« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Daemon s'était réveillé, nu près d'un corps nu, Sebastian contre lui, émergeant quelques heures après leurs derniers échanges charnels qui étaient devenus leur rendez-vous le plus intime et addictif qu'ils avaient. Lorsque le corps si pur du marchand de sable et le corps si sauvage du démon s'unissaient sexuellement sans retenu, Daemon n'avait pas de gêne à avouer qu'ils faisaient l'amour. Ce n'était pas juste du sexe. C'était une union. Qu'ils répétaient souvent, profitant de leur énergie surnaturelle pour y succomber, au réveil d'abord. Sous la douche ensuite. Parfois à table, parfois ailleurs. Mais c'est sur les fauteuils du planetarium, observés par les curieuses étoiles qui dansaient avec eux au-dessus de leurs corps chauds, que Daemon préférait coucher avec lui. Là où ils s'étaient découverts la première fois. Là où ils avaient été plus honnêtes que jamais, l'un envers l'autre, mais aussi envers eux-mêmes.
C'était donc là qu'ils étaient là, pour le refaire comme de jeunes amoureux adolescents. La nuit n'était pas terminée, mais le matin allait bientôt arriver. Le musée se figerait de nouveau pour accueillir les visiteurs, et chacun d'entre eux retourneraient à leurs obligations. Et même si Sebastian devrait surement s'en aller dès maintenant, Daemon n'allait pas le laisser partir sans y succomber une fois de plus.
Il plaqua ses lèvres dans les siennes, ses mains sur sa tête, avançant avec lui vers les fauteuils, avant de commencer à déboutonner sa chemise. Il dévoila son torse et n'attendit pas davantage pour s'asseoir en premier, et faire asseoir le marchand sur lui. Il laissa ses lèvres parcourir la peau si douce de son cou, ses mains défaisant les premiers boutons de sa chemise désormais. Et ils auraient pu aller plus. Bien plus loin. Mais le démon s'était soudainement interrompu, portant son regard vers le plafond.
Les étoiles, indiqua le conservateur tout simplement, sur un ton neutre mais un regard sérieux. C'est ainsi qu'il affichait sa méfiance.
Sebastian se releva, et le démon le suivit, faisant quelque pas vers le plafond illuminé comme toujours. Mais cette fois-ci, quelque chose n'était pas comme toujours. Les étoiles projetées défilaient normalement, comme elles sont censées le faire pour les visites. Mais elles n'avaient plus rien de leurs animations nocturnes qu'elles avaient chaque nuit. Daemon n'avait pas à regarder l'heure, il savait que ce n'était pas le matin. Il avait la capacité de ressentir toutes sortes de magie, et pour la première fois... celle du musée s'était absentée.
Le marchand sur les talons, ils montèrent les marches du planetarium, pour revenir dans l'aile vivante du musée, mais rien de l'Histoire Naturelle n'était en vie ce soir. Sauf qu'aucune des œuvres n'était à leur place en temps de visite. Figés en plein mouvement, les tableaux étaient paniqués, les statues étaient arrêtées en pleine courses, ce qui concernait également Bettie.
Il ne répondit pas aux interrogations dorées du marchand de sable. Pas tout de suite. Daemon dirigea simplement ses pas du côté de l'Egypte, et y trouva ce qu'il s'attendait à trouver. Mais il n'aurait pas dû trouver cela. Le tombeau d'Ahkmenrah était vide, et au-dessus, l'emplacement de sa tablette en or était vacant lui aussi. Le moteur magique qui donnait vie au musée une fois le soleil couché n'était plus ici.
Inutile de le chercher, dit-il à Sebastian avant qu'il ne pose une question. Nous allons le trouver. Nul besoin de chercher si on savait où était l'objectif. Daemon n'en doutait même pas, il pensait bien que ça arriverait un jour. La Terre est bien différente que les mondes enchantées.
Nous allons à Londres, rajouta-t-il en tournant les talons pour revenir dans la première salle des Histoires Naturelles, tout en parlant. Je ne peux plus me contenter de les ignorer : le temps est venu d'aller rendre visite à la famille d'Ahkmenrah, qui n'a manifestement pas attendu ma volonté pour les retrouver.
Au centre de la pièce, juste devant l'emplacement où Bettie aurait du se trouver, le démon se tourna enfin vers Sebastian, en boutonnant de nouveau sa chemise. Voulez-vous nous accompagner ?
Daemon eut un sourire devant le regard interrogateur du gardien, lorsqu'il avait prononcé "nous", se demandant certainement avec qui le démon comptait déjà partir dans ce voyage organisé il y a à peine quelques secondes. Alors, répondant silencieusement, le conservateur claqua des doigts, et toutes les œuvres, statues, antiquités, s'enveloppèrent d'une fumée bleutée. L'instant d'après, absolument tout qui se trouvait dans ce musée, excepté les tableaux, se trouvaient dans des boites de bois, marquée FRAGILE pour le transport. Le Museum d'Histoire Naturelle de Londres est un milieu hostile. Je viens avec ma propre armée.
Sebastian Dust
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Sebastian n’était pas certain du pressentiment qui s’emparait de son être mais celui-ci n’inaugurait rien de bon. Quelque chose flottait dans l’air et ce n’était pas la chose la plus rassurante qui soit et, même si le sable était toujours là, une petite présence semblait s’être tue. Comme le bourdonnement qui cesse soudain pour vous confronter au plus grand silence, le ronronnement familier de l’électricité qui se coupe pour ne plus rien laisser d’autre que votre respiration… C’était quelque chose de similaire qui venait de se produire sous le plafonnier éclairé du planétarium et dans l’intégralité du musée. Silencieux, Sab suivi le directeur au travers de l’aile qui aurait dû se trouver animée en constata à quel point celle-ci semblait sérieuse et austère soudain… Où étaient passées les nymphes gloussantes ? Les hommes des cavernes en train de pourchasser des cibles invisibles ? Ces grands hommes qui narraient l’Histoire de l’Amérique ? Ou simplement les deux lilliputiens qui ne cessaient de se mêler des affaires des autres ? Personne. Rien. Même pas Betty en train de faire trembler les murs en courant derrière une balle… Et même pas le tintement rassurant des étoiles au-dessus de leurs têtes alors qu’ils se laissaient aller sur les sièges.
Reboutonnant prestement sa chemise, chassant de son esprit toute proposition indécente dont il avait pu être question avant cet instant, le marchand de sable observa avec un mélange de respect et de surprise Daemon prendre une décision visiblement très importante et… Le convier à cette cause où, de toute manière, il aurait demandé à venir ! Ses grands yeux clairs fixèrent l’air assuré de son… Son quoi, au juste ? Compagnon ? Petit-ami ? Quelque chose dans ce genre et de tout autre à la fois. Mais quelqu’un de suffisamment important pour lui donner envie de s’investir cœur et âme auprès de lui. Sans compter qu’il adorait l’existence même du musée vivant la nuit et il lui paraissait horrible de priver tous ces objets de leur personnalité nocturne. Alors, s’il avait la possibilité de pouvoir un peu mettre son grain de sable il n’allait sûrement pas se priver ; c’était important, pour tous les deux, et son esprit commençait déjà à s’éveiller face à la possible aventure que cela représentait. Partir à l’aventure, aussi facilement et dangereusement ? Depuis combien de temps n’avait-il…
Son regard se voila un instant face aux souvenirs des moments partagés avec les entités divines, mais il battit des cils et se ramena rapidement à la réalité. Déglutissant, réajustant son veston correctement, il fini par prendre un air sérieux et par hocher vivement la tête à l’invitation de Daemon. Refuser n’était pas une réponse, dans n’importe quel univers que ce soit.
