« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je me lève, et je te bouscule... comme d'habitude. Tu ne te réveilles pas... comme d'habitude. Sur toi je remonte le drap... comme d'habitude. J'ai peur que au aies froid... comme d'habitude. Ma main caresse ton oreiller... comme... comme ton quoi ?
« Hein ? » m'exprimais-je en ouvrant totalement les yeux.
Je tentais de répéter les gestes habituels, sans pour autant me réveiller totalement. Car aujourd'hui, c'était un jour spécial et je pouvais prendre mon temps. D'ordinaire, je le prenais aussi. Mais aujourd'hui, je pouvais plus que d'habitude. On est le 31 octobre, et c'est le plus jour de l'année !
Mais... pourquoi Merida n'est pas à côté de moi ? Le drap est là, lui. Tout comme des cheveux roux sur son oreiller. Mais pas elle. Elle est où ? J'avais observé un peu mieux la pièce, afin de voir si Norbert était ici. Pareil que ma rebelle. Le Minotaure n'était pas là. On me laissait seul à mon réveil d'anniversaire ?
Baillant un peu, j'avais entrepris de me lever. Sur la table de chevet se trouvait un mot plié avec mon nom dessus. Quelqu'un m'avait écrit ? Je reconnu de suite l'écriture de Merida. Est ce qu'elle s'était levée plus tôt pour me préparer un petit déjeuner d'Enfer ? Ou mettre des cadeaux sur chaque marche de l'escalier menant au rez de chaussée ? Je me demandais bien ce que renfermait ce mot.
En l'ouvrant, je vis clairement d'indiqué :
Si tu veux un anniversaire d'Enfer, il va falloir te lever !
Un petit sourire illumina mon visage. Elle avait prévu le coup. Je me demandais si tous les invités étaient déjà devant la maison avec leurs nombreux présents. Ou si elle avait organisé un défilé en ville. En tout cas, elle n'avait pas oublié le jour le plus important de l'année !
Après avoir mis mes pantoufles en forme d'ours, j'avais descendu les marches pour me rendre jusqu'à la cuisine. Là, se tenait Elinor qui préparait un petit déjeuner à Hubert et à ceux qui tentaient de l'imiter. Deux autres roux qui lui tournaient souvent autour. Le pauvre...
« Bonjour Hadès. » s'exprima Elinor.
Je lui adressais un grand sourire. Elle allait le dire, le formuler. C'était évident ! "Bon Anniversaire, Seigneur Hadès". Et après une petite attente, rien ne vint... Ni de sa part, ni de celle de Hubert ou des deux autres.... Qu'est ce que j'avais fait de mal ? Ils avaient tous oubliés quel jour on était ? A part ma Princesse ?
Me contentant de tourner la tête, je vis Autumn sur sa petite chaise pour enfant. Je m'approchais d'elle afin de la prendre dans mes bras.
« Bonjour Princesse ! » m'exclamais-je. « On prend un grand petit déjeuner ? »
« Est où maman? » me demanda t'elle.
« Mais justement, je me posais la question ! Et tu sais quoi ? Papa va partir à sa recherche ! » lui dis-je en lui faisant une bise sur le front avant de la remettre sur sa chaise.
En passant devant Hubert, je lui ébourifié les cheveux. C'était pas grave si il avait oublié mon anif. Après tout, on ne pouvait pas se souvenir de tout...
Une fois au dehors, j'entrepris de faire quelque pas dans la rue. C'est fou ce qu'il faisait froid. J'aurai du enfiler quelque chose de chaud au lieu de rester en pyjama avec mes chaussons ourson.
« Méré ? » m'exclamais-je. « Méré ?? »
J'avais entrepris de faire plusieurs rues en appelant bien fort son nom. Elle ne m'avait pas dit où la fête avait lieu, mais ça ne devait pas être bien loin.
CODAGE PAR AMATIS
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
C'était la cata. Le jour J était arrivé et je n'avais absolument AUCUN cadeau pour Hadès. Rien de rien. Oui, je regrettais beaucoup de m'y prendre à la dernière minute. En réalité, cela faisait des jours que j'y pensais. J'avais tenté quelques trucs, mais sans aucun résultat concluant. Quelle idée avais-je eu de lui assurer que j'allais lui offrir le cadeau le plus géniallissime du monde et qu'en plus, il serait confectionné par mes blanches mains ?
La soirée du 17 octobre n'avait rien arrangé, car Hadès avait reçu quantité de cadeaux, du plus ouf au plus bizarre (un service de petites cuillères). La barre avait été placé encore plus haut. Je n'avais pas droit à l'erreur.
Le stress ne m'avait pas fait fermé l'oeil de toute la nuit. A l'aube, lassée de me tourner dans le lit, je m'étais levée et j'étais partie comme une voleuse. Moi, me lever aux aurores ? C'était ahurissant ! Que m'arrivait-il ? Je prenais sans doute cette histoire beaucoup trop à coeur, mais je ne voulais pas lire la déception sur le visage du dieu des Enfers. Je lui avais promis du lourd, alors je ne devais pas faillir à ma promesse.
J'étais sortie en catimini de la maison. Ma mère, qui elle était toujours debout avec les poules, ne m'entendit pas, ce qui me facilita les choses. Je n'avais pas envie d'expliquer par A + B tous mes petits problèmes.
J'avais choisi de mettre mes bottes de cavalière, une veste en cuir ainsi qu'un jegging. Il régnait une atmosphère particulière dans la ville. A cette heure où la majorité des gens dorme encore, et qu'un léger brouillard enveloppe les rues, il rôde comme une sorte de magie silencieuse.
Ma promenade matinale me conduisit jusqu'aux écuries d'Angus. Je le sellais et poursuivis mon périple avec lui dans le dédale de Storybrooke. Mon esprit était accaparé par le cadeau d'Hadès. J'avais vainement espéré une illumination mais je devais me rendre à l'évidence : c'était fichu.
