« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'Alsace. Das Elsass, en aslacien. C'est une région de l'est de la France où on y mange de bonnes choucroute ! La choucroute, c'est un plat qui se consomme traditionnellement avec des variantes en fonction des régions et des pays où on la mange. Il y a du chou, de la pomme de terre, de la charcuterie, beaucoup de charcuterie ! J'adore ça ! François m'avait tenu tout un long discours sur cette merveille, et Norbert était partit nous en chercher. Je lui avais demandé d'aller expressément en France, en Alsace, à Strasbourg, afin de nous en ramener.
« C'est quoi ça ? » demandais-je en découvrant les plats qui se tenaient sur notre table.
« C'est du choux. Et là il y a des tomates, des pommes de terre, des oignons frits et de la salade. »
Je plissais les yeux. Il me prenait pour quelqu'un incapable de voir ce qui se trouvait devant lui ?
« Des crudités de saison. » ajouta t'il, beaucoup moins sûr de lui. « Du tofu fumé... »
« Ca suffit, on annule tout ! » m'emportais-je en me levant et en passant devant Galatée qui était assise sur le canapé avec sa console de jeux.
Je m'étais dirigé jusqu'au frigo de la cuisine afin d'y dérober de bonnes choses. Mais tout en analysant le contenu de l'électroménager, je me rappelais que si j'avais demandé à Norbert d'aller chercher à manger, c'était parce qu'il n'y avait justement plus rien à la maison !
Elinor était de sortie. Fergus et Hubert aussi. De même que les deux copieurs, et ma Princesse. Il ne restait que Autumn, Galatée et moi même. On était dimanche et en dehors des restaurants, rien était ouvert. C'était une journée farniente à la maison et je n'avais même pas de choucroute !
« Fait moi de la place. » demandais-je à Galatée en soulevant ses jambes pour m'asseoir sur le canapé.
Je remis ces dernières sur moi. Je me demandais si depuis le début elle m'écoutait, et si elle avait même remarqué le désastre que Norbert avait fait apparaître sur la table basse. Ce n'était pas de la nourriture ! Ca manquait de viande, de charcuterie, de choses mangeables ! Me mettant à masser les chevilles de la jeune femme, je me rappelais tous ces bons moments en compagnie des meilleurs plats au monde. Comme cette époque était lointaine !
« On est le 1er décembre. Tu sais ce que ça signifie ? Chocolat ! »
Il me fallait du chocolat pour oublier tout ça. Et on avait surement acheté des calendriers de l'avent. Restait juste à les trouver. Mais ne voulant pas quitter le canapé, j'avais demandé à Norbert de se mettre en quête de ces calendriers. Autumn, quand à elle, elle jouait sur le tapis du salon avec ses jouets.
« Regarde la. Encore si jeune et innocente. Elle ne sait pas que viendra un jour où ses plus proches amis la décevront en matière de nourriture. Qu'elle se retrouvera peut-être amené à manger des choses vertes et peu comestibles. Ou alors trucs râpées et colorés. J'aurais tellement aimer lui éviter tout ça... »
Je tournais la tête vers Galatée. La sienne était toujours focalisée sur son jeu.
« Je t'ouvre mon coeur, je partage mes sentiments avec toi, et tu ne me réponds pas. Je dois en déduire quoi ? »
Est-ce que ça allait la faire réagir ? Je posais une nouvelle fois mon regard sur la nourriture. J'allais surement me laisser mourir de faim. Après tout, c'était pas comme si j'avais le choix.
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Galatée
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J'étais occupée à pêcher sur un petit pont de bois qui traversait une rivière bordée d'arbres aux branches allourdies par des pêches, qui n'attendaient que d'être ramassées. Mais le cueillage, ça serait pour après.
Je ne faisais qu'attraper des poissons communs, sans intérêts, avec ma canne à pêche. Ce que je cherchais ? Le jackpot. J'avais besoin d'argent, pour m'acheter une nouvelle tenue spéciale Noël. Et personne ne voudrait d'un poisson d'eau douce, surtout pas cet agaçant raton-laveur dont les tâches autour des yeux ressemblaient à des cernes. Pour atteindre mon objectif, je devais être pleinement concentrée. Et actuellement, je ne l'étais pas. Loin, très loin, j'entendais une voix agaçante qui n'arrêtait pas de parler pour dire des choses certainement moins intéressantes que l'était mon activité.
Et comme elle ne voulait pas se taire, je fus obligée de décrocher les yeux de l'écran pour les rivés d'un air hagard, arrachée à mon jeu, sur mon frère qui ne voulait pas fermer sa grande bouche.
- "Je pêche. Alors tais toi, tu fais peur aux poissons."
Ma propre voix me paraissait grave. J'avais la langue pateuse, parce que je n'avais pas beaucoup ouvert ma propre bouche depuis… depuis… Depuis combien d'heures, déjà ? J'avais oublié. Et j'aurai pu oublier encore longtemps si il ne m'avait pas porté la poisse en racontant … quoi donc ? Probablement rien d'intéressant. Rien ne l'était plus que ma mission "devenir riche pour m'acheter un bonnet de Noël avec grelot".
Je levais la jambe en la tendant pour frapper son visage avec des petits coups de pieds. Je ne portais pas de chaussettes, mais comme je n'avais pas marché depuis que je m'étais assise sur le canapé, il ne pourrait pas dire que j'avais les pieds dégoûtants.
- " Si tu as besoin de parler, il y a Autumn. Ou Norbert. T'as qu'à aller lui faire des tresses. Ou lui faire prendre un bain."
Mon pieds quitta son visage pour pointer vers Norbert… qui n'était pas là. Hum. J'étais certaine d'avoir vu ses gros bras velus passer derrière ma console, il y a quelques secondes à peine, pourtant.