Tant qu’ils n’avaient pas à prendre l’avion de nouveau…
Mais visiblement, cela n’effleura même pas l’esprit de son petit ami qui le fixa avec un air sûr de lui. Devaient-ils partir dès maintenant ? Un instant Sab songea à qui il aurait à faire part de son départ précipité… L’image de sa petite sœur lui vint mais il savait que, ensommeillée à cette heure, elle ne ferait que paniquer de le voir apparaître à ses côtés. Il y avait bien quelques amis pourtant le gardien préféra ne pas les avertir : il ne partait sans doute pas très longtemps et, comme l’avait précisé Daemon, le directeur avait une armée à sa disposition pour l’aider. Et puis quand il se faisait enlever par des gardes d’Olympe, personne n’était jamais au courant … On ne changeait pas une habitude qui gagne.
Ses chaussures de nouveau chaussée et sa veste passée sur ses épaules, il rendit le sourire que Daemon porta sur lui et se sentit rougir devant son air appréciateur. Plaire à quelqu’un ne lui était pas arrivé depuis… très longtemps et il se sentait régulièrement mal à l’aise des regards qu’on pouvait lui adresser. Enfin, ça c’était avant de franchir un cap plus qu’important avec cet homme et de découvrir qu’il existait un univers, aussi sensuel que dévastateur, où plus rien ne comptait d’autre que d’être avec lui. L’amour physique lui avait fait peur pendant si longtemps et là, tout c’était débloqué avec une simplicité déconcertante. Pire, un évidence et un immense besoin de recommencer… Lui si mesuré et discret c’était découvert un avidité nouvelle sans origine défini, si ce n’était qu’elle le poussait à retrouver Daemon bien plus souvent qu’il le faudrait et pour parfois tout autre chose que simplement converser.
Ca avait l’air de leur convenir à tous les deux, alors… Pourquoi se priver ?
Sab s’approcha du directeur et lui fit face, ses yeux se perdant dans les siens. Il aurait pu y lire bien des choses : de la colère, de l’agacement, de la surprise ou quelque chose comme de la tristesse. Mais non. Les yeux de Daemon ne reflétaient qu’un amusement un peu malsain et cela le rendait terriblement sexy. Lentement, Sab observa son torse puis fit glisser ses doigts de son bras jusqu’à sa main, qu’il saisit lentement. Il eut envie de la porter à ses lèvres pour y déposer un baiser mais Daemon fut plus rapide, comblant l’espace entre eux pour s’imposer contre sa bouche dans un baiser aussi lourd de sens que de sensations. Qu’à cela ne tienne… Ils partaient pour Londres !
* * *
« Hmm… Comment peuvent-ils aider s’ils sont inanimés ? »
Le sable laissa flotter cette question entre eux, trahissant le trouble du marchand de sable face à la manière de faire de son amant. Ce n’était pas un jugement mais plutôt une espèce de curiosité qui nécessitait d’être assouvie, son esprit tournant à cent à l’heure pour différencier tout ce qu’il voyait et l’objectif réelle de leur présence dans cette capitale européenne. Etait-ce de sa faute si Londres était aussi grande et belle que dans ses souvenirs ? Une véritable œuvre d’art ambulante qui lui rappelait profondément ses racines et le style de vie qu’il aurait aimé avoir à toute heure. Même si les gens y semblaient pressés et que la perspective de devoir mettre les pieds à l’intérieur d’un Pub l’effrayait bien plus que ce qu’il voulait faire croire… Être avec quelqu’un ne signifiait pas que vous acceptiez le monde entier aussi facilement !
Assis à proximité de la tamise sous les rayons déclinants du soleil, Sebastian avait troqué sa veste rigoureuse pour une simple chemise et posait ses yeux tout autour d’eux. Il adorait observer, plutôt à l’abri de la nuit mais il n’était pas encore l’heure de somnoler pour tous ces gens, alors il avait la liberté de profiter de la lumière incognito pour sonder les visages et effleurer les rêves des plus jeunes qui passaient à sa portée… C’était si doux ici. Une étrange saveur apaisante noyée dans un environnement tourbillonnant et tumultueux.
Même si le plus tumultueux de tous était l’homme à sa droite qui fixait quelque chose depuis de longues minutes, concentré. Sebastian tourna le visage pour l’observer en attendant une réponse, tranquille malgré son impatiente curiosité qui le rongeait de l’intérieur. Ils étaient venus réaliser un sauvetage pour toute l’aile d’histoire naturelle du musée de Storybrooke, il avait hâte de savoir comment et par quels moyens…
Peut-être qu’il aurait du le demander avant d’accepter ? Oh, ça ne devait pas être si dangereux que ça… Si ?
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Errer à deux dans les charmantes rues de Londres en attendant que le soleil décolore le ciel, observant alors toutes ses couvertures, du bleu jusqu'à l'orange rosé, était un scénario romantique qui, ajouté à une douce musique, aurait pu être celui d'un vieux film sans grande originalité qui passait à la télé dans une calme journée de dimanche, et qui ravissait les amoureux de l'eau de rose ou les plus tristes solitaires rêvant d'un amour qu'ils n'avaient pas. Ou simplement la situation idéale pour deux amoureux vivant encore la fougue des premiers instants. Son cher ami Dyson aurait adoré de tels moments avec son nouveau compagnon. Le problème en revanche, c'est que Daemon ne correspondait pas à ce portrait là. Ni de l'amateur de films romantiques, pour une raison ou une autre, ni de l'amoureux transit qui vivait tout juste le début d'une relation passionnelle. Et si le directeur de musée avait pu se montrer romantique de temps à autre, c'était simplement l'attitude naturelle qu'il avait toujours eu dans ce monde.
Oh, c'était un beau moment, et se tenir aux côtés de Sebastian était absolument loin d'être désagréable. Mais passer ces quelques moments avec lui, bercés par le son de la Tamise et des derniers instants diurnes de la capitale anglaise, lui faisait prendre conscience de leur situation à deux. En prenant l'habitude de prendre pour acquis ce qu'il voulait et obtenait ensuite, il n'avait pas ici réalisé que la situation était différente, et qu'il ne possédait pas Sebastian : il avait juste envie de lui et jouissait de la grande opportunité de la réciprocité de ses sentiments. C'était dérangeant en fait. Un dérangement qui n'était si négatif cela dit, mais qui s'approchait davantage de la gêne causée par une nouvelle expérience brusque. Il avait encore du temps pour savoir s'il aimait ça, aujourd'hui il sentait simplement ne plus être lui même. Mais après tout, s'il avait cherché Sebastian et ses rêves, c'était déjà pour se dénaturer de ses cauchemars habituels.
Il n'avait pas encore répondu à sa question. C'était la meilleure partie de leur voyage alors les mots auraient été futiles si le montrer était bien plus éloquent. Mais ils n'y étaient pas encore, il fallait d'abord préparer le terrain, ce qui voulait dire, ici, s'assurer que le seul problème potentiel devait être réglé pour ne pas attirer du monde dans une guerre d'êtres artificiels. Ces quelques pensées signaient la fin de ces quelques instants étrangement romantiques pour s'y mettre. Si vous le souhaitez, je vous offrirai l’œil de Londres dans une expédition plus conventionnelle. Hélas, et j'en suis navré, l'heure est venue pour nous de faire ce pour quoi nous sommes venus. La guerre des musées, donc.
Et alors que le ciel était finalement noir, le couple s'était approché du Musée si connu de Londres, évidemment fermé à une heure aussi tardive, et donc à l'abri des regards. Marchant directement vers les hauts portails fermés, ils attirèrent cependant l'attention d'une seule personne, et de la seule personne que Daemon voulait spécifiquement attirer l'attention.
Hep hep hep m'sieur dames ! S'écria la gardienne de nuit depuis son poste juste à côté d'eux. Lorsque Sebastian et Daemon se tournaient vers elles, elle fit un o avec la bouche. Ah, juste m'sieurs, au temps pour moi ! C'est totalement cool pour moi vous savez ! C'est coool que deux hommes s'aiment aujourd'hui et puissent... enfin vous savez... Elle fit un rond avec sa main gauche, dans laquelle elle glissa deux doigts de sa main droite, tout en faisant un clin d’œil très exagéré à l'attention des deux hommes.
