« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les femmes ne résistent pas à un homme en chemise !
Ca faisait quinze jours qu'on était rentré de l'Himalaya. Quinze longues journées qui m'avaient permises de me remettre de mes émotions. J'avais passé pas mal de temps avec Merida et Autumn. Fergus m'avait offert mon baptême de moto lors d'une escapade en forêt tous les deux. Quant à Hubert, on avait fait un chateau de sable au bord de la plage. Les beaux jours arrivaient. Le soleil pointait chaque matin le bout de son nez et ne repartait qu'une fois la nuit tombée. Tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Et j'avais un besoin de me rapprocher de ma famille, de mes proches, de passer le plus de temps possible à leurs côtés. C'était pour cela que j'avais organisé ce dîner dans ce somptueux restaurant.
La nuit était déjà tombée depuis un petit moment. Il était vingt heures. J'avais demandé à Merida de mettre sa plus belle tenue, et à Galatée de faire de même. A dire vrai, je lui avais déposé une petite quantité de robe plus majestueuses les unes que les autres dans son hamac qui se trouvait dans notre jardin. Elle aurait l'embarras du choix. Fallait se faire belle pour cette nuit. Elle allait être exceptionnelle ! D'ailleurs, Norbert était en train de se mettre une magnifique chemise blanche que je lui avais choisi.
« Je ne suis pas très à l'aise avec tous ces boutons. Et la chemise me colle à la peau. »
« Détends toi. » dis-je à Norbert en m'approchant de lui et en terminant de boutonner ses boutons.
Une fois fait, j'étais resté là quelques instants à la fixer.
« Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, et ensuite la vie sera radieuse pour tout le monde. »
« Je ne sais pas. » dit-il peu confiant.
« Norbert. Regarde moi. » dis-je.
On se fixait depuis déjà plus d'une minute. Ce qui fait qu'il n'avait pas besoin de suivre mes directives, car il me regardait déjà depuis un petit moment. Mais le dire ça intensifiait le regard.
« Elle fait partie de la famille. Elle a même le droit à une place de luxe, car on, partage le même sang. Et tu fais partit de la famille, toi aussi. On est pote mon vieux ! » ajoutais-je en posant mes deux mains sur ses épaules plutôt musclées. « Faut la ramener vers le droit chemin. Fini les mecs à tout va. Les sorties tard le soir. Elle sera avec toi et on sera tous ensemble sous ce toit. »
« Je ne sais pas. » répéta t'il, toujours aussi peu confiant.
Je soupirais et m'écartais de lui.
« On fait un essai. T'as rien à perdre. Et de toute façon tu l'apprécies beaucoup. Je sais. Ca se voit. »
« Euh... ben c'est qu'elle est jolie. Et gentille. Et forte. »
« Voilà ! Trois arguments pour te convaincre d'essayer ! De toute façon on sera là avec Merida. Elle croit que c'est une sortie en famille. Et de toute façon s'en est une. Alors fait un effort. C'est pour la famille ! »
Je lui fis un petit clin d'oeil, auquel il voulu me répondre. Ca rendait moins bien que ce que j'avais imaginé. Faudrait peut-être qu'il évite de se comporter comme un Minotaure.
« Faut que tu t'habitues à ce corps. Je ne comprends pas pourquoi tu ne prends pas plus souvent cette apparence... »
« C'est parce que je la trouve un peu serrée. Je suis tout à l'étroit dans ce corps. »
Je le fixais de bas en haut. Il faisait pratiquement deux mètres. Il était tout en muscle, si bien qu'on pourrait imaginer qu'un jour, son corps finirait par exploser. A dire vrai, il avait raison. Son corps le maintenait à l'étroit. Mais sous sa forme Minotaure, elle ne succomberait jamais à ses charmes.
