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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that.

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Dyson R. Parr
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Rafael Adler
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Rafael Adler

| Avatar : Seán McLoughlin.


 Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Zelda-Rafe-1
Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...


| Conte : Uncharted 4.
| Dans le monde des contes, je suis : : Rafe Adler, l'insupportable.

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| Cadavres : 437



 Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. _



________________________________________ 2020-01-11, 22:47

     Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_om47a4X0Bj1r41iwho1_500.gif?u=https%3A%2F%2F66.media.tumblr.com%2F30409c78479d2896625a1470f5220cbb%2Ftumblr_om47a4X0Bj1r41iwho1_500
    Rafael "Rafe" Adler.
« People always ask me, is it Rah-fe or Ray-fe. I always tell them the same thing: how dare you speak to me ? »

Fiche Technique.


    ♠ Surnom(s) → Rafe. Il l'utilise davantage que son propre prénom, manière de s'affirmer davantage, de répudier son ancienne docilité écœurante et de tirer un trait définitif sur sa famille et leurs attentes.

    ♠ Age → Vingt-neuf ans.

    ♠ Occupation / Emploi → Businessman. Ainsi que chasseur de trésors, à ses heures perdues - et Dieu sait qu'il y en a... Il a toujours eu mauvais fond, et depuis les prémices de son adolescence, il s'est acoquiné sans mal à des voyous, des voleurs et des contrebandiers. D'ailleurs, il n'a jamais vraiment quitté le milieu.

    ♠ Votre personnage est-il tiré d'un conte ? : Non, d'un jeu vidéo.

    ♠ Si oui, lequel et qui est-il dedans ? : Uncharted 4 : A Thief's End, et il s'agit de Rafe Adler.

Vous.


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    Caractère →

    Aux premiers abords, Rafe apparait comme étant quelqu'un de particulièrement bien composé : il n'a jamais un mot plus haut que l'autre, sait se montrer aimable et souriant, ouvert et attentionné, doté d'une oreille attentive si bien qu'il ne désespèrera jamais de trouver la solution miracle et ce quel que soit le problème. A l'aise en société, il suit sans mal toutes les discussions, ne manquant jamais la bonne occasion d'intervenir pour surprendre et flatter son interlocuteur. On pourrait presque dire que les foules guindées constituent son milieu naturel, tant il y navigue avec aisance. Venant d'une famille fortunée et au standing poussé, il est tout naturel qu'il en ai pris le pli dès sa plus tendre enfance, obéissant sans broncher, perfectionnant cette attitude avec les années. Mettant ainsi au point le plus convainquant de ses rôles, le plus précieux de ses atouts : ce masque de faux-semblants, passe-partout indéniable et infaillible au sein de ce milieu corrompu. Il se joue des autres, s'adaptant à leurs envies et à ce qu'ils veulent voir en lui, sans jamais rien révéler de ses véritables pensées.

    En réalité, il est tout aussi pourri que la haute société qui l'a vu naître, et devint très vite le bâtard que tout le monde imaginait lorsque l'on parlait de sa famille. Rafe est égoïste : sa position ne lui a jamais fait connaître le besoin, et le fait qu'il soit enfant unique ne lui a jamais inculqué le sens du partage. Pour lui, c'est simple : tout lui revient de droit - la notoriété, le respect, les acclamations... Et il trouvera toujours le moyen de se mettre en avant et de se faire remarquer, que ce soit par sa seule présence ou par ses mots. Il est intelligent, aussi. Il est toujours au courant de ce qu'il se passe - et ce, à tout niveau - et lit tout ce qu'il lui passe sous la main - journaux, livres, œuvres poétiques ou religieuses. Pour lui, tout est bon à prendre : chaque information peut se révéler utile en temps voulu, et peu importe que ce soit le cas demain ou dans dix ans... Il possède une excellente mémoire, alors cela n'a pas d'importance. Cela le rend ambitieux et calculateur au possible : il sait ce qu'il vaut, et s'il a une idée derrière la tête - peut importe qu'elle soit bonne ou mauvaise - il mettra tout en œuvre pour la réaliser quitte à virer doucement dans l'obsession. S'il sait d'expérience que cela peut lui être fatal, il ne parvient pas à s'en défaire : lorsque qu'un sujet, qu'un objet ou une quête le passionne, il n'en démordra pas. Ironiquement, l'un des seuls moyens possibles de le calmer serait de l'éliminer, mais ne comptez pas sur lui pour rendre la tâche aisée.

    C'est également quelqu'un de très patient : lorsque sa curiosité est piquée, il n'est pas prêt de lâcher le morceau - il suffit de voir tout le temps qu'il a consacré à la recherche du trésor perdu d'Avery, presque treize ans de sa vie au total. Peu importe si la route est semée d’embûches, il tiendra bon et continuera sa progression, même si cela se résume à s'appuyer sur des témoignages incomplets, des bribes de légendes oubliées ou que sais-je encore. Néanmoins, cela ne l'empêche pas d'être irascible, lorsqu'il voit que ça piétine et tourne en rond, que sa main d'œuvre est incapable et pitoyable, il démarre au quart de tour et est prompt à la plus violente des colères. Dans ses moments là, mieux veut ne pas se trouver sur son passage. Ses limites sautent et il devient fou, ne répondant plus de rien. Il peut très bien tout détruire sur son passage - et qu'importe qu'il s'agisse d'équipements high tech et hors de prix, cela n'a que peu d'importance à ses yeux. Il est violent et dérangé. Rien ne le freine, il a du sang sur les mains depuis ses dix-sept ans. Si d'ordinaire il préfère déléguer, dans ses moments d'égarement il s'en fout, tout simplement : il a déjà tué - à l'arme à feu ou blanche, et une fois même à main nue - et il ne rechignera pas à le faire à nouveau. Un autre moyen de finir sur sa liste de personne à abattre - comme c'est le cas de Drake, pour ne pas le citer - serait de le trahir. Rancunier au possible, ce fait le marquera à vie et il ne vous lâchera jamais, jusqu'à parvenir à son but. Dans ces cas là, il se montrera particulièrement vicieux, et n'hésitera pas à vous prendre en traître.

    Une Particularité ? →

    • Rafe excelle dans plusieurs domaines : sa famille fortunée lui offrit la possibilité de s'essayer à plusieurs sports - escalade, boxe, escrime… S'il exerça les deux premiers plusieurs années durant son enfance, il s'acharne encore à pratiquer l'escrime - même s'il s'agit d'une forme bien diminuée - afin de se maintenir en forme. Ce sport l'a beaucoup aidé lors de sa rééducation, c'est ce qui lui a permis de retrouver une mobilité assez ahurissante au vu de ce qu'il a subit...

    • Il sait également manier les armes à feu et n'hésitera pas à s'en servir s'il le faut. Celle qui a sa préférence est un Colt M191, il en possède un personnalisé selon ses goûts : sa crosse est en nacre d'un blanc perle, et le révolver délicatement gravé.

    • Il sait parler Anglais, Italien et Français. Il possède également quelques notions de Latin, mais ne parvient pas à le lire ni à l'écrire de manière spontané - il heurte sur les mots et sur la prononciation, à son plus grand dam.

    • Son corps est profondément marqué : quelques discrètes traces de points de suture au niveau de sa tempe droite, une impressionnante balafre sur son bas-ventre, des cicatrices de chaque côtés de ses genoux et des marques de brûlures courent le long de ses jambes. Et, plus profondément, enfui sous les chairs, certaines de ses côtes témoignent encore du choc passé en abordant des traces de brisures. Les médecins s'émerveillent de le revoir marcher, et tous ces douloureux souvenirs lui ont été offerts pas un certain Nathan Drake...

    • Parmi toutes ces marques, une résulte de sa volonté propre. Une fine coupure sur son bras gauche, au niveau du triceps.

    • Il lui arrive de fumer, même si cela reste rare : il n'a cette mauvaise habitude que lorsqu'il est particulièrement stressé ou contrarié. Un moyen comme un autre de relâcher la pression, bien plus sain - à son humble avis - que de passer sa colère sur d'autres êtres vivants ou sur lui-même.


Votre Vie dans le monde des contes.


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    2006, dans une prison à Panama...

    « Que ça te plaise ou non, sans Rafe, sans Vargas, on ne serait jamais entré ici. »

    « En parlant de Vargas, on va avoir un problème... »

    Il avait l'art de s'approcher sans se faire remarquer - lorsqu'il le voulait, bien entendu. A de multiples reprises, il avait eu la preuve que Nate ne le portait pas dans son cœur, même s'il s'en doutait depuis leur première rencontre...

