« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les vagues se fracassent sur la plage, comme l'espoir se fracasse dans mon âme....
2009 – Dans un parc près de la plage
- Vous n’êtes pas la première à me dire que ce n’est pas de ma faute, mais la réalité c’est que je l’ai quitté des yeux. Je n’aurais pas du, mais je l’ai fait, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.
On ne pouvait pas lui dire que ce ‘nétait pas de sa faute, alors que ça l’était. Et même si les autres avaient raisons, et que lui avait tord, ça ne changeait pas le principe. Son fils n’était pas avec lui, et l’autre pleurait la perte de son jumeau. Shinta essayait souvent de le détendre, de lui dire ne pas s’en faire, mais ça n’était pas possible. Il observa la jeune femme… il se disait que si sa femme avait été avec lui, rien de tout cela n’aurait eu lieu. Elle devait se retourner dans sa tombe en ce moment … Elle devait le haïr … Cela serait logique vu ce qu’il avait fait. Hiko sourit à la jeune femme. Il se doutait que son enfant était le plus beau. Il ne pouvait comprendre ce sentiment.
- Je suis d’accord avec vous. Les enfants sont les plus belles choses que le monde a fait.
Il n’en doutait pas. Quand il observait son fils dormir. Il savait que son fils rêvait de samourais, de kendo et d’aventure, et ça le faisait sourire. Puis il s’imaginait si un jour il vient à vivre ses aventures, il ne veut pas y penser… Il observait le petit être entre ses mains et fit un sourire. Il ne voulait pas la blesser et la prenait comme une délicate plume.
- J’ai peur être tord. Peut être que le sourire que m’ont fait mes fils n’auraient pas été les mêmes pour ma femme, ça restera un mystère, mais ça se voit qu’elle vous aime énormément.
Il faisait des sourires à l’enfant, bougeant sa tête et ses cheveux pour l’attirer et l’amuser. Souriant à l’enfant, il s’arrêta pour observer la jeune femme et bloqua sur son visage sérieux.
- je ne vous demanderais jamais de l’argent. Mais si je trouve une piste je n’hésiterais pas à vous le dire. Plus de personnes le cherche, plus j’ai de chance. La police a arrêté depuis longtemps.
Il trouvait d’autres enfants, des enfants qui avaient disparus… mais pas le sien. Il était détective privé et faisait assez bien son travail. Toutes les enquêtes lui permettaient de faire des investigations sur son fils aussi.
- Merci pour la proposition en tout cas, ça me va droit au cœur. Vraiment.
On lui disait depuis tellement longtemps que son fils était certainement mort, qu’avoir de l’espoir ne pouvait que lui faire du bien. Il observa l’enfant et sourit à nouveau.
- Quand je l’aurais retrouvé, vous me laisserez vous le présenter ?
C’était une promesse dont il avait besoin, une promesse qu’il voulait ancrer. Sanada n’aimait pas faire attendre les gens, même en tant qu’enfant, une promesse devait être régler rapidement et de la meilleure des manières. Elle ne pouvait pas rester un poids pour le futur.
a détresse de Hiko n’a que trop d’échos, dans le cœur de Liliann. Elle se sent prête à flancher avec lui, dès que ses yeux noirs se baissent, qu’il ploie les épaules sous le poids de sa culpabilité. Elle aimerait être un pilier, une bouée à laquelle s’accrocher, mais Lili a toujours été une éponge à sentiments, un coffre sans fond qui engloutit tout, tout, tout le temps. Mais elle a beau gober son mal, s’emplir de sa tristesse, le jeune père n’en sort pas mieux pour autant. Il reste coincé dans sa détresse et Lili comprend. Elle sait ce que c’est, ce genre de vie. Elle sait ce que ça fait, de vivre comme lui. Elle ne veut pas le voir sombrer, mais elle ne sait pas que faire pour l’aider à remonter la pente, crever la surface et respirer.