« Tu vas faire avec. Et puis si ça explose, on avisera. »
Norbert me regarda limite paniqué. Il se demandait sans doute si il pouvait réellement exploser. Quoi qu'il en soit, les heures passèrent et on arriva enfin au restaurant. Galatée était censée aller chercher Merida, et elles devaient nous rejoindre ici. Le Bella Note. Le meilleur restaurant romantique de toute la ville. Et on y faisait des pâtes. C'était bien mieux que ce truc sur la grande place qui faisait que de la bouffe végétarienne, et où Norbert avait insisté pour m'y amener un peu plus tôt dans la journée. Même Sasha n'avait pas aimé !
« Bonjour monsieur le Bella Note. On a une réservation pour le Seigneur Hadès, Maire de Storybrooke. Pour quatre personnes. Une table romantique et au calme. »
L'homme nous conduisit jusqu'à notre table. Norbert pris place juste en face de moi. Merida, quand elle arrivera se mettra à côté de moi, et Galatée à côté de Norbert. Ainsi, on passera tous un excellent moment et elle pourra même lui prendre la main sous la table. Tout était prémédité à la perfection. Et en plus il y avait un violent. Si ce n'était pas fabuleux.
Je tournais la tête pour voir qui nous entourait. Il y avait divers couples. Très peu de tables de plus de deux personnes. Et à première vue, il y avait aussi un tout petit peu trop d'hommes.
« Ca va pas le faire. Attends. »
Je me levais afin de mieux voir où se trouvaient les hommes les plus sexy. Puis, je m'approchais du premier et je fis ce que tout ami ferait pour un pote qui cherche à conquérir une femme.
« Bonjour, Hadès. Je suis le Maire de la ville, mais ça vous le savez déjà. Vous avez une autorisation de sortie ? »
« Excusez moi, monsieur ? »
« Evidemment. Vous n'avez pas demandé à vos parents le droit de quitter le domicile. Du coup, je vous demanderai de quitter les lieux. Vous pourrez revenir demain. »
Je m'approchais d'une autre table.
« Vous aussi vous ne pouvez pas rester. Trop de muscles. »
Je me dirigeais cette fois ci vers une table occupée par deux hommes, avant de me raviser. Puis, je revins une nouvelle fois vers eux.
« Vous êtes bien ensemble ? Aucun doute que vous vous aimez, n'est ce pas ? »
Le premier homme hocha la tête, quand au second, il eu une hésitation.
« Ok, toi tu sors. »
« Monsieur le Maire, s'il vous plaît. Ne dérangez pas notre clientèle. » me demanda le gérant du restaurant.
En le toisant de bas en haut, je me disais qu'il était suffisamment vieux pour pouvoir rester ici.
« Je m'assure juste que la soirée se passe bien. Ah ben voilà les dames. Assurez vous que ces gens soient partit rapidement. » dis-je en sortant un billet d'un dollars et en le glissant dans la poche du vieux monsieur.
Si ça ne suffisait pas, j'en avais un second.
Galatée
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Intrigue Divine, aka le casse-tête qui te rend parano et qui te fait croire que même un point est un indice potentiel. | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Décolletée.
Même si je me savais la bienvenue chez les Bowman, j'étais restée à l'extérieur, devant la porte d'entrée, pour attendre Hope. J'aurais pu passer par la fenêtre ouverte, à l'étage, mais j'avais préféré titiller le bouton de la sonnette pour prévenir ma belle-soeur de mon arrivée. Entrer chez les gens sans leur demander avant la permission, apparemment, c'était mal vu. Et illégal, aussi.
La porte ne mit pas longtemps à s'ouvrir, dévoilant Hope dans toute sa splendeur flamboyante. Je dû lever le nez en l'air pour pouvoir accéder à son visage entourée d'une cascade rousse aussi vive qu'une flamme bien nourrie. Perchée sur des talons hauts, elle portait une robe noire courte, avec un décolleté flatteur. Un nuage de paillettes brillaient sur ses joues claires, pareil à des constallations scintillantes et attirant le regard pour capturer toute l'attention. Comme d'habitude, la rouquine était fabuleuse.
- Waouh Galatée, tu es en feu.
