« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
D'une manière totalement inattendue, Henry et moi avions réussi à fuir à cette effroyable bonne femme, qui ne semblait plus aussi attachante et attirante qu'au moment de notre rencontre. Nous ne savions pas pourquoi, mais elle avait simplement disparue dans un énième grésillement et mon instinct me criait que cela n'avait rien de normal. Mais le temps n'était pas de s'attarder sur les détails, nous avions pu rejoindre les autres pour sortir de ce monde si coloré. Il me manquerait.
Face à la lumière blanche, j'avais hésité un instant à y entrer. Et si, il s'agissait de notre dernier saut ? Si après cela, nous étions confronté directement à notre sort. Nos souvenirs devenaient peu à peu plus clairs, plus limpides. Peut être... devrions nous échanger là dessus ? Mais visiblement, je fus la seule à penser ainsi. Tout le monde semblait pressé de passer à l'étape d'après. Je me résignais. Tant pis, nous verrons bien.
La bonne nouvelle, c'était que ce n'était pas la dernière fois que je les verrais. La mauvaise, c'était que nous étions retourné au point de départ. Exactement là où nous avait laissé Dipper la première fois. Mais pourquoi ? Malheureusement, lors de son apparition, je n'eus pas le temps de lui poser la question. Il était paniqué. Le monde allait disparaître ? Mais alors, était ce réellement un jeu ? Où devaient-ils vraiment ressusciter avant le décompte ? Etait-ce un autre test toute cette pression ? Mais encore une fois, il disparut avant de donner la moindre réponse. Pour un messager, il était tout de même très flou.
De nouveau, le sommeil s'installa en nous. Et nous reçûmes notre dernier cadeau. Ou du moins, notre dernier souvenir. Celui-ci était plus vif, et faisait remonter plus de choses à la surface. Des choses que nous aurions peut être aimé oublier ou nier. Mais c'était trop tard. Désormais, la boucle était bouclée. Je me remémorais parfaitement le jour de ma mort. Ou plutôt devrais-je dire de notre mort. Car oui, si nous avions était réunis, ce n'était pas un hasard de circonstance, mais plutôt parce que nous avions tous sombré ensemble dans ce froid qu'était la mort.
J'avais assisté à l'entièreté de la scène qui nous avait poussé à notre fin. Mais j'avais l'impression d'avoir, en plus de commettre l'irréparable, été une traîtresse. Elijah avait découvert ma liaison avec Marlène et... j'avais tué celle que j'aimais. Lui fracassant le crâne à l'aide de l'horloge de famille. Sur le coup j'avais... je ne sais pas... sans doute voulu l'assommer. Mais je regrettais presque aussitôt mon geste, surtout lorsque je vis son corps s'écrouler au sol, une marre de sang s'échappant de sa tête. J'étais horrifiée par ce que j'avais commis. Ça avait été si facile, si irrémédiable. Le pire, c'est que je ne m'étais pas arrêtée là. Désabusée par la situation et pleine de ressentiment, j'avais osé pointer une arme sur Elijah et j'avais... tiré. J'avais tué les deux personnes les plus chères à mes yeux... Même s'il était vrai que je m'étais éloignée de mon mari... ce n'était pas une raison de... enfin pour... vous me comprenez. Certes, j'avais été folle de rage de voir qu'il se moquait de la vie de la femme que j'avait aimé parce qu'elle n'était qu'une vulgaire esclave à ses yeux. Mais pour moi, elle avait été tellement plus. Comment avait-il pu me laisser aller aussi loin ? Aller à l'encontre de qui j'étais et pourquoi ? Par facilité ? Par peur ? Dans tout les cas, nous avions tous été des pêcheurs. Je devais réparer nos fautes. Nous devions expier, même si cela avait signifié pour moi de brûler vive à l'intérieure de cette maudite maison.
Je me réveillais, toujours dans le même décor de guerre, mais cette fois-ci, les nausées firent leur grand retour. Etait-ce ce monde qui faisait cela ? Ou alors, le fait de me dégoûter moi-même ? Mon questionnement fut une nouvelle fois bref, lorsque je me fis agresser sans crier gare par Henry. Toute fourche sortit. Rapide, Marlène réussit cependant à le stopper dans son envol.
- Mais tu es cinglé ? Criais-je en m'éloignant de lui.
Pour un réveil violent, ce fut violent. Heureusement qu'il n'avait pas eu ses souvenirs avant. Je n'aurais pas survécu seule avec lui.
- T'as voulu me tuer, toi et ton mec. Tu n'as que ce que tu mérites. - Calme toi Henry s'il te plaît !
Le tuer ? Moi ? Mais enfin, j'avais certes tué... deux autres personnes mais jamais lui. Il était mort en premier, tué par mon mari.
- Mais je n'ai jamais voulu te tuer ! C'est Elijah qui... enfin peu importe. - Tu t'en prends pas à la bonne personne, enfoiré. Déclara Elijah, prenant, étonnamment ma défense. Il sortit par la même occasion son arme et la pointa sur Henry. Quelqu'un veut dire quelque chose ?
Dans une autre occasion, cela aurait pu être très sexy... Mais dans une autre occasion évidemment.
Menaçant, Henry souleva sa fourche vers Elijah. Allaient-ils donc encore chercher à s'entre-tuer ? N'avaient-ils rien appris ?
- Allez. Esclave. Vas-y tente. Voyons voir si tu es capable de faire quelque chose dans ta vie. Oh attends... Oh mais non. C'est trop tard pour ça. Acheva-t-il dans un sourire.
Je ne savais pas qui était cet homme. Mais il n'était ni celui qui j'avais épousé. Ni celui qu'il avait voulu se faire passer récemment.
- Ferme ta grande bouche Elijah !
Oh oh, les hostilités risquaient de réellement démarré maintenant. Si nous avions pu sembler unie lors de notre dernière épreuve, tout les efforts avaient été rayé par ces nouveaux souvenirs.
- Non mais, vous ne pouvez pas vous calmer ? On pourrait pas simplement réfléchir à ce qu'il s'est passé ici et penser à un moyen d'arranger les choses une fois revenue à la vie ?
Gavin, la voix de la raison dans ce groupe. Alors qu'il n'était pas celui ayant eu la vie la plus facile. Ni la mort d'ailleurs. Mais Henry n'eut cure de ses paroles, et passa à l'offensive contre son ancien maître. Tentant un mouvement agile, Elijah ne réussit cependant pas à l'esquiver et se fit gravement blesser sur le torse. La vue du sang me fit monter des haut le cœur. Mais le coup ne fut pas mortel.
- Mais arrêtez ! Vous êtes des crétins ! Nous sommes tous déjà morts à cause de cette putain d'histoire ! - Marlène a raison, vous voulez qu'une fois ressuscité in refasse tous les mêmes conneries ? - Si nous ressuscitons d'ailleurs... nous sommes tous pourries. C'était pour ça notre deuxième chance.
A quoi bon la rédemption si nous n'avions pas changé d'un pouce finalement ? J'avais voulu me montrer courageuse, mais ici, j'étais la plus lâche d'entre tous.
- Donc tu crois qu'ils se sont juste fichus de nous ? Uniquement pour qu'on finisse d'apprendre cette vérité là ? - Je ne sais pas...a vrai dire...les dernières paroles de Dipper étaient étranges aussi...
Et j'avais beau me les retourner dans tout les sens, je n'arrivais pas encore à saisir leur essence. Quant à Marlène, elle en profita pour s'interposer de nouveau entre Henry et Elijah, qui continuait stupidement à se défier l'un et l'autre.
- C'est bon Henry, t'es content ? - Tant qu'il ne sera pas mort, non je ne m'arrêterais pas. Bon, pousse toi. Faut que je le finisse. - VA TE FAIRE !
Et dans un dernier élan, Eli se jeta sur l'homme à la fourche. Comment cette scène avait-elle pu tourner à quelque chose de si enfantin ? Etait-ce vraiment le moment alors que le ciel et le décor se mettait de plus en plus à grésiller aux alentours ? Comme ci leur véritable fin était proche ?
- Vous savez quoi ? Allez y, assassinez vous, au moins vous serez sûrs de ne pas ressusciter du tout ! Conclut Marlène, énervée et fatiguée par la situation.
Fidèle à son habitude, Gavin la rejoignit afin de lui porter un coup de main.
- Non, vous allez arrêter avec vos conneries ?! - C'EST SA FAUTE ! SALE ESCLAVE ! Hurla Elijah, se comportant fièrement comme un bambin. - Et toi tu n'est qu'un sale raciste.
Elle leva les mains au ciel, en s'éloignant, préférant abandonner un combat déjà perdu d'avance.
- Et toi tu venges en l'assassinant... c'est très mature de ta part. Je te félicite !" Il va s'éloigner "Au cas où vous l'auriez pas remarqué, on a tous merder dans cette histoire ! Et qui on s'entre tue jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus qu'un qui reste ? On a déjà tenter... on peut pas dire que le résultat était probant. - Ah parce que t'es mature maintenant ? Depuis quand ?! - J'ai tué personne moi. J'ai le droit de me venger ! - Vous tenez vraiment les comptes là ?
Les propos aller désormais trop loin, peut être plus loin que leur pensée. Les souvenirs de leur dernier instant semblait leur faire perdre les pédales. Les laissant se vouer à leur perte. Reprenant légèrement son calme, Elijah se redressa et s'éloigna à son tour en soufflant. Observant sa blessure.
- Gavin a raison... ça ne sert à rien Elijah. - Va te faire foutre Kara. C'est à cause de toi si... Il se stoppa sous l'élan de la douleur. Si je suis là. - Tu l'as cherché aussi bien que moi Eli. Déclarais-je dans un souffle. - Moi ? Tu rejettes la faute sur moi, là ? T’es sensée me connaître, merde ! Tu sais comment je fonctionne ! Bordel, VOUS CROYEZ QUE JE SUIS ARRIVÉ AU SOMMET EN CLAQUANT DES DOIGTS BANDE D’ABRUTIS ? ! - Euh là tu t'aventures sur un terrain dangereux mec... ou alors du planes complètement. On ne devient pas esclaves par choix. Qui pourrait vouloir de cette vie-là ? Ajouta Gavin en levant les yeux au ciel. - Je parle pas que de lui. Il vacilla. Vous tous. Vous valez que dalle... que dalle comparé à moi.
Il avait visiblement besoin de flatter son ego. Soit, je n'allais pas lui retirer ça après l'avoir tué.
- Je ne te reconnais plus Elijah. Tu n'étais pas ainsi avant notre mariage... cette fin, c'était sans doute ce que nous méritions.
C'était une discussion que j'aurais sans doute dû avoir, au moment de notre vivant. Désormais, elle perdait tout son sens ici.
- Oh et j'imagine qu'à cause de ça tu devrais être le seul à survivre c'est ça ?Il pointa l'horizon. Si tu tiens que ça, pars seul de ton côté. On verras bien combien de temps tu survivra ici tout seul ! - Il mérite bien pire que ça. Crut bon d'ajouter Henry. Toujours prêt à envenimer les choses. - La mort nous avez dit que nous pouviez être ensemble. Peut être devons nous nous donner le pardon ?
Mon... mari se mit à rire, un rire nerveux, avant de cracher vulgairement sur le sol.
- Le pardon ne vaut rien quand on y croit pas.
Son regard se plongeait désormais dans le mien.
- Tu ne me pardonneras pas et je ne te pardonnerais pas non plus. Tu as raison... Je ne suis plus celui que j'étais à notre mariage.
Déçue de lui, je préférai ne pas répondre. Aurais je pu réellement espérer autre chose ? Nous étions bien des causes perdues.
- Je ne collaborerais que quand Eli voudra bien retirer les propos qu'il a tenu sur sa soi-disant supériorité sur nous.
C'était une cause perdue ça aussi.
- Je pense que Marlène avait raison. Notre cause est perdue. - Et alors on fait quoi ? On s'assied sur une pierre et on attend que l'éternité passe ? - Non. Je... je ne sais pas. J'essaie de comprendre ce que nous pouvons faire avant de disparaître par ce...bug. - Ou on tue Elijah pour de bon ? Vous n'allez pas me dire qu'il le mérite pas !
Henry... Décidément toujours le mot pour faire plaisir.
- Je crois que Kara a raison... la seule question à se poser c'est est-ce qu'on tient à la vie ? Si oui, il va falloir qu'on se bouge et vite fait. Perso, je pense qu'on a assez aggraver notre cas comme ça. On a la chance de se donner une autre chance, ne la gâchons pas. - De toute façon, tant qu'ils se battent, impossible d'avancer...
Réticente, je me mis pourtant à avancer vers Marlène, lui serrant ses mains dans les miennes. Je ne voulais pas disparaître avec des regrets.
- Je suis... sincèrement désolée pour ce que j'ai fait. J'ai paniqué sur l'instant et...
Froide, elle retira ses mains des miennes.
- Paniquer ne justifie pas de tuer quelqu'un. Il faut... qu'on essaie de trouver une solution. Avant qu'ils ne s'entre-tuent. - Je suis... désolée Marlène. Ne puis-je qu'ajouter les larmes aux yeux.
Finalement, personne n'aura le pardon ici. Elijah, ayant désormais sorti son arme, se retourna vers notre petit groupe, de là où il avait ausculter sa plaie. Son regard était dur et froid, comme à son habitude. C'est alors que l'impensable se produisit, me fixant, il pointa le pistolet sur sa tempe.
- J'attends ton autorisation.
Surprise, je restais sans voix à sa demande. Pourquoi voulait-il ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ?
- Tire. Tu n'en es pas capable.
Un soupir.
- Je veux que ce soit Kara qui me dise de tirer. Elle est...Il marqua une pause. Elle est la seule personne qui ait le droit de me tuer.
