« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La chambre la plus isolée de l'hôtel était devenue mon bureau et que ne pouvais-je être plus heureux de la savoir également totalement insonorisée ? C'est dans ce bureau que mes "paperasses" trouvaient leur place avec un ordinateur que j'utilisais 2 fois tous les mois et des reliques qu'il me restait encore à observer et à comprendre. Une grande table remplaçait le lit deux places habituellement destiné aux clients de l'hôtel. J'avais réussi à faire de ce petit monde un univers de savoir et de découvertes ! Je m'y sentais presque aussi bien qu'à mon laboratoire et sans avoir à me remémorer les mauvaises passes de ma vie d'amnésique maudite. Il y avait à travers la tapisserie aux motifs dorés de cette chambre une idée de renouveau. L'idée me plaisait beaucoup.
À Storybrooke, c'était l'été. À Gravity Falls, on parlait d'un mélange étrange qui ne se passait qu'une seule journée/ soirée de ces deux mois de vacances et de soleil : le Summerween. Soit, plus simplement, Halloween en été. Allez savoir qui est l'idiot qui a eu l'envie de joindre ces deux événements pour n'en faire qu'un et d'appliquer cette règle dans une seule et unique ville du monde, en tout cas cette tradition perdurait aujourd'hui encore et l'hôtel était prête à la renouveler cette année. Je soupçonnais la fête d'être un prétexte pour faire sortir les créatures étranges de Gravity Falls une nuit de plus sans qu'il n'y ait de quoi envoyer la Société de l'œil immaculé. Cette ville baignait dans le bizarre et le paranormal mais forcément, elle avait nécessité des motifs pareils pour pouvoir assumer cette particularité. Ce temps est révolu désormais car Storybrooke - constitution de divers dimensions du plus ordinaires au plus singuliers - prône cette différence. La loi du "jamais vu" était abolie et ce n'était pas plus mal pour le Summerween qui pouvait alors dévoiler pleinement son potentiel. J'avais vaguement entendu parlé du plan de Stanley mais il extrapolait tant l'événement que je me demandais si ce le programme était vraiment objectif. Mon frère jumeau avait cette faculté à tout idéaliser pour rendre la plus misérable des fêtes comme quelque chose de grandiose. Seulement, lorsqu'on en voyait le bout, ça ne ressemblait plus à rien et cela, il le mettait sur le compte du budget. En vérité, c'était surtout que son discours ne servait que d'illusions pour appâter les clients et les faire se déplacer pour peu. Si Stanley avait peut-être certaines idées… Je ne connaissais qu'une seule personne qui réussissait à les concrétiser. Victor Lovecraft.
"Stanford ? Entendis-je de derrière la porte, suivi de trois coups sur celle-ci. Tu m'avais dit de te prévenir quand Victor serait là. Prends pas ça pour une habitude, je suis pas ton majordome, mais sache qu'il est arrivé. Il patiente à l'accueil."
J'étais déjà prêt, pensait-il. Ouvrant la porte pour y découvrir Stanley, je ne fis que passer devant lui et longer à vive allure le couloir jusqu'aux escaliers. De là, je sautais sur la barrière d'appui et me laissai glisser jusqu'en bas. J'entendais tout juste les plaintes de mon frère…
"Stanford ! Je t'ai déjà dit d'arrêter de prendre les escaliers, j'ai pas fait installer des ascenseurs standings pour rien !"
Ce n'était même pas vrai. Le vrai penseur de ces ascenseurs se nommait Aladin. Les princes connaissaient les goûts de luxes et savaient donc ce qui plaisaient dans un cas purement général. Je parle de généralité car après tout, je préférais quand même la vitesse risquée d'une descente de deux étages appuyé contre une barre que la lente et longue attente sécurisée d'un ascenseur. Être enfermé ne me disait rien, encore moins si cette grosse boîte venait à lâcher.
Alors qui était Victor Lovecraft ? Ce jeune homme à la carrure élancée détenait autrefois un royaume porté sur Halloween - étrangeté et paranormal au rendez-vous -. Aujourd'hui, Victor gouvernait une boîte d'événementiel et amenait l'ambiance souhaitée sur n'importe quel territoire. Comme Storybrooke n'est pas une ville ordinaire, il ne fallait pas être ordinaire pour créer un univers capable de charmer des habitants de variantes classes sociales. Je ne savais pas comment exactement comment se débrouillaient les affaires à l'extérieur de l'hôtel mais je savais néanmoins qu'à l'intérieur, son métier flamboyait, sa personnalité aussi. Les clients et les ex- Gravity Falliens appréciaient ses idées et surtout comment ils les imaginaient puis les mettaient à profit d'une saison, d'un lieu ou d'une événement spécifique. Summerween était sans aucun doute une de ces opportunités à ne pas manquer et je ne doutais pas qu'il ait déjà quelques idées en tête, moi aussi j'en avais. Si je n'étais pas très festif, je gardais toujours un répertoire de bizarrerie dans ma poche et cela seulement pour ce genre d'événements.
J'arrivai au rez-de-chaussée avec, à quelques mètres de moi, l'accueil et à encore un petit peu à gauche, Wendy au comptoir qui faisait les réserves aux clients. Il y avait plus de monde qu'habituel ce jour-ci. Stanley avait-il récemment fait de la publicité extrapolée ?
"Attention !" Lançais-je vivement en prenant appui sur mes jambes pour rebondir du bout de la barrière jusqu'au sol. J'atterrissais avec héroïsme, un genou à terre, par simple mesure de sécurité. Je n'avais plus 20 ans… Était-ce mon âge et mes os qui me jouaient des tours ou est-ce que cet atterrissage avait été plus rude que je ne le pensais ?
Qu'importait. J'étais arrivé à l'endroit souhaité, je verrais ce que je pourrais faire de cette vieille ossature qui me sert à bouger plus tard. Me redressant dignement tout en réajustant le manteau qui ne me quittait jamais, je croisais enfin le regard du recherché. Pour un atterrissage improvisé, j'avais au moins pu calculer assez vivement ma position et c'est sans avoir besoin de m'approcher de Victor que je le saluai.
"Vous êtes à l'heure ! Cela faisait longtemps depuis notre dernier événement, Victor. Je suis content de vous revoir !"
Quelques regards s'étaient décalés par-ci, par-là, mais il n'y avait rien d'alarmant. Après tout, nous étions dans l'hôtel de Mystery Shack. Le Mystery Hotel, si je puis dire. Rien n'y était réellement normal et la famille qui la tenait ne pouvait contredire cela.
"Stanley m'a prévenu de votre arrivée, il semble qu'il y ait du boulot pour le prochain événement en date, Summerween. J'ai cru comprendre que c'était plutôt un domaine que vous maitrisez à la perfection au vu du monde dans lequel vous viviez. J'ai quelques découvertes qui pourraient fortement vous intéresser ! Mes recherches n'ont aucun but esthétique mais plutôt scientifique, néanmoins je souhaite vous aider. La véritable tradition du Summerween demeure dans le vivant et je souhaite que ça perdure."
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Victor J. Lovecraft
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Bienvenue à Summerween Town... c'était pas Halloween plutôt ?
S’il était une chose que j’aimais par-dessus tout, c’était bien la fête d’Halloween. Quelle que soit La saison ou les circonstances, j’étais toujours partant pour faire découvrir à tous l’ambiance magiques qui tournaient autour de ces festivités. Cela me permettait en quelque sorte de me rapprocher de ma chère patrie que j’avais dirigé avec génie et bienveillance durant des siècles. Cela me permettait également dans un second temps de faire oublier le désastre qu’avait été la fête de Noël et la perte de mon trône adoré. Depuis cet évènement tragique, beaucoup de mes sujets s’étaient éloignés de moi et je faisais mon possible pour retrouver leur confiance… celle qui me permettrait peut-être un jour de rentrer chez nous et de récupérer cette couronne que je méritais de droit ! Mais bref…
En attendant que ce jour béni arrive enfin, je me consacrais entièrement à mon entreprise d’évènementiel qui remportait toujours un très grand succès. Ma réussite, je la devais certainement au caractère très particulier de mon travail. A chaque fois que j’organisais une fête qu’il s’agisse d’un anniversaire, d’un baptême ou encore d’un mariage… j’y insérais toujours de petites touches de funeste ou de macabre qui amené de manière très élégante produisait un tableau des plus exquis ! Cela dit, tout cela n’était rien en comparaison du génie dont je pouvais faire preuve lorsqu’il s’agissait de déployer tout mon génie pour créer de véritables festivités d’Halloween ! Après tout qui mieux que moi pouvait donner vie à un véritable univers horrifique ?
Aujourd’hui j’avais d’ailleurs rendez-vous avec les frères Pines pour préparer la fête de Summerween ! Un mélange tout à fait surprenant entre les vacances d’été et Halloween. C’était comme marier le Soleil avec la Lune, La Vie avec la Mort, Le Blanc avec le Noir… tout cela était très prometteur ! C’est pour cette raison que je n’hésitais pas une minute lorsqu’il me l’avait proposé. D’ailleurs, il était bien rare que je lui refuse quoique ce soit ! La famille Pines tout comme les habitants d’Halloween Town venait d’un monde fantastique ou le monde des hommes côtoyait en permanence celui des légendes les plus incroyables. Parler avec eux était comme ouvrir un livre rempli de connaissance dont je dégustais chaque page avec un plaisir sans cesse renouveler !
Ne tardant pas dans ma préparation, je débarquais quelques jours à peine après avoir reçu son appel. Abandonnant aux bons soins de ma chère Abigaïl l’organisation d’un mariage d’une cousine éloignée de la famille Addams, je m’étais précipité à l’hôtel avec dans mon attaché-case quelques échantillons nouveaux produits que nous propositions dans ma boutique. Je ne souhaitais pour eux que le meilleur et je ferais mon possible pour le leur apporter.