Sa remarque me fit esquisser un sourire amusé. C'était elle, le feu personnifié.
- J'en connais deux qui vont avoir chaud mais pour les même raisons.
Elle eut un sourire complice, qui eut pour effet d'aggrandir un peu plus le mien. Je savais que je n'avais pas volé le compliment. Je n'étais pas maquillée, mais j'avais relevé mes cheveux blonds en chignon décoré de grosses fleurs cueillis dans un jardin français la veille. Au lieu d'une des robes que Hadès m'avait préparé, toutes trop couvertes et trop sages, j'avais préféré un bout de tissu rouge sanguin, qui tombait à quelques centimètres au dessus des genoux et surtout dévoilait un décolleté qui demandait à ne pas trop se pencher. C'était sexy et provocant. Mon frère allait la détester. Et moi, j'avais drôlement hâte de voir sa réaction.
- Je te retourne le compliment. Hadès a de la chance que tu ne sois pas mon genre, j'aurai déjà essayé de lui voler sa femme depuis longtemps sinon.
Et ça n'était même pas dit sur le ton de la plaisanterie. Je savais reconnaître et apprécier la beauté d'une femme. Mais après quelques essais, je devais me contenter des hommes. Et c'était pas forcément pour le meilleur, vu certains cas. Je n'étais pas certaine d'être gagnante au final dans l'histoire.
- Pour rejoindre ces messieurs au restaurant, on a plusieurs solutions: marcher, exploiter un conducteur... ou on emprunte la voie aérienne. Comme tu préfères.
Je proposais pour ne pas forcément m'imposer, mais j'espérais qu'elle allait choisir la troisième option. Je n'avais pas trop de doutes, mais sait-on jamais. Je ne portais pas d'escarpins comme Hope, mais que ce que j'avais la flemme de marcher, alors qu'on pouvait traverser les cieux et arriver à destination en une poignée de minutes. Et encore, la durée aurait été écourtée si Hope n'était pas une mortelle.
- Vas-y on vole. Pourquoi tu me poses la question ?
Son sourire canaille me ravit. Forcément, qu'on allait finir dans les airs. Et pour voyager plus confortablement, je la portais à la manière d'un fiancé qui inaugure sa nouvelle maison, son épouse dans les bras. Preuve que j'aimais beaucoup ma belle-soeur. D'habitude, je ne m'embête pas et j'attrape la personne sous les bras sans m'assurer qu'il va apprécier plus que ça le voyage.
Au bout de quelques minutes à filer au ras des toîts des immeubles, je nous déposais devant le restaurant. Je fis disparaître l'armure qui m'avait protégée dans le ciel pour éviter de trop en dévoiler à un passant le nez en l'air pile au bon moment, retrouvant ma robe. J'avais tenu Hope assez fermement pour qu'elle ne finisse pas déshabiller par le vent et la vitesse. Par contre, je n'avais pas pensé à ses cheveux... ni les miens. Nous étions bien décoiffées, malgré mon rythme de vol volontairement plus lent. La plupart des fleurs s'étaient arrachées de ma coiffure, emportées par la brise, et des mèches me tombaient sur les épaules. Je m'en fichais de la tête que je pouvais avoir, mais je m'en voulais un peu plus pour Hope. Même si elle n'avait pas l'air plus perturbée que ça.
A l'intérieur, je me présentais avec un sourire à un homme en costume derrière un comptoir. Dans sa tenue blanche et noire, il avait des airs de pingouin. C'était drôlement mignon.
Mr Pingouin, moustache brune bien taillée au dessus de la lèvre supérieure, nous conduisit à travers des tables drapées, décorées de bougies et de serviettes joliement roulées. Il y avait dans l'air une délicieuse odeur de fromage qui me fit de suite aimer l'endroit.