C'était à la fois beau et angoissant comme déclaration. Je ne m'attendais certainement pas à ce qu'il fasse preuve de sentiment.
- Je... Tu es sûr de vouloir faire ça ? - Oui. Il faut un mort pour que cette boussole indique une direction... Je suis le plus blessé de tous. Il jeta un regard à Henry. C'était de sa faute. Il faut que ce soit moi.
Sans sa blessure, sans doute n'aurait-il jamais fait le sacrifice. Mais pour l'heure... il avait malheureusement raison. Leur temps était compté. Il lui restait deux vies normalement, il devrait pouvoir s'en sortir...
- Vous... vous êtes sûrs qu'il ne pourrait pas y avoir une autre solution ? - Non aucune autre ! Bon vous attendez quoi ? - Bien... alors je t'autorise à tirer. J'espère que l'on se reverra de l'autre côté... - On a pas beaucoup de temps d'après Dipper alors...
Un souffle. Il ferma les yeux, et étira un sourire. Prêt à tirer.
- Henry, je suis sûr que si je ressuscite pas, je te retrouve avec moi. Je vais pas te lâcher crois moi.
Et il tira. Un bruit résonna contre les parois des maisons détruites. Puis se fut le silence. Un silence de plomb. Je versais des larmes, face à cet acte. Pourtant, nous en avions perdu d'autres au cours de cette aventure. Peut être était ce parce que nous approchions de la fin. Même Marlène, laissa goutter des sanglots pour lui.
Je sortis de ma poche, ma boussole dont l'aiguille s'était dorénavant figée. Je la regardais m'indiquer ma direction, celle que je serais seule à suivre. Oui, c'était belle et bien la fin. Et je les quitterais ainsi, dans le silence.
Après quelques minutes de marche, dans ce premier décor qui s'était offert à nous. J'étais prête pour mon ultime épreuve. J'eus à pénétrer dans le bâtiment où j'avais subi l'interrogatoire. Une seule porte au bout du couloir et un bâtiment encore vide. Mais lorsque je tournais la poignée, je ne découvris pas une salle d'interrogatoire comme précédemment. La pièce était cette fois-ci, totalement vide et noir. Avec comme seul point de lumière, une vieille ampoule au plafond.
Quand j'eus refermée la porte derrière moi, celle-ci s'effaça, comme Dipper la première fois. Je sentis alors des gouttes tomber sur moi. Y avait-il une fissure dans le plafond ? Pourtant, il ne pleuvait pas dehors. D'un revers de la main, j'essuyais le liquide sur mon visage et observa avec effroi de quoi il s'agissait. Du sang. Des centaines de gouttes de sang se déversaient désormais dans la salle, la remplissant à vitesse grand V. Les hauts le coeur réapparurent aussitôt. Je me souvenais, j'avais toujours eu la phobie du sang. Le voir ainsi sur moi me fit paniquer. Comment allais-je sortir ? Mais je n'avais plus al force de me battre. Finalement peut être que tout ceci était bien vain. J'avais sans doute échoué. Recroquevillée dans un coin de la pièce, j'attendis que mon heure vienne. Je n'atteindrais sans doute jamais la résurrection.
Un réveil dans la douleur
Tu ouvris les yeux et découvrit avec stupéfaction que tu étais à l'hôpital. Personne n'était là pour t'accueillir. Tu essayas de te redresser mais en vain, ton corps te faisait atrocement souffrir. Tu ressentais encore, les traces des brûles sur ta peau. Tu resterais à jamais marquer de cet incident. Cette nouvelle vie, était-elle celle que tu souhaites ? Ou aurais-tu apprécier ta mort ?
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“Unlike a drop of water which loses its identity when it joins the ocean, man does not lose his being in the society in which he lives. Man’s life is independent. He is born not for the development of the society alone, but for the development of his self.”-B. R. Ambedkar
Double Je
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On avait récupéré tous nos souvenirs. Et mes envies de meurtres envers ces connards ne s'étaient pas calmés, bien au contraire. Je m'étais fais tué. Comme une merde. Par mon maître, celui qui m'exploitait, prenant la balle qui était en réalité destiné à ma soeur. Quelle fin pitoyable. Je ne pouvais pas rester là dessus. Cette histoire représentait une nouvelle chance pour moi. De me venger. Je m'en étais déjà pris à Kara, bien plus faible que son mari. Il ne fallait pas oublier que le connard possédait toujours un fusil. Mais sa provocation ne fit que m'énerver encore plus. Je n'avais qu'une fourche, symbole de mon passé et de ma condition. Mais elle pouvait être aussi sanglante qu'un pistolet. Il avait été blessé gravement. Il pourrait bien crever lentement, c'était tout ce qu'il méritait. Mais bien sûr, les trois autres voulaient qu'on arrêtent de se battre. Qu'on trouve un moyen de sortir ici, tous ensemble. Toujours à parler d'entraide, ça me dégoutait. Je ne voyais plus que par la vengeance, elle m'aveuglait mais... c'était bien comme ça. C'était ce que je voulais. Me venger de ce qu'on m'avait fait subir pendant tant d'années. Elijah n'était qu'un raciste exploiteur. Il n'était pas mon maître, et ne le serait plus jamais. Des personnes comme lui ne méritaient pas de vivre. Bien sur que j'étais égoïste ! Tout le monde me détestait parce que je voulais toujours faire passer mes besoins avant ceux des autres. Mais comment faire autrement ? Quand on avait rêvé toute sa vie de s'en sortir, qu'on était mort dans la même condition pitoyable et qu'un espoir naissait, comment ne pas tout mettre en œuvre pour que cet espoir devienne réalité ? C'était impensable. Il fallait me comprendre. Bien sûr, j'avais peut-être exagéré durant cette quête de résurrection. Mais... je n'avais pas fais ça pour rien.
Mais, pour une fois, Elijah fit ce qu'il fallait. Il se suicida, faisant toute sa scène bien trop dramatique en demandant à Kara de lui accorder sa mort. Toujours à vouloir garder l'attention sur lui. Je ne comprenais pas comment Kara avait pu s'attacher à lui. Et Marlène qui pleurait... Je comprenais qu'on me détestait, vraiment ! Mais, dans ce cas, pourquoi pas lui ? Cette haine envers ceux qu'il pensait inférieur à lui... c'était répugnant. Mais, bien sûr, ses privilèges et sa richesse avaient fait qu'ils s'en était toujours bien sorti. Jusqu'à sa mort. Ce n'était qu'un retour du karma. Bien sûr, j'aurais aimé être la personne qui lui aurait accordé son dernier soupir. Mais, sa mort me satisfaisait. Comme si elle avait calmé ma haine. Après tout... c'est ce que je voulais. Qu'il meurt. J'étais mort pour que ça arrive. Mais, maintenant que c'était arrivé... que faire ? Je savais que je devais me concentrer sur le fait que l'on sorte d'ici. Ce qu'avait dit Dipper m'inquiétait même si j’essayais de ne pas le faire transparaître. Je regardais tour à tour mes coéquipiers et vit Kara partir, suivant sa boussole. Est-ce que je méritais vraiment de ressusciter avec tout ce que j'avais fais ? Je ne pouvais pas penser à ça. Ni abandonner maintenant. J'en avais trop fais pour arriver ici, ce n'était pas le moment de tout lâcher. Je sortis ma boussole à mon tour déterminée mais je ne pus m'empêcher de jeter un dernier coup d’œil à Marlène. Je devais aller lui parler. Je lui devais des excuses. J'avais agi comme un vrai connard avec elle, alors que c'était ma sœur. Elle m'avait toujours soutenu et elle comprenait ce que je ressentais. Elle avait été esclave à mes côtés après tout. De plus, elle semblait vraiment triste. Elle avait perdue son sourire habituel et avait l'air fatigué. J'avais peur qu'elle abandonne ici... Je m'approchais d'elle, assez honteux, et rangeant ma boussole pour le moment. Marlène tourna la tête vers moi, je vis qu'elle était méfiante mais surtout lassée. Avec tout ce qu'on avait traversé, je ne pouvais que la comprendre. Elle s'essuya le nez, ainsi que ses larmes. Je ne savais même pas comment elle pouvait encore avoir de quoi pleurer à ce stade...
-Tu sais... je suis vraiment désolé pour ce que je t’ai fais subir... T’es une pleurnicheuse mais tu restes ma sœur.
-C'est comme ça. Je suis morte pour te défendre... C'est qu'au fond, je t'aime bien aussi.me répondit-elle avec un sourire triste.
Morte pour me défendre ? Alors c'était donc ça qui s'était passé après ma mort ? Son sacrifice me toucha réellement. Je savais qu'elle m'aimait mais... pas à ce point. Malgré tout ce qui s'était passé ici, je pensais réellement que renouer avec Marlène sera la première chose que je ferais une fois ressuscitée.
- C’est... je ne savais pas. Merci beaucoup. Si on arrive à s’en sortir, j’aimerais qu’on reprenne sur de bonnes bases.
-Si on s'en sort oui.
Ce pessimisme ne lui ressemblait pas. Elle voyait toujours les choses de la bonne façon, voyant toujours un espoir face à chaque mauvaise situation. Mais elle devait être tellement fatiguée par cette situation, qu'elle avait tout simplement abandonnée. Je ne savais pas comment réconforter quelqu'un moi ! Je préférais largement les pousser et les agresser. C'était plus simple et ça ne demandait aucune capacité émotionnelle. J'héistais alors quelques secondes à la laisser là, et partir là où la boussole m'indiquait. Mais, je ne pouvais définitivement pas me résoudre à le faire. Qu'est-ce que je ferais si je ressuscitais sans Marlène ? C'était la seule qui me comprenait qui m'aimait et aussi ma seule alliée. Et je l'aimais aussi, au fond.
-Tu ne penses pas qu’on s’en sortira ? Les boussoles marchent de nouveau. On est sûrement proches du but !
-Je me demande plus si on le mérite...
Elle n'avait pas tort, loin de là. Nous étions tous des pourritures. J'en avais été une tout au long de ma vie et les autres étaient au moins des meurtriers. Aucun de nous ne méritait de ressusciter. Et pourtant... c'est bien la chance qui nous était donné ici. On se devait de la saisir. Et puis Marlène était celle qui le méritait le plus ici. Je baissais la tête en lui répondant.
-Moi, peut-être pas. Mais toi tu t’en sortiras. Tu as fais preuve de plus de bienveillance que n’importe ici.
-J'aurais l'air de quoi sans mon grand frère hein. Elle avait l'air de se retenir de pleurer. Elle soupira. Je me demande même si j'en ai envie. Je sais même pas où on nous enverra. Dans notre ancienne vie ? Je n'ai plus envie d'être esclave. Dans une autre ? Qu'est ce qui me dit qu'elle sera meilleure ?
-Tu as raison... On ne sait pas ce qui va nous arriver. Et alors ? Tu veux crever ici pour toujours ? Si je ressuscite, je ne compte pas me laisser faire une nouvelle fois. On s’en sortira, mais pour ça il faut déjà ressusciter.
-Je crois que je n'aime pas l'inconnu. Elle ria, comme pour se moquer d'elle même. Mais tu as raison... Autant essayer. On verra bien.
Est-ce que je révais ou j'avais réussi à réconforter quelqu'un ? Alors ça, c'était de la réussite ! Je lui fis un petit sourire complice.
- Allez souris et va faire ton épreuve ! On se revoit de l’autre côté !
-Fais attention à toi.
Elle eur l'air d'héister. Je haussais un sourcil, me demandant ce qu'elle voulait bien pouvoir faire et c'est alors qu'elle me fit un rapide câlin. Je cachais un léger sourire avant de me détacher d'elle. Je sortis de nouveau ma boussole prêt à en finir avec ça. Celle-ci m'emmena au point de départ. Là où je m'étais réveillé, sans aucun souvenir de ma vie avec Dipper, le messager le plus inutile de la Terre. J'y rentrais alors. Mais il n'y avait plus rien. La pièce était vide, totalement. Plus de table, plus de chaises, et encore moins de Dipper. La seule chose qui était restée était un néon au plafond. La porte disparut derrière moi au moment même où j'entrais. Rassurant... Je me promenais dans la pièce, à la recherche de n'importe quelle sortie ou même d'un indice sur ce que je devais faire.
-Dipper ? C'est bon tu me ressuscites ?
Pas de réponse, bien sûr. C'est alors que je sentis du liquide sur mon visage. Je haussais un sourcil, me demandant ce que c'était avant de passer une main sur mon visage. De l'eau ? Je levais la tête en direction du plafond, sachant très bien ce que j'allais y voir... ll pleuvait. Je m'en rappelais maintenant, la pluie avait toujours été ma plus grande phobie. Je criais (il faut bien une première fois à tout) tout en essayant de repousser toute cette eau de mon visage et cherchant un abri. Mais il n'y en avait pas. Le plus je m'excitais, plus la pièce se remplissait, commençant à se remplir d'eau. Si ça continuait, je finirais noyé, ce qui était loin d'être mon but. J'essayais de regarder partout autour de moi, à la recherche d'une quelconque sortie. Tout ce que je vis était le décor qui grésillait... Rien de très utile quoi..
-Dipper ! Ce serait un bon moment pour venir me sauver !
Mais bien sûr, il ne me répondit pas. "Appelez moi si vous avez besoin d'aide blablabla" MON CUL. Enfin, je devais réfléchir vite. Et ce n'était pas en m'énervant sur Dipper que j'allais trouver un moyen de me sortir d'ici. La pluie était vraiment intense et c'était de plus en plus dur de rester calme. Mais, je n'avais pas le choix. Je sentais mon cœur battre à mille à l'heure. Je devais régler ce problème au plus vite. On avait parlé d'une épreuve... Et si il fallait juste s'excuser ? Tout cette histoire était à propos de la rédemption non ? De toute façon, ça ne coutait rien d'essayer...
