Gabrielle Mirajane Sokolovitch

«Vois-tu... Quand mes amis sont proches de moi, j'ai tendance à limiter mes pouvoirs. Peut-être est-ce à cause de cette contradiction. Mais quand je suis seule... c'est là que je libère toute ma force." »

Viens par ici mon mignon!

Caractère:

Gabrielle est ce qu’on pourrait dire la gentillesse incarnée. Souvent perçue comme une faiblesse de caractère, synonyme de mièvre, naïf et crédule (ce que parfois, elle est, il ne faut pas se mentir), on confond souvent la gentillesse avec être gentillet. Il faut voir la gentillesse comme une vertue, une intelligence émotionnelle poussée qui permet d’être attentif à autrui à ses besoins et d’y répondre parfaitement. Gabrielle possède ainsi une aisance naturelle avec les gens qui l’entourent et même les inconnus. Elle est très sociable, parle sans aucune timidité et a le contact facile. De cela découle aussi une empathie naturelle, une générosité sans faille et une bienveillance que l’on pourrait même qualifier d’hors normes. Elle a vraiment le coeur sur la main et n’hésitera pas à se sacrifier pour ce qu’elle aime. Oh oui, sa famille et ses amis sont son tout, son univers, son trésor le plus précieux. Toucher ne serait ce qu’un seul cheveu d’eux et ça sera une guerre sans merci qu’elle vous livrera. Jusqu’à l’extermination. Nous avons tous des démons intérieurs, et dans le cas de Gabrielle, cela n’est pas qu’une métaphore. Faire preuve de gentillesse est pour elle un acte de lutte constant. Une capacité d’autocontrôle qu’elle a pour éviter de faire ressortir ce côté démoniaque. Parce qu’on se le dise, Gabrielle est schizophrène. Pas qu’un peu, et la malédiction n’a absolument pas arrangé ça. Et ce n’est pas “soignable” par des médicaments ou autre car c’est tout simplement intrinsèque à sa personne, du à la source même de sa magie. Si sa schizophrénie n’est pas forte dans le sens où elle n’a quasiment pas d’hallucinations, une cohérence dans ses paroles et son intelligence qu’elle a haute, le syndrome dissociatif lui, est important. