme vous qui peut me blesser, repris-je en l'observant une nouvelle fois de bas en haut. En fait, quand je vous regarde, je me dis que je suis au moins un milliard de fois mieux que vous. Même si, y a clairement pas photo, j'ai aucun mérite quand je pense un truc pareil. Enfin… Juste pour savoir, vous consentiriez éventuellement à la chirurgie esthétique si jamais j'accepte de vous aider et par la même occasion de vous ruiner ? Ou à mettre une cagoule ? A ne surtout pas partager vos merveilleuses idées qui sont en fait toutes pourries ? Je dois vous dire que même si je vous aimais bien - ce qui n'arrivera jamais - vous partez quand même de très, très, très loin (et je pèse mes mots) alors, de toute façon, avec ou sans compter la Prime de Debbie Prend Beaucoup Sur Elle, ça serait cher. Autant qu'il soit prévenu avant de s'engager dans quoi que ce soit et de devoir, en prime, me fournir des dolipranes pour les six mois à venir, songeai-je, les bras croisés sur la poitrine, en train de le juger en pinçant les lèvres.
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Sherlock resta un moment, un long moment, droit comme un I. Après avoir entendu la tirade de Deborah sur ses défauts et sur son apparence physique, il resta un moment à réfléchir. Dans un silence assez dérangeant. Est ce que c’était ce qu’on appelait plus communément de la méchanceté gratuite ? Il cligna les yeux une fois. Puis deux fois. En fait, il ne comprenait pas. Pourquoi disait-elle tout cela ? Qu’est ce qu’il avait encore fait ? Les choses aussi simple, paraissaient d’un ennuie mortel à ses yeux. Comme dire bonjour, sourire, ou encore saluer. Et parler. Fronçant les sourcils, il ne répondit pas tout de suite, au final, le silence se fit bien plus long qu’il ne l’imaginait. La porte ouverte, Sherlock chercha ses mots. Puis… « Arrêtez le cynisme. »
Sherlock l’avait perçu. Il avait du mal à le percevoir. Son entrain était parti comme il était venu. Toujours droit, le visage pâle, le regard un peu vitreux, on pouvait noté un manque de sommeil. Faire le ménage dans sa vie et tourner la page avait été quelque chose de très dur. Et il en était venu à conclusion évidente qu’il était surement toutes les causes de ces conséquences. La boule en travers de la gorge, il baissa un peu les yeux et finalement dit, beaucoup plus bas et pas avec le même ton habituel. « J’ai réellement besoin d’aide. »
La carte, il l’a déposa sur la sonnette, car il avait horreur de garder des choses dans les mains. Le regard un peu fuyant, il essaya de réfléchir à la meilleure façon de rentrer dans la maison… Afin qu’elle puisse sincèrement l’aider. Finalement, après une ou deux minutes d’un nouveau silence assez gênant, sans émotion dans la voix, il poursuivit : « J’ai besoin de vous. »
Il s’obstinait. Il n’était pas habitué des répétitions. Mais c’était ce qui arrivait quand il arrivait dans une impasse. Et après avoir réfléchit très longuement à la question, il avait fini par comprendre qu’il ne pourrait pas résoudre le problème sans une aide extérieure. Comme d’habitude en somme. « J’ai eu des problèmes dans ma vie. Et je suis un cartésien. Chaque problème est du à une erreur, et ne peut être résolue que lorsque l’erreur est comprise. Je fais fuir les gens, mais pas à cause de mon physique, comme vous martelez à me le rappeler. Ce qui n’est pas très gentil d’ailleurs. »
Ce n’était pas une agression, il n’y avait même pas de colère ou d’envie d’en découdre dans sa voix. Non, c’était un simple constat.
« J’ai des problèmes avec les relations. J’ai besoin d’un coach de vie pour changer ça. Pour changer tout court d’ailleurs. La solitude est intenable. J’ai détruit tout ce que j’avais, à l’usure ou sans m’en rendre compte. Parce que je ne comprends pas les relations sociales. J’ai réellement besoin de conseils. Au départ, je pensais que ça ne m’affecterait pas. J’ai toujours vécu seul. Mais quand on a goûté à la présence d’autrui, on ne peut plus s’en défaire. J’ai été très longtemps dans l’erreur en pensant que je me suffirai à moi même. »
Sherlock passa un de ses longs doigts fins sur son visage et fronça les sourcils. C’était un tique qu’il avait quand il était très nerveux. Les sourcils froncés, il baissa finalement les yeux sur Debbie, plus petite que lui comme beaucoup de personne ici. « Soit vous m’aidez, soit je vais voir quelqu’un d’autres. Je ne vais pas insister, me mettre à genou, vous suppliez. Les choses changent, le monde aussi. Et ici, il n’y a pas de place pour l’ancien Sherlock Holmes. Je dois devenir quelqu’un de plus social. Qui voit des gens. Qui regarde la télévision. Qui sort boire des v... »
Sherlock eut un spasme. C’était contre sa nature ce genre de chose, mais il avait lu dans un magazine féminin que c’était une des meilleures façons de se faire de nouveaux amis et d’entretenir les anciennes relations. Sortir, aller ailleurs, parler de tout et de rien… Brrr… Que des choses qui faisaient froid dans le dos. Mais si c’était le prix à payer pour avoir des nouveaux amis et une nouvelle amoureuse, il le ferait… Enfin… La probabilité pour que tout cela fonctionne restait quand même proche du zéro. Ce que Sherlock ne savait pas, c’était qu’on ne pouvait pas aller contre sa véritable nature.
