« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Apprendre de nouvelles expressions, à Raven, n’était pas une mauvaise idée. Les lui balancer sans lui expliquer ce que ça voulait dire, beaucoup moins. Elle répéta plusieurs fois cette histoire de « titiller dans le pantalon » et quelque part, au fond d’elle, une certaine humaine comprenait tout à fait ce qui était sous-entendu ici. Le corbeau, lui, en revanche, n’en avait pas la moindre idée. Il ne portait des pantalons que parce qu’on le lui imposait, alors il ne savait pas exactement ce qui pouvait gêner, dedans, à part le pantalon en lui-même. Surtout qu’il n’avait pas de service trois pièces et qu’il n’en avait jamais eu de sa vie.
Comme Raven ne comprit rien à ce qu’Alec voulut lui expliquer et qu’elle était tout à fait le genre à ne pas poser de questions, elle se contenta de laisser couler et de décréter qu’il racontait n’importe quoi, de toute façon. Ce qui ne pouvait être que la vérité, sans le moindre doute. Plus elle restait avec lui, plus elle comprenait qu’il n’avait pas la même logique qu’elle et même si elle s’en doutait, elle lui trouvait une logique trop humaine. Elle aurait presque préféré qu’il se mette à hennir et botter pour lui signaler qu’il n’était pas content. Au moins, les canassons, elle savait gérer. Mais bon.
Bien sûr que non, Raven ne voulait pas être pure et innocente, sinon Kot n’hésiterait pas à la tuer, cette fois-ci, sans le moindre doute. Et elle lui demanderait peut-être même de le faire, histoire d’abréger ses souffrances. Ils étaient des démons, pas des anges, elle ne voulait pas de plumes blanches et d’une voix de moineau. Elle voulait l’ombre, l’obscurité, les ténèbres les plus noirs et le sang qui coule à flots. De la chair fraîche ou périmée. Certainement pas des fleurs et de bonnes odeurs. Raven était plus du genre couteaux et viande en décomposition. Un parfum alléchant, sans le moindre doute.
» Allons bon, l’étalon aurait-il peur pour moi ? ricana-t-elle, un sourcil haussé. Tu me prends pour qui ? Je sais me défendre, tu sais. Je veux bien attirer leurs regards, ça me fait pas peur. Et le premier qui ose tendre la main vers moi, je le bouffe. Et crois-moi, c’est pas une « façon de parler » comme disent les humains.
En effet, la brune n’était pas le genre à utiliser des expressions qu’elle ne pensait pas, la plupart du temps, de manière très littérale. Elle comptait bien bouffer au moins un petit bout du prochain qui oserait lui poser la main dessus. Parce qu’elle avait un petit excédent de frustration à faire parler, depuis qu’un certain vilain s’était permis de l’étrangler. Raven regrettait amèrement que tous ces abrutis de pigeons (des corbeaux, en vrai) n’aient pas voulu attaquer le vampire. Ça aurait au moins eu le mérite de lui faire fermer son caquet une bonne fois pour toutes.
Puis bon. Elle préférait, aussi, croire que Kot n’était pas un abruti au point de laisser des « vilains » la toucher. Peut-être qu’elle devrait essayer, la prochaine fois, tiens. Histoire d’être certaine de ce qu’elle devait piger de leur relation. S’il ne venait pas tuer tout le monde, au moins elle serait fixée : il en voulait plus d’elle et elle n’aurait plus qu’à se barrer.
» Ah bon ? Je croyais que je faisais ce que je voulais de ma vie, pourtant, cracha-t-elle, un peu soûlée par « papy bourrin ». Vis une vie comme la mienne et on verra bien si t’as envie de laisser tout le monde te toucher avec leurs sales doigts qui traînent partout.
Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi le grand gigolo voulait la protéger des voitures, alors que Raven pouvait tout aussi bien reprendre sa forme d’origine pour se soustraire à un accident. D’ailleurs, elle ne faisait pas le moindre effort pour qu’il l’apprécie et elle se demanda, plutôt, si ce n’était juste pas pour être certain d’être payé. Car elle ne l’avait toujours pas payé et elle ne comptait pas le faire avant la fin. Histoire qu’il n’essaie pas de lui échapper.
» Dangereuse et venimeuse… Je suis pas un serpent, mais je prends. C’est toujours mieux que pure et innocente, en tout cas. Mais bon, je suis pas le genre à empoisonner mon garde-manger.
Raven claqua des dents, juste pour se moquer d’Alec, alors que son régime alimentaire ne comportait que très rarement d’un bout d’humain. Mais elle savait qu’en parler faisait parfois peur aux autres, alors elle ne pouvait pas s’empêcher de mentir à ce sujet. Elle, de toute façon, elle n’avait pas les réticences de Kot, sur la chair humaine et ne s’en nourrissait pas seulement parce qu’il était trop compliqué de cacher un humain dans un frigo. Puis on lui livrait des bêtes mortes à chaque nouvelle commande, alors de la nourriture, ce n’était pas ça qui manquait, chez elle.
En attendant, il était question de porter une robe et l’idée ne plaisait ni ne déplaisait à Raven, en vérité. Elle s’en fichait, au fond, elle, de ce qu’elle devait porter. Généralement, elle se contentait de prendre un truc au hasard dans son armoire, de l’enfiler en vitesse et de sortir comme elle était. Il lui arrivait, oui, de ne se vêtir que d’une tunique et rien de plus, ou d’un haut de pyjama, ou un t-shirt trop grand. Il lui avait fallu un certain temps pour comprendre que se trimballer cul-nu, c’était bien pratique, mais pas du tout aimé par les humains. Et même si elle adorait les faire chier, elle préférait s’éviter ce genre de choses.
» Je suis pas un saucisson et cette plume est moche.
Au moins, Raven donnait son avis sur la robe noire bustier qu’Alec venait de lui tendre. Ce n’était pas à elle qu’on allait reprocher d’être hypocrite. Et la franchise passait, aussi, par son visage expressif qui, soudain, se para d’une grimace alors qu’elle repoussait instantanément la robe verte. Le vert, c’est laid. Point. Il ne restait que la bleu foncé et Raven n’était pas très contente de l’allure de cette robe. Elle trouvait ça trop simple pour attirer l’attention de son mari et encore moins celle des autres.
» Je te rappelle que c’est pas à moi que ça doit plaire, cette histoire. J’aime pas le vert, sinon. Et celle-là, elle est trop simple. J’ai des formes, moi, il me faut un truc bien mieux que ça. Tiens, regarde, c’est mieux, ça, non ?
La brune pointa une autre robe, du doigt. Bon, clairement, c’était plus sa couleur, déjà. Un bleu si foncé qu’il était presque noir. La taille était un peu cintrée sans serrer, la jupe était ni trop courte, ni trop serrée sur les cuisses et le décolleté était lâche. Un bon compromis, non ? En vrai, elle n’en avait pas la moindre idée, mais c’était la seule qui lui semblait potable dans toute cette histoire.
» Tu me donnes deux secondes que je l’essaie. (Elle eut un instant de pause et esquissa un sourire mauvais.) J’imagine qu’on peut pas essayer là, c’est ça ? Là-bas ?
Elle regarda le coin « essayage » et se fit la réflexion que c’était vraiment beaucoup d’efforts pour pas grand-chose. Mais bon, elle ferait cet effort pour qu’Alec ne lui clamse pas entre les doigts.
Alec Sacabeu
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Alec avait bien cerné, peut être, le caractère de la femme … Si la créa la connaissait assez pour le dire, il était claire qu’Alec la connaissait pas encore … mais il avait des idées, des pistes pour expliquer son caractère ô combien atypique… La première des idées était que la femme sortait d’hopital psychiatrique et ne se rappelé que peu, ou pas, de sa vie … Mais Alec faisait un effort certains pour ne pas oublier qu’ils étaient à SB ici … et donc que cette hypothèse pouvait être aussi vraie que super fausse. Il ne préféra pas lui demander. Si elle était folle, il ne pourrait pas avoir une réponse réelle…. Et il se ferait arracher la tête peut être.
Bah. Il appréciait la compagnie de cette femme dont il ne pouvait discerner les traits. Elle avait quelque chose de rafraichissant dans sa vie et ça ne pouvait pas lui faire de mal au fond. Alec savait qu’il était aussi étrange de bien des manières. Il ne pouvait changer cela. Il préféra comme Raven, mettre les choses en arrière de ses pensées et continuait comme si tout était normal.
Puisque, de toute façon, tout était normal ici… Cette ville était le repère de la normalité étrange, illogique, pas nette, de ceux qui y vivent encore … pourquoi ne pas partir ? Changer d’horizon ? Il ne le savait pas lui-même pour dire la vérité.
- Tu sembles le genre à n’avoir peur de rien, alors il faut bien que quelqu’un aie peur pour toi.