- " Je m'occupe de Brie là. C'est plus important."
Mes yeux revinrent à mon jeu, que j'avais mis sur pause et pris le temps de sauvegarder avant de m'en prendre à Hadès. La petite Brie sautillait joyeusement, dans une robe de sorcière que j'avais acheté dans la boutique pour Halloween. Je l'avais appelé comme ça parce qu'avant de retrouver un sens à ma vie en commandant Animal Crossing, j'avais du faire face à une pénurie de fromages dans les rayons des supermarchés. J'avais comblé le manque comme je le pouvais.
Je pris alors conscience que l'odeur qui flottait dans le salon ne venait pas d'Hadès, mais de plats apparus comme par magie sur la table. Je fronçais les sourcils, et fis dériver mon pieds vers un contenant bourré de crudités, pour lui donner un coup du bout du gros orteil.
- " C'est quoi ça ? Quand est-ce que tu as cuisiné ? Pourquoi t'as pas fait une tartiflette, plutôt ?"
J'adressais un regard de reproche à mon frère, en dégageant mes jambes des siennes parce qu'il ne les méritait pas. J'étais occupée moi. C'était à lui de s'assurer que je puisse manger correctement entre deux ramassages de coquillages sur la plage. Il ne faisait rien, lui. A part s'occuper d'Autumn. Qui était une jeune fille indépendante maintenant, elle était tout à fait capable de se débrouiller seule. Et il avait d'autres activités lié à la politique, mais ça demandait trop d'efforts d'y penser, et puis ça devait pas être si important, et puis retourner jouer à mon jeu, c'était tellement mieux…
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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Je pris la console des mains de ma soeur. Je savais qu'elle ne laisserait pas passer une attaque de ce genre, mais avant qu'elle puisse se servir de ses poings, je les avais serré avec mes mains, me rapprochant, par la même occasion, dangereusement d'elle. On étai pratiquement nez à nez sur le canapé. La console, que j'avais prise juste avant, était posée sur la table basse. Et mes mains englobaient ses poings.
« Je sais. Tu as envie de me frapper pour avoir confisqué ta console. Mais regarde la. » dis-je non pas en désignant du regard la console de jeu, mais Autumn.
Elle était assise par terre, une poupée en main. Des playmobil l'entouraient. Elle ne semblait pas nous porter la moindre attention.
« Elle a besoin de sa tata. Un manque cruel se fait sentir chez elle quand tu te préoccupes plus de ton jeu que de lui. Elle. » me rattrapais-je.
Norbert venait de revenir de là où il était partit. Il s'était assis sur l'un des fauteuils avec un bol de céréales. Et il nous observait tout en grignotant.
« Tu deviens de plus en plus une fille matérielle dans ce monde matériel. Alors qu'en réalité, tu es une pirate. » lui dis-je en la fixant droit dans les yeux.
Autumn tourna la tête dans notre direction. Je savais que j'arrivais à la captiver en parlant de pirates. Ca devait lui rappeler ces histoires que je lui lisais le soir.
Tellement d'adjectifs pour définir ces hommes - et femmes ! Ca semblait captiver totalement Norbert.
« Flibustier. Chevalier des mers. Mercenaire. Vaurien. »
C'était peut-être pas le bon mot. Mais il y avait de bons vauriens. Ce n'était pas nécessairement péjoratifs. Je n'en connaissais pas, et je n'étais pas sûr de la signification exacte de ce mot. En tout cas, il était sortit comme ça. J'avais libéré les poings de la jeune femme et je m'étais levé, l'observant toujours.
« Regarde autour de toi. Il y a tout un monde qui t'attend. Y'a une magnifique Princesse qui a élu domicile dans une grande tour et qu'il faut aller sauver ! » dis-je en prenant Autumn dans mes bras.
Elle poussa une petite exclamation. Puis, elle se mit à rire, tandis que je la serrais bien fort tout contre moi. A dire vrai, j'avais pris Autumn non seulement pour lui faire un câlin et qu'elle prenne part à cette aventure, mais aussi pour inciter Galatée à ne pas me frapper pour le vol de la console et le mot vaurien. Ca commençait à faire beaucoup, et j'étais toujours mortel. Autumn était la frontière parfaite entre ma maladresse et la spontanéité de ma soeur.
« Et là. Le corsaire des mers. » ajoutais-je en m'approchant de Norbert et en lui faisant signe de se lever.
Il s'exécuta, sans oublier de faire tomber quelques céréales par terre. Mais au moins il était debout et je lui tapotais sur le torse pour lui indiquer de prendre une posture guérrière. Il était un corsaire après tout !
« Capitaine de son propre navire. Il a de très nombreux marins sous ses ordres. Et il voyage de mers en mers afin de trouver l'île où est retenue prisonnière la Princesse ! »
Je lui indiquais Autumn. Norbert était toujours autant captivé. J'en profitais pour m'approcher de Galatée.
« Et toi. La Pirate. Celle qui va l'aider dans sa quête. Tu vois, y'a tellement à faire. Bien plus que rester les yeux fixés sur ton écran. »
J'étais sûr de l'avoir convaincu de transformer cette journée de farniente en une immense aventure qu'on jouerait tous ensemble !
« Poi-sson. » prononça Autumn tout en tendant les bras vers sa tata.
Attaque en traitre !
« Non, non. Soit raisonnable. Pense à la Princesse à délivrer ! » dis-je à ma fille.
« Euh... je croyais que c'était elle la Princesse. » me coupa Norbert.
« On change les rôles. Ca sera toi. » lui dis-je.
