« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai alerté la police. Ils seront là dans moins d'une minute. » avertis-je la jeune femme.
Elle avait une trentaine d'années et elle se tenait face à moi. Elle m'avait suivi depuis déjà un bon paquet de minutes. A force je devrais en avoir l'habitude, vue que ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Qui plus est, que c'était elle qui me suivait. Mais c'était la fois de trop. De toute façon je n'avais pas dix mille solutions. Les tests, je les avais passés. Il ne me restait plus que les forces de l'ordre !
« Christopher. Il est grand, musclé, avec une carrure à faire saliver toutes les jeunes femmes et même certains hommes. Et du haut de son incompétences, il a toutes les qualités requises pour exercer ses fonctions et éloigner les harceleuses. »
« Je croyais que tu ne l'aimais pas, et que tu le jugeais inapte à diriger la police de Storybrooke ? »
Me coupa t'elle. Je pris quelques secondes précieuses à mes yeux, afin de faire le point sur ce que je venais de dire et sur ce que je pensais réellement de Chris. Il était grand. Ca c'était un fait. Plus grand que moi, malheureusement. Mais il y avait un peu trop de monde qui me dépassait d'une tête ou d'avantage. Au moins elle, cette jeune femme, elle avait exactement ma taille. Voir même un petit centimètre de moi, ce qui devrait intimer le respect !
Christopher était aussi quelqu'un de musclé. Heureusement vue qu'il faisait partit des forces de l'ordre. Ce n'était pas un petit maigrichon comme Socrate, Hermès ou encore tous ces enfants que je devais prendre dans mes bras à chaque fois que je me rendais dans les établissements scolaires. C'est fou, car depuis que j'étais Maire, j'avais caressé plus d'animaux et ébouriffé plus de têtes d'enfants que durant toute mon existence. Et on savait tous à quel point ma vie avait été bien remplie et dépassait celle de beaucoup d'autres personnes, dont cette jeune femme, mais aussi Chris.
« C'est pas parce qu'il est incompétent qu'il ne peut pas exercer son métier convenablement ! » conclus-je.
C'est vrai ça ! Ca voulait dire quoi incompétent ? On ne pouvait pas l'être et en même temps faire son devoir de bon flic à la hauteur des attentes ? ...
Je regardais la jeune femme. Il faisait chaud aujourd'hui. Je n'attendais pas particulièrement de réponse à ce que je venais de dire, ni même à ce que je venais de penser. Elle portait une jupe noir et un haut blanc. C'était normal vue la chaleur.
Je quittais l'hôpital. C'était ici que je l'avais trouvé, à la sortie du bâtiment. Je n'avais pas attendu pour prendre mon téléphone portable et appuyer sur le raccourcis numéro 2. Le numéro personnel de Chris. Non pas celui du poste de police, mais de Chris.
J'aurai pu faire appel à Sasha. J'aurai du faire appel à Sasha. Mais Chris serait plus apte à régler ce genre de problème. Et puis inutile que tout le monde soit au courant. Le simple chef de la police de la ville suffirait. Ni Sasha, ni Norbert, ni les Bowman et encore moins cette rousse... Pas ma rousse, mais cette rousse là qui quittait la voiture de police.
« Où est Christopher ? Je veux qu'il soit là. C'est son numéro que j'ai appelé, pas celui de la police. C'est mieux si c'est lui. Il connait mes soucis personnels, il sait comment les gérer. Il est où ? »
Je voyais bien que ça amusait la brune. Elle se mordillait le bout des doigts en souriant. J'aimais pas les gens qui se rongeaient les ongles. C'était pas très beau à voir. Je lui avais déjà dit la précédente fois où on s'était vue, mais elle n'avait pas enregistrée !
Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
Christopher n'était pas venu. Il n'était pas venu ! A quoi ça servait d'avoir le numéro personnel du chef de la police, si ce dernier ne jugeait pas utile de se déplacer quand on était amené à devoir l'appeler ? Ce n'était pas un bon chef. Il allait véritablement falloir changer les choses au coeur de la police.
« Je n'aime pas le changement. J'ai l'habitude de Christopher. » répondis-je à la rousse avant de prendre mon téléphone pour composer une nouvelle fois le numéro du flic.
Je tombais bien entendu sur sa messagerie. Pendant ce temps là, Jessie avait demandé à la brune si c'était bien elle la harceleuse. Comment pourrait-elle nier l'évidence ? Et elle en avait profité pour lui demander comment elle s'appelait. Voyant qu'elle allait lui répondre, j'avais jugé utile de la couper.
« Elle ne s'appelle pas ! » affirmais-je.
Cette dernière ne se cacha pas d'être amusé par ma répartie.
« Je ne m'appelle pas ? » demanda t'elle avec un grand sourire.
« Non, tu ne t'appelles pas. De toute façon t'es pas là, t'es plus là, tu t'en vas. La police est là maintenant. J'ai mis à exécution mes menaces. Quelque jours sous les verrous te fera sans doute partir. »
Ca c'était la solution miracle ! Jessie avait enchainée sur mes soucis personnels.
« C'est entre lui et moi. » débutais-je, sans réussir à m'empêcher de poursuivre... « Ma relation avec Merida. Le fait qu'elle ne veuille pas de Winter. Que j'ai envie de créer un immense château quelque part aux abords de la ville. Les changements dans la police aussi. Le fait qu'il est incompétent. Et puis ces gens qui demandent toujours des choses diverses sous prétexte que je suis le Maire. Et puis ces abrutis de Minotaures qui m'ont trahis. Et... »
Je m'étais stoppé en voyant que la brune n'arrêtait pas de me fixer en haussant de plus en plus les sourcils.
« Quoi ? »
Elle se fichait de moi ?
« C'est fou ce que tu as comme problèmes... Tu trouves encore le temps de dormir avec tout ça ? »
Je ne savais pas si elle était sérieuse ou non en posant sa question. Du coup, j'avais jugé utile de lui répondre.
« En ce moment ça va. Mais avant c'était un peu difficile. Et puis Merida ronfle parfois et ça m'empêche de fermer l'oeil. Mais si je lui dis, elle prétend que c'est moi qui ronfle. Pourtant Norbert a déjà confirmé que lui aussi l'entendait. Et il dort souvent dans la chambre, donc il sait de quoi il parle. »
La brune hocha la tête. Je tournais ma tête en direction de Jessie. Elle avait déjà eu vent de tout ça ? Bien entendu que.. non !
« C'est bien la preuve que tu n'es pas Christopher ! Et que c'est lui qui aurait du venir ! On aurait gagné du temps ! » m'emportais-je avant de tourner la tête vers la brune, puis de revenir sur Jessie. « Quoi qu'il en soit, menotte la, amène la au poste et qu'on en finisse ! »
C'était pas compliqué comme plan.
« Ok. Je vais me laisser menotter. »
Là, c'était moi qui haussait un sourcil.
« Vraiment ? »
Elle hocha la tête pour confirmer.
« Oui, je vais laisser cette charmante demoiselle me passer les menottes aux poignets. Bonjour mademoiselle. On n'a pas eu le temps de se dire bonjour à cause du monsieur grognon. » dit-elle en adressant un signe de la main à Jessie.
« Je ne suis pas grognon. » précisais-je.
« Si tu l'es. Mais quand tu iras mieux, ça te passera et tu redeviendras comme avant. »
Je ne comprenais pas du tout ce qu'elle voulait dire par là. J'allais très bien. J'étais parfaitement bien dans le meilleur des mondes !
« Je vais donc la laisser me menotter. M'emmener devant tout le monde jusqu'au poste de police. Puis, elle va surement passer beaucoup de temps à m'interroger. A me demander qui je suis, d'où je viens, comment je te connais. Ca va prendre un temps fou. On mangera peut-être un morceau en parlant. Et ensuite elle m'enfermera. »
J'hésitais. Ca paraissait le plan logique, mais... j'hésitais.
« C'est ce que tu veux de toute façon, n'est ce pas ? »
C'était moi où elle avait adressé un petit clin d'oeil à Jessie ? Elle n'essayait pas de me manipuler par hasard ?
« C'est vraiment tout ce qui va se passer ? » demandais-je à Jessie.
Pour certaines choses j'étais d'accord, mais pour d'autres, un peu moins...
« On peut pas juste l'enfermer dans une salle vide où elle serait nourrie et c'est tout ? »
Ca, ça m'allait très bien.
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Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
Quand Jessie, dont j'avais retenu le prénom, avait resserré la première menotte autour du poignet de la jeune femme, j'avais ouvert la bouche dans le but de protester. Mais finalement, je m'étais ravisé. Je devais faire comme si ça ne m'affectait pas. D'ailleurs je tentais au mieux de garder un visage impassible.
Mais voilà qu'elle avait débutée à refermer le second arceau autour du second poignet de la jeune femme. Je serrais les dents et fronçait légèrement les sourcils. Quant à la jeune femme en question, elle fronça les sourcils à son tour et me regarda avec un air limite amusé. Elle ne pouvait pas me regarder ainsi ! Elle se jouait de moi, et c'était pas bien !
« Je ne suis pas responsable pour les Minotaures. » précisais-je.
Car c'était bien beau de me mettre la faute dessus, cela dit, il fallait tout remettre dans le contexte. C'était eux qui s'étaient rebellés contre moi et non l'inverse !
« Tu comprends que le problème actuel, ce n'est pas les Minotaures ? »
« Elle a évoquée les Minotaures. Je lui répond au sujet des Minotaures. Je fais étape après étape. » la coupais-je.
« D'accord, fait comme bon te semble. »
« Parce que les Minotaures c'est un problème passé. Quelque chose que j'ai réglé et de la bonne manière. J'aurai pas pu faire mieux. » la coupais-je une nouvelle fois.
Elle se contenta de hocher la tête et de pincer ses lèvres. Elle approuvait, mais pas de la manière que je le souhaitais.
« Tu aurais fait quoi toi ? Tu les aurais laissés en liberté ? J'aurai pu faire bien pire. Ils m'ont trahis. Et si je me laisse faire par une bande de Minotaures, plus personne me respectera. Et le respect c'est important. »
J'étais catégorique sur ce point. Elle semblait l'accepter, mais ça ne l'empêchait pas de me regarder comme si elle voulait dire oui juste pour me faire plaisir. Ce qui ne me convenait pas !
« Ok. J'aurais du demander à Norbert de venir. Ca aurait été plus simple ! »
Au moins lui, il me comprenait. D'ailleurs, je n'avais pas attendu bien longtemps pour l'appeler par la pensée. Et comme je m'y attendais, il était arrivé dans la seconde, apparaissant juste entre moi, la jeune femme et la policière qui nous faisait perdre notre temps à ne pas arrêter les gens que je lui demandais d'arrêter. Mon pote était arrivé avec des choses dans les mains. J'avais penché la tête pour regarder.
« Ce sont des Veggie Wrap au houmous. Astrid m'en a préparé rien que pour moi. Il n'y en a pas sur sa carte. Y'a des concombres, des tomates et du houmous. »
Qu'est ce que c'était que cette chose bizarre ? Houmous ? Ca venait d'où ? On l'autorisait à Storybrooke ? Ce n'était pas dangereux pour les enfants ?
« Keskecé ? » marmonais-je en prenant un des petits wraps que Norbert avait sur sa petite assiette.
« C'est à base de pois chiches et de purée de sésame. C'est un plat du proche orient et c'est végétarien. »
Je ne comprenais toujours pas pourquoi mon Minotaure était devenu végétarien. Ca ne collait pas avec sa carrure de grosse brute, ni avec ses cornes !
« Oh la gentille Jessie ! Tu en veux ? » dit-il en s'extasiant, sans doute parce qu'il voyait une ancienne compagnon de route.
« Je peux goûter ? » demanda la jeune femme sans que Norbert y prête la moindre attention. « Hadès ? » ajouta t'elle.
Je grimaçais. Ca me faisait bizarre de l'entendre m’appeler ainsi. Je m'étais contenté de faire un hochement de tête pour approuver qu'elle puisse en prendre, mais elle insista en soutenant mon regard, tandis que Norbert continuait de vanter les mérites du houmous à Jessie.
« Oui, d'accord. Norbert ? Tu peux lui en donner aussi. » dis-je à mon pote.
Ce dernier me regarda, avant de porté une nouvelle fois l'attention sur Jessie et de finalement voir la jeune femme.
« Oh pardon, je suis vraiment désolé. Je ne vous avais pas remarqué. Bonjour, moi c'est Norbert. Tenez, je vous offre un de ces wraps. C'est au houmous. Ce sont des pois chiche avec la purée de sésame. C'est végétarien. Et ça vient de chez Astrid. Elle est sur la grande place de Storybrooke. Elle a un food truck. C'est très bon chez elle. »
Je levais les yeux, tandis que la jeune femme levait ses mains menottées pour prendre un petit wrap. Elle semblait apprécier le houmous. C'était bon à savoir. Même si je trouvais pour ma part, le goût un peu pâteux.
« Pourquoi vous êtes menotté ? » demanda t'il à la jeune femme.
« Parce qu'elle a été une méchante. Et Jessie allait la conduire au poste de police, mais finalement ça ne sera plus la peine maintenant que tu es là. Donc tu peux la détacher. » dis-je à l'intention de la policière. « Et je ne fais jamais de bêtises ! » protestais-je.
Car oui, je me souvenais de ce que la flic m'avait dit. Elle pensait que cette jeune femme était une bêtise. Ce qui n'était pas le cas.