C’est donc affublé d’un costard ressemblant traits pour traits à celui que je portais dans le monde des contes et armé de ma valise d’affaire et de mon plus beau sourire que je partis gaiement rejoindre Stanford Pines. Ce dernier prit même la peine de venir me rejoindre dans le hall d’entrée. Une attention que je ne manquais pas de saluer par une poignée de main vigoureuse.
« Je suis heureux de vous revoir Stanford ! Cela faisait bien longtemps… je suis également ravi de vous revoir. D’ailleurs comme vous pouvez le constater, je n’ai pas fait très long avant de m’arranger pour être tout disponible pour vous ! »
Je mimais alors une fausse révérence de fidèle serviteur qui aurait pu amuser ou alarmer n’importe qui ! Je lui pointais alors ma mallette avec la fierté d’un enfant et rajouta toujours aussi souriant.
« Il me tarde tellement de vous présenter les nouveaux articles de ma boutique. J’ai quelques effets sonores et visuel ainsi que quelques idées de cocktails dont je suis très impatient de vous parler. »
Je l’écoutais alors me parler avec une grande attention, ne manquant pas de sourire au moment ou ce dernier me parla du fameux Summerween.
« D’ailleurs avant toutes choses, est-ce que vous pourriez me parler de ce fameux Summerween ? Je n’en ai jamais réellement entendu parler… pourtant c’est une honte parce que tout comme le savez j’ai été le roi de cette fête et toute la communauté qui gravite autour. Est-ce une fête créée spécialement pour les gens venant de votre monde ? »
Je lui adressais ensuite un immense clin d’œil au moment où il me parla de ces découvertes.
« Ne vous inquiétez pas, cher ami, il est tout à fait possible de mêler la science avec l’esthétique. Je vous montrerais quelques-uns de mes tours qui j’en suis sûres ne manqueront pas de vous étonner. Et je me réjouis d’avance de voir vos découvertes… j’ai moi-même rapporté quelques petites choses d’un récent voyage en Europe qui, j’en suis sûr, retiendront toute votre attention. Mais dites-moi de quoi s’agit-il, vous avez éveillé ma curiosité. »
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Depuis mon retour à Storybrooke, je n'avais trouvé que des personnes très intéressantes avec qui vivre de nouvelles aventures, discuter de notre passé enfoui ou encore apprendre de nouvelles cultures. Cette ville avait été en une année aussi ressourçante pour moi que l'avait été dix années à Gravity Falls. L'étrangeté flottait dans cette dernière mais ici... On y retrouvait un chaos de découvertes, de mystères et de nouveautés à chaque coin de rues et cela par la simple force de la diversité du peuple. J'en restais plus fasciné chaque jour, mes cahiers ne manquaient pas d'être rempli et je ne m'inquiétais plus d'une retraite trop isolé à regretter mes jours anciens. Au contraire, je revivais les meilleurs.
Parmi les mentions honorables se trouvait Victor Lovecraft, le Jack d'Halloween Town, un univers dédié à cette fête. Qui d'autre appeler, alors, lorsqu'on souhaitait faire poursuivre une tradition du même genre à l'hôtel ? J'avais parlé de Victor à Stanley il y a un peu moins d'un an après avoir passé une journée entière à apprendre de son monde. Halloween était l'étrange et qui disait étrange titillait forcément mon attention. L'occulte passionnait l'organisateur d'événements et ce fut de même pour moi. Après avoir charmé Stan par les moyens - les paroles ne suffisaient parfois pas - il finit par lui aussi s'intéresser au personnage de Jack et à l'inviter à décorer l'hôtel pour le Summerween comme il devait en être de coutume à Gravity Falls autrefois. J'avais demandé à participer à l'événement et si mon frère en fut fort surpris, je soupçonnais dans son regard une vague de satisfaction caché derrière un "Je t'interdis de réveiller des zombies comme ton neveu !" Tout de suite les grands mots !
Victor était d'entrée et comme lui, j'arrivais à l'heure dans le grand hall pour lui souhaiter la bienvenue.
"Je sens que je vais déjà beaucoup aimer les effets spéciaux que vous nous avez préparé. Ils sont plus vrais que natures de ce que j'avais pu entendre une fois. Je m'étais d'ailleurs fait avoir, si j'ai bon souvenir..." Riais-je d'un sourire coupable.
Il savait faire la différence entre réel et fictif et pourtant, l'illusion était de haut niveau. Son monde était une immersion digne des plus grandes fêtes d'Halloween alors je n'avais pas été surpris de m'être fait avoir. Il avait été formé pour. Traitant du travail que nous avions pour aujourd'hui, j'expliquai vivement l'aspect vivant que je souhaitais garder du Summerween traditionnel et Victor posa la question parfaite pour développer.