Fallait bien improviser quand il n'y avait pas le choix. Et ma fille semblait plus être la rebelle du voyage qu'autre chose. J'abandonnais. Je décidais de la tendre à Galatée. Si ça se trouvait, ça lui occuperait les mains et elle ne pourrait pas reprendre sa console. D'ailleurs, je pris cette dernière pour voir à quoi ça ressemblait. Mais je ne savais pas trop où appuyer. J'espérais ne pas faire n'importe quoi...
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Galatée
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Est-ce que j'avais envie de le frapper parce qu'il m'avait confisqué ma console comme si j'étais une gamine ayant ramené des mauvaises notes ou mis le feu à une barque de sauvetage ? Non. Du tout. Par contre, est-ce que j'avais envie de le balancer du haut d'un gratte-ciel après lui avoir enfoncé le nez et avoir allégé sa dentition de quelques dents ? Oh oui.
Mes yeux aux pupilles dilatées comme une droguée en manque ne cessaient de faire des va-et-vient entre la console, posée tel un animal abandonné sur la table, et les trois clowns qui voulaient sauver des princesses velues au lieu de me laisser pêcher un requin-scie dans une rivière alors que, normalement, c'est impossible étant donné que les requins sont des animaux vivant en eau salée. Mais Brie était bien amie avec un raton-laveur, alors la réalité et la crédibilité, ça n'avait plus d'importance. C'était même ennuyeux. Aussi agaçant qu'un après-midi passé en famille à faire un jeu de rôle grandeur nature.
Automatiquement, quand Hadès me la tendit, je pris Autumn dans mes bras. Ou plutôt je la tenais non pas contre moi, mais les bras tendus, les mains sous ses aiselles, la laissant battre des pieds dans le vide en rigolant. J'aurai pu me montrer plus douce, plus sympa, plus "tata". Si mon frère ne s'était pas amusé à prendre MA Nintendo pour la triturer avec ses doigts qui n'avaient toujours pas décidés d'aller me préparer un en-cas fromager comme je l'avais réclamé.
- Ne la touche pas !
Je posais Autumn au milieu de ses jouets pour me précipiter vers Hadès et lui arracher la manette des mains. De retour en ma possession, je la serais contre mon coeur, qui battait la chamade, appeurée de trouver des traces grasses de doigts sur la coque spéciale et illimitée que j'avais acheté sur un coup de tête une nuit à 4h du matin.
- C'est mon précieux.
Un rictus me déforma les traîts et je grognais à l'attention du voleur. Est-ce que je l'empêchais de jouer avec sa fille ? Non. Et pourtant, il jouait beaucoup avec. Ce qui n'était pas une raison pour lui confisquer Autumn. Et si je la prenais et que je la mettais en hauteur, là il ne pouvait pas l'attraper, hein ? Comment est-ce qu'il réagirait ? Mal, exactement. Et probablement qu'il demanderait à Norbert de la récupérer pour lui parce qu'il serait trop petit pour le faire lui même.
- Mais tu veux vraiment jouer aux pirates ? Alors d'accord. Jouons aux pirates. Boum et boum ! Voilà, on a joué aux pirates.
Tenant la console d'une main, je fermais l'autre en poing que je tendis vers Norbert pour lui envoyer une "légère" décharge jaune-rouge qui ressemblait au pouvoir éclair de Pikachu. Le minotaure se le prit en plein torse et bascula en arrière, par dessus le canapé. J'explosais aussi la table basse, pour m'assurer qu'Hadès ne puisse pas reposer ma nintendo dessus.
- Pas de récompense pour avoir sauvé la princesse ? Alors autant la tuer pour récupérer son trésor et son royaume. C'est ta faute si elle est morte, bravo.
Et sur ce, je rallumais ma Nintendo et me mis à flotter, pour me retrouver le dos collé au plafond, en hauteur, là où il ne pourrait pas m'attraper. Avoir les yeux rivés à un écran et jouer à des jeux, c'était supposé rendre violent ? Pff. N'importe quoi. Je n'avais jamais été aussi zen de toute mon existence. Les joueurs d'Animal Crossing n'étaient qu'amour, détente et ramassage de coquillages.
Hadès Bowman
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Je fixais la table basse. Puis Norbert. Ce dernier était en train de se relever. J'en profitais pour fixer une nouvelle fois la table basse, ou du moins ce qu'il en restait. Autumn semblait trouver tout cela très amusant. Quant à Norbert, il venait de se retrouver une fois encore sur ses deux pattes. Mais la table basse, elle, que je fixais une nouvelle fois, elle, elle n'était pas rétablie. Elle ne s'en remettrait pas. Ca faisait beaucoup d'elle pour pas grand chose.
« Norbert ? » interpellais-je mon minotaure.
Ce dernier s'approcha de moi tout en se grattant son torse poilu. Ca semble t'il, lui avait fait mal cette décharge. Elle ne se contrôlait plus. Ce qui faisait qu'elle ne nous laissait plus le choix.
« Plan Bubble Gum. » lui précisais-je.
On avait mis au point ce dispositif quelque semaines auparavant, quand on avait réfléchis à ce qui se passerait si un jour Galatée perdrait pied. Il nous suffisait uniquement d'activer le processus afin de réussir à la faire redescendre sur terre, dans tous les sens du terme.
« Je peux aller chercher quelque chose à boire avant ? » demanda gentiment Norbert.
C'était pour cette raison que je n'avais pas pu lui refuser et que j'avais attendu qu'il revienne avec une bouteille d'eau plate. Elle était replie d'un litre et demi, et elle se retrouva bien vite vide. Une fois abreuvé, le Minotaure sortit un calepin où il prenait des notes, afin de vérifier le protocole pour activer le plan Bubble Gum. Il chercha du regard où poser son calepin, vue que la table basse n'existait plus. Je lui indiquais la table de la salle à manger. Mais est-ce que c'était prudent de mettre en danger un autre meuble de la maison ?