Deborah Gust
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A son silence j'aurais presque pu croire que j'avais cassé Sherlock, genre définitivement, qu'il allait rester HS pour la vie tout entière et même si ça m'aurait pas dérangée plus que ça, ça m'aurait quand même un peu déçue que ce soit aussi facile. C'est bien le challenge, mine de rien. OK c'est carrément dur de me challenger mais si les gens n'essayent même plus je vais vraiment finir par m'ennuyer ! Mais non, "heureusement" il se remit à parler. Je mets des guillemets parce que Sherlock n'est pas pas spécialement la personne avec laquelle je rêve de passer 3h de suite à converser. Mais c'était le signe qu'il n'était pas définitivement cassé, j'allais encore pouvoir m'amuser un peu avec lui. Parce que, du coup, non, je ne comptais pas arrêter le cynisme. Faut pas déconner. Je pouvais entendre qu'il ait réellement besoin d'aide (c'était carrément jubilatoire de voir qu'il en était rendu à me la demander à moi qui ne verrai aucune objection à le faire me supplier à genoux) mais s'il voulait mon aide ce serait avec mes méthodes ou ce serait pas du tout. - Ca se voit que vous en avez besoin, répondis-je, à peine moins mordante, plutôt pour acquiescer face à la vérité en face de mes yeux. Je n'ai jamais eu beaucoup d'empathie. J'aime bien être cash et je n'aime pas que les gens pensent que je suis gentille. Il n'obtiendrait donc pas meilleur commentaire de ma part. Je n'avais aucun problème avec le silence et je le laissai s'installer de nouveau. C'était lui qui avait besoin d'aide, moi, pour le moment, je faisais qu'observer (et me délecter un peu). Donc c'était à lui de la demander. Il y a quantité de façons de se mettre à genoux. - Oui, approuvai-je une nouvelle fois. Au stade où vous êtes y a que moi qui peux vous aider, ça c'est clair. Je ne suis pas insensible à la flatterie et ça je pense que tout le monde le sait. - Et je n'ai jamais dit que j'étais gentille, si quelqu'un vous a dit l'inverse, il a menti, ajoutai-je sans m'offusquer de sa remarque (Dégoût n'a pas le temps de s'offusquer d'un truc pareil, évidemment). Moi je ne suis pas là pour être gentille. Et ce n'est pas de ça que vous avez besoin ou envie si vous voulez MON aide, continuai-je d'expliquer, factuellement. Si j'accepte de vous coacher, poursuivis-je puisque telle était la question, en fin de compte, ça sera pas pour vous brosser dans le sens du poil parce que sinon vous réglerez jamais vos problèmes. Et manifestement... vous en avez. Je cherchais même pas à l'enfoncer. Pas à ce moment-là, en tout cas. Je ne faisais que résumer factuellement ce qu'il me disait. Il avait pas l'air bien. Moins orgueilleux que d'ordinaire (et on est d'accord que ça va nous faire des vacances à tous). Il était sincère et perdu. Ca aurait attendrit des tas de gens. Merci mon dieu je ne suis pas des tas de gens. - Ce qui est bien c'est que côté diagnostic vous êtes honnête avec vous même. Ca me fera moins de travail et on pourra passer à la suite, annonçai-je, ma manière à moi de dire que j'étais OK pour l'aider. Le grand détective (au sens littéral et métaphorique - en tout cas pour ce qui était de sa propre perception des choses) pouvait bien le comprendre lui-même, non ? - Parce que la suite, mine de rien, elle promet d'être longue, je vous le cache pas. Je vais peut-être avoir besoin d'un verre... Tiens, d'ailleurs, pour la science : qu'est-ce qui vous fait croire que regarder la télé et boire des verres feront de vous une meilleure personne, d'ailleurs ? Simple curiosité. Parce que j'ai jamais trop compris comment vous connectiez vos neurones alors, certes, j'ai une télécommande pour aller voir, mais si vous voulez m'épargner le voyage, vous gênez pas. Avec la ferme intention d'effectivement boire un verre en écoutant le fonctionnement de son esprit torturé (clairement j'allais pas opter pour une camomille, pas pour écouter un truc pareil), je m'étais effacée pour qu'il ait la place de rentrer et j'avais tourné les talons en claquant des doigts, lui intimant de me suivre en espérant qu'il penserait à claquer la porte derrière lui.