Elle leva finalement les deux mains vers eux, se reprenant. Enfin c'est pas mes affaires ! Alors euh assurez vous que ça n'a absolument rien d'homophobe, mais vous ne pouvez pas entrer ! Mais me collez pas un procès pour discrimination sexuelle, j'ai pas les moyens pour un avocat, et les commis d'office sont tous suicidaires, tout le monde sait ça.
Daemon, qui s'était alors approché, regarda l'insigne à son nom avant de lui répondre enfin. Mademoiselle... Tilly. Nous n'avons pas l'intention de vous emmener devant le tribunal pour quelconque raison. Nous sommes ici pour vérifier le bon arrivage des nouvelles œuvres qui ont été transférées dans la réserve un peu plus tôt dans la journée.
Ladite Tilly le regarda avec hésitation, certainement puisque elle savait qu'elle devait refuser, n'ayant rien d'annoncé, mais interloqué par le ton distingué du conservateur auquel elle ne s'attendait pas après l'avoir parlé avec autant de familiarités. Le démon la vit même essayer de prendre une pause un peu plus classe, se faisant passer par une noble personne qu'elle n'était pas, jusqu'à se pincer les lèvres pour ses prochaines paroles.
Et bien... Ô très cher messire... il se trouve que le parchemin... oh qu'est-ce que je dis moi hem, la liste du soir, enfin les rendez-vous, ne sont pas indiqués pour euh... Bon juste que je n'attends personne et que... Elle s'arrêta, distraite par un bruit étrange et agité venant de ses écrans qui transmettaient les images des caméras de surveillance du musée. AH C'EST QUOI CE DÉLIRE ?
Daemon se tourna alors vers Sebastian avec un sourire, le laissant regarder le Museum d'Histoire Naturelle prendre vie sur les images de surveillance.Voilà comment, répondit-il enfin à sa question.
Sebastian Dust
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Parfois, souvent même, Sebastian était heureux de ne pas parler. Ca lui évitait de grands échanges de ce genre ou de devoir répondre alors qu’il n’avait pas complète idée de ce qu’ils venaient faire ici. Amateur du silence et du poids des mots, il se contenta d’adresser un petit sourire timide et désolé à la veilleuse de nuit qui avait l’air de sortir tout droit d’une comédie… Et d’attendre. Quoi exactement ? Aucune idée. Mais si Daemon les avait emmenés ici à la nuit tombée c’était bien parce que le musée de Londres avait un lien avec leur enquête. Il du bien s’avouer que certains contacts nocturnes, comme Betty, lui manquaient au quotidien alors s’il pouvait aider à la retrouver, il ferait tout ce dont il était capable ! A commencer par affronter un lieu inconnu et des gens tout aussi inconnus le temps nécessaire.
L’exclamation de mademoiselle Tilly l’extirpa de ses pensées vagabondes, réalisant qu’il avait divagué en se mordant l’intérieur de la joue pour cesser de recommencer, et ses yeux se portèrent sur l’attraction principale de cette agitation : sur les écrans de surveillance du petit poste de garde, des entités s’extirpèrent de larges caisses en bois pour se faufiler dans les couloirs du musée. Silhouettes familière, souvenirs en effervescence alors que le marchand de sable reconnaissait quelques allures pixélisées et bien connues désormais. Profitant de la surprise de leur jouteuse verbale, il tourna la tête vers Daemon et lui adressa un large sourire amusé. Dire qu’il avait un instant songé à ne plus jamais pouvoir retrouver les habitants du musée ! Ils n’avaient apparemment pas soufflé leur dernier mot et c’était tant mieux.
Passé les premiers instants de surprise prodigieuse, la gardienne porta la main jusqu’à un talkie-walkie et s’apprêtait à parler dedans… Avant de brusquement se raviser et retirer son doigt du bouton. Ses yeux allaient de droite à gauche, hésitant sans doute à croire ce qu’ils renvoyaient et se demandant quelle pouvait être la meilleure marche à suivre. Avait-il eu la même expression lorsqu’il avait découvert le musée la première fois ? Sans aucun doute.
« Bon sang, je devrais prévenir quelqu’un ! »
S’exclama soudain Mademoiselle Tilly, immobile dans sa cabine.
« Mais ça ne correspond à aucun protocole d’action ça ! J’ai absolument rien qui pourrait porter sur la possibilité d’une… animation, vivante, dans le musée. Si je dis ça à la police, ils vont me prendre pour une folle et me retirer ce boulot… »
Elle se pinça l'arrête du nez, désabusée.
« Fallait que ça m'arrive à moi, un truc pareil... ! »
Elle releva les yeux vers les deux hommes toujours postés devant elle, fronçant les sourcils d’un air suspicieux comme si elle cherchait à déterminer lequel des deux avait pu lui faire cette espèce de grande blague. Sebastian feignit l’innocence, sentant le sable caresser ses paumes sans pour autant bouger de là ; il n’avait rien fait de mal et requérait simplement l’accès à un musée… A la nuit tombée. Il existait des choses bien plus normales à faire mais ça ne serait pas digne de Storybrookiens dans leur genre.
Après des secondes de méfiance supplémentaire, Miss Tilly ouvrit la porte de son box et s’en extirpa, dégaina une lampe de poche de sa ceinture. Elle l’alluma avant de les pointer tous les deux du doigt, accusatrice.
« Bon, je vais voir ce qu’il se passe et vous… Vous restez ici ! Compris ? Pas bouger, tous les deux. Soyez sympas, je reviens rapidement. Je vous surveille ! Enfin, sans caméra mais vous êtes surveillés ! »
Elle désigna ses yeux de son majeur et son index, avant de pointer sa main dans leur direction d’un air qui se voulait impressionnant. Sab se retint de rire après un haussement de sourcil amusé, ce qui provoqua un pas dans sa direction et un hochement de tête vif en réponse ! Il ne voulait pas se faire réprimander ! Miss Tilly leur jeta un dernier coup d’œil puis s’avança en direction de l’entrée du musée et disparue rapidement de leur vue, sans doute partie à la rencontre d’une surprise de taille.
Il s’écoula plusieurs secondes avant que le gardien ne tourne la tête vers Daemon. Ce dernier portait toujours son sourire fier et narquois, rempli de secrets et de promesses que lui seul pouvait faire… Et après un clin d’œil rapide, il s’engagea vers la porte sans tenir compte de l’avertissement de Mademoiselle Tilly ! Sab l’observa ouvrir tranquillement, s’engager et puis s’arrêter, tenant la poignée et lui adressant un coup d’œil amusé. Ils étaient en train de désobéir à une représentante de la sécurité et donc de la loi... Ils allaient réellement faire quelque chose comme ça ? Impunément ? Éhontément ?
Apparemment, oui.
Une invitation silencieuse qu’il ne refusa pas, son corps fourmillant soudain d’une adrénaline nouvelle. Revigorante. Satisfaisante. Effrayante aussi, car cet endroit semblait être le théâtre d’une guerre silencieuse dont Daemon n’avait touché que quelques mots… Et ils étaient en train de plonger dans la gueule du loup, au nez et à la barbe de la gardienne de nuit, pour tenter de récupérer un objet leur « appartenant ». Enfin, appartenant plutôt aux habitants de l'aile d'histoire naturelle de leur ville. Ils leur devaient bien ça.
Sebastian frôla le corps de Daemon et s’avança à son tour dans le musée inconnu et faiblement éclairé, ne pouvant empêcher son regard de vagabonder un peu partout en imprimant le design impressionnant de l’endroit. Venir à Londres était un évènement plutôt anodin, mais se glisser dans la peau de l'illégalité revêtait une saveur aussi nouvelle qu'excitante. Ils contournèrent les hauts murs du hall d’accueil et plongèrent alors dans un univers à la fois terriblement similaire et complètement différent de Storybrooke : un musée d’histoire naturelle anglais, d’où s’échappaient diverses paroles et bruits aussi familier qu’inconnus.
Parfait, il aimait la découverte et la folie de l’aventure ! Alors en compagnie du démon, ça ne pourrait qu’être quelque chose de passionnant et de dévorant. Pour le meilleur comme pour le pire.
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Daemon écoutait attentivement la gardienne du musée. Ou presque attentivement, puisque son attention n’avait rien de sincère, l’écoutant avec un sourire narquois simplement pour attendre la fin de son discours agité, la laissant faire jusqu’au bout, ne la quittant pas une seconde des yeux tout au long de sa marche vers le musée – et tant mieux, puisqu’elle non plus, les yeux méfiants, ne les avaient pas quittés du regard jusqu’à la dernière seconde, avant de fermer la porte d’entrée.
Et sans un mot, maintenant que ce passage futile et ridicule était enfin terminé, Daemon put s’approcher à son tour, et déjouer toutes les serrures fermées par l’agent Tilly d’un simple geste nonchalant de la main. Il tourna le regard vers son marchand de sable, et lui faire un sourire accompagné d’un clin d’œil, avant d’ouvrir la porte et entrer à ses côtés dans cette fameuse aventure.
Et elle ne mit pas longtemps à démarrer, puisque dès qu’ils passèrent les portiques de sécurité, les deux amants entendirent différents cris. Des cris graves et bestiaires, de différentes origines, mais un se démarquait : paniqués, aigus, stridents, étouffés, hystériques. Peu de suspense concernant son origine : une Mademoiselle Tilly qui n’était absolument pas en condition physique, se battait contre des squelettes de toutes tailles, mais surtout immenses, de différents mammifères. Et pas n’importe lesquelles.
Car la première allée du musée exposait d’un côté les squelettes de baleines bleues, et de l’autre, ceux de dinosaures. Mais ce qui effrayait le plus Tilly, qui courait partout, fatiguée, en cherchant désespérément un coin sécurisé, ce n’étaient pas les quelques squelettes qui s'agitaient autour d'elle... mais des reproductions grandeur nature d'un T-Rex et d'un Triceratops. Daemon eut un sourire amusé, ce qui ne s’accordait certainement pas avec l’ambiance générale.
Tilly croisa leur regard, parut scandalisée pendant une seconde, ce qui lui passa bien vite pour finalement demander de l’aide silencieusement – trop essoufflée pour parler. Daemon se tourna vers Sebastian. Manifestement, il faudra attendre encore un peu, pour passer cette aventure en amoureux et se contenter de cette compagnie hors du commun, souffla-t-il. Voulez-vous bien faire bénéficier à cette gardienne de sécurité de votre sable pour la protéger ?
Pour sa part, Daemon commença à marcher vers les prédateurs artificiels, et claqua des doigts. Le sol trembla alors, et les lignes qui séparaient chaque carreau du carrelage s’illuminèrent de bleu pendant un instant, de plus en plus vif, avant de s’ouvrir soudainement comme une explosion silencieuse. Le carrelage resta en suspend dans les airs, alors qu’un trou béant venait de perforer le sol. Des fils de flammes bleues s’agitaient dans l’air, pour faire remonter quelque chose de l’étage inférieur.
Daemon savait parfaitement ce qu’il faisait, puisque c’était lui qui avait envoyé ça ici. Une caisse remontait à leur niveau, avant de s’ouvrir d’elle-même pour laisser s’échapper des ossements qui flottaient dans l’air pour se reconstituer. Très vite, un t-rex squelettique se posait à leur côté, en remuant la queue comme le ferait un chien. Un animal artificiellement fossilisé que Sebastian et lui connaissaient bien : voilà Bettie, qui reprenait enfin vie depuis la perte de la tablette.
Bonjour, ma chère, fit-il avec un sourire, lorsqu’elle vint frotter son crâne sous sa main. Tu as un ami ici particulièrement féroce qui apprendrait bien de ta douceur, indiqua-t-il en montrant le T-Rex d’un mouvement de tête. Bettie se tourna alors, et sauta d’un bond pour se mettre sur le chemin de l’animal artificiel et rugir particulièrement bruyamment, avec la « douceur » dont Daemon parlait. Le cri fut si brusque, que toutes les formes de vies ranimées par la tablette se calmèrent d’un coup.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
A part Tilly, malgré la protection du marchand de sable. Daemon se tourna vers elle. Auriez-vous l’obligeance de nous diriger, moi, mon ami et mon dinosaure, jusqu’à l’aile égyptienne ?
Sebastian Dust
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La magie opérait. Dans son plus simple appareil et avec une si envident simplicité qu’on aurait cru ces objets animés depuis toujours. Un tintamarre sans nom résonnait à leurs oreilles sous les cris de diverses animaux soudain amenés à la vie et laissés en liberté totale à l’intérieur du musée londonien. Nul doute qu’ils avaient eu le temps de cogiter leur existence figée et la surprise d’une mobilité aussi nouvelle qu’effrayante. Tout autour d’eux, les squelettes et autres maquettes de mammifères se déployaient jusqu’au plafond et se pourchassaient les unes vers les autres dans des courses folles. Sebastian glissa d’ailleurs légèrement sur le côté pour éviter deux dauphins en train de se pourchasser à toute allure… Les suivant de ses yeux clairs, il ne fut tiré de sa contemplation que par les nouveaux hurlements stridents de leur hôtesse.
Hochant doucement de la tête, il sentit la magie dorée s’insinuer dans ses veines et, immédiatement, le sable apparaître majestueusement pour venir protéger la gardienne Tilly des attaques incessantes de ses adversaires. Déboussolés, aussi bien les dinosaures que l’humaine ne tentèrent même pas de franchir l’espèce de bouclier qui s’installa entre eux dans des filaments dorés. Une simple barrière. Un moyen de les maintenir à distance respectable pour éviter que les choses ne s’aggravent ou ne s’enveniment… Étrangement, Sab n’était pas effrayé par ce qu’il voyait. Il était plutôt infantilement curieux et impressionné par l’incroyable réalité qui s’offraient à eux : un autre musée avait pris vie. Littéralement.
Sans compter que la magie dont veniat de faire preuve Daemon pour ramener Bettie à eux… Était radicalement efficace et judicieuse. Un sourire naquit sur les lèvres du marchand de sable en reconnaissant l’imposante créature, ne pouvait s’empêcher un soupir rassuré en avisant de son bien-être : la T-Rex semblait toujours là et en forme. Pour preuve, son rugissement dévastateur stoppa toute tentative de la part de son vis-à-vis et sembla aussi bien faire trembler les murs du musées que taire toute forme de cris. Chacun se figea, incrédule et surpris, en observant le squelette imposant se redresser et jauger son adversaire avec une pédance propre à son espèce. Elle qui pouvait être si gentille semblait particulièrement savoir à qui elle avait à faire. Sebastian s’en amusa, même si le hurlement strident de Miss Tilly manqua de peu de lui faire perdre l’audition.
Il se tapota nerveusement l’oreille tandis que le sable s’écoulait lentement jusqu’au sol pour cesser son barrage. Quelques grains continuèrent de voleter autour de lui, se faufilant près de sa nuque ou contre ses paumes tandis que certains s’amusèrent à le décoiffer légèrement. Ami fidèle. Inconscient personnifié. Et un sourire d’excuse apparu sur son visage lorsque la gardienne Tilly les dévisagea tour à tour, serrant sa lampe torche contre elle à s’en faire blanchir les jointures. Au travers de ses yeux écarquillés, Sab avait l’impression de lire toute la stupeur et l’incompréhension dont un être humain était capable… Elle ouvrit plusieurs fois la bouche comme un poisson hors de l’eau, ne sachant sans doute pas exactement par où commencer.
« Qu’est-ce que c’était que… YARK !! »
Elle fit un bond en arrière, se collant encore plus au mur où elle s’était reculée, lorsque le museau squelettique d’un beluga tenta de s’approcher d’elle. Elle était encore terriblement perturbée sans doute, tout comme ces êtres soudain vivants qui apprenaient à redécouvrir leurs instincts primaires. Le sable s’agita de quelques vibrations auxquelles Sebastian hocha lentement la tête. Il s’avança doucement de la jeune femme recroquevillée, tendant une main vers elle.
« Mademoiselle Tilly… Tout va bien aller. »
Les yeux de la blonde passèrent de son visage un peu trop plein de tâches de rousseur aux lettres dorées qui voletaient dans l’air, faisant plusieurs aller-retours comme si elle ne comprenait pas tout à fait la corrélation entre les deux. Il fallait dire que ce n’était pas tous les jours que des lettres se mettaient à flotter dans l’air pour faire des mots !
« Est-ce que je suis en train de rêver ?! » Demanda-t-elle, après avoir déglutit. « Non parce que… je fais pas mal de rêves en ce moment où des types mignons débarquent au musée mais… Mais enfin, il se passe pas exactement ça et… Et vous êtes quand même un type mignon, je suis pas sûre que je devrais me… Relever, oui, voilà, merci… Vous parlez pas du tout ? Les rêves c’est toujours silencieux normalement. »
Tilly déblatérait sans s’arrêter ni sembler reprendre son souffle, les yeux rivées sur le gardien et sa main venant finalement s’agripper à la sienne pour se redresser. Faisant un pas prudent après l’autre, se sentant sans doute comme la proie la plus juteuse dans un environnement hostile, elle se retrouva rapidement auprès des deux hommes bien habillés. Sebastian relâcha ses doigts et éleva ses paumes vers le haut, avant d’abaisser lentement ses mains en soufflant pour lui faire comprendre de respirer. Lentement. Grandement. Voilà, avec des mouvements amples. Exactement.
« J’suis sujette aux crises d’apoplexie… J’espère que vous savez ce que vous faites ! »
Fausse menace ou réel aveu ? Mystère, Sab n’était pas certain de savoir ce qu’était ce genre de crises aussi préféra-t-il tenter un sourire encourageant. Miss Tilly se débrouillait plutôt bien dans la gestion émotionnelle.
« Si je fais un malaise, faudra me réanimer hein ! » Elle les désigna de l’index. « Je vous autorise à être dans le musée uniquement pour… Ça ! »
Faussement résolue, elle passa entre eux et fit quelques mètres… Avant de s’arrêter en constatant que tous les animaux présents la fixaient, curieux. Un frisson vrilla sa nuque et elle pivota sur elle-même, crispée.
« Pourquoi je vous montrerais l’aile égyptienne ? Qu’est-ce que vous allez y faire ? Si c’est pour dérober des joyaux, c’est facile, il n’y en a plus ! Enfin, c’est pas des vrais exposés et… Ooooooh ! »
Bettie venait de se pencher pour renifler les cheveux blonds de l’inconnue et cette dernière rentra la tête dans ses épaules, les bras droits et le visage grimaçant. Le souffle du dinosaure fit voler son képi de gardienne, ébouriffa ses cheveux et elle se précipita en avant pour récupérer son bien.
« Olaaaaaaa, ola ! Doucement ! Je suis maquée, tu veux ? Gentil ! »
Tilly abaissa plusieurs fois la paume comme pour demander à Bettie de se calmer ; cette dernière pencha la tête sur le côté sans avoir l’air de comprendre. Qu’importe, elle la dépassa sans plus d’attention pour venir se frotter sans gêne au marchand de sable qui éclata d’un rire silencieux ! Sa grosse tête le déséquilibra de telle sorte qu’il se raccrocha à Bettie pour rester debout, la flattant allègrement du plaisir de la retrouver. Elle lui avait manqué, ne plus l’entendre débouler dans les allées du musée ou surprendre ses mouvements vifs avait retiré une certaine saveur à l’endroit… Maintenant, c’était chose réparée. Le dinosaure lui mordilla le col de chemise avant de redresser sa tête en direction du second T-Rex, toujours immobile, et de lui adresser un grondement sourd et rauque.
Le message était clair : pas bouger.
Se dépatouillant de la prise du squelette géant, Sebastian parvint enfin à avancer à son tour en se rapprochant de Daemon. Même s’il ne leur était pas encore possible de passer quelques jours juste tous les deux, le gardien reconnaissait volontiers que cette nouvelle aventure l’enchantait pour le moment. Il n’aurait échangé sa place pour rien au monde. Son regard accrocha quelques instants celui de son compagnon de route… Et sa main frôla son bras, simplement, dans un geste de soutien.
« Ahem… Euh, touss… On… L’aile égyptienne, c’est par là ! »
Tiens, miss Tilly avait finalement changé d’avis ?
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Daemon eut un sourire pour Tilly, mais l'adressa à Sebastian en le regardant dans les yeux, reposant sa main sur la sienne. Vous n'avez pas assez rêvé pour vraiment savoir ce que c'est, si vous ne pouvez pas différencier vos songes aux fantaisies de la réalité. Il tint ce regard encore un instant. Qu'un démon, qu'on aurait pu décrire dieu des cauchemars, tienne un discours comme celui-ci, c'était aussi inhabituel que choquant, en temps normal. Mais les temps normaux ne connaissaient pas de démons qui ont eu la chance de gouter en la saveur des rêves. Une drogue dure, mais la meilleure : elle n'avait pas de retombées négatives.
Il se plaça aux côtés de l'agent de sécurité qui, malgré sa respiration qui trahissait encore toute son angoisse, avait fini par accepter de les guider à bon port. Daemon s'amusa encore de la joie de Bettie qui ne semblait pas accordée avec la férocité dont elle faisait preuve et la peur qu'elle inspirait à ses adversaires - ou à cette pauvre gardienne qu'elle avait légèrement poussée sur la droite, par jalousie, pour être celle qui marchait aux côtés du démon plutôt.
Il y a un point positif à votre expérience, indiqua-t-il à l'intention de l'anglaise. On dit que les habitants de ce monde sont incapable de voir la magie s'ils n'y croient pas. Je crois que ces quelques minutes suffisent déjà à prouver la force de vos fantasmes.
Elle ne semblait pas vraiment certaine de comment le prendre, mais tenta un sourire. Euh ouais, j'suis pas sûre que ça m'aide auprès des mecs de savoir ça, fit-elle avec un rire nerveux, tout en levant les pieds pour esquiver quelques petits singes qui couraient ensemble aux risques de la bousculer. Une remarque anodine mais qui trahissait une petite solitude.
Qui n'était cependant pas le sujet. Le sujet, lui, s'approchait et s'éloignait au gré des obstacles qui se dressaient devant eux. Comme celui qui venait juste là.
Les répliques du groupe qui venait les arrêter sont bien trop inintelligibles pour être retranscrites. Sache juste, cher lecteur, que les trois mots scandés par le leader tenaient plus du cri plaintif que d'une réplique en bonne et due forme. Ooooh non mais aaah ! On va se calmer, ça suffit là les trucs de dingue qui veulent me tuer, ça fait que 10 minutes que je suis là, c'est vraiment pas poli ! Hurla-t-elle en levant un taser vers les hommes des cavernes.
Les hommes de caverne en question, très peu représentatifs de l'histoire mais plus de clichés, au gout de l'historien qu'était Daemon simplement par sa mémoire, n'étaient pas inconnus du démon, puisqu'ils n'étaient pas anglais mais américains : ces lascars venaient de son musée, et avaient toujours vécu dans la réserve, là où le démon les y avait mis en devenant responsable du musée de Storybrooke, pas satisfait de leur aspect très peu historique. Ce qui ne devait pas réellement les mettre dans une humeur positive envers Daemon. Ni envers Tilly qui levait une arme vers eux, ou de Sebastian qu'ils n'avaient donc jamais connu.
Daemon soupira. Je n'avais pas fais attention à toute les oeuvres du musée que j'ai téléporté, avoua-t-il. Sebastian, Tilly, rencontrez la mauvaise Préhistoire du musée de Storybrooke.
Ils grognèrent encore, en levant les bras, offensifs. Etre qualifiés de "mauvais" ne devait certainement pas plaire, même à ceux qui n'en connaissait pas le vrai sens dans cette langue. Le démon leva sa main à son tour, prêt à simplement claquer des doigts pour se débarrasser d'eux sur le chemin, mais Tilly poussa un cri de surprise et sauta sur le démon pour arrêter son geste. Faites pas votre truc bizarre avec les mains là ! Le grand devant il a la montre de mon collègue, c'est pas normal ça ! Faut qu'ils nous disent où il est, c'est un type SUPER beau, j'ai besoin qu'il vive assez longtemps pour en faire mon mari !
Daemon leva un sourcil. Lui demandait-elle de sauver quelqu'un potentiellement blessé et actuellement disparu ? C'était une mission qui ne portait absolument aucun intérêt aux yeux de Daemon et de l'objectif de l'expédition. Et le démon ne faisait rien qui n'était pas dans son intérêt. Il allait refuser, sans même répondre, juste en claquant des doigts malgré tout, quand il croisa le regard de Sebastian.
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour...
Il semblerait que notre aventure à deux doive se rallonger, mon cher, lui dit-il avec un sourire, alors que les pensées du démon s'amusaient à se demander quel gout auraient les lèvres et le corps du marchand de sable dans un musée anglais.
Il dû ignorer ses pensées pour s'approcher des hommes des cavernes. Trouvons un accord messieurs. Le propriétaire de cette montre, contre une place plus importante dans le musée.
Un autre cri indescriptible. Il n'y avait pas de réelle langue à traduire, mais Daemon comprenait tout de même ici un refus.
Sebastian Dust
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Négocier avec des êtres aussi antiques que fais de plastique ne semblait mener strictement à rien. Non pas que Daemon s’y prenne mal, bien au contraire il était sans doute celui plus à-même de porter ce rôle, mais le marchandage laissait supposer un intellect suffisant à la compréhension… Que ces hommes des cavernes n’avaient probablement pas tout à fait atteint. Sebastian fit une petite moue désolée en constatant de leur capacité à se montrer virulent et défensif face à toute tentative de contact. La civilisation ne s’était pas faite en un jour et, apparemment, ils n’avaient pas été compris dans le chapitre concerné. Lançant un regard un peu inquiet à la gardienne, il réalisa qu’elle ne leur serait peut-être pas d’une grande aide si jamais ces indigents tentaient de les attaquer. Quoiqu’il ne fallait jamais juger un livre à sa couverture, il était très bien placé pour le savoir !
Laissant le démon maître de la situation, ses yeux clairs papillonnèrent un peu mieux autour d’eux pour tenter de comprendre d’où provenaient leurs détracteurs. Il y avait tant de charivari dans le musée que tout semblait désordonné et particulièrement surpris par la vie soudain développée, les uns allaient là où les autres tentaient de se rassembler, des bruits et autres hululements avaient repris et on pouvait même distinguer les murmures de quelques conversations dans un anglais très soutenu au lointain. Nul doute que les tableaux, tirés de leur éternel sommeil, s’émerveillaient de pouvoir à nouveau exprimer toute leur façon de penser… Dommage qu’il n’y ait strictement personne de réellement vivant pour les écouter.
Un coup d’œil à Bettie qui, juste à côté de son maître, se dandinait d’une patte sur l’autre en attendant de savoir si elle pouvait croquer quelque chose ou pas ; et il reporta son attention sur leur droite, d’où étaient apparus les hommes des cavernes. Glissant vers le sol, il remarqua une espèce de poussière rouge en forme de pas qui semblait provenir de cette direction… Avisant des pieds nus de leurs adversaires et des traces qu’ils laissaient à s’agiter, ils étaient sûrement les responsables de cette offense au sol marbré de l’endroit. Peut-être cela les guiderait-il vers le premier propriétaire de la montre ? Au moins était-ce là une piste à explorer… Encore fallait-il parvenir à les contourner sans risquer un coup de masse ou toute autre chose.
L’agent Tilly lui pinça le coude pour attire son attention, se penchant vers le gardien pour chuchoter :
« Ils ont pas l’air d’avoir envie de nous aider… Vous croyez que votre ami va parvenir à négocier ? Ça m’a l’air mal barré. »
Sebastian sourit mais ne répondit pas ; pas parce qu’il n’avait pas confiance en Daemon, mais parce qu’il avait un tout autre plan en tête. Du menton, il lui désigna le sol et attendit qu’elle regarde dans la même direction. Un froncement de sourcils de quelques secondes puis, soudain, un éclair de génie sur son visage lui indiqua qu’elle avait compris. Tilly mit sa bouche en « O » et poussa un petit sifflement, avant de lui faire un clin d’œil appuyé.
« Vous êtes un malin, vous… » Complimenta-t-elle.
Le sable s’agita dans les airs et Sab le guida, immobile, pour aller titiller l’attention de Daemon. Au-dessus des trois individus menaçants, une flèche apparue pour lui indiquer de regarder le sol… Mais cet instant d’inattention sembla profiter aux contrevenants qui grognèrent de plus belle et s’avancèrent brusquement vers le directeur de musée. Apparemment, les négociations étaient terminées et il n’en était pas le vainqueur ! Se mordant la lèvre inférieure, Sebastian passa un bras devant Tilly pour la faire reculer et sentit les grains dorés se mettre en place, prêts à réagir à toute invasion…
La lumière bleutée de Daemon les aveugla instantanément et il porta son avant-bras devant ses yeux pour se protéger de l’éclat lumineux. L’instant d’après, des cris et grognements rauques se faisaient entendre tandis qu’ils fuyaient à tout rompre dans une direction opposée à eux ! Lorsqu’ils furent suffisamment éloignés, Sab osa un petit sourire amusé et gratifia le démon d’un regard appréciatif. Il aurait pu les tuer mais il ne l’avait pas fait, pourtant il savait la tentative plus que vive pour Daemon… Il le remercia en silence d’un hochement de tête, laissant passer Tilly qui se précipitait déjà pour remonter les traces de pas.
« Par ici ! Ca continue en direction de… L’aile africaine ! Oh bon sang, j’espère qu’il était pas en train de ranger quelque chose, y’a une réserve là-bas ! Bouge pas James, j’arrive !! »
Elle accéléra le pas sans les attendre, faisant rire doucement Sebastian qui secoua la tête et attendit Daemon. Il sursauta en sentant sa main se glisser dans la sienne et serra sa chaleur entre ses doigts. Quelques bribes bleutées filèrent au travers de ses veines avant de s’évanouir, mais ce n’était rien en comparaison à son regard acier chargé d’un tourbillon orageux. Diable que le Marchand de Sable aurait été au bout du monde pour de telles yeux… Vivants, diaboliquement vifs et d’une profondeur à vous aspirer l’âme pour la damner au cœur même de la fournaise qui semblait l’habiter. Terrible tentation. Dangereux vis-à-vis qui pourtant se trouvait à sa portée et auprès duquel il se sentait en affolante sécurité. Comme si jouer avec le feu, marcher sur le fil ou passer le doigt sur le fil du rasoir n’était, avant tout, qu’une question d’entente et d’équilibre… Prêt à tomber à tout instant, mais sans jamais perdre complètement pied. Pas tout à fait. Pas tant qu’il était là.
Un frisson le parcouru, des pieds à la tête, tandis qu’il résistait à l’envie folle de s’emparer de sa bouche pour l’étreindre d’un baiser suave. Il s’apprêtait à dire quelque chose… Lorsqu’un grognement féroce résonna derrière lui, rapidement suivi d’un bruit électrique caractéristique.