« Tout ce que je fais est tout ce qu'il y a de plus normal. D'ailleurs tant que j'y pense... » dis-je en m'approchant de Norbert pour que ce soit le seul à m'entendre, même si la proximité des deux filles faisait qu'elles entendaient aisément ce que je disais... ou alors c'était le fait que j'avais zappé l'étape du chuchotage. « Merida ne doit pas savoir que tu partages ton pain avec cette jeune femme. » dis-je en désignant la demoiselle.
« C'est une coutume française. »
Je le fixais, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire par là.
« Partager du pain entre amis. C'est une coutume française. C'est François qui m'a appris ça. »
Et ? La chute du rp allait tomber à plat, mais c'était uniquement la faute à Norbert.
Jessie James
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| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
Ma femme ? Elle venait de sous entendre que cette jeune femme était ma femme ? Elle n'avait jamais vue Merida ? Merida était rousse. Cette jeune femme était brune. Merida avant les yeux brun. Cette jeune femme avait les yeux noisette. Merida était plutôt grande. Malheureusement trop grande. Elle mesurait pas moins de un mètre quatre vingt, soit au moins cinq bons centimètres de plus que moi. Cette jeune femme mesurait tout au plus la même chose que moi. Non. Elle elle n'était pas Merida. Alors pourquoi pensait-elle que c'était ma femme ? Le papier que je possédais stipulait très clairement que le nom de ma femme était Hope Bowman. Cette jeune femme ne portait pas le prénom de Hope.
Sur le fait qu'elle me suivait parce qu'elle semblait s'amuser de mon malheur, j'étais totalement d'accord avec Jessie. D'ailleurs j'avais fait un pas dans sa direction, trouvant agréable le fait qu'elle me comprenait et qu'elle compatissait. En plus elle voyait bien que j'étais embêté que cette jeune femme soit dans mes pattes. Par contre, je ne grimaçais pas en l'entendant prononcer mon nom. D'ailleurs, à cette réplique, la jeune femme m'adressa un regard et je fis un "non" innocent de la tête. Je n'étais pas embarassé. Absolument pas. Mais je n'aimais pas quand elle m'interpelait...
Elle m'avait demandé l'autorisation de manger ? Oh mais non. C'était autre chose. Mais... je n'avais pas eu le temps de m'expliquer, vue que Jessie continuait de parler. C'est fou ce qu'elle pouvait se montrer bavarde et autoritaire. Elle me faisait un peu peur sur le coup. D'ailleurs, le pas suivant je l'avais fait en direction de Norbert. Ce dernier savourait son houmous au pain de sésame. Enfin un truc dans le genre...
Jessie pense que la jeune femme vient de l'ancien temps ? Pourquoi elle viendrait du passé ? On n'avait pas assez de gens qui venaient du passé ? Ca me rappelait cette série qu'on avait rergardé avec Merida. Un truc sans queue ni tête avec des gens du passé, du présent du futur, mais aussi des gens qui étaient aussi bien la mère que la fille et un tas de trucs de ce genre. Une série très Dark. Je comprenais pas grand chose quand elle me forçait à la regarder avec elle. D'ailleurs, elle ne comprenait pas grand chose non plus. Heureusement, on arrivait à la dernière saison et on en serait débarassé ensuite...
J'en étais où ? Ah oui... elle parlait du pain. De cette coutume française. C'était véritablement tombé à plat, car je ne comprenais toujours pas ce que ça venait faire là. Quoi qu'il en soit, je ne trompais pas ma femme. Pas celle là en tout cas. Ni aucune autre. Je n'avais pas eu d'autres femmes que Merida. Et à dire vrai, j'évitais d'évoquer les années avant notre rencontre. Ca avait tendance à énerver ma rousse rebelle.
Perséphone ?
« Perséphone ? »
« Perséphone ? »
On l'avait laissé échapper à voix haute tous les deux. Ce qui avait valu qu'on s'était regardé. Puis, Norbert avait émis un petit bruit. C'était un rôt ? Et s'en était suivi un "désolé". Il mangeait trop vite. Je lui disais souvent...
« Judah Weeds. Ou Elijah Snake. Ou Pharaon aussi. J'ai eu tellement de noms par le passé. Mais je me souviens de chacun d'entre eux. Pourquoi ? Tu n'as qu'un nom, toi ? Jessie ? »
Je la regardais avec défi. Ca allait surement tomber à plat, car je redoutais qu'elle ait effectivement qu'un nom. Pourtant, quasi tous les habitants de cette ville avaient plusieurs noms.
