L'hôpital. Anastasia connaissait peu de personnes qui aimaient y aller car c'était un endroit rarement associé aux bonnes nouvelles. Même la naissance d'Abigaëlle n'avait pas été totalement rose - franchement noire, même. Heureusement, c'était du passé. Anya ne mit pas les pieds dans l'établissement en y repensant mais parce que, le bouche à oreille aidant, elle avait appris qu'Axel s'y trouvait - depuis pas mal de temps, apparemment. La jeune femme profita donc d'un beau samedi après-midi de juin pour lui rendre visite - seule. Abigaëlle aimait sans doute beaucoup le jeune homme mais était encore si jeune que sa maman souhaitait la préservait. Après tout, elle ne savait pas ce qui avait conduit Axel à l'hôpital et, de fait, pas non plus dans quel état il s'y trouvait. Et si elle espérait que ce n'était pas trop grave, la jeune femme ne souhaitait pas non plus le parier et risquer d'exposer sa fille à une vision traumatisante pour une enfant de quatre ans et demi.
En définitive, Abigaëlle était bien mieux au parc avec son papa - surtout par un temps aussi agréable.
Anastasia, elle, venait de franchir les portes de l'établissement et se dirigea à l'accueil pour demander son chemin.
- Bonjour. Est-ce que par hasard vous avez un Axel Oswald chez vous ? demanda-t-elle, pas spécialement inquiète pour le moment (peut-être, après tout, avait-il subi une opération bénigne) mais la mine concernée.
La femme de l'autre côté du comptoir pianota quelques instants sur son ordinateur puis confirma qu'Axel était bien entre ces murs.
- Il peut recevoir des visites ? s'enquit-elle.
Même si la femme répondait que non, Anya pouvait toujours prétendre qu'elle avait besoin de lui parler pour une enquête, sortir son insigne et s'en servir de passe-droit. Mais c'était contraire à son sens de l'éthique et elle ne comptait pas s'y résoudre. D'ailleurs, elle n'eut pas besoin de le faire car la femme lui annonça que c'était possible avant de lui indiquer son chemin. Anya écouta attentivement et s'élança, mais bientôt elle se demanda si elle n'aurait pas dû prendre des notes - notamment quand elle arriva au service oncologie. Oups, songea-t-elle en apercevant un sexagénaire qui lisait son journal dans la salle d'attente en compagnie de Deborah Gust qui lisait le dernier numéro de Vogue.
Anya s'éclaircit la gorge afin d'attirer leur attention. Deborah arqua un sourcil tandis que son acolyte replia son journal et lui sourit. La rouquine indiqua le service qu'elle cherchait et il ne fut que trop heureux de lui indiquer son chemin, précisant également :
- Quand on vient aussi souvent que moi dans les hôpitaux on finit par les connaitre comme le fond de sa poche. Graham, à propos.
- Anastasia, répondit la jeune femme en lui souriant.
Il avait l'air très positif et en bonne forme pour un patient en oncologie. Et si Anastasia jugea préférable de ne pas en dire davantage. Pourtant Graham sembla deviner ce qu'elle avait en tête et précisa :
- Visite de contrôle. Trois ans que je suis en rémission. On croise les doigts.
Anastasia joignit la parole au geste puis suivit la direction indiquée, entendant cependant Deborah commenter :
- A votre âge, croiser les doigts ça va vous filer de l'arthrose. Et vous avez pas besoin de ça. Les résultats seront bons, c'est une évidence. Et si jamais ils le sont pas, vous êtes un battant alors vous vous battrez.
On pouvait dire beaucoup de choses sur Deborah Gust dont les punchlines impressionnaient beaucoup de monde. Mais elle avait un cœur, c'était certain. On aurait pu s'attendre à ce que ses amis ne soient que des jeunes mannequins et pourtant elle était là, dans une salle d'attente d'hôpital, avec un senior, pour lui tenir compagnie.

Graham lui avait indiqué le chemin à la perfection et Anastasia trouva rapidement la chambre d'Axel. Elle frappa à la porte et fut évidemment invitée à rentrer bien qu'a priori pas attendue. Mais cela ne l'étonna pas. Jamais elle n'aurait imaginé Axel, même sur son lit de mort, refuser de la compagnie. Ou des câlins mais Anya espérait pouvoir y échapper.
- Salut, dit-elle en entrant, d'une voix qui se voulait enjouée et à l'aise, ce qu'il était difficile d'être à l'hôpital. Je dérange pas ? J'ai entendu dire que tu étais ici alors je suis passée prendre des nouvelles. Je serais venue plus tôt si j'avais su. Alors... comment ça va ?
La question était maladroite mais il fallait bien prendre des nouvelles puisqu'Anya était justement venue pour cette raison. Axel n'avait pas l'air sur le point de mourir et n'était pas non plus défiguré. C'était encourageant.

Anya arqua un sourcil : depuis quand les personnes qui atterrissaient à l'hôpital "dérangeaient" les autres ? Axel avait, une fois de plus, une conception et une perception des choses bien à lui - presque déstabilisante, en fait.
- T'en fais pas pour mon travail, c'est moins important que ta santé, assura la jeune femme en s'approchant du lit après avoir refermé la porte derrière elle. Ca me fait plaisir aussi de venir te voir même si j'aurais préféré te recroiser dans d'autres circonstances. Cela dit, tu es toujours aussi enjoué, c'est une très bonne chose, nota la rouquine en se demandant si quelque chose était en fait capable de miner ce jeune homme si singulier tant il était bourré d'optimisme.
Anastasia écouta son histoire d"accident et ne fut pas étonnée qu'il ait pu traverser sans regarder. C'était typiquement le genre de choses qu'elle l'imaginait faire - et régulièrement, en plus ! Avec sa capacité à s'émerveiller de tout et de rien comme les enfants, il était sans doute capable de concentrer toute son attention sur un papillon qui passait par là et d'oublier le monde alentours et surtout les voitures. C'était, en fait, sans doute étonnant qu'il n'ait pas eu d'accident plus tôt et au moins tout aussi préoccupant que personne ne lui tienne littéralement la main à chaque fois qu'il devait traverser (comme Anya le faisait avec Abigaëlle, par exemple, de façon à la hâter si besoin ou simplement à s'assurer qu'elle suive le mouvement sans rêvasser) pour s'assurer qu'il arriverait entier et conscient de l'autre côté de la chaussée.
Anya se demanda aussi s'il avait le permis, espérant que la réponse était non.
Mais dans tous les cas : il allait bien. Cela se voyait et s'entendait. Alors la rouquine estima ne pas avoir besoin de leur sermonner.
- C'est pas très important que tu ne t'en rappelles pas. Le plus important c'est que tu ailles bien - ou mieux, pour commencer. Et qu'à l'avenir tu sois plus vigilant. Ne tente pas trop ta chance.
(ndlr : je sais de quoi je parle : j'ai été renversé 3 fois et à chaque fois c'est parce qu'un véhicule m'a grillée la priorité sur un passage piéton donc même quand on fait attention on peut avoir des surprises...)
- Et arrête de t'excuser, reprit-elle plus fermement. Tu n'as pas fait de bêtise. C'est toi qui es à l'hôpital. Tu es la victime pas le coupable. Tu as été renversé. Même si tu n'as peut-être pas regardé c'est quand même toi qui a subi des dégâts.
Anastasia aurait bien ajouté qu'il devait se rentrer ça dans la tête une fois pour toute mais craignait d'être trop dure avec Axel qui était, au fond, un peu comme un enfant de six ans. En outre, elle n'était pas venue ici pour le brusquer ni le disputer.
Avec un sourire la jeune femme attrapa sa main tendue et la pressa amicalement en lui adressant un sourire radouci. Puis elle se rappela qu'elle avait apporté quelque chose pour lui, comme c'était souvent le cas quand on rendait visite à une personne à l'hôpital. Après lui avoir lâché la main, Anya commença à fourrager dans son sac à main en expliquant :
- En général on apporte des fleurs... Enfin c'est ce que je faisais pour ma grand maman... Mais je me suis dit que toi tu préférerais peut-être ça, conclut la rouquine en lui tendant un paquet de nounours à la guimauve, en somme une assez bonne représentation de ce qu'était Axel. Bien que je pense que tu n'aurais rien eu contre les fleurs, te connaissant, ajouta la jeune femme, se doutant qu'il aurait même été content de recevoir un caillou.