Clignant plusieurs fois des yeux, Sebastian s’écarta de justesse pour laisser s’écrouler le corps d’un homme des cavernes au sol. Parcourus de soubresauts vifs, il remarqua que son corps était relié par deux fils noir jusqu’à un taser fermement tenu par… Miss Tilly. Cette dernière, souffle court et grimace au visage, respirait bruyamment avant de passer le dos de sa main sur son front.
« Dites donc les dandy, faudrait veiller à regarder derrière vous ! » S’exclama-t-elle. « C’est pas que c’était moins une mais… »
Un grognement émana du corps et, prise d’un sursaut, la gardienne asséna une nouvelle décharge qui acheva sans doute le malheureux Neandertal. Il poussa un soupir de reddition et s’immobilisa, sonné. Sebastian en resta interdit, partagé entre une gêne soudaine et l’envie puissante de rire après la surprise… Passé quelques secondes, Tilly rappuya pour une nouvelle décharge qui fit lamentablement vibrer le corps inerte.
« C’était pour être sûre ! … Bon, on y va ? »
Et sur ces paroles rougissantes, elle tourna les talons et fit quelques pas… Avant de les attendre, cette fois. Savait-on jamais qu’ils se remettent à se dévorer des yeux comme deux adolescents transits !
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Tenir la main de Sebastian était pour Daemon un pur acte de possessivité, comme il en est de ses habitudes sur ce qu'il estime lui appartenir depuis la nuit des temps. Du moins, c'était ainsi qu'il comprenait son propre geste, sans comprendre à quel point, plus le temps passait, plus Sebastian était un besoin dans sa vie. Il se savait addict de son sable et de ses rêves. Il ne se voyait pas addict de simplement sa présence. Avouer avoir des sentiments était déjà bien trop improbable pour lui.
Dans tous les cas, la gardienne du musée tenait légèrement la chandelle dans cette scène, si on considérait qu'ils étaient tous les trois seuls, à moins que le vacarme et le bazar de l'établissement comptait assez pour dire qu'ils étaient bien plus que ça. Pour pallier à ça, elle avait pris les devants (mais pas trop, restant près des deux amants, et se tournant régulièrement vers eux comme pour s'assurer qu'ils étaient encore là, ayant bien compris qu'ils étaient mieux à même de la protéger que l'inverse) pour suivre les traces vers la fameuse aile africaine.
Daemon était assez confiant pour cette mission. Il savait que ça finirait avec une guerre, une fois que leur chemin les mèneront enfin jusqu'en Egypte. Mais avec l'armée qu'il avait ramené de son propre musée, mais surtout avec ses pouvoirs cauchemardesques qu'il aimait mêler avec leurs contraires que possédait Sebastian, il savait que les pouvoirs de la nuit leur appartenait. Les cauchemars, et les rêves, qui ont réussit à trouver une alliance ambiguë dans toute la tempête de leur relation.
L'aile africaine. Ou du moins, si on pouvait encore l'appeler ainsi. Avec le nouveau souffle de vie que le musée de Londres connaissait, toutes ses cultures s'entremêlaient. Cet endroit s'était transformée en une version de l'histoire bien plus imaginaire et fantaisiste, pour reconstituer les guerres européennes armés des sauvages animaux africains. Nombreux généraux anglais ou français s'étaient alliés aux reconstitutions des guerres du Moyen-Orient pour apprivoiser les féroces bêtes de la savane.
Et le butin de guerre : un certain agent de sécurité, ligoté sur le dos d'un rhinocéros. James ! T'as jamais été à l'aise avec un chat, qu'est-ce que tu fiche sur un rhinocéros ?!
L'air courroucé, et la voix étouffée du gardien par le tissu qui recouvrait sa bouche, avait l'air de répondre Tu crois vraiment que j'ai voulu tenter l'expérience volontairement ?
Bien que Tilly avait certainement envie de crier à son prince ridicule qu'elle venait à sa rescousse, sur un air héroïque alors qu'elle n'y parviendrait évidemment pas, elle n'eut pas le courage de dire quoique ce soit puisque sa première exclamation avait déjà attiré toutes les attentions, interrompant toutes les discussions militaires entre tous les peuples qui ne se comprenait de toutes façons même pas, pour les observer d'un air méchant. La première ligne leva alors les bras et les armes, pour lancer toute la masse difforme, à dos de lions, léopards, gorilles, ou rhinocéros, sur eux.
Daemon claqua des doigts. La seconde d'après, il avait disparu, laissant Sebastian et Tilly seuls : le démon s'était téléporté bien plus proche de l'armée qui s'approchait de lui, en levant sereinement la main vers le premier lion qui lui fonçait dessus, les crocs à l'air.
Les démons adorent ce petit jeu. Ca s'appelle "possède le plus faible et deviens le plus fort", fit-il avec un petit sourire.
Le lion prit son élan, sauta en l'air, retombant vers Daemon la gueule grande ouverte, et... fut instantanément figé dans les airs lorsqu'il toucha la main du conservateur. Celui-ci disparut alors dans une lumière bleue, qui fit briller les yeux de l'animal artificiel. Le lion, possédé, retomba alors alors, et on aurait presque pu voir un sourire se dessiner sur les babines sauvages du félin.
C'était un don qu'il ne pouvait plus faire sur des êtres conscients depuis la malédiction, mais qu'il se délectait de pouvoir utiliser aujourd'hui. D'un geste brutal, il éjecta l'anglais de son dos, avant de fermer sa gueule sur sa jambe et le lancer sur un autre cavalier improvisé. Il se tourna alors vers toute la foule mouvante, et même si elle était bien plus grande que sa seule personne, son rugissement royal eut le don d'en intimider une bonne partie qui freina soudainement, faisant tomber toutes les lignes derrières qui se cognèrent dans les premières lignes à cause de l'élan.
Ce fut assez pour créer une ouverture que le lion-démoniaque put traverser pour chercher ce maudit garde qu'il s'exaspérait de devoir perdre son temps pour le sauver. Mais c'est avec surprise - ce qui était fort à faire sur Daemon - qu'il observa un individu différent s'approcher de James : un égyptien, avec sous le bras, la fameuse tablette dorée qu'on avait volé à son musée.
Il posa sa main sur le coeur du garde, qui, sous les cordes, se transforma en or. L’égyptien, lui, semblait rayonner un peu plus, sa peau devenant de plus en plus naturelle, comme si son action participait à faire grandir un certain souffle de vie en lui. Il monta alors sur le dos du rhinocéros pour s'en aller brusquement, tandis que la foule animale profitait de la stupeur de Daemon pour lui fondre dessus.
Changement de plan. Ayant perdu sa cible, il fit valser ses assaillants pour faire demi-tour, et regagner, avec rapidité, son amant et la garde pétrifiée de ce qu'il venait de se passer. D'un rugissement, il les somma de monter sur son dos, et reprit sa course ensuite.
C'est ainsi qu'ils quittaient si vite l'aile africaine, en pensant à cet ennemi qui lui avait échappé et son plan malsain qui venait en partie de se dévoiler, avec mystère. Pour semer cette armée étrange, Daemon dirigea ses quatre pattes vers la rougeoyante aile asiatique, courant dans les décors de Chine, avant qu'une lumière bleue ne les entoure tandis qu'ils s'élançaient vers un tableau chinoise.
Le lion tomba sur le sol, et les deux personnes sur son dos avaient disparues : Daemon, Sebastian et Tilly étaient devenus dessins, en tenue traditionnelle chinoise, fait d'encre de Chine, dans le tableau en question. Cette toile, animée comme le reste du musée, fut bien effrayée de l'intrusion aussi soudaine de trois inconnus dans leur espace si restreint. Mais de l'autre côté, l'armée européo-africaine s'était arrêtée, l'air bête, ne sachant pas quoi faire pour attraper leurs cibles.