Dans un autre temps, peut-être aurait-elle su. Se parant des talents d’actrice de Nahid, de son sens de l’observation, de sa perspicacité pour deviner ce dont ont besoin les autres, ce qu’ils veulent voir et entendre. Néanmoins, les talents de Nahid n’ont jamais aidé personne à se sentir mieux, à s’extirper de la dépression. Elle n’était qu’une poupée avec laquelle jouer, pas un nounours que l’on serre fort contre son cœur jusqu’à ce que le mal soit absorbé à l’intérieur. Alors, elle hésite, les lèvres pincées sur des milliers de mots, de possibilités. Elle veut croire qu’elle peut l’aider. Elle veut croire qu’une fois dans sa vie, elle sera capable de faire le bien autour d’elle, plutôt que de semer le malheur, partout, à la moindre seconde.
« Vous êtes coupable. »
L’aveu lui échappe aussi simplement que cela, tandis que ses yeux noirs se plantent dans ceux de son interlocuteur. Elle le dévisage sans jugement, un faible sourire aux lèvres pour qu’il comprenne qu’elle ne le pense pas, qu’elle le dit pour lui, mais qu’elle ne lui en veut pas. Elle sait ce que c’est, de se couvrir de culpabilité, de se croire responsable. Elle sait ce que ça fait, à quoi ça sert. Alors, elle pose la main sur son bras, appuie à peine pour lui signaler sa présence, son soutien. Liliann ne le juge pas. Liliann peut être plus têtue qu’il ne le croit.
« Que faut-il faire, maintenant ? Vous jeter des pierres pour vous faire payer votre crime ? Vous pointer du doigt et vous accuser publiquement ? Je suis sûre que vous accabler de tous les maux aidera votre fils à revenir en courant, se ranger du côté de l’accusation. » (Sa poigne se fait plus forte, sur son bras, pour qu’il sache qu’elle est vraiment là, qu’elle ne pense pas ce qu’elle dit.) « Ou vous pouvez accepter que les choses soient arrivées et continuer de vous battre pour les réparer. Peu importe, au fond, qui a fait tomber les crayons. L’important n’est-ce pas celui qui se penche pour les ramasser et que tout rentre dans l’ordre ? »
Elle tapote gentiment son bras et le laisse réfléchir à ses mots, son attention soudain vrillée sur sa fille, entre les bras de celui qui était, quelques minutes auparavant, un simple inconnu croisé dans la rue. Béryl continue de sourire, de faire éclater quelques bulles sur ses lèvres et de tendre les doigts vers le menton, au-dessus d’elle, sans trop savoir ce qu’elle pourrait bien faire si ses mains se referment sur le visage de l’inconnu. Elle ne semble pas s’en inquiéter et Liliann se sent rassurée. Elle ne pensait pas, avant aujourd’hui, pouvoir ainsi confier sa fille à quelqu’un d’autre que sa nourrice.
« Oh, mais je n’attends pas que vous me le demandiez, rejette-t-elle, soudain, avec un mouvement de main qui lui intime de ne pas renchérir sur le sujet. Si ça vous dérange, vous pouvez voir ça comme… un don à une association pour rendre le monde meilleur. Ou une sorte d’investissement pour que… je ne sais pas… ce à quoi sert un investissement, en somme. »
Liliann invente, au fur et à mesure, et se perd un peu dans ce qu’elle veut dire, incapable d’expliquer clairement sa pensée. Si son père est un fin stratège, directeur hors-pair, elle ne s’est jamais intéressée aux finances et aux jeux des entreprises, comme un monde infernal dans lequel elle ne doit pas pénétrer.
« Oh, allons ! fait-elle, faussement autoritaire. Ce n’était pas une proposition. Si vous ne saviez pas comment se comportent ces insupportables riches que nous sommes, mon mari et moi, alors il est grand-temps que vous en preniez conscience. »
La brune se pare d’un sourire satisfait et lui fait un clin d’œil complice, pour qu’il comprenne qu’elle ne pense pas ce qu’elle dit. Ou pas entièrement. Si Lili ne se considère pas de ces « insupportables riches » que le monde aime dénigrer, elle n’en reste pas moins bloquée sur son idée : elle fera ce qu’elle peut pour aider Hiko à trouver son fils. Peu importe la somme qu’elle devra débourser, ou non, pour ce faire. Rien de ce qu’il pourra dire ne changera cela. Pour la première fois de sa vie, Liliann peut utiliser son argent pour faire le bien, laver ce nom qu’elle n’utilise plus depuis longtemps. Il ne pourra rien faire pour l’en empêcher.