-Euh... je m’excuse pour tout ce que j’ai pu faire par le passé... et je pardonne même Elijah ! Non ? Putain de pluie !
A ma grande surprise, je remarquais que la densité de la pluie se calma un peu ! J'avais raison ! Parfait parfait, je devais juste continuer dans cette voie.
-Oh ! C’est ça ! Alors...Vous savez... tout ce que je voulais c’était échapper à ma condition. J’ai été idiot. Je pensais que tuer celui qui m’exploitait était la meilleure idée et... il faut croire que j’ai eu tout ce que je méritais.
Au fur et à mesure que je parlais, tout ce que je disais semblait de plus en plus réel... Je voulais simplement que ça s'arrête mais... je m'étais pris à mon propre jeu. Vider son sac faisait un bien fou en réalité. Plus je parlais, plus on pouvait sentir la sincérité dans ma voix. Je ne pardonnais pas Elijah, ça non, c'était du mensonge. C'était la plus grosse pourriture que je connaissais mais... Je pensais réellement avoir mal agi. j'avais été trop impulsif encore uen fois. Je devais comprendre que tous les problèmes ne devaient pas être résolus par la violence. Je devais sortir de ma condition, c'était indéniable mais... il y avait d'autres moyens de le faire. Je devais m'en rendre compte.
-J’aurais sûrement dû être un meilleur frère pour Marlène. Je n’aurais pas dû non plus manipuler Gavin... La vérité c’est que... Ma voix se cassa. Je pris une grande inspiration avant de reprendre, sentant une larme que je préférais remplacer par une goutte de pluie dans mon esprit, couler sur ma joue. Je ne suis pas une bonne personne. Je ne sais même pas si je mérite d’y retourner. J'ai mal agi toute ma vie et même ici. On m'a donné une autre chance, je n'ai même pas su en profiter pleinement...
La pluie va ainsi s'arrêter. Ne Laissant plus que quelques gouttes sur son passages. Par contre, le niveau de l'eau aura bien augmenté, m'obligant à me mettre sur la pointe des pieds si je ne voulais pas manquer d'oxygène. Je soupirais de soulagement. Mais il ne fallait pas que je baisse ma garde, c'était trop tôt. J'essuyais mon visage pour la dernière fois.
-Bon... ça ne me dit pas comment je sors d'ici.
Je me mis donc àa nager pour fouiller la pièce. Avec l'eau qui était montée, je pouvais finalement atteindre le plafond. Je tatais les matériaux à la recherche du moindre indice. C'est alors que je sentis qu'un endroit du plafond était plus creux. Mais, aucune ouverture n'était visible. Sans réfléchir, je commençais à taper dedans mais rien n'y faisait... Le plafond ne voulait pas se percer. Ma fourche, elle, était sous l'eau. Elle aurait pu être bien utile pour faire un trou dans une surface pareille mais pour la récupérer je devais déjà faire baisser le niveau de l'eau. Je m'intéressais alors au néon. La seule chose qui était ici quand j'étais rentré... ce n'était sûrement pas lié au hasard. L'idée me vint alors de le déboiter, pour vérifier qu'il n'y avait rien à l'intérieur. Un triangle, comme celui que j'avais trouvé à Mabeland en tomba. Je l'attrapais d'un geste rapide. Plus qu'à trouver un endroit où le placer... Je me mis directement sous l'eau. C'était l'endroit le plus logique, du fait qu'il servirait sûrement soit à ouvrir un passage soit à faire baisser le niveau de l'eau. Dans les deux cas, l'endroit le moins pratiquable, et aussi le plus effrayant était sous l'eau. Comme souvent, j'avais raison. Sur le sol se trouvait un petit endroit où le clipser. Je ne me fis pas prier. L'eau s'évacua alors, me permettant donc de récupérer la fourche. Même si je n'avais plus accès au plafond, je pus viser le creux remarqué auparavant avec ma fourche. Un petit coffre en tomba que je pus ouvrir. C'est alor que j'en sortis un talisman en forme d'oeil... Oui et maintenant ? Je n'étais pas ici pour récupérer des talismans ! En le délcipsant, une lumière aveuglante en sortit...
Réveil dans la douleur
Tu as beau t'être repentit lors de tes derniers instants, tu as mené au cours de cette aventure bons nombres de pêchés. Sans cette remise en question, tu n'aurais pas pu revenir à la vie. Et pourtant, te voilà, souffrant, de par la blessure par balles, et amputés de tes membres gauches. Mais pourquoi ? Tu regardes autour de toi dans l'enceinte de l'hôpital, personnes ne semblent vouloir te donner de l'attention. Tu étais revenu un moins que rien. N'était ce pas plus douloureux encore que la mort ?
:copyright:️ Grey WIND.
Elijah *
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Tout le monde se souvenait du nécessaire. Un nécessaire qui menait aux querelles du passé, comme quoi nous ne pouvions jamais y échapper. Je n'avais pas pensé au fait que nous pourrions tous être lié dans cette histoire, que mes concurrents et partenaires seraient aussi ceux que j'ai pu tuer ou qui auraient pu me tuer... Tout ça pour ça. À cause de cette pouffiasse de Kara, cette garce qui disait m'aimer mais me tirait dessus ensuite ! Pathétique. J'étais si pathétique. Comment avais-je pu la sous-estimer de la sorte, ou du moins, la penser de mon côté ? Personne n'était de mon côté ici. Personne. Ce groupe était pourri jusqu'à la moelle, destiné à mourir maintenant que l'autre enfoiré de Dipper nous avait abandonné à son tour. J'étais pas mieux... Je le sais. J'étais aussi pourri qu'eux.
Je méritais ce coup de fourche. On peut dire qu'Henry ne m'avait pas raté et c'était peut-être la seule chose d'utile qu'il eut fait depuis son arrivé - ou bien n'étais-je pas très objectif ? Il valait mieux frapper son meurtrier que sa propre sœur, non ? Je lui en avais voulu sur le coup de la douleur et de la colère, avec toutes ces nouvelles qui surgissaient de nul part. C'était trop à retenir, à digérer. Ça me saoulait. J'étais tellement saoulé. Énervé. Fatigué. Vacillant... La blessure était profonde. Même si on trouvait l'autre épreuve, je serais pas en état de la faire sans y laisser ma peau. Alors pourquoi attendre ? On avait bien compris avec les épreuves que pour que la boussole se fige et indique une direction, il nous fallait un mort. De nous 5, il était évident que ça devait être moi. J'allais mourir mais ça n'allait pas être pour toujours, je le savais bien. C'était pourquoi me suicider n'était pas un problème. Mon regard, pour cela, s'était posé sur Kara, ma femme. La seule qui avait réussi à me tuer et la seule que j'autorisais alors à me tuer à nouveau. Elle m'avait permis le suicide et j'avais tiré. Pour nous tous.
Mon réveil se fit dans une salle vide - identique à celle de mon arrivée avec Dipper - mais cette fois-ci, j'étais seul. Les murs et le sol étaient d'un noir contrasté illuminé par un néon accroché au plafond.
"Dipper... Appelais-je premièrement, presque par instinct. Eh. Montre-toi, bordel... J'ai pas le temps de jouer..."
Puis je me souvenais. La dernière fois que Dipper s'était montré, il grésillait comme tout ce fichu monde, Mabeland, mais je commençais à me dire que l'univers entier était touché. Il avait l'air si paniqué... Pas étonnant qu'il n'apparaisse pas devant moi maintenant. Il ne le pouvait tout simplement pas. J'étais donc vraiment seul, accompagné d'un silence de plomb. Angoissant.
"Ok... C'est ça ma fin ? Cool..." Je soufflais.
Une pièce sombre dans laquelle je suis enfermé. C'était leur définition du néant ici ? C'était stupide, insultant. J'avais l'impression d'être une énorme blague pour les gens qui tiraient les ficelles mais je n'avais plus la force de m'énerver contre eux, contre personne. Sans issues, sans meubles, sans même le moindre divertissement, tout ce que je pouvais faire était m'asseoir contre le mur et attendre. Je ne savais pas vraiment ce que j'attendais. Je croyais qu'il y avait une épreuve, elle était où ? C'est quoi ce bordel... Totalement ridicule. Il devait forcément y avoir quelque chose. Quelque chose à faire, à dire.
J'avais passé près de quinze minutes assis à réfléchir à ce que j'avais fait et à ce qui pourrait se passer par la suite. Quand je reviendrais à la vie, je ferais quoi ? Kara me quittera, c'est sûr. Marlène ne voudra juste plus me voir et Henri essaiera de me tuer à nouveau parce que pour lui, c'est seulement ce que je mérite. Je me souviens avoir dit à Dipper mon but si jamais je revenais à la vie... Détruire ceux ou celui qui m'a détruit. L'idée m'est passée depuis que je connais l'identité de cette personne. Je me voyais pas tuer Kara, on avait trop de vécus pour qu'il en soit ainsi. Comment - elle - avait-elle pu faire ça ? Aussi facilement ? Je me demandais ce à quoi elle pensait sur le moment. Ce qu'elle pouvait s'être dit pour souhaiter ma mort. J'étais donc si décevant ?
Qu'est-ce que je ferais, si jamais je revenais à la vie, maintenant ?
"Ok, c'est bon là ? Est-ce qu'on peut venir me chercher ?!"
C'était loooong, je m'ennuyais, bordel ! Cette salle était déprimante, mes pensées devenaient aussi noires que ces murs. Il fallait que je sorte. Absolument. Mais il n'y avait rien ! Je pouvais même pas jeter la chaise que j'avais jeté avec Dipper. Je pouvais crier sur personne si ce n'était moi-même... Mais j'avais même pas la force de faire ça. Je pouvais juste regarder ce néon... Ce.... Oh bordel. Il y avait un truc dans le néon. Une ombre me le laissait entendre. Un indice ? Je m'étais précipité sur celui-ci, l'arrachant à la racine pour y découvrir, à l'intérieur, une petite clé. OUI ! Enfin ! Je suis vraiment trop stupide de pas l'avoir remarqué plus tôt. La pièce commençait déjà grésiller, moi aussi, et j'avais perdu du temps à me morfondre sur mon sort ! Quel abruti. mais c'était bon. J'avais ma clé pour ressusciter. Je pouvais enfin...
Regardant tout autour de moi, je me mettais à chercher une serrure ou un cadenas qui pourrait me permettre d'utiliser cette découverte. J'avais fouillé un peu partout (c'était vite fait) et fini par trouver, dans le sol, une petit incrustation qui ressemblait à une serrure. Il y avait quelque chose dessous ! Pourquoi ne l'avais pas remarqué plus tôt ? Le temps pressait, les bugs augmentaient, je n'avais plus beaucoup de temps. Enfilant la clé là où était sa place, je la tournai pour retirer le socle et alors, trouver une boite. J'y étais. J'étais proche de ma sortie, proche de ma résurrection. Cette idée, lorsque je sortis avec empressement la boite, me fit peur sur le moment. Cette question tournait en boucle dans ma tête, qu'allais-je faire après ? J'étais au sommet mais j'étais tombé plus bas que terre désormais. J'avais été égal à mes propres esclaves et la légitimité de mon meurtre, ici, perdait en sens. Je valais mieux que tous ces gens... Je veux dire, évidemment ! J'étais riche, moi. J'avais tout pour être heureux ! ... Non ?
Je ne devais pas me poser de questions. Tout ce qu'on me demandait de faire était d'ouvrir cette boite et laisser faire le reste. On m'indiquerait ce qu'il faut faire pour ressusciter, j'en doutais pas. Je m'exécutai donc, fébrile, et sortit du coffret un pistolet. Mon cœur rata un battement à cette découverte. Il y avait un petit bout de papier scotché sur le devant... Je lisais :
Une seule balle. Pas besoin d'autorisation
J'avais pris du temps à réaliser. La seule chose que j'entendais et que j'acceptais d'écouter, c'était mon cœur battre au fond de ma poitrine. C'était sûrement la première fois que j'y prêtai attention depuis mon arrivée ici. Il avait fallu... Il avait fallu que je sois à quelques minutes de ma mort pour réaliser ce que c'était que d'entendre son cœur battre. Que de comprendre ce que c'était que d'être en vie. Avant que celle-ci ne nous laisse tomber. J'étais stupide. J'étais si stupide. Si stupide d'avoir pu croire que... Non. Non, non, non. Je pouvais pas...
"M-Mais... Je sentais les larmes me monter aux yeux, ma gorge me brûler alors que je pesais l'arme entre mes mains. Qu'est-ce que j'ai mal fait ? P- Pourquoi... Pourquoi moi ?"
Une seule balle, pas d'autorisation. Voilà les derniers mots que je méritais de lire avant de me suicider, puisque c'était de ça dont il était question. Je détestais ce jeu. Je détestais ce groupe ! JE DETESTAIS KARA, CET ESCLAVE ET SA BORDEL DE SOEUR, CE BRANLEUR QUI ME SERVAIT DE COUSIN ! Je les haïssais ! TOUS ! Et moi aussi... Je me détestais. J'étais pourri, moi aussi, jusqu'à la moelle. Je méritais pas de vivre pour avoir détruit des vies. Je méritais pas de ressusciter... Je méritais juste ce qui m'arrivait. Juste ce flingue et cette blague douteuse comme j'avais moi-même pu en faire à d'autres. J'en pleurais. J'en riais. J'en étais fatigué de tout ça, de toute cette histoire. J'avais voulu ressusciter mais je n'avais jamais su pourquoi. Et maintenant que je savais, je ne savais plus vraiment si je souhaitais ressusciter. Cette arme. C'était juste ce que je méritais.