Aux alentours de huit heures du matin, je sautai de selle, laissai Angus brouter l'herbe devant la maison d'Elliot et Lily, et frappai à leur porte. Un Elliot échevelé en pyjama Stranger Things m'ouvrit.
"Hope ? Kestufélà ?" demanda-t-il en se frottant les yeux.
La suite fut pour le moins étrange. Je me retrouvai à l'attraper par le col de son pyjama en le secouant, tout en lui avouant que j'étais en train de craquer parce que je n'avais aucun cadeau pour Hadès, et rien de fait main.
"T'as une idée ? Dis-moi que t'as une idée ?" fis-je en le secouant à moitié.
Il commença par enlever mes doigts un à un de son pyjama avec un sourire crispé. Je lisais la crainte dans ses yeux. Je faisais si peur que ça ? Je me rendis compte que j'étais entrée dans son salon. Lily n'était pas là. Sans doute qu'elle dormait encore. La télévision était allumée sur un jeu vidéo à la musique plutôt déprimante.
"Euh... bah j'ai le cadeau que je lui ai fait." répondit-il. "Sinon tu pourrais lui offrir une compile de ses chansons préférées ?"
"T'en as d'autres des idées aussi moisies ?" grommelai-je en me laissant tomber sur le canapé. "Je veux pas un truc cliché, je veux quelque chose de recherché et travaillé."
"Dans ce cas, fallait pas attendre la dernière minute."
J'attrapai le boîtier de The Last of Us II sur un coussin et lui jetai à la tête. Il le rattrapa de justesse comme s'il s'agissait de la prunelle de ses yeux.
"Ca va pas la tête ?" s'écria-t-il, outré.
Mon regard hargneux fut ma seule réponse. Il déglutit.
"Ton cadeau, c'est quoi ?"
"Un jeu vidéo que j'ai créé."
J'eus une petite exclamation désabusée. Il ne connaissait vraiment pas Hadès pour lui offrir un truc pareil. Le dieu des Enfers n'était pas très axé nouvelles technologies. Ca ne l'intéressait pas spécialement. Elliot me désigna une clé USB bleu Feu Follet. Curieusement, il sembla hésitant à poursuivre, ce qui piqua ma curiosité.
"Développe."
"Oh, je pense pas que ça va t'intéresser..."
"Dé-ve-lop-pe." répétai-je d'un ton sec.
"C'est un jeu qui s'appelle "Joue-la comme Merida". Tu peux coiffer et habiller ta Merida pour ensuite lui faire vivre des tas d'aventures. Y a différentes histoires et y a même un mode survivor où tu..."
"Laisse-moi deviner : où tu combats des zombies ?" coupai-je.
Son visage s'éclaira en un sourire surpris.
"Comment t'as deviné ?"
Mon regard blasé fut ma seule réponse.
"C'est hyper élaboré ! A mesure que tu joues, tu peux débloquer des tenues sexy !"
"T'es vraiment un grand malade." conclus-je.
N'empêche, j'aurais bien eu envie de tester, pour voir s'il m'avait choisi des tenues sympas, mais je n'avais pas le temps.
"Hadès va adorer." admis-je à contrecoeur. "T'as géré."
Elliot esquissa un sourire ravi, tandis que je croisais les bras, de plus en plus désespérée. Ce fut à ce moment-là que Cerbère arriva discrètement. Je sursautai, très vite imitée par Elliot.
"Faut arrêter de surgir sans prévenir comme ça !"
"J'ai entendu votre problème, Maîtresse Hope." déclara-t-il d'un ton placide.
Il ressemblait à un chien de faïence vu qu'il ne bougeait pas du tout.
"M'appelle pas comme ça. C'est chelou." rétorquai-je, flattée malgré tout.
"Hadès est mon Maître. Vous êtes son épouse donc vous êtes ma Maîtresse par extension."
"T'es mignon, mais ne dis plus jamais ça."
"Bon... quelqu'un veut un café, un thé ? Apparemment, c'est open bar chez moi ce matin..." marmonna Elliot tout en jetant un regard attristé à son jeu vidéo en pause.
Cerbère l'ignora totalement tandis qu'il ajouta à mon adresse :
"Je vais offrir à Hadès un miroir ensorcelé. Il dit uniquement des compliments à celui qui se regarde dedans."
"Oh ! Pourquoi j'ai pas pensé à ça ?" me lamentai-je. "C'était parfait ! Il finira par avoir la tête comme un melon, mais ça changera pas tellement à d'habitude."
Cerbère resta silencieux quelques secondes, m'observant de son regard pénétrant (grr...) puis déclara :
"Vous pouvez le lui donner. Je trouverai autre chose."
"Sérieux ?" fis-je, étonnée.
Il acquiesça.
"Non, je peux pas faire ça. Tu t'es donné du mal pour trouver un truc pareil." dis-je en secouant les mains.
"Pourtant, vous vouliez une solution miracle en vous rendant chez Elliot."
"Pas faux."
*
C'est ainsi que moins de dix minutes plus tard, je chevauchais de nouveau Angus à travers les rues de la ville, le miroir passé en bandoulière dans mon dos. Il était emballé de papier cadeau gris sombre brillant et d'une faveur rouge sang. Pas trop mon style mais j'avais peut-être le temps de l'emballer autrement si je faisais vite.
Je tombai sur Hadès par hasard au détour d'une rue. Les cheveux au vent et le souffle court, je fis stopper Angus qui manqua de le renverser.
"Hadès ? Qu'est-ce que tu fous en pantoufles dehors ?"
Je louchai sur sa robe de chambre ouverte sur son pyjama et son air complètement égaré. Le miroir devenait sacrément lourd dans mon dos. J'avais l'impression de supporter le poids d'un bouclier. Angus renifla le dieu des Enfers avec suspicion.