« Il faut le mot de passe. » affirma Norbert.
Je m'approchais de lui, pour être discret, et je lui murmurais à l'oreille le mot de passe en question : « Panique sous les tropiques ». Norbert regarda les notes qu'il avait prises plusieurs semaines auparavant. Apparemment, le mot de passe que j'avais utilisé était le bon. Je pouvais voir d'ici par dessus son épaule que c'était exactement ce qui se trouvait sur son bloc note.
« Il va me falloir un brique de lait. » me précisa le Minotaure.
Je le laissais se déplacer jusqu'à la cuisine afin de prendre une brique entière d'un litre de lait demi écrémé. Il s'installa une nouvelle fois devant la table de la salle à manger, en barrant la partie consacrée au litre de lait de son calepin. Tout se passait bien pour le moment.
« Je crois qu'on a tout. »
« Parfait ! » lui dis-je en posant une main sur son épaule.
Je voulais me montrer compatissant. C'était à lui qu'incomber la lourde tâche de mettre le plan en action. Ce dernier ouvrit la brique de lait, puis il s'approcha du lieu où était perchée Galatée, et il déposé la brique sous elle. Elle était à quelque mètres d'elle, vue que la jeune femme était au niveau du plafond. Une fois fait, Norbert retrouva sa place tout près de moi. Je croisais les bras, observant ce qui allait se passer, et il en fit de même.
« On peut dire qu'on a fait tout notre possible pour que notre plan se passe bien. Maintenant c'est à la grâce des Enfers. »
Norbert fit un signe de croix pour accompagner mes paroles. Je l'observais sans trop comprendre ce qui lui prenait. Il se rendit compte par lui même qu'il regardait bien trop la télévision. Quant à Autumn, elle faisait des vas et viens en levant les yeux en direction du plafond, puis en nous observant, et en analysant la bouteille de lait. Je me demandais si on n'avait pas oublié un truc. Norbert, qui pensait sans doute la même chose, en profita pour vérifier ses notes. Mais tout semblait bon. Alors où on s'était planté ?
« J'ai pas l'impression que ça ait de l'effet. Va me chercher une échelle. » lui demandais-je.
Ce dernier s'exécuta. Il la place au niveau de Galatée et j'avais grimpé dessus pour être à sa hauteur.
« Je préfère quand tu es en bas, c'est plus facile. » débutais-je. « Si tu ne veux pas jouer à un jeu de rôle, je comprend totalement. Et puis Norbert n'avait pas tout l'équipement de la Princesse. Du coup on peut faire autre chose. Une marelle ? Un Docteur Maboul ? Ou une promenade au zoo. T'aimes bien les animaux en plus. Et je t'achèterais du poisson sur le chemin du retour, comme ça tu en auras assez pour construire une maison sur les coquillages de ta plage. »
J'avais pas tout compris quand elle m'avait brièvement parlée de son jeu quelque jours plus tout. Mais il était question de trucs de ce genre. Peut-être que les mots étaient mal placés, mais l'essentiel s'y trouvait.
« Moi aussi vole. » s'exprima Autumn de là où elle se trouvait en battant des bras.
Elle ne bougeait pas, mais elle n'en était pas moins adorable. Comment lui résister ?
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Galatée
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Je savais que j'aurai du m'enfuir par la fenêtre et aller me poser sur le toît. Ma tentative pour retrouver un semblant de tranquilité était un échec. Malgré les signaux, il était venu me rejoindre en haut, et sa tête était trop proche de la mienne. Il gênait mon champs de vision, ce qui m'empêchait d'être pleinement concentrée sur Brie et sa minuscule canne à pêche en ce qui semblait être du bambou. Qu'est-ce qu'il n'avait pas compris dans "j'explose le mobilier et j'envoie Norbert se manger le sol" ? On ne pouvait pas faire plus clair comme message. Mais je pouvais faire l'effort de faire encore mieux.
Avec un soupire, je remis pour la cinquantième fois, sans exagération aucune, mon jeu sur pause, et je levais les yeux vers Hadès.
- Je. Veux. Juste. Jouer. Tranquillement. A. Mon. Jeu.
Je pris bien le temps de détacher chaque mot, chaque syllabe, en sachant en avance que ça allait tout de même entrer par une oreille et ressortir par l'autre. Je ponctuais le tout d'un faux sourire qui exprimait tout sauf la joie. Il était plutôt ironique et amer. Parce qu'à chaque seconde passée à devoir me justifier, c'était des secondes en moins à m'acheter des fournitures pour faire de mon île virtuelle la plus belle de tout le game.
Je m'apprêtais à retourner à mon jeu, cette fois pour de bon, prête à simplement et purement l'ignorer jusqu'à ce qu'il se lasse, quand ce qu'il avait dit fit germer une idée dans mon esprit devenu un espace pixalisé peuplé d'animaux humanisés.
- Construire une maison…
La gravité fit retomber mon corps d'un coup au sol. J'atteris sur mes pieds, avant de faire signe à Hadès de descendre de l'échelle et aux autres de se rapprocher. Autumn se contenta de battre des bras en faisant des bruits de bouche proches du son que ferait une fusée en train de s'écraser.
- On ne va pas construire une maison. On va construire un village. Dans le jardin ! Et un peu dans le salon aussi !
Fière de mon idée, je posais un poing sur ma hanche côté gauche, et levais la tête avec l'expression de celui qui s'apprête à créer une machine révolutionnaire. Si quelqu'un voulait me prendre en photo, c'était le moment.