Alors je m'étais levé. En larmes. Le pistolet qui m'était destiné toujours en main, à bout de bras. Il n'y a personne pour te regarder, Elijah. T'inquiètes. T'as pas besoin de jouer les supérieurs puisque t'es seul. T'as personne à rabaisser pour te surélever. T'es seul et... Tu le resteras, désormais. Si seulement j'avais su que l'autorisation que j'avais donné à Kara était la dernière. Si seulement j'avais su que ce serait la dernière fois que je la voyais. Quelle image avait-elle de moi ? Allais-je seulement lui manquer ? Elle ne devra sûrement même pas prendre la peine de me chercher, persuadée que j'ai refait ma vie ailleurs, marié à l'argent et au pouvoir. C'était peut-être pas plus mal qu'elle me pense en vie et heureux à ma manière. J'aurais aimé lui dire que je ne l'avais jamais vraiment été. Malgré tous les zéros qui précédaient les chèques, je n'ai jamais réussi à combler ce manque. Peut-être qu'eux... Peut-être qu'ils auraient pu m'aider à le combler si j'avais été moins centré sur mes propres intérêts.
Mon regard se posa sur la table de la pièce qui n'est plus désormais. Je repensais à Dipper et à la haine insensée que je lui portais. Il avait été calme et j'avais été une enflure. Je l'avais menacé parce que j'étais pas foutu d'accepter que je ne pouvais pas tout contrôler. La vraie fin d'une histoire, c'est la mort. Il n'y a pas possibilité de tricher comme j'avais pu le faire par le passé. On ne peut pas être stratégique face à la mort. Juste sincère. Et je ne pouvais pas être plus sincère que quand je posais d'une main fébrile le pistolet sur ma tempe. Encore. Mais cette fois-ci, ce n'était pas qu'un essai. Est-ce que la dernière épreuve était accepter ma mort pour revivre ? Après tout, il me restait encore une vie sur les barres marquées sur mon cou. Je n'avais pas trop envie d'y croire. De toute manière, je n'avais personne pour m'accompagner dans ce parcours. Et je sais que vivre seul, ce n'est pas véritablement vivre. J'aurais aimé passé un coup de fil, une dernière fois. Mais il semblait que pour ces dernières secondes, j'étais l'unique personne à qui je pouvais me confier. Il fallait donc bien que je choisisse mes derniers mots. Difficile lorsqu'on pleurait. Je détestais ça.
Je pris une immense inspiration. La dernière et sûrement la plus importante. Mon regard était dirigé face à un mur parce que je n'avais personne sur qui le porter. Je n'avais personne à qui sourire et personne n'entendrait mes derniers mots. Juste moi, et c'était triste. Je regrette d'avoir souhaité cette solitude, fut un temps.
"Je suis désolé." Était tout ce que je pouvais dire avant de trouver le courage de presser la détente.
Une fin en soit
Tu as mis fin à ta vie définitivement. Ton choix était-il judicieux ? Malheureusement tu ne le sauras jamais. Les peurs et les regrets ont été trop puissantes pour toi. Tu t'es laissé guidé par les pêchés. Désormais, voici ta sentence. Tu n'as plus qu'à espérer que Dieu donnera une résurrection à ton âme.
Marlène*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
J’étais… Épuisée de toutes ces révélations. Épuisée de tous ces souvenirs. Épuisée de toutes ces personnes qui m’avait entouré et finalement trahi ou abandonné. Je n’avais pourtant pas l’impression d’avoir été une mauvaise personne.J’avais aimé mon frère, j’avais aimé Kara, j’avais tenté d’aider le plus de monde, malgré ma condition d’esclave. Et au final, on m’avait assassiné. Pire, elle m’avait assassiné, de la pire manière qui soit. On ‘avait achevé comme un animal bon à jeter. Et ici ? Ça n’avait pas été mieux. La première personne que j’avais rencontré avait été mon frère. Et il avait tenté de me tuer. Presque aussitôt. Étais-je donc une si mauvaise personne que cela ? J’avais pourtant essayé de faire au mieux…
J’avais finalement enlacé Henry, à ma grande surprise. Je crois que l’épuisement avait finalement eu raison de mes barrières. Et les souvenirs… Mes souvenirs me rappelaient à quel point j’avais pu l’aimer. Après tout, j’étais morte en tentant de le sauver. Cela méritait bien au moins une accolade. Mais malgré tout, je ressentais un profond vide, en moi. Comme si plus rien n’avait de sens. Tout avait perdu son sens pour moi. La résurrection ? A quoi bon. Aucun de nous ne la méritait. Nous n’étions… Pas de bonnes personnes. Aucun d’entre nous. Alors à quoi bon poursuivre ? A quoi bon même espérer ?
J’avais la sensation que ce n’était pas dans mes habitudes, mais à cet instant, je cédais à la tristesse, et au deuil, aussi curieusement que cela pouvait paraître. Je n’avais plus le moindre espoir. Pour moi, j’avançais vers la mort. Et une part de moi espérait que ce serait rapide. J’avais peur, évidemment, ne sachant à quoi m’attendre. La damnation éternelle ? La souffrance ? Ou bien le vide, le néant ? La cessation de tout ? Je n’en savais rien. Rien du tout. Malgré moi, j’eus un soupir, les larmes aux yeux, que j’essuyais rapidement avant de me tourner vers la seule personne restante de notre groupe : Gavin.
-Dans mes souvenirs, on avait l'air amis... J'espère que tu t'en sortiras bien, lui dis-je simplement, en tentant de sourire.
-Je l’espère également pour toi, rit-il doucement, après avoir hocher la tête. De toutes manières, quoiqu'il puisse nous arriver dans cette vie, cela vaudra mieux qu'une éternité à rester bloqués ici
-Oui. Sans doute, répondis-je, en détournant les yeux un instant. Je te souhaite bonne chance. Et merci de m'avoir... Aider plusieurs fois.
-Ne me remercie pas. On était tous dans la même panade. J'ai simplement pensé qu'on serait plus forts en nous entraidant qu'en nous divisant. Je n'ai fait ça que pour multiplier mes chances de survie.
--Peut être. Mais d'autres auraient choisi de ne pas aider du tout. Merci pour ça.
Il eut un sourire, à nouveau, avant de se tourner vers moi, me faisant face.
-Tu vois pas vraiment l'intérêt de cette résurrection je me trompe ? demanda-t-il, d’une voix doucement.
Je haussais les épaules.
-Je ne vois plus d'intérêt à quoi que ce soit pour être honnête...
Gavin eu un soupir.
-J'avoue que tout ce qu'on vient d'apprendre c'est vraiment pas facile à avaler. T'es pas vraiment la seule à douter mais je me dis que si seules les personnes méritantes devaient survivre, notre monde n'existerait plus depuis belle lurette
Il s’approcha de moi, posant sa main sur mon épaule. Il avait l’air si gentil…
-Ne t'inquiète pas. Profite juste à fond de cette deuxième chance et tout devrait bien se passer.
Il s’écarta de moi, avant de sourire largement.
-Merci à toi, mademoiselle je sais manier une marmite comme personne.
Sa réplique eu le don de me faire rire, et après une courte hésitation, je le pris dans mes bras, l’enlaçant doucement. Je savais pourquoi nous avions été amis, dans cette autre vie.
-Merci Gavin.
Je sentis ses bras se poser autour de moi, un peu raide, ne sachant visiblement pas exactement comment prendre mon étreinte. Après quelques secondes, je le relâchais, reculant d’un pas, avant de lui sourire. L’heure des adieux était arrivée.
-Fais gaffe à toi surtout ! J'ai pas envie de t'avoir aidée pour des prunes ! me lança-t-il, en me faisant un clin d’oeil.
Je gloussais à nouveau, attendant quelques secondes avant de prendre ma boussole, et de jeter un dernier regard à mon ultime compagnon. Je le saluais d’un hochement de tête avant de partir dans la direction que m’indiquait ma boussole et vers ma mort. Me retrouver à nouveau dans les débris de la ville me donnait une curieuse sensation de mélancolie. L’air empestait encore la suie et le bois mort, me donnant l’impression de errer ici depuis des heures. Presque comme si je n’étais jamais partie. Je laissais même curieusement mes yeux vagabonder sur les maisons brûlées, comme pour en graver les images dans mon esprit. Avais-je envie d’emporter ces images avec moi ? Pas vraiment.Mais je n’avais rien d’autre.
Je finis par trouver ce que ma boussole souhaitait me montrer. J’étais revenu à mon point de départ. La même porte qui m’avait fait si peur. Je la poussais sans vraiment réfléchir, retournant sur mes pas jusqu’à la salle où je m’étais réveillée, sans souvenirs, il y avait de ça… Des jours ? Des heures ? Je n’en savais même rien. La pièce avait légèrement changée. Cette fois, elle était entièrement vide, et évidemment, aucune trace de Monsieur Dipper. Cela m’aurait… Rassurée ? Peut-être. Surtout lorsque la porte, derrière moi, disparut. Aussitôt, et malgré ma résignation, je sentis un frisson me parcourir l’échine. J’étais prête à mourir… Mais allais-je seulement mourir ? En quelques secondes, l’idée de finir enfermer ici me glaça le sang. Mais ce ne fut rien, comparé à l’angoisse qui me saisit lorsque la lumière du plafond s’éteignit, me plongeant dans le noir absolu.
Dès que la lumière se coupa, mon souffle devint haché. La peur se répandit dans mon sang, et je me mise à trembler, si fort, que je finis par tomber en arrière, sur mes fesses. Je me recroquevillais aussitôt, cachant mon visage sous mes bras, serrant mes jambes contre moi, dans l’espoir… Quoi ? De me faire suffisamment petite pour disparaître ? Peut-être. Je n’avais plus rien de rationnel. Plus rien de cohérent. Je n’étais plus qu’une petite fille terrifiée, se balançant d’avant en arrière, en murmurant des excuses.
-Pardon, pardon, pardon, chuchotais-je, ma voix se coupant pour laisser échapper quelques sanglots.
Je ne savais même plus vraiment pourquoi (ou pour qui) je demandais pardon. Était-ce pour moi ? Pour Kara, Henry, Gavin, Elijah même ? Pour nos péchés, pour nos âmes ? Je n’en savais rien. Je demandais juste pardon à la Terre entière, secouée de sanglots et dévorée par la peur. J’eus l’impression que cela dura une éternité. Peut-être fusse le cas. Mais après un moment, je sentis mes larmes se tarirent. Les sanglots secouaient encore ma poitrine, mais plus aucune larme ne coulait sur mes joues. J’étais épuisée.
-A quoi ça a servit, au final ? chuchotais-je, comme pour moi même.
Toute cette… Aventure, à quoi tout cela avait bien pu servir ? Quel en avait été lé but ? Qu’est-ce que Monsieur Dipper avait tenté de faire ? De nous faire faire ?
-A quoi ça a servit ?! répétais-je, plus fort, espérant que Monsieur Dipper m’entende, peu importe où il se trouvait.
Presque aussitôt, les lumières du plafond se mirent à grésiller, ramenant une courte lumière dans la pièce. Ce n’était pas grand-chose, mais le simple fait de voir la pièce, de la savoir toujours vide… Suffit à me rassurer, en un sens. J’avais toujours peur… Mais je me redressais malgré tout, prenant appui contre le mur. Monsieur Dipper m’avait-il entendu ? Je tendis l’oreille. Et si c’était quelqu’un d’autre ?
-Dipper ? Monsieur Dipper ?! Vous m’entendez ?!
Je n’obtins aucune réponse. Aucune porte ne se matérialisa non plus. Cependant, je remarquais, après plusieurs secondes, une forme étrange, à l’intérieur du néon qui grésillait, au-dessus de moi. Cela ressemblait presque à… Une clef ? Surprise, je tendis la main, m’attendant à ce que le plafond soit bien trop haut pour moi, mais à ma grande surprise, je l’atteignis sans le moindre mal. Le plafond était-il en train de… Descendre ? Refoulant la panique qui revint aussitôt irriguer mon sang, je dévissais une partie du néon pour l’ouvrir, et retirer la petite clef qui s’y trouvait. Cela voulait-il dire que j’allais pouvoir trouver une sortie ?!
Les mains tremblantes, je me mise à tâter chaque mur, à la recherche de la moindre serrure, le moindre trou ! Il fallait que je trouve cette fichue serrure, avant que le plafond ne finisse par me broyer ! Fébrilement, je passais ma main sur le troisième mur, quand je sentis sous mes doigts un petit trou sur la surface lisse. La lumière grésillant toujours, je du m’y reprendre à deux fois avant de pouvoir y insérer la clef, la tournant rapidement. Aucune porte n’apparut alors, mais j’ouvris une sorte de cache, à l’intérieur de laquelle, une boîte neutre se trouvait. Saisissant la boîte, je l’ouvris et tombais sur deux photos. L’une représentait ma famille, m’entourant, aux sourires bienveillants, Henry ayant passer son bras autour de mes épaules. L’autre représentait Kara.
Je sentis mon corps se glacer, sans comprendre. Fixant tour à tour les deux photos. Je mis plusieurs secondes à comprendre qu’il s’agissait là d’un choix. D’une option. D’une décision à prendre. Choisir…
-… Non, murmurais-je, des larmes revenant couler sur mes joues, avant de saisir les deux photos, qui je serrais aussitôt contre mon coeur.
Kara m’avait tué. Pourtant, malgré la rancoeur, j’étais incapable de la haïr. Je l’aimais toujours, sincèrement, et l’idée de la sacrifier m’était insupportable. Tout comme il m’était insupportable de songer un instant sacrifier ma famille. Je ne pouvais pas choisir. C’était impossible.
