« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Holly shit (Mycroft)

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Esther Hayward
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Holly shit (Mycroft) _



________________________________________ 2020-02-21, 13:40

“Mycroft Holmes, je vous imaginé, plus... Grand ”






Tournant la clef de son appartement, Esther rentra. Son premier réflexe fut d’enlever ses chaussures, bien trop peu adapté à son travail de serveuse. Laissant des talons pour une paire de basket confortable, elle rentra dans son appartement et jeta son sac sur le canapé. S’affalant à côté, elle commença à zapper tout en marmonnant toute seule sa journée.
Ca arrivait souvent.
Ne trouvant rien à regarder de convenable, elle se leva et se dirigea vers la cuisine, où elle se servit un grand verre de jus d’orange. C’est à ce moment là que son téléphone se mit à vibrer. James. Son oncle. Soupirant et roulant des yeux, elle déclara dans la pièce vide :

« Jamais tranquille bon sang… Oui tonton ? »


Le visage de son oncle apparut, habillé en Men In Black. C’était l’Agent J. Un des héros de son monde. Mais aussi son parrain. Buvant son verre de jus, elle plaça son téléphone pour que la vidéo conférence soit optimale.

« Ouaip ? Qu’est ce que tu veux ? »


Ordinairement, elle aurait ajouter connard. Mais là, c’était quand même son oncle. Buvant d’un trait son verre, elle le laissa parler.

« T’as pas oublié le rendez vous ma belle ? »


Le rendez-vous ? Quel rendez-vous ? Haussant les sourcils dans une expression de gamine surprise, elle roula des yeux et soupira. Lui faisant un doigt d’honneur, elle se contenta de se servir à nouveau un verre et déclara d’un air rebelle :

« Bien sûr que non J. J’oublie jamais mes rendez-vous. Tu m’prends pour qui ? Tu devais pas t’occuper du Flavioto sur la septième rue de New York toi ? »


Oui, beaucoup d’aliens de son monde étaient arrivé dans le monde réel et commençait à monter leur buisness. C’était pas au goût de tout le monde, sur une planète qui n’abritait ici que des humains. Enfin, à l’exception des Magrathéens.  Eux, étaient assez particulier.

« Ah, tant mieux! Il devrait arrivé chez toi dans pas longtemps ! Soit… Super comme d’habitude ok ? Pas de gros mots, pas de phrases vulgaires ! Tu restes présentables ok ? »


Faisant une moue en avalant son jus d’orange, elle lui fit un nouveau doigt d’honneur et l’accompagna d’une grimace. Posant son verre de jus d’orange de manière un peu sèche, elle se tourna vers son téléphone et déclara d’un air rebelle.

« Ouais ouais, comme d’hab. Soit belle et tais toi. Bon je vais te laisser. J’vais m’préparer pour ce rendez-vous. J’te laisse, et fais attention à toi, Brooklyn d’ici c’est pas Brooklyn de chez nous, les noirs sont plus autant aimé qu’avant haha ! Bisous Tonton ! »


Son oncle fit une grimace, et coupa la conversation. Posant son téléphone lentement, Esther regarda autour d’elle. Bien. Maintenant, le plus dur, c’était de se remémoriser le rendez-vous qu’elle avait. Sa double-vie l’empêchait tellement d’y voir clair à certains moments, qu’elle se laissait vite dépasser. Tenir un bar, c’était déjà une horreur, mais tenir un bar et enquêter sur des aliens, c’était une tout autre histoire. Soudain, elle sursauta, et échappa son verre par terre. On venait de frapper. Ramassant grossièrement les bouts de verre, elle jura comme à son habitude.

« Bor*** de m**** »


Jetant les bouts de verre à la poubelle, elle se dirigea vers un tiroir. Passant sa tête devant, le scanner rétinien ce dernier s’activa et une petite arme argentée fit son apparition. Prenant le petit pistolaser avec douceur, et le plaçant dans son dos, elle avança, vêtu de son jean, son sweat à capuche et de ses baskets vers la porte. Son air d’adolescente retardait lui donné toujours un petit air malicieux. Passant son œil par le judas de la porte, elle émit un léger son de surprise.

« Oh ! »


Mycroft Holmes ! Le partenariat avec son agence ! Elle avait complètement oublié. Plaçant son pistolet dans l’arrière de son jean comme une vulgaire malfrat elle ouvrit la porte à la volée, laissant apparaître ses cheveux en bataille. Fronçant les sourcils, elle le dévisagea sur le pas de la porte.

« Mycroft Holmes. J’vous imaginer un peu moins maigre, et un peu plus gros. Mais ça fera l’affaire pour parler de ce qu’on doit causer. Entrez, faites comme chez vous, installez vous, mais ne touchez à rien. A défaut de vous faire lobotomiser par accident, c’est pas trop un appartement normal. Mais rassurez vous, le fauteuil droit et le canapé sont normaux. Vous voulez boire un truc ? Whisky, Vodka, Gin, du lait en poudre ? »


Et, avec un sourire de sale gamine, elle le laissa entrer.




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________________________________________ 2020-03-23, 19:53


Holly Shit !
Il y a dans ce monde plus de choses que n'en rêve votre philosophie.


Club Diogène – 20 février 2020

Le grand soir était enfin arrivé. Après des mois de travaux et de préparations les festivités d’ouverture pouvaient enfin avoir lieu. Ce que nous avions organisés n’avait rien de grandiloquant. Il restait au contraire propre à l’esprit des lieux, un buffet de gala ne proposant qu’une cuisine raffinée ainsi que des animations sobres et relaxantes tournant autour d’une conférence de présentation de l’endroit ainsi qu’un petit concert de musique de chambre. Pour couronner cette soirée, des invités prestigieux venus des quatre coins de la ville était venu l’explorer. J’avais bon espoir que la plupart d’entre eux deviennent des membres fidèles du club. Après tout, certains étaient acteurs-même du cœur de la ville et justifiaient pleinement ma volonté de les avoir ici. C’était une excellente manière de m’assurer le contrôle des évènements et des changements de notre chère Storybrooke.