- Ce sera un jeu de rôle "Animal Crossing". Il y aura des maisons, des boutiques, des poissons…
Mes yeux se mirent à briller à cette idée. Des tâs de poissons à pêcher en vrai. Peut-être qu'on pourrait en récupérer à l'aquarium. Ou aller chercher un requin à la mer, et l'installer dans le jardin.
- Norbert, tu seras le vendeur de mobilier. Hadès, tu seras le vendeur de vêtements. Et Autumn, toi, tu seras Nook, le raton-laveur.
Il suffirait de badigeonner le contour de ses yeux de fard à paupière noir et lui accrocher une queue touffue à l'arrière d'un pantalon. Elle avait la bonne taille, sinon.
- Quant à moi…
Le legging de yoga et le t-shirt trop grand que je portais disparurent pour céder leur place à un manteau de Mère Noël rouge (et non décolleté, pour une fois) bordé de fourrure synthétique, des souliers verts de lutin et un bonnet dont la pointe pesait sous le poids d'un grelos. C'était la tenue que j'étais désespérée de gagner dans le jeu. Il manquait une écharpe rayée de blanc et de rouge, mais il faisait trop chaud pour la porter. Pour l'instant.
- Je suis Brie. Pêcheuse de poissons et de requins, chasseuse d'araignées et nouvelle habitante de l'île.
Une énergie nouvelle, comme si boire du café me faisait enfin effet, me traversa et me donna un bon coup de fouet. Je mis même sur veille ma console, avant de me diriger vers la table basse détruite et commencer à ramasser les morceaux de bois pour pouvoir les réutiliser pour THE projet.
Hadès Bowman
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Reconstituer tout un village dans la maison... ce n'était pas une si mauvaise idée que cela ! Après tout, on avait tout ce qu'il fallait pour, et ça permettrait sans doute de faire oublier à Elinor qu'on a encore cassé du mobilier. Je me demandais pourquoi elle n'appréciait pas le changement de meubles. Après tout, qu'importait si on cassait des choses, du moment qu'on les remplaçait ? Et remplacer un meuble par un village, elle allait être comblée !
Je descendis de mon échelle, tout en m'approchant de Galatée et en visualisant tout autour de moi, dans ce salon, à quoi ça pourrait ressembler. Il y aura des maisons. Sans doute des petites, vue qu'on était déjà dans une maison. Des boutiques. Sans doute des petites aussi, vue qu'on est déjà dans une maison...
« Un marchand de chocolats ? » demandais-je de plus en plus intéressé par le projet.
En plus, je commençais à avoir un petit creux.
Je visualisais ensuite les poissons. Mais pour des poissons, il faudra faire creuser un étange ou quelque chose de ce genre. Je me demandais si il y aurait assez de place entre le salon et le jardin.
« Il y aura des bottes dans ma boutique ? »
C'était la première question qui m'était venue quand Galatée me désigna comme étant le parfait vendeur pour la boutique de vêtements. Ca serait chouette si il y avait des bottes, comme ça Merida pourra venir en acheter chez moi au lieu d'aller sur Zalando.
« Faudra que tu penses à commander une table basse pour remplacer la précédente. On aura surement un prix maintenant que tu gères la boutique. » annonçais-je à Norbert.
C'était tout a fait normal qu'en tant que vendeur, il ne paye pas le prix fort. D'ailleurs, je me demandais combien de ristourne on pourrait exiger dans sa boutique.
« D'arai... quoi ? » me coupais-je.
Pourquoi elle parlait d'araignées ? On était un village de pêche. Je ne voyais pas ce que des araignées viendraient y faire.
« Je pense qu'il faut commencer à creuser ici, et ici. » dis-je en indiquant plusieurs emplacements dans le salon. « Ou pas là. C'est là où y'a la télé. Mais là bas, dans le coin. » ajoutais-je en désignant là où se trouvait Nicéfor. « Et pour le jardin tu vois ça comment ? »
J'en profitais pour quitter le salon, emportant Autumn avec moi, dans mes bras, et je me dirigeais jusque dans le jardin. Heureusement, tout le monde m'avait suivi. Je me demandais bien par quoi on allait commencer. Peut-être la boutique de vêtements. En tout cas j'étais ravis !
« Est ce que je pourrais avoir un petit coin avec des plantes dans ma boutique de meubles ? » demanda Norbert à Galatée. « C'est pour Hubert. »
« Ah oui, excellente idée ! » lui répondis-je à la place de la jeune femme en le pointant du doigt.
Il pensait à Hubert, c'était bien.
« Et est-ce qu'on pourra faire venir le food truck d'Astrid sur la grande place du nouveau village ? Parce qu'elle fait de la bonne nourriture. Même si elle refusera sans doute qu'on pêche du poisson. D'ailleurs, on pêchera des poissons vivants ou morts ? »
Il m'énervait avec son végétarisme... Et j'en avais marre qu'il m'apporte tout le temps de la salade à manger. C'était pas de la nourriture. Ca poussait par terre, c'était vert, ça contenait parfois de la terre... fallait pas en manger.
« Si tu veux, je te créerais moi même ta propre canne à pêche. » ajouta t'il une fois encore.
Pourquoi il l'incitait à pêcher ? Et le poisson dans tout ça ? Il savait que en tuer c'était comme ôter une vie ?
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Galatée
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L'enthousiame semblait s'être étendu aux autres. Les idées et les propositions fusaient dans tous les sens, s'éloignant parfois du sujet principal, mais étant tout de même bienvenues. Je fus particulièrement touchée par la proposition de Norbert de me créer une canne à pêche. Une main sur la poitrine, avec la moue attendrie d'une personne regardant une vidéo de chaton jouant avec un bout de ficelle, je validais. Même si j'imaginais mal les grosses mains de Norbert construire quoi que ce soit de fin et délicat. J'avais d'autres projets en tête pour lui, comme utiliser ses muscles pour porter des pierres et des planches en bois, mais je saluais son aide.