« Bien sûr que non, rejette-t-elle, en bloc, en se parant d’une grimace dégoûtée. »
Mais, aussitôt, sa grimace disparaît au profit d’un sourire triste et joyeux à la fois, bloqué dans un entre-deux étrange qui, pourtant, lui sied parfaitement. Liliann caresse pensivement la joue de Béryl, toujours dans les bras de celui qu’elle oserait, pour l’une des rares fois de sa vie, appeler un ami. Ses doigts viennent, finalement, tapoter ceux de Hiko, serrés sur sa fille.
« Avez-vous besoin de poser la question ? Vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça, je peux vous l’assurer. » (Elle fait une pause, ses yeux noirs baissés sur Béryl.) « Et puis, il semblerait que Béryl vous ait adopté. Je n’oserais pas la priver d’un ami. »
S et S Kamiya
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2009 – Dans un parc près de la plage
Quand l’aveu sur sa culpabilité tomba … Hiko se sentit presque soulagé que quelqu’un le pense enfin. Que quelqu’un le voit, voit ce qu’il a fait. Un regard vers elle lui fit comprendre qu’elle ne le pensait pas forcément en ses termes. Il voulait retrouver son fils, et lui demander pardon, encore et encore jusqu’à ce que plus rien de soit mis sous silence entre eux. Il avait besoin de son fils.
- Je continuerais jusqu’à mon dernier souffle, mais entre ça …. Le violeur de ma femme qui veut mon second fils, je ne sais plus comment faire.
Cette phrase était sorti comme un missile dans un sous marin. Il pensait très souvent à Sanada. Tous les jours en réalité, il pensait à lui, et seulement à lui. Seulement ? Non, ça c’était un mensonge. Shinta prenait l’autre partie de son temps et de son âme. Et il était aussi dans une situation qu’un enfant ne devait pas supporter.
- Je ne suis pas sur qu’un investissement quelconque pourra faire avancer l’enquête. Je la mène moi-même depuis des années et je ne trouve rien…
Qui pourrait se douter que, quand il retrouvera son fils … il demandera à la jeune femme d’être la marraine d’une orpheline qui était avec lui. Pas lui en tout cas. Il savait son fils en vie, mais de temps en temps il doutait. Hiko attendait le sarcasme et les sous sens de chaque phrase de la jeune femme. Et il lui sourit. Il observait la jeune femme.
- Je ne compte pas me débarasser de vous. Quand je n’aurais plus les mains prise (parce qu’il avait la jeune enfant dans les mains) je vous passerais avec plaisir toutes les coordonnées utiles pour me retrouver.
Il posa les yeux sur Béryl et fit un large sourire en lui faisant une grimace rigolote.
- je suis ravi d’avoir trouvé deux amies aujourd’hui alors…. Maintenant que j’y pense vous pouvez peut être m’aider pour quelque chose peut être….
C'est ce qu'on appelle communément, une fin en suspens !
i elle essaie tout son possible pour rassurer le jeune père éploré, en tentant, par la même occasion, de se débarrasser de l’épée de Damoclès qui apparaît, petit à petit, au-dessus de sa tête, Liliann ne s’attend pas à ce que les choses se retournent contre elle. Elle sait d’avance que cette rencontre changera une grande partie de sa vie, qu’elle ne pourra plus laisser Béryl seule, la quitter des yeux, la confier à quelqu’un d’autre sans qu’elle ne puisse la surveiller. Elle sait qu’elle va devoir se battre contre son mari, exiger de lui qu’il la laisse, enfin, prendre soin de sa fille. Il ne peut pas comprendre à quel point elle en a besoin. Néanmoins, elle ne pensait pas que le père, à ses côtés, est plus brisé qu’il ne le paraît, gérant ses malheurs d’une toute autre façon qu’elle-même.