Tardant tout d’abord à venir, c’était Angelika Beresford qui en assistante dévouée se chargeait de l’accueil des invités. N’aimant pas spécialement les grands rassemblements ou l’action, cela me donnait l’occasion de les surveiller du coin de l’œil et d’analyser la situation avant de foncer tête baissée. Observant les arrivées, un grand sourire était apparu sur mes lèvres au moment où j’avais aperçu mon très cher oncle Rudy parmi la foule des inconnus. Un grand sentiment de fierté s’était alors emparé de moi. Parmi tous les membres de ma famille, mon parrain avait toujours été mon confident et ma source d’inspiration. Pouvant paraître parfois quelque peu fantasque, il avait pourtant su conserver toute la distinction digne d’un pair de Grande-Bretagne. Occupé à déguster les différents plats du buffet, il ne m’entendit guère m’approcher de lui. Il continuait à marmonner pour lui.

"Hm… Oh... Ingénieux."

Un verre de vin pétillant dans ma main, je souris et finis par briser ses réflexions.

"Tu devrais tenter les roulades aux crevettes. C'est une création de la meilleure pâtissière de la ville. Un régal pour les papilles mais une véritable épreuve pour conserver sa ligne."

Attendant qu’il lève son regard dans ma direction, j’attendis de croiser son regard avant de reprendre.

"Bonsoir oncle Rudy. Je suis heureux de voir que tu n'as pas manqué l'évènement. »


Bien sûr, je souhaitais plus que tout pouvoir le compter parmi les nôtres. Je n’avais naturellement pas perdu de temps à proposer une invitation à mes parents. Les seuls exploits de notre famille ne pouvant être accomplis que par Sherlock, ils n’avaient en somme que bien peu à faire de mes propres succès. Quant à mon frère et ma sœur, ils n’avaient pas non plus été convié. Difficile de prêter ma confiance à ma sœur ou de lui demander de rester sage lorsqu’il s’agissait d’une soirée passée en compagnie d’un milieu un peu trop bourgeois. Quant à Sherlock, sa dernière visite m’avait laissé en bouche un goût terriblement amer. Faisant preuve de toute la bienséance dont il était capable, il avait gâté ma porte d’entrée en bois massif et occasionné une facture d’une centaine de dollars. Je lui avais alors bien fait comprendre qu’il était hors de question pour moi de l’accueillir à nouveau tant qu’il ne se serait pas amendé de la dette qu’il avait envers moi. L’oncle Rudy restait donc à la fois le choix familial à la fois le plus judicieux et le plus bienvenu. Ricanant légèrement à mes propos, il déclara d’un ton amusé.

" Oui c'est toujours intéressant de voir la production de mes neveux. Même si la décoration est un peu... contemporaine."

Grimaçant légèrement au mot « mes », je choisis de ne rien laisser paraître et fis mine de soupirer légèrement.

"Ne m'en parle pas. J'ai bien essayé d'imposer ma vision au chef décorateur mais je me suis heurté à un mur désireux d'apporter un peu d'originalité à mon côté beaucoup trop austère. Il me faisait presque penser à Phineas, en version beaucoup plus édulcorée."

Connaissant depuis toujours les relations difficiles qui le liait à son propre fils, j’imaginais que l’image n’était pas trop déplacée pour lui faire prendre conscience de l’horreur que cela avait été pour moi de le côtoyer.

" Tu n'auras pas dû te laisser faire. Les gentils garçons vont au paradis. Les Holmes vont où ils veulent."

Choisissant volontairement d’ignorer cette partie de son message, je repris bien vite la parole.

"Cela dit je t'avoue que je meurs d'envie de connaître ton opinion sur cet endroit. Décoration mise à part, est-ce que cela correspond à ce que tu t'étais imaginé ?"

Après avoir dévoré goulument quelques petits fours avec gourmandise, il reprit sur un ton qui ne cachait pas sa fierté.

" Très bien. Je n’en attendais pas moins de toi. Dommage que Sherlock soit aussi.... borne. Il aurait fait un bon agent."


Cachant un peu ma répugnance à l’idée de voir encore une fois le sujet tourné autour de Sherlock, j’hochais la tête dans un geste affirmatif.

"C'est également ce que je pense. D'ailleurs ce n'est pas faute d'avoir essayé. Tu ne peux imaginer le nombre de fois où j'ai tenté de remettre le sujet sur la table à l'époque où je faisais partie des rangs de la CIA."

A mon tour, je me saisis timidement d’un petit croissant au jambon. La soirée promettant d’être longue, il n’y avait pas de mal à ce que je me laisse quelque peu aller.

"Mais fidèle à lui-même, il a préféré continuer à résoudre ses enquêtes frivoles aux côtés de sa nouvelle associée. Cela dit, c'est peut-être pour le mieux. Maintenant que je suis à mon propre compte je préfère m'éviter un ulcère d'estomac. J'ai déjà fort à faire avec ce chantier qui s'annonce colossal. Pour être tout à fait honnête avec toi, cette tâche m'effraie plus que tout."

L’un des grands avantages de l’oncle Rudy, était que je pouvais faire preuve d’honnêteté en sa compagnie. Il avait toujours été mon plus grand supporter. En sa présence, je pouvais donc baisser ma garde et faire preuve de la plus pure des sincérités. Il n’y avait qu’avec lui que je me permettais ce genre de comportement. Toujours très encourageant, il répondit à mon affirmation tout en scrutant le fond de son verre.