- Ce serait génial, Norbert. Merci. Et oui, tu peux ajouter des plantes, et on pourra faire venir Astrid. Y a pas de food-truck dans Animal Crossing, mais on pourra toujours prétendre qu'elle s'occupe de la restauration.
Plus on était, mieux c'était. Il n'y avait pas que quatre habitants, sur mon île. Je ne répondis juste pas au minotaure par rapport aux poissons. Il n'avait pas besoin de savoir qu'une fois pêché, je comptais les donner à Elinor pour qu'elle cuisine une tourte au saumon fumé ou en faire griller dans un sandwich. A quoi ça pouvait bien servir de pêcher des poissons pour au final les garder vivants ?
- Pour le jardin, il faut qu'on installe un plan d'eau. Je vais faire un trou là, sous l'arbre. Comme ça, je pourrais me poser sur la branche, juste ici, et pêcher tranquille en hauteur. Et il faut qu'on trouve des pierres, pour construire un pont par dessus.
Je me tournais vers Autumn et me penchais vers elle.
- Tu pourrais trouver des pierres pour Gaga ? Des cailloux pour tata ?
Je relevais la tête pour cette fois m'adresser à Hadès, qui l'avait toujours dans les bras.
- Elle a une pelle et un seau en plastique, non ? Va les chercher, on va la poser dans ce coin du jardin et la faire fouiller la terre. Et puis vraiment elle en trouve pas, on aura qu'à lui faire ramasser les galets décoratifs.
A ce moment, une voix s'éleva, grinçante comme des ongles sur un tableau noir. C'était le ton de quelqu'un qui voulait nous mettre des bâtons dans les roues. Quelqu'un qui voulait qu'on ne s'amuse pas. Je savais reconnaître de suite les rabats-joies.
- Qu'est-ce que vous faîtes ?!
Je me redressais lentement, prenant tout mon temps, l'excitation disparaissant de mon visage pour laisser sa place à l'agacement. Je finis par me tourner vers la vieille femme qui se tennait derrière la barrière de bois séparant son jardin du notre. Elle portait un chapeau, et devait probablement se tenir sur la pointe des pieds pour pouvoir nous voir. Elle avait l'air de vaciller, malgré ses mains ,gantées de caoutchouc vert, posées sur la barrière. Des rides profondes lui entouraient les yeux, et ses cheveux blanc étaient relevés en un chignon bas qui avait dû lui prendre du temps.
- On construit un village dans le jardin.
Ma réponse lui fit écarquiller les yeux si grands qu'ils manquèrent de quitter leurs orbites pour aller rouler par terre.
- Vous n'avez pas le droit !
Elle avait l'air choquée, comme si je lui avais avoué avoir explosé son chien ou couché avec son fils ou que la fontaine ornant son jardin était visuellement écoeurante.
- Ah bon ?
Avec un sourire insolent, j'attrapais un morceau de bois de la table basse cassée un peu plus tôt, et l'enfonçais profondément dans la terre, bien droit. Comme un majeur levé, une réponse insultante. Est-ce que je connaissais cette voisine ? Vaguement. Je l'avais déjà vu m'espionner alors que je m'installais dans le jardin à l'aube. Mais elle n'avait osé rien dire. Jusqu'à maintenant du moins.
- Cessez tout de suite ! Vous n'avez pas l'accord du comité du quartier pour faire des travaux ! Le bien collectif interdit ce type d'iniative !
- Je n'ai pas besoin d'accord. Mon frère est le Maire.
Du pouce, je pointais Hadès. Mais la voisine n'avait même pas l'air de le remarquer. Elle fixait avec horreur le morceau de bois, tout en tremblant. Je me rendis rapidement compte que c'était de rage. Ses lèvres minces se pincèrent un peu plus, disparaissant dans un pli de peau, pendant qu'elle fouillait quelque chose dans la poche de son tablier.
- Comment... Comment osez vous ? Vous savez qui je suis, petite insolente ? Vous savez qui je suis ?!
Elle extirpa de son tablier un portable moderne, presque aussi fin qu'une feuille.
- J'appelle la police.
J'aurai peut être du la laisser appeler. J'aurai peut être du dire à Hadès de s'en mêler et de s'occuper de son cas en usant de son pouvoir de Maire. Mais elle était en train de gâcher ce moment d'amusement. Elle m'empêchait de jouer à Animal Crossing en live et en 4D.
Il me suffit d'un léger coup de pieds au sol pour m'élever dans les airs, telle une Mère Noël en colère mais contenue. Plus ou moins. Je levais le poing, visais, et une explosion lumineuse laissa un cratère d'une dizaine de mètres dans le sol de son jardin. Des brins d'herbes furent réduits en cendre, d'autres prirent une teinte noire carbonisées. Et la fontaine à eau était éparpillée au fond, brisée.
Je me laissais retomber au sol, près de la barrière, juste devant la voisine, la machoîre décrochée. J'étais plus grande qu'elle. Je lui souris.
- Et vous savez qui je suis, moi ? Galatée, fille de Pan, pirate, exploratrice, la femme qui a cottoyé les étoiles. Donc niveau réputation, je gagne.
Je lui adressais un clin d'oeil, et retournais près de mon frère et des autres. Avec satisfaction, je me mis les poings sur les hanches, en souriant pour de vrai cette fois-ci.
- Pour le point d'eau, du coup, on ira dans le jardin des voisins.