-Je ne peux pas, sanglotais-je, consciente pourtant du plafond qui n’avait de cesse de descendre vers moi.
J’allais mourir. Et je ne pouvais me résoudre à faire un simple choix… A travers mes sanglots, je vis alors une lumière vive s’échapper des photos, que j’écartais légèrement de ma poitrine. Devant moi, les silhouettes de ma famille, d’Henry, mais aussi de Kara se matérialisèrent, chacun me regardant avec bienveillance et douceur. Jamais je ne les avais trouver plus beaux qu’en cet instant. J’aurais aimé pouvoir les serrer contre moi. A défaut, je serrais plus encore les photographies contre moi, me recroquevillant en attendant la mort.
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Un réveil dans la douceur
Tu as été la plus humaine, et la moins vouée aux pêchés. Ton sens de l'empathie et ton altruisme ont montré ton bon vouloir. Tu mérites cette rédemption et de profiter pleinement de cette nouvelle vie. A ton réveil à l'hôpital, tu découvriras toute ta famille, en dehors d'Henry. Ils t'attendent et son heureux de te voir. Ils t'embrassent de toute part. Bienvenue chez toi.
Gavin*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Bon on ne va pas se mentir, le dernier rêve était loin d’être le plus beau de ma vie. Il y avait tant de non-dits, tant de secrets qui avaient été révélés. Dans un coin de mon esprit, je pense que j’aurais mieux voulu ne jamais le savoir. J’aurais vraiment préféré revenir à la vie sans avoir aucune idée de qui j’étais auparavant. Une sorte de réincarnation qui aurait totalement zappé cette partie-là de ma vie. J’avais depuis lors de la peine à regarder Eli dans les yeux sachant qu’il m’avait tué. Je n’éprouvais aucune compassion pour Henry qui m’avais manipulé sans vergogne pour que j’accomplisse son dessein. Pourtant, je n’avais pas hésité une seconde à m’interposer verbalement lorsqu’ils avaient commencé à se battre. Après tout, la rédemption devait forcément passé par le pardon, non ? Si je voulais avoir une chance de revenir dans le monde des vivants, il fallait que je me conduise en petit garçon bien sage et modèle. Il fallait que je dissimule toute cette rancune que je pouvais nourrir à leur encontre pour atteindre mon objectif.
Il est vrai que je m’étais également beaucoup attaché à Eli lors de cette aventure. Même si maintenant il me donnait l’impression d’être un vrai gamin arrogant et capricieux, je lui avais promis qu’on ferait front commun jusqu’au bout de cette aventure. Pourtant, je m’étais à peine investis lorsque mon courageux cousin s’était tiré une balle dans la tête. Je savais que la mort de l’un d’entre nous était une étape nécessaire pour que nous puissions espérer vivre. J’étais heureux de savoir que ce quelqu’un ce n’était pas moi et puis son sort, il l’avait grandement mérité. Je ne pouvais cependant pas m’empêcher de sentir une boule se former dans mon ventre au moment où je l’avais vu disparaître. D’ailleurs, je savais que cette nouvelle avait dû secouer une personne bien plus que moi. Je tournais alors mon attention vers Kara qui était avec Marlène les deux seules personnes qui méritaient réellement mon empathie et ma compassion.
"Je suis vraiment désolé pour toi, Kara. J'aurais pas non plus voulu qu'Eli finisse comme ça... même si soyons honnête, de son vivant c'était une véritable enflure !"
Je préférais demeurer sincère dans cette discussion. Cela ne servait à rien que je me mente à moi-même, ni même à cette force démoniaque qui nous avait poussée à vivre tant d’épreuves difficiles.
« Oui... mais c'était aussi un incompris... », me dit-elle sur un ton excessivement las.
"Au moins il aura su se racheter à la fin de sa vie. J'aurais... j'aurais voulu pouvoir en fait de même."
Je sortis alors le petit carnet que l’on m’avait remis au début de cette aventure. Ce même calepin où j’avais déversé sans vergogne les preuves de l’adultère de Kara avec sa jeune esclave Marlène. Déglutissant avec peine, je finis par le lui tendre.
"Tiens, j'estime qu'il te revient de droit. Ça effacera pas tous les torts que je t'ai causé... à toi et à Marlène. Mais j'espère que ça sera au moins une consolation."
Elle le saisit alors, tout en s’adressant à moi avec la sagesse que je lui avais connue toute au long de cette aventure.
" Je crois que nous avons tous nos torts dans cette affaire malheureusement... personne n'est innocent. Je ne peux pas t'en vouloir. Elijah t'a mal traité aussi, alors que tu étais de sa famille."
"Au moins j'aurais rencontré un membre de ma famille qui valait la peine d'être connu... c'est dommage que notre relation ait pris une si mauvaise tournure. Je suis persuadé que toi et moi on aurait pu devenir amis. Je suis désolé."
Il est vrai que malgré sa déloyauté témoignée à l’adresse de mon cousin, elle demeurait quand même ma cousine par alliance. Je soupirais un instant avant de me tourner vers elle et de lui tendre la main.
"Ce fut pour moi un honneur de vivre cette aventure à tes côtés. Si tu as la chance d'avoir une deuxième vie, j'espère qu'elle sera meilleure que la précédente."
La jeune femme me sourit alors tristement tandis qu’elle acceptait ma poignée de main.
« De même pour moi. J'espère aussi que ta prochaine vie sera meilleure. Qu'on verra ta véritable valeur. »
Ces propos étaient alors aussi pertinents que touchants. C’est vrai que j’avais de la valeur. J’avais su le prouver tout au long de cette grande aventure. Je regrettais sincèrement que mon potentiel ait été écrasé par la grosse tête qu’avait pris Eli. Dans un monde parfait, c’était moi qui aurais dû être à sa place. J’aurais sans doute été un meilleur maître que lui, bien plus respectueux. Peut-être que lorsque nous reviendrions j’aurais enfin la possibilité et l’honneur de démontrer que je méritais cette place bien plus que lui.
"J'espère aussi que je pourrais employer mon intelligence à meilleur escient."
Je me redressais alors courageusement, prêt à affronter mon destin.
"Allez, il faut y aller maintenant. Bonne chance à toi."
« Bonne chance à toi aussi. »
Avant de repartir, j’avais eu le droit à un dernier échange avec Marlène. Ma jeune compagne d’aventure n’avait pas hésité à me témoigner son amitié dans des paroles touchantes et une accolade des plus adorables. Cela m’avait fait grandement sourire car à cet instant précis je savais que ce qui pouvait m’arriver ne serait rien. Je survivrais à coup sûr, ayant reçu la bénédiction et le pardon des deux personnes que j’avais le plus blessée au cours de ma vie.
Il était alors temps de partir. Saisissant ma boussole, je fixais d’un œil attentif et une grande impatience la flèche qui m’indiquait la direction à suivre. J’étais prêt à accomplir mon dernier travail herculéen quel qu’il puisse être. C’est alors que je rendis bientôt compte que je me trouvais dans le bâtiment où tout avait commencé. C’était exactement la même pièce, à l’exception qu’il n’y avait ni meuble, ni ce gamin insupportable à la drôle de casquette. J’avouais volontiers que ce dernier point était celui qui m’horrifiait le plus. Est-ce que cela voulait signifier qu’une fois de plus j’avais raison. Qu’il n’y avait absolument rien que je puisse faire pour échapper à mon destin qui était d’être conduit en enfers pour mes péchés ? J’étais sur le point d’exprimer toute ma rage lorsque j’entendis des mouvements dans la pièce. Dans la pénombre où je me trouvais il était très difficile de les identifier. Toutefois, je compris bien vite qu’il s’agissait de battement d’ailes et mon cœur lui en manqua un. Je sentis ma main gentiment trembler et je déglutis mal. Des oiseaux ? J’avais toujours eu une peur bleue de ces volatiles. J’ignorais d’où elle me venait, les phobies n’étaient à près tout pas toujours très logiques. Je savais au moins que c’était la chose qui me faisait le plus peur au monde. Je ne voulais pas les entendre ni même les voir. Je me plaçais alors dans un coin de la pièce, à l’affut du moindre monstre plumeux. Pour détendre l’atmosphère, je n’hésitais alors pas à faire preuve d’humour. Elle avait toujours été ma plus grande arme face à l’absurdité de tout ce que nous avions croisés en ces lieux.
"Attends Dipper, c'est un comité d'angelots que tu m'as prévu pour m'emmener au paradis, c'est ça ?"
Je me mis alors à rire à ma propre blague, avant d’ajouter d’un ton encore plus sarcastique.
"Ou vous êtes la famille du canard que j'ai éventré tout à l'heure ? Si c'est le cas je m'excuse pour ce fâcheux incident mais j'avais pas franchement le choix."
Mon petit discours ne suffit malheureusement pas. Soudain, des piaillements stridents accompagnèrent les battements d’ailes. Il se rapprochèrent alors de moi en un gros nuage, me provoquant en passant devant la lumière des néons pour que je puisse bien distinguer mes ennemis. Je me recroquevillait d’avantage dans le coin de la pièce tandis que je m’adressais encore à cette saleté de gamin.
"Aaaah j'ai compris, notre dernière épreuve c'est d'affronter notre plus grande peur ? Très amusant Dipper... maintenant si tu pouvais te pointer. J'ai hâte de retrouver la civilisation et surtout de quitter cet endroit qui craint ! "
Je n’obtins cependant aucune réponse. Le décor autour de moi commençait sérieusement à grésiller et je compris qu’il me fallait faire très vite.
"Ok ok tu vois que je m'excuse c'est ça ? Tu veux être sûr que je mérite la rédemption c'est ça ? OK où tu ne l'aurais pas remarqué, je l'ai déjà fait. J'ai présenté mes excuses à Kara pour tout le mal que je lui avais fait à elle et Marlène. Car elles étaient selon moi les deux seules personnes qui le méritait vraiment."
Mais peut-être que ces aveux n’étaient pas suffisants ? Peut-être devrais-je exprimer avec beaucoup plus de ferveur ce qui animait vraiment mon cœur en cet instant ?
"Je sais que j'ai été une véritable ordure par la passer. Je me suis laissé dévoré par la haine et j'ai gâché des vies innocentes. Je m'en veux terriblement tu sais ! Mais tu sais tout comme moi que ma conduite a été exemplaire tout au long de cette aventure. Je mérite la rédemption et j'ai amplement gagné mon droit à une seconde chance."
Je voyais les oiseaux s’approcher de plus en plus. Je commençais sérieusement à les voir commencer à m’attaquer, fonçant sur moi avec leurs becs pointus et leurs serres aiguisées.
"Par pitié dis-moi comment sortir d'ici ! Fais-moi un signe "
C’est alors que je pris plus attention au néon situé au-dessus de ma tête, au travers des vols d’oiseaux. Peut-être était-ce cela sa réponse ? Après tout, il est bien connu que le salut bien souvent d’en-haut ? Cependant, je me posais beaucoup de question. Comment pouvais-je parvenir à les toucher alors que je n’avais en ma possession qu’un couteau ? Mais pourquoi les meubles de cette pièce avaient disparu ? Était-ce là une cruauté supplémentaire jouée par Dipper ? Sortant le couteau de ma poche, je soupirais l’espace d’un instant.
« Tant pis. A la guerre comme à la guerre ! »
Je lançais alors mon couteau dans l’espoir qu’il attendrait l’objet sur le néon. Ce ne fut bien évidemment pas le cas. Mais ce coup porté dans la masse noir des volatiles eut le bon goût de les affoler. Pris de panique, ils se mirent à voler dans tous les sens. S’approchant alors du néon, l’un d’entre eux le cogna et fit tomber l’objet qui se trouvait sur la lampe. Il s’agissait d’une clé, une petite clé qui devait forcément ouvrir une porte. Ne perdant pas une minute, je me mis en quête d’une serrure où l’insérer. Après quelques minutes de recherche, je finis enfin par la trouver. Souriant enfin à cet espoir retrouvé, j’y courais pour tourner la clé. Je bougeais alors la trappe et découvrais un premier levier. Bien évidemment, je n’hésitais pas à le pousser. Cependant, la chose qui s’avérait bien plus répugnante était qu’un deuxième levier se trouvait pile à côté du nid d’oiseau.
"Ok alors vous avez décidemment un humour de merde dans cet Enfer"
Je soupirais alors plusieurs fois pour retrouver du courage et après quelques minutes d’interminable attente, je bombais le torse aussi fier qu’un petit coq.
"Désolé mais j'en ai maté des plus féroces que vous aujourd'hui… allez mon vieux, tu peux le faire ! »
D’un geste brusque mais précis, j’abaissais le deuxième levier. Le toit commença alors à s’ouvrir laissant s’échapper les oiseaux. C’était donc mon ticket de sortie pour la liberté ? Etais-je enfin libre ? Je souris en regardant le ciel qui n’était plus orangé mais d’un blanc éclatant. Je me mis alors à rire nerveusement, comprenant que cette clarté était celle d’un paradis dont les portes m’étaient grande ouverte. Enfin… j’allais enfin rentrer chez moi !
Un réveil dans la douceur
Tu as su te repentir au moment venu. Tu as montrer un esprit d'équipe, et une non-rancune sans failles. Tu as vaincu ta peur. Tu as amplement mérité cette résurrection. Tu te réveilles dans un hôpital, tu es entouré de ta famille. Celle qui semblait t'avoir abandonnée. Elle était heureuse pour toi, heureuse de te voir en vie. Il manque juste Elijah à l'appel. Profites de ta rédemption, tu n'en auras pas une deuxième.