Je sautai de selle et me précipitai vers lui, bras grands ouverts.
"BON ANNIVERSAAAAIRE !"
Maintenant que j'avais son cadeau, tout allait bien. Je ne me sentais pas du tout coupable d'avoir pris celui que lui avait prévu Cerbère. Ou peut-être juste un peu. Mais je lui avais promis que je lui revaudrai ça.
Avec un grand sourire, je me défis de mon fardeau et le lui collai dans les bras. La faveur avait à moitié glissé, le papier cadeau était déchiré par endroits, mais j'étais certaine que le contenu ne le décevrait pas. :copyright:️ 2981 12289 0
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
« Méré ? Méré ? » entonnais-je dans la rue afin que ma bien aimée m'entende.
« Putain, c'est quoi ce bordel ? Y'a des gens qui dorment ! » s'exclama un type qui venait d'ouvrir la fenêtre de sa maison.
Sans doute quelqu'un qui était très intéressé de m'aider dans ma quête.
« Exactement ! Je me disais aussi qu'il y a bien trop de gens qui dorment de si bonne heure le matin. C'est insensé. On est une ville vivante. Tout le monde devrait avoir quelque chose à faire ! »
Au moins un citoyen qui me comprenait. Il avait continué de parler, mais je ne l'entendais plus, car j'avais déjà tourné au coin de la rue. Elle était peut-être dans cette rue ci ? Et par chance, à ma grande stupéfaction, je la voyais arriver au loin, à cheval. Elle y avait mis le paquet pour ce jour si spécial.
Quand elle était descendue, je l'avais admirée dans sa belle tenue de tous les jours, avec ses bottes. Quant à son cheval, elle l'avait laissé derrière elle, se précipitant vers moi, en tendant les bras grands ouverts et en me souhaitant un bon anniversaire. La vie était vraiment belle avec elle ! Voilà qu'elle me mettait dans les bras un cadeau dont le papier se déchirait par lui même.
« Oh ! Un... » m'exclamais-je, avant de redescendre un peu du haut de mon excitation. « Un... miroir ? »
Elle m'avait promis un cadeau fait main. Un cadeau exceptionnel et unique, et... un miroir ? Mais bon. Il était pas si mal que ça. Si elle l'avait fait elle même, ce dont je ne doutais pas, non seulement elle était très douée dans ce domaine de création, mais en plus, elle avait tapé dans le mile. Car tout le monde avait besoin d'un miroir. Surtout un où se reflétait le dieu des Enfers dedans. Et...
« Vous êtes le plus beau de tous les dieux, maître. » prononça le miroir.
Je regardais à gauche. Puis à droite, cherchant Cerbère du regard. Mais la voix provenait bel et bien du miroir. Je décidais de me regarder une nouvelle fois dedans.
« C'est... intéressant. » dis-je en faisant mine d'afficher un sourire. « Tu aurais pu mettre ta voix, plutôt que celle de Cerbère, mais... enfin, c'est bien. Je suis très content ! »
C'était pas facile de montrer sa joie quand elle était... comment dire ? Absente ?
« C'est quelque chose que tu as fait avec Cerbère ? C'est cool que vous faites des choses ensemble. »
Et fort heureusement, je compris que ce n'était pas le grand cadeau qu'elle m'avait promis. Car le siens était fait de ses blanches mains sans l'aide de personne. Là, elle l'avait fait avec Cerbère. J'avais d'ailleurs posé le cadeau contre un poteau d'interdiction de stationner qui se trouvait le long de la rue. Puis, je m'étais tourné vers Merida.
« Je suis trop content. Mais je suis sûr que le cadeau que tu m'as confectionné toi même, me fera encore plus plaisir ! »
J'en profitais pour prendre ma Rebelle dans les bras. Elle méritait un câlin pour un tel présent. Même si je trouvais étrange de me faire complimenter par Cerbère. Mais après tout, j'en avais l'habitude. C'était quelqu'un d'admirable, de très sincère et qui n'hésitait pas à me dire tout le bien qu'il pensait de moi. Rien que pour ça, je l'appréciais grandement. Un magnifique cadeau de Eris, car lui même était un cadeau. C'était étrange d'ailleurs ce miroir, car c'était comme si un cadeau m'offrait un cadeau. J'aimais bien le concept. Surtout que ça pourrait multiplier le nombre de cadeaux que je recevrais. Et je comprenais un peu mieux pourquoi Cerbère ne m'avait rien offert lors de la fête de la Mairie. Il avait voulu attendre le jour. Quel chien admirable !
« C'est quoi le programme ? Tu as quelque chose à manger ? » lui demandais-je.
Dommage que Norbert n'était pas là, car il avait toujours un truc à manger sur lui. Lui aussi c'était quelqu'un d'admirable qui pensait à moi avant toute chose. J'aimais bien ces gens là.
« Tu veux qu'on rentre pour manger ? Ou tu as prévu quelque chose quelque part afin de manger ? Tu as peut-être même quelque chose à manger dans le sacoches de ton cheval ? Et lui, il se mange ? »
Je n'avais pas faim à ce point. Même si je mourrais de faim. Mais du cheval, je n'étais pas sûr de le digérer. Depuis quelque temps, j'avais du mal avec la viande. Ca passait difficilement. Tout comme le fromage. Mais ça c'était pour d'autres raisons. Et puis certains aliments commençaient à me donner des gaz.
« Bon alors, Princesse. » débutais-je en lui souriant. « Qu'est ce qu'on mange ? »
Si ça se trouvait c'était ça le grand cadeau fait de ses blanches mains.