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Sherlock resta de marbre à sa réflexion sur son besoin. C’était la vérité et elle ne faisait que l’exacerber. La mettre en avant, au plus au point, tout en le laissant face à cette triste vérité. Pourquoi faisait-elle cela ? Il n’avait, de mémoire courte sociale comme il avait, pas fait tant de tort que ça à cette personne. Mais son cerveau avait tendance à occulter ce genre de chose. Les sourcils froncés, il l’écouta parler sans rien rajouter… Quand elle déclara qu’ils auraient besoin de temps, Sherlock se contenta de hocher la tête. C’était mieux que rien. Même s’il prenait les coups sans les renvoyer, il se décida quand même à la laisser en position de force. D’ailleurs, il en tremblait presque. Sa survie en dépendait, et d’après Darwin, il n’y avait rien de plus redoutable qu’un animal dont la survie ne tenait qu’à un fil. Il était prêt à tout. Et pour lui, accepter les piques de Deborah en faisait partie. « La télévision reflète la majorité. L’ambiance sociale. Mettez un peuple ou un groupe cultivé, vous aurez des émissions de cultures. Mettez des singes qui pensent tout savoir et vous aurez la téléréalité. C’est le reflet de la société, du monde actuel, et c’est comme ça que je commence pour savoir comment la majorité évolue et pense. Je fais mal ? Quand à boire un verre, c’est simplement une de mes multiples addictions quand je m’ennuie. »
La réponse avait été donné de manière automatique. Toujours droit, comme un robot. D’ailleurs, le simple fait d’évoquer un verre lui avait donné envie, littéralement. Il était en manque. Quand son cerveau ne fonctionnait plus pour résoudre des problèmes et des énigmes, il se ruait dans les addictions. Mais tout ça, il le savait déjà. N’oublions pas qu’il était quand même le brillant Sherlock Holmes (ndlr : à la haute opinion de lui, ce qui n’est pas le cas de Rémi et ce qui est toujours très dur à écrire xD) Sherlock la regarda. Mine de rien, il fallait avouer que malgré un physique qui n’était pas à son goût, Deborah avait un charisme, une façon d’agir, impérieuse des temps passés qui faisait qu’elle dégageait énormément de charme. Sans se laisser démonter, il entra. De sa démarche robotique, il alla directement à la télévision, passa une minute à trouver la bonne place pour bien voir la télé et avoir toute la salle en visuelle comme Sheldon Cooper et finalement prit la télécommande, comme chez lui et alluma la télévision. « Un gin. Pur. Merci. »[/b]
Toujours droit comme un I, on aurait pu croire qu’il avait un balai dans le derrière. (ce qui n’est toujours pas le cas de Rémi puisque lui subi la télé en étant avachi dans le canapé xD). D’un geste sec, il alluma la première chaîne. Les informations. Avec un sourire, il montra la télévision. [b] « Des larmes, du sang, des morts. Toujours. Parce que c’est comme ça que ça fonctionne. On associe deux émotions ensemble pour rendre addict le téléspectateur. En l’occurrence, la peur et le dégoût. Mais je ne vous apprends rien. »
Ses yeux étaient passés directement sur elle. Oui. Il s’était renseigné. Il n’était pas arrivé les mains vides. Il voulait briller comme toujours, et démontrer son talent de manière anodine avait toujours été sa marque de fabrique. Alors que le reportage montrait encore un des ses multiples guerres qui n’en finissaient pas, il zappa. Tombant sur une émission de téléréalité il se mit à ricaner. « Qu’est ce que je disais. Le reflet de la société. Des débiles, dénudés de sens logiques, qui préfèrent vivre dans le rêve plutôt que dans le réel. Ce qui engendre la stupidité, et surtout divertie l’audimat. Du pain et des jeux. Rien n’a changé depuis l’Empire Romain. »
Un homme, bronzé, était en train de se prendre la tête avec une fille. Ils ne parlaient bien l’anglais, et s’exprimer fort. Ils saturaient l’attention. Ca aussi, il l’avait appris, mais pas dans les même circonstances. Plus vous parliez fort, plus l’attention était centré sur vous. Réflexe primaire. Quand vous vouliez braquer une banque, rien que le fait de hurler sur votre victime le tétanisait. C’était comme à chaque fois une réaction animale. « Triste société. »
Et il zappa, montrant un documentaire animalier sur la reproduction difficile des pandas qui étaient une des causes de leur extinction. « Je continue ? Pauvres pandas. »
C’est vrai, ils étaient quand même mignons. Dommage qu’ils soient condamnés.
Deborah Gust
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J'opinai. Son raisonnement pouvait se tenir - à condition de choisir ses programmes et délaisser les addictions. En fait la partie sur la télévision était bien plus pertinente que celle sur les addictions. - Vous auriez pu faire pire, commentai-je finalement à haute voix. Enfin, ça dépend ce que vous entendez par "addictions". Hors de question que je m'occupe de vous quand vous avez la gueule de bois, je fais pas dans la charité. Je préférais le rappeler, des fois que. A sa façon d'agir, je doutais qu'il soit complètement net. Enfin : je savais qu'il ne l'était pas à l'état naturel, mais j'envisageais qu'il ait déjà pu boire ou fumer quelque chose. Ca serait suffisant pour traumatiser mes boulets émotionnels s'il était sous substance et c'était pile poil le genre de choses dont j'avais envie de me passer. De ça et des personnes qui se croient chez elles quand manifestement elles n'y sont pas. J'en étais presque sciée. Une fois entré, Sherlock, sur autopilote, s'était dirigé vers le salon pour s'installer, comme ça, sans rien demander à personne - ou plutôt : en me prenant pour la serveuse et en demandant un gin quand c'était MOI qui avais dit avoir besoin d'un verre. A aucun moment je lui en avais proposé un ! Et puis quoi encore ? Encore dans l'entrée, je l'observai, en train de décider ce que j'allais faire et dire (pendant que lui observait l'écran et commençait sa séance de zapping) quand un "psit" discret attira mon attention. C'était Jaspeur, qui n'avait pas quitté sa cachette derrière le canapé. - Dégoût y a un monsieur inconnu qui s'est assis dans le salon et qui zappe avec la télécommande, souffla-t-il. - Merci Jaspeur, moi aussi j'ai des yeux pour voir, répondis-je. T'inquiète pas, je gère. Tu peux sortir discrètement et aller dans ta chambre, il va rien te faire, assurai-je. Le grand dadet hésita puis sorti finalement son long corps de sa cachette pour quitter la pièce à pas de loup. - Oui, je suis pas persuadée que quelqu'un comme vous puisse m'apprendre des choses. Surtout concernant les émotions, repris-je, cette fois pour répondre au commentaire (inutile) de Sherlock. Je n'avais toujours pas avancé dans la pièce, continuant d'écouter ses commentaires pendant qu'il zappait. La téléréalité à présent. Allait-il me tuer d'ennui en commentant TOUTES les chaines qu'on captait ? Sachant qu'on avait le satellite et Netflix, j'espérais que non. Mais nous n'en prenions vraiment pas la direction. Il manquait presque que Sandy pour pleurer avec lui sur le sort des pandas. OK c'est mignon mais nous, moi Debbie, lui Sherlock, elle Sandy, on peut rien y faire à part donner de l'argent à WWF en espérant qu'ils en profitent pas pour s'acheter une nouvelle voiture avec. Et c'est déjà ce qu'on fait. Alors pourquoi s'appesantir ? Heureusement, le détective m'offrit une porte de sortie. - Non, ça ira, merci. J'ai saisi l'idée, assurai-je en évitant de soupirer. Je vais chercher à boire. Sans attendre mon reste, je partis dans la cuisine et versai deux verres quasiment similaires. Je revins et posai un peu brutalement un verre devant lui en indiquant : - Un Coca Zéro avec une tranche de citron. C'est moi qui ai besoin d'un verre, vous, je pense que vous êtes déjà bien dans votre monde et j'aimerais bien que vous ayez les idées claires et si nous devons travailler ensemble. Bien, maintenant qu'on est au clair là-dessus : depuis quand c'est une façon de faire de s'installer sur le canapé et des gens et commencer à zapper sur la télé ? Je suis presque curieuse de savoir dans quel monde vous vivez, histoire que j'y aille jamais. Je stoppai un instant mon discours pour boire une gorgée de mon propre verre - à savoir la même chose que lui avec un peu de whisky en plus. - Vous avez pris quelque chose aujourd'hui ? Que je me fasse une idée de l'étendue de vos addictions et de l'impact que ça aura sur mon travail avec vous. Vous avez l'air en manque. J'ai pas tellement envie de bosser avec un camé. Vous savez, tout est une question de standing. Mais je vous apprends rien, ajoutai-je, un peu ironique dans ma citation de lui-même. Et puis ça vous sert à quoi d'être addict ? Vous avez pas vu les campagnes de prévention qui disent que ça éloigne des gens ? Pour quelqu'un qui veut s'en rapprocher je dis juste que c'est une curieuse façon de procéder. Ma dernière question était une véritable interrogation. J'avais jamais compris l'intérêt d'une dépendance, qu'elle soit à l'alcool, au shopping, à une autre personne ou à dieu sait quoi ou qui. Vu le sujet c'était peut-être l'occasion ou jamais de voir à quel point les humains étaient moins bien que moi.