" Mais non. Un Holmes trouve toujours la ressource nécessaire dans ce qu'il entreprend mon garçon. Si tu l'as fait c'est que tu y crois."

Buvant une gorgée de mon breuvage, je masquais à peine un petit sourire ironique à l’écoute de son dernier mot. S’il y avait bien une chose qui me manquait dans le côtoiement des étranges habitants de cette ville, c’était bien la foi.

"Y croire c'est justement là qu'est tout le problème. Comment appréhender la situation lorsque l'on vit dans un monde qui échappe à toute logique et qui compte parmi ses habitants des dieux, des êtres magiques et tant de créatures aux origines étrange. C'est là qu'est tout le mystère et il faudra que je le résolve pour accomplir ma mission."


"Des dieux, des mages... Mais surtout des hommes et des femmes avant tout, ne l'oublie pas. Leurs esprits restent limités"


"Tu as sans doute raison. Bien qu'ils aient des dons et des capacités particulières, ils n'en demeurent pas moins terriblement "humains". C'est sans doute dans cet esprit que je devrais avancer dans mes recherches.... Il faut peut-être simplement que j'adopte un autre point de vue."


Demeurant quelques instants pensifs, je dirigeais mon regard en direction d’Angelika. Bien qu’il y ait tant à apprendre sur ce monde, je savais qu’au moins je disposais dans mon équipe d’un appui stable qui ne me laisserait pas tomber, pas tant que je saurais me montrer digne d’elle.

"Enfin, la seule chose qui me rassure est de savoir que je ne serais pas totalement seul dans cette aventure."


Les yeux toujours tournés en direction de ma jolie comtesse, je remarquais qu’elle me faisait signe. Il était tant pour le maître des lieux de faire une entrée remarquée. Finissant mon verte, je me tournais tout sourire en direction de mon oncle.

"Bon je vais devoir te laisser. Apparemment le devoir m'appelle. Et tu sais ce qu'on dit, ce que femme veut l'Univers le désire également. Je reviendrais sans doute vers toi en fin de soirée. D'ici là profite bien du buffet et des animations. A plus tard. »

Replaçant correctement mon nœud papillon d’un geste un peu nerveux, je m’enfonçais alors dans la foule, prêt à jouer mon rôle de maître des lieux.

---------------------------------------------------------------------------------

Storybrooke, le 23 février 2020

Voir la situation d’un autre point de vue. Les propos que j’avais échangés avec mon oncle quelques jours auparavant ne cessaient d’hanter mon esprit. Selon moi, c’était bien la meilleure chose à faire. Mon jugement étant bien trop cartésien et logique, il fallait que j’apprenne à ouvrir mon esprit aux bizarreries de ce monde auxquelles je ne pouvais échapper. C’est pourquoi j’avais fait appel à une agence appelé sobrement « Les Men in Black » dont le gagne-pain principal était la surveillance et l’arrestation d’aliens dans leur monde originel. Même si ce concept m’échappait totalement, le point de vue de ces agents étaient sans nul doute celui qui me permettrait au mieux d’atteindre mon objectif. Après tout, notre travail n’était pas si différent et notre objectif semblable. Je savais cependant que je ne me limiterais pas aux aliens, mais notre collaboration promettait d’être des plus fructueuses. Après une entrevue passée avec l’agent J, une véritable légende de cette agence, il m’avait orienté ensuite vers sa nièce la jeune Esther Hayward. Installée à Storybrooke, il était sans doute plus facile d’entrer en contact avec elle pour arranger les détails de notre association. Le rendez-vous fut donc convenu directement chez elle pour plus de discrétion et le soir venu, je me rendis donc chez elle pour la rencontrer.

Après avoir frapper à la porte, j’attendis qu’elle m’ouvre. Je ne manquais pas alors de remarquer l’agitation qui régnait à l’intérieur de l’habitation. Aurait-elle donc oublié notre entrevue ? Ouvrant finalement la porte, je lui adressais un sourire mondain de circonstance. Prêt à la saluer, la demoiselle me prit cependant de court en m’adressant un compliment des plus alambiqués qui me laissa muet quelques instants. Je finis cependant très vite par reprendre le dessus.

« Bonsoir mademoiselle Hawyard. Je crains malheureusement avoir été la victime des fantaisies d’un auteur associant bien trop vite l’idée du travail de fonctionnaire avec celle d’une physionomie en surpoids. Mais comme vous le disiez si justement, le physique n’est pas un critère essentiel dans nos négociations. »

Entrant alors dans son appartement, j’observais avec soin la pièce dans laquelle je me trouvais. Au premier regard, rien ne le distinguait d’un autre logement même si ce dernier ressemblait bien plus à celui qu’occupait Sherlock à Baker Street qu’au mien. Cela dit, cela correspondait bien à l’idée que je m’étais déjà faite de cette jeune femme en l’observant quelques secondes auparavant. Cela dit, il ne faut jamais se fier aux apparences qui peuvent tellement être trompeuse. Ce qui au départ pouvait sembler banal et innocent pouvait se révéler être bien dangereux et organisé. D’ailleurs, je ne pouvais manquer de sourire au moment où la demoiselle évoquait les moyens de protection mis en place dans son appartement. D’une certaine manière, je trouvais cela à la fois fascinant et très encourageant.