« Oh j'ai deviné ! Tu m'as cuisiné quelque chose pour mon anniversaire, c'est ça ? Je ne pensais pas que tu irais jusque là, mais du coup, je suis totalement ravis. Et tu sais quoi ? En mangeant ce que tu m'as préparé fait maison, on pourra peut être passer une commande sur Zabondos. J'ai reçu des fonds pour l'orphelinat et il y a une partie qu'on n'utilisera pas. »
Autant que ça serve à rendre heureuse ma Rebelle.
CODAGE PAR AMATIS
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Help! I need somebody! Help!Le sort s'acharnait contre moi. Je ne voyais pas d'autre explication. Le miroir d'Hadès disait bel et bien des compliments, mais avec la VOIX DE CERBERE. Le toutou l'avait-il fait exprès ? Ou avait-il oublié ce détail vraiment très fâcheux ? Difficile de faire croire au dieu des Enfers que j'avais réalisé le cadeau toute seule.
Forcément, il attendait un second cadeau. Un cadeau confectionné de mes blanches mains, sans l'aide de personne. Je m'étais fourrée dans un sacré pétrin. Tandis qu'Hadès me prenait dans ses bras, je lui tapotai le dos tout en cherchant un idée géniale. Evidemment, je ne trouvai rien. Ca n'avait rien d'étonnant puisque je n'avais pas réussi à avoir d'idée ces derniers jours.
Bientôt, Hadès se mit à parler uniquement de bouffe.
"Tu as peut-être même quelque chose à manger dans le sacoches de ton cheval ? Et lui, il se mange ?"
Angus s'ébroua à ces paroles, visiblement réticent à cette suggestion. Hadès était vraiment trop fort à sa manière : il avait réussi à mettre mon cheval de mauvais poil. Pourtant, il était bonne patte, d'ordinaire.
"Tu m'as cuisiné quelque chose pour mon anniversaire, c'est ça ?"
Cuisiné ? J'écarquillai les yeux d'effroi. Ce mot était à jamais banni de mon vocabulaire. De toute façon, ma mère m'interdisait d'approcher la cuisine depuis que j'avais oublier d'éteindre le gaz après avoir réchauffé une casserole de couscous, deux ans plus tôt. J'allais devoir trouver autre chose que la bouffe pour faire vibrer le dieu infernal.
L'espace d'un instant, j'hésitai à lui sauter dessus, mais en pleine rue, cela risquait de faire désordre -même s'il était le maire et qu'il pouvait faire tout ce qu'il souhaitait sans craindre d'être accusé d'outrage public à la pudeur. Je n'estimais pas que cela soit une bonne idée, sans compter que je risquais de choquer Angus. Traumatiser mon cheval était la dernière chose que je souhaitais.
Non, il fallait trouver autre chose.
"On va à Paris." décidai-je sans réfléchir.
Ca m'était venu comme une évidence : si Hadès avait faim, autant se rendre dans la capitale mondiale de la gastronomie, non ? Je n'étais plus certaine que c'était ça, mais j'avais l'impression d'en avoir entendu parler dans une série Netflix...
Qui plus est, le dieu infernal avait un petit côté gnangnan. Donc, la ville de l'amuuuur, ça allait forcément lui plaire.
"Et... tu découvriras mon cadeau au fur et à mesure." ajoutai-je avec un sourire forcé. "C'est un jeu de piste !"
Ca, c'était bon ! C'était même super bon ! Ca allait lui plaire. Il ne manquait plus qu'à inventer les différentes étapes. Comment j'allais m'y prendre sans qu'il s'en aperçoive ? Et surtout, quelles seraient les étapes en question ?
"Je dois faire pipi." annonçai-je brusquement. "Je vais aller... là."
J'indiquai un salon de thé de l'index et plaquai la main sur le torse d'Hadès avant même qu'il embraye pour me suivre.
"Non, faut rester avec Angus. Je serai pas longue."
Sitôt dit, sitôt fait : je courus à toute allure jusqu'aux toilettes -le serveur me lança un drôle de regard- m'enfermai dans une cabine et appelai mentalement Norbert. Il apparut dix secondes plus tard. Je fus brusquement plaquée contre la paroi, avec sa masse poilue qui m'oppressait. J'aurais dû mieux réfléchir avant de l'appeler dans un espace exigu.
"Mofhfffmmm." déclarai-je.
"J'ai pas compris." fit-il de sa grosse voix.
Etant donné que le pousser n'avait aucun effet, je lui donnai de petits coups de poings dans l'abdomen. Il s'écarta enfin en faisant tomber la porte de la cabine.
"Oh, pardon." dit-il, penaud.
"Pas grave. Norbert, j'ai besoin que..."
"On est dans les toilettes des filles ?" s'inquiéta-t-il. "Mais... c'est interdit !"
Il porta ses doigts poilus à ses lèvres.
"Reste cool, je t'autorise à être là !"
"Mais... mais... vous avez vraiment autorité sur les WC de la ville, madame Hope ?"
"J'ai autorité sur tout ce que je veux." répliquai-je d'un ton farouche, une main sur la hanche. "J'ai besoin que tu exécutes une mission pour moi."
"Oh non, non, non ! Tout mais pas ça !"
Il parut subitement angoissé et recula d'un bond vers les lavabos qu'il heurta. Ils émirent un bruit sourd mais restèrent accrochés au mur.
"Les missions, c'est trop stressant ! Même si la dernière fois, j'ai eu le poil tout doux et bouclé ensuite mais..."
Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce qu'il racontait ? Je secouai la tête, décidant de ne pas m'attarder là-dessus.
"J'ai grave besoin de ton aide. Il faut que tu nous téléportes à Paris, Hadès et moi. Ca, c'est dans tes cordes, non ?"
Il réfléchit quelques -longues- secondes, avant de hocher la tête. Il me tendit la patte mais je ne la saisis pas, car je n'avais pas fini.