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Sherlock regarda Debbie en diagonale. Elle avait déjà percer son addiction, mais c’était plutôt facile, car il ne s’en cachait pas. En réalité, Sherlock était profondément addict. A l’adrénaline que lui procurait une enquête. Et quand cette dernière manquait, il était toujours obligé de combler avec autre chose. « Bonjour. »
C’était la moindre des politesses. Sherlock resta de marbre, devant la télévision allumée et regarda Jasper partir sans rien rajouter. Au final, il le comprenait presque. Il lui ressemblait beaucoup étant enfant. Sherlock avait toujours eu peur des inconnus, surtout quand ils rentraient dans une zone privée comme ceci. Aussi, avec politesse encore, il rajouta.
« Désolé. »
Puis, se tournant vers Deborah, il cligna plusieurs fois des yeux sans vraiment trop d’émotions sur le visage. « Il a l’air gentil. »
C’était rare, de sa part qu’un compliment sorte. Mais quand quelqu’un lui ressemblait, forcément c’était toujours quelque chose de positif qui pouvait en sortir. Restant un instant sans rien ajouter, Sherlock observa la salle, et compta le nombre d’individu présents dans cette maison. Les indices laissés un peu partout montrait également que chacun avait une émotion particulière. Etendue. On pouvait le voir, à la façon dont certains objets était usés. Les émotions laissaient également des traces sur les objets, pour qui savait les observer. Quand elle posa le Coca Zero sur la table d’un geste sec, Sherlock eut un léger spasme de… dégoût.
« Si c’est pour vous, vous vous faites du mal. »
Sherlock hocha la tête de gauche à droite. Puis, répondit à sa question tout en s’éloignant légèrement du coca. « Depuis toujours. J’ai beaucoup de mal avec les codes sociaux. S’en est un, visiblement. Je ne suis pas atteint du syndrome autistique d’Asperger non plus. C’est juste que je n’ai jamais trouvé d’utilité à suivre un protocole, surtout quand il est défaillant. Vous m’avez invité à rentrer, et à parler de télévision ; c’est ce que j’ai fait. Droit au but. Mais si ça vous dérange, je ne recommencerai plus et je perdrais du temps, de l’énergie et des précieuses minutes de ma vie pour vous demander l’autorisation. »
Ses yeux se levèrent vers Deborah. En réalité, il utilisait le même ton qu’elle. Il n’était pas non plus soumis au point de se laisser faire pour arranger ses problèmes. C’était hors de question qu’il subisse ses réflexions sans se défendre. Personne n’avait à avoir l’ascendance sur lui, même quand cette dernière devait l’aider. D’ailleurs, c’était plutôt mal parti. Il commença à regretter d’être venu. Subir le jugement répétitif de quelqu’un commençait à l’énerver. « Je suis addict à certaines substances car... »
La gorge de Sherlock se noua un peu. Puis finalement il prit son courage à deux mains, et lui avoua la vérité. « Car elle m’empêche de penser. D’analyser, de réfléchir… Et de blesser. J’ai appris que vous blessiez les gens quand vous les analyser, leur révélant certaines vérités qu’ils se débattaient à cacher. D’un simple cendrier, je peux vous décrire un profil psychologique. D’une simple trace de chaussure, je peux vous donner les mensurations physiques d’une personne, de manière presque exacte. Quand j’ai une affaire, ou une enquête, les gens voient ca comme un don, car cela leur rend simplement service. Quand il n’en est pas cas et que je m’en sers simplement pour énoncer une vérité sans résoudre quelconque mystères, ils se blessent. Les drogues dures, comme l’alcool, la cockaïne, l’héroïne ou encore le LSD, inhibe cette faculté. Je suis plus en paix, avec les autres et avec moi même. »
Sherlock se mit légèrement à trembler. Pas par manque, en réalité, simplement par stresse. Il n’aimait pas beaucoup parler de ce genre de chose avec quelqu’un. Il n’y avait que John qui était au courant. Et c’était très bien ainsi. « Je suis suivi par un médecin. J’ai essayé de me faire interner en centre de désintoxication trois fois, mais à chaque fois ça recommence. Dés que je suis dans une mauvaise passe, j’analyse tout, tout le monde. Je blesse, je me blesse, donc je m’inhibe. Je sais qu’il n’y a que moi qui a les cartes en main pour répondre à ce problème et que personne ici ne peut m’aider mis à part moi même et ma volonté d’y arriver. Je n’aimerai pas en parler aujourd’hui, s’il vous plait. »
Sherlock regarda Deborah légèrement implorant. Il n’avait véritablement pas envie d’en parler. Même si cela devait être la base de pas mal de problèmes. « Je suis clean. Je n’ai rien pris depuis plusieurs jours. Je crois. Mes capacités sont toutes opérationnelles. Votre compagnon, Jasper, à regarder une émission qui lui a fait peur avant de partir derrière la canapé. La télécommande était encore chaude de transpiration quand je l’ai prise, et le bouton d’avance des chaines a été récemment enfoncés plusieurs fois sur « PLUS ». Vous devriez lui dire d’arrêter de regarder la télévision, c’est mauvais pour lui. »
Deborah Gust