« En tout cas tu as plusieurs identités. Tu étais quoi dans l'autre monde ? Ici, c'est flic, mais là bas ? »
Voilà qui allait détourner la conversation et semer le doute dans l'esprit de la jeune femme. MOUAHAHAH ! Que j'étais diabolique ! Ca me rappelait l'époque où on m'appelait Hadès. Enfin, c'était une époque lointaine, mais pas si différente d'aujourd'hui. D'ailleurs, on m'appelait à nouveau Hadès aujourd'hui. Tiens, je ne faisais pas dans l'originalité cette fois ci.
« On peut revenir sur le sujet principal ? » demanda la jeune femme qui ne m'avait pas lâché du regard depuis qu'on avait parlé de Perséphone.
Enfin quand je disais parler, je voulais dire depuis que l'autre jeune femme avait évoquée ce nom que je ne connaissais pas vraiment. C'était qui encore Perséphone ?
« La coutume française ? »
Si on devait revenir sur le sujet principal, il y avait des chances que ce ne soit pas Perséphone, mais la coutume française.
« L'autre sujet. Perséphone. Tu as eu une aventure avec Perséphone ? »
Ah ce sujet là ! Je me disais bien que ça devait être lui. Mais sait-on jamais. Si quelque chose pouvait détourner l'attention, autant en profiter, n'est ce pas ?
« Non. Je ne crois pas. C'est qui Perséphone ? »
Elle m'adressa un regard qui voulait tout dire, avant de croiser une nouvelle fois les bras contre sa poitrine.
« Je n'aime pas quand tu prends cet air autoritaire et contrarié. »
Elle ne bougea pas d'un millimètre.
« Celui là. » dis-je en la désignant.
Elle ne bougea toujours pas. Je me doutais qu'elle avait compris que je parlais de cet air là. C'était inutile d'insister. Elle voulait m'embêter... Jessie avait vue juste. Elle se réjouissait de mon malheur. Où était le mur des lamentations ? J'y ferais bien un pèlerinage.
« Ce n'est pas Perséphone. » affirmais-je à l'intention de la fausse shériff qui devait être quelque chose de bien plus cool dans l'autre monde.
« D'ailleurs, elle revient quand Perséphone ? Parce que je dois... »
Norbert se stoppa de lui même en voyant mon regard. Il sentait qu'il avait dit un truc qu'il ne devait pas dire.
« Oh pardon. C'est vrai qu'on ne doit pas savoir. »
Je soupirais. Il m'épuisait parfois. Quoi qu'il en soit, Perséphone, c'était pas un soucis pour le coup. On avait plus important à gérer. Il fallait que Jessie parte. Et je ne connaissais qu'un moyen pour ça !
J'avais tourné la tête vers Norbert. Il ne semblait pas comprendre ce que j'attendais de lui. J'avais ensuite adressé un regard en direction de la jeune femme. Elle se contenta de hausser un sourcil. Voyant qu'il n'y avait plus que Jessie que je n'avais pas regardé, je cherchais une autre solution. A dire vrai, la seule que je connaissais, c'était celle qui consistait à demander leur avis aux autres. Mais aucun m'étais d'une grande aide. Du coup, je ne voyais pas comment me débarrasser d'elle... Et puis mince !
« Ok. C'est pas Chris, mais c'est pas grave. De toute façon faut que ça se règle. Et j'ai pas envie d'attendre plus longtemps. Alors allons y. »
J'étais prêt. Je tournais la tête vers la jeune femme.
« Allez, fait ce que tu sais faire. » lançais-je à la jeune femme.
« Que je fasse quoi ? » demanda t'elle en me regardant sans comprendre.
Elle se fichait de moi ?
« Ce que tu fais d'ordinaire. Fait le ! » insistais-je.
Elle eu un petit sourire de compassion. De compassion ? Puis, elle soupira en me regardant avec un petit air que j'aimais bien, mais que je n'aimais pas quand elle le prenait. Car ça signifiait qu'elle me regardait d'une manière qui voulait dire qu'elle me prenait pour quelqu'un qui comprenait jamais rien à la vie. Je comprenais beaucoup de choses. J'avais cinq millions d'années. Ou soixante cinq. Voir cinq milliards. J'étais pas très sûr de quelle époque je venais, vue qu'on nous avait déplacé plein de fois sans nous préciser réellement quel jour on était né. Quoi qu'il en soit, je préférais quand même cet air là à quand elle me fixait en croisant les bras et en bronchant.