Les câlins n'avaient pas tardé à être explicitement mentionnés, ce qui esquissa un sourire sur les lèvres roses d'Anastasia. Il ne changerait sans doute jamais, malgré les accidents et tout le reste et c'était sans doute très bien comme ça. Le monde avait besoin de personnes comme lui pour le rendre moins terne. D'ailleurs, il n'avait pas fondamentalement tort : c'était toujours bon de voir un ami. Surtout quand on était dans un endroit tel que celui où ils se retrouvaient.
Anastasia comprenait parfaitement pourquoi Axel n'aimait pas les hôpitaux. Elle-même n'en était pas forcément très friande et accordait difficilement sa confiance aux médecins. Mais la rouquine restait la première à admettre que c'était des endroits utiles et qu'on y faisait plus de bien que de mal. Ou, en l'occurrence, qu'il n'y avait pas que de la tristesse et c'est ce point qu'elle aborda avec le grand blessé :
- Peu de gens aiment les hôpitaux, en tout cas, peu de gens aiment y être patients. Je comprends que tu aies envie de sortir, c'est normal et probablement bon signe. Mais dis toi qu'Abigaëlle est née ici. Pas directement dans cette chambre mais dans l'hôpital, précisa la jeune femme, à toutes fins utiles pour éviter les malentendus. Et il y a plein d'autres bébés qui naissent dans les hôpitaux. Plein de gens qui y sont sauvés par les médecins... Il n'y a pas que des choses tristes qui s'y passent. Regarde toi ! Tu es en train de guérir dans un hôpital, non ?
Anastasia accompagne ces dernières paroles d'un ample geste de la main pour le désigner, persuadée d'avoir raison et que son raisonnement lui accorderait le dernier mot de la conversation (même si c'était toujours plus amusant de l'avoir quand elle parlait avec Dimitri). D'une façon générale, même si elle n'avait jamais spécialement cherché à ce qu'il en soit ainsi, la rouquine avait un certain ascendant sur Axel. Elle n'était probablement pas la seule (elle aurait, à vrai dire, été étonnée d'apprendre le contraire) et espérait que les autres personnes qu'il écoutait attentivement étaient bien attentionnées envers lui. Toujours est-il que son avis était facilement pris en compte car Axel n'était pas de nature à chercher le conflit. Bien au contraire.
Il ne cherchait pas non plus les ennuis mais, manifestement, à force d'avoir la tête dans les nuages (voire de marcher le nez en l'air), c'était les ennuis qui lui tombaient parfois dessus. Et pourtant il ne se départait pas de son éternel optimiste assez déstabilisant dans son genre. Pour Anastasia, en tout cas, car elle était moins fleur bleue et insouciante que les princesses de conte de fées. Mais cela ne l'empêchait pas d'être contente de sa bonne action, qui ne lui coûtait pas grand chose (aussi bien littéralement que métaphoriquement) et faisait un heureux, à n'en pas douter.
C'était un constat plutôt agréable.
- Je t'en prie, ça me fait plaisir, assura la rouquine, un peu gênée par autant d'enthousiasme pour, en fin de compte, si peu de choses.
Comme quoi, il en faut peu pour être heureux, songea la jeune femme en observant Axel et son paquet de sucreries, lui si à l'aise et elle si gauche à côté du lit d'hôpital. Maintenant qu'elle avait donné son présent Anastasia ne savait plus trop quoi faire de ses mains et se balança d'un pied à l'autre avant de se décider à ouvrir la porte, puisqu'Axel en avait fait la proposition.
- Merci, chuchota-t-elle par mimétisme en acceptant l'ourson en guimauve offert.