Mabel Pines
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| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Mabel Pines
Mabel retira son casque de réalité virtuelle, encore toute excitée de l'aventure qu'elle venait de vivre. Elle avait l'impression que ça avait été si réel ! C'était trop cool ce qu'on pouvait faire avec la technologie de nos jours ! Elle était devenue une femme super classe ! Bon, elle avait aussi eu une mauvaise fin, mais c'était beaucoup trop sombre aussi comme scénario ! Heureusement qu'elle avait demandé de rajouter un passage à Mabeland ! C'était le meilleur univers de tout le jeu ! Elle avait bien fait de rabâcher son idée aux oreilles de son frère jumeau. Bon, il avait fini par céder parce que Tadashi avait valorisé son idée mais quand même ! Pourquoi les garçons voulaient-ils toujours des scénarios de guerre, de mort etc. Un peu de couleurs et de paillettes c'était super aussi !
Première réveillée, elle se dirigea vers Dipper posté sur l'écran principal de la pièce. En train de pianoter sur son ordinateur avec ferveur. Discrète, elle passa son bras sur sa gorge, le faisant sursauter de sa présence.
- MABEL ! - C'est beaucoup trop drôle aussi. Tu n'as pas vu que j'avais désactivé mon casque ? - Le jeu est actuellement en train de planter Mabel. Je vous l'ai dit dans le jeu. - Ah ! Mais c'était pour ça ! Je ne me souvenais pas de toi aussi, je n'ai pas fait attention! - Bon, toi, tu es sortie. Maintenant, il faut sortir les autres. Continua-t-il en ne quittant pas ses écrans. Pourquoi as-tu fini si tôt d'ailleurs ? - Oh, je me suis laissée mourir... - MAIS ! Ce n'était pas l'objectif ! - Ça va, je m'en souvenais plus... tu sais, avec la technologie qui fait que ça touche notre mémoire. - A vrai dire... - Stop ! Je m'en fous, je risque de ne pas tout comprendre, tu dois faire sortir les autres non ?
Frénétiquement, Dipper retourna à ses occupations. Gérer un bug informatique, très peu pour elle. Sans doute parce qu'elle ne comprenait pas la portée de cet incident. Elle ne savait pas, que l'incident de ce jeu, pouvait se propager dans l'esprit des participants. Que faire, si leur esprit restait dans le jeu, et ne revenait jamais ? Seraient-ils de simple légumes ? Mourraient-ils ? Ou seraient-ils automatiquement déconnecté s'ils ne terminaient pas le jeu ? Le jumeau Pines, n'en avait aucune idée. Sans doute Oncle Ford ou Tadashi auraient pu répondre à cette question. Malheureusement, ils faisaient parti de ses populations tests.
Il y a quelques jours, suite à l'aboutissement du projet de Dipper de créer un prototype de jeu vidéo, des invitations, spécialement conçut par l'artiste de la famille, Mabel, avaient été envoyé. La première était parvenue dans la chambre d'Oncle Ford, parce qu'elle avait trouvé cela beaucoup plus drôle de l'inviter ainsi. Les autres, avaient été envoyé au hasard a certains habitants de la ville. Seulement deux avait répondu à l'appel. Une jeune femme, aux allures de diva et un vieil homme.
Inattentive, elle se dirigea nonchalamment vers les autres participants. Leurs visages étaient crispés, grimaçant comme s'ils faisaient un mauvais rêve.
- La réalité virtuelle, c'est génial. Mais qu'est ce que ça nous rend moches. Faudrait pas nous filmer !
Euphorique face aux personnes encore endormie, elle se mit à tripoter le visage d'Oncle Ford, le bougeant dans tout les sens.
- Mabel... arrêtes de faire n'importe quoi. C'est déjà assez compliqué comme ça. - Mais pourquoooooiiii, c'était une réussite non ? Je suis sûre qu'ils ont adoré ! Bon, c'était un peu trop "blablabla grrr" à mon goût mais sinon c'était drôle ! Et tu as vu Mabeland ? Une fois retournée dedans c'était génial ! Oh mais pourquoi je suis pas allée dans la voiture des deux frères ? Ils sont tellement coool ! Et ils m'avaient manqué, je les avais mis exprès pour çaaaaa. - Tu n'étais pas toi Mabel. - D'ailleurs, peut être qu'on devrait plus être nous les prochaines fois ? Même sans nos souvenirs ? Tu en penses quoi ? J'aurais été super classe avec un personnage de moi dans le jeu ! - Nous pourrons parler de ça plus tard. Rah, ce jeu est un échec ! Comment se fait-il que le codage ait bugué ? Pendant les tests ça ne faisait pas ça, c'est pas possible. J'avais bien vérifié. - Mais c'est pas grave Didi, tu le referas ! - Tu ne comprends pas, s'ils ne terminent pas le jeu avant qu'il ne lâche totalement, ils pourraient bien rester bloqué pour toujours ! Je suis pas prêt pour finir en prison à cause de ma petite création. Je t'avais bien dit qu'on aurait dû attendre, ou faire qu'entre nous. - C'tait plus drôle à plusieurs aussi ! Et ça permettrait un point de vue... c'est quoi le mot... objection ! - Objectif Mabel... Le problème c'est que s'ils ne reviennent pas... - Ils reviendront ! J'en suis sûre !
Accompagnant l'acte à la parole, la jeune fille alla secouer son Oncle, ainsi que les autres participants.
- Réveillez vous ! - Ce n'est pas la solution... - Faut tout essayer ! J'ai bien réussi à résoudre une énigme en faisant un chapeau en papier ! - Tu ne vas pas remettre ça sur le feu... - En attendant c'est vrai ! Allez debout tout le monde ! Hurla-t-elle. - Mabel... - Tape sur ton clavier toi.
Son jumeau soupira, sachant pertinemment qu'il ne gagnerait pas contre l'esprit simpliste de sa soeur. Elle n'avait certes pas le fibre scientifique de la famille, mais elle avait le même esprit buté qu'Oncle Stan. Apportant toujours un regard rafraîchissant sur les idées de son frère.
Un à un, les participants ouvrirent cependant les yeux. Bonne nouvelle, au moins, ils ne resteraient pas bloqué dans cet autre monde ! Dipper, soulagé, se laissa aller contre le dos de sa chaise. Tant pis pour le code, il pourrait toujours le reprendre plus tard en compagnie de Tadashi. Les joueurs avaient tous réussi à terminer le jeu, dommage qu'il n'ait pas pu garder les derniers enregistrements. Il aurait bien aimé savoir. La jeune fille quant à elle, les accueillit de sa voix criarde, heureuse de les revoir. Ouvrant grand ses bras, elle s'écria:
- Rebienvenue dans la réalité ! Alors ? Vous avez aimé cette expérience ? Les agressa-t-elle.
️ Grey WIND.
Stanford Pines
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And it feeds on you
✢
CHANGE is inevitable
slow and painful sometimes, but ✢ INEVITABLE ✢
| Conte : ?? | Dans le monde des contes, je suis : : Le magicien
Quelle aventure étrange, sûrement l'une des plus étranges que j'eus à faire de mon plein gré dans ma vie. Je ne savais plus très bien pourquoi j'avais accepté l'invitation des enfants pour tester un jeu vidéo après ma précédente expérience de réalité virtuelle tout aussi... compliquée à gérer. J'aurais peut-être du un peu plus me renseigner sur le contexte et les enjeux. Ainsi que sur les codes menés par Tadashi et Dipper. Certes, je n'étais pas un prodige de la technologie et de l'informatique, n'ayant même pas cru à son expansion lorsque Fiddleford m'en présenta les prémices, mais les codes n'avaient, pour moi, jamais très longtemps de mystère. Je souhaitais toujours connaître de quoi il en retournait et en informatique, aidé par mon ami, je pus comprendre beaucoup de choses. J'aurais peut-être pu aider...
Retirant le casque de ma tête, encore quelque peu secouée, j'entendais Mabel nous souhaiter un bon retour quelque peu agressif alors que nous venions de retrouver nos esprits et nos souvenirs - nos véritables souvenirs. Mon regard s'était posé sur elle tout d'abord mais il ne resta pas longtemps, attiré par le grand écran tâché de chiffres et de symboles en arrière-plan. Je m'étais vivement redressé vers celui-ci, observant ce que je pouvais comprendre (pas grand chose, je le crains. Je ne savais même pas par où commencer) avant de demander à Dipper :
"Que s'est-il passé ?
-Un bug, Oncle Ford. Il haussa les épaules, visiblement soulagé que ça ne soit pas allé plus loin. On a du faire une erreur dans le recopiage, je ne sais pas... Tout avait bien commencé, pourtant.
-Oui... Hésitais-je à répondre. C'est une manière de voir les choses pour toi. On ne t'a pas implanté une nouvelle identité et une nouvelle vie touchant à sa fin... Je me sens... Quelque peu triste et mal en point. Sentiment indescriptible."
Impossible de l'exprimer mieux. Il y a encore quelques minutes, je pensais me suicider en laissant derrière-moi toute une vie corrompue avec des proches que j'avais tué ou... Qui m'avait tué. Et désormais, je redevenais un scientifique globalement satisfait de sa vie et de ce qu'elle en est aujourd'hui. Elijah et moi ne nous ressemblions définitivement pas mais ça n'empêchait pas avoir eu quelques sympathies pour ce meurtrier. Peut-être parce que je l'étais ?
Mon regard se tourna vers ma petite-nièce et je me rappelai alors qu'elle aussi, elle faisait partie du jeu, même si elle semblait n'en avoir gardé aucune séquelle.
"Tu sembles aller plutôt bien pour une personne morte. Lui dis-je, curieux. Qui étais-tu, Mabel ?
- Moi j'étais Kara. Mais je sais que c'était faux. Elle haussa les épaules. J'avais dit à Dipper que c'était trop sombre comme scénario."
Trop sombre ? Peut-être l'était-ce pour des jeunes gens dans l'âge innocent de Mabel et Dipper. Mais pour des personnes comme moi, je voyais surtout cette expérience comme un rappel. Enfin, cela ne signifiait pas non plus qu'Elijah et moi nous retrouverions dans la même situation. Je n'avais rien à me reprocher et je n'espérais aucune résurrection. Il ne fallait sûrement pas s'inquiéter pour si peu. "Une mise en situation", voilà ce que nous avait expliqué Dipper avant de commencer. C'était un procédé courant de nos jours et hautement évolué.
"Euuh... Oui. Sûrement, ça doit être cela. Je tentai un rire peu convaincant pour m'adapter à l'avis de Mabel. Trop sombre. Puis, poursuivant le mensonge, je plongeai mes mains dans mes poches - elles m'avaient manqué -. Tentez un scénario plus réaliste la prochaine fois.
- C'est le réalisme qui est triste oncle Ford ! Regarde Mabeland ! Le décor était super ! On aurait du développé autour de ça ! Une future grande scénariste.
- Et bien, oui... Je devais être le seul de nous deux à ne pas en garder de très bon souvenirs. Mais peut-être devrais-je te rappeler pourquoi a été construit Mabeland initialement ? Rien n'est totalement rose, Mabel... Je le crains.
- Rooooh, souffla alors la jeune fille, tu es pessimiste !"
Si je commençais à m'engager sur ce terrain avec elle, nous y serions encore pour le dîner. Même si elle ne le montrait pas, elle pouvait avoir des arguments à en faire pâlir un homme politique, valait-il donc mieux ne pas l'y entraîner. Je m'étais, personnellement, contenté de racler la gorge, signe de conclusion, et me tournai vers le reste des joueurs. Tadashi, Dinah et Ebenezer.
"Comment vous sentez-vous ? J'espère que le réveil n'aura pas été trop... brusque ?"
J'attrapai les casques de réalité virtuel des participants pour les débrancher et les ranger dans une grande vitrine que je n'espérais pas rouvrir d'ici un moment. Difficile de croire que j'avais été d'accord pour un premier test - peut-être la curiosité ? - mais en voyant Ebenezer Mcduck être l'un des rares invités à prendre le temps de se rendre sur les lieux, je m'étais senti obligé de soutenir mes petits-neveux et leur invention. J'aurais souhaité que l'on fasse pareil pour moi, je suppose. J'espérais simplement qu'il ne nous en veuille pas de ce petit contre-temps.
"Par ailleurs, simple curiosité... Je grimaçai au groupe. Suis-je le seul à m'être fait refuser la résurrection à la fin ?"
J'avais encore bien des choses à marquer dans mon cahier. ️ Grey WIND.
Dinah Price
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| Avatar : Emma Roberts
Doodle takes dad's scissors to her skin
And when she does relief comes setting in
While she hides the scars she's making underneath her pretty clothes
She sings: Hey baby can you bleed like me?
| Conte : Wonderland | Dans le monde des contes, je suis : : Dinah, le chat d'Alice
Sérieusement, qu'est ce que c'était que ce bordel ? Je venais de sortir d'une expériences des plus étranges de ma vie... Moi qui avait profité de cette invitation surprise pour échapper à la réalité, c'était chose faite. Mais... Je n'avais jamais voulu faire quelque chose comme ça ! Je pensais que ce serait bien moins lourd comme ambiance ! Oublier tous nos souvenirs, cette histoire de résurrection et toutes les situations étranges qu'on avait rencontrés... Ce n'était vraiment pas amusant. Ce serait la première et dernière fois que j'accepterais de prendre part à une telle expérience. Je sentais la colère monter au fur et à mesure que je me rappelais de ce que j'avais vécu à l'intérieur de ce jeu. Il semblait si réel mais... ce n'était pas pour le mieux. Tout ce que j'avais ressenti c'était assez... déroutant. Toute la haine que ressentait Henry, je n'avais jamais vu ça. Je pouvais le comprendre pourtant, il avait été esclave toute sa vie et avait vu une opportunité en tuant son maitre, qui pouvait lui en vouloir de tout faire pour sortir de cette condition abominable ? Je jetais alors un œil aux autres participants que j'avais déjà vu en arrivant. La présence des deux vieillard ne cessait de m'étonner, eux qui ne devaient rien comprendre à la technologie c'était étrange dans les voir dans une expérience pareille. C'est alors que je vis Mabel. Bien sûr qu'elle était derrière tout ça ? Qui d'autre ? Je m'approchais d'elle, les sourcils froncés. Si elle pensait s'en tirer comme ça après tout ce qu'elle m'avait fait subir, elle pensait de la mauvaise façon. Je comptais bien lui faire regretter. C'est alors qu'un des deux vieillard s'adressa à tous les participants, pour demander si on allait bien et si il était seul à s'être fait refuser la résurrection. S'il y avait bien quelque chose que je détestais, c'était qu'un inconnu s'occupe de mes affaires. J'aurais très bien pu l'ignorer et continuer mon chemin, mais ce n'était pas drôle.