« Hadès ? » dit-elle d'une petite voix. « C'est toi qui en est capable. Pas moi. »
Je n'aimais pas l'entendre dire ça. Je fis une grimace pour accentuer mes pensées.
Pendant que je pesais le pour et le contre, je remarquais que la jeune femme adressa un regard à Jessie. Qu'est ce qu'elle allait lui dire ? Je ne le sentais pas. Mais alors vraiment pas. Pourquoi elle lui parlait ? Elle devrait se montrer discrète. Je leur avais pas toujours dit à tous d'être discret ? Moins on en savait sur nous, mieux c'était. De toute façon, l'ignorance était la clé de la réussite ! Ca n'était pas mentir, juste ne pas tout dire. Du coup, tout en pensant le pour et le contre, je jetais des petits coups d'oeils discrets en direction des deux jeunes femmes. Histoire d'entendre ce qu'elles pourraient être amenées à se dire. Norbert en avait profité pour s'approcher de moi.
« Il faut inspirer profondément et expirer pour se détendre. C'est mon professeur de yoga qui m'a dit ça. »
Il voulait m'aider. Et ça semblait plutôt bien marcher. Car je venais d'inspirer profondément et d'expirer tout l'air contenu dans mes poumons. Encore deux ou trois fois et je serais totalement détendu. Pendant ce temps, la jeune femme s'adressa à Jessie.
« C'est curieux qu'il vous ai choisi vous. » dit-elle en levant les bras pour que Jessie lui ôte ses menottes. « D'ailleurs c'était curieux pour Chris aussi. » ajouta t'elle.
De mon côté j'inspirais et expirais une nouvelle fois.
« On ne comprend pas toujours pourquoi il agit comme il le fait, mais j'ai la sensation que ses actions ne sont jamais le fruit du hasard. »
J'étais prêt. Juste une toute petite dernière inspiration et une dernière expiration.
« Vous n'avez pas à vous inquiéter. Et si il y a le moindre danger, vous n'aurez qu'à rester immobile. » acheva t'elle en faisant un petit clin d'oeil à Jessie.
J'étais persuadé qu'elle lui avait fait un petit clin d'oeil. Quoi qu'il en soit, c'était fait. Le décors avait changé. On était dans un désert, à découvert, parce que j'avais peut être mal visé. A dire vrai, je ne contrôlais pas bien l'emplacement exact d'où la porte menait. Mais on y était. Il y avait les montagnes. Le ciel à moitié dans les ténèbres, à moitié dans la clarté. Et la Tour dans les hauteurs. C'était comme à chaque fois. Exactement pareil.
Je sentais que Norbert avait envie de dire quelque chose. Du coup, je le laissais parler. Il allait surement dire qu'il était surpris d'être ici. Qu'il se demandait où on pouvait bien être. Ou alors si il y avait également des food truck végétarien. Mais non. A dire vrai, sa question était toute autre...
« Euh... si tu as retrouvé tes pouvoirs, ça signifie que je ne suis plus vraiment utile, c'est ça ? » me demanda Norbert d'une petite voix.
Mais qu'est ce qu'il racontait ?
« Je n'ai pas retrouvé mes pouvoirs ! » rétorquais-je.
Fallait pas qu'il commence à diffuser de mauvaises informations à tout le monde et que ça remonte aux oreilles de Merida.
« D'ailleurs Merida ne doit pas le savoir. » affirmais-je. « Et je n'ai pas retrouvé mes pouvoirs. »
J'étais catégorique sur ce point.
« Mais... comment qu'on est arrivé là ? » demanda une nouvelle fois Norbert.
« Ah ça ? » dis-je en désignant l'endroit. « C'est banal. Y'avait une porte. Je l'ai ouverte. »
La jeune femme ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel. Quant à Norbert, il semblait se dire que c'était effectivement banal. Tant mieux.
« T'es irrécupérable. » laissa échapper la jeune femme, avant de s'approcher de moi et de me faire une bise sur la joue.
J'avais eu un petit pincement au coeur, avant de faire comme si de rien était et de regarder en direction de Jessie.
« C'est juste une porte. Y'avait une poignée. Et on s'est retrouvé ici. Y'a rien à craindre. » lui assurais-je avant de regarder l'arme qu'elle portait à sa ceinture. « C'est une vraie, n'est ce pas ? »
Je ne lui avais pas laissé le temps de répondre. Et j'avais jugé utile d'ajouter :
« Tant mieux. »
Car ce n'était pas dangereux ici. Mais mieux valait être bien armé. Et un Minotaure, un pistolet, une jeune femme et moi même, j'espérais que ça suffirait. Ca n'avait pas été facile de trouver une autre porte la dernière fois. Et à l'heure actuelle, je n'en voyais pas autour de nous.