Anya le goba, exactement comme une princesse n'aurait pas dû le faire mais sans s'en soucier le moins du monde. Elle mastiquait encore quand elle reprit la parole :
- Les infirmières ont pas tort. Tu devrais pas distribuer ta nourriture trop souvent et la manger, toi. Moi c'est ce que je ferais, en tout cas. Mais merci. Je sais pas trop pourquoi tu me considères comme tu as l'air de me considérer mais ça me fait plaisir, avoua la jeune femme avant de déglutir, enfin.

Anastasia ne s'intéressait pas à la décoration d"intérieure alors elle n'avait pas vraiment fait attention à la couleur des murs. Mais, en effet, ils étaient blancs. Elle avait le souvenir que dans le service maternité il y avait un peu plus de couleur et s'imaginait qu'en pédiatrie c'était peut-être le cas. Malheureusement, Axel n'était plus un enfant - pas physiquement, en tout cas, dans sa tête c'était peut-être encore le cas - et était donc soigné comme un adulte.
- Les enfants doivent adorer que tu joues avec eux, commenta la rouquine qui imaginait très facilement la scène.
Elle-même n'aurait pas pu faire un truc pareil mais elle était contente de voir que certains en avaient la force et le courage. Elle savait aussi qu'Amelia Peters faisait un peu (beaucoup, la connaissant) de bénévolat pour l'hôpital également et ne s'en était jamais étonnée. Il y avait des personnes qui étaient faites pour ça - sans doute parce qu'elles étaient plus altruistes ou moins auto-centrées qu'Anastasia. Ou bien c'était une question de capacité à montrer et partager ses émotions.
Quoi qu'il en soit, Anastasia décida de remettre cette réflexion à plus tard et laissa par la même occasion l'imagine mentale qu'elle se faisait d'Axel auprès des petits malades s'envoler dans un coin de son esprit.
- Je suis sûre que tu leur apportes beaucoup de joie, à ces enfants, et c'est très bien comme ça mais... je sais qu'il ne faut pas contrarier les malades, cela dit, je me vois mal te mentir alors je vais être franche, prévint la rouquine en grimaçant d'avance. Je crois pas que tu pourrais faire disparaitre la tristesse de cette façon, même si c'est très mignon comme idée. Et puis... c'est quand même utile la tristesse. Ca apporte de l'empathie, par exemple, avança la jeune femme qui ne trouvait pas dans l'immédiat d'autre utilité à énoncer.
Mais elle n'était pas oratrice professionnelle, après tout. Elle avait bien le droit ! Ce n'était pas parce que Dimitri et Vlad lui avaient inculquer quelques notions de blabla politique et d'étiquette qu'elle avait écouté. Ou retenu, du moins.
La jeune femme y songeait encore lorsqu'elle piocha un nounours et l'enfourna dans sa bouche. C'était vraiment pas ce qu'elle préférait manger mais elle n'avait pas eu le cœur de décliner l'offre. Et les infirmières ne déclineraient sans doute pas les cadeaux de leur patient en guimauve même si ce n'était pas obligatoire. Anya se demanda si Axel était au courant de ça ou pas et décida mentalement que oui et qu'il voulait juste, une fois encore, être gentil. Autant le laisser faire alors.
Tout en déglutissant, elle accueillit, un peu circonspecte, la comparaison d'Axel.
- Eh bien tu es le premier qui me compare à Superman, décréta-t-elle, gonflée d'égo, quand elle n'eut plus la bouche pleine.
Anastasia, qui était avare en compliments en plus de ne pas être très adroite pour en faire, se demandant si elle devait renvoyer la pareille à Axel. Elle ne le considérait pas exactement comme un ami. Plutôt comme quelqu'un à protéger qui était un peu collant, et en cela attachant à sa façon, et, en tout cas, inoffensif. La rouquine ne doutait pas que si elle lui avait dit tout cela il n'aurait pas été vexé, ayant l'air de ne jamais se vexer. Mais quand on parlait d'amitié, les gens préféraient qu'on réponde en parlant de la même chose, non ?