Ce qui laissait plus de place pour le food truck, les boutiques et les maisonnettes ici.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Je tournais la tête vers Norbert. Ce dernier avait Autumn dans les bras. Je lui avais tendu dès qu'on était sortit dans le jardin, afin de chercher la pelle et le seau de la petite. Approchant ma main de mon Minotaure, j'avais fermé sa mâchoire. Sans doute que c'était parce qu'il portait ma Princesse, qu'il n'arrivait pas à la fermer par lui même. J'en profitais pour adresser un petit clin d'oeil à ma fille, avant de regarder une nouvelle fois en direction de Galatée.
« Wouaaaah... » laissa échapper Norbert.
Je confirmais. Elle avait de la classe ma frangine. On avait tous les deux observés la scène de là où on se trouvait. Norbert avait ouvert la bouche, totalement bluffé, et je l'avais aidé à la refermer. Galatée nous avait totalement impressionné. Elle avait géré les soucis de voisinages mieux qu'on l'aurait fait.
« Je suis quand même pas très sûr que la création de cratère à Storybrooke soit autorisé. Faudrait que je me renseigne auprès de Violette. »
Je n'étais pas très sûr non plus que ma soeur apprécie qu'on l'arrête. A dire vrai, maintenant qu'elle faisait des activités avec nous, je ne voulais pas qu'elle se renferme une nouvelle fois dans son cocon avec sa console de jeux.
« Au pire, je ferais voter une loi comme quoi les cratères sont désormais autorisés. » assurais-je la jeune femme avec un grand sourire se voulant confiant. « Norbert ? Autumn. » précisais-je.
Il me regarda, hésita, puis il fini par déposer Autumn dans le jardin. Comme ça, elle pouvait commencer à chercher les cailloux comme Galatée l'avait demandé. D'ailleurs j'avais confié à la tâche à Norbert d'aller chercher un seau et une pelle en jouet pour la petite. C'était désormais chose faite.
« Bon, maintenant qu'on a le cractère, et que les cailloux c'est en cours de production... » dis-je en jetant un coup d'oeil vers ma fille. « ...on peut passer au plus important ! Les poissons ! »
Je me tournais vers Norbert afin qu'il fasse le nécessaire. Ce dernier s'approcha de moi et me prit la main, avant de s'approcher de Galatée.
« Est ce que je peux te prendre la main, Dame Galatée ? » lui demanda t'il limite gêné.
Quand il lui prit la main, on se retrouva tous les trois dans l'aquarium de Storybrooke, à proximité du zoo. C'était l'endroit idéal pour se procurer toute sorte de poissons.
« Va nous chercher un caddie, Norbert. » lui demandais-je avant de regarder les poissons qui nous entouraient.
Y'en avait de toutes les sortes. Je me demandais lesquels on allait ramener à la maison.
« C'est vraiment pratique ici. Regarde, ils ont des panneaux avec le nom des espèces, mais aussi quelques informations sur elles. Tu as une préférence d'ailleurs ? Tu veux qu'on prenne un peu de tout ? »
J'observais les vitres et ce qui se trouvait derrière. Y'avait d'autres personnes ici, sans doute qu'ils comptaient eux aussi investir dans le poisson. Fallait se dépêcher pour pas qu'on nous prenne les poissons qu'on voulait.
« Tu penses quoi des jaunes, là ? »
Ils avaient une bonne taille. Fallait pas quelque chose de trop grand, ni de trop petit. Et en jaune, on les verrait plus facilement dans l'eau. Norbert revint à ce moment précis, avec un caddie. J'étais un peu septique quant au choix du dit engin.
« Il n'y avait que celui ci. J'en ai pas trouvé d'autre. » nous annonça t'il confus.
Je hochais la tête. Ca pouvait faire l'affaire. Rester à savoir comment passer la main dans l'aquarium afin de récupérer les poissons qu'on souhaitait.
« Tu peux... » dis-je à Galatée en lui montrant mon poing et la vitre, avant de me raviser. « En fait, non. J'ai déjà la paperasse pour les cratères à rédiger. Je veux pas faire celui pour l'ouverture des vitres. On va procéder plus simplement en cherchant un vendeur. »
Ca serait bien plus facile, et Galatée avait un don inné pour négocier avec les gens.
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Galatée
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Intrigue Divine, aka le casse-tête qui te rend parano et qui te fait croire que même un point est un indice potentiel. | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Décolletée.
Pour remplir le lac nouvellement créé, je pensais qu'on irait dans une animalerie type Jardiland et qu'on les achèterait là bas. Ou alors qu'on irait sur le port, voler le seau bien rempli d'un pêcheur regardant ailleurs. Pas qu'on irait à l'Aquarium. Comment est-ce que j'étais supposée récupérer des poissons dans des bassins géants, dont le contenu se déverserait sur nous si je brisais la glace avec mon super poing ? Et puis je me rappelais que j'avais eu cette idée un peu plus tôt, alors j'arrêtais de suite de juger pour plutôt me concentrer sur comment procéder, et surtout quel poisson méritait de rejoindre le lac d'Animal Crossing IRL.
Je m'approchais de la vitre, pour observer à travers l'épaisseur trouble du verre, les poissons qui y nageaient sans savoir que certains finiraient au bout d'un hameçon.
- Les jaunes sont pas mal. Il faut qu'on trouve les bleus, ceux dans le dessin animé avec le poisson qui oublie tout.
J'avais vu ce film avec Autumn. Je ne comptais pas rester à ses côtés pour regarder de base, mais il y avait eu un requin baleine à un moment et des loutres calînes. A partir de là, j'étais totalement hameçonnée.
- Et les oranges, aussi. Mais si on prend ce type de poisson tropical, il va falloir qu'on remplisse le lac d'eau salé.
Sous peine de devoir les ramasser directement sur le dos, à flotter à la surface les yeux vitreux.