    « Quel genre de problème ? »

    ... Et c'était bien réciproque. Qu'est-ce que ce crétin avait encore raté ? L'opération était simple au possible, et voilà qu'il évoquait un problème...

    « Il t'a bien fait rentrer dans la vieille prison, non ? »

    « Il l'a fait... »

    « Bien. »

    « ... Après avoir lu la lettre. »

    ... Et merde. Il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, faisant de son mieux pour ne pas paraître totalement exaspéré. Soit. C'était un accroc. Ça pouvait arriver. Il suffisait de mesurer l'ampleur des dégâts, et d'aviser par la suite.

    « Hm... Et qu'est-ce qu'il sait, exactement ? »

    « Assez pour vouloir sa part. »

    « Oh merde... Rafe, si jamais quelqu'un d'autre en entend parler... »

    « T'inquiète pas, je vais m'occuper de Vargas, ça va aller. Pour l'instant, on ferai mieux de se concentrer sur le plus important »

    « T'as raison, il faut qu'on trouve un endroit un peu plus... Discret. »

    « Ouais. »

    Donner le change, maintenir un semblant d'échange... Son esprit, lui, était concentré sur le cas de Vargas. S'il leur avait permis d'entrer dans la prison sans motif valable ni crime établi, il s'était très vite montré ennuyeux, superflu. A vrai dire, cela faisait déjà quelques jours qu'il réfléchissait à la façon de se débarrasser de ce fardeau désormais inutile, alors la décision ne fut pas difficile à prendre. En fonction du temps qu'il leur restait, soit il enverrait l'un de ses compagnons de cellule lui régler son compte, soit il s'en chargerait lui-même, sans sourciller.

    Il emboîta le pas à ses deux partenaires, les suivant dans les dédales de couloirs et d'escaliers avant de déboucher dans la laverie, au sous-sol. C'est ici que Nathan Drake sortit le fruit de leurs recherches... Qui se révélait être assez décevant, au premier coup d’œil.

    « Est-ce que je peux ? »

    Avec une réticence non dissimulée, le cadet finit par lui céder l'objet, non sans le gratifier d'une remarque désagréable. Lorsqu'il le désigna maladroitement de crucifix, il fut gratifié d'un cours express de religion, servant à combler ses lacunes apparentes. La chose chose qui l'intéressa réellement fut d'apprendre qu'une église en l'honneur de Saint Dismas avait été érigée en Ecosse. Et alors qu'ils convenaient d'aller chercher Vargas pour enfin quitter ce trou à rats, des codétenus aux intentions fort peu louables firent leur apparition, les insultant en Espagnol - même s'il ne parlait pas cette langue, ce n'était pas bien difficile à deviner... Ils étaient clairement en surnombre, et l'affrontement paraissait inévitable à présent - et ce contre-temps était une fois encore du fait de Nate... Un soupir lui échappa.

    « Oh, Seigneur... »

    Et Sam se chargeait déjà d’asséner le premier coup. Peu désireux de se voir refaire le portrait, il se débrouilla au mieux pour éviter l'affrontement, se contentant simplement de repousser ceux qui s'avisaient de l'approcher d'un peu trop près. Au contraire des deux frères, il s'en sorti sans mal, n’écopant que d'écorchures bénignes aux phalanges des suites d'un coup de poing qu'il colla dans la face d'un crétin qui eut le mauvais goût de s'approcher d'un peu trop près. Néanmoins, leur situation allait en se dégradant et le gang menaçait de prendre le dessus... D'ailleurs, Gustavos venait de sortir une arme qu'il avait bricolé avec les moyens du bord, et s'approchait à présent d'un Nathan Drake en mauvaise posture, retenu par deux de ces gars... Quand Vargas débarqua, et les coups de matraque se mirent à pleuvoir - néanmoins, le directeur de la prison prit soin d'épargner ses associés. Ils furent ensuite obligés de s'aligner contre les imposantes machines à laver, et ils se retrouvèrent tous trois accusés de contrebande. Simple fait qui leur offrit un allé simple vers son bureau - ce qui, après réflexion, allait lui rendre un grand service.

    « 25 pour cent. Comme vous autre. »

    Il ne put s'empêcher d'hausser un sourcil, assez impressionné par cette audace.

    « 25 ? Il se tourna vers ses partenaires. ... Ça vous parait équitable ? »

    « C'est pas qui va nous tuer. »

    « Ok, ça marche. 400 millions divisé par quatre, ça me parait logique. »

    « Alors, marché conclu ! »

    Vargas sembla s'en satisfaire, et s'avança pour lui serrer la main, profitant de leur soudaine proximité pour lui glisser :

    « Mais si jamais vous essayez de me doubler... »

    Il n'eut jamais l'occasion d'achever sa phrase. L'occasion était bien trop belle pour la laisser passer : lorsqu'ils étaient encore dans la laverie, Rafe en avait profité pour récupérer l'arme de fortune, qui se trouvait à présent dans sa main gauche. Sans hésiter, il frappa. Une fois. Comme il ne s'agissait pas de sa main dominante, il fut maladroit et manqua le point vital, offrant à Vargas l'occasion de riposter - ou tout du moins, d'essayer de le faire - : l'homme avait récupéré l'arme dans son holster et le menaçait à présent. Il repoussa le bras armé et frappa à nouveau, un coup parti. Vers le plafond : inoffensif pour eux, mais suffisant pour donner l'alarme. Agacé par la tournure que prenaient les choses, il le planta une dernière fois, avant de laisser le corps encore chaud s'affaler.

    « Mais putain ! »

    « Et voilà. Lâcha-t-il, imperturbable, alors qu'il récupérait l'arme à feu. C'est réglé. »

    « T'es devenu complètement dingue ou quoi ?! »

    « Tu veux vraiment le savoir ? ... »

    La poignée bougea par à-coups et l'on frappa sur la porte, tout cela accompagné de propos en espagnol. S'il ne les comprit pas, leur intonation ne mentait pas.

    « Et merde ! Qu'est-ce qu'on fait ? »

    « On s'en tient au plan. »

    « Ça faisait parti du plan, ça ?! »

    Quel ennui. S'il avait déjà abordé cette éventualité avec Sam, il n'en avait rien dit à son cadet : le connaissant, cela n'aurait jamais été une possibilité. Il ne prit même pas la peine de lui répondre et fouilla le corps, récupérant le trousseau des clefs de la prison.

    « Suivez-moi. »

    Son ton était sec : ils n'avaient plus le temps de faire des états d'âme. Il ouvrit la porte qui se trouvait à l'arrière du bureau et tous trois partirent en courant. Il aurait préféré que les choses se passent autrement, mais force était de constater qu'il allait devoir composé avec l'agitation générale.

    « Où est-ce qu'on va ? »

    « Le phare. Vargas a dit que le bateau était amarré au pied du phare. Si jamais on se sépare, c'est là-bas que l'on se retrouvera. »

    Des coups de feu les manquèrent de peu, et Rafe n'eut aucun remord à riposter. Il savait que la situation était complexe au possible, mais il ne comptait pas perdre la vie dans ce trou miteux. Alors, il couru, aussi vite qu'il lui était possible, slalomant entre les prisonniers et n'hésitant pas à se servir de certains d'entre eux comme d'un rempart de chair. Arrivé dans la cour, le petit groupe se retrouva à escalader échafaudages et ventilations, allant toujours plus vite dans l'espoir de sauver leur peau. Comme il l'avait prédit, ils finirent par se perdre de vu...

    Pour se retrouver, une dizaine de minutes plus tard, perchés sur les toits des plus hauts bâtiments, ce qui leur permettrait de passer les murs d'enceinte. Rafe s'élança le premier, Nate sur ses talons. Mais Sam, lui resta bloquer de l'autre côté, n'ayant plus assez d'élan pour les suivre.

    « Vas-y ! Je peux te hisser ! »

    Avec un regard en arrière, Sam finit par bondir à son tour, et son petit frère le rattrapa.

    « J'te tiens ! Allez ! »

    Malheureusement, une rafale de tirs le toucha.

    Merde, merde, merde...

    Et le visage de Nathan se décomposa.

    « Sam, non ! Accroche toi ! Saaaam ! Tends moi la main ! »

    Mais son frère lui échappa. Rafe serra les dents, avant de se baisser à la hauteur du Drake restant. Cela ne l'arrangeait vraiment pas, il lui était bien plus aisé de composer avec l'aîné et non le cadet, mais... Soit. Il ferait avec. Il lui secoua l'épaule, tachant de capter son attention.

    « Allez, faut pas rester là. »

    « Non, non, non, il est toujours là... Il... »

    « Non, il n'est plus là. Et le bateau nous attend juste derrière ce mur. »

    « Non, j'peux pas... J'peux pas. »

    « Nate. Regarde moi. Ton frère est mort. Viens avec moi avant de finir comme lui. »

    Voyant qu'il hésitait, il soupira.

    « Bien. Fais comme tu veux. »

    Lui, il ne comptait pas s'attarder ici. Et sans s'assurer que l'autre changeait d'avis, il se mit à courir, passant au-dessus de la rambarde pour gagner la falaise quelques mètres plus bas. La végétation le protégea, et il put poursuivre son chemin jusqu'au bord du précipice. Un regard vers l'eau qui l'attendait, plus bas, et du bateau un peu plus loin, puis il sauta. Une seconde chute, derrière lui, lui apprit que Nate avait fini par le suivre.

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    13 ans plus tard, quelque part en Italie du Nord...

    « Nadine. »

    Il n'attendit même pas la moindre réponse de la part de sa collègue et enchaîna.

    « Vous vous souvenez que demain soir, nous nous rendons à la vente aux enchères du Domaine Rossi et... Loin de moi l'idée de vous offensez, mais votre tenue habituelle... D'un geste de la main, il désigna t-shirt et treillis. ... Ne conviendra jamais au standing attendu. A la place, je vous ai trouvé ça. Je suis sûr que cela vous ira à merveille. »

    Ignorant royalement le regard assassin que lui jeta Ross, il lui tendit un paquet soigneusement emballé, et quitta la pièce. Lui, il avait des coups de fil importants à passer...

    Le lendemain soir, le drôle de duo se retrouvait à là soirée de vente clandestine. Un objet en particulier avait réussi à attirer son attention : une copie conforme de la croix qu'il avait eu entre les mains autrefois, entre les murs de cette prison à Panama... A peine arrivé, il eut la confirmation que son coup de fil avait eu l'effet escompté : les lots se retrouvaient modifiés, et la croix passait dans le premier groupement. Comme c'était le seul objet de valeur - à ses yeux, du moins - il ne comptait pas s'attarder davantage. Son plan était simple : acheter la croix, et repartir tout aussi vite sans même attendre la fin des réjouissances. Il avait déjà perdu suffisamment de temps en Ecosse, à fouiller le moindre lopin de cette maudite terre, sans succès.

    Malheureusement, le destin semblait bien décidé à lui mettre des bâtons dans les roues : au milieu de cette assemblée, il repéra un visage qu'il ne pensait plus jamais revoir, celui de Victor Sullivan. Un escroc assez réputé dans le milieu : seul, il était capable de faire des coups d'éclat plutôt remarquable pour un vieillard de son âge. Mais lorsqu'il travaillait en équipe... C'était toujours aux côtés de Nathan Drake. Au moins, Nadine semblait lui avoir mis le grappin dessus, pour l'instant... Cela ne l'empêcha pas de pester à voix basse et de s'approcher. Juste à temps pour entendre que Drake s'était rangé depuis qu'il était marié. Un sourire mauvais étira ses lèvres.

    « Dans ce cas, c'est un peu comme s'il était mort, non ? »

    Une entrée en matière peu conventionnelle, mais il avait d'autres chats à fouetter dans l'immédiat. Il donna le change - au début, du moins - faisant passer cela pour une agréable conversation entre anciens "collègues", mais il perdit très vite patience et bouscula Sully, faisant voler son verre de whisky avant de le menacer de mort. Nadine dut intervenir pour calmer le jeu et l'échange se clôtura sur une note étrange, bien trop fausse. S'il essaya de recouvrer son calme, il sut d'office que les choses ne se passeraient pas comme il l'escomptait...

    Et l'avenir lui donna raison. Sully continua à l’asticoter durant la seule enchère qui l'intéressa, et le blackout profita aux voleurs, la croix disparaissant alors qu'elle se trouvait juste sous ses yeux... Ce qui l'enragea au plus haut point.

    C'est suite à cette soirée maudite que débuta ce jeu du chat et de la souris mortel : Rafe ne savait que trop bien quelle serait la prochaine destination de ses maudits voleurs. L'église de Saint Dismas, dont il possédait à présent le terrain - unique héritier de la fortune de ses parents, ces derniers lui avaient laissé les rênes pour pouvoir enfin profiter de leur vie, tranquillement. Il perdit le compte des crises de nerf que Nate lui causa, de tout le temps perdu et des dégâts provoqués, mais pas une seule fois l'idée de baisser les bras ne lui traversa l'esprit : il méritait de mettre la main sur ce trésor, bien plus que quiconque. Alors il persévéra, suivant les Drake à la trace, aidé de l'intérieur afin de ne jamais perdre le fil et d'être tenu au courant des avancés de l'affaire... De l'Écosse à Madagascar, dans la Baie des Rois jamais il ne faillit. Sa ténacité et sa fierté lui interdisait de lâcher l'affaire. Et puis, il lui restait une grande révélation à faire, et cette simple pensée lui faisait toujours esquisser un sourire mauvais...

    Et ce fut sur Libertalia, la fameuse île des pirates, qu'il eut l'occasion de sortir le grand jeu. Happés par leur fabuleuse découverte, les frères Drake furent on ne peut plus faciles à pister, et il n'eut qu'à les cueillir aux abords de New Devon. Il faut dire que Nadine lui facilita grandement la tâche : de son point de vue, ils tombèrent tous du ciel, droits dans ses filets. Après un semblant d'impasse mexicaine - la situation le lassait au plus haut point, sa "partenaire" ne possédait à présent plus aucune valeur - il colla le plus beau coup droit dans la figure de Samuel Drake, suivit d'un violent coup de pied dans les côtes.

    « Attends, attends ! Déjà, il se précipitait au secours de son frère, l'emmenant à l'écart pour lui épargner de futurs coups. Ce que tu veux, c'est le trésor d'Avery ? On t'aide à le trouver. »

    « Et en contre-partie, je vous laisse en vie ? » Sa réponse était ironique au possible.

    « C'est ça. Et puis... Tu nous donnes une part. »

    Cette fois-ci, la demande lui tira un rire sarcastique.

    « Il est vraiment pas possible ce mec ! »

    « Juste assez... Pour pouvoir lui rendre sa liberté. »

    « Sa liberté... ? »

    « Nathan... »

    « Oui. Il en a assez bavé, non ? Ce type qui l'a fait sortir, Hector Alcazar, il lui doit un paquet de fric. »

    « Wow, attends mais c'est quoi ces conneries, Nate ? Hector Alcazar est mort dans une fusillade en Argentine il y a plus de six mois de ça ! Il pouvait voir la mine décomposée de Sam, et cela lui tira un sourire encore plus carnassier. C'est moi qui ai fait sortir Samuel. »

    « ... Quoi ? »

    « Oooh... Wouah. Qu'est-ce qu'il t'a raconté ? Sam ! Qu'est-ce que t'es allé inventer comme histoire avec Alcazar ! Vraiment ? T'exagères ! Tu as osé mentir à ton petit frère ! Derrière lui, il sentait que Nadine commençait à s'impatienter, mais il l'interrompit d'un signe de la main. Ce ne sera pas long ! ... Pour tout te dire, Nate, je n'ai jamais vraiment arrêté de chercher le trésor d'Avery. Mais mes recherches n'ont jamais vraiment abouti, tu vois ? Et un jour, j'entends dire que ce bon vieux Samuel Drake - une sommité dans la matière ! - est vivant mais aussi en bonne santé... Y'a pas eu de grande évasion. J'ai soudoyé le directeur de la prison et ton frangin est sorti par la grande porte. Ca fait deux ans qu'il essaye de mettre la main sur la deuxième croix de Saint Dismas et.. Devine quoi ? On faisait équipe, lui et moi. »

    « Non... »

    « Et si. »

    « Non c'est des conneries. »

    « Sam ? Quelque chose à dire ? »

    « Nate... »

    « Sam, non... Me dis pas que c'est vrai ? »

    Rafe pouvait clairement voir tout le petit monde de ce chasseur de trésors minable s'écrouler, et il assistait à la scène avec un plaisir non dissimulé, avant de frapper dans ses mains tout en ricanant.

