« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Kitty n'était pas très chaude, quand Sloan, le nouveau copain de sa sœur adorée, avait proposé de venir la chercher pour l'emmener découvrir "une surprise". Elle aurait préféré marcher, ou prendre le vélo, mais bon, si ça lui faisait plaisir... Et puis, ça lui permettrait de s'entraîner un peu plus à supporter la voiture.
Et puis, elle était équipée : elle avait enfilé son casque antibruit sur les oreilles, customisé maison avec effet "oreilles de chat" rose, parce que acheter directement le casque avec design fantaisiste coûtait beaucoup plus que ce que son petit job lui rapportait, alors autant le faire elle-même. Pas qu'elle se plaigne, non, c'était de l'argent qu'elle gagnait par elle-même, malgré ses difficultés, et à chaque fois qu'elle achetait quelque chose avec ses propres dollars elle ressentait un sentiment de satisfaction, d'accomplissement. Enfin, pas autant que quand elle pouvait faire du troc ou autre solution anti société de consommation. L'argent n'apportait que de mauvaises choses, alors que le partage, et les échanges... C'était mille fois mieux ! La plus jeune Sokolovitch avait donc prévenu son chauffeur de luxe à l'avance qu'elle ne serait pas de bonne compagnie et, assise a l'avant de sa voiture rouge à reflets dorés (pas souvent qu'on voyait une telle couleur !) elle tenait fermement la hanse pendant que Sloan conduisait. Pas sereine. Ca lui semble long, mais ils arrivent enfin à destination, ce qu'elle a largement le temps d'assimiler vu la grandeur du manoir, qu'elle avait donc le temps de voir venir. Ils passent de grandes grilles pour entrer sur la propriété des Fyresciell. Eh ben. Gabrielle ne faisait vraiment pas les choses à moitié !
Dès qu'ils sont à l'arrêt, Kitty retire son casque et sort rapidement de l'habitacle pour s'étirer et voir ça d'un peu plus près. Géant, littéralement.
« Alors.... C'est comme ça que t'as séduit ma sœur ? Grosse voiture, grosse maison ? Ce serait bizarre si je finis ma phrase par une autre comparaison à un gros truc alors que t'es le copain de Gaby ?» Elle lui décoche un grand sourire débordant d'innocence taquine, et attrape son sac en toile multicolore qui jurait avec le verre pomme de son sarouel avant de refermer la portière. « Le jardin à l'air immense ! Vous avez combien de jardiniers ? Vous les payez bien, j'espère. Ou vous le faites-vous même ? » elle ajoute la dernière question avec un regard pétillant, qu'importe que ce manoir sente l'argent à dix kilomètres, que la dégaine de Sloan n'était pas celle de quelqu'un qui se salit les mains dans la terre, ça ne voulait rien dire ! Kitty ne jugeait pas si vite, les choses pouvaient être pleines de surprises.
« Ah, merci d'avoir fait attention sur la route, c'est gentil. » qu'elle ajoute en s'emmêlant un peu les mots vers la fin. Elle travaillait encore sur les conventions sociales, mais elle avait apprécié qu'il ne roule pas trop vite, ou brusquement. Kitty donne quelques coups de pieds dans les gravillons, en forme et curieuse de découvrir ce que Sloan voulait lui montrer.
(c) ANAPHORE
Sloan Fyresciell
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : King Tom Hiddleston
• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
• Ssssssh discrétion Al' discrétion !
• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
L’idée d’inviter Kitty Sokolovitch était à la fois stratégique et sincère. Stratégique parce qu’il savait que la meilleure façon de séduire Gabrielle était de se rapprocher de sa famille. Sincère car il était sincèrement curieux de rencontrer cette étrange jeune femme. Il avait eue accès à son compte Facebook -incroyablement peu sécurisé au demeurant, et son excentricité l’avait véritablement intrigué. Son rang et son cercle social ne s’adonnant pas à la ‘mignonitude’ comme il l’avait vu l’écrire plusieurs fois en guise de commentaire, il trouvait cette profusion de rose, de paillettes et de licornes extrêmement surprenante. Aussi, après quelques recherches rapides, finit-il par lui téléphoner, se présentant comme un ami de Gabrielle, ce qu’elle comprit rapidement être un euphémisme, et lui proposa de la rencontrer, afin de faire plus ample connaissance. Chose que Kitty accepta, uniquement si Sloan promettait de ne pas en parler à Gabrielle. Cela parut une requête étrange à Sloan, mais il finit par accepter, tout cela ajoutant un peu à sa curiosité.