Il ne pouvait voir son visage, et aussi idiot que cela puisse paraitre, une fois le contrat fini, il pourra partir sans se retourner. Parce qu’il ne la reconnaitrait pas si elle ne revient pas le voir… et il n’avait pas encore décidé si la femme était le genre à revenir le voir ou non. Bien sur, il avait bien compris qu’il n’y avait rien de sexuelle là dedans … mais justement. Personne ne revenait le voir pour sa simple compagnie, et il n’arrivait pas à croire que le corbeau femme puisse un jour désirait lui parler à nouveau … surtout toutes les piques innocentes qu’il lui faisait…
- Je me doute que tu sais te défendre, mais n’oublions pas qu’on est pas seul en ce bas monde, et certaines personnes ne sont même pas … aussi …
Il allait dire « humain que toi et moi » …. Mais non … non … et non … s’il osait dire ce mot là, il sentait que la femme le tuerait. Elle ne semblait pas se voir comme une humaine, et se faire traiter ainsi serait peut être son arrêt de mort ? Il comprenait un peu le petit tout de même. Il préféra ne pas finir cette phrase et là laisser en suspens. S’il ne savait pas comment rattraper sa phrase, au lieu de s’enfoncer en rajoutant une couche, il fallait mieux passer à autre chose. Au pire, ça lui laisse le temps de trouver une fin à cette phrase, au mieux elle passe tout simplement outre… C’était mieux.
- Vis une vis comme la mienne et on verra si tu ne te laisses pas faire. Mais ce n’est pas le moment de débattre sur cela.
Il savait que personne n’avait été épargné par l’autre … mais il se doutait que certains faux passés, et nouveau présent, avaient donner des envies bien noirs à plus d’une personne … S’il n’était pas sur de se préférer maintenant, il serait peut être plus là pour en parler. Après tout, dans son monde il n’était qu’un canasson… un personnage tertiaire que l’on trouve drôle et utile pour une scène, mais que personne ne voudrait jamais jouer … Après tout … ici… il était le grand frère de tellement d’enfants… et … il était utile, serviable, et il pouvait gagner sa vie par ses propres moyens … Son corps était un outil dans le monde des contes, son corps est un outil ici, son corps était un outil dans les faux souvenirs … Sauf qu’ici, il le faisait en ayant conscience de tout cela. Et ça change tout.
- Dangereuse et mortelle alors ? Ainsi on laisse le doute sur la manière que tu as de donner la mort aux autres ?
Il n’avait dans sa tête, aucun autre terme … Dangereuse, elle l’était … mortel aussi, et par là il voulait dire qu’elle pouvait donner la mort, pas qu’elle n’était pas immortelle … Ce mot désignait une généralité plus vrai… et il était plus jolie et qu’assassin ou meurtrière … ou folle psychopathe. Il trouvait que c’était le plus approchant en tout cas. Il sourit quand il lui parla de saucisson… non, elle n’en était pas un … lui il avait vu comment on faisait les saucissons et ce n’était pas comme ça. Il posa le tout sans rien dire. Cherchant des yeux d’autres choses qui iraient à Madame la Mortelle. Il observa ce qu’elle trouva … et il siffla d’approbation.
La jeune femme avait certes tout de la folle dans ses paroles, mais elle avait au moins un peu de goût, ce qui n’était réellement pas donné à tout le monde. Il sourit en faisant un signe de la tête pour la robe.
- Pas de vert. Des formes.
Alec préférait aussi les femmes avec des formes… et par là, il voulait dire qu’il trouvait esthétiquement plus jolie une femme avec des rondeurs un peu, qu’une brindille. Certaines de ses clientes, il avait peur de les casser quand il les touche .. un peu comme les phasmes… les espèces d’insecte branche… que l’on peut briser juste avec deux doigts si on est un sale gamin qui aime faire souffrir les insectes…. Il lui montra de la main la cabine.
- En effet, c’est là bas que tu trouveras de quoi te changer sans personne pour te regarder. Moi je ne dirais pas non à changer à cela, mais on dira encore que c’est pour que je récupère des clientes.
Il fit un sourire au loin à la vendeuse alors qu’il se dirigea lui aussi vers les cabines et s’assit devant. Il savait que le fait de faire un strip tease à Raven ne l’intéresserait pas du tout … il en avait conscience.. Mais … il avait l’habitude de dire ce genre de commentaire, et il n’allait pas commencer à se taire maintenant en tout cas. Voir une femme nue ne le choquerait pas. Les femmes pourraient se trimballer une plume aux fesses qu’il ne serait pas émoustillé. Si elles le paient, peut être donnera t il son attention, sinon … il en avait rien à faire. C’était bien ça le souci à ne voir le sexe que comme un commerce, quelque chose de pratique.
Assis en face de la cabine, Alec observait les femmes aux alentours sans les voir, et attendait patiemment. D’un coup alors qu’il regardait les pieds de la femme sous le rideau de la cabine d’essayage, il eu une illumination.
- Oh, je suis le meilleur ami gay qui amène sa best friend se relooké comme dans les films niais ! Nous sommes devenus des clichés ma chere !
Et cette pensée le fit rire alors qu’il attendait que la femme sorte en essayant de se souvenir des autres étapes « journée entre meilleurs amis clichés de la télévision » … Bon normalement les amis ne proposent pas du sexe ou une danse mais … après tout il n’avait pas vu tous les films existants, juste certains pendant ses contrats. Elle sortit enfin et il siffla d’approbation une nouvelle fois. Il applaudit même pour dire que ça lui allait à ravir.
- Cette robe te va majestueusement bien, ma chéwwwwie, mais en revanche les cheveux …
Oui, il avait envie de mourir aujourd’hui, une passe comme ça … ça lui arrive. Il avait utilisé l’accent de la femme qui faisait les reines du shopping … Christina quelque chose, ou celle là était en France ? Dans tous les cas, Alec savait que les émissions étaient souvent mis dans tous les pays alors ça pouvait exister aussi …
Un point pour le canasson. Raven était tout pile le genre à n’avoir peur de rien et il ne voyait pas, d’ailleurs, de quoi il pourrait avoir peur. Pourtant, l’entendre dire par Alec ne fut pas le meilleur des compliments. Au lieu de relever le menton, de hausser les sourcils et de crier haut et fort que Raven est le meilleur corbeau de l’univers, la taxidermiste se contenta de fixer le gigolo intensément. Au fond, elle savait que c’était faux. Pas qu’il ne soit pas le meilleur corbeau de l’univers, mais qu’il n’ait peur de rien. Raven avait peur, parfois. Raven savait juste faire semblant que ce n’était pas le cas pour que cette peur ne soit jamais utilisée contre lui, par personne, jamais jamais.
Pouvait-elle le dire à Alec ? À quoi ça servirait ? Elle sentait que ça lui donnerait une allure plus humaine, peut-être. Ou un signe d’affection pour le grand brun qui s’était jeté dans la gueule du loup sans même cligner des paupières. Des choses qui ne plaisaient pas tellement à la femme, d’ailleurs. C’était bien mieux de faire croire au monde entier qu’elle détestait tout le monde, même son propre mari, que d’avouer qu’elle l’aimait et qu’elle appréciait deux ou trois autres personnes, en ville. Raven était un vilain, pas la vieille grand-mère qui se fait croquer par le loup, en attendant comme une idiote que sa petite-fille lui apporte des biscuits.
» Mon mari aime le genre qui n’a peur de rien, c’est peut-être pour ça qu’il ne m’aime plus.
Une réponse qui se suffisait à elle-même, aux yeux de Raven, pour expliquer qu’elle en donnait peut-être l’impression, mais que ce n’était qu’un mensonge de plus. Les peurs du corbeau étaient assez simples, en vérité. Directement liées à ses vies merdiques. Des peurs qu’il avait montrées à Kot, ce qu’il n’aurait jamais dû faire. La peur des hôpitaux, par exemple, à cause de la mort qui était liée à eux. La peur de vieillir, la peur de mourir sans pouvoir se défendre. La peur que Kot trouve mieux ailleurs, ce qui poussait le corbeau dans sa jalousie maladive. Et, surtout, la peur d’être abandonnée, oubliée, ne plus servir à rien ni à personne. Sauf que cette peur-là, il était trop tard pour la fuir, Raven nageait en plein dedans.
Les mots d’Alec cachaient quelque chose que la taxidermiste n’eut pas envie de deviner, consciente que ça ne lui plairait pas le moins du monde. Sauf qu’elle commençait à l’apprécier, cet abruti de bourrin, et elle ne voulait pas que tout vole en éclats parce qu’il était assez bête pour lui dire la pire connerie du monde avec son innocence toute à lui. Bon, OK, c’était clairement plus de l’inconscience que de l’innocence et, d’ailleurs, Raven était plus du genre à apprécier l’inconscience que l’innocence. Au moins, en étant inconscient, on pouvait lui inventer un semblant de témérité et la taxidermiste avait toujours aimé l’audace de ceux qui pensent n’avoir peur de rien.
» La plupart crachent plus qu’ils ne sont vraiment dangereux, critiqua-t-elle, en passant une main dans ses cheveux noirs. J’ai affronté un dragon, un vampire et trois sorcières, et j’en suis ressortie sans la moindre égratignure.
Ou presque, mais Alec n’avait pas, non plus, besoin de connaître tous les détails, seulement le strict minimum pour qu’il la respecte et l’admire pour la grande méchante qu’elle était ! Oui, bon, clairement, Raven voulait juste se faire mousser un peu. Elle aurait même pu ajouter qu’elle avait assommé deux sorcières à elle toute seule, puisque ça faisait longtemps qu’elle ne s’en était pas vantée, mais elle préféra garder le suspense pour plus tard.