"En effet ! Lançais-je à mon partenaire avant de le guider d'une main tendue vers les escaliers de droite. Suivez-moi, je vais vous montrer. Je m'engageais dans les marches jusqu'au premier étage du bâtiment C. Les tableaux parlent parfois plus que les mots. Gravity Falls, voyez-vous, est une ville qui attire naturellement - et mystérieusement - l'étrangeté. Pour ainsi dire, toute créature, être vivant, matière, forme, objets, créations naturelles - ou non - appelées anormales ou encore trop singulière à ce qu'elle devrait être, se retrouvaient attirés dans la ville de Gravity Falls. Un véritable aimant à bizarrerie, si je puis dire. Poursuivis-je en longeant un long couloir orné de tableaux, certains retraçant les histoires de la ville. J'ai vécu Halloween là-bas et je peux vous dire que c'est déjà assez étrange pour qu'il ne soit fêté qu'une seule fois. Seulement, après ma disparition, il semble qu'une légende se soit installée et ait forgé Summerween."
Nous arrivions enfin face au tableau que je souhaitais montrer à Victor, devant lequel je me posai sagement, mains derrière le dos.
"Au fin fond de cette ville, dans les souterrains de Gravity Falls se cache les créatures étranges que les habitants ont souhaité nier pendant des années. J'ai vu ces souterrains, il n'y a plus rien de mystérieux pour moi à l'intérieur, cependant, ce n'était - à l'époque - le cas pour quasiment personne. Les Hommes ont tendance à ne voir que les vérités qui leur conviennent. Ils ne cherchent pas plus loin que le bout de leur nez... Mais les créatures, elles, pourtant, son bien réelles et cherchent une raison d'être. Je vous présente ce qui pourrait être l'atler ego de Jack aux lanternes... Jack aux melons. Le nom peut faire rire mais je déconseille à quiconque de le rencontrer le soir du Summerween. Jack aux melons est semblable en tout point au personnage originel à l'exception que lui vient l'été. Il traquent et mange les enfants qui ne fêtent pas le Summerween - un événement spécialement créé par ces soins si vous voyez où je souhaite en venir. Summerween n'est rien de plus que l'appel d'un manque d'attention d'une créature étrange de Gravity Falls."
Grande histoire pour peu de choses finalement. Mais Jack aux melons avait réussi, au moins, à garder une fête dont il était roi.
"Mes petits-neveux ont eu affaire à lui pendant mon absence. Ils l'ont combattu et finalement, il s'est avéré que ce mystérieux personnage était en fait construit de bonbons délaissés, ceux que les enfants font tomber par terre et refusent de manger. Il était un amas de déchets qui se sentait rejeté et ne connaissant que la haine, il préféra se venger et punir ceux qui ne le voyait pas à sa juste valeur. Je marquai une pause avant de me tourner vers Victor pour conclure d'un sourire. Ce deuxième Halloween n'a pas pour objectif d'obtenir des bonbons ou de faire peur aux autres. Finalement, il existe comme preuve de l'existence du mal et surtout pourquoi il a été créé. Rien n'est jamais ce qu'il paraît !"
Lorsque je commençais une histoire vécue ou entendue, il m'était difficile de ne pas l'approfondir avec mes propres mots jusqu'à en perdre mon interlocuteur. J'espérais que ça ne serait pas le cas de celui-ci surtout que je le savais déjà informé sur les légendes d'Halloween et tout ce qui les constituent. Personne d'autre que Victor ne pouvait apporter l'âme du Summerween laissé à Gravity Falls, j'en étais persuadé.
"Avec toute cette matière, je pense que vous aurez de quoi faire, Victor."
Et j'avais hâte que nous commencions. Il ne fallait pas perdre de temps plus que nous en avions déjà perdu, la journée pouvait être courte avec un trop plein d'idées. J'allais la savoir encore plus courte lorsque je vis mon frère s'avancer au bout du couloir.
"Te voilà ! Lança-t-il en portant les mains sur ses hanches. Je savais que tu ne pourrais pas t'empêcher de faire mon boulot en racontant l'histoire de ces tableaux ! Tu spoiles la visite du Mardi et tu le fais très mal !
-Spoiles ? Répétais-je, perplexe.
-Ça signifie dire quelque chose à quelqu'un alors qu'il voulait l'apprendre de lui-même plus tard..."
Moment de réflexion pour trouver un sens là où ça ne semblait pas exister.
"Dans ces cas-là c'est rendre service, non ?
-Non ! Il souffla. Tu demanderas aux enfants, c'est eux qui m'ont appris le terme en me spoilant Coin-Coinspecteur, le retour. De là, il se tourna vers Victor en lui tendant une main à serrer. Victor Lovecraft, je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation à prendre part à l'organisation de la fête de Summerween. Mon frère a du vous expliquer l'histoire en partant trèèès loin dans le passé, mais sachez que de toute manière, Jack aux melons est porté disparu depuis son tout dernier Summerween, à Gravity Falls. Il n'a pas été emmené en même temps que nous par la malédiction et même depuis l'arrivée des habitants à Storybrooke, il ne s'est pas déclaré à l'hôtel. Autrement dit, il est... introuvable. Peut-être mort, qui sait. Stanley se tût dans un instant de tristesse. Un semblant de tristesse puisqu'il s'exclama d'un grand sourire ensuite : Mais le Summerween ne meurt pas, lui ! Je compte sur vous deux, ne me décevez pas ! Les traditions de Gravity Falls ramènent les origines profondes de cette ville !