    « Attends, Nate... Nate. Si ça peut te remonter le moral, moi aussi il m'a doublé. Il m'a poignardé dans le dos en vous ramenant, toi et le vieux chnoque, dans cette équation. Et je ne vais pas te mentir, Sam, ça m'a vraiment... Contrarié. Mais... Tu sais quoi ? C'est de l'histoire ancienne. »

    Et il aurait aimé continué, jouir encore un peu plus de la situation mais... Nadine intervint de nouveau, lui demandant d'abréger, sinon ce serait elle qui s'en chargerait. Il ne réprima pas un soupir : décidément, quelle rabat-joie celle-là... Mais acquiesça.

    « Ah... Vous avez entendu la dame. »

    « S'il te manque un seul indice, tu pourras dire adieu au trésor. Tu l'as dis toi-même, tes recherches n'ont jamais abouti. Pourquoi tu veux pas l'admettre ? Tu as besoin de nous. »

    Il les tenait en joue, à présent, et les tentatives désespérées du cadet des Drake pour sauver leur peau commençait à le lasser. Néanmoins, il en profita une dernière fois, et choisi de jouer le jeu en baissant son arme.

    « T'as raison. ... Enfin, à moitié. J'ai juste besoin de Sam. »

    Et il releva le bras pour tirer. Samuel du enfin réaliser que, en tant que grand frère, il était supposé faire quelque chose puisqu'il s'interposa et prit la balle... Tout en précipitant son propre frère dans le vide. Cela lui était bien égal : peu importe la façon, l'important était qu'il soit mort. Un rire mauvais lui échappa, alors qu'il s'approchait du Drake restant, à présent à genoux, tenant son épaule blessée et visiblement en état de choc. Il se mit à sa hauteur, avant de lui caresser la joue presque tendrement... Pour ensuite lui murmurer.

    « Regarde ce que tu as fait... C'est toi qui l'a mêlé à tout cela. Tout est de ta faute. Mais à présent, il est trop tard pour les regrets... Alors, au travail. »

    D'un mouvement brusque, il le remit debout tout en veillant bien à presser sur sa blessure toute fraîche. Puis, il le poussa devant lui, ne prenant même plus la peine de le menacer.

    « Allez, assez plaisanté. Mène nous au trésor. »

     Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_ofmhifcMgw1vz2n7bo1_540  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_ofmhifcMgw1vz2n7bo2_540

    Malheureusement, il n'était pas encore au bout de ses peines : avant de parvenir à son objectif final, il lui restait encore à parcourir les méandres de sous-terrains, disposés sous les élégantes demeures des pirates et truffés de pièges en tout genre - leur technique préférée semblait être de truffer des cadavres momifiés d'explosifs et de poudre bien trop sensible aux torches enflammées. Là encore, il perdit des hommes de mains, mais cela ne le freina pas. Jamais. Il était trop proche pour renoncer, bien trop proche pour faire demi-tour et abandonner. Il perdit même Sam de vu, à un moment donné, mais trop emporté dans sa folie il n'y prêta aucune attention. De toute façon, il se doutait que cette disparition ne serait que temporaire, l'autre était aussi bien trop obnubilé par le trésor pour y renoncer maintenant...

    A présent, il savait que les richesses reposaient dans le ventre du navire d'Avery, juste sous cette immense montagne dont les formes évoquaient vaguement la tête d'un requin enragé. Si proche, juste à portée de main... La dernière ligne droite ne fut pas de tout repos. Alors qu'ils s'emparaient des premiers coffres emplis d'or et de joyaux, un zodiaque fila à vive allure, juste sous leur nez.

    « Cet enfoiré de Sam vient de nous piquer notre bateau. Et il fonce droit vers le navire d'Avery. »

    Nadine semblait s'en moquer totalement, et cela l'agaça au plus haut point, si bien qu'il alla la bousculer dans l'espoir d'obtenir une réaction. Elle se dégagea simplement avant de le toiser.

    « Qu'il y aille. On arrête. »

    « On arrête ? »

    « J'ai perdu presque tous mes hommes. Et ceux qui restent sont déjà partis. »

    « Mais le trésor est là ! Dans ce navire ! Là, juste sous votre nez ! »

    « Votre pirate chéri a posé des pièges partout dans cette grotte. Pas question de monter sur son navire ! »

    « Nadine... Il s'efforçait de conserver son calme, autant que possible, mais ses gestes brusques trahissaient son humeur. Si vous arrêtez tout maintenant, la perte de vos hommes et tout ce que vous avez fait jusqu'à présent... Ca n'aura servi à rien. »

    « On a quand même trouvé des millions en or. Et on est encore en vie, c'est déjà pas mal. »

    « Pff. Pas étonnant que vos hommes vous aient laissé tomber. »

    « ... Je vous demande pardon ? » Son ton à elle était devenue beaucoup plus menaçant, d'un seul coup. Mais c'était loin d'être suffisant pour le ramener sur terre.

    « On est sur le point d'écrire une nouvelle page de l'histoire... Et c'est ce moment là que vous choisissez pour vous enfuir ?! Avec les miettes que Sam va vous laissez ? »

    « S'il arrive à se sortir vivant de ce navire... Tant mieux pour lui. Il l'aura mérité ce butin. J'en dirai pas autant de vous. »

    Cette fois-ci, c'en était trop. Il pouvait encore supporter la lâcheté de cette femme, mais elle dépassait les bornes à présent. La gifle partie toute seule, violente. Chargée de toute sa colère et sa haine. Le regard surpris qu'elle provoqua ne parvint même pas à l'attendrir.

    « Ça suffit. Soit on reste là, à s'insulter toute la journée, soit on va terminer c'qu'on a... »

    Ce qu'il avait négligé, c'était le fait que Nadine n'était pas du genre à se laisser faire. Elle le cueillit d'un coup de genou dans le ventre, avant de le balancer à terre et de le menacer de son arme de poing.

    « On a qu'à en finir pour de bon ! »

    Assez sonné, il lui fallu quelques secondes pour reprendre ses esprits et grogner de douleur alors qu'il se mettait à quatre pattes, pour ensuite se relever péniblement. Mais il savait qu'il n'avait plus rien à craindre, les hommes de Shoraline étaient là pour lui sauver la peau et le protéger de leur ancienne leader.

    « Le truc avec les mercenaires Nadine... C'est que leur loyauté, elle est à vendre. Au plus offrant. Alors... Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on va au bout de cette aventure ensemble ? Ou est-ce qu'on y met un point final maintenant ? »

    Un silence. De quelques secondes seulement, puis Ross rangea son arme.

    « Allons écrire l'histoire. »

    Un sourire satisfait étira ses lèvres.

    « Je préfère ça... Il désigna le bateau à moteur, amarré juste au quai où ils se trouvaient. Après vous. »

    Pourtant, il aurait du se douter que ce revirement de situation ne serait pas sans conséquence. Mais tout aveuglé par la cupidité et sa réussite imminente, il relâcha sa garde. Et, lorsqu'il pénétra dans la soute débordante de richesses du navire d'Avery, il en oublia toute prudence... Il se tenait dans le dos de Sam qui s'empressait déjà à rassembler le plus de choses possibles, dans l'optique plus que probable de les emmener avec lui. Sur ce point, ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre : tous deux voulaient un peu de gloire, la possibilité de voir leur patronyme rattaché à une découverte ahurissante. Une façon de marquer l'histoire et les esprits, en somme. Mais cela n'avait aucune importance à ses yeux et, lassé d'observer sans rien dire, il se fendit d'un éclat de rire glaçant.

    « Ah, Sam... Mon petit Sam. J'ai bien peur qu'il ne soit trop tard pour toi...»

    Il s'approcha à pas mesurés, bien décidé à profiter de sa situation maintenant, et un sourire étrange ne quittait plus ses lèvres.

    « Si seulement tu t'étais montré plus fidèle... On n'en serait pas là, maintenant. On aurait pu se répartir tout ça équitablement : à toi les richesses, à moi la renommée. Mais tu en as décidé autrement, tu as balayé tout ce qu'on avait pu construire durant ses deux ans d'un simple revers de la main... »

    Son intonation prenait des accents de tristesse... Et lui-même ne parvint pas à savoir s'il la feignait, si c'était bien réel ou s'il s'agissait d'un savant mélange des deux. Mais il décida que cela ne comptait plus. En face de lui, Sam s'était relevé bien vite et le fixait sans ciller.

    « Tu sais très bien que ça n'aurait jamais fonctionné. »

    « C'était pourtant le cas... Avant que tu ne décides d'y mêler Nate. »

    Ça aurait pu fonctionner. Ça aurait du fonctionner. Il s'approchait, encore, réduisant peu à peu la distance qui les séparait l'un de l'autre pour se tenir droit devant lui. Un sourire assez triste étirait ses lèvres.