Mais le repas qui m'attendait n'était rien comparé à ce qui venait d'apparaître dans mon champs de vision. Je ne vis même pas tout de suite qu'Hadès était présent. Toute mon attention était focalisée sur l'armoire à glace qui se tenait à ses côtés. Je m'entendis distinctement déglutir bruyament. C'était moi ou les bougies chauffaient tout à coup drôlement fort ?
Avant d'atteindre notre table, je me stoppais pour me pencher vers Hope et lui demander à voix basse, sans lâcher des yeux la masse de muscles serrée dans une chemise qui demandait qu'à craquer:
- C'est qui ça ? Pourquoi je l'ai jamais vu ? Tu penses que je devais tirer un peu plus sur mon décolleté ou il est déjà assez fascinant comme ça ?
Sans attendre la réponse, je réajustais rapidement le col de ma robe. Mon decolleté était plus que parfait. Comme d'habitude. Mais je ne voulais pas manquer une occasion en or. Ce type existait et je n'étais pas au courant ? J'avais du me contenter de miettes et d'aventures bas de gamme alors que le grand luxe était sous mon nez depuis tout ce temps ?
Hope Bowman
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
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« Oui, je vais laisser Monsieur Muscles à Galatée... Non mais franchement, tu me prends pour qui ? »
Voler, ça me faisait toujours un peu flipper. Normal, d'un côté, puisque rien ne me retenait hormis la poigne ferme de Galatée. J'avais entièrement confiance en elle. Je savais qu'elle ne me lâcherait pas. Et être portée comme une princesse dans des bras aussi musclés avait quelque chose de grisant. Non, je n'étais pas en train de faire une énième crise de princesse. Ca ne m'arrivait plus aussi souvent qu'avant, en plus.
Y a pas à dire, ils étaient sacrément sexy dans leur famille. Même ce gringalet de Panpan avait un petit truc, une sorte de charme un peu bizarre sur lequel je préférais ne pas m'attarder -parce qu'il faisait vraiment jeune, maintenant. A la limite, je préférais encore repenser à lui quand il avait un cache-oeil et la dégaine d'un acteur populaire dans les années 80.
Bref, Galatée finit par atterrir -c'était étrange de parler d'elle de la sorte, comme si elle était un avion à réaction- et me posa délicatement au sol. Le souffle court et le coeur battant la chamade, je mis un peu d'ordre dans mes cheveux en pagaille. Et dire que j'avais mis des heures à les lisser, tout ça pour rien... Mais ça en valait la peine. Galatée était toute décoiffée, elle aussi. Désormais, il n'y avait plus que quelques fleurs dans sa chevelure. Elle n'en restait pas moins canon, tout comme moi.
Je dominai tout le monde d'une bonne tête. Hadès allait être RA-VI. Mes talons étaient vertigineux. C'était une nouvelle paire trouvée à -50% sur Zara. Une sacrée affaire. Ils étaient noirs, assortis à ma robe dont la jupe en tulle avait des mouvements vaporeux dans la brise. Je répète que NON, je ne faisais pas une crise de princesse. C'est juste que parfois, les jolies robes, c'est joli. Argument fatal d'un esprit en ébullition causé par un vol en extrême vitesse à travers les cieux. J'avais sûrement l'ivresse des airs. Ca existe, ça ? Il faudrait que je demande à François. Il s'y connaissait en cuite de toutes sortes.
Un serveur emprunté nous conduisit jusqu'à notre table, mais juste avant de rejoindre Hadès et le type qui l'accompagnait, Galatée me posa trois questions fatidiques. Les deux premières, je me les posais déjà. Qui était ce monsieur Muscles ? Pourquoi je ne l'avais jamais vu avant ? Hadès le connaissait depuis quand ? Concernant le décolleté, en revanche, j'avais la réponse.
"Il est parfait, comme d'hab." dis-je avec une moue assurée après avoir louché sur les nénés de ma belle-soeur.
On était très proches toutes les deux. Du coup ça ne me semblait pas chelou de faire ce genre de choses, tout comme ça ne me semblait pas chelou qu'elle me demande mon avis là-dessus.