L’aveu explose entre eux et Lili en perd le souffle. Ses yeux se voilent soudain sur des souvenirs de mains puissantes sur un corps qui ne peut pas résister, trop faible, comme une brindille qui regarde le tronc duquel elle s’est décrochée lui tomber dessus, l’écraser, la briser. Elle sent une douleur incroyable lui crever le cœur, le corps, et elle ne sait que faire pour s’en extirper. Doit-elle hurler ? Doit-elle pleurer ? Doit-elle récupérer sa fille et partir, sans se retourner ? Peau d’âne a toujours été lâche, fuyarde, fuyante. Elle ne sait pas quoi faire et ses yeux, inconsciemment, viennent chercher un soutien qui n’existe pas vraiment.
Ses iris sombres rencontrent ceux de sa fille et Liliann prend une grande inspiration. Il y a un mal en elle qu’elle ne peut pas laisser parler, qu’elle ne peut pas expliquer au jeune père. Des choses qui ne doivent pas être dites, qui doivent être cachées, à jamais. Elle ne veut plus y penser, Lili, dans le déni de celle qu’elle a été, pour se raccrocher, du mieux qu’elle peut, à ce qu’elle veut être aujourd’hui : une mère aimante. Repenser au démon qui tend ses griffes vers elle, c’est laisser une porte ouverte au mal pour entrer dans sa maison. Elle sait que, ce soir, son mari en subira les conséquences, les mots méchants, les regards accusateurs. Elle s’en voudra instantanément, mais que peut-elle faire ? Liliann a toujours été démunie face à elle-même.
« Je vous aiderai pour ça, dit-elle, tout bas, en chassant l’unique larme qui a roulé sur sa joue. Et croyez-moi, l’argent peut acheter ces gens-là. Vous n’aurez bientôt plus à vous soucier de lui. »
Elle aurait aimé pouvoir l’envoyer en prison, directement, sans préavis, sans lui demander son avis. Mais elle sent, elle sait que les choses ne sont pas si simples, que les vilains dans son genre finissent toujours par s’en sortir, par avoir une meilleure vie que leurs victimes. Elle ne doute pas, elle, que son père fasse partie de ces gens-là, qu’il se prélasse dans un coin sans plus penser à hier. Alors que Liliann, elle, a tant de mal à penser à demain.
« Vous êtes seul. L’argent peut vous acheter une armée. Vous ouvrir des portes jusque là fermées. Croyez-moi, Hiko, d’une façon ou d’une autre, je trouverai le moyen de vous aider et vous retrouverez votre fils. »
C’est, peut-être, la seule promesse de sa vie qu’elle pense vraiment. Même les vœux de son mariage ont un goût de mensonge, sur ses lèvres. Liliann essaie de le lui faire comprendre d’un regard appuyé, d’une main serrée sur la sienne, posée sur Béryl. Elle ne veut pas croire qu’un homme capable de tenir sa fille de cette manière ne puisse pas, enfin, connaître le bonheur de serrer son propre enfant dans ses bras. Que les malheurs, une bonne fois pour toutes, ne quittent pas sa maison. Elle est prête à tout, Lili, dans cet état qui caractérise la mère qu’elle est, pour l’aider à avancer.
« Ne vous souciez pas de ça, contentez-vous de me les donner à l’oral, assure-t-elle, avec un clin d’œil complice. Même dans dix ans, je pourrai vous redire, mot pour mot, ce que vous m’avez raconté aujourd’hui. »
Elle est loin de se douter, Peau d’âne, qu’il ne lui faudra pas trois ans pour abandonner Hiko et ses fils et partir loin, très loin, sans aucune intention de revenir, la mort de Béryl sur la conscience, au creux du vente. Pour l’heure, elle préfère lui assurer qu’elle ne l’oubliera pas de sitôt et qu’il est, par conséquent, coincé dans son amitié pour les dix prochaines années. Ce qui n’est pas vraiment faux.
« Dîtes-moi ce dont vous avez besoin et je ferai de mon mieux pour vous le donner, assure-t-elle, avec franchise. »
Liliann est loin de se douter ce dont il peut, soudain, avoir besoin, mais elle est prête à tout pour alléger le poids qui appuie sur les épaules du père. Maintenant qu’il est son ami et pour le temps que Lili sera mère, rien ne l’empêchera de lui venir en aide, pour le moindre détail qui pourrait tenter de faire de sa vie un enfer. Peau d’âne a ce côté protecteur qu’on lui connaît peu, bien caché derrière ses malheurs, mais il est là, toujours, il guette.