Daemon prit son espace à son avantage, et modela l'encre de Chine avec ses pouvoirs pour faire sa propre toile : rapidement, autour d'eux, les écailles d'un dragon chinois prenaient forme, de plus en plus, pour prendre petit à petit trop de place. Si bien, que le dragon étouffa l'endroit, et dépassa un peu de l'oeuvre, la tête la première. Ses yeux s'ouvrirent alors sur cette foule féroce, et le spectacle ne fut pas pour lui plaire : d'un rugissement, il cracha une puissante salve de feu qui les fit fuir, pour ceux qui n'en était pas trop amochés en tout cas.
Le dragon profita alors de sa nouvelle vie pour s'envoler, nul ne put vraiment savoir où. Daemon s'en fichait, la vie du dragon n'était pas de sa préoccupation. Il téléporta Sebastian et Tilly de nouveau dans le monde en trois dimensions, ignorant la surprise de l'anglaise qui découvrait la magie et qui semblait bien trop bouleversée par tout ça.
Daemon se tourna vers Sebastian. C'est au détour d'un rêve que tu m'as offert, que ce dragon m'est venu. Il lui fit un clin d'oeil. Sauf pour les flammes. Mes cauchemars en sont responsables.
Rêves et cauchemars. Le pouvoir de la nuit.
Sebastian Dust
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L’art et la manière d’allier la réalité aux songes d’autres nuits sombres. Qu’ils soient rêves ou cauchemars, rien n’était jamais aussi ephémère qu’un songe… Et pourtant ils marquaient l’esprit comme l’inconscience, se reverbérant dans un sens puis dans l’autre pour finalement s’installer et prendre corps à l’âme. La pensée était sans doute l’arme la plus puissante de tout être vivant, mais ceux capables d’imagination dépassaient ces derniers en matière de pouvoir et de puissance. Un poète avait dit que ceux qui rêvaient éveillés avaient conscience de milles choses qui échappaient à ceux qui ne rêvaient qu’endormis… Il n’avait pas tort, ce baratineur du cœur, les yeux ouverts et la main sur le torse à se laisser envahir d’idées aussi loufoques que saugrenues, aussi lumineuses qu’incandescentes, aussi vraies qu’imaginées. On devenait vivant à l’instant même où l’on accomplissait ce qui se profilait dans notre esprit. Et, aux yeux de Sebastian, l’envolée du dragon de chine n’était qu’un exemple de plus de cette incroyable capacité qu’il semblait capable de partager avec le directeur de musée…
Des pièces qui se mettent en place entre elles. Des étoiles qui rencontrent leur ciel de ténèbres. De la lumière qui se plonge dans l’obscurité. Un équivalent entre bien et mal, un équilibre précaire mais qui semblait les satisfaire l’un et l’autre à leur manière. Un silence de circonstance. Un regard pour se comprendre. Un geste comme une évidence.
L’ennui, c’est qu’ils n’avaient pas vraiment le temps de s’attarder sur des ressentis ou des réponses communes, parce que l’agent Tilly se pencha en avant dans une exclamation dépassée et appuya douloureusement ses paumes sur ses genoux. Bancale et ballante, la blonde prenaient de grandes inspirations sans parvenir complètement à retrouver des couleurs normales. L’encre lui restait-elle en travers de la gorge ?
Sebastian se pencha vers elle pour lui tapoter le dos, faisant fit des bruits étranges qu’elle faisait comme de réciter l’alphabet à l’endroit puis à l’envers, avant de tenter une phrase mnémotechnique qu’on apprenait aux enfants à la maternelle…
« Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ou archi-sèches… Oh, bon sang, ça va j’arrive encore à le dire mais… Bordel… Qu’est-ce que… Ok, vous avez mis un truc dans mon thermos de café ? Ou c’est dans l’air, via les aérations ?! »
Elle pointa un index accusateur dans leurs directions, cherchant une cause qu’elle refusait d’admettre.
« Me dites pas que je suis la seule à avoir vu un pétard de dragon cracher du feu et s’envoler vers les plafonds du musée ?! Et c’était quoi ce truc là, pourquoi on a eu l’impression d’être coincé derrière une vitre à un moment ? Vous trafiquez quoi au juste ? C’était pas normal ça ! Et James, il… Oh bon sang, JAMES ! »
Tilly voulu faire un pas de côté mais trébucha maladroitement, retenue de justesse par les bras de Sebastian qui l’empêchèrent de rencontrer la dureté du sol. Déboussolé et sincèrement effarée, comme chaque instant (ou presque) depuis le début de leur aventure. Le marchand de sable lui adressa un petit sourire encourageant, croisant son regard quémandant des réponses. Des explications. N’importe quoi qui tienne la route et ne la fasse pas se sentir passablement stupide ou déconnectée !
« C’était vraiment une statue en or à la fin ? Je veux dire, ce type l’a touché et… »
Elle ne termina pas sa phrase, observant les deux dandys à la recherche du moindre indice.
« … Je ne suis pas folle, n’est-ce pas ? Pas complètement ! C’est en train d’arriver, hein ? Je suis pas en train de rêver dans mon lit avec M. Paddington ou… non, oubliez Paddington, dites-moi juste que je ne suis pas en train de rêver ?! Je sais que je vous ai déjà posé la question mais, là, tout de suite, j’ai besoin d’entendre dire que je ne suis pas complètement tarée et que… Que tout ça est en train de se passer, dans le musée, et que je suis là à… A devoir… »
Sab secoua doucement la tête de droite à gauche.
« … Surveiller et réagir à tout ce bazar ? »
Proposa le sable, ce qui ne manqua pas à nouveau de la faire sursauter. Puis, d’un hochement de tête, Miss Tilly acquiesça vivement. Sebastian eu un petit rire désolé et tapota ses coudes, qu’elle maintenait contre lui en restant accrochée à sa veste. Toute notion de pudeur ou de cercle d’intimité semblait avoir quitté l’esprit de cette chère jeune femme… A la fois bipolaire et efficace.
« Vous y êtes. Et… Je suis navré mais, vous aller devoir continuer à nous suivre. Vous n’êtes pas en sécurité toute seule. »
Tilly releva la tête vers lui, un peu trop près et sembla le réaliser car elle bondit en arrière ! Elle réajusta son uniforme l’air de rien, étouffa un raclement de gorge gêné et détourna le regard, ses joues rougissantes légèrement.
« Bin… Si des animaux sauvages sont prêt à nous sauter dessus pour nous attaquer et qu’un type transforme les autres en or… Qu’est-ce qui pourrait bien nous tomber encore dessus ?! »
Elle eut un ricanement mais Sebastian ne rit pas en retour. A la place, il releva les yeux vers le plafond alors qu’un énorme tremblement faisait vibrer les murs à en faire dégringoler la poussière. Une tension étrange s’installa dans l’air et il y eu quelques murmures alentours, comme si les tableaux ou autres œuvres vivantes se mettaient à chuchoter.
« Dites-moi que c’était le dinosaure… » Supplia Tilly, désignant Bethy qui attendait sagement à quelques mètres d’eux. « C’est sûrement le t-rex. »
« Ce n’est pas Bethy. »
Le sable voleta autour d’eux, balayé par une espèce de vent qui traversa la pièce de part en part pour disparaître vers les aérations. Le gardien fronça les sourcils, peu rassuré pour le coup. Les chevaliers, animaux et autres créatures des cavernes, il pouvait gérer et s’y attendre. C’était monnaie courante dans le musée de Storybrooke et il ne doutait absolument pas de Daemon en matière de stratégie pour parvenir à franchir les salles de cet établissement londonien.
L’ennui… C’est qu’il ignorait encore quoi d’autre pouvait être entreposé ici.
« Alors c’est quoi ? »
Bonne question. Maintenant que le possesseur de tablette semblait avoir remarqué leur présence, tout pouvait arriver.