Evidemment, j'enviais sa poitrine beaucoup plus fournie que la mienne. Ca me rappelait la paire que j'avais avant, et que j'avais troqué contre un corps longiligne dépourvu de la moindre graisse superflue. J'estimais n'avoir rien perdu au change. Je ne regrettais pas. Je me sentais beaucoup mieux ainsi.
"Et je sais pas du tout qui c'est, ce gars." ajoutai-je à voix basse en l'observant avec curiosité. "Sûrement un énième prince charmant, vu la dégaine. Fais-lui le coup de la demoiselle en détresse, et il te tombera direct dans les bras."
Je lui adressai un clin d'oeil puis me dirigeai vers Hadès pour piquer un petit bisou sur son nez. Très bref. Comme un oiseau qui picore un bout de pain. Fallait pas qu'il s'imagine qu'il m'avait manqué.
"J'ai la dalle. J'ai rien mangé depuis ce matin exprès."
Je m'installai à table avec la grâce et la lourdeur d'un sanglier, si bien que le serveur juste à côté sursauta et plaça les cartes du menu devant lui comme pour se protéger d'une quelconque attaque. Je haussai un sourcil. Il croyait quoi, que j'allais le boxer ? En tous cas, ça risquait d'arriver s'il ne me donnait pas vite le menu. Il me tendit une carte avec un sourire crispé. Je m'en saisis brusquement et l'ouvris direct sur les pièces de viande. J'aurais pu manger un ours (enfin, sauf s'il s'agissait de ma mère) !
"On commande un peu de tout et on partage ?" proposai-je à la troupe.
Puis, réalisant que j'avais oublié les bonnes manières, je me tournai vers monsieur Muscles et lui tendis la main.
"Hope Bowman, enchantée."
Il la serra vigoureusement. Sacrée poigne. Décidément, il avait tout pour plaire à ma belle-soeur.
"Et elle, c'est Galatée." fis-je d'un ton enjôleur. "Elle sait voler et elle est canon."
J'étais faite pour former des couples. J'adorais ça. J'avais peut-être loupé ma vocation ? Quoique... jouer Chewbacca à Disneyworld, ça me plaisait bien aussi.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Les femmes ne résistent pas à un homme en chemise !
Ma femme avait déposé un doux bisou sur le bout de mon nez. Je lui avais répondu par un magnifique sourire. Puis, on s'était tous assis. Il était grand temps de passer à table ! Mais je me posais deux questions. La première concernait Galatée. Pourquoi elle ne portait pas une des robes que je lui avais soigneusement choisi ? Et la seconde était pour Merida. Pourquoi elle jouait la comédie ? Elle connaissait Norbert. Elle le voyait tous les jours. Fallait que je rentre dans son jeu ? C'était un subterfuge pour passer plus facilement la bague au doigt de Galatée ? La bague que j'avais dans la poche de mon pantalon...
« Je sais. Je l'ai déjà admiré plusieurs fois. » répondit Norbert. « Enfin, je veux pas dire par là que je la regarde tout le temps. Mais quand je la vois, je la regarde. »
Je tournais la tête vers Norbert, hésitant. Est ce que ce qu'il disait avait un sens ou pas ? En tout cas ça produisait de l'effet sur ma soeur, et c'était plutôt une bonne chose. Je fis un signe au garçon, et ce dernier me fit un clin d'oeil avant d'aller vers les cuisines.
Pourquoi il venait de me faire un clin d'oeil ? Oh NOONNN !! Je m'étais levé d'un bond et je l'avais suivi. C'était pas encore le signal, pensais-je ! Ce que j'avais prévu, et dont les serveurs étaient mes complices, devait arriver plus tard. Pas maintenant.
Une fois de retour à table, j'entendis Norbert parler.
« Vous êtes vraiment magnifique dans cette robe, Princesse Merida. »
Elle semblait flattée par le compliment.