» Dommage, ça aurait pu être très amusant de savoir quel genre de vie pourrie peut pousser un gros asticot à se laisser tripoter par tous les moineaux du coin. Mais bon. La prochaine fois, peut-être.
Clairement, Alec ne savait pas dans quelle merde il s’était lancé en acceptant ce rendez-vous avec Raven. S’il pensait avoir la paix, une fois que cette histoire serait finie, alors il pouvait se mettre le bras entier dans l’œil. Elle avait bien trop tendance à s’accrocher désespérément aux rares personnes qui acceptaient de lui parler et de se rappeler un peu d’elle. Même si elle ne savait pas encore, la brune, qu’il ne pourrait pas la reconnaître, dans la rue. Ce qui pourrait être un drame de plus dans la vie d’Alec.
» Et si t’as une ou deux vengeances à mettre en place, tu sais chez qui hennir, hein. Je dis pas non à un peu de violence.
Ce n’était pas Raven qui allait s’inquiéter de donner ses envies de meurtre au premier inconnu croisé dans la rue. De toute façon, dans une ville comme celle-ci, elle ne voyait pas le problème. Ils étaient tous cinglés, elle pouvait bien avouer qu’elle ne serait pas contre picorer un œil ou deux. On la prendrait juste pour une autre cinglée à ajouter à la liste, alors qu’elle le pensait vraiment et qu’elle était capable de le faire. Ce ne serait pas la première fois, après tout.
La brune se contenta de regarder Alec, sur cette histoire de mort. Elle eut presque envie de lui confier que les couteaux avaient toujours été ses armes de prédilection, pas étonnant qu’elle soit devenue taxidermiste. Elle aurait, aussi, pu être boucher, mais elle n’aurait jamais su se retenir de piocher dans son propre étal. Ce que personne ne l’aurait laissée faire. Alors que les restes de ses trophées… personne ne les réclamait.
Raven tourna le regard vers la cabine d’essayage et se fit la réflexion que c’était quand même bien pratique, de se cacher légalement pour piquer un truc. Quel rapport avec sa belle robe bleue ? La brune n’avait jamais parlé de l’acheter et même pour les beaux yeux de son mari, c’était hors de question. Elle n’était pas quelqu’un de bien, de rangé, de tout ce qu’on voulait du « bon côté » de la légalité.
» J’ai rien compris à ce que tu craches, mais bon. Un truc de cheval, sans doute.
Elle se désintéressa immédiatement de cette histoire de récupérer des clientes et s’engouffra dans la cabine dont elle ferma le rideau, derrière elle. En quelques mouvements, elle se défit de ses vêtements, enfilés à la va-vite quelques heures avant et se faufila dans la robe, du mieux qu’elle put. Heureusement, elle n’était pas trop serrée et Raven n’eut pas à se battre longtemps. Le plus dur fut de refermer la fermeture, dans son dos.
Alec choisit ce moment-là pour sortir une absurdité plus grosse que lui. Les bras pliés dans son dos, Raven eut un temps d’arrêt, l’oreille tendue à ses mots, et essaya de comprendre la folie qui pointait dans l’esprit du cheval. C’était ça, de se laisser toucher par tous les humains, à longueur de temps ! À la fin, ça avait grillé son cerveau. Elle ne voyait pas d’autre explication. Si elle ne répondit pas, c’était parce qu’elle avait décidé qu’il ne méritait que l’ignorance pure et simple pour oser raconter n’importe quoi et enchaîner pleins de mots qu’elle ne comprenait pas forcément.
Quand elle sortit de la cabine, une main sur la hanche, le menton relevé d’arrogance, il osa en rajouter une couche et, cette fois, Raven se demanda comment elle fit pour se retenir de le frapper. Peut-être pour ne pas aggraver son cas plus qu’il ne l’était déjà. En plus, cet abruti osait critiquer ses cheveux. Ses cheveux ! La seule chose dont la taxidermiste était fière, dans sa peau d’humaine. Et même s’ils n’égalaient en rien ses belles plumes noires, elle en prenait soin.
» Bon, la grosse cocotte, on va se calmer deux secondes. J’ai pas la moindre idée de ce que tu piailles, mais ça me tape sur le système. Alors si tu veux pas regretter que ma… mortalité se retourne contre toi, tu ferais bien de redescendre de ta branche. (Elle réarrangea sa chevelure sombre.) Déjà, mes cheveux sont parfaits, ou presque parfaits. Mes plumes sont parfaites, mais c’est pas donné à tout le monde de les admirer. Et toi, comme je comprends rien à ce que tu me dis et qu’en plus tu oses me critiquer, tu as pas le droit. Bon, alors, c’est quoi un meilleur ami gay ?
Alec Sacabeu
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Alec observa la femme. Il se demandait s’il pouvait réellement croire ce qu’elle lui disait. Déjà, il pensait que personne n’avait peur de rien. Pourquoi dire n’avoir peur de rien ? Il fallait au moins être un cyberman pour ça, et bien que lui ne possède pas la référence, il trouvait que c’était le plus proche de la réalité possible. Il hocha alors juste la tête, pour dire qu’il avait entendu. Pour dire qu’il avait compris ses paroles. Mais il ne les acceptait pas en réalité. Il trouvait cela … impossible, de ne pas aimer quelqu’un parce qu’elle avait une peur. Les peurs étaient le syndrome de la vie, et même lui, qui mimait la peur de rien, avait des peurs assez logique et peu original. Perdre les personnes qu’il aime. Vraiment pas original, mais bien présente dans sa tête. Alors il hocha la tête, sorti un petit « humm » de ses lèvres mais ne rebondit pas sur ce qu’elle disait de son mari. Elle le connaissait mieux que lui après tout… mais il ne pouvait pas y croire. Pour les secondes paroles, il se permit un sifflement admiratif.
- Wahou. Tu es clairement trop forte. Je pense que je pourrais me battre contre aucun… ou en tout cas je ne finirais pas vivant, ça c’est sur.
Il était qu’un cheval. S’il avait un peu plus de force, ce n’était que parce que les chevaux avaient de la force. Il n’avait pas de super pouvoir, il n’avait clairement pas la capacité pour se battre contre dragon sorcière ou autres …. Il ne pouvait qu’être admiratif devant la combativité de Raven. Il valait clairement mieux l’avoir en tant qu’amie que l’inverse.
- La prochaine fois ça me va, mais je demanderais peut être une rallonge.
Dit il en faisant un geste voulant dire « argent ». Après tout, parler de tout, et de rien, c’était un prix, mais quand il fallait gratter sous la surface de sa vie … Il avait tout de suite moins envie. Il n’avait même aucune envie. De plus, il se demandait dans quelle mesure la femme corbeau pourrait le rappeler. Il n’avait pas l’air d’être une compagnie qu’il appréciait spécialement … Alec fronça les sourcils doucement. Des vengeances ? Pourquoi aurait il des vengeances à faire ?
- Je n’ai pas de vengeance à faire. Pour ceux que je les reconnais, je préfère laisser couler. Pas besoin de violence donc avec moi.
Une personne pouvait le détester, le haïr, vouloir le tuer, il n’en aurait que faire, pour la bonne raison qu’il ne verrait rien. Il ne pouvait pas reconnaître ses amis dans la rue… alors ses ennemis ? N’en parlons même pas … mais en effet, il était dans la mouise pour le jour où il ne reconnaitrait pas Raven dans la rue. Espérons qu’elle porte la robe qu’ils achètent en ce moment …
Un sourcil fronçait, il n’était pas sur d’avoir compris ce que Raven n’avait pas compris … Ce n’était pas une question d’être –ou de ne pas être- un cheval dans cette histoire … mais d’essayer ou non la robe. Il avait l’impression qu’une information manquée encore dans toutes les données … Il la laissa aller se changer, avec cette information qu’il manquait. Bien sur, il ne se priva pas de rajouter d’autres paroles à leur discussion en attendant.
Une fois sortit, il attendait qu’elle dise son avis sur sa tenue…. Même si ses cheveux laissaient à désirer pour le moment, ils n’étaient pas là pour ça. Il l’observa et sourit. Il l’aimait vraiment bien, cette manière bien à elle qu’elle avait d’envoyer balader tout le monde.
- Je ne suis pas une cocotte, tu le sais. Je disais juste que toi et moi, nous faisons le cliché de tous les films hollywoodiens. C’est ce presque que je disais, ne t’en fais pas, je sais que les femmes et leur chevelure c’est quelque chose d’important. Surtout quand on a les cheveux comme les tiens, je comprends qu’on y prenne soin.
Bien rattrapé non ? Peut être pas mais pour le moment on allait faire comme si. Le but de la manœuvre n’était après tout pas qu’il meurt à l’issue de cette rencontre.
- je parlais plus de la forme qu’il prend. Un chignon coiffé décoiffé serait parfait.
Il aimait de toute façon ce style de coiffure. Le coiffé décoiffé. C’était un peu la coiffure simple à faire. Il se mit à rire doucement, en secouant la tête.