« Vous craigniez donc tant que cela les visites impromptues, mademoiselle ? »

Simple question rhétorique bien évidemment. J’imaginais facilement qu’affronter quotidiennement des aliens n’étaient pas la même chose que d’affronter des terroristes. Pourtant mon appartement n’était certainement pas moins bien protégé que celui-ci. Avançant lentement dans le salon, mon pied finit cependant par déplacé un bout de verre qui me fit lever un sourcil étonné. Je compris alors très vite ce qui s’était produit avant mon arrivée.

« J’espère cela dit que je ne vous importune pas et que vous me pardonnerez le choix de notre lieu de rendez-vous. J’aime rester discret et je tenais à ce que notre lieu de rencontre n’attise pas la curiosité de certains de mes détracteurs. »

Les excuses étaient véritablement sincères. C’était faire preuve de bien peu de bienveillance de la part d’un gentleman de s’invité dans le milieu privé d’une jeune femme, d’autant plus lorsque cette dernière était célibataire. Cela dit, l’initiative venait avant tout de la part de son oncle ce qui ne manquait pas de me rassurer sur ce début de confiance qu’il plaçait en moi. Posant mon parapluie contre l’accoudoir du fauteuil, je m’y assis et consentit enfin à répondre à la question de mon hôtesse.

« Je prendrais volontiers un whisky, s’il vous plait, et sans glaçons. »

J’attendis alors que cette dernière me rejoigne.
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________________________________________ 2020-03-25, 08:05

“Mycroft Holmes, je vous imaginé, plus... Grand ”






Observant l’homme en face d’elle sur le devant de la porte, elle l’analysa rapidement, mais ne détecta rien de suspect. Il avait l’air… Tout simplement gentil, simple et distingué. Mais elle savait que les Holmes cachait leur véritable nature aux autres. Elle avait lu quelques nouvelles de Sir Conan Doyle, et a boutade sur le poids était volontaire. Le laissant entrer, elle rangea rapidement plusieurs de ses affaires et se tourna vers lui, d’un air un faussement surprise. Quand il lui posa sa question rhétorique, elle décocha un sourire, et eut l’intelligence de ne pas y répondre. Se dirigeant vers le mini bar, elle sortit une bouteille de whisky de 40ans d’âge et servit deux verres. S’installant dans le fauteuil de gauche, elle déposa les verres sur la table et déclara :

« On n’est jamais trop prudent dans cette ville de malade mentaux. »


La folie c’était quand même relatif. Ca dépendait beaucoup du point de vu de chacun. Croisant les jambes sur la table basse comme une américaine digne de ce nom, qui faisait ce qu’elle voulait, où elle voulait, elle fixa Mycroft Holmes en face d’elle et poursuivit :

« Votre discrétion est votre atout non ? Sinon j’aurai pris la concurrence, et croyez moi, il y en a. Mais j’vous apprends rien. Santé ! »


Levant son verre, elle but une gorgée, fit une grimace. Ca manquait de soda. D’ailleurs, elle se leva, ouvrit e frigo et y déversa du soda. Elle savait que c’était une hérésie de faire ça face à un grand amateur de whisky. Mais un, elle le faisait exprès pour l’emmerder, deux, elle aimait ça avec du soda, et trois, elle faisait ce qu’elle voulait. Les gentilles filles vont au paradis, les new yorkaises vont où elles veulent. C’était son crédo.
Revenant dans le fauteuil, elle entama le vif du sujet.

« Ce rendez-vous en grandes pompes, bien que discret, c’est juste pour vous averti. Tout ce qui est d’origine extraterrestre, ou qui semble vous échapper, c’est pour bibi. Pas plus, pas moins ! Contentez vous des gens normaux, simples, des magiciens et des dieux si ça vous chante, mais les gens qui viennent d’ailleurs, c’est pour ma pomme ! »


Buvant plusieurs gorgées, de manière beaucoup plus aisée avec du soda, sa tête lui tourna déjà un peu. Il ne fallait surtout pas qu’elle continue à picoler comme ça. Sinon, elle le savait, elle allait parler fort, dévoiler des secrets sur ses pistes et surtout peut être montrer ses fesses comme au Spring Break. Parce qu’encore une fois, elle faisait ce qu’elle voulait, quand elle voulait, sans se soucier des conventions collectives. Ce qui n’était certainement pas le cas de la personne en face d’elle.

« Vous avez l’air un peu coincé du cul non ? S’cusez moi mon langage, mais les gens de Brooklyn sont comme ça. Issus des gens venus de partout et nul part à la fois. On a un langage à nous, et les anglais de purs souches comme vous, ça nous fait rire… »


Ricanant, elle recroisa les jambes sur la table basse, et l’observa par dessus son verre. Son petit côté aristo, lui donnait quand même un air assez mignon. Jouant avec ce qu’elle avait sous a main comme une gamine de son autre main, en l’occurrence la télécommande, elle fixa un point au dessus de lui sans vraiment le voir.

« Donc maintenant qu’on est clair là dessus, tout va pour le mieux pour vous ? Votre petite sauterie c’est bien passé ? Oh, faites pas cette tête, un club pour gentlemens ! Vous n’êtes pas sérieux j’espère. Ca fait un peu… élitiste non ? Genre on a pas de parties génitales, on peut pas forcément rentré à part pour distribué des cocktails… Enfin, c’est peut être pas ça, mais le titre est assez évocateur. Enfin, j’suis pas là pour vous juger hein. Même si j’le fais. »

Ricanant encore un peu, elle porta son verre à ses lèvres et le fixa d’un air espiègle. Allait-il se mettre en colère de manière distinguée comme le faisait Mycroft Holmes dans les livres ? Elle voulait savoir et elle l’avait provoqué exprès.