    « J'aurai préféré que ça se passe autrement... Crois moi. Quel gâchis... Tu aurais pu reprendre une vie normale après tout ça. Il soupira, légèrement. Mais... Tu ne m'as pas tellement laissé le choix. Je vais être obligé de te tuer, et ce ne sera pas de gaieté de cœur. »

    Et alors qu'il avançait sa main vers son dos pour se saisir de son revolver, le Drake le repoussa violemment, l'envoyant au sol et profitant de ses quelques secondes de répit pour entreprendre une ascension difficile vers les balcons richement décorés qui surplombaient la soute. Rafe se releva rapidement, sentant sa haine bouillonner de nouveau.

    « Hors de question que tu ne m'échappes encore une fois ! » marmonna-t-il rageusement entre ses dents.

    Sans y réfléchir davantage, il l'imita, s'aidant des grilles recouvertes de dorures pour tenter de le rattraper. Tous deux arrivèrent au balcon presque en même temps, et Rafe se jeta sur Sam, l'entraînant dans sa chute pour commencer à le frapper. Malheureusement, il était loin de posséder l'avantage au corps à corps, et fut bien vite repoussé : l'autre se releva et tenta une fois encore de prendre la fuite...

    ... Avant de se prendre les pieds dans l'un des pièges sophistiqués laissés par Avery, ceux-là même que redoutaient Nadine. La réaction fut quasi immédiate : le long de la balustrade étant truffé d'explosifs, elle s'effondra sous leurs pieds. Il fut projeté au sol dans une violence inouïe, tout son corps lui faisait mal, sa tête saignait et ses oreilles sifflaient. L'explosion avait provoqué des départs de feu, ici et là, et la poussière qui l'entourait le faisait suffoquer, lui donnait l'impression d'être une proie facile si jamais l'autre avait eut plus de chance que lui. Il fit quelques pas maladroits, se tenant les côtes et plissant les yeux pour tenter d'y voir un peu mieux, et finit par apercevoir la silhouette de son ennemis, inanimée et coincée sous une des grosses poutres qui soutenaient il y a quelques instants encore les balconnières. Il ne put réprimer un rictus moqueur, qui se transforma bien vite en quinte de toux.

    « Regarde donc où ça t'a mené... » murmura-t-il, comme pour lui-même.

    « Sam ? Sam ! »

    Il n'avait pas encore recouvert toute son ouïe - ce qui expliquait pourquoi il avait manqué la venue de ce nouveau contretemps - mais la voix était assez perçante pour qu'il puisse l'entendre... Et reconnaître sans mal à qui elle appartenait. Décidément, il n'aurait jamais la paix... Il décida de s'éloigner un peu des décombres, espérant trouver de l'air un peu plus respirable et se rapprocha du nouvel intrus, le menaçant de son pistolet.

    « Salut, Nate... »

    « Où est Sam ? »

    « Oh, il est juste... Là. » Il eut un mouvement de tête en direction de l'homme toujours inconscient.

    « Sam ? »

    L'inquiétude qui perçait dans sa voix l'ennuya au plus haut point, et il résista à l'envie de lever les yeux au ciel.

    « T'inquiète pas, il est pas mort... Ce crétin a bien failli tous nous tuer. »

    « Je vais le sortir de là. »

    « Non. Pas question. »

    « Tu pourras repartir avec le trésor mais laisse moi sortir mon frère de là. »

    L'air restait irrespirable, et leur échange était ponctué de quintes de toux plutôt violente, mais sa remarque parvint tout de même à le faire rire.

    « Après tout ce qu'il a fait ? Tu rigoles ! C'est noble de ta part, mais non. »

    « Si on sort pas tout de suite on va tous y rester. C'est ça qu'tu veux ?! »

    « C'est pas ce que j'ai dit... Vous êtes d'accord, Nadine ? La femme venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte, lui conférant à présent un avantage non négligeable.Ravi de vous voir sur pieds. Soyez gentille et soulagez Nate de son arme. »

    « Donne moi ça. »

    « Tu crois que tu peux lui faire confiance ? »

    « Te mêle pas de ça. »

    « Et qu'est-ce que tu essaies de faire, exactement, Nate ? Nadine et moi on est partenaire, et moi j'entube pas mes partenaires ! Alors qu'il parlait, il se rapprochait d'elle pour finalement prendre place à ses côtés et tenir en joue le chasseur de trésors. Par contre, ton frère et toi, dès le début vous avez tirez profit de ma générosité, vous avez essayer de m'évincer et il est grand temps que je... »

    Il se stoppa brusquement dans son élan lorsqu'il sentit le contact froid du canon d'une arme à feu contre sa nuque.

    « Qu'est-ce que vous faites ? »

    Il avait du mal à y croire : est-ce qu'elle osait réellement se retourner contre lui ?

    « Vous allez me donner votre arme. »

    « Nadine... »

    Mais le bruit du chien que l'on armait lui fit prendre conscience de la gravité de la situation.

    « Ne me forcez pas à le répéter. »

    Il soupira, avant d'obtempérer...

    « Vous êtes sur le point de commettre une énorme erreur... »

    Même s'il n'était plus en position de force, son amertume était nettement perceptible dans sa voix alors qu'il se tournait pour regarder la traîtresse dans les yeux. Cette dernière leur fit remarquer que tous ceux qui étaient obsédés par ce trésor finissaient par en payer le prix - et ils en avaient le parfait exemple juste sous les yeux, par la présence des dépouilles d'Avery et de Tew -, avant de remonter les quelques marches.

    « Nadine... Attendez ! »

    Devinant ses intentions, il se précipita à sa suite. Trop tard : déjà, elle rabattait la porte sur lui, le piégeant avec les Drake.

    « Nadine ! Ouvrez moi cette putain de porte tout de suite ! »

    Et il eut beau tambouriner de toutes ses forces contre le bois, il n'obtient aucune réponse.

    « Rafe, elle est partie ! File moi un coup de main qu'on sorte tous d'ici. »

    « Oh, non... Non, non, non... Ça peut pas finir comme ça. »

    Cette voix... Cette maudite voix acheva de le faire sombrer dans la folie. Il ne prêtait plus attention à ses dires, et se dirigea droit sur les deux squelettes, récupérant un des sabres qui étaient encore coincé entre leurs côtes.

    « J'arriverai pas à profiter tranquillement d'une seule de ses pièces aussi longtemps que ton vaurien de frère et toi vous serez pas six pieds sous terre. »

    « Hey... Ok, écoute... Si tu veux on pourra jouer aux pirates quand on sera dehors. »

    « FERME LA ! »

    Profitant de son avantage, il chargea une première fois, manquant de peu sa cible. Perdu, il était perdu. Il l'attaqua encore et encore, récapitulant toutes ses prouesses d'un ton moqueur, haineux. Il eut plusieurs fois l'avantage, avant de se faire repousser d'un coup de pied. Et, enfin, l'affrontement devint plus intéressant puisque Nate se saisit de l'autre sabre.

    « En garde, tête-de-nœud ! »

    « Ça, c'est l'esprit. »

    Mais même armé, le Drake s'avérait être un bien piètre bretteur :s'il parvint à lui infliger quelques blessures plutôt sérieuses, il l'eut en le trompant, prétextant de se rendre pour le désarmer et l'envoyer mordre la poussière.

    « Je vais te dire, Nate : sous tes airs de sale frimeur, tu n'es rien de plus qu'un gosse malheureux qui inspire à la grandeur. Et qui manie l'épée comme un pied. Adieu, Nathan. »

    « Nathan ! »

    Sam semblait avoir repris conscience - depuis quand ? Il n'en avait aucune idée, et s'en moquait éperdument - et renvoya le sabre à son frère. Simple contretemps qui n'avait plus grande importance désormais : il avait gagné. Ils croisèrent le fer une dernière fois, et Rafe déversa toute sa rage, parvenant même à briser l'arme de son adversaire. Il le menaça, pointant le bout de sa lame vers son cou, se délectant de l'instant présent.

    « Ça je l'ai gagné. Nate, ça m'appartient. »

    « Tu veux le trésor, Rafe ? »

    Il serra les dents. Il avait perdu, pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de la boucler ? Pourquoi ?