-Je ne pense pas que mon expérience dans ce jeu vous regarde. Occupez vous un peu de vous, vieillard.
Il eut l'air étonné par ma réponse. Désolé que ça ne te plaise pas, le vieux. Je disais bien ce que je voulais, peu importe son avis. Il fronça un sourcil avant de me répondre, perplexe.
-Je vois... Les sentiments ont pris le dessus. Vous savez, ce n'était qu'un jeu, il ne faut pas prendre cette expérience au sérieux.
Mes sentiments ? Sérieusement ? Il n'y avait rien qui avait à voir avec mes sentiments dans cette discussion. Cette expérience ne m'avait pas du tout affecté, si c'est ça qu'il prétendait. Et puis, qui était-il pur essayer de m'analyser ? Les vieux se sentaient vraiment pousser des ailes maintenant ! J'aurais aimé le baffer, mais il devait être fragile et je n'avais pas spécialement envie d'être poursuivi pour homicide involontaire. Ou volontaire, en fait.
-Pas du tout, je contrôle très bien mes sentiments. C'est seulement que je n'aime pas qu'on s’occupe de mes affaires.
Il regarda Dipper derrière lui qui haussa les épaules, tout aussi perplexe par mes propos avant de reprendre d'une voix basse, se rétractant.
-Comme vous le voudrez. C'était de la simple curiosité.
-C'est bien, je préfère ça. Au plaisir de ne jamais vous recroisez.
Je le regardais de haut en bas, avant de me diriger cette fois vers Mabel. Je n'avais pas du tout oublié que j'étais à la base, parti l'agresser et elle ne s'en tirerait pas d'un simple oubli. Oh non, j'avais prévu bien plus pour elle. Même si tout ne se ferait pas maintenant, je prévoyais de me venger plus tard pour tout ce qu'elle venait de me faire subir. C'était peut -être qu'un jeu mais je détestais qu'on ne me respecte pas de la sorte. Je pointais un doigt accusateur sur elle, tout en parlant.
-Accepter de faire un jeu de réalité virtuelle, c'est une chose mais me coller un parfait connard comme personnage ça non ! T'es une grande malade !
-Mais je n'ai rien choisi ! C'est donné au hasard. me répondit-elle en haussant les épaules. Elle essayait de rejeter la faute sur autre chose, grand bien lui fasse, mais je n'y croyais pas un seul mot.
-Mais oui c'est ça ! Je sais bien que tu es derrière tout ça, petite peste.
-Mabel n'a pas le niveau pour prévoir ce genre de chose. Si tu as un problème c'est avec nous. Sans vouloir t'offenser.
C'était qui lui ? Le frère de Mabel ? Pourquoi me parlait-il ? Je n'aimais pas entendre des insectes insignifiants me parler. Pitoyable. Mais j'avais retenu l’information la plus importante. Si je voulais me venger, c'était donc sur la fraternité entière et pas que sur Mabel. Pas de problème. Mabel, de son côté avait l'air bien contente de ne plus être la cible de mes attaques. Profite de ce temps de répit, ma chère. Elle reprit d'ailleurs, toujours avec son ton joyeux qui me donnait envie de l'étrangler.
-Tu ne t'es pas amusé ? Tu étais qui là bas ?
-C'est donc à toi que je dois me plaindre ? Bien. Je n'ai pas du tout aimé l'expérience. Vous êtes complètements cinglés ! Vous avez mis un golem de glace qui m'a empalé ! répondis-je d'abord à Dipper avant de me tourner vers la peste. Ça répond à ta question ? Et toi, j'imagine que tu étais Marlène la pleurnicheuse, non ?
Forcément en même temps, qui d'autre ? Une personne aussi faible ne pouvait être représentée que par Mabel. C'est alors que j'eus un flash de la conversation que j'avais eu avec elle en tant qu'Henry avant nos épreuves individuelles. Oh mon dieu, ça me donnait envie de vomir. Dire des choses gentilles à cette personne me paraissait tellement grotesque.
-Vous étiez au courant des risques en commençant le jeu Madame.
Alors... non ? Si Dipper avait expliqué tout ce qui allait se passer durant cette session, je n'aurais jamais accepté d'y participer. Je n'étais pas suicidaire. Mabel, quant à elle, répondit à ma question.
-Ooooooh ! Moi, j'étais Kara !
-Kara ? Tout aussi insupportable ça revient au même. rétorquais-je, rassurée quand même que ce n'était pas à elle que j'avais dis toutes ces choses, avant de reposer mes yeux sur Dipper. Non. Je ne pensais pas que le jeu ne serait pas amusant ! C'est pourtant ça le principe non ? Vous devriez vraiment changer de travail, celui-ci ne vous correspond vraiment pas.
-A vrai dire, les jeux n'ont pas seulement une visée à de l'amusement. D'ailleurs, l'amusement est une notion assez vague...
-Oh, ne commence pas à me faire un rapport philosophique, j'en ai vraiment rien à foutre.
-Bien. Si vous êtes insatisfaite. Vous pouvez quitter les lieux.
Je remarquais que Dipper était quand même beaucoup moins pacifique que sa soeur. Bien plus sur la défensive qu'elle. Mais, ça ne me dérangeait, j'adorais mettre les gens dans leurs retranchements.
-J'y compte bien ! répondis-je avant de tourner les talons en faisant claquer mes cheveux dans le mouvement.
Je partais telle une star, sans même un regard pour ces idiots. Je n'avais même pas pris le temps d'échanger avec les deux autres, mais il valait mieux. Vu les personnes avec lesquelles j'avais échangé, je n'avais pas envie de parler encore avec des personnes de plus en plus idiotes. Et, je préférais mettre cette expérience dérangeante derrière moi. Je descendais les escaliers, en tapotant sur mon téléphone portable. J'avais des messages en attente de Llwynog. Oups... C'est vrai que mon dernier message pouvait porter à confusion : "Je vais changer de vie !" Mais, c'était un peu fait exprès. Il s'inquiétait toujours pour moi, et j'adorais en jouer. Mais bon, il méritait bien que je le rappelle le pauvre devait être au bord de la crise d'angoisse. Mais, perdue dans mes pensées, je loupais une marche, me ramassant dans les escaliers. Heureusement, ma chute ne fut pas bien violente, bien qu'elle n'était pas glorieuse. Je me relevais, époussetant mes habits, et regardant derrière moi si quelqu'un m'avait vu. Normalement non, heureusement... Je repris mon téléphone qui n'avait pas eu de chocs pour appeller Llwyn. C'était vraiment une journée de merde, et je n'avais vraiment pas la force de rentrer à pied. Il décrocha rapidement.
-Oui, allo, tu peux passer me chercher ? Je dois te raconter ce qui vient de m'arriver tu me croiras jamais !
-Dinah ? Tout va bien ? C'était quoi ton message, ça voulait dire quoi ? Il ne t'est rien arrivé de grave au moins ? Tu es toujours en un seul morceau ? Je pouvais sentir toute son angoisse à l'autre bout du fil, ce qui me fit sourire. -Oh, heu... Oui, bien sûr ! Laisse moi juste le temps d'enfiler des chaussures, et j'arrive ! Je... Je dois te retrouver où, au fait ?
-Mais oui tout va bien ! Je faisais juste une expérience de réalité virtuelle, tu t'inquiétais ? je ne pus m'empêcher de rire de façon moqueuse. J'entendis Llwyn soupirer, sûrement soulagé. J'adore te faire angoisser. Et retrouve moi au Mystery Hôtel !
-Oh. D'accord. Tant mieux alors ! Faut vraiment que tu apprennes à mieux formuler tes messages par contre, parce que là... Enfin. J'arrive d'ici cinq minutes ! Pendant ce temps, évite de trouver un nouveau moyen de me faire stresser inutilement, tu veux ?
J'entendais un sacré brouhaha en fond, preuve qu'il se préparait tout en me parlant. Mais, je comptais bien faire le contraire de ce qu'il me disait. Autant l'inquiéter encore plus.
-Ah oui ! Dépêche toi, parce que vu les autres participants de cette expérience, j'ai vraiment envie de distribuer des baffes. Ce serait bête que je blesse quelqu'un parce que tu n'es pas assez rapide non ?
-Dinaaaah... Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le "ne me donne pas de raison de m'inquiéter" ? Mais j'ai compris, je pars maintenant. Par pitié, reste tranquille.
Je souris de nouveau, content de voir qu'il continuait à s'inquiéter pour moi. Peut-être aussi s'inquiétait de ce que je puvais faire aux autres. Il avait vu de quoi j'étais capable au camping après tout. Je raccrochais. Il ne fallait plus que l'attendre, en espérant que je n'aurais pas à recroiser de nouveau les autres personnes inssuportables présentes dans l'hôtel.
:copyright:️ Grey WIND.
Tadashi Hamada
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| Avatar : Seo Kang Joon
• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !
| Conte : Les Nouveaux Héros! | Dans le monde des contes, je suis : : Tadashi Hamada
Le réveil fut… Déconcertant. C’était probablement le mot qui convenait le mieux. Il y avait encore à peine quelques secondes, il était mort, était revenu à la vie, et soudain, il revenait à lui, dans son propre corps. C’était… Beaucoup d’informations en même temps, et Tadashi du bien avouer qu’il aurait aimé avoir quelques secondes supplémentaires pour se remettre de tout ça. Mais il entendit très vite la voix de Mabel, et celle de Dinah, l’une des participantes qui avait acceptés de venir tester leur jeux vidéos, et cette dernière n’avait pas l’air très amicale. En soit, il pouvait comprendre, lui-même n’était pas tout à fait dans son assiette. Mais Mabel n’avait pas l’air de l’entendre de cet avis -en même temps… C’était Mabel.
Retirant son casque, il du cligner des yeux plusieurs fois pour s’habituer à la lumière, se frottant même les paupières quand Mabel récupéra son casque pour le ranger. Il avait bien fait de faire l’expérience, finalement. Il n’y avait clairement pas meilleure moyen de voir les défauts que de tester lui-même leur jeux vidéos. A entendre Mabel, tout était parfait ! Or c’était loin de l’être. Mais c’était… Déjà quelque chose.
-J’étais Marlène, répondit-il, un peu maladroitement, répondant à la question de Stanford, que Dinah avait clairement fait oublier.
Le vieil homme eu l’air plutôt content de le voir répondre, hochant la tête comme pour lui même.
-Et j’ai débloqué la bonne fin, mais il va falloir qu’on modifie des choses Dipper. Au fait, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi ça a bugué ?
-Je comprends pas. Y a du avoir une erreur dans le codage à un moment donné. Ou un virus quand je l'ai mis en ligne...
-Tu crois que le fait que ça ‘utilise’ nos émotions, ça a pu interférer ? Je veux dire, on a littéralement utiliser nos cerveaux en guise de manette !
Ce qui, en soit, était une incroyable avancée technologique ! Il avait réussi à créer une véritable interface ‘effaçant’ le joueur pour devenir le personnage ! Et ça, c’était mine de rien incroyablement cool ! Mais il fallait rester objectif, tout aussi cool que cela ai été, vu la tête de Dipper, ils n’avaient évité le pire que de justesse…
-C'est possible oui. Et avec la manipulation de la mémoire à long terme, ça peut jouer, ajouta-t-il, réfléchissant visiblement à haute voix.
-Bon… Au moins, on est tous revenu… En un seul morceau. C’est le principal.
Tadashi tentait de dédramatiser la situation, surtout vis à vis d’Ebenezer. Il ne devait pas se douter qu’il avait couru un réel danger, même si il suffisait de regarder Dipper pour s’en rendre compte.
-TADASHIIIIIIII, hurla soudain la tornade rose plus connue sous le nom de Mabel Pines, se précipitant vers lui pour lui sauter dans les bras. Mabeland était trop bien ! Tu as géré !!
-Content que ça t’ai plut, répondit-il simplement, tapotant le dos de l’adolescente. Pas sûr que la Barbie psychopathe est réagit comme voulu cela dit… Mais j’avais oublié comme ton univers est…. Mélangé ? En tout cas, Marlène aimait beaucoup.
-C'était trop bien ! On aurait pu vivre un amour passionné si Dipper avait pas fait un scénario comme ça !
Elle était tellement enjouée et enthousiaste, que Tadashi ne pu s’empêcher de sourire. En d’autres circonstances, ce type de déclaration aurait pu sembler réellement déplacé, mais en l’occurrence, Tadashi savait que cela n’avait rien d’inconvenant.
-Je me doute, elles avaient l’air faîtes pour s’entendre ! Mais c’était intéressant de voir l’aspect ‘trahison’ de la chose aussi, le scénario de Dipper était intéressant !
-Mais c'était troooooop tristeeeeee ! J'aime pas trop ça !
-La prochaine fois, on créera un scénario où tout finit bien, si tu veux. Et on inclura une belle histoire d’amour sans problème d’aucune sorte.