- Norbert, va voir si tu trouves des bidons vides. On les remplira avec l'eau des bassins quand on ira chercher les poissons.
Ce qui ferait une pierre, deux coups. Je continuais à observer la faune aquatique, jusqu'à ce qu'une grosse bête se pose juste devant moi. Yeux globuleux, paupières enflées, lèvres botoxées. Il ressemblait à une de ces photos avant/après d'anciennes starlettes qu'on voyait passer sur le web en page principale. Je fis une grimace de dégoût.
- Hadès. Y a un poisson qui me regarde de travers. Je veux pas de lui.
Il continuait à me fixer, sans bouger, flottant là, juste en face, derrière la vitre à hauteur de mon visage. Il avait l'air de me juger. Comme si il savait que je comptais pêcher ses petits camarades.
Je me décalais de quelques pas pour lui échapper, mais il se précipita en tortillant son gros corps gris pour se remettre devant moi. Ok. C'était donc une attaque personnelle. J'étais déjà en train de lever le poing quand un employé apparu, dans une veste bleu clair océan, qui le rendait presque invisible dans la lumière bleuâtre tamisée. Je me précipitais vers lui et me plantais devant avant qu'il n'ait le temps de disparaître par une porte de service. Il cligna des yeux, surpris.
- Que... vous n'avez pas le droit d'être ici, l'aquarium est fermé !
Je soupirais par le nez. Fort. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à me dire aujourd'hui ce que j'avais le droit de faire ou non ?
- C'est une situation exceptionnelle. On a besoin de poissons. Et pas demain ou dans trois mois. Maintenant.
- Comment ça, besoin de poissons ?
J'aurai préféré ne pas avoir à me justifier. Il n'avait pas besoin de savoir qu'on construisait un super village.
- On doit remplir un lac. Et on veut y mettre des poissons multicolores pour que ça soit plus amusant de les observer. On a une enfant à la maison.
Il n'avait pas non plus besoin d'être au courant que les poissons allaient manger de l'asticot et pendouiller à un crochet. Mais même sans savoir ça, ses yeux s'écarquillèrent comme le poisson gris dont je sentais toujours le regard fixé sur moi.
- M-Mais... c'est horrible ! Et n'importe quoi !
Il dû se sentir pousser des ailes, parce que son regard se durçi et il s'écarta de moi d'un bon mètre.
- Quittez les lieux. Tout de suite. Ou j'appelle la sécurité !
Etrange. La scène m'en rappelait une autre. Sauf que la fois précédente, on menaçait d'appeler les flics. Est-ce que quelqu'un avait conscience que j'étais accompagnée par le Maire et un Minotaure ou tout le monde s'en fichait que je sois étonnament bien entourée dans ma vie ?
- Tu as raison... hum... Francis, c'est ça ?
Je m'approchais de lui par petit pas, comme une panthère, en retrouvant le sourire aimable qui me permettait d'avoir des verres gratuits au bar autrement qu'en utilisant la force. Je plissais les yeux pour lire le badge gris métallique qui brillait, accroché au revers de sa veste. Comme si je n'étais pas capable de lire parfaitement même dans la semi penombre.
Francis resta crispé, le visage méfiant, mais il ne recula pas pour autant. Il hocha la tête pour m'indiquer que j'avais raison.
- C'était une blague, Francis. On ne veut pas de poissons, on voulait juste te faire marcher.
Je tournais la tête vers Hadès en essayant de lui faire passer un message par la pensée, quasi certaine que la connexion n'allait pas se faire: "rigole, vas-y. Fais lui comprendre que c'est une blague." Moi-même, je me mis à rire légèrement, comme si c'était c'était une chouette petite plaisanterie quand même un peu pourrie.
- Sérieusement ? Mais c'était nul !
Il y avait du reproche dans la voix du Francis, qui commença à se détendre. J'en profitais pour me rapprocher un peu plus, et poser ma main sur son épaule.
- Je suis d'accord, c'est nul.
Toujours avec le sourire, je resserais ma prise, appuyant assez fort pour qu'il se tortille et qu'il entrouve la bouche, sur le point de me dire que je lui faisais mal.
- Mais oui. Pourquoi prendre des poissons, quand on peut prendre des requins ?
Sans lâcher Francis, qui à deux mains tentaient de me repousser, je me tournais vers Hadès.
- Imagine. Un requin blanc dans le jardin. Ou plutôt dans celui de la voisine. C'est plus badass que de pêcher des petits poissons. Et puis j'ai toujours voulu en avoir un. Pan ne m'a jamais laissé avoir d'animaux de compagnie. La seule fois où j'ai adopté secrètement une tortue, je l'ai retrouvé dans une soupe préparé par des membres de l'équipage.
Et j'en avais mangé un bol avant de savoir que les morceaux qui y flottaient, c'était une patte de Caroline.
- On prend des requins. Et on utilise Francis comme appât.
L'intéressé cessa de bouger et devînt d'un blanc pâle.
- On le plonge dans l'eau, avec une petite coupure, ça va rameuter tout le bassin quand ils vont sentir le sang, on en attrape un et on sort Francis avant qu'ils aient eu le temps de faire trop de dégâts.
Si mon frère n'avait pas laissé Autumn, on aurait pu l'utiliser elle. Sûrement qu'elle aurait adoré être l'appât en plus. Mais ma nièce n'étant pas présente, il fallait faire avec les moyens disponibles.
- Quelqu'un sait si il y a des épuisettes géantes ?
J'aurai pu demander directement à Francis, mais il suffisait d'un coup d'oeil pour remarquer qu'il n'était pas en état de réfléchir à autre chose que ce qui l'attendait si il ne proposait pas une meilleure idée.