« Je suis le seul à avoir entendu un cliquetis ? » demandais-je.
C'était juste histoire de me rassurer. Parce que si je m'écoutais, je dirais qu'il y avait surement des personnes qui venaient d'apparaître derrière moi et qui avaient armés quelque chose. Peut-être une arbalète. Ah ben tiens ! En me tournant, j'avais effectivement vue que c'était des arbalètes. Comme la dernière fois en gros...
La jeune femme observait le couple qui venait d'apparaître. Il était composé d'un mec et d'une nana. Pour cela que j'avais dit couple. Quant à Norbert, il était toujours en train de me fixer. Ca le perturbait tant que ça que je savais ouvrir une porte ? Je n'osais même pas regarder Jessie. Est ce que elle aussi était perturbé par les serrures ?
« C'est qui ? » demanda la femme du couple à l'homme.
Ce dernier fit un pas dans notre direction, arbalète tendue en avant. Il me visait ? C'était sérieux ? Il hésita un petit moment avant de baisser son arme.
« C'est l'autre idiot qui est revenu. » lacha t'il.
« Hé ! » m'emportais-je.
« On t'avait dit de ne pas revenir. C'est pas un jeu ici. » dit-il en me pointant du doigt comme si j'étais venu ici pour m'amuser.
Puis, il observa Norbert.
« Un minotaure. » affirma la femme du couple.
Le mec se contenta de hocher la tête avant de s'approcher de Jessie. Il la toisa de bas en haut. Je lui avais dit que son arme serait utile. J'espérais juste qu'elle ne la sortirait pas là maintenant. C'était pas nécessairement une bonne idée. Il ne semblait pas la renconnaitre en tout cas, car il se détacha d'elle pour faire volte face et se mettre en marche.
« On décampe ! » s'exclama t'il après avoir toisé Norbert, Jessie et moi même.
La femme qui l'accompagnait attendit qu'on le suive. Il voulait qu'on s'éloigne de la Tour et qu'on rejoigne la forêt au loin ? Pourquoi pas. Autant s'en éloigner. Après tout, la dernière fois que je m'en étais approché de trop près, j'avais failli y passer. Mais cette fois ci, tout allait bien se finir. Je comptais beaucoup sur Chris pour m'aider sur ce petit problème... enfin, sauf que Chris n'était pas là. Mais elle devait être compétente Jessie, n'est ce pas ? Et elle aussi elle avait des petits pouvoirs ou des trucs comme Chris, c'est ça ? J'avais un doute d'un seul coup. Elle était immortelle au moins ? Elle pouvait mourir, ici ? Après tout, personne m'avait vue venir avec elle. A part bien entendu Norbert et la jeune femme. Mais ils ne me feraient pas de procès si on revenait seul, n'est ce pas ?
J'aimais pas l'idée de revenir seul. J'aimais pas non plus l'idée d'être ici. Mais je devais comprendre. Elle allait pouvoir m'aider. C'était évident. D'ailleurs, je regardais Jessie pendant un petit moment, sans suivre le couple.
« C'est comme des vacances. Offertes par la mairie ! »
Ca allait la convaincre de suivre le couple, de me suivre et de rester zen. D'ailleurs, j'avais la sensation d'avoir déjà parlé avec elle de vacances offertes par la mairie. Mais quand c'était ? ...
C'est la tête du gars...:
Jessie James
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Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
La nuit était tombée. On avait élu domicile dans une cabane nichée dans la forêt jouxtons le désert. C'était assez particulier, et les bruits au dehors annonçaient qu'il y avait des animaux tout autour de nous. Mais sans doute qu'ici, on était en sécurité. Le couple montait la garde au dehors et l'un d'entre eux, la fille, était allée vérifier aux alentours que personne s'y trouvait. Ici, à l'intérieur, on était au calme. J'en avais profité pour regarder Norbert, qui lui aussi me regardait. Puis, j'avais tourné la tête vers Jessie, et enfin vers la jeune femme. Pourquoi on m'observait ? Ils attendaient quelque chose de ma part ?
« Euh... il s'est passé quoi ? » demanda Norbert.
Je ne voyais pas trop quel était le but de sa question. Il faisait référence au fait qu'on s'était retrouvé ici ? Il n'était pas là quand le portail s'était ouvert ? Ou quand les deux jeunes gens étaient apparus ? Et quand on avait atterris comme par magie ici, en plein milieu de la nuit ?