« N’ayez pas peur de me le demander. »
Oui, parce que la joueuse en a marre du suspens !
S et S Kamiya
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2009 – Dans un parc près de la plage
Hiko sourit quand elle dit que l’argent pouvait tout acheter. En effet. Il le pensait aussi. Mais il avait déjà essayé de proposer une grosse somme d’argent à l’homme. Il en voulait plus. Ce qu’il ne savait pas, c’était qu’en ce moment même … son fils Shinta était aussi en train de proposer un arrangement. Et que celui ci allait finir avec le violeur qui tombe dans une citerne de béton …. Et Shinta qui ne fait rien pour le sauver.
Après il va juste apprendre qu’il a disparu. Shinta ne parlera plus autant après. Hiko mettra ça sur le dos de toute la pression qui redescend. Shinta ne parlera jamais à personne de qui il vient de tuer. Même Sanada ne sera au courant de rien. Shinta, puis Kenshin, le gardera dans sa tête, profondément caché.
- Merci. Merci pour tout ce que tu proposes pour moi. Tu ne sais rien de mes fils ou de moi, alors savoir que je peux compter sur toi, ça me … merci.
Il n’avait plus envie de dire « Vous » il n’avait plus envie de dire madame, il voulait juste se dire qu’il avait une amie. La plupart des gens se range du côté du violeur, en pensant que le mensonge peut être la vérité … Il ne voulait pas que sa nouvelle amie change d’avis aussi, et profita qu’elle soit de son côté un peu. Il l’observa alors que son regard décrivait bien toute la gratitude qu’il avait en cette instant.
C’est pour ça qu’il trouva une idée…. Une chose importante qui devait commencer tout de suite. Et que Liliann pouvait aider tout de suite. Tenant Béryl sans qu’elle ne puisse tomber, il la cala dans les bras de sa mère. Puis, sortie son porte feuille.
- Voici Sanada et Shinta, les jumeaux. Et là, c’est Yahiko. Il n’est pas mon fils. Il n’est le fils de personne. C’est un petit gamin d’un foyer qui ne fait que fuguer. Il a 6 ans je crois. Il préfèrerait sauter du premier étage d’un immeuble que d’être mis aux services sociaux… peut être pourrait tu m’aider à … commencer les papiers pour l’adopter officiellement ?
Pour le moment, line pouvait pas à cause de tout ce qu’il se passe entre Sanada et Shinta… mais s’il pouvait avoir de l’aide pour faire les papiers, dès que ses fils iront mieux et seront à la maison, alors il n’y aura plus qu’à adopté Yahiko officiellement aussi ! Parce qu’Hiko ne pouvait pas laisser ce gamin seul aussi jeune, et même s’il était clairement précause dans ce qu’il veut ou pas… Yahiko aimait Hiko et Shinta et il avait envie aussi de faire parti de cette famille.
eu de choses, au monde, pourront, désormais, empêcher Liliann d’essayer d’aider Hiko du mieux qu’elle peut. De l’argent, elle en a à offrir au jeune père, autant que le temps d’une amie, une épaule sur laquelle pleurer, une main à tenir pour ne pas tomber. Rien ni personne n’empêchera Lili de faire ce qu’elle veut pour les Kamiya, pour soulager leur peine, les aider dans leur quête et continuer, avec eux, une partie du chemin qui suivra leurs retrouvailles. Parce qu’elle ne doute pas des retrouvailles.
Lili ne veut pas laisser un homme capable de sauver sa fille, au péril de sa vie, seul et abandonné, incapable de mener à bien la mission la plus importante de sa vie, parce qu’il n’y a plus personne, dans cette ville, pour l’aider. Néanmoins, Liliann a de la ressource, des contacts, de l’argent, des qualités qui ne manqueront pas d’aider le père éploré. Elle sait, parfois, s’imposer, si rarement que personne ne le sait, mais elle le fera, pour lui, pour ses fils, pour cette femme qui a connu la pire chose d’une vie.