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________________________________________ 2020-03-26, 18:45


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Sur le premier point abordé, je ne pouvais que l’approuver. Le métier d’agent secret était terriblement dangereux, nous le savions tous. Il était donc naturel de pouvoir prendre ses précautions juste au cas où. C’était une branche dans laquelle il était bien si facile de se faire des ennemis. Nous pouvions alors logiquement nous demander ce qui nous poussait à persévérer dans une milieu tel que celui-ci. Personnellement, je le considérais à l’époque comme un devoir civique. Une responsabilité qui incombait à tout gentleman, particulièrement aux aînés des familles à la noble lignée. Désormais, c’était par habitude que j’effectuais ce travail. Cela et une volonté farouche de garder le contrôle sur tout ce qui passait autour de moi. Après tout, comme me le répétait sans cesse l’oncle Rudy dans mon enfance, le savoir c’est le pouvoir. Mais elle qu’est-ce qui pouvait bien la motiver ? Comment s’était-elle retrouvée à jouer les agents secrets pour ce groupuscule de chasseurs d’aliens ?

« Cela fait bien longtemps que vous êtes du métier, non ? »

J’avais lancé cette remarque en lui adressant un sourire malicieux. Les néophytes auraient sans doute ris de tant de prudence et auraient criés à la paranoïa. Il fallait une sacrée dose d’expérience pour comprendre de quoi il en retournait. Plus le années passaient, plus nous avions cette obsession permanente de la sécurité. Cela dit, elle se devait de se faire dans la noble discrétion et c’était un point qu’elle finit elle-même par soulever.

« En effet, mais la discrétion n’est-elle pas une qualité indissociable à notre fonction ? Il vaut mieux savoir vivre avec nos secrets, tout en gardant la capacité de savoir se fondre au mieux dans la masse. »


La dernière phrase avait été savamment construite et faisait aussi bien référence à notre fonction d’agents secrets qu’à nos cibles préférées. Si les rumeurs qui circulaient sur les Men In Black dans la pop culture était vraie, les aliens vivaient parmi nous et faisaient tout pour ne pas éveiller les soupçons sur leur véritable nature. Cela devait constituer un véritable casse-tête pour ces agents, d’autant plus dans une ville comme Storybrooke où certaines créatures revêtaient une apparence humaine. J’espérais alors susciter une réaction chez elle, ne serait-ce que l’échange d’un regard attendu sur cette affirmation.

Observant les allées et venues de la jeune femme, je ne pouvais m’empêcher de grimacer au moment où elle versa du soda dans son verre d’alcool. Était-ce bien raisonnable de gâcher un aussi bon cru ? Décidemment, je ne comprendrais jamais cette manie des jeunes gens à vouloir dénaturer ce qui à la base touchait à la perfection. La jeune femme revint alors s’asseoir en face de moi et me fit alors part de sa vision des choses en ce qui concernait notre future association. L’écoutant attentivement, je finis par approuver d’un mouvement de tête.

« Ne vous inquiétez pas, mademoiselle, piétiner vos plate bandes n’a jamais fait partie de mes préoccupations premières. Je comprends volontiers que vous ne souhaitiez pas que j’interfère dans votre travail, il en va de même pour moi. Après tout, nous ne sommes pas destinés à livrer les mêmes batailles. Mais dans ce cas, comment voyez-vous notre association ? Votre point de vue m’intéresse. »


Marquant une pause, je buvais une gorgée de mon breuvage réfléchissant aux propos qui allaient suivre et qui en l’occurrence serait capital par la suite.

« Cela dit, si les rumeurs qui circulent sur les aliens sont vraies, comment pourrais-je savoir que nous n’enquêtons pas sur les mêmes personnes ? S’ils sont aussi doués que cela pour se fondre dans la masse, si je mène une enquête sur une personne s’avérant être un alien vous pourriez difficilement me blâmer de ne pas avoir su respecter les limites de notre contrat.»

Cette remarque me paraissait des plus pertinentes. Je ne voulais pas me retrouver en conflit d’intérêt avec leur agence pour une simple erreur de jugement. De plus, cette question me permettait d’obtenir des informations pertinentes sur le sujet, restait à savoir si la Esther y serait ou non respective.

Profitant ensuite de mon verre de whisky, je m’arrêtais au moment où elle m’adressa une remarque sur mon comportement. Manquant de m’étouffer, je tournais mon attention vers elle. Je demeurais alors silencieux un instant, ne trouvant pas immédiatement mes mots. Certes le langage quelque peu vulgaire de la demoiselle n’aurait guère dû me surprendre. Mon oncle m’avait prévenu que sa nièce pouvait me sembler quelque peu surprenante. En effet, il était difficile d’imaginer deux personnes plus différentes que nous deux négociant ensemble. Mais je ne m’étais guère attendu à une telle honnêteté venant de sa part. Après un long silence, je finis par hocher légèrement les épaules.

« Je le suis peut-être un peu en effet. Cela dit, je ne m’en porter pas forcément moins bien. Ces qualités que vous semblez railler telle que la bienséance, la parfaite maîtrise de soi et le respect de la gente féminine sont des valeurs bien trop rares de nos jours. Je suis très fier de faire partie des gentlemen qui considéraient ses atouts comme des vertus sacrées. »

J’ignorais volontiers de mentionner l’image des américains que les britanniques avaient, il était inutile de jeter inutilement de l’huile sur le feu. En revanche, je ne pouvais m’empêcher d’y penser. Ils avaient toujours eu le don d’être terriblement expansifs et avaient un petit côté libertin qui nous échappait complètement. J’en voulais pour preuve le concept du gentlemen’s club. Alors qu’en Angleterre, il s’agissait d’un lieu de rencontre et de partage entre gens du beau monde, les Etats-Unis en avaient fait des lieux de débauche où les festivaliers côtoyaient les strip-teaseuses. Ils avaient toujours eu le don de tout gâcher. L’espace d’un instant, je me demandais même ce qu’elle pouvait bien attendre de part. Aurait-elle préférer recevoir la visite d’un beau-parleur dévergondé qui aurait profité de cette situation pour la séduire entre deux verres d’alcool ? Si tel était le cas, j’aurais pu comprendre sa déception.