« Ah d'accord... je vois de quoi tu veux parler. » précisais-je.
C'était sans doute en rapport avec le fait qu'on était apparu ici en pleine nuit, alors que précédemment on était ailleurs, en plein jour. Ca pouvait perturber pour les non initiés.
« Ca ne le fait pas de là où on vient ? Ca m'arrive pourtant parfois de ne plus savoir comment je suis arrivé quelque part. La dernière fois par exemple. J'étais au zoo avec ma petite Princesse et Merida et on s'est mis à discuter des iguanes. J'ai tenu un long discours, et quand je me suis tourné vers ma petite famille, je me souviens qu'ils n'étaient plus là. Y'avait que ce mec avec la casquette du zoo qui m'indiquait que le zoo allait fermer ses portes. Et toi. Enfin tu t'en souviens sans doute vue que tu étais là. » dis-je à l'intention de Norbert.
« Ben c'est que Merida est partie quelques heures auparavant, car elle n'avait pas réussi à t'interrompre. Mais tu étais tellement à fond dans ce que tu disais, que je n'ai pas osé tenter de t’interrompre à mon tour. »
Ca expliquait sans doute le fait que je m'étais ni rendu compte que tout le monde s'en était allé, ni que la nuit était tombée. Un peu comme là. Mais à dire vrai, ici, ce n'était pas pour les mêmes raisons. Car quand c'était arrivé, je ne parlais pas.
« Ca arrive à chaque fois que je viens ici. On fait des bonds. C'est un truc temporel ou je ne sais quoi. Mais on s'y habitue à force. »
Norbert semblait comprendre. J'espérais que c'était aussi le cas des filles. Enfin après tout, la jeune femme y était déjà venue aussi. C'était juste Jessie qui pouvait être perturbée par tout ça. Ainsi que Norbert, vue que pour lui aussi c'était sa première fois. Ca fait toujours quelque chose la première fois. Comme toutes les premières fois.
« Tu as vécu quels genres de premières fois jusqu'à présent ? » demandais-je à Jessie.
La jeune femme s'était approchée de la cheminée afin de se réchauffer les mains. C'est fou, j'avais la sensation que la cheminée était éteinte à notre arrivée. On venait surement de faire un nouveau bond en avant. Il n'y avait que nous qu'on n'était pas affecté par ces changements. Enfin si ce n'était le fait qu'il fallait prendre en compte chaque bond pour arriver à suivre.
« Les nuits sont froides ici. » précisais-je.
« Elles le sont toujours pour moi. » me répondit-elle tout en se frottant les mains.
Norbert s'approcha d'elle.
« Si tu veux, je peux te prendre dans mes bras, ça te réchauffera. »
Ca eu pour effet de la faire sourire. Et étrangement, elle se laissa faire. Du coup, il passa ses bras autour d'elle tout en observant la cheminée à ses côtés. C'était mignon. Mais fallait pas qu'il s'accroche trop à elle. Ca ne serait pas acceptable. Je portais en attendant mon attention sur Jessie.
« Tu as froid ? »
Je ne comptais pas la réchauffer de la même manière que Norbert réchauffait la jeune femme. Et je ne savais pas si il pouvait en réchauffer deux en même temps. En tout cas, je demandais juste, car moi je n'avais pas froid. Alors que d'ordinaire, ici, j'avais toujours froid.
« Je n'arrive pas très bien à comprendre où on est. C'est un peu comme si le temps bougeait constamment ici. Quand on vient, on est quelque part. Puis on se déplace. Et ainsi de suite. Le point de départ est toujours le même, mais ensuite ça bouge. Là on est dans une cabane. La dernière fois j'étais dans une église. Et la fois d'avant dans un monastère au Tibet. Et la fois... »
« J'aimerais retourner au zoo un jour. » me coupa Norbert sans cesser de serrer la jeune femme.
« On y retournera un jour. J'ai mes entrées. » le rassurais-je.
Il sembla ravis. De mon côté, je ne savais plus ce que je disais... du coup je me contentais de regarder Jessie en souriant, avant de pencher la tête vers son arme.
« Elle est chargée ? On sait jamais. C'est parfois dangereux ici. »
J'avais l'impression de lui avoir déjà demandé précédemment. En tout cas j'espérais bien que cette sortie organisée par la mairie lui plaisait. On avait organisé cela pourquoi ? Je me sentais bien en tout cas. Même si il faisait nuit et que je préférais quand il faisait jour. Pour ça que je trainais rarement dans les Enfers. Ca me donnait le cafard le fait qu'il y faisait toujours nuit.
CODAGE PAR AMATIS
Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
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