"Et une fois là-bas, tu vas créer un jeu de piste pour son anniversaire. Un jeu qui conduit jusqu'à un super resto. Tu me fais ça en moins de dix minutes ? Tu penses y arriver ?"
Tandis que j'observais le grand vide au fond de ses yeux, je me demandais pourquoi je n'avais pas invoqué François. La France, ça le connaissait. Et en plus, il avait davantage de jugeotte que Norbert. Tant pis. Je n'avais plus le temps de changer.
"D'a... d'accord." dit-il, hésitant.
"Je veux du nerf, Norbert ! Du cran, du muscle, allez AAAH !" m'écriai-je en bandant les muscles de mes bras dans une posture de combattante.
"AAAAH !" répéta-t-il dans un terrible grognement qui fit voler mes cheveux -et voyager dans les abysses de son haleine.
Avec une grimace, je levai le pouce en l'air. L'instant d'après, il me ramenait près d'Hadès, puis nous téléportai au pied de la tour Eiffel.
"Je vais faire le jeu de piste !" annonça-t-il, tout heureux avant de disparaître.
"Il fait les derniers réglages." glissai-je à Hadès d'un air assuré. "Mais c'est un cadeau que j'ai fait toute seule ! Il me prête juste son assistance pour un détail."
Je tapai mes mains l'une contre l'autre, le coeur battant. J'espérais que ça allait valoir le coup, histoire qu'on ne se soit pas déplacé pour rien. Certains passants nous observaient bizarrement. C'était sans doute dû au fait que Hadès était toujours en robe de chambre et pantoufles, et qu'Angus se tenait au pied de la tour Eiffel -puisque Norbert avait téléporté tout le monde sans exception.
"Un tour de Paris à cheval, ça te tente ?" proposai-je, prête à monter en selle.
« Parfois je me pose des questions. » affirmais-je. « Principalement au niveau de la ville. »
C'était délicat de parler des affaires privés de Storybrooke avec le premier venu. Surtout que cette personne n'y connaissait pas grand chose en gestion d'une ville. Et Storybrooke, ce n'était pas une mince affaire.
« La dernière fois je voulais miser sur les écoles et l'éducation. C'était important, vue que Autumn, ma fille, allait débuter tout ça. Mais maintenant, je me dis que l'astrologie serait pas mal, cela dit, ça n'a pas l'air de véritablement intéresser. J'en ai parlé avec Hera, et elle juge cela trop compliqué. Alors au final, je me demande si je ne devrais pas choisir autre chose. Pourquoi pas l'écologie ? Ou la fin dans le monde ? Parce qu'on approche de la fin, et traiter de la fin dans un mandat, c'est pas mal, n'est ce pas ? »
Je réfléchissais tout en parlant. Ce qui rendait la concentration plus compliquée.
« Par fin, on entend fin ou faim ? Parce que justement j'ai un petit creu. »
Je détaillais l'animal. Ce dernier me fixa de ses grands yeux. Je me sentais pas trop à l'aise. Il n'aimait pas qu'on parlait de nourriture face à lui.
« T'inquiète, je ne te mangerais pas. Tu es quelqu'un qui a une bonne écoute, et j'ai un grand intérêt pour les personnes qui savent écouter. Et puis, on peut parler de tout avec toi ! D'ailleurs, concernant la Mairie, je me disais aussi que je pourrais... »
Je m'étais coupé en voyant Norbert et Merida apparaître. Puis Norbert disparu. Il allait préparer un jeu de piste. Le jeu de piste ? Merida me confirma que mon pote ne faisait que prendre part au jeu, sans pour autant l'avoir créé avec elle. C'était bel et bien ça son grand cadeau. Ca me réjouissais. J'aimais beaucoup jouer.
« Ah ! Un tour à cheval ! C'est une bonne idée. Et puis comme ça il pourra continuer à me conseiller. »
Elle ne sembla pas comprendre ce que je voulais dire. En tout cas, j'avais grimpé sur le cheval. Ben quoi ? J'avais fait du cheval à une époque fort lointaine. Du coup, je savais monter. Et je voulais un peu impressionner ma Princesse, qui monta à son tour. Je m'étais retrouvé derrière elle. C'était plutôt sympathique une promenade en cheval. Sauf que j'aurais préféré avoir quelque chose de plus confortable que ce pyjama et cette robe de chambre.
« Tu veux pas qu'on fasse un tour dans une boutique de vêtements ? » lui demandais-je. « Oh mais attend ! C'est un indice c'est ça ? Y'a une boutique de vêtements juste en face ! »
Je la serrais un peu plus à la taille. Ma femme était fantastique. Elle avait absolument tout prévu ! Et je venais de trouver le premier indice !
« Oh attends, y'a aussi une pâtisserie ! » m'exclamais-je en lui indiquant un autre endroit. « D'ailleurs, tu as de l'argent sur toi ? A moins que ça fasse partit du jeu de piste et qu'on doit en trouver ? »
Je me demandais ce qu'il allait falloir faire pour pouvoir se payer de quoi manger et s'habiller. Si ça se trouvait, je pouvais déjà vendre mon pyjama et ma robe de chambre afin de financer le repas. Mais que pourrait bien vendre Merida pour financer mes vêtements ? Je penchais la tête en direction du cheval sur lequel on se tenait. Ca valait combien un cheval ?
« Attends... attends... » baffouillais-je à ma Princesse.
Je descendis de cheval, m'approchant d'un garde olympien. C'était cool d'en trouver un ici. En m'approchant de lui, je passais devant des gens qui le prenaient en photo. En plus il avait la cote. Faudrait peut être que je l'engage pour le mettre devant ma Mairie. Ca pourrait augmenter le cacher de cette dernière.
« Tu fais partit du jeu de piste, c'est ça ? »
« C'est pour une photo ? » me demanda t'il.