Chassant cette idée, j’écoutais l’agent revenir lentement sur la soirée du Diogène. Elle était plutôt maligne et bien renseignée. Même si je n’en avais pas fait un secret d’Etat, c’était encourageant de la voir aussi bien informée. D’ailleurs ces propos ne me surprirent guère. Elle n’était pas la première femme à militer pour l’accessibilité de mon club pour les représentantes de ce qu’on appelait faussement le sexe faible. Un léger sourire à mes lèvres, je rétorquais alors.

« Je suis admiratif des informations que vous avez pu récolter sur moi. Cependant je me dois de vous contredire. Le Diogène n’est pas un club uniquement réservé aux hommes. C’est bien pour cette raison qu’il porte la mention de « ladies et gentlemen club ». Il serait totalement idiot de ma part d’interdire son accès aux femmes. Nous sommes au 21ème siècle et elles ont tout aussi le droit d’avoir accès à la culture et au savoir que n’importe quel homme. D’ailleurs, si vous désirez un jour, n’hésitez pas à y venir… bien que je doute que ce genre de lieu soit réellement votre tasse de thé. »

A nouveau, je ne pris pas la peine de lui mentionner que cette idée n’était à la base entièrement la mienne. C’était Angelika qui l’avait posée comme condition sine qua non au fait qu’elle deviendrait mon assistante. Force est de constater que ma belle comtesse féministe avait raison sur toute la ligne.

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________________________________________ 2020-03-29, 09:04

“Mycroft Holmes, je vous imaginé, plus... Grand ”







Esther resta un long moment à l’écouter parler. Il parlait beaucoup en réalité. Tellement qu’elle en avait presque fini son verre de whisky. Elle rêvait où il y avait de l’orgueil dans sa voix et elle le prenait pour un amateur ? Faisant une grimace, elle s’assit correctement et de manière un peu plus distinguée. Même si pour elle, c’était juste s’asseoir normalement.

« Ouais, ça fait quelques années que je fais ce boulot. Oh, c’est très simple, tout ce qui vous semble étrange, suspect, ou venu d’ailleurs, surtout venu d’ailleurs, c’est pour moi. Le reste, c’est pour vous. Mais je ne suis pas contre quelques échanges d’informations. Il arrive que je me trompe et que… Comment dire... »


Elle se caressa l’arrête du nez pour essayer de trouver ses mots. Elle n’arrivait pas tellement à en dire d’avantage sans dévoiler son secret. Même si Mycroft Holmes devait être au courant, il était quand même hors de question qu’elle dévoile la présence d’extraterrestre dans ce monde. Ils pouvaient être sur écoute.

« Tout ce qui est vert et étrange est pour moi, si vous voyez ce que je veux dire ! »


Elle ricana. Parce que c’était un peu moisi comme réflexion. Finalement, Esther se resservit et resservit également Mycroft, à parler comme cela, il allait s’assécher et flétrir c’était une certitude. Il posa une bonne question. Comment reconnaître un extraterrestre ?
Passant sa main à côté de son fauteuil, elle lui donna une espèce de télécommande avec deux voyants, un rouge et un vert. Elle lui jeta pour qu’il l’attrape. Après tout, c’était un agent secret, il devait avoir quelques réflexes de base.

« Tenez, je vous l’donne, j’en ai pleins. Vous la pointez sur quelqu’un, si c’est vert, la personne est normale, si c’est rouge, c’est un extraterrestre… Oh merde faut que je vérifie quelque chose, permettez ! »


Elle se leva, lui saisit la télécommande des mains et la pointa sur Mycroft comme si elle lui prenait la température. Le voyant mit un moment à passer au vert, et Esther fronça les sourcils. Les Holmes venaient-ils d’ailleurs ? Après tout, ils avaient une intelligence hors norme, et tout ce qui était hors norme, pour l’Agent E, pouvait aller vers quelque chose d’extraterrestre.

« Hm. Ca va. Vous êtes négatifs. Mais vous êtes quand même suspect, si j’applique le protocole, je dois vous poser une série de question. Qui est inutile puisque vous mettrez en évidence les failles du protocole rapidement. Bref, si j’apprends qu’un jour vous n’êtes pas un terrien, je vous lobotomise sur place ! Vous êtes prévenu ! »


Elle le fixa. Un long moment, puis éclata de rire. D’un rire sincère et rapide.

« Je plaisante le test est fiable. Mais vous auriez dû voir votre tête, c’était très rigolo... »


Esther se leva et alla chercher des gâteaux apéritifs, ainsi que des trucs surgelées qu’elle sortit du four. Quand il se mit à lui parler du club, elle fit un sourire en coin, et finalement revint avec quelques gâteaux qu’elle déposa devant Mycroft. Ce n’était pas du tout de la grande gastronomie, mais en même temps, il ne fallait pas lui en vouloir. C’était une américaine standard, la bouffe, c’était secondaire pour elle.