- Je vais essayer de me montrer à la hauteur de tout ça, reprit finalement la jeune policière. Mais je ne sais pas voler et mes yeux ne lancent pas des lasers, j'espère que tu n'es pas déçu, plaisanta-t-elle. En tout cas, ça me plait bien que tu me voies de cette façon parce que je pense que tu as besoin d'être un peu protégé dans ta ville. Qu'on veille sur toi, du moins. Ca tombe bien, je suis dans la police, je suis là pour ça.

Anastasia était à peu près certaine que le raisonnement "la tristesse doit exister pour que la joie ait de l'importance était faux". Mais comment détromper une personne comme Axel ? Il avait une vision du monde si particulière et candide que c'était peut-être plus simple, en fin de compte, d'expliquer ce genre de choses à Abigaëlle, quatre ans, qu'à lui.
- Je suis persuadée que plein de gens pensent comme ça, commença la rouquine. C'est vrai que si on était jamais triste on serait jamais heureux non plus. L'un ne va pas sans l'autre et on en fait tous l'expérience à un moment donné, poursuivit la jeune femme.
Etre de sang royal ne lui avait effectivement pas épargné quelques tristesses et épreuves, bien au contraire. Les héros, globalement, n'étaient jamais épargnés à ce niveau-là, d'après les connaissances qu'Anya avait du sujet (et il faut dire qu'en habitant dans une ville comme Storybrooke, elle avait des exemples à la pelle). Elle essaya donc de faire parler son expérience, espérant que cela serait assez pour nuancer le raisonnement d'Axel.
- Je pense qu'il y a des moments durant lesquels les gens ont besoin d'être tristes, en fait. Pour relâcher la pression que crée les événements, pour guérir une douleur... ce genre de choses. Pour avancer dans la vie, quoi. Evoluer. Mûrir. Mais ne t'en fais pas, globalement, ça va à Storybrooke, je dirais. C'est pas plus triste qu'ailleurs juste... plus bizarre, je dirais.
Et c'était déjà bien suffisamment comme ça ! Une ville telle que la leur nécessitait déjà un nombre incalculable de protections, de ligues, de mesures spéciales, alors plusieurs ? Anya préférait ne pas imaginer. C'était assurément plus drôle de s'imaginer en superhéroïne (ce que Anastasia avait déjà plus ou moins était avec Dyson et d'autres personnes, une expérience qui l'avait faite beaucoup évoluer et risquait de fasciner Axel pendant des heures si jamais elle en parlait) même si la rouquine doutait que le costume de collants et de cape lui irait réellement bien.
- J'crois que c'est Supergirl, mais les deux existent peut-être, reprit Anya.
La jeune femme était loin d'être une experte en héros de comics. En fait, elle avait dû chercher un moment avant de trouver une héroïne à laquelle s'identifier pour postuler à la mission Russie de Dyson. Et elle n'avait pas retenté l'expérience depuis.
- Je crois qu'il utilise son regard laser pour combattre les méchants, reprit-elle pour essayer de répondre à la question d'Axel, comme elle aurait fait avec Abigaëlle si elle avait demandé quelque chose dont Anya n'était pas certaine d'avoir la réponse. J'sais pas trop, ça sert sans doute à faire d'autres choses mais j'en sais rien. En tout cas c'est un héros donc il ne fait rien de mal.
En fin de compte c'était sans doute d'aboutir à cette conclusion qui comptait le plus. Ca et ne pas vexer Axel, Anastasia s'estimant incapable de gérer pareille situation si elle se présentait. Mais elle ne l'estimait pas non plus apte - pour sa propre sécurité - à aider la police à coup de cascades et courses poursuites, ne serait-ce que parce que la police arrêtait les méchants, elle ne leur faisait pas de câlin de punition.
Néanmoins, la policière tenta de jouer le jeu :
- J'y penserai, sourit-elle. Si on a besoin d'un expert en glaces pour une affaire, je sais où te trouver. Mais je te vois plutôt travailler à réinsérer les méchants. Pour les arrêter on peut pas leur ouvrir les bras et proposer un câlin. C'est sans doute une arme redoutable chez toi mais pas pour attraper les méchants.

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