« Tu me remercieras quand celui que tu serreras contre toi ne sera plus ma fille, mais ton fils, dit-elle, avec un sourire rassurant. Qu’y a-t-il d’autre à savoir que ce que je sais déjà ? Je n’ai besoin de rien d’autre, alors ne dis pas n’importe quoi. »
La brune chasse ses protestations d’un petit mouvement de main et d’un sourire plus appuyé. Forte de son instinct maternel, de la vie qui bat au fond du corps de sa fille, Liliann peut oublier, un peu, les démons du passé et se concentrer sur le futur de ses amis. Elle a peu d’amis, en vérité, et n’est pas certaine que Hiko ne soit pas le premier depuis longtemps. Mais elle n’en dit rien, elle garde pour elle les détails effrayants de cette vie qu’il n’a pas besoin de savoir. Pas encore, en tout cas. Et la main qu’elle pose, sur la sienne, pour indiquer qu’elle est là, a la chaleur de l’amitié sincère.
« Tu peux compter sur moi. »
Ces quelques mots suffisent, dans toute sa franchise, à résumer ses sentiments, à l’égard de son nouvel ami. Elle ne s’arrêtera pas de se battre, pour lui, tant qu’il ne pourra pas, à nouveau, serrer son fils contre lui, recevoir l’amour qu’il mérite, comme le bon père qu’il est, malgré ce qu’il en dit.
Alors que Hiko lui tend, à nouveau, sa fille, Liliann récupère Béryl qui trouve, tout naturellement, sa place contre sa mère. La brune baisse les yeux vers ceux, si grands, de la petite enfant, et lui caresse pensivement la joue, une joue si douce. Les doigts qui se referment sur le sien ont plus de force que la main de Lili n’en a jamais eue et cela la fait sourire, penchée sur son bébé.
Puis ses yeux quittent le regard hypnotiseur de Béryl et viennent se poser sur les photographies de deux autres enfants, puis d’un troisième. Liliann retient les détails de leurs visages et les noms associés à chacun d’eux. Elle écoute, sans répondre, le jeune père qui lui expose son problème et elle sourit, malgré elle, incapable de cacher les bons sentiments que les mots de Hiko font naître en elle. Elle s’étonne presque qu’un homme pareil ait encore des doutes sur sa capacité à être père. Des doutes qu’elle est toujours plus encline à lancer sur le dos de son propre mari, plutôt que sur l’asiatique à ses côtés, sur ce banc public. Une pensée qu’elle ne peut pas confier à Hiko au risque de devoir expliquer ce qu’elle ne veut pas expliquer.
« Bien sûr que je peux t’aider, assure-t-elle, avec un sourire franc. Je suis certaine que ce ne doit pas être si difficile. Je crois que je connais même le responsable de l’orphelinat. Pas personnellement, mais disons que ça pourra nous aider. »
Elle ne veut pas entrer dans les détails, mais elle sait que son mari connaît le responsable et qu’elle l’a déjà vu, à l’un de ses concerts, assis au premier rang. Une place que l’on n’obtient pas en s’occupant d’enfants orphelins. Elle ne pense pas avoir besoin de faire pression sur lui, mais si les papiers ne suffisent pas, alors Liliann fera pression sur son mari. Ce ne sera pas la première fois que le pauvre homme devra supporter ses humeurs et se plier à ses exigences. Contre ce qu’il lui demande, constamment, c’est si peu qu’il ne dit généralement pas non.
« Oh, je crois que la princesse s’est rendormie, murmure-t-elle, en baissant les yeux sur Béryl. Attends. (Elle se lève pour remettre l’enfant dans sa poussette, puis se rassoit, une main serrée sur le guidon qu’elle ne lâchera pas et ne lâchera plus jamais.) Veux-tu que nous commencions à regarder ces papiers ? Peut-être qu’avoir un garant, moi, ça pourra t’aider, déjà. »
Elle n’en pas la moindre idée, Liliann, loin d’être habituée avec les papiers d’adoption. À l’époque de la sienne, elle n’était pas en état de s’en inquiéter et s’était contentée de changer de mains, de nom de famille, sans penser au reste. Elle ne sait pas, d’ailleurs, si cela peut être un frein à l’aide qu’elle veut apporter au jeune père. En attendant, elle se lève une nouvelle fois, se place devant sa poussette et tend une main à Hiko.