« Oh, oui, c’est très drôle que vous disiez ça. Un club qui n’est pas réservé aux hommes. Pourtant, tout les codes font pensé à ces vieux cercles qui autrefois n’étaient pas admis aux femmes. L’ouvrir à nous autre, sexe fort, c’est pas vraiment une avancée sociale. C’est juste l’adapter. Comme faire des toilettes pour handicapé, mais avoir une marche à l’entrée du magasin. Mais l’invitation me touche… Et oui, vous avez vu juste. Je suis plus club de striptease, bar, boîte de nuit et casino que la réplique du club de lecture d’une époque qui date de l’ère victorienne… On doit se faire chier là bas non ? »


Oui, elle le provoquait. En même temps, Mycroft avait une tête à vite s’emporter. Elle savait que derrière ses manières distinguées, un sale môme se cachait, comme en nous tous. Et elle adorait faire ressortir cet aspect chez les autres.




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________________________________________ 2020-04-14, 18:38


Holly Shit !
Il y a dans ce monde plus de choses que n'en rêve votre philosophie.


Parlant peu mais parlant bien, Esther me fit rapidement comprendre que mon intérêt n’était pas de marcher sur ses plates-bandes. Pourtant, je demeurais persuadé que nous pourrions trouver un arrangement. Il y avait tant de créatures étranges qui déambulaient dans les rues de Storybrooke. Savoir les reconnaître et découvrir d’un premier coup d’œil leurs origines ou leurs capacités n’étaient pas chose aisée. C’était d’ailleurs un état de fait qui me perturbait grandement. Il était impossible pour moi de me fier à mon sens de l’observation ou à ma logique pour comprendre ce qui se passait dans cette ville. C’était quelque chose d’extrêmement perturbant. Même s’il m’arrivait souvent de taquiner mon frère à ce propos, je ne pouvais que reconnaître intérieurement que j’étais aussi perdu que lui. Un léger sourire apparut alors sur mes lèvres lorsque mon interlocutrice évoqua elle-même ses fautes de jugement.

« Le camouflage des aliens est donc réellement aussi parfait que les rumeurs le disent ? Dans ce cas, comment faites-vous pour vous assurer de leur réelle nature ? »

Imaginer des êtres venus d’ailleurs vivre sur Terre était quelque chose de terriblement perturbant. Certes, il aurait été présomptueux de croire que nous étions les seuls êtres vivants et doués d’intelligence dans l’univers tout entier. Et ceci même si l’homme avait de nature tendance à vouloir se reposer sur ses croyances et ses connaissances acquises des plus rationnelle. Il fallait croire qu’il était dans la nature de l’homme de manquer de curiosité et d’ouverture d’esprit. C’est en cela que ces agents étaient surprenants et pour cette raison que j’étais persuadé qu’une association avec cette agence pour m’apporter beaucoup d’avantages. La suivant très étonné du regard, je compris qu’elle me testait ce qui ne manquait pas de m’amuser. Les quelques questions qu’elle me posa après coup me firent quant à elles froncer les sourcils. Je finis par ricaner légèrement au moment où elle abandonna brusquement ses poursuites.

« C’est bien dommage, j’aurais pu en connaître plus sur vos méthodes d’interrogatoire. Cela dit, si cela peut vous rassurer, vous ne seriez pas la première à le penser. Oserais-je ? »


Sans réellement poser la question, je saisis la télécommande et me plaçant à ses côtés, expérimentais moi-même la télécommande. Voyant la lumière verte s’allumer, je finis par la regarder malicieusement.

« Vous n’êtes semble-t-il pas plus alien que moi. Cela dit, je m’en doutais un peu. Il est un peu difficile d’imiter un accent New-Yorkais aussi parfait que le vôtre. Mais je pense que si extra—terrestre se trouvent dans cette ville, il se peut très bien que l’on en retrouve dans d’autres parties du monde, non ? Ou alors Roswell et tous les témoignages d’OVNI dont le monde entier parle n’est qu’une vaste plaisanterie ? »

Je retournais m’asseoir un léger rictus rassurant planté sur le bord des lèvres.

« Ne vous inquiétez pas, ce n’était qu’une simple question rhétorique. J’ai bien compris que vous ne me donnerez guère d’informations supplémentaires. Mais puisque nous en parlons dites-moi. Que se passerait-il si en employant cette télécommande le voyant rouge s’allumait ? J’imagine que tous vos aliens ne sont pas réellement des enfants de cœur. Que devraient faire mes agents sur le terrain pour ne pas être blessés ? Car il est possible que vous ne puissiez pas intervenir à temps en cas d’attaque. Comment pourrais-je les protéger ? »

Attendant qu’elle réponde ou tout du moins réfléchisse à la réponse qu’elle allait me donner, elle revint avec des biscuits apéritifs sortis tout droit du congélateur. Ce n’était clairement pas ma tasse de thé et je pensais que quelque chose dans mon regard avait dû le lui faire comprendre. Je finis cependant par saisir un soufflé aux légumes. Après tout, il aurait été de mauvais goûts de refuser un présent fait par mon hôtesse. Je l’écoutais alors parler avec attention. Malgré ses manières de New-York de banlieue, elle était intelligente cette demoiselle. Elle avait des idées très juste sur le monde et les dévoilait avec une justesse même si ses propos demeuraient assez brutaux.

« J’ai toujours travaillé avec des femmes et je n’ai jamais manqué de les consulter sur des questions pratiques. Elles ont après tout bien souvent le grand avantage par rapport à la gente masculine de savoir mêler l’intelligence sociale et émotionnelle à l’intelligence purement logique. Je n’ai donc jamais fait preuve d’inégalité de traitement dans ma vie sociale ou dans mes affaires. Je ne me suis pas contenté de laisser le libre accès aux femmes par adaptation mais par conviction. Je ne suis pas un grand amateur de visions machistes et j’ai beaucoup de peine à accepter celle de mes homologues masculins. Vous n’avez donc nullement besoin de prêcher un convaincu. »

Après avoir croquer à nouveau dans l’un de ces petit gâteau fades, je bus une gorgée d’alcool avant de reprendre.

