Un bisou ou deux ?

On pouvait dire beaucoup de chose sur Olaf, mais il ne savait pas abandonner. Il pouvait comprendre qu’une solution était mieux que la sienne, ça oui. Il pouvait comprendre qu’il avait mal fait quelque chose et devoir le réparer autrement, ça oui… mais quand il était sur d’avoir raison, on ne pouvait lui enlever l’idée de la tête. Comme une partie même de son âme qui s’accroche à son coeur. Il n’abandonnera pas. Il regardait son ami. Il avait eu un mal fou à accepter qu’il était humain. Cela lui manquait de pouvoir se démembrer, ou se faire empaler…. Mais il l’avait accepté, parce que cette nouvelle forme lui avait permis bien d’autres choses.

Il aurait bien voulu lui demander pourquoi ça ne serait pas la même chose … il en avait envie, mais un coin de sa tête lui disait que ça ne servirait à rien qu’à mettre encore plus Gabriel devant la logique biaisé de sa pensée. Il ne voulait pas lui faire du mal en lui expliquant son point de vue, il voulait juste qu’il comprenne l’importance de ce qu’il faisait et de pourquoi il le faisait. Sans peur et sans réticence. Olaf voyait bien qu’en réussissant à s’exprimer, à dire ses pensées et ses émotions alors le monde avance.

Il mettait toujours un point d’honneur à être sincère et gentil, parce que le monde était fait pour les vilains. C’était les vilains qui gouvernait le monde, et pourquoi l’étaient il ? Parce qu’ils n’avaient pas eu de sincérité et de gentillesse. Personne ne nait vilain, la vie les rends ainsi. Personne n’est foncièrement mauvais pour le plaisir. Que cela soit un coup du sort, une maladie mentale, ou le temps, il y avait toujours un facteur. Pour la maladie mentale, Olaf savait ne rien pouvoir faire. Un sociopaths, il l’avait appris à ses dépends, resterait un sociopathe…mais Gabriel n’avait rien d’un malade mental.

- Je t’en pris. Et je le sais que je peux compter sur toi, tu es celui sur lequel je compte le plus.

C’était peut être un gros fardeau, et Olaf s’en voulu de l’avoir dit … mais il était vrai que si on devait lui proposer de donner sa vie à quelqu’un, pour qu’il y prenne soit, alors il préférait que cela soit à Gabriel. Que Gabriel soit celui qui est sa vie entre ses mains, et il savait qu’il ferait les bons choix. Parce qu’il n’a rien d’une mauvaise personne… et qu’importe qu’il a donné un coup de pied à LadyBug assez énorme pour faire un fou rire aux personnes derrière l’écran. Olaf ne le savait pas, et même là, ça ne changerait rien.

- par le passé, et encore dans le futur. Je suis content ! C’était la seule chose à laquelle je pensais depuis que j’étais à l’hopital. J’aurais dû te le donner depuis que je l’ai eu, mais je ne sais même pas pourquoi je ne l’ai pas fait.

La réponse la plus proche de la vérité c’est « il n’y a pas pensé » mais c’était aussi peut être autre chose. Peut être qu’il se disait que ça serait un fardeau, tiens on y reviens, pour lui et qu’il ne valait mieux pas. Alors pourquoi maintenant ? Parce qu’Olaf sentait que c’était le bon moment. Que c’était important pour le futur, un intuition qui vient de nul part et qui pourtant prends aux tripes. Alors qu’il observa son ami, il rougit. Oui oui, il rougit alors qu’il sentait déjà des larmes lui monter aux yeux et l’envie de le prendre dans ses bras.

D’ailleurs, il poussa tout et se jeta dans ses bras pour se caler comme il faut. Il était trop content, et il se mit à sourire comme un bien heureux. Il se mit à serrer l’homme dans ses bras. Il lui avait fallu du temps mais il était un peu dans son coeur alors il était juste le plus heureux du monde en ce moment même.

- Ne me remercie pas, c’est normal. Je t’adore! Je croirais toujours en toi.

Olaf se dit rapidement qu’il était peut être devenu un humain pour lui. Et seulement pour lui. Tout le monde avait fait sa vie. Personne ne comptait sur lui en fin de compte. Personne sauf Gabriel. Et il était trop content alors qu’il restait dans les bras de son ami. Son meilleur ami. Mais il ne pouvait pas lui dire.