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De mon point de vue les excuses de Sherlock vis-à-vis de Jaspeur étaient loin d'être suffisantes. Mais je laissai couler. Il avait de toute façon beaucoup de choses à apprendre socialement et je n'étais pas certaine de souhaiter commencer par une interaction complexe. Parce qu'on va pas se mentir, interagir avec une émotion pure (autre que moi) c'est complexe. N'importe qui de sensé s'en apercevrait. - Bien sûr que Jaspeur est gentil, répondis-je même si le commentaire sortait de nulle part. Dans les faits c'était vrai. Il n'avait pas râlé et avait gentiment cédé sa place à un inconnu qui n'avait fait preuve d'aucune manière. Peut-être même qu'il allait en faire des cauchemars. J'espérais que non car les problèmes des uns me retombaient forcément dessus dans ce manoir - exception faite, dieu merci, de ceux d'Aryana. Je chassai ce constat de mon esprit et m'assis dans un fauteuil, suffisamment près pour observer mon invité et suffisamment éloigné pour maintenir mon espace vital intact. On avait de la chance ce vivre dans un manoir. Les pièces étaient grandes. - Vous êtes sûr pour l'autisme ? demandai-je en tout premier lieu après avoir entendu ses explications. Genre, ça a été prouvé et validé par quelqu'un de compétent que vous l'êtes pas ? Parce que... souvent vous en avez l'air, quand même, ajoutai-je sans la moindre once de délicatesse. Non pas que ça me dérangerait, y a bien pire que les autistes à Storybrooke en particulier et dans le monde en général, précisai-je toutefois. Dyson Walters, par exemple, ajoutai-je mentalement en chassant cependant cette idée aussi vite qu'elle était arrivée. Penser à lui pouvait me donner la migraine. - Je vous ai demandé de me parler de ce que vous regardez à la télé, pas de la regarder chez moi, repris-je pas particulièrement émue de voir qu'il essayait de rispoter. Il pouvait bien, rien n'annonçait qu'il aurait le dernier mot. - C'est peut-être là, le souci. Vous interprétez peut-être trop ce que disent et font les gens avec qui vous interagissez. La remarque était pertinente, comme tout ce que je dis, mais se voulait être une véritable observation - en plus d'un commentaire un peu sarcastique. J'ai beau manier l'ironie extrêmement bien, je m'en sers avant tout pour énoncer des vérités, celles que j'ai été créée pour clamer. Y a que la vérité qui blesse, comme j'ai coutume de le dire. D'ailleurs, fait surprenant, Sherlock semblait l'avoir compris lui aussi. J'opinai, presque surprise qu'il soit en mesure de dire un truc sensé. Mais je ne pus m'empêcher d'ajouter : - Parfois je pense que les gens ont besoin d'être blessés dans leur égo pour avancer. Vous, par exemple, c'est un bon coup de fouet qu'il vous faut pour changer ce que vous avez à changer et enfin avoir une vie sociale satisfaisante en arrêtant de prendre vos cochonneries. Si je vous analyse et que je dois vous partager mon analyse, je vais pas utiliser des paillettes en guise de virgule simplement pour vous ménager. Mais, bien sûr, moi, c'est différent. Je ne suis pas humaine, vous si. Si vous n'assumez pas d'être un peu une bitch sur les bords il faut doser, arrondir les angles. Et arrêter de traiter les gens comme des enquêtes. Essayez de compartimenter votre vie, peut-être ? Un esprit qui pense autant que le vôtre doit être capable de le faire... quand il est dans son état normal, ajoutai-je au cas où ce soit utile de le préciser. Je lui aurais bien dit d'éviter les mauvaises passes mais je doutai que ce soit possible. - En tout cas c'est bien de voir un médecin pour tout ça. Je ne suis addictologue et je n'ai pas envie de le devenir, conclus-je sur ce point, signe (discret) que j'étais d'accord pour passer à autre chose (même si la drogue était sans doute très liée à son comportement global avec les gens). Je désapprouvais toutes les drogues énoncées et plus encore. D'ailleurs j'étais prête à parier que ses petites émotions internes n'appréciaient pas leur utilisation et que ça les détraquait complètement. Pas étonnant ensuite qu'il foire tout ce qu'il entreprend. Cela dit, ce n'était pas parce qu'il ne voulait pas parler de ça que nous allions parler de Jaspeur à la place. Il ne m'aurait pas aussi facilement, même si ce qu'il racontait ne m'étonnait pas. - Jaspeur a peur de sa propre ombre, s'il fallait lui interdire tout ce qui peut potentiellement l'effrayer on aurait plus vite fait de mettre fin à ses jours. Et de toute façon je ne suis pas sa mère. Maintenant que tout ça est clair, pourrait-on en revenir à notre enquêteur en mal de vie social ? suggérai-je. Idéalement, ce serait quoi votre projet de vie sociale et mise à par la d-r-o-g-u-e, épelai-je, un peu pour me manquer de l'angoisse qu'en parler lui procurait, quelles difficultés avez-vous identifié ? Vous avez fait les questions et les réponses tout à l'heure et a priori c'est pas totalement faux que vous ayez des cartes en main. Maintenant montrez moi votre jeu et votre stratégie et nous verrons si vous utilisez correctement votre main, demandai-je en filant la métaphore.