« Pas la peine, j'ai tout un album de famille à la maison. En vrai, j'aimerais que tu ailles sur Olympe et que tu me ramènes une petite liasse de billets. Juste ce qu'il faut pour manger et pour se vêtir. »
Le garde m'observa de la tête aux pieds.
« Moi je suis de Rome. Colisée. Je viens ici pour les vacances et prendre quelque photos. »
« Ah c'est bien ça ! En vacances faut toujours prendre des photos, ça fait des souvenirs. »
Il m'observa d'un air bizarre. Pourtant ce que je disais, c'était vrai. Fouillant dans mes poches, j'en sortit un billet de dix dollars. J'avais toujours un billet sur moi au cas où. Puis, je le glissais dans la main de l'homme.
« Fait l'aller retour rapidement et apporte moi une liasse de billets. » lui dis-je avec un petit clin d'oeil avant de retourner vers ma rebelle.
Une fois à proximité de Merida, je décidais de lui indiquer la boutique de fringues.
« Il va faire l'aller retour et nous apporter de l'argent. On peut dépenser sans compter du coup ! »
J'étais heureux d'avoir trouvé un garde olympien ici, à Paris. Ca pouvait toujours nous être utile. Prenant la laisse de Angus, je nous dirigeais vers la boutique de luxe. En plus rien qu'à voir la vitrine, ils avaient de magnifiques costumes. On allait pouvoir se faire plaisir et qui sait... ils avaient peut être un second indice pour notre jeu de piste !
CODAGE PAR AMATIS
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Help! I need somebody! Help!C'était plutôt sympa d'arpenter Paris à cheval. Il fallait juste éviter les flics parce que je n'étais pas certaine qu'on ait le droit de se promener ainsi. En France, j'avais entendu dire qu'il y avait des tas d'interdictions pour tout et n'importe quoi. Hadès avait l'air d'apprécier la promenade. Il était assis derrière moi et avait passé ses mains autour de ma taille.
On devrait faire ça plus souvent, songeai-je.
Tout en tenant la bride d'Angus de manière décontractée, j'étais à l'affût du moindre indice laissé par Norbert. J'espérais d'ailleurs qu'il en ait laissé, sinon le jeu de piste risquait de se révéler particulièrement difficile.
Est-ce que je lui ai dit de mettre des trucs évidents sur notre chemin ? me demandai-je. Nom d'un ours, je sais plus ! En plus, il ignorait quelle rue on allait emprunter. Aïe, aïe, aïe...
Comme d'habitude, j'avais le mauvais pressentiment que ma bonne idée allaient partir en cacahuète. C'était quand même bizarre que ça finisse toujours mal quand j'avais un truc en tête ! De quoi ça venait ? Lorsque j'avais voulu changer ma mère, elle s'était transformée en ours. Quand j'avais tenté de préparer des cookies, j'avais manqué de faire exploser la maison à cause du four. Etrange ce mauvais sort qui me suivait.
Je sortis de mes pensées en entendant Hadès proposer de faire du shopping. En temps ordinaire, jamais je n'aurais refusé, mais je doutais que Norbert ait glissé le début du jeu de piste dans un magasin de fringues. D'un côté... si Hadès était suffisamment focalisé sur le shopping, peut-être qu'il en oublierait le but premier de notre venue à Paris ? Enthousiasmée par cette idée, je sautai de selle et tendis la main à Hadès pour l'aider à descendre. La galanterie habituelle. Cependant, il se débrouilla tout seul et parla d'une pâtisserie. C'est vrai que j'avais aussi un petit creux.
Inexplicablement, il s'approcha d'un mec déguisé en romain posté aux abords d'une boutique appelée Leonidas. Médusée, j'assistai à la discussion entre le dieu infernal et lui. Qu'est-ce qui lui prenait de lui parler comme s'ils avaient élevé les sangliers ensemble ? Il le connaissait ?
Puis, subitement, je compris : il le prenait pour un Garde Olympien. Hadès, ce boulet...! Le plus étrange était sans doute qu'il lui demanda de lui ramener de l'argent alors qu'il lui donna un billet de dix dollars pour sa peine. Vraiment, je m'interrogeais de plus en plus sur sa santé mentale. Il devait sacrément y avoir des courants d'air dans son cerveau depuis des milliers d'années.
"J'ai du blé." précisai-je. "C'est moi qui invite. C'est ton anniv' après tout, non ?"
Je lançai un regard au mec Leonidas pour m'excuser et posai une main dans le dos d'Hadès pour le pousser vers la pâtisserie au coin de la rue.
"Commençons par manger." glissai-je à son oreille d'un ton canaille.
La pâtisserie était dans le pur style français, avec de jolies étagères débordants de viennoiseries toutes plus appétissantes les unes que les autres. Une sorte attira mon attention plus particulièrement, car il s'agissait de pains au lait en forme d'ours. Ils étaient empilés les uns sur les autres comme s'ils faisaient un gros câlin. Leurs yeux étaient des billes de chocolat et leur truffe un fruit confit.
"C'est ça ! C'est un indice ! Obligé !" m'écriai-je, surexcitée.
Le vendeur parut tout d'abord surpris, puis il esquissa un sourire ravi quand j'ajoutai :
"On prend le tout !"
Norbert avait sûrement caché des indices dans les petits pains oursons. C'était plus qu'évident ! Le vendeur eut besoin de quatre sachets en papier pour emballer tous les petits pains.
"J'espère que t'as vraiment la dalle !" fis-je à Hadès tout en ressortant de la boulangerie en portant les sacs comme un déménageur. "Va falloir les disséquer un à un ! Le jeu commence !"
J'avais ajouté les derniers mots d'un ton pompeux, avant de chercher un coin de trottoir et de commencer à déballer mes sachets à même le sol. Au bout de quelques secondes, un passant déposa quelques pièces dans le vieux gobelet qui traînait à côté de moi. Je levai le nez, indécise.