Parfois, Tadashi se surprenait à parler aux jumeaux presque comme il parlait à Hiro. En réalité, c’était plutôt logique, les adolescents ayant plus ou moins le même âge. Même si avec Mabel, c’était un peu différent, elle était bien plus expressive que les deux garçons.
-OH OUI ! explosa-t-elle d’ailleurs de joie, se mettant à trépigner sur place, ce qui fit beaucoup rire Tadashi.
Au moins comme ça, ils avaient le scénario de leur prochain jeux -si ils décidaient de programmer un autre jeux vidéo que celui-ci. Doucement, il lui ébouriffa les cheveux, faisant encore plus glousser la jeune fille.
-Ne t’angoisse pas Dipper, dit-il au garçon, qui semblait véritablement contrarié. On va reformater certaines choses, et ça ira comme sur des roulettes, tu vas voir ! l’encouragea-t-il, tentant de le faire sourire à nouveau.
-Mouais. Ça reste quand même un échec. On avait passé tellement de temps dessus, soupira le jeune homme, se frottant la tête avant de replacer sa légendaire casquette dessus.
-Pour réussir, il faut échouer plusieurs fois ! Ne te fais pas de mouron, on va y arriver, lui assura-t-il, posant sa main sur l’épaule du plus jeune.
Il y eu une hésitation, avant que Dipper ne finisse par sourire, et Tadashi se pencha vers lui et Mabel.
-On devrait demander à Ebenezer ce qu’il a pensé du jeux, vous pensez pas ? chuchota-t-il à demi, montrant du pouce Ebenezer et Stanford, qui s’était mit à parler ensemble.
Les deux jeunes gens hochèrent vigoureusement la tête, et d’un commun accord, ils se dirigèrent tous vers les deux hommes, se mêlant à leur conversation.
-… Vous avez aimé l’expérience ? demanda Tadashi assez directement, alors que les deux hommes s’étaient arrêtés de parler.
Si il faisait un bon calcul… Il devait avoir jouer le rôle de Gavin. Et vu comme son personnage avait réagit, il semblait avoir plutôt vécu une bonne expérience…. Restait plus qu’à croiser les doigts !
Ebenezer B. McDuck
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : F**cking sexy Peter Capaldi <3
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Aussi longtemps que vous vivrez rappelez-vous
que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
| Conte : Intrigue Toon | Dans le monde des contes, je suis : : Scrooge McDuck ou Balthazar Picsou
L’expérience que nous venions tous de vivre venait de toucher à sa fin. C’était étrange, comme un cauchemar dont nous nous étions brusquement éveillés. Oh certes je n’étais certainement pas le plus à plaindre concernant la fin de mon personnage. Il s’en était d’ailleurs très bien tiré, accédant à la rédemption avec de petite séquelle minimes. Une partie de moi en était d’ailleurs très satisfaite. J’avais toujours eu le goût de la compétition et savoir que j’en étais vainqueur de gonflait d’orgueil. Cela dit, je demeurais tout de même modeste dans ma victoire. Après tout, Gavin trahissait toutes les valeurs d’honnêteté et de loyauté qui comptaient tellement à mes yeux. C’était un exemple certes, mais c’était surtout un que personne ne pouvait espérer devenir.
Laissant mon double numérique de côté, je préférais me concentrer sur cette douce réalité qu’il me fallait à présent affronter. Tous les joueurs s’étaient tour à tour réveiller et parmi tous les protagonistes présents je pouvais reconnaître mon ami Stanford et surtout l’insupportable gamin à la casquette que Gavin avait tant de fois maudit tout au long de la partie. Je me levais alors pour aller saluer Stanford qui avait participé au jeu dans la peau de… à vrai dire je n’avais pas encore la réponse à cette question mais il me tardait de le découvrir.
"Eh ben ça pour une expérience, c'était vraiment fabuleux."
Ces mots-là étaient les premiers qui étaient sortis de ma bouche. Allez savoir pourquoi, je me sentais désormais totalement grisé par cette folle aventure que nous avions vécue. Cependant, voyant que le chercheur ne partageait pas mon avis, je me rembrunis quelque peu.
"Tu te sens comment ?"
Tout d’abord hésitant, il finit malgré tout par choisir l’optimisme. Une attitude que j’appréciais beaucoup chez mes compagnons d’aventure.
"C'était une sacrée expérience, en effet, mais ça va ! Le principal est qu'il n'y ait eu aucun blessé et que tout se soit terminé dans les règles. J'aurais peut-être préféré un autre scénario également... La mort n'est peut-être pas l'aventure de mes rêves."
Il rit alors nerveusement tout en se passant une main dans ses cheveux. De mon côté, je me contentais de lui adresser un clin d’œil.
"Heureusement pour toi et moi, nous n'aurions pas à affronter la mort avant un paquet d'années."
Bien sûr, c’était un demi-mensonge. Bien évidemment que nous étions plus âgés que les autres participants. Dans la normale des choses, nous étions également les plus proches de la tombe. Cela dit, je ne m’en formalisais jamais. Si nous passion les dernières années qui nous restait à compter les jours, nous n’en profiterions simplement jamais. Changeant de ce sujet, je choisis d’analyser notre expérience avec un peu de recul.
"Mais l'effet de cette machine est très étrange. C'est comme si mes souvenirs de cette vie n'étaient plus ! Tu as eu la même impression ?"
"Oui et de ce que j'ai compris, c'était tout le principe. À la place de toute nos expériences passées nous a été donnée une identité toute neuve ! J'aurais préféré que la mienne soit adepte de savoir et de sagesse. Et travaille son éloquence ainsi que son vocabulaire... J'espère n'en garder aucune trace."
Je souris à l’idée que Stanford puisse être si inquiet à l’idée de conserver des séquelles de cette aventure. Personnellement, je ne m’en inquiétais pas le moins du monde. Gavin étant tout ce que j’avais toujours évité d’être, je savais que jamais je ne lui ressemblerais. Tournant mon regard en direction des enfants, je lui fis part du fond de ma pensée.
"Tu dois être vraiment fier de tes petits-neveux. Ce qu'ils ont réalisés est tout bonnement fantastique, prodigieux... j'en suis vraiment admiratif."
Je regardais alors mon ami qui pour toute réponse, observait les enfants tout en demeurant pensif. Puis politesse oblige, je pris cependant le temps de lui répondre.
"Je suis bien d'accord avec toi... nos identités n'étaient pas véritablement des exemples à suivre. Mais après tout ce n'était que des personnages de jeux vidéos ! Tiens en fait tu avais endossé la peau de qui ?"
"Oh oui ! Je jouais le personnage d'Elijah. Étrange personnage ! Et toi ?"
"Voilà qui explique certainement qu'on a traversé toute l'aventure ensemble. J'étais Gavin et je t'avoue que préfère de loin Ebenezer."
Puis, laissant un instant cette étrange expérience au passé, je lui fis part d’une petite idée qui me trottait dans la tête depuis quelque temps. J’avais une requête à lui adresse et espérais qu’il me répondrait par la positive.
"Tu sais ce qu'il reste à faire dans ces cas-là ? Profiter de la vie à 100% ! A ce propos je voudrais bien avoir l'occasion de te parler de ma toute prochaine aventure IRL à l'occasion. Je crois que tu pourrais m'être d'un grand secours dans cette dernière."
Stanford fronça un peu les sourcils, passant une main sous son menton pensif. Il semblait avoir entendu quelque chose qu’il ne comprenait pas, ou qu’il n’acceptait pas ? Mon ami chassa cependant bien vite mon inquiétude.
"I.R.L ? C'est un sigle que... Je suis sensé comprendre ? Je... Je ne crois pas être aussi avancé sur les jeux vidéos que vous tous, je le crains. Mais qu'importe. Si c'est une aventure, il m'est évident que je te suivrais !"
Je ne pus alors m’empêcher d’éclater de rire, me rendant subitement compte que je parlais comme Riri, Fifi et Loulou. Il était de notoriété publique que je m’adaptais très vite à l’environnement dans lequel je me trouvais. Je devais cependant admettre que mes petits-neveux avaient déteints sur moi bien plus vite que je ne l’aurais pensé.
"Pardonne-moi, c'est ce qui arrive quand on passe trop de temps avec des petits-neveux accrocs au jeu vidéo. Disons que tout ce que tu as besoin de savoir, c'est que la vie est bien plus passionnante lorsqu'on peut la vivre réellement que derrière un écran. Mais ça tu le savais déjà."
Je vis alors la famille du vieil homme s’approcher, Tadashi avait alors les yeux braqués sur moi. Je compris dès lors qu’il me faudrait changer d’interlocuteur.
"On en rediscutera un peu plus tard dans ce cas. Je dois aller féliciter tes petits génies. J'ai une excellente nouvelle à leur annoncer. Je t'en parlerais plus tard."
"Tu m'intrigues, Ebenezer ! J'attendrais pour en savoir plus, alors !"
Je filais alors, non sans avoir adressé à mon compère un dernier clin d’œil assorti d’un sourire rassurant. Je ne désirais pas lui parler directement du projet que j’avais en tête. Après tout, les affaires étaient les affaires. Mais si jamais les enfants venaient à accepter mon offre, il est évident que leur oncle serait le premier à en être informé.
"Vous avez aimé l’expérience ?", me demanda alors l’asiatique.
"Les enfants cette expérience était tellement incroyable. Ce que vous avez réussis à créer c'est vraiment génial. Vous êtes des génies !"
« Merci beaucoup ! Tu vois Dipper ! J'avais raison ! C'etait graaaave cool ! »
« Merci Monsieur. Malheureusement de l'extérieur l'aventure ne s'est pas aussi bien passée. »
Bien évidemment, je devinais qu’il devait faire référence aux petits bugs qui avaient été répartis ici et là. Cependant je ne leur en voulais pas. Il était bien rare qu’un projet fonctionne à la perfection dès sa première utilisation. Cela dit, je désirais en avoir le cœur net. Les négociations dépendaient de sa réponse.
"Tu parles des bugs qui ont eu lieu pendant qu'on était dans le jeu c'est ça ? Ou il y a des problèmes sur lesquels on a pas été avertis ? "
« Non, non. C'est exactement ça »
Je riais alors gentiment avant de poser une main sur son épaule.
"Tu sais Rome ne s'est pas construite en un jour. Il faudra certainement du temps mais je suis sûr que vous y arriverez. Il ne faut pas vous décourager."
Je décidais alors de leur parler du projet que j’avais en tête, espérant de tout cœur qu’ils l’accepteraient.
"Vous savez ma banque propose également des services de business angel. Si d'aventure vous aviez besoin d'un investisseur je serais très heureux de pouvoir vous aider."
" C'est vrai ? dit-il émerveillé. Je n'avais pas pensé le développer à une grande échelle mais ce serait incroyable tout ce que je pourrais faire avec un financement !"
"Je suis persuadé qu'un projet comme le vôtre pourrait avoir un immense succès commercial. Il n'est pas donné à tous de pouvoir participer à une expérience aussi immersive. Je suis certain que votre expérience aura un bel avenir devant elle... vous pourriez également à l'avenir proposer de nouveaux scénarios pour faire revenir vos anciens participants."
Je sortais alors de ma poche ma carte de visite. Bien sûr, la participation à cette expérience avait avant tout pour but de juger de l’expérience révolutionnaire du petit programmeur. J’avais donc tout prévu au cas où ce jeu serait un succès. Il était hors de question que passe à côté d’une occasion pareille, sachant que le nombre d’hommes d’affaires pullulaient littéralement dans cette ville.
"N'hésitez surtout à me contacter dès que vous aurez corrigé vos quelques bugs. Je serais ravi d'avoir à nouveau l'occasion de participer à ce jeu."
« Oh oui. Merci beaucoup Monsieur de croire en nous ! »
Je levais une main devant moi, espérant qu’il comprendrait que cela était inutile. Je faisais avant tout mon travail de business man.
« ON POURRAIT DEVENIR RICHE ! »
Je ne manquais alors pas de préciser comment les affaires fonctionnaient dans le monde à cette petite fille encore ignorante du monde des affaires.
"Bien sûr je prendrais un petit pourcentage sur vis bénéfices. Mais oui vous le mériteriez vraiment !"
J’étais sincère et lorsque je parlais d’un pourcentage, il ne serait que minime. Je détestais profiter de mes collaborateurs. Je ne pouvais bien sûr pas oublier le fait que Stanford était mon ami et que profiter de sa famille aurait été trahir notre relation.
"C'est à moi de vous remercier pour cette magnifique expérience. Et vous n'avez pas à me remercier. C'est tout à fait normal d'encourager les jeunes talents pleins d'avenir."
Puis je sortis une montre à gousset de ma veste. Naturellement, cette expérience n’était pas la seule à laquelle je devrais me livrer ce jour-là. J’avais encore un rendez-vous avec mes prochains potentiels futurs associés. Un rendez-vous que je ne pourrais pas manquer.
"Bien il est temps pour moi de partir. Merci encore pour tout et une bonne journée à vous !"
« Merci à vous Monsieur. Bonne continuation ! »
« Revenez quand vous voulez ! »
Hésitant quelques instants, je finis par prendre la décision de laisser les enfants annoncer la bonne nouvelle à Stanford. Il me ressemblait par certains aspects et je savais à quel point il aurait été important pour moi d’apprendre la nouvelle par mes trois petits canetons. Je décidais de repartir alors, non sans avoir saluer une dernière fois mes autres compagnons d’aventure. Décidemment, cette expérience avait été pleine de belles aventures. Elle m’avait donné plein d’énergie pour la journée et j’étais simplement heureux d’avoir eu l’occasion de rencontrer toutes ces merveilleux personnages haut en couleur