« Merci, vous êtes pas mal non plus dans ce costume. » répondit-elle avec un sourire charmeur et charmé. « C'est quoi votre petit nom ? »
« Norbert. »
Ca lui semblait tellement évident de répondre cela. Elle sembla surprise. Puis, elle l'observa en clignant des yeux.
« Hein ?! »
Mon dieu que ma femme était sexy quand elle avait ce petit côté sauvage qui ressortait. Elle me faisait penser à son père.
« C'est Norbert. Tu sais qui est Norbert. C'est juste que lui aussi a changé de robe pour la soirée. » dis-je avec un petit soulèvement de sourcil. « Enfin il a ôté quelque poils. Et des cornes. »
« Tu l'as emmené chez la sorcière de Dun Broch ? »
« Mais non ! Il est comme ça. Il a deux apparences, comme toute personne normale. Tu en as bien deux toi aussi. Pourquoi ? Tu préfères qu'il soit en... Minotaure ? Je le trouvais plus sexy comme ça. » dis-je en détaillant Norbert.
Ce dernier semblait gêné.
« Merci Seigneur Hadès. Je vous préfère comme ça aussi. »
Par rapport à quoi ? Avais-je envie de demander. Quoi qu'il en soit, je pris sa phrase comme un compliment. Il était adorable.
« Norbert a fait beaucoup d'efforts ce soir. Il s'est lavé. Il a mis des vêtements propres. Enfin des vêtements tout court. Et dit leur ce que tu m'as dit, Norbert. »
Norbert me regarda quelques instants. Je l'encourageais à parler.
« J'ai découvert le dentifrice qui conne l'haleine fraîche et retire les morceaux de viandes entre les dents. »
« Mais non, pas ça ! » m'indignais-je. « L'autre chose. » insistais-je.
« Celle sur les tupperware ? »
« Non. » répondis-je surpris. « C'est quoi celle sur les tupperware ? »
« Comme quoi il y en a qui vont dans le congélateur et d'autres dans le micro onde. Et que ceux qui vont dans le congélateur, ne vont pas nécessairement dans le micro onde. »
« Comment ça ? » insistais-je.
« C'est madame Elinor qui me l'a dit après que j'ai failli faire cramer la cuisine en voulant réchauffer un plat de lasagnes. Elle m'a d'ailleurs demandé de la prévenir la prochaine fois que je souhaite faire de la cuisine ou manger quelque chose dans la maison. »
C'était logique. Je hochais la tête. Bon, on peut commander maintenant ? Pensais-je. Mais à dire vrai, j'avais la sensation d'avoir oublié quelque chose. Enfin bref.
« Je pense que oui, on peut prendre un peu de tout et picorer. De toute façon tout est bon ici. Et y'a de grandes spécialités en matière de fromages et de beaux gosses. » dis-je en adressant un petit sourire aguicheur à ma frangine. « De très beaux gosses même. »
Je tournais la tête vers Norbert. Je parlais de lui évidemment. Il sembla flatté. Ou légèrement perturbé. Pourquoi ?
« Il y en avait avant. Mais vous avez voulu les faire sortir. Je dois aller les ramener ? »
« Non, y'a toi, c'est bon. Tu es le plus beau gosse ici. Avec un coeur d’artichaut. Un regard de braise. Des biceps tout sauf en papier. Un torse qu'on aurait envie de toucher à tout instant... »
« On peut vous laisser tous les deux aussi, si vous voulez. » me coupa ma rebelle.
C'était gênant. Mais je le pensais vraiment. Et j'espérais que Galatée le pensait aussi. D'ailleurs... une autre question me vint à l'esprit.
« Pourquoi vous avez les cheveux en pagaille ? Vous n'avez pas eu le temps de finir de vous préparer ? »
Je vis du coin de l'oeil Norbert en train de remettre ses cheveux en arrière. A dire vrai, il se passait juste les mains sur son crane chauve. Mais au moins il faisait attention à être bien coiffé, même sans cheveux.
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Ce soir, je serais la plus belle pour aller dîner... [Fe]