- Un meilleur ami gay, c’est un ami, gay ou non, qui t’aide à te relooker en faisant du shopping avec toi. Une personne que tu ne dois pas tuer, ou vouloir taper. Je suis donc protéger maintenant comme je suis l’ami gay de Raven.
Et oui, une autre manière de se rattraper … pour ne pas se faire tuer. Peut être bien oui. Rien n’était moins sur avec lui.
Entendre l’étalon la caresser dans le sens des plumes faisait du bien à Raven qui se gonfla des compliments et en ressortit avec un petit sourire content. Ce n’était pas tous les jours que la brune avait le droit d’entendre quelqu’un lui dire à quel point elle était géniale, alors elle ne pouvait que tendre l’oreille et se le répéter en boucle, pour compenser toutes les insultes que son mari finirait, tôt ou tard, par lui envoyer en pleine tronche. À se demander pourquoi il ne lui avait pas encore proposé de divorcer, cet abruti. Puisqu’elle avait, elle-même, compris que c’était possible, elle ne doutait pas que le démon-chat devait l’avoir pigé aussi. Alors pourquoi s’infliger la présence si détestable de sa femme ? Franchement, des fois, elle ne le comprenait pas.
Parler d’argent ne fit pas plus peur à Raven que de traverser la route sans s’inquiéter de la circulation. Elle ne comptait pas le payer avec ses thunes à elle, puisqu’elle en avait toujours très peu avec elle, donc il pouvait bien lui demander plus d’argent, ce n’était pas elle qui dirait non. Heureusement, d’ailleurs, qu’il appuya ses mots par les gestes, sinon la brune n’aurait peut-être pas bien compris le sous-entendu. Les expressions des humains lui passaient clairement au-dessus de la tête et puisqu’elle avait compris, récemment, qu’une rallonge était le fait d’ajouter un bout à quelque chose, comme à une table pour accueillir du monde, elle n’aurait rien compris à ce qu’il disait.
Après, s’il voulait qu’elle lui ramène une planche pour rallonger sa table, ça pouvait se négocier.
Malheureusement pour l’oiseau noir, Alec refusa la proposition de vengeance, ce qui lui tira une grimace dégoûtée. Elle comptait un peu sur lui pour pouvoir se défouler un coup sur quelqu’un d’autre, en presque légitimité. Tant pis, elle devrait trouver un autre abruti à frapper pour se défouler, quand elle aurait, enfin, atteint le point de non-retour et qu’elle se devrait d’exploser comme elle avait rarement explosé avant. Une fois, en fait, alors que son meilleur ami avait trouvé ça très intelligent de prendre le corbeau pour un gros abruti et l’abandonner derrière lui.
Elle n’en dit rien, en tout cas, et se contenta d’essayer cette robe qui, soudain, lui apparut comme une chose très moche sur un vieux corps qui n’avait plus la superbe de ses souvenirs. À se voir dans le miroir, elle se demanda bien pourquoi elle se prenait la tête avec tout ceci. Son mari ne l’aimerait pas plus parce qu’elle s’habillait de telle ou telle manière. De toute évidence, il la détestait parce qu’elle était humaine, alors pourquoi s’enquiquiner à faire tous ces efforts pour rien. Et comme il était un chat, il n’aimait pas mieux le corbeau. Tout ceci ne rimait franchement à rien.
Raven sortit tout de même de la cabine, en se retenant d’arracher le vêtement et de s’enfuir en croassant, comme elle en eut soudain très envie. À la place, elle s’en prit un peu à Alec, qui déblatérait des centaines de mots (au moins) qu’elle ne comprenait pas du tout. Alors, oui, elle s’énerva un peu, parce qu’elle en avait marre, parce qu’elle ne savait plus à qui dire qu’elle était à sa limite, que si les choses ne changeaient pas, alors elle aurait compris le message, elle partirait se perdre ailleurs et elle savait très bien comment ça finirait. Après tout, avant que la malédiction ne le rattrape, le corbeau s’était fait à l’idée de n’avoir plus sa place dans le monde.
» Mais on est pas dans un film, là. Et tu fais bien de te rattraper, le bourrin-qui-n’est-pas-une-cocotte, parce que mes cheveux, il n’y a rien de mieux au monde, c’est tout, c’est comme ça.
La brune passa une main dans ses cheveux noirs et les replaça un peu sur ses épaules. La brosse à cheveux était, sans doute, la meilleure invention du monde humain et celle qu’elle utilisait le plus. Après le couteau et ses outils de travail, sans doute.
» Un chignon ? grimaça-t-elle, en regardant sa tignasse dans un miroir. Tu crois que je vais les attacher ? C’est mort de chez mort. (Elle jeta un coup d’œil à Alec, avec un sourire malicieux.) Mais je vois que monsieur a des préférences, au final. Il cache bien son jeu, l’étalon. Une petite jument en tête, peut-être ?
Raven ricana un peu, de son rire grinçant habituel, et reprit la contemplation de ses cheveux noirs. Elle voulait bien croire que prendre le vent à longueur de journée donnait une allure un peu… bordélique, à sa chevelure sombre, mais il était plus compliqué de gérer ses cheveux que de lisser ses plumes à longueur de journée. Finalement, Raven indiqua à Alec de ne pas bouger, le temps qu’elle retourne dans le magasin, très à l’aise dans sa nouvelle robe, pour s’emparer d’une grosse barrette en forme de plume et revenir aux cabines.
» Un gay, c’est les hommes qui aiment les hommes, alors même qu’ils peuvent pas faire de gosses ? (Sa définition de l’amour éternel était très influencée par le corbeau.) Alors quoi, t’aimes les hommes ?
Elle coula un regard vers Alec et le fixa intensément, quelques secondes, avant d’approcher de lui et de se mettre à sa hauteur pour le regarder bien en face.
» Je vais pas te tuer. Ni te taper. T’es… l’ami de Raven, pas besoin d’être gay. (Elle se releva.) Mon mari, lui, par contre, il aura très envie de t’égorger. Mais fais-moi confiance, il te touchera pas.
Au moins, Alec était prévenu sur l’avenir de cette entrevue étrange. En attendant, la brune revint au miroir, s’empara des cheveux autour de son visage et les tira en arrière, sur son crâne, avant de les coincer avec la barrette. Ainsi, sa chevelure était plus ou moins arrangée, tout en restant lâche sur ses épaules.
» C’est le max que je peux faire, fit-elle, nonchalamment.
Une nonchalance qui cachait, en vérité, assez mal ce qu’elle pensait vraiment, alors que ses doigts s’attardaient sur les mèches sombres, sur son épaule. Il lui semblait, en vérité, trouver dans ses souvenirs que cette coiffure était la préférée de son abruti de mari. Et même si elle savait que ça ne marcherait plus aujourd’hui ou qu’il s’agissait, peut-être, d’un souvenir inventé pour se rassurer, elle ne voulait pas faire autrement.
» On est bon, non ? On peut retourner dans la chambre ? Que j’aille te payer pour ton temps, la grosse dinde. (Elle ricana.) Comme ça, tu verra par toi-même que tout ça, ça sert à rien et bientôt, tu n’entendras plus parler de moi.
Raven était, plus ou moins, connue pour sa franchise. Elle disait ce qu’elle pensait, elle pensait ce qu’elle disait, la plupart du temps. Pas tout le temps, évidemment, puisqu’elle mentait tout autant qu’elle disait la vérité. Mais pour le coup, il pourrait comprendre, dans le ton de sa voix, qu’elle croyait elle-même ce qu’elle disait. Rien ne fonctionnerait, rien ne changerait, et elle se barrerait.
Alec Sacabeu
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Personnage abandonné
| Conte : Barbie Coeur de Princesse | Dans le monde des contes, je suis : : Hervé
Alec commençait, un peu, à comprendre comment fonctionner l’étrange femme en face de lui. Déjà la caresser dans le sens du poil et lui dire Amen à tout, était la meilleure façon pour qu’elle soit de bon humeur. Et une femme de bonne humeur était toujours quelque chose d’alléchant n’est ce pas ?
Alec ne voulait clairement pas une rallonge pour sa table, il était plus pour une rallonge d’argent. Il l’ignore encore à ce moment là, mais il allait devoir faire des économies le temps de trouver un nouveau travaille dans les semaines à venir. Pour le moment, bien sur, il n’y pensait pas … mais Alec était certainement croisé avec un écureuil, et cela ne le gêner pas du tout de faire des réserves pour l’hiver….
Alors qu’elle avait essayé sa robe, Alec ne comprenait pas pourquoi la femme avait des soucis avec son mari. Elle avait un corps, qui bien qu’appartenant à une personne plus âgé que lui, restait bien conservé …. Et Alec savait que les hommes d’ordinaire aimer ce genre de corps. Il sourit sur ses cheveux. D’un sourire amusé, pas moqueur –il tenait encore un peu à sa vie en fin de compte-
- Aucune jument en tête. Puis je préfère les femmes plus exotiques. Mais oui, j’ai des préférences, j’aime les chevelures, et les coiffures… Les visages sont tous les mêmes pour moi, les cheveux sont bien plus fortement un moyen de reconnaître les gens.