    « Alors, prends le ! »

    Il vit Nathan couper une corde, et il comprit son erreur. Soudain, le temps sembla se ralentir, lui offrant toutes les secondes nécessaires pour comprendre à quel point il avait merdé : il se tenait juste sous un filet empli d'objets de valeur et de meubles imposants, précieux. Il les avait aperçut lorsqu'il était entré dans la pièce, mais n'en avait pas fait plus cas que cela. Et maintenant, cela risquait fort de se retourner contre lui... Il eut le temps de se reculer, mais pas suffisamment pour se mettre hors de danger et trébucha : le mobilier s'abattit sur lui, sur tous ses membres inférieurs, lui tirant un hurlement de douleur horrible. Il vit rouge : il ne percevait plus rien d'autre que la douleur mordante qui irradiaient de ses jambes, de son bassin. Il ne s'entendait même plus crier à s'en rompre les cordes vocales, il était juste tétanisé, pris au piège dans un étau de douleur. Cela lui sembla durer des heures, mais tout était dans sa tête, la scène ne prit tout au plus qu'une ou deux minutes, assez pour qu'il se rende compte que le niveau d'eau montait, qu'il allait finir submergé, mais il ne paniqua même pas. Si cela pouvait lui permettre de ne plus rien ressentir, il l'accepterait avec joie. Et ce fut sur cette pensée que son cerveau décida d'arrêter les frais, et qu'il sombra dans l'inconscience...

     Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_ohjguvW4AD1r41iwho2_500  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_omookfNGxG1w4kbzqo2_640

    Lorsqu'il reprit connaissance, il fut bien incapable de savoir s'il était encore en vie, ou s'il venait d'arriver dans ce qui serait son purgatoire personnel. Il lui semblait entendre des voix, tout autours de lui, et le décor semblait changeant et tremblait alors que lui était allongé, incapable de bouger. Mais tout lui semblait irréel au possible, noyé dans une fumée violâtre...
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Rafael Adler
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Rafael Adler

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Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...


| Conte : Uncharted 4.
| Dans le monde des contes, je suis : : Rafe Adler, l'insupportable.

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| Cadavres : 437



 Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. _



________________________________________ 2020-01-11, 22:47

Votre Vie à Storybrooke.


     Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_pgas5lrDmc1w40a2ro1_500  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. SphericalCrazyBighornedsheep-size_restricted

    Il ouvrit les yeux péniblement, pour les refermer presque aussitôt en grimaçant. Une douleur fulgurante émanait de l'arrière de son crâne. Il avait du mal à réfléchir, le béton était dur et froid sous sa joue... Ce qui eut au moins le mérite de lui faire prendre conscience de sa situation : il se trouvait allongé à même le sol. Il prit sur lui, reléguant la douleur à un plan secondaire, avant de tenter de se redresser. Sans grand succès : très vite, il s'aperçut que ses pieds et ses poings étaient liés.

    Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? ...

    Il rouvrit les yeux, et parcourut la pièce du regard, rapidement : il n'y avait pas grand chose à voir, la pièce était vide, nue. Les murs étaient sombre, sans aucune décoration, seule une petite lucarne laissait passer une lumière diffuse. La porte se trouvait juste en face de lui, hors d'atteinte au vu de la situation dans laquelle il se trouvait actuellement. Le narguant honteusement.

    « Pff. »

    Renonçant à se lever, il parvint néanmoins à se mettre en position assise. Il aurait aimé pouvoir toucher l'arrière de sa tête, pour tenter de trouver l'origine de la douleur, savoir s'il n'était pas blessé sérieusement. Mais il n'en avait pas la possibilité non plus... Il n'avait plus ses affaires : sa montre, son téléphone portable, ses papiers... Tout avait disparu. Confus, il essaya de se rappeler de ce qu'il avait fait, avant. A quel moment il aurait pu se retrouver dans une situation aussi minable.

    La journée avait commencé de façon "classique" : tiré de son sommeil par ce sempiternel cauchemar qui mêlait habilement bateau pirate et souffrance intenable, sans qu'il ne sache réellement le pourquoi du comment ; le psy qu'il avait été obligé de voir - à deux reprises uniquement, il avait trop eu l'impression de perdre son temps - après son grave accident lui avait expliqué que c'était probablement sa façon à lui de vivre avec, de continuer à avancer mais que son esprit était probablement resté bloqué sur ce sentiment de mort imminente, et qu'il lui faisait revivre sous une autre forme, ou quelque chose de ce goût là - il n'avait pas vraiment écouté, alors... Après, il s'était douché, avait prit un café et profité du silence qui régnait dans la grande demeure : ses parents étaient tous les deux partis, lui laissant le champ libre. A vrai dire, il préférait ça, il en était venu à détester les repas en famille, qui finissaient sans cesse en dispute : comme quoi il n'était qu'une déception, qu'il ne correspondait pas aux attentes de la famille, qu'il ne suivait pas le droit chemin... Ce genre de conneries, encore et encore, en boucle. S'il avait commencé à avoir de mauvaises fréquentations, c'était d'abord pour les faire enrager davantage, et puis il y avait pris goût. Après tout, ce n'est pas comme si lui risquait réellement quelque chose : son simple nom de famille suffisait à faire frémir le flic le plus consciencieux, alors... Il s'en était donné à cœur joie.

    Enfin, là n'était pas le sujet. Après, lorsqu'il avait commencé à s'ennuyer ferme, il avait décidé de sortir. De se promener un peu, en ville. Il n'avait rien de particulier à y faire, comptait simplement faire deux ou trois magasins histoire de, et peut-être de s'acheter quelques livres... Mais il ne lui semblait pas que ça ait été le cas. Il fronça les sourcils, et soudain, ça lui revint : alors qu'il empruntait une ruelle pour profiter encore d'un peu de tranquillité, il avait péché par arrogance en méprisant les trois hommes qui lui avaient emboîté le pas. Il venait de mettre le doigt sur l'origine de ce mal de crâne épouvantable : l'un d'eux devait lui avoir asséné un sacré coup pour le mettre KO, ce qui expliquait sa situation actuelle.

    ... Ou presque. Il lui manquait encore le pourquoi : s'agissait-il de personnes qu'il avait potentiellement arnaqué ou laissé en plan dans une situation foireuse ? Ou alors ils faisaient partis de ceux qui en avaient après l'argent de sa famille ? Il ne savait pas vraiment quelle proposition était la plus avenante, mais cela lui tira un soupir. Il était vraiment las de tout cela... Et il ne pouvait même pas compter sur ses parents pour le tirer de là : à vrai dire, il n'était même pas sûr que ces derniers ne remarquent son absence avant plusieurs jours. Enfin.

    Il ne sut pas combien de temps il passa ainsi, prisonnier, à n'avoir que les murs pour seule compagnie. Peut-être qu'il somnola un peu, car il n'entendit pas ses ravisseurs revenir. Un échange précipité et sec le tira de ce pseudo-sommeil, et il put assister à ce qui ressemblait à une dispute - mais ils étaient trop loin, il ne parvint pas à comprendre de quoi il en retournait exactement... Enfin, ils se rapprochèrent, et les éclats de voix furent plus audibles.

    « Puisque j'te dis qu'j'y suis pour rien, moi ! »

    « Ils peuvent pas être déjà là. Pas sans raison. Y'a forcément quelqu'un qu'à craché le morceau, et ça peut être que toi. T'es l'dernier arrivé, je savais qu'on pouvait pas te faire confiance ! »

    « Les gars, c'est pas comme si on avait vraiment le temps pour ça. »

    La porte s'ouvrit, et l'un des trois hommes - le plus baraqué - avança droit sur lui pour le saisir par le col de son t-shirt, le relevant sans mal.

    « Comment t'as pu faire ça, toi ?! T'as même pas bougé d'ici ! C'est pas possible ! »

    Au moins, il avait l'avantage d'être debout, à présent. Dans un équilibre précaire, mais il n'était plus en position d'infériorité, ce qui avait le mérite de le réconforter un minimum au vu de la situation actuelle. Et c'était amplement suffisant pour le faire sourire de manière sarcastique.

    « Pour y répondre, il faudrait au moins que je sache de quoi je suis accusé... Il serait peut-être bon de procéder dans l'ordre, non ? »

    Son attitude et sa réponse semblèrent déplaire au colosse, qui resserra sa prise autour de son cou avant de le plaquer contre le mur, violemment. Le choc le fit grimacer, et la tournure que prenait les choses ne lui plaisait pas réellement... Si pour l'instant l'autre semblait encore en état de se contenir, il n'était pas loin de vouloir l'étrangler.

    « Boucle la ! J'vais te faire passer l'envie de sourire moi, tu vas voir... »

    Un de ses hommes tenta de lui rappeler qu'il avait davantage de valeur en un seul morceau qu'amoché, mais cela ne semblait pas suffisant pour le ramener à la raison.