Le jour convenu, il vint donc chercher la jeune femme à l’endroit qu’elle lui avait indiquer, la trouvant sans le moindre mal. Tout, de sa posture à ses vêtements, sortait de l’ordinaire. Néanmoins Sloan reconnu quelques traits propres à Gabrielle, notamment sa façon de mettre sa main en visière pour observer au loin, et il se gara, sortant de la voiture pour venir à sa rencontre. Elle l’observa avec un air à la fois méfiant et admiratif, effet que Sloan avait l’habitude de provoquer, et il lui proposa de le suivre, lui ouvrant même la portière de sa voiture. Elle l’avait prévenu qu’elle n’aimait pas la voiture, raison pour laquelle elle portait un casque (rose) surmonté d’oreilles de chat qui, il l’avouait humblement, laissa Sloan totalement perplexe. A quoi cela servait donc ? Etait-ce… Ce que ‘mignonitude’ désignait ? Il garda cependant ses interrogations et fit l’effort -surhumain lorsque l’on connaissait la conduite sportive de Sloan, de conduire en deça de la limitation de vitesse, et ce même lorsqu’ils finirent par entrer dans le parc de sa demeure, même si il commença à montrer quelques signes d’impatience.
Cependant, l’effet escompté fut bien là : Kitty sembla totalement charmé par l’immensité de la propriété. Il fut cependant profondément surpris de sa première réflexion, qui lui fit hausser quelque peu les sourcils, avant de sourire. Décidément, cette jeune femme était un curieux phénomène.
-Eh bien j’ose croire que je l’ai plutôt séduit par ma personnalité et mon charme, mais je crains de ne pas pouvoir répondre à cette question. Il faudra le demander à votre sœur.
Elle lui avait déjà demander de ne pas la vouvoyer, mais les habitudes étaient profondément ancrées.
-Nos jardiniers sont grassement payés, n’ayez -n’ai crainte, j’avoue n’avoir que peu d’intérêt pour ce domaine. Cela dit, nous avons un parc privé, autant dire que nous avons plusieurs jardins. Un est cultivé à l’anglaise, l’autre à la française. Et nous avons un bosquet, à l’arrière, agencé de telle sorte à ce que je puisse y faire l’exercice physique désiré.
Kitty hocha la tête, comme subjugué par ses dires, ce qui ravie Sloan. Les Dragons adoraient être source de fascination, et il continua sur sa lancée, faisant signe à la jeune femme de le suivre.
-Le bosquet est par ailleurs parcouru par un ruisseau, donnant sur un étang. Je ne suis pas friand de pêche, mais quelques poissons y ont trouvés leur foyer. Nous avons également un étant de carpe koi, dans le jardin à l’anglaise, ajouta-t-il, la faisant avancer vers de haute haie en cyprès.
L’entrée de la ménagerie où il souhaitait l’emmener était bordée par un faux labyrinthe, lubie de sa jeune sœur, Sally. Les haies étaient hautes de plusieurs pieds, et formaient des angles tout autour d’eux. Une fontaine en grès, ornée de poissons d’or, accueillait les (rares) visiteurs, ainsi qu’un par terre de pivoines. Rouges. Sloan attendit que Kitty ai pu se délecter de cette vision avant de lui faire signe de la suivre, à travers le labyrinthe.
-Vois-tu Kitty, si j’ai tenu à ce que nous fassions connaissance, c’est parce que j’ai la prétention de vouloir… ‘sortir’ ? Est-ce le terme que l’on utilise de nos jours ? Soit, sortir avec ta sœur. Elle… Est une femme extraordinaire, et étant donné que je ne désire que son bonheur, je tenais à te rencontrer en personne, car que je sais que tu comptes énormément pour elle.
Il marqua une petite pause, tournant à droite sur leur chemin.
-Rassure-toi, je ne compte cependant pas t’acheter, mais juste… Eh bien, que tu apprennes à me connaître également, ajouta-t-il, un sourire séducteur aux lèvres. Aussi, si tu as des questions concernant… Quoi que ce soit à mon sujet, je t’invite à le faire cette après-midi. Mais avant cela, dit-il, tournant à droite à nouveau, je voudrais te montrer quelque chose.
Face à eux, un haut bâtiment se dressait. C’était un bâtiment ouvragé, de genre art nouveau, dont la grande double porte représentait deux paons enlacés. Sloan lui ouvrit la porte, avant de la guider à nouveau, tendant la main vers une nouvelle poignée.
-J’ai crus comprendre que tu aimais les animaux. Et il se trouve que ma sœur aussi les adores. Elle… Nourrit même une obsession à leur sujet. Et si elle est très engagé dans la cause animale, elle aime également pouvoir prendre soin de certains d’entre eux elle même.
Il eu un sourire, complice, à mesure que la compréhension et l’excitation prenaient place dans les yeux de Kitty. Il ouvrit la porte, d’un geste ample, et laissa Kitty le précédée dans la première pièce de la ménagerie. Devant eux, un paysage tropical s’étendait à perte de vue. Des larges feuilles se mêlaient à des couleurs bigarrées, mais surtout, ce qui attrapait l’oeil en premier, c’était la multitude de papillons, de toutes couleurs, tailles, et formes, qui voletaient paresseusement autour d’eux.