"Oh cool, des euros !" réalisai-je en attrapant le gobelet. "T'as vu ça ?"
Je montrai les pièces à Hadès avec un sourire réjoui.
"C'est super fastoche de se faire du pognon en France, dis donc !"
Je laissai les pièces dans le gobelet et reposai ce dernier au sol. Sait-on jamais. Puis, je me remis à farfouiller dans les sachets.
"Allez, on attaque !"
Joignant le geste à la parole, je saisis un petit pain ourson entre mes deux mains et le décapitai d'un geste sec, avant de regarder à l'intérieur. A première vue, c'était un pain au lait tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Mais peut-être que les autres renfermaient un grand secret. Je mordis dedans et poursuivis mes investigations. :copyright:️ 2981 12289 0
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Prenant un ourson et mordant dedans à mon tour, j'entrepris d'aider ma Rebelle à trouver l'indice qui nous mènerait à l'étape suivante. Norbert avait caché de la meilleure des manières possibles les indices, vue que manger, c'était exactement ce qui animait mon âme. J'aimais manger. J'adorais manger. Et ce que je surkiffais par dessus tout, c'était de...
« Hé ! Vas y mollo ! » dis-je à Merida tout en la voyant engloutir de plus en plus vite la nourriture.
Elle était déjà au troisième alors que j'avais à peine entamé le premier. Dans un sens je la comprenais. Quand on était nerveuse, on avait tendance à manger d'avantage. Et comme elle voulait que mon anniversaire soit le plus parfait possible, tout ça la rendait encore plus nerveuse. Fallait que j'agisse afin de la détendre.
« Attends ! Surtout ne bouge pas. » lui dis-je tout en lui tendant la moitié de mon ourson qu'il me restait. « Tu peux le finir le temps que je revienne. »
Parce que oui, j'allais partir ! J'avais une idée derrière la tête et quand elle était là, elle n'était pas ailleurs. Il fallait que je m'en défasse rapidemment. La seule manière que je connaissais pour cela, c'était de l'accomplir !
« Excusez-moi. Pardon. Désolé. » prononçais-je à tour de bras afin de me frayer un chemin parmi la foule.
Pourquoi autant de monde s'étaient rassemblés ici ? J'avais à peine tourné dans une ruelle de là où se trouvait ma Princesse, que j'étais tombé sur cette foule. Ils ne pouvaient pas respecter les passants et circuler ?
« Y'a toujours autant de monde à Paris ? » demandais-je à une personne tout en essayant de lui passer devant.
« Qu'importe le temps, qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence, que ton indifférence. »
Je... hein ? Quoi ? J'observais le petit gars droit dans les yeux.
« Quoi ? » lui demandais-je.
« Dans tes yeux je vois mes yeux, t'en as de la chance, ça te donne des lueurs d'intelligence. »
« Ah... merci. » dis-je fier de ce compliment que je n'avais absolument pas compris. Mais c'était l'intention qui comptait, n'est ce pas ? « Je vais par là. » ajoutais-je en m'éloignant de lui.
« Va où le coeur te porte, où t... »
Heureusement, je ne l'entendais plus. Ah ces parisiens ! Songeais-je avant de me stopper net. Après être passé devant plusieurs autres personnes, je l'avais vue. Il était là, grand, massif. Il recouvrait toute la devanture d'un magasin. Mon portrait. Et pas que le miens. Celui de ma Rebelle aussi. Elle allait être ravie ! Faisant cette fois-ci marche arrière, j'étais à nouveau passé devant le type bizarre.
« Te revoilà. Je me demande quel bon vent t'amènes. »
« C'est que j'étais juste partit qu'un petit moment. » me justifais-je en indiquant le lieu d'où je venais.
« C'est tout dans la cogite, ça me parait logique. Salam à toi qui me connais, à toi qui me découvres. »
« Je vais rejoindre Merida. » lui répondis-je en indiquant le chemin au loin.
« Je deviens rare comme un diamant, je dev... »
Heureusement, une fois encore je ne l'entendais plus. Je m'étais empressé de rejoindre ma Rousse. Une fois sur place, je cherchais du regard les ourson, ne comprenant pas ce que Merida me disait, vue qu'elle avait la bouche pleine.
« J'ai trouvé l'indice suivant ! » m'exclamais-je tout en lui prenant la main et en l'aidant à se relever.
Je me penchais pour récupérer ensuite le gobelet. C'est fou ce qu'il y avait comme pièces dedans. Le tendant à la jeune femme, je remarquais qu'elle avait du mal à avancer.
« T'aurais pas du manger tout ça. Déjà au premier j'avais trouvé la solution. »
On avait marché, lentement, puis on avait tourné au coin de la rue et on était arrivé là où la foule s'amassait toujours. On était passé parmi eux.
« S'il vous plaît ? Désolé. Merci. Ma femme a des ours dans le ventre. Merci. » dis-je en passant devant les gens et en remerciant ceux qui nous laissaient passer.
« Je prends mon temps. Je reviens sévèrement. »
Je levais les yeux au ciel, avant de fixer l'homme. Il était toujours là. C'est fou le nombre de fois qu'on se croisait aujourd'hui.
« Merida, le parleur. Le parleur, Merida. »
Je l'avais surnommé comme ça. Il adressa un regard à la jeune femme.
« T'as trop mangé pour m'apprendre ce que c'est d'avoir la dalle. »
Comment qu'il pouvait le savoir ?
« On va par là. » lui répondis-je une fois encore, en lui indiquant le chemin qu'on allait prendre et en y allant main dans la main avec ma Rebelle.
« Tu me fais du mal. Je te le dis clairement. La vie est d... »
On ne l'entendait plus. Encore. Et une fois devant l'immense portrait de nous, je me tournais vers Merida.