    « Au moins lorsqu'ils verront sa petite gueule abîmée, ils auront un avant-goût de ce qui les attend s'ils ne coopèrent pas... »

    Rafael le vit lever le poing, signe annonciateur du coup à venir, mais il ne lui ferait certainement pas le plaisir de fermer les yeux. Et... Un coup de feu. Ses oreilles sifflèrent, quelque chose qui lui éclabousse le visage, puis il se retrouva brusquement le sol. Il entendit un des hommes crier, clamant qu'il se rendait ou quelque chose comme ça, tandis que l'autre se précipitait au secours de son ami blessé, et le reste se fondit dans un flou artistique étrange...

    __________

    « Si tu savais à quel point nous sommes soulagés de te retrouver sans une égratignure... »

    Sa mère. La seule qui daignait lui parler pour le moment. Il l'avait entendu se disputait avec son paternel, qui jugeait que ce qui venait de lui arriver était un juste retour des choses, qu'il l'avait bien mérité à tant traîner dans les bas fonds, et que s'il ne cessait pas peut-être qu'un jour il retrouverait une boîte en place et lieu de leur fils. Il était habitué à ses remarques, elle ne lui faisait plus grand chose. Etre une déception à temps plein était une bonne activité, en soit et il savait comment s'y prendre : traîner où il ne faut pas, revenir avec des teintures extravagantes pour ses cheveux - le vert était celle qu'ils appréciaient le moins, et donc celle qui revenait tout naturellement le plus souvent -, des vêtements jugés trop "communs", pas assez représentatif de son niveau, des comportements déviants, les piercings et tatouages... Il savait tout faire. Et il connaissait également par cœur tous les tours de passe passe de sa génitrice pour tenter de l'attendrir.

    « Comment vous avez su ? »

    Elle se mordit la lèvre, sembla prendre quelques instants pour réfléchir à sa réponse.

    « Et bien... Pendant quelques secondes, un doux sourire étira ses lèvres, avant qu'elle ne secoue la tête. Tu ne me croiras probablement pas mais... C'est mon instinct maternel qui m'a fait comprendre que quelque chose n'allait pas. »

    Il réprima à grande peine son envie de lever les yeux au ciel. Mais bien sûr... Il avait passé l'âge de croire à ce genre de conneries.

    « C'est ça... Et comment vous avez su où me trouver ? C'est quand même surprenant que ce soit toi qui aies appelé la police pour leur dire où j'étais. Alors, à moins que ce soit un coup tordu de mon père pour me faire comprendre une énième fois qu'il n'approuve absolument pas mes actions, je vois vraiment pas comment c'était possible... »

    « Rafael ! Dans son ton perçait le reproche, mais cela ne dura pas. Son expression se fit plus peinée alors qu'elle approchait pour lui caresser la joue de sa main. Tu ne penses pas ce que tu dis... »

    Il faillit la laisser faire... Mais la repoussa au dernier moment. Il n'avait pas besoin d'être cajolé : pour l'instant, tout ce qu'il voulait, c'était des réponses.

    « Y'a pas de Rafael qui tienne. J'aimerai bien des réponses. Et c'est pas tes minauderies qui vont m'aider... »

    Son ton sec et dur cueillit sa mère, qui resta figée, la bouche légèrement entrouverte de surprise.

    « On a été prévenu. Une lettre est arrivée ce matin, sans expéditeur et sans timbre. La voix venait de derrière, et lorsqu'il se tourna il fit face à son père qui énumérait les choses platement, sans la moindre trace d'émotion. Ce n'était pas bien compliqué de prévoir les choses, après ça... Et quant au sujet de savoir où tu es, la réponse est toute simple : tu es pisté, en permanence. »

    « Nicolas... »

    « Pardon ?! Pisté ? Comment ça, pisté ? T'as piégé mon téléphone portable, c'est ça ? »

    La colère menaçait de le submerger. Il se rapprocha de son paternel, avant de le bousculer.

    « Réponds moi ! Qu'est-ce que ça veut dire, au juste ?! Pourquoi tu fais ça ? J'ai pas le droit de vivre ma vie comme je l'entends, c'est ça ? Mais va te faire foutre ! »

    Nicolas ne semblait même pas tenir compte de ses sautes d'humeurs - elles étaient plutôt fréquentes, chez son fils, et il s'en était très vite accommodé. A la place, il lissa sa veste de costume, avant de reprendre du même ton monotone.

    « Ta mère ne s'est jamais pardonnée ton accident. Elle s'en est toujours voulu de ne pas avoir pu agir plus tôt, d'être présente pour toi plus rapidement. Elle pense que cela t'aurait évité bien des dommages, que tu aurais peut-être échappé à ces brûlures, alors... »

    « Nicolas, ce n'est vraiment pas le moment... »

    « Pendant ta convalescence, lorsque tu avais ces moments où tu étais entre conscience et inconscience, nous avons payé une infirmière pour qu'elle t'implante une puce sous-cutanée. Bien sûr, nous avons choisi les meilleures produits disponibles sur le marché, ne t'en fais pas à ce sujet. Et, ainsi, nous avons toujours pu veiller sur toi... Même lorsque tu ne le voulais pas, lorsque tu découchais sans crier gare, ce genre de chose. Cela nous a enlevé une sacrée épine du pied, à ta mère et moi. »

    Il l'avait laissé parler sans même l'interrompre. La nouvelle l'avait pris au dépourvu, et il était trop sonné pour répondre derechef. A la place, il s'assit sur la table du salon, avant de se prendre la tête entre les mains. ... Et, soudainement, il se mit à rire, d'un rire nerveux qui frôlait la folie.

    « C'est pas possible... Vous vous foutez de moi. C'est... Personne de sensé n'autoriserait ça ! Bordel, mais vous m'avez pucé comme un putain de clébard ?! »

    Et à partir de ce moment là, il les envoya chier royalement : les paroles et les pleurs de sa mère n'y changèrent rien, pas plus que les froids rappels à l'ordre que lui prodigua son père. C'était fini. Il les repoussa, l'un comme l'autre, avant de quitter la maison en quatrième vitesse. Tout ce qui lui importait, à présent, c'était de couper les ponts avec eux, de les laisser derrière lui, et surtout, surtout de se débarrasser de cette maudite puce. Il voulait avoir la paix, définitivement. Il fit un tour dans une pharmacie, avant de venir se réfugier dans l'une des cabines de toilettes de l'un des bars miteux qu'il avait pris l'habitude de fréquenter, histoire de les mettre sur une fausse piste. Une fois enfermé, il sortit ses achats de la poche intérieure de sa veste : son équipement était sommaire, un de ces scalpels dont le manche était en plastique, du désinfectant, quelques compresses et une bande. De quoi se débarrasser du gadget électronique qu'on lui avait implanté et le matériel nécessaire pour se faire un bandage. Il se débarrassa ensuite de sa veste et de son sweat, gardant son t-shirt. Pendant un moment, il réfléchit à l'endroit où cette connerie pouvait bien se trouver, faisant tourner la lame entre ses doigts. D'après ce qu'il savait - suite à ses rapides recherches sur le sujet - chez l'humain, elle s'implantait principalement dans le bras des sujets... Mais lequel ?

    « Bordel... »

    Il ne tenait pas vraiment à se charcuter les deux bras, mais il ne savait pas vraiment comment déterminer avec certitude sa position... Un soupire rageur lui échappa, et il reposa le scalpel sur l'un des paquets de compresse. S'en suivit une étude poussée de chaque millimètres de peau qu'il pouvait étudier... Jusqu'à s'arrêter sur ce qu'il avait toujours pris pour une maque laissée par un vaccin, sur son bras gauche. C'était la seule trace qui détonnait, alors il tenta sa chance, se saisissant de la lame pour s'infliger une coupure longue de deux ou trois centimètres. Le processus fut désagréable et lui tira une grimace, mais il ne s'arrêta pas en si bon chemin. Fort heureusement, il n'eut pas besoin de la faire particulièrement profonde puisqu'il tomba très vite sur le corps étranger, tranquillement logé dans sa peau. Il l'observa d'un air dédaigneux, avant de l'attraper et de le balancer contre le mur et de l'écraser une fois qu'elle toucha terre... Puis il se laissa glisser au sol, ayant seulement l'impression d’atterrir, de digérer tout ce qu'il venait d'apprendre. Il frissonna, ne comprenant pas comment on pouvait en arriver à de telles extrémités sur son propre fils... Avant de décider que ce n'était plus son problème à présent. Il se hâta de s'occuper de son pansement, avant de quitter l'établissement sans un regard en arrière.