-Et les clients." Traduis-je en levant les yeux au ciel.
Il me pointa du doigt comme pour pointer mon idée qui était tout le sous-entendu de sa phrase. Continuant son geste tout en me contournant, il continua son chemin pour disparaître à un croisement de couloirs, lançant une dernière fois :
"Je compte sur vous !"
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Victor J. Lovecraft
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Bienvenue à Summerween Town... c'était pas Halloween plutôt ?
Je ne manquais pas de bomber le torse au moment où Stanford évoqua le fait qu’il avait été effrayé par l’un de mes tours de passes-passes. C’était toujours très gratifiant de se savoir aussi apprécié, d’autant plus auprès de personnes qui avaient l’habitude de côtoyer le monde du surnaturel. Je ne manquais alors pas d’enquêter sur ces évènements si effrayants. L’épouvantail est terriblement vantard, c’est là son moindre défaut. Après avoir vu mon cirque de l’horreur tomber en morceaux dans le monde des contes, savoir que certaines personnes appréciaient tant mon talent était une manière pour mon de rendre hommage à tous ces monstres que j’avais laissés derrière moi. Tout guilleret, je sautillais dans sa direction et commençait à émettre des hypothèses.
« Oh et lequel de mes effets a-t-il donc bien pu vous effrayer à ce point ? Était-ce le tableau plus vrai que nature d’où sortait un acteur grimé ? La visite de la pièce obscure où l’on pouvait découvrir à l’aide d’une lampe de poche les monstres les plus effrayants ? La pièce mobile qui grâce à un système ingénieux de miroir révélait un décor de cauchemar au fur et à mesure que l’on explorait ? Je crois que cette illusion reste l’une de mes préférées. »
M’égarant tout seul dans le souvenir de mes plus beaux tours, je finis par retourner mon attention en direction de mon hôte.
« Ou était-ce encore un autre ? Racontez-moi tout, je suis très curieux de le savoir. »
Stanford me proposa alors une visite guidée de l’hôtel pour me parler du monde dont il était originaire et surtout de ce fameux Summerween qui me tardait de connaître. Je trouvais bien étrange que je n’aie jamais entendu parler de cette fameuse ville de Gravity Falls. Après tout, si cette ville attirait autant les créatures étranges, mes concitoyens auraient dû l’avoir visité un jour, non ? Avec des yeux remplis d’étoile et d’admiration je lançais un immense sourire trop étiré en direction de mon partenaire.
« Votre ville à l’air tellement fascinante et intéressante. Il est dommage que je n’aie encore jamais eu l’occasion de la visiter. Cela dit, d’après la description que vous m’en donnez, elle devait beaucoup ressembler au royaume d’Halloween que j’ai moi-même connu. D’après ce que je sais de vous, vous passiez votre temps à enquêter sur ces différents monstres, non ? Lesquels vous ont-ils plus effrayé ? Cela pourrait m’être très utile dans les différentes propositions d’animations que je pourrais vous proposer. Il me parait indispensable de faire ressortir une petite touche locale bien de chez vous. »
J’étais très intrigué par ce monde souterrain dont Stanford parlait avec tant de passion dans la voix. Comme j’aurais aimé pouvoir l’accompagner pour une petite expédition dans ces grottes. Je suis sûr que je m’y serais amusé comme un petit fou. Je lançais alors l’idée avec l’impatience d’un enfant.
« Comme j’aimerais pouvoir les rencontrer. Si d’aventure vous repartez un jour pour l’une de ses expéditions, j’espère que vous aurez le bon goût de m’y convier. J’aurais peut-être enfin la chance de me sentir comme chez moi. »
J’avais prononcé la dernière phrase avec une certaine amertume dans la voix. Mon monde originel me manquait tellement et j’espérais qu’un jour j’aurais l’occasion de le revoir mon très cher Halloween et d’en redevenir le roi. Je ne manquais cependant pas de pousser un petit air de dégoût devant le tableau qu’il me faisait découvrir. Ce Jack au melon manquait cruellement de panache, rien à voir avec le magnifique épouvantail que j’avais pu être moi-même. En revanche, l’idée qu’il puisse être fourrés de bonbons délaissés me plaisait énormément. Cela me rappelait étrangement mon rival de toujours, Oogie Boogie. Je me mis à ricaner gentiment et me tournait vers lui.
« Vous savez, il semblerait que nous ayons tous les deux un rapport très particulier avec les friandises. Personnellement, je souffre de diabète ce qui est beaucoup moins drôle. Il semblerait que je subisse le contre-coup de tous ces enfants qui ont préférés choisir les friandises plutôt que les farces. Mais ce n’est qu’une hypothèse personnelle… je crois bien que jamais je ne connaîtrais la réponse derrière ce mystère. »
Était-ce dangereux de parler de ma santé fragile à Stanford ? Peut-être mais il y avait quelque chose chez lui qui faisait dire que je pouvais lui faire confiance. Encore que je pouvais me tromper…. Après j’avais fait preuve d’une grande imprudence lorsqu’il s’était agi du docteur Finkelstein.