Exotique. Il disait cela dans le vague, mais déjà à l’époque il pensa un instant à Nahid et sa peau foncé. Avant que cette pensée ne disparaisse quelques parts dans ses souvenirs. Pour les cheveux, c’était un fait. Il aimait les voir et les toucher, et cela même si certaines fois c’était étrange. Il n’avait aucun amour avec ses clientes, mais quand il avait le droit il aimait caresser leur cheveu, en faire des chignons, des tresses …. Peut être pourrait il devenir coiffeur s’il se réoriente ?
- Je ne suis pas gay, bien que je ne dise pas non à un contrat avec des hommes. Je n’ai aucune attirance pour eux. C’était juste un cliché, souvent l’homme que l’on emmène faire les boutiques avec soi est un meilleur ami gay qui « comprends » la mode.
Comme lui donc, dans l’exemple…. Même s’il n’avait aucune attirance pour personne, ni femmes ni hommes… Il ne pouvait pas nier que les femmes l’attiraient plus. Son regard se posait plus sur leur courbe, comme sur leur cheveux, leur parfum. Il savait aussi qu’il avait commencé sa carrière avec les clients de sa mère … des hommes qui voulaient un enfant… et ainsi avait il plus de mal à supporter qu’on ne le touche. Il préférait miser sur les femmes. Les femmes étaient plus douces généralement.
Quand elle dit, clairement, qu’elle allait le protéger, il ne pu que sourire. Il lui faisait confiance. Pas parce qu’il la connaissait, et donc connaissait ses capacités à protéger quelqu’un. Mais à cause de la confiance absolue qu’elle mettait en elle-même. Elle ne doutait pas. Pas même une seule petite seconde de doute qui pouvait étreindre son cœur. Il lui sourit.
- Ok. Soyons amis alors. Je te fais confiance pour me protéger de ton mari.
Il allait dire que si son mari prenait le temps de vouloir égorger son ami par jalousie, alors c’était qu’il y avait certainement plus à en dire que ce qu’elle ne pense, mais il ne dit rien. Il préférait ne rien dire pour le moment. Quand elle mit la barrette, il sourit.
- Ton maximum est proche de la perfection, alors ça suffira.
Dévoiler un visage, quelque chose qu’Alec n’avait jamais compris. Un visage pouvait être caché ou pas, qu’il ne le verrait pas de toute façon… mais …. La femme avait un visage qui était, semble t il, bien proportionné. Il ne semblait pas y avoir de cicatrices honteuses. Elle devait alors montrer son visage, et sa confiance, au monde. En claquant au sol sa détermination et sa confiance. Elle n’avait en réalité pas besoin de lui pour que les hommes puissent avoir envie de se retourner sur elle.
- On est bon. On peut retourner dans la chambre. Et rien ne sert jamais à rien. Je suis convaincu pour une fois.
Cette femme qui avait toujours, tout le temps, cette confiance en elle … elle ne semblait ne plus croire en elle, en son potentiel, quand il s’agissait de plaire à son mari. Pourtant, Alec ne pouvait pas comprendre ce qu’il lui faudrait de plus à l’autre imbécile…. Il paya la robe, parce qu’il le fallait bien, et lui proposa de partir. Il avait prit dans un sac les anciennes affaires de l’étrange partenaire de shopping pour retourner vers l’hôtel …
Dans la chambre, Alec ne savait plus réellement quoi dire, ou quoi faire. Mettant ses mains contre son pantalon, il les frotta dans une nouvelle gêne obtenu. Elle avait dit qu’il était son ami… les amis ne paient pas les journées … mais il avait besoin de cet argent…. Il ne pouvait pas lui dire non. Alors il se posa là et regarda la femme dans un nouveau silence.
Raven lui dit d’attendre. Attendre quoi ? Il n’eu pas le temps de réfléchir sur cela qu’elle avait déjà pris sa forme corbeau pour disparaitre. Il prit la robe qu’il plia, et il attendit tout simplement qu’elle revienne. Il laissa la fenêtre ouverte pour qu’elle puisse revenir.
Il attendit patiemment, et la femme finit par revenir. Nue, elle enfila sa robe. Elle avait une liasse de billet, plus que ce qu’il avait demandé non ? Mais il ne dirait pas non, même si c’est son ami. Alors, il s’approcha de la femme. Il montra d’abord ses mains, comme pour lui dire « tout doux ».
- Je vais te refermer ta robe …
Il n’avait pas envie qu’elle l’attaque pour avoir osé la toucher juste pour ça. Et il s’approcha d’elle pour le faire … avant que …
Kot O'Neill
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Personnage abandonné
| Conte : Halloween Town - Folklore russe | Dans le monde des contes, je suis : : Kot Baouin
Kot venait de revenir d’une aventure qui le fatigué. Les humains le fatiguaient. La vie le fatiguait … tout le fatigué. Après avoir eu le temps de se remettre de ses émotions, il était rentré directement chez lui. Il avait été directement dans son lit. Se mettant dans ses draps en boule … et il attendait … il attendait qui ?
Il attendait sa femme. Il attendait d’entendre le son de son arrivé pour pouvoir faire un maximum de bruit … patience… elle allait arriver …. Doucement mais surement … Il attendit ainsi un long moment, les oreilles relevées pour ne pas louper sa femme …
Mais il n’entendit rien. Au bout d’un moment, bien trop long mais il avait continué à avoir de l’espoir qu’elle arrive … il se releva. Griffant ses draps en se tordant, il finit tout simplement par se téléporter dans la pièce juste à côté. Dans la chambre de sa femme. Le lit était vide. Il pouvait sentir que tout l’endroit était vide.
Il pouvait aussi sentir que se femme n’était pas loin. Elle était passé avant qu’il n’arrive dans leur demeure, mais … où était elle ? Il utilisa son flair pour suivre la piste. Menant en bas du Fur Ever du côté de Raven. Le sien était plus un bordel sans nom. Raven avait laissé assez de place pour qu’il puisse s’y déplacer sans effort.
Arrivant, il trouva sur le plan de travail quelque chose d’étrange. S’approchant de la chose bougeant, il essaya de comprendre ce qu’il pouvait se trouvait dans un nid –oui oui il est un peu con- S’approchant de l’objet bougeant, il se mit sur le plan de travail, reniflant alors que d’un coup, il sentit un « pic » d’un coup lui toucher le museau.
L’œuf se fissura. L’œuf s’ouvrit sur un poussin. Un poussin ? Kot ne comprenait pas bien alors que le petit oiseau commença à pialer comme il en pouvait plus. Kot ne s’en occupa même pas une seconde alors qu’il trouva la carte. Il la prit, l’observa, lu…
Et il vit rouge. Malgré tout, malgré qu’il savait que sa femme ne se laisserait pas toucher par un homme, malgré le fait qu’il savait qu’un poussin ne pouvait pas être sorti d’un corbeau, malgré même du doute qui le tenait de savoir si le corbeau était véritablement apte à faire un bébé.
MAIS dans tous les cas, il n’appréciait pas des masses ! Alors qu’il avait qu’une envie, manger le poussin pour laisser une trainée de sang nouveau né partout. Il chercha alors dans le nid, son nez cherchait une nouvelle information, quelque chose qui lui permettrait de dire où était sa femme.
Alors qu’il était en train de gratter le nid, poussant sans chercher à faire cas du poussin…. Il trouva une carte. Une carte ? Il la lit… Non Non et non. Il ne pouvait pas croire ce qu’il lisait. La carte dans la gueule, il suivit l’odeur de sa femme. Il prit un peu de temps pour la trouver avec les odeurs de la ville … mais alors qu’il était en train de traverser une rue, il vit voler au dessus de lui la source de sa colère.
Colère ? Ou jalousie ? Il ne pouvait pas le dire réellement. Il y avait un mixte des deux. Peut être. Il avait vu Raven rentrer dans une chambre. Le temps qu’il grimpe un peu en hauteur, il se téléporta dans la chambre. Lâcha la carte …
Et le reste il ne sut pas l’ordre à mettre dans son idée. Il n’avait pas réellement comprit… Mais il fini tout nu, en homme, en train d’attraper le col de l’homme inconnu d’une poigne de fer. Et il le vira d’un grand coup rapide. Pour l’éloigner de sa femme.
- Dégage tes sales mains de ma femme !
Il grognait, rugissait, comme un chat en colère… ou comme un lion. La colère dans l’âme. Il savait que sa femme ne toucherait pas un humain… et il savait aussi qu’elle avait assez de force pour lui faire regretter le moindre contact avec elle … mais il n’avait pas pu s’en empêcher.
Tout comme il n’avait pas pu s’empêcher de se transformer en homme pour attraper le bras de sa femme…. Il pensait à tout ce qu’on lui avait dit récemment … il pensait à tout ce qu’il s’était passé … à tout ce qu’il avait pu dire et faire … et ça l’énerve, parce qu’il sait qu’il mérite absolument tout ce que Raven pourrait vouloir lui faire subir. Il mérite tout. Mais il ne pouvait pas supporter ça.
Il avait, donc, attrapé le bras de sa femme et sa main s’approcha de la sienne pour la prendre, alors qu’il tourna un regard vers elle … Un regard comment ? En colère, jaloux, possessif. Il n’avait même pas remarqué que sur sa fourrure, un poussin avait était coincé, et que dans ses cheveux grisonnant, il se trouvait encore. Il disait des gros mots en russe alors qu’il était à deux doigts de retourner tabasser l’homme (mais je le fais pas pour que Raven puisse protéger ce pauvre Alec ).