« C'est le nouvel indice ! Et regarde, il... s'enflamme ? »
C'était moi où il prenait feu ? Et pourquoi les gens commençaient à nous venir dessus en tentant de courir ? Ils ne voyaient pas que Merida avait le ventre plein et qu'elle se déplaçait lentement ?!
CODAGE PAR AMATIS
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Help! I need somebody! Help!Il fallait que je me rende à l'évidence : je ne réussirai pas à engloutir tous les pains au lait en forme d'ours. Pourtant, j'y avais mis toute ma volonté. Le problème était qu'Hadès ne m'avait pas vraiment aidé. Au lieu de bouffer, il s'était mis à se promener à droite à gauche à la recherche d'autres indices. L'espèce d'impatient.
Puis, il revint en claironnant qu'il avait trouvé le prochain indice. Sans attendre que je termine mon petit déjeuner, il m'incita à me relever. Je donnai les deux derniers petits pains à un gamin qui passait et le suivit. Nous marchions tellement vite que j'avais déjà un point de côté. Si on continuait à ce rythme, je risquais de tout vomir sur le trottoir.
Le parleur ? C'était qui ? Je grimaçai dans la direction de l'individu. Il n'avait pas l'air de fumer que du tabac. Hadès avait le don de copiner avec des gens louches.
Nous le dépâssames pour continuer notre chemin à travers la rue. Au moment où Hadès nous stoppa face à la vitrine d'un grand magasin, ce qui se trouvait à l'intérieur s'enflamma. Je plissai des yeux, intriguée. Il s'agissait d'un portrait de nous deux. Là au moins, on avait à faire à un véritable indice. C'était dommage qu'il s'enflamme.
"Attends attends...! Si ça se trouve, le fait qu'il prenne feu fait partie du jeu de piste !" lançai-je, surexcitée.
Soudain, je réalisai que mon comportement pouvait paraître suspect. N'étais-je pas celle qui avait créé ce fameux jeu ?
"Je fais genre que je suis pas au courant histoire de laisser du suspense." ajoutai-je d'un ton assuré. "J'essaie de t'induire en erreur... ou pas !"
Je haussai les sourcils plusieurs fois d'un air mystérieux, avant de laisser échapper un rot sonore.
"Oh pardon ! Papa dit toujours que c'est mieux dehors que dedans !"
J'esquissai un sourire, nullement honteuse, puis reportai mon attention sur la vitrine.
"Ca flambe quand même pas mal." estimai-je en tapotant mon menton.
J'étais de plus en plus sceptique. Soudain, une armoire à glaces de deux mètres sortit en courant du magasin. Ses cornes étaient en feu et il agitait les mains en l'air.
"AU SECOURS AU SECOUUUURS !" cria-t-il.
Il nous aperçut parmi les passants -qui semblaient partagés entre l'angoisse et l'indécision- et se précipita vers nous.
"J'ai un peu loupé la surprise, madame Hope." fit-il, penaud.
Il plaqua ses grosses pattes contre ses cornes afin d'éteindre le feu, puis soupira si fort que son souffle souleva mes cheveux.
"Ah, toi aussi tu as une surprise pour Hadès ? Décidément, on a tous choisi Paris pour la faire !" dis-je d'un ton appuyé avec un sourire forcé.
Réalisant sa bévue, il plaqua une patte contre sa bouche.
"Oh, pardon ! Euh... oui oui j'ai aussi une surprise ! C'était le portrait mais... ça a brûlé."
Ses épaules massives s'affaissèrent. Je commençais à flipper sérieusement. Je n'avais plus rien. Absolument plus RIEN pour Hadès. Aucun cadeau. Le dernier espoir venait de partir en fumée.
"Okaaaay... bon ! Norbert, essaie de récupérer ce que tu peux du portrait. En vrai, je le trouve beaucoup mieux avec son côté cramé."
"Oh, c'est vrai ?" fit-il, presque ému.
C'était mal de mentir, mais pas quand ça faisait plaisir aux gens. Aussi, je hochai la tête avec conviction, ce qui encouragea le minotaure à repartir aussi sec dans le magasin dont toute la vitrine commençait à prendre feu. O_o
"Ne restons pas là."
Je pris Hadès par la main et l'entraînai dans une rue adjacente. Là, parmi le chaos et l'agitation de la ville, je plongeai mon regard dans le sien et murmurai de sorte à ce que seul lui puisse entendre :
"Je t'aime."
L'intonation était plutôt saccadée, un peu sèche. Il faut dire que je n'étais pas habituée à prononcer de tels mots, mais il m'avait semblé que c'était le plus beau cadeau que je puisse lui faire. Jamais encore je ne lui avais dit. Je savais que Paris garderait mon secret. N'était-ce pas la ville de l'amour ?
Le moment fut si fugace qu'on aurait pu penser seulement l'avoir rêvé. Tous les deux. Vivement, j'approchai mon visage du sien pour chuchoter à son oreille :
"Joyeux anniversaire, Monsieur Bowman."
Je savais que ça lui faisait plaisir. J'avais attendu le bon moment. Il semblait qu'il n'en existait aucun. Cela faisait des années que je lui montrais jour après jour, que je tenais à lui. Le dire, c'était toujours compliqué. Inapproprié. Bizarre.
Je posai mon menton contre son épaule et fermai les yeux. Je n'osais plus le regarder dans les yeux. Pas pour l'instant. D'une certaine manière, j'étais pudique avec ces choses-là. Et surtout, je n'étais pas suffisamment délicate. Je risquais de tout gâcher. Alors, je préférais m'emmurer dans le silence et le laisser savourer.
Un peu plus loin, un type jouait de l'accordéon, conférant une dimension romantique à la rue. Oh non... je n'espérais pas que ça allait donner des idées à Hadès. Déjà qu'il me saoulait avec sa cornemuse...! :copyright:️ 2981 12289 0