Sherlock Holmes
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
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Sherlock cligna des yeux. Quand elle lui parla de troubles autistiques, il eut un léger sourire. Sa mère lui avait fait faire un nombre incalculable de test psychologique et psychiatrique. Elle était persuadé, comme Deborah à cet instant qu’il était atteint de ce genre de trouble. Avec un léger sourire, il lui répondit calmement. Ses mains fines et osseuses posées sur ses genoux, il déclara : « J’en suis certains. Ma mère m’a fait passé tous les tests possibles. Le Dr John Watson également. Mais je ne suis pas Asperger. A leurs plus grands regrets d’ailleurs, car ça leur aurait permis de se dédouanner sur une maladie. »
Sherlock prit la voix de sa mère et alternativement celle de John ; qu’il imitait plutôt bien, surtout le deuxième. « Si tu étais Asperger, ça expliquerait tout. Tu serais excusable. On comprendrait mieux. On pourrait t’aider ou te faire aider... »
Sherlock fit une grimace horrible et balaya l’air devant lui comme s’il chassait cette mauvaise idée devant lui en même temps que dans son esprit. Après avoir hocher la tête de manière négative à plusieurs reprises, il poursuivit. « Je suis juste un sociopathe. Avec quelques troubles inexpliquées. Si on en croit mes psychanalyse, tout est issus de mon enfance. Mais je n’ai pas tellement envie d’en parler. »
C’était surtout plutôt du à ses frères et sœurs, son oncle Rudy, que réellement ses parents. Toute son enfance avait rythmé par ses capacités. Ces parents eux, à la grande surprise générale, étaient des gens normaux. Et ils avaient engendrés Eurus, lui et Mycroft. C’était pas rien. La fixant dans les yeux, quand elle parla d’interprétation, il eut un léger sourire et finit par dire : « En même temps, Mademoiselle Gust, c’est mon métier, d’interpréter ce que disent les gens. Je me trompe rarement. »
Ce n’était pas de la vantardise. Non, un simple constant. Combien de personnes avait il aidé, combien de mystère, de crimes et autres joyeuses histoires avaient-ils résolus rien qu’avec ses interprétation. « C’est même la base de ma méthode. J’écoute, sans interrompre le client. J’interprète (couillière pardon elle était trop facile celle là). Et j’émets des hypothèses. Puis je les vérifie. C’est vieux comme le monde. Enfin surtout comme Descartes. »
Puis elle commença enfin la séance. Véritablement. Compartimenter son esprit. Ne pas analyser les gens comme des enquêtes. Ce n’était pas la première fois qu’on lui disait, mais c’était rare qu’on soit aussi pertinent. Sherlock plissa légèrement les yeux et finit par dire : « Je compartimente déjà mon esprit de manière précise. Ma mémoire est bonne, mais elle possède ses propres limites. Je ne me rappelle plus combien de temps mets la Terre pour tourner autour du Soleil par exemple. D’ailleurs des fois j’oublie cette notion. Elle n’est pas utile. Moins utile que le degré de combustion des différents tabacs pour savoir quelle cendre a été produite et par qui. »
Sherlock était persuadé d’avoir raison. Comme toujours. A quoi bon savoir quelle était la couleur préférée de John ? Cette information ne l’aiderait jamais à résoudre un crime. Sauf si John était en danger. Peut être que finalement cette information était un tant soit peu importante. Il faudrait qu’il lui redemande. Les yeux un peu dans le vague, il fixa Deborah et poursuivit : « On en était où ? »
Il s’était déjà égaré. Les yeux un peu flou, ca arrivait souvent. « Ah. Mon projet de vie sociale. Je ne savais qu’on pouvait établir des projets... »
Sherlock resta un très long moment silencieux. C’était une des premières fois où on lui posait véritablement une colle. Il n’avait jamais eu de projet de vie. La sienne lui avait toujours convenu jusqu’à maintenant et il ne comprenait pas pourquoi tout allait de travers… Un projet de vie… « Je pourrai prendre un chien. Pour tester les poisons et antidotes, c’est pratique. Le chien de John me servait de cobaye fut un temps. Mai sil ne veut plus me le prêter. J’en sais rien. »
Il mit un peu de temps, puis il s’enfonça dans le fauteuil et soupira. « Juste. Peut être trouver quelqu’un. Pour que la solitude soit moins pesante… Est ce une réponse convenable ? »
Deborah Gust