Alec lui avait perdu l’équilibre malgré lui … et il attendait patiemment que les coups pleuvent. Il ne s’attendait peut être se faire tabasser par un homme nu … mais après tout, il comprit très vite que l’homme était le mari de Raven, et la colère qu’il pouvait voir dans ses yeux étaient claires.
Il aimait sa femme et elle était à lui. Kot avait même décidé, dans son élan certes, de se transformer en homme pour la récupérer. Et c’était déjà une preuve d’amour qui était énorme. Parce qu’il ne se transformer pas pour tout le monde … il ne se transformait pour personne … sauf pour Raven…
Parce que Kot était Kot Baouin. Le chat maudit par une sorcière dans une vieille époque. Mais il était aussi Kot O’Neill …. Fils de personne qu’il n’aimait pas, mais surtout mari de la seule personne qu’il n’avait jamais aimé du plus profond de son cœur.
Kot avait oublié. Il avait oublié aussi, comme quand il avait fait oublier à tout le monde sa femme … il avait oublié qu’il avait été humain… qu’il avait été un homme. Et qu’il aimait une femme. Il aimait une femme et un corbeau. Il aimait les deux, et il ne partagerait pas, il ne prêtait pas, et il allait bouffer du gigolo…. Tout de suite. Alors qu’il continuait à cracher des insultes.
Raven ne comprenait rien à ce que lui chantait la sauterelle, sur son petit pouf, devant les cabines, et comme toutes les choses qu’elle ne comprenait pas, elle préféra faire semblant que si, acquiescer un coup et se détourner de toutes les questions qui fusaient dans son esprit. Au pire, si vraiment elle voulait comprendre quelque chose, elle irait demander à Honey. Ce qui, au passage, lui permettrait d’avoir une bonne excuse pour squatter la blonde un temps, lui voler pleins de biscuits et repartir l’air de rien, sans jamais avouer qu’elle se sentait juste un peu seule et qu’elle avait grand-besoin de compagnie.
Elle était au moins d’accord sur un point : les visages étaient plus ou moins les mêmes. Les humains se ressemblaient tous, pour elle, et elle avait parfois du mal à bien comprendre qui lui causait. Le mieux, c’était de se raccrocher à un surnom ou un détail qui sortait de l’ordinaire. La taille d’Alec, les cheveux blonds de Honey (ou son fauteuil ou ses lunettes, pour l’instant, Raven ne connaissait qu’une fille qui correspondait à ces descriptions). Il n’y avait que son chat, au final, qui traînait quelque chose qu’elle reconnaissait, sans arriver à savoir quoi, les rares fois où elle le voyait homme. Mais bon, dans la limite où il n’était jamais dans sa forme humaine…
Mais clairement, cette histoire de gay pas gay lui tapait franchement sur le système et Raven s’en détourna le plus rapidement possible, consciente que ce n’était pas aujourd’hui qu’elle y comprendrait quelque chose. Et elle n’était pas au bout de ses peines, même si elle n’en avait pas la moindre idée, puisqu’elle aurait, bientôt, un petit-fils pour essayer de lui expliquer ses préférences en amour.
À l’instant où Alec affirma ou ordonna qu’ils pouvaient être amis, Raven se sentit un peu bizarre et se détourna pour qu’il ne la regarde pas, juste au cas où il pourrait voir, sur elle, quelque chose qu’il ne devrait pas. Elle ne savait pas quoi, mais les corps humains faisaient passer trop de choses qu’elle n’arrivait pas à cacher et ça l’énervait. C’était, en tout cas, la première fois qu’on lui disait les choses aussi franchement et elle ne sut pas ce qu’elle devait lui répondre. Elle était presque tentée de lui dire non, de tout abandonner, de lui jurer sur sa vie qu’un corbeau ne serait jamais ami avec un canasson. Mais elle n’en fit rien et le suivit, presque docile, quand il alla payer.
Raven comptait bien partir sans donner un centime, mais l’étalon n’était pas du même avis. Tant pis pour lui. Elle nota, tout de même, le montant affiché sur la machine et l’ajouta à la somme promise, puis elle arrondit. Elle n’avait pas franchement envie de compter ce qu’elle allait voler, c’était plus simple si le compte était rond. Il n’aurait pas le droit de se plaindre de ce qu’elle allait lui donner, de toute façon, puisqu’elle ne lui demandait pas son avis. Il prendrait, point. Même si Raven partait du principe que sa proximité était presque un don divin, elle avait bien conscience de tout le temps qu’elle avait fait perdre à Alec, avec ses demandes farfelues. Et elle avait, surtout, conscience du danger qui pointait sur la tête du gigolo.
Lui, en revanche, elle n’était pas certaine qu’il l’ait bien compris. Il semblait foncer tête baissée vers sa mort et son espèce de malaise, arrivé dans la chambre, stressa un peu Raven qui se contenta de fuir, en lui ordonnant de l’attendre. Il lui fallut plusieurs minutes pour trouver une cible potable, s’infiltrer dans la maison par une fenêtre ouverte, sur le toit, et chercher vigoureusement un cachette pleine de liasses. Heureusement pour elle, qui avait franchement la flemme d’aller voir ailleurs, elle trouva assez vite et il y avait largement assez pour couvrir ce qu’elle avait promis. Même plus. Le corbeau dut redoubler d’ingéniosité pour réussir à tout faire tomber dans un sac plastique et pouvoir repartir avec son butin. Le fardeau était lourd, mais il tint bon et revint dans la chambre d’hôtel.
À terre, Raven se retrouva nue devant Alec (ce qui ne la gênait pas le moins du monde), mais parce qu’elle avait compris que ça ne se faisait pas, elle enfila sa robe à nouveau. Vint le problème de la fermeture éclair, dans le dos, puisque les humains étaient assez cons pour faire des vêtements pas pratiques à enfiler. Déjà dans la cabine, la brune avait galéré à la remonter jusqu’en haut. Quand elle vit Alec approcher, les deux mains en l’air, elle se demanda, pour quelques secondes, si elle devait se tenir prête à lui en briser une, pour lui faire regretter son geste. Puis elle comprit son intention et Raven grimaça, avant de lui présenter son dos. Si ça pouvait abréger la souffrance de devoir le faire seule, elle acceptait de se laisser toucher. Ce n’était qu’un canasson, de toute façon, et un canasson qu’elle appréciait, qui plus est.
Sauf qu’elle n’avait pas compté, Raven, sur la malchance. Ce fut pile à ce moment précis que son abruti de mari décida d’entrer dans la chambre, par magie, et les découvrir dans une position étrange, les mains d’un autre sur elle. Ou presque sur elle. Raven n’eut pas le temps de se retourner pour protéger Alec que Kot l’avait déjà attrapé par le col et repoussé plus loin. Elle ne put que se décaler entre les deux hommes, une fois le coup passé, un regard noir braqué sur Kot. S’il le touchait une fois de plus, elle jurait qu’elle en ferait de la pâté. Au moins, tous ses problèmes seraient réglés.
Et cet abruti se permit, en plus, de kidnapper le bras de Raven, qui vit rouge. Mais pour qui se prenait-il ? Pendant des mois, il la faisait chier, il l’insultait de tous les noms, il lui faisait bien comprendre qu’elle n’était rien et qu’il ne voulait pas d’elle, pour maintenant se ramener comme une fleur et exiger ce que, pourtant, elle était prête à lui donner dès le début. Mais maintenant, c’était trop tard. Il avait tout laissé traîner, comme un débile, et s’était enfoncé dans des excuses qu’il ne comprenait pas lui-même, sans chercher à véritablement se faire pardonner. Il avait continué d’aller voir ailleurs, quand elle lui avait craché au visage ce qu’elle en pensait. Et même si, récemment, il lui semblait l’entendre plus souvent de l’autre côté du mur, elle ne pouvait s’enlever de la tête qu’il l’avait fait et que rien ne l’empêchait de recommencer.
Alors, elle fit la seule chose possible : elle arracha son bras à celui de Kot et recula vers Alec, le regard plein de provocations et d’arrogance. S’il croyait qu’il pouvait se pointer et hurler des conneries, claquer des doigts pour qu’elle revienne à lui, alors il n’avait vraiment rien compris. Ce qui ne l’étonnait plus, Raven, mais lui faisait tout de même un peu mal au cœur. Elle aurait aimé, pour un fois, ne pas avoir besoin de lui expliquer qu’il était le plus con de tous. Elle en avait marre de tout donner et de ne rien recevoir en retour.
» Ta femme ? grinça-t-elle, avec tout le mépris dont elle était capable. Parce que maintenant, je suis ta femme ? Mais c’est trop tard, coco, t’as laissé passer ta chance. Ta femme n’a peut-être plus envie que tu sois son mari.