    Il vida l'un des comptes de ses parents à l'aide de sa carte bancaire - de toute façon, cela ne leur ferait pas grand mal - avant de la couper et de l'abandonner dans la poubelle d'un parc, en même temps que son téléphone portable. Ce jour allait marquer le début de sa nouvelle vie.

    __________

    Ces événements s'étaient déroulés un peu avant ses vingt ans. A présent, il en avait vingt-trois, et il ne s'était jamais senti aussi libre. Libre de faire ce qu'il veut, libre de ne devoir rendre de compte à personne. Juste libre.

    Il n'avait pas vraiment changé, il continuait encore à prendre part dans des coups pas forcément légaux, mais cela n'avait aucune importance : il avait trouvé le moyen de bien gagner sa vie en trempant dans la contrebande et le recel d'objets précieux, il pouvait bien graisser la patte des flics qui parvenaient à lui mettre la main dessus... A condition que cela n'arrive un jour.

    Son père l'ignorait totalement. Peut-être l'avait-il déshérité ? Peut-être avait-il fait définitivement une croix sur lui ? Mais ce n'était pas le cas de sa mère. Cette dernière tentait encore d'entrer en contact avec lui, par tous les moyens possibles : parfois elle le faisait pas le biais d'anciens associés, ou alors par les mots interposés de connaissances communes, qui l'interrogeaient à ce sujet de manière plus ou moins déguisée. Mais il n'avait jamais donné suite à ses requêtes... Il n'en voyait pas l'intérêt. Il avait eut la malchance de la croiser au centre-ville, une unique fois où les deux s'étaient revus. S'étaient jaugés du regard. Il avait lu la peine sur le visage de sa génitrice, il avait vu l'amorce qu'elle avait fait en sa direction... Et il avait pris la fuite, sans demander son reste. Il n'était pas prêt pour ça. Il leur en voulait trop pour faire le premier pas...

    Et il tenait à sa nouvelle façon de vivre, sans chaînes pour le restreindre, sans prises de tête interminable. Juste lui. Et les quelques conquêtes sans lendemain qu'il ramenait parfois dans son loft...


Votre vie après la malédiction.


     Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_pni7rxUEZi1vs985po1_500  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. Tumblr_ovooddYIbE1r9slz6o2_500

    Et il aurait pu se contenter de cette vie. Après tout, quelque chose dont on n'a aucun souvenirs ne peut pas réellement manquer, n'est-ce pas ? Si tout n'était pas parfait - comme le prouve sa relation avec ses parents, son kidnapping et les quelques mésaventures qui suivirent -, il ne connaissait pas les Drake. Il avait appris à vivre avec ce qu'il croyait être l'origine de ses blessures et de toutes ses traces sur son corps, il avait trouvé sa place et savait se faire respecter - et craindre - pour ce qu'il était.

    Et cette étrange impression de quiétude prit brutalement fin en Décembre 2013. Le 6 Décembre, pour être plus précis, lorsqu'une idiote blonde jugea bon de rompre la malédiction. Là, il se reprit tout en pleine figure. Toute cette rage, ces ressentiments. Toute cette souffrance, aussi, cette haine. Heureusement pour lui et pour les autres, lorsque cela arriva, il était seul dans ses quartiers. Il brisa tout ce qui eut le malheur de passer sous sa main, hurla à s'en meurtrir les cordes vocales, frappa jusqu'à ce que ses jointures ne craquellent et rougissent, encore et encore. Par miracle, il ne se brisa pas le moindre os. Sa douleur était bien plus mentale que physique, et il lui fallut un long moment pour se retrouver, pour accepter tout ça et prendre conscience que ce que lui avait fait croire la malédiction n'était pas vrai - pas totalement, en tout cas.

    Les sept années qui suivirent lui apprirent à faire avec. A retrouver sa place, à travailler sur son paraître et faire comme si de rien n'était. Étrangement, il renoua avec ses parents, prétextant qu'il avait enfin ouvert les yeux sur leurs actions et que, même s'il ne les approuvait pas, il pouvait comprendre. Il participe à la "vie de famille", la version qu'il a toujours connu du moins, prend part aux assemblées, intervient de temps à autre dans l'empire que sa famille a crée. Il a recouvrer ses parts, et peut à nouveau prétendre à son héritage. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes...

    Mais au fond, il les utilise. Il sait que leurs capitaux peuvent se révéler utile, à tout moment. Que ce soit pour graisser la patte d'un policier véreux ou bien pour préparer une future expédition à la recherche de trésors perdus, il préfère avoir ces ressources à portée de main, quitte à devoir prétendre et feindre d'apprécier ce soit-disant "cocon d'amour" bien trop étouffant pour lui. Aussi, il espère bien prendre sa vengeance sur les frères Drake même si, pour le moment, ces derniers ne font pas vraiment parler d'eux... Mais il sait que tôt ou tard, ils finiront par sortir de leur trou. Et à ce moment là, il sera prêt.

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Comment l’avez vous découvert : Il y a fort longtemps.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723 Et il squatte toujours mes onglets, bien sagement.

Si vous deviez choisir entre héros, vilain, magique, prince(sse), ancien animal, rebelle ou divin pour votre team vous choisiriez quoi ? : Vilain, sans hésiter !

Le mot de la fin : Je suis supposé entamer mes révisions pour les partiels maiiis… Mon sens des priorités n'est pas fiable pour un sou.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723
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________________________________________ 2020-01-11, 22:48

Bon.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 2852471132 Je suis un boulet, j'ai très mal calculé mon coup et j'ai pas la place de tout mettre dans ma première fiche de présentation, du coup je recommence.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 563794906
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________________________________________ 2020-01-11, 23:16

 Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723 Il m'est arrivé pareil et tu sais, tu pouvais publier à la suite et le mettre en lien sur ton premier post  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 1139808870 Enfin si j'ai bon souvenir, c'est ce que j'avais fait  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 3392629739
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________________________________________ 2020-01-11, 23:25 « Cours Dydy, cours ! »

J'ai archivé ta première fiche, n'hésite pas à demander si tu as besoin de la consulter, elle n'est pas supprimée  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 1617451880
https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t91249-termine-de-retour-en- https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t91319-dyson-walters-fleche-parr-dyson-parr-dashiell-parr-tu-m-as-connu-sous-quel-nom#1316130 https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t91319-dyson-walters-fleche-parr-dyson-parr-dashiell-parr-tu-m-as-connu-sous-quel-nom#1316130


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________________________________________ 2020-01-11, 23:38

Gabriel :  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 3213561239 J'étais tellement en flippe que j'y ai absolument pas pensé.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 563794906 C'est une bonne technique aussi, en fait.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723

Dydy : Merci !  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 283248815 Normalement, j'ai tout ce qu'il faut !  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 2852471132 J'aurai pas besoin de venir t'embêter.  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 2381383065
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Lα première fois qu'j'αi vu lα vérité en fαce, j'ai compris qu'j'étαis qu'une lâche qui vit en décαlαge.


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________________________________________ 2020-01-12, 11:35

omg les boules quand même  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723 Mais ca montre la motivation à rédiger la fiche  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 242150264
http://once-upon-a-time-rpg.forumactif.com/t83687-ohana-means-fa


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________________________________________ 2020-01-13, 22:21

Bienvenue =D

Quel choix !
Je pensais pas le voir un jour ici  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 3213561239
https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t8063-terminee-une-lionne-qu https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t8780-y-a-qu-au-cirque-qu-on-dompte-une-lionne https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t8666-la-vie-sauvage-d-une-lionne-a-storybrooke


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________________________________________ 2020-01-16, 02:06

Bowie : Mais tellement !  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 453450723 ça c'est sûr, c'est la première fois que je fais une fiche aussi longue !  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 3213561239

Krystal : Merci !  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 283248815

Ooooh, tu le connais ?  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 1375884928 Alors, bonne ou mauvaise nouvelle de le voir débarquer à Storybrooke ?  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 1375884928  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 3392629739


Eeeeeet... Ça y est ! Ma fiche est enfin terminée !  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 3864256854  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 242150264
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________________________________________ 2020-01-16, 21:59

Oui ♥

Pour ma lionne : rien à foutre, c'est un casse-croute de plus :big:

Pour ma centaurette : elle est trop naïve pour ce genre de personnage  Nathan Drake is a legend! You know, I shot the man who told me that. 2731903649

En tout cas ça me rappel des souvenirs ♥
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