« Je suis cependant d’accord avec vous, nous n’avons pas réellement les mêmes goûts. Je ne pourrais donc sans doute pas vous convaincre de comprendre ma vision derrière mes actions dans cet établissement. Mais peut-être que le thème de l’une de nos conférences pourrait vous plaire ou que vous pourriez vous rendre dans notre restaurant pour célébrer un grand évènement. »


Je souris alors un instant, hésitant à lui proposer ma troisième option. Mais nous allions être « associés », il était bien naturel que je lui en parle.

« Ou peut-être que je vous inviterais à découvrir l’envers du décor en ma compagnie. Je suis persuadé que cela pourrait vous plaire. »

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________________________________________ 2020-04-17, 08:22

“Mycroft Holmes, je vous imaginé, plus... Grand ”






« Je ne sais pas ce qu’il en est de Roswell dans ce monde là, mais dans mon monde, effectivement, c’était une fuite de mon entité en charge des Extraterrestres dans mon monde... »


Se resservant, elle fit le tour du bar et regarda autour d’elle, comme si elle espérait voir un extraterrestre apparaître sur le pas de sa porte pour lui donner raison. Malheureusement, à Storybrooke, ils étaient tous plutôt discrets en la matière.

« Si un de vos Agents identifie un extraterrestre, le boîtier que vous avez m’informa directement et je serai là dans la minute. C’est amplement suffisant. Et ils ne sont pas tous hostiles, vous savez. Certains sont juste en situation irrégulière, et on a besoin de les renvoyer chez eux... »


Chez eux, c’était un sujet délicat auquel elle ne voulait pas participer. Par contre, elle connaissait des extraterrestres très gentil, et elle avait également des amis aurpès d’eux. Mais ce monde là était quand même particulier par rapport au sien. Il y avait également Magrathéa. Elle devrait y aller un jour, peut être que ses services seraient plus utile là bas qu’ici. Après tout de ce qu’elle en avait appris, ce monde était une véritable plaque tournante.

« Tant mieux, dans ce cas. »


Elle n’avait rien à rajouter sur ce que disait Mycroft sur la gente féminine. C’était quelqu’un d’assez intelligent pour le remarquer, l’identifier et l’utiliser. Ca faisait quand même de lui quelqu’un de dangereux. Ceux qui sousestimés les femmes étaient stupides et donc innoffensifs. Ce qui n’était pas réellement son cas. Se resservant un verre, elle revint dans le canapé et l’observa avec attention.

« J’y réfléchirai. Même si je n’ai jamais été une grande fan des conférences. La dernière fois, je me suis endormie. Pourtant, le sujet était loin d’être inintéressant… Mais… J’ai du mal à garder l’attention sur des gens qui parlent de manière monocorde. C’est vrai quoi… On dirait qu’ils essaient de transmettre des trucs chiants, alors que parfois c’est intéressant... »


La dernière conférence était sur une population d’extraterrestre nouvelle, ayant vu le jour à des milliers de kilomètre de la terre de son monde. Et elle s’était endormi. Pourtant, le sujet était intéressant dans la mesure où cette population évoluait 5 fois plus vite que les humains de son monde. Les scientifiques s’y étaient penchés tous de manière compulsive. Elle, en femme de terrain, n’y avait vu qu’une espèce dangereuse qui pouvait passer de pacifiste à guerrière en quelques heures.

« L’envers du décor… Hm… C’est intéressant. »


Avoir des informations sur cette entité était quelque chose de tout sauf inutile. Si elle y allait, elle en apprendrait un peu plus sur le rôle de Mycroft Holmes dans cette ville. Bien qu’elle savait qu’elle n’aurait aucun sujet sensible sous les yeux, elle pourrait rapidement voir le nombre d’agent, le lieu et donc estimer l’impact sur la population d’un tel dispositif. Et d’ailleurs… peut être même qu’il avait des agents extraterrestres sans le savoir. Ca arrivait régulièrement. Et… C’était pas toujours simple. En général, les plus discrets, les plus malins faisaient ce genre de chose. Ce qui faisaient également d’eux les plus dangereux, car leurs intentions n’étaient pas toujours clair.

« Je veux bien, dans ce cas disons... »

Mais, le boitier que Mycroft avait négligemment dans les mains passa au rouge. Esther se redressa dans son fauteuil, et afficha une mine sérieuse. Dehors, à la porte, on entendait quelqu’un en train d’essayer de frapper.

« Madame Hayward ! Vous avez commandé une pizza... »


Oui, avant que Mycroft n’arrive, elle avait commandé une pizza. Mais… Elle ne s’était pas attendu à ce que le livreur soit d’origine extraterrestre. Ouvrant le tiroir d’une commode, elle attrapa un petit pistolet argenté, et le plaça dans son dos. Ouvrant la porte, elle accueillit le… Livreur ? Avec un sourire. C’était Michel-Ange Turtles, l’ancien Maire de Storybrooke. Et visiblement ce merdeux était un extraterrestre…

« Oh ! Je sais ce que vous dites, l’ancien Maire, livre des pizzas… En fait je file juste un coup de main à mes frères, alors ça vous fera quinze do... »


Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’Esther lui attrapa le bras, l’envoya au sol et lui posa son pistolet sur la tempe.

« Dollars. Dites moi. Monsieur le Maire. Enfin, Monsieur, l’ancien Maire. Vous n’aviez jamais dit à personne que vous veniez d’ailleurs... »

Michel-Ange soupira, et regarda en coin Mycroft Holmes, le regard suppliant.

« Aïe… Hé ! Euh… Ah ! Oui. En fait c’est plus compliqué que ça hein… Euh ?… J’ai le droit d’appeler une amie ? »






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