Ce qui était complètement faux, mais Raven avait, pour une fois, envie de lui faire mal comme il lui avait fait mal tout ce temps. Elle voulait essayer d’appuyer sur une plaie qu’elle espérait ouverte et suppurante. Même s’il ne s’agissait que d’une illusion, puisqu’elle avait passé des contrats avec un être incapable du moindre sentiment pour les autres, tellement égocentré qu’il se prenait pour le soleil lui-même. Elle avait peut-être apprécié son égoïsme, autrefois, mais elle ne le pouvait plus, aujourd’hui.
» Je te préviens, si tu touches encore un seul de ses cheveux, tu peux me dire adieu.
Son ton sec prouvait qu’elle ne mentait pas et qu’il ne s’agissait pas d’une menace en l’air. S’il osait s’approcher et frapper Alec, elle le lui ferait regretter, puis elle s’en irait, loin, très loin, pour qu’il ne puisse jamais la retrouver. Elle était un corbeau, elle pouvait aller où elle voulait sans qu’il ne puisse la suivre. Comme il l’avait lui-même fait, autrefois. Et elle jurerait sur sa vie qu’il n’aurait eu qu’à faire l’effort de la suivre, s’il le voulait vraiment.
» Je vois que tu as déjà adopté ton nouvel ami, cracha-t-elle, en constatant le boule jaune, dans ses cheveux. Tu n’auras qu’à l’épouser, lui aussi, quand le moment sera venu. Puis l’abandonner, le mépriser, l’insulter à longueur de journée et lui faire comprendre que tout a toujours été que de sa faute. On verra s’il tient aussi longtemps que moi, ou s’il se suicidera avant.
Raven pensait avoir tout essayé pour faire comprendre les choses à Kot, mais rien ne fonctionnait. Même partager, avec lui, ses nuits de cauchemars n’avait rien changé. Il était passé sur les informations sans prendre le temps de les regarder, seulement concentré sur sa petite personne. Oh, comme elle avait eu envie de l’étrangler… Incapable de sentir, dans l’air ambiant, que Raven était seul, perdu, abandonné. Qu’il se sentait humilié, les ailes arrachées par l’indifférence de celui qui avait été son meilleur ami. Son seul ami.
Maintenant, il n’était plus qu’un truc moche qui se traînait à poil devant elle et qu’elle avait, pourtant, très envie de serrer contre elle, sentir ses bras dans son dos, la chaleur de son corps d’homme. Des envies qui lui venaient de l’humaine, sans doute, mais que Raven n’arrivait pas à réprimer. Sa seule défense était la fuite. Alors, elle recula encore et s’arrêta avant de percuter Alec. Même dans une dispute, dans la fin d’une relation vouée à l’échec, l’oiseau noir ne pouvait pas se permettre de toucher un autre homme. Il n’était qu’à Kot et puisque Kot ne voulait pas de lui, alors il ne serait plus à personne.
» Si t’es venu exiger ce qui n’est plus à toi depuis que tu as décidé de l’abandonner, alors tu ferais bien de retourner voir tes autres humaines et de miauler comme le chat domestique que tu es devenu. Va te faire papouiller par ces poules et nourrir comme si t’étais pas foutu de te débrouiller tout seul. Je ne veux plus faire le moindre effort pour toi, j’en ai marre, je suis arrivée à ma limite. (Sa main fouetta l’air dans un grand geste théâtrale qui voulait plus ou moins dire « ça suffit ! ») Et pendant que tu y es, à être un gentil petit chaton, tu ferais bien de laisser Alec partir sans le toucher, ou je te fais bouffer ce poussin et je m’assure que tu t’étouffes avec. Et compte pas sur moi pour venir fienter sur ta tombe. T’auras personne pour te pleurer, pas même moi.
Ce qui, pourtant, semblait plus ou moins contradictoire avec les quelques larmes qui commençaient à poindre, le long de ses paupières et ne tenaient plus, à ses yeux, que par un miracle qu’elle ne voulait pas s’expliquer. Ces putains d’humains étaient trop sensibles ! Elle ne voulait pas pleurer devant lui, encore moins pleurer pour lui. Elle l’avait déjà fait et elle savait qu’il n’en avait rien à péter. Il ne méritait plus rien d’elle, en vérité. Mais que méritait-elle, elle ? Elle n’en avait pas la moindre idée.
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| Conte : Halloween Town - Folklore russe | Dans le monde des contes, je suis : : Kot Baouin
Kot perdu le contact de sa femme … et il grogna encore dans un son mi-félin, mi-humain … Quelque chose comme un étrange mélange qui pourrait glacer le sang à des gens bien moins habitués à ce genre de bruitage qu’eux… Il n’avait plus la main de Raven, et il ne pouvait que rester, droit sur ses jambes, nu, et la regardait s’approchait de l’autre homme… De l’autre !! Il essaya de se souvenir de tout ce que Liliann lui avait dit, bien qu’il ne se souvenait pas réellement de son prénom, mais de son odeur. Il essayait de savoir ce que voulais sa femme …. Ce qu’elle voulait.
Cela ne pouvait il pas attendre qu’il tue l’homme qui avait osé la toucher, et la regarder, et la prendre pour lui ???? Parce que c’était SA femme. Rien qu’à lui. Pas à quiconque et personne n’avait le droit de la voir. Bien sur, Kot étant un chat, il ne pouvait pas parler de la nudité qu’il trouvait presque normal, bien que cela l’agacer tout autant …. Mais rien que d’être dans la même pièce que la femme qu’il aime ça ne mettait pas de bonne humeur Kot et il avait envie de crier aussi simplement que ça.
- Tu es ma femme !
Cri t il aussi … en essayant de se souvenir qu’il ne devait pas crier et faire ce qu’elle voulait… ne pas être dans sa tête mais être dans sa tête…. Il fallait être doux, à l’écoute, mais il n’avait pas du tout envie d’écouter.
- Tu es ma femme et tu as toujours été ma femme, ça n’a jamais changé. Même morte tu étais ma femme.
Il avait dit la seconde phrase sans crier, sans hurler … alors même que l’hypothèse qu’elle puisse ne plus vouloir de lui lui arracha un pincement au cœur. Oui, il avait un cœur … un cœur, petit, bien caché, sous des couches de poil, mais il était bien là… et il n’était fait pour battre que pour Raven… pas pour d’autres raisons. Il n’y avait que cela pour lequel il était utile.
Et lui dire Adieu … D’un coup il revu Liliann et sa main montrant l’absence de bague et dire « quitté »… adieu c’était pareil que quitté ! Il ne pouvait pas, il ne voulait pas, il ne pouvait respirer sans elle. Pas encore. Pas alors qu’il l’avait retrouvé, qu’elle mettait encore de la vie dans son monde, de la motivation. Il n’avait plus envie de se laisser aller avec un gros ventre, il voulait être digne d’elle et être avec elle. Elle ne pouvait pas lui dire adieu.
Et ce sentiment de tristesse absolue pouvait se lire dans ses yeux alors qu’il posa son regard dans le sien. Un regard d’absolu tristesse, de souffrance, du fait qu’il ne voulait pas du tout qu’elle lui dise adieu… mais un homme l’avait touché, alors qu’elle était à lui. Que c’était le corbeau de kot, comme il était le chat de Raven … il ne voulait même plus poser les yeux sur l’homme qui avait osé être là, partagé le même air qu’elle … il ne la regardait que elle.
Alec en profitant pour s’éclipser. Il prit l’argent et voulu plusieurs fois dire quelque chose comme … merci ou à la prochaine… mais il sentait bien qu’aucune idée qu’il pouvait avoir ne serait utile pour ce couple. Il ne voulait pas créer une dispute. Il ne voulait pas envenimé la dispute. Il prit l’argent et disparu en faisant une petite prière à la déesse de l’amour qui vivait à SB. Si elle était un boulet dans sa vie, ce dont il ignorait totalement, peut être pourrait elle donner de la chance à ce couple ? Il l’espérait en tout cas. Il partit.
Et on se retrouve à nouveau entre Kot et Raven… Raven était toujours en face de lui, dans sa jolie robe qui lui allait bien … et Kot était toujours nu en train de regarder la jeune femme … et il l’écoutait. Il buvait ses mots avec une violence qui lui était nouvelle. Alors qu’il attendait un autre couteau dans le cœur, elle parla d’un ami … un ami de quoi elle parle ? Il fronça les sourcils pour voir une plume jaune tombait sur son nez.
- Je n’aime qu’une personne et ce n’est pas ce machin.
Il allait le bouffait le poussin s’il continue de déconcentrer la jeune femme de lui, et de leur explication qui n’avait que trop tardé. Il écoutait la jeune femme … avait il fait tout cela ? Oui… c’était malheureusement possible… il avait fait tout cela… Sans bouger, on pouvait voir dans son regard qu’il en était désolé … mais il savait que ça ne suffisait pas… Il pensait à Liliann, bien qu’il ne voulait penser qu’à Raven…
Que lui avait elle dit de faire déjà ?
Il l’écouta. Regarda la jeune femme qui était son tout, son âme, son meilleur amie, sa femme, qui était … sa vie. Il l’écouta et il se sentait mal de ce qu’elle lui disait … peut être avait il besoin de cela en effet, pour comprendre certaines choses. Ses larmes eurent raison de lui. Il s’était approché d’elle.