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Enfin nous pouvions commencer notre séance. C'était pas trop tôt. Entre ce dont il n'avait pas envie de parler (et y avait des tas de choses) alors que ça pourrait être intéressant pour notre affaire et surtout que, pour une fois, j'étais décidée à faire preuve d'un sens du sacrifice quitte à imaginer Sherlock quand il était un enfant laid, surdoué sans doute mais sans amis pour jouer à la récré (quoique "jouer" veuille dire pour lui, sans doute faire des maths, et après il s'étonne de pas avoir de copains...). Il avait du mal lâcher ses habitudes d'analyste pathologique et ça poserait sans doute un souci tôt ou tard. Je n'étais pas son enquête, il était mon client. Ca, il allait vite devoir l'imprimer au lieu de faire des imitations nulles (j'avais manqué de lui dire que le stand-up c'était pas demain la veille que ça serait fait pour lui ou alors il faudrait qu'il accepte qu'on rit malgré lui ce qui est paradoxalement assez triste comme idée) de personnes dont je me fichais pas mal. J'étais là pour m'occuper de Sherlock Holmes, pas du Dr Watson que je ne connaissais pas (et que je ne comptais pas connaitre particulièrement, en tout cas pas pour discuter de Sherlock si d'aventure nous nous croisions, Sherlock n'étant pas le centre du monde, contrairement à ce qu'il avait l'air de croire). Bref, tout ça pour dire que j'avais bien fait de mettre du whisky dans mon Coca. - OK, je vais vous arrêter tout de suite parce que ça va du tout, dis-je en mettant les mains devant moi, presque comme pour me protéger de l'impertinence sociale dont Sherlock faisait preuve. Socialement parlant, on s'en fiche que vous ayez une bonne mémoire, que vous sachiez en combien de temps la Terre fait sa révolution ou comment reconnaitre la cendre d'une gauloise. C'est pas en parlant de ça que vous vous ferez des amis parce que ces sujets-là, ils sont TOUT LE MONDE. Bon, pas tout le monde dans l'absolu, y avait bien un petit pourcentage de tarés que ça intéressait. Honey Lemon, par exemple. Mais globalement, ce type de discours fait davantage fuir que rester. - Utilisez plutôt votre mémoire sociale pour retenir les dates d'anniversaire, les gâteaux préférés ou ce genre de trucs. Et laissez votre mémoire liée aux enquêtes loin, très loin, de vos conversations personnelles, conseillai-je. Je me retins d'ajouter que si c'était en abordant ces sujets assommants qu'il essayait de se faire des amis, c'était normal qu'il n'en ait pas. De même, je ne dis pas non plus que c'était normal qu'il reste seul s'il n'était pas capable de considérer les gens autrement que comme des enquêtes, des indices, des victimes ou - pire - des suspects. Et je ne dis pas non plus que manifestement il ne compartimentait pas son esprit aussi bien qu'il le pensait parce que ça, vu ce que je venais déjà de dire, c'était évident. En prenant tous ces paramètres en compte, j'étais curieuse de voir quel projet de vie il serait en mesure de me pondre. Résoudre le mystère humain ? Etre capable d'enquêter en continu sur sa future petite amie que je plaignais d'avance beaucoup ? Le suspense était à son comble. Vu le fonctionnement de son cerveau il pouvait m'en sortir des vertes et des pas mûres. Et le moins que l'on puisse dire c'est que je ne fus pas déçue. Enfin, façon de parler. Il était, une fois de plus, égal à lui même et je me retins de ne pas enfouir mon visage dans mes mains en signe de désespoir. J'avais presque envie d'appeler Colère pour qu'il vienne le secouer comme un pommier, persuadée que ça m'aurait détendue de le voir faire. Heureusement, il se reprit et je n'eus pas besoin de l'appeler. - Trouver quelqu'un c'est plus convenable que d'empoisonner des animaux juste pour faire mumuse, répondis-je. Et ce John Watson est toujours votre ami après tout ça ? Etonnant... Vous pensez à trouver quelque type de quelqu'un et concrètement comment envisagez vous de le chercher ? On n'a pas parlé de votre enfance, OK, c'est peut-être pertinent pour comprendre pourquoi votre personnalité entière cloche mais je peux faire sans. On a pas parlé de la drogue plus que ça parce que vous ne vouliez pas en parler alors que ça a un effet sur la vie sociale mais soit, je peux aussi faire sans. Là par contre, interdit de se défiler. Vous m'exposer votre modus operandi pour trouver quelqu'un et vous me faites le profilage complet du type de quelqu'un que vous envisagez. Ou si c'est trop dur, dites seulement si vous voulez un ami ou une petite copine pour la question 2, précisai-je, pas mécontente de la façon dont j'avais formulé ma requête, employant le champ lexical qu'il maitrisait le mieux avec l'espoir de parvenir à quelque chose, enfin.