« Nous pourrions tout à fait imaginer une pinata en forme de Jack au melon. Ainsi les enfants pourrait se venger sur mauvais sort qu’il leur a fait subir. Qu’en pensez-vous ? Oh bien sûr si cela peut vous rassurez, ce n’est pas l’idée la plus ingénieuse que j’ai en stock. Elle m’est juste arrivée comme ça. Cela dit, je vous approuve totalement, votre petite visite guidée m’a donné de nombreuses idées que j’espère pouvoir exploiter. »
Notre petite discussion fut interrompue par l’arrivée en fanfare de son frère. Je détectais immédiatement chez lui l’homme d’affaire passionné par son travail. Bien sûr, son frère semblait ne pas approuver son goût pour le profit mais comment pourrait-on le lui reprocher ? Après tout avoir une affaire signifiait bel et bien pouvoir en assurer la pérennité, non ? Il me paraissait cependant évident que les relations entre les deux frères étaient en dents de scie et qu’il était plus de nécessaire pour moi que je ne prenne pas partie pour un en négligeant l’autre. C’est toujours compliqué les familles et j’en savais quelque chose.
« Je suis ravi de vous rencontrer Stanley. Mais détrompez-vous votre frère m’a offert une visite des plus intéressantes. Cela dit, je suis d’accord avec vous, nous devons offrir le plus beau des spectacles aux visiteurs qui viendront visiter votre hôtel. Il faut qu’il s’inscrive parfaitement dans la lignée de ce lieu fabuleux que vous avez créé. Je compte bien pouvoir compter sur votre avis afin que votre univers ne soit en rien dénaturé. »
Le maître des lieux s’en alla alors, nous laissant Stanford et moi seul dans cet hôtel. Me retournant souriant, je ne manquais pas de faire allusion à cette rencontre.
« Votre frère semble vraiment passionné par cet hôtel et par son travail. Je me trompe ? »
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On m'en avait déjà fait la réflexion et je peux justifier ici pourquoi je dis apprécier les effets spéciaux de Jack tout en critiquant ceux de Stanley qui - évidemment - sont deux personnalités distinctes sur beaucoup de points. À la différence de l'organisateur d'événements, mon frère avait passé la plupart de son temps à faire croire aux touristes de Gravity Falls qu'il existait des requènes, soit une tête de requin fusionnée avec une queue de sirène par de la colle à bas prix, ainsi qu'un pendentif coquillage qui, une fois autour de votre cou, aurait la capacité d'allonger votre durée de vie sur 10 ans. Ces présomptions, en plus de ne pas tenir debout, étaient déclarées véridiques car approuvées par des groupes de recherches hautement qualifiés qui n'étaient même pas mentionnés ! Je jugeais négative et trompeuse les actions de Stanley pour attirer la clientèle car mensongères, hypocrites et surtout représentatives d'une insulte envers toutes les recherches que j'avais pu faire sur le paranormal et l'étrangeté qui elle, pourtant, avaient un sens et même des preuves et des analyses approfondies. Seulement fut-il trop feignant pour s'y intéresser et se pencher sur la tâche qu'il préféra innover en inventions idiotes et puériles.
J'avais, en effet, une certaine réticence à l'illusion puisque je prenais du temps à vérifier des histoires qui, à la fin, s'avéraient être fausses. Cependant, ça ne signifiait pas que j'étais contre selon le but qu'on lui donnait et c'est là où Jack faisait toute la différence : il cherchait à procurer du rêve et du plaisir chez ses clients pour amener une atmosphère digne des plus grands films. Sans casser un mythe, il n'allait pas jusqu'à tromper à long terme et à grande échelle, simplement dans le cadre de l'événement et donc du lieu dans lequel il se trouvait. De plus, contrairement à mon frère encore une fois, lui, il était doué. C'est donc avec joie que je pouvais lui faire part de mon avis sincère et constructif quant à ses créations et mon engouement déteignait sur lui. J'en riais de bon cœur.
"Et bien, je vous partage mon admiration quant aux monstres que vous aviez exposé, je le dis en tant que spectateur et chercheur en paranormal pour avoir fait rencontré bon nombres de créatures de toute taille, qui sont remarquablement réalistes et - en effet - effrayants. L'obscurité joue beaucoup à la découverte de plus en plus angoissante de ce qui nous entoure et s'élève face à nous. La composition de l'espace devait être un travail minutieux pour deviner le parcours du regard des passants et prévenir la surprise. J'imaginais très nettement tous les enjeux que cela devait opérer, ce qui me rendait d'autant plus intéressé par le projet dans lequel nous nous engagions à ses côtés. Néanmoins, je crains qu'un effet beaucoup plus classique eut raison de moi. Repris-je en hochant d'un sourire coupable la tête de droite à gauche. Les deux ampoules rouges qui faisaient office d'yeux pour une créature plongée dans le noir... Je ne savais pas encore quand commençait l'animation et ne partant jamais sans mon pistolet à rayon laser, mes réflexes prirent vite le dessus... Ça semblait assez clair. Je me coupais donc en raclant ma gorge. Je suis vraiment désolé pour les dégâts que j'ai pu occasionner, vous en avez sûrement entendu parler mais je n'ai pas pris le temps d'aborder le sujet avec vous. C'est impressionnant comme l'imagination peut parfois faire tout le boulot pour nous."
Fort heureusement, mon erreur avait été remboursée et personne ne fut blesser. Ma fierté seule était touchée ainsi que mon embarras lorsqu'on m'expliqua le principe d'une mise en scène - que je connaissais très bien pour vivre avec mon frère et les bêtises qu'il faisait passer pour un travail.
J'espérais que cet aveu n'entache pas les préparatifs et l'image soudainement impulsive qu'il pouvait avoir de moi. J'appréciais beaucoup la compagnie de Jack pour sa vivacité d'esprit et de créativité, il ne perdait jamais la main, toujours inspiré. Justement, je l'invitais à visiter les lieux histoire de nous imprégner du décor en m'engageant dans les escaliers qui menait au premier étage. De là, je commençais à lui représenter Gravity Falls et tout ce que j'aimais retrouver dans cette ville, ravi de voir l'intérêt que pouvait en porter mon partenaire en retour.
"Vous êtes bien renseigné, répondis-je d'un sourire, je me suis rendu à Gravity Falls après avoir acquis un de mes diplômes scientifiques et gagné une bourse pour effectuer une étude que je portais sur le paranormal, tous ces événements étranges et inexpliqués dont on parle mais que personne n'arrivait à prouver. Plus qu'un désir... C'était devenu une obsession et cette ville se trouvait être une véritable fontaine de jouvence pour moi. J'y ai trouvé de tout une fois installé... Gobelins, fantômes, nains, yéti, métamorphe, démons... Gravity Falls était un refuge pour des créatures qui ne trouvaient leur place nul part ailleurs sur le globe. J'appris quelques temps plus tard qu'ils ne venaient pas de notre dimension mais de pleins d'autres encore ! Contre mon gré, je fus piégé dans beaucoup d'entre elles avant de revenir dans ma réalité mais j'en appris énormément. Je poursuivais. Ceux qui vous effraient le plus, à mon avis, Jack, sont ceux en qui vous portez une confiance aveugle avant qu'ils ne se dévoilent comme nocif pour votre vie. J'aurais peur d'une créature que j'aurais sous-estimé."
Ça avait été le cas, justement. Durant mes expéditions, je tentais de connaitre et de comprendre ce que j'observais pour ne pas être surpris et pris au dépourvu d'une quelconque aptitude qui me ferait perdre le contrôle de la situation et, généralement, ça s'était plutôt bien passé. Seulement, certaines créatures vous voient également comme un être à observer et ce sont eux qui cherchent à vous amadouer. Les rôles s'inversaient sans même que l'on s'en rende compte. Néanmoins, ce n'était pas véritablement le sujet que nous devions abordé ici ! Pourquoi fallait-il que j'en dise plus qu'il ne le fallait, comme si j'avertissais le monde entier de ne faire confiance à personne ? Dipper avait déjà assez pris de moi pour ça. Pendant un temps, je le croyais atteint d'un début de paranoïa ce qui pouvait se comprendre avec l'État et un œil démoniaque de chaque côté de notre épaule pour surveiller le moindre de nos faits et gestes.
Alors que je commençais à traiter des origines du Summerween faire comprendre à l'organisateur de quoi il s'agissait, ce dernier exprima son intérêt quant aux souterrains de Gravity Falls. Je le comprenais, qui ne pouvait pas souhaiter s'y rendre ! Cependant, son regard ne semblait pas exprimer la même curiosité que la mienne. D'une intonation plus basse, Jack espérait retrouver dans ces expéditions le monde qu'il avait quitté autrefois. Storybrooke pouvait être un refuge, ce n'était pas la maison pour tout le monde...
"Je vois ce que vous voulez dire, Jack. Repris-je doucement plus gravement. Et bien, si les souterrains sont toujours à Gravity Falls, il n'empêche que les créatures qui y vivaient ont tous été emportés par la malédiction - sans exception. Et ils sont, pour une grande partie, ici - à l'hôtel. C'est pour quoi je savais que vous seriez l'organisateur parfait pour ce lieu parce que vous savez ce qu'est une maison comme celle qu'ils avaient autrefois : singulière peut-être, mais propre à ce qu'ils représentent et ce qu'ils valent au fond de même. On dit souvent qu'un chez soi n'est pas un lieu mais les personnes qui s'y trouvent... J'esquisse un fin sourire. Ne vous inquiétez pas. Un chez soi peut se perdre mais toujours être retrouvé."
C'était l'expérience qui parlait mais au-delà de ça, Jack méritait tout simplement de pouvoir se sentir chez lui à un endroit. Nous n'étions pas à nous ouvrir l'un à l'autre au vu du travail qui nous attendait mais je souhaitais au moins qu'il connaisse le soutien que je lui portais.
Pour ne pas m'éterniser sur chacun de mes déplacements, les pages commencent à se compter, nous avons pu discuter de la créature responsable du Summerween : Jack aux melons. C'est vrai que mis à part le nom, Jack et... Jack, ne se ressemblaient pas forcément. Cependant, celui que j'avais à côté de moi partagea l'attention portée aux friandises - courante tradition d'Halloween à double-tranchant.
"Depuis la malédiction, voulez-vous dire ? Demandais-je d'un froncement de sourcils. Et bien... Je suppose qu'on garde la part de mystères pour beaucoup de maladies - pourtant, du peu que j'y connaisse, elle m'a toujours semblé avoir une certaine logique qui doit pouvoir aider à comprendre les origines de sa venue. Quel est votre type de diabète ? N'était-ce pas quelque peu envahissant comme question ? Vous n'êtes absolument pas obligé de répondre à cette question, pardon. Je ne suis pas médecin, je ne pourrais peut-être pas vous aider autant que le votre - les mystères prennent trop de pouvoir sur moi." Riais-je finalement.
Après tout, je n'avais aucun diplôme de médecine mais celle-ci ne s'éloignait pas de la science dans un sens large. Quant à son médecin, il ne devait pas en savoir plus que lui sur les résultats, sinon n'aurait-il pas parlé de mystère. Autrement dit, nous restons sur plus de questions que de réponses, justifiant le terme employé par Jack. Alors que nous poursuivions sur les friandises mais cette fois-ci, celles de la créature qui avait créé Summerween, il proposa sa première idée que j'acquiesçais.
"Pourquoi pas, en effet ! Je pense que les avis concernant Jack aux melons sont divers. Une partie ne l'apprécie pas pour ce qu'il faisait mais une autre aimait l'image qu'il renvoyait et l'organisation de cette fête. Entre autre, nous avons un peu de tous les avis à l'hôtel."
Ce n'était pas comme si Jack aux melons allait se présenter de lui-même à la porte d'entrée. Nous avions donc carte blanche quant à l'organisation... Suivi de près par le propriétaire qui arrivait justement saluer et se plaindre de quelque chose - pour changer. Aujourd'hui, c'était de la visite guidée que je faisais et qui spoilait les siennes. Je ne pouvais pas aller plus loin dans notre débat qu'un hôtel n'était pas un musé car il avait tiré son joker : il s'occupe de l'animation et des clients, je m'occupais de la technique et du bas-fond des lieux. C'est donc sans plus de commentaires (quoiqu'un dernier) que je le laissai partir de sa plus belle révérence. Là, je pouvais souffler.
"Stanley n'est passionné que par ce qui peut le mettre en avant, lui et ses affaires. Mais... Avouais-je. Oui, nous pouvons dire qu'il est très investi dans cet hôtel. Il a une âme de leader et a toujours aimé prendre les rênes de quelque chose qui lui tenait à cœur. Avant, c'était un musée. Maintenant : c'est le Mystery Hotel. Lors de l'apocalypse de Gravity Falls, il avait cherché à protéger les autres en les confinant - ce qui n'était pas la solution à mon humble avis mais passons. Quand les habitants sont arrivés ici, sans domicile fixe, il a trouvé ingénieux de les aider en faisant construire cette bâtisse à l'image de la ville. Comme ça... Personne n'est totalement dépaysé. C'est peut-être la meilleure idée qu'il ait eu dans sa vie d'ailleurs."
Je ne pouvais m'empêcher de critiquer mon frère malgré tout mais ça ne signifiait pas que je ne voyais pas tout ce qu'il avait fait pour en arriver jusque-là. Ses choix n'étaient peut-être pas toujours légitimes, ils restaient tout de même justes dans un fond (très très profond).
"Revenons à Jack ! Je veux dire, je levai une main vers le tableau, celui-ci. Ce Summerween doit ramener l'esprit qu'il apportait autrefois ! Cette crainte, cette peur... Du moins, c'est ce que souhaiterait la plupart des clients, d'après ce qu'on m'en a dit. Je ne fais que répéter "l'opinion du peuple" mais sincèrement, je pense que les origines de cette fête ne devrait pas entacher l'image de Jack aux melons. Après tout, c'est grâce à elle qu'elle existe, je suppose."
J'invitais Jack à poursuivre notre marche le long du couloir, tout en continuant:
"L'hôtel se compose de trois bâtiments de 4 étages, accessibles par escaliers et un seul ascenseur, près de l'accueil. Au-delà d'un simple événement, nous souhaiterions que le bâtiment complet capte et retienne l'atmosphère angoissante du Summerween. Je vous laisse imaginer tous les systèmes que nous pourrions monter dans les couloirs, à l'entrée des chambres, au rez-de-chaussée et même la décoration extérieure de bâtiment. Notre seule limite se trouve à l'intérieur des chambres, bien évidemment."