Sa main avait approché ses yeux et voulait à peine toucher ce corps qui avait tant de colère en elle, à cause de lui… Qui était triste …à cause de lui … Alors il fit le pas qui la séparer d’elle. Il le fit et il la prit dans ses bras. Il ne pensait pas du tout à Liliann sur le moment, qui pourtant lui avait dit …il n’y pensais vraiment pas.
Il la prit dans ses bras. Se débattit-elle ? Essaya t elle de se soustraire de ses bras ? Peut être. Elle pouvait même le griffer, il s’en fichait, il était bien là contre elle. Alors il posa ses lèvres prés de son oreille et il parla doucement.
- Je t’aime Raven. Toi. Toi et personne d’autres. Je t’aime plus que tout… et je suis vraiment désolé de tout ce que j’ai fait, je le suis vraiment … je ne veux pas te perdre…Je ne veux pas que tu me quittes… reste avec moi.
Cette pensée lui donna encore un nouveau coup dans un cœur qui souffrait déjà. Il voulait qu’elle lui dise oui, qu’elle lui dise qu’elle restait, qu’elle lui dise qu’elle l’aimait, c’était l’idée qui lui tenait le plus au cœur.
Raven avait atteint sa limite. Elle n’en pouvait plus de toutes ces histoires. Elle avait besoin de se poser, de réfléchir, d’avoir le calme. Un bout de cette solitude dont elle ne voulait plus. La brune ne pouvait pas en supporter davantage, faire face à cet abruti en essayant, tant bien que mal, de garder la face, de ne pas laisser tomber les barrières érigées autour de son cœur meurtri. Même les démons avaient besoin de l’organe pour survivre. Sauf que le sien avait été piétiné, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. Et elle l’avait aimé pour ça. Maintenant, elle ne pouvait plus le supporter.
Alors l’entendre oser crier qu’elle était sa femme. Raven eut, soudain, envie de vomir à ses pieds, de lui prouver, par ce geste incontrôlé, tout le bien qu’elle pensait de lui, de ce qu’il lui avait fait. Elle n’était pas certaine qu’il comprenne bien tous les enjeux de l’histoire, ce qu’il tenait entre ses doigts et ce qu’il commençait, lentement, à laisser tomber. Il était le seul à pouvoir décider, désormais, de leur avenir, avec ou sans l’autre. Raven ne voulait plus faire d’efforts, elle avait déjà assez donné pour lui et sa bêtise. Elle était vidée, impuissante, épuisée. Il ne restait, d’elle, qu’un corps qui tenait à peine debout.
Même morte, cette fois, elle eut envie de hurler. De lui crier qu’il était un idiot et qu’il n’avait pas le droit de lui remettre cette histoire en pleine tête, alors qu’elle n’y pouvait rien, que ce n’était pas de sa faute, qu’elle aurait aimé que ça ne soit jamais arrivé. Mais qu’aurait-elle pu faire, entre la vie de Kot et la sienne ? Elle n’avait pas eu le choix. Aucune Raven, en elle, ni même le corbeau, n’aurait pu faire autre chose, dans cette situation. Le chat passait, toujours, avant Raven. Jamais il n’aurait pu choisir sa propre vie, sans être certain que Kot puisse s’en sortir vivant. Sauf que le corbeau n’avait aucun indice sur le nombre de vies qu’il restait à son démon-chat. Il ne pouvait pas risquer de ne le voir jamais renaître. Un sacrifice que Kot ne comprenait pas et ne comprendrait sûrement jamais.
Raven regarda à peine Alec qui prenait la poudre d’escampette, sans oublier de ramasser l’argent qu’elle avait volé pour lui. Elle fut bien contente de constater que ses menaces fonctionnaient sur le chat noir. Pendant quelques secondes, elle avait eu peur qu’il n’en ait rien à faire et qu’il décide de n’en faire qu’à sa tête, au mépris total de tout ce qu’elle essayait de lui dire et de lui faire comprendre. Sauf qu’il aurait signé, dans la seconde, l’arrêt de la moindre relation entre eux. Raven pouvait accepter beaucoup de choses, mais elle avait des limites. Et quand elle disait non, c’était non, point barre.
Au moins, maintenant que le cheval était parti, il ne restait plus que Raven et ses envies de taper du poing contre la tronche de son mari pour, enfin, lui faire comprendre ce qu’elle essayait de lui mettre dans la tête depuis plus d’un an, maintenant. Sans Alec pour « gêner » (sans méchanceté) alors le mari et la femme pouvaient se déchirer à loisir. Qui les en empêcherait ? Ils étaient faits pour ça, apparemment. Depuis le début de leur relation, jusqu’à aujourd’hui, ils n’avaient fait que ça, non ? Raven ne voulait pas repenser aux choses biens qu’ils avaient partagées, aux enfants laissés derrière elle parce qu’ils ne se souvenaient pas d’elle, aux petits-enfants abandonnés parce qu’elle n’avait pas eu le choix.
Sauf qu’elle ne s’attendait pas, la brune, à ce que son corps la prenne en traître et décide de faire apparaître, au bord de ses yeux, des larmes pitoyables. À quel point était-elle de venue faible en devant humaine ? Et pourquoi se sentait-elle « elle » seulement en étant dans cet état ? Il y avait un paradoxe étrange entre le corbeau, au fond d’elle, qui hurlait de sa voix grinçante qu’elle ne devait pas être faible, qu’elle devait crier, picorer, se barrer à tire d’ailes, et l’humaine vidée d’énergie qui jurait, tout bas, qu’elle pouvait se laisser aller, qu’il n’y avait rien d’autre à faire, désormais. La balle était dans son camp, même si elle n’avait pas la moindre idée de ce que ça pouvait bien dire. Sauf s’il comptait armer et tirer.
Ce qu’il fit, plus ou moins, en approchant dangereusement de la brune qui ne fit pas le moindre geste, ses yeux clairs fixés sur lui. Elle ne comprit la menace qu’une fois qu’il fut trop tard pour l’empêcher. Figée, Raven sentit les bras de son mari se refermer sur elle et la serrer doucement contre lui. Elle ne sut pas elle-même pourquoi elle se laissa faire, pourquoi ses propres mains se levèrent dans le dos de Kot et s’accrochèrent désespérément à ses épaules. Elle profita de sa chaleur qui l’envahissait et de la tendresse qu’elle avait oubliée, depuis le temps, puisqu’ils étaient incapables d’avoir le moindre geste tendre l’un pour l’autre, depuis plus d’un an. Elle avait bien essayé, elle, prise par des envies étranges, des besoins de le toucher qu’elle ne se connaissait pas, mais il n’avait pas vraiment répondu et ses efforts étaient tombés à l’eau.
Cette fois, tout contre lui, plus rien ne l’empêchait de pleurer comme elle ne l’avait plus fait depuis… jamais ?
Alors les larmes roulèrent sur ses joues et Raven laissa le désespoir l’envahir. Un sentiment étrange qu’elle ne pensait pas connaître mais qui dormait au fond de sa poitrine et attendait son heure, pour sortir. Elle aurait aimé pouvoir se débattre, taper sur son corps d’humain qu’il détestait tant. Elle se contenta de tapoter sans mal les omoplates de son mari et de chouiner comme un bébé. Les mots qu’il lui soufflait avaient un arrière goût de mensonge qu’elle n’arrivait pas à digérer. Comment faire pour s’en débarrasser ? Elle avait pourtant envie de croire qu’il disait la vérité, qu’il avait enfin compris le problème et qu’il regrettait.
» Espèce d’abruti, grinça-t-elle, incapable de se débattre davantage. Je suis revenue et c’est toi qui as peur de me perdre ? Tu te fiches de moi ?
Elle se débattit enfin, incapable d’en supporter davantage, et le repoussa de quelques centimètres pour le fusiller du regard.
» T’es le seul à te barrer sans arrêt, à me laisser derrière, c’est moi qui ai peur que tu m’abandonnes, tu l’as pas compris, encore ?
Raven eut un rictus énervé, sur les lèvres, et ses larmes avaient cessé de rouler sur ses joues. Elle plaqua les mains sur celles de Kot et colla, soudain, ses lèvres aux siennes. Elle tint quelques secondes puis se décala, avec autant d’empressement que lui était venue l’idée et l’envie de l’embrasser.
» Si je voulais te quitter, je serais partie depuis longtemps. Je suis revenue te chercher, au cas où tu aies pas compris, et même si je ne te pardonnerai jamais de m’avoir volé ma vie, tu es à moi et je ne veux plus te partager avec personne.
Soudain, elle le repoussa violemment pour échapper, une fois pour toute, à sa proximité si dangereuse sur ses envies de femme.
» Sauf que c’est toi qui ne veux pas de moi. Je suis pas con, je l’ai vu, senti, compris. Tu t’es pas gêné pour me le dire. Alors on fait quoi ?
Et elle redressa le menton, une main posée sur la hanche de sa belle robe, ses cheveux noirs posés sur ses épaules, alors que son visage était à nouveau dégagé par sa barrette en forme de plume. Tout dans sa position montrait qu’elle contrôlait le monde alors que, justement, Raven ne contrôlait plus rien. Les rennes étaient dans les mains de son mari, de celui qu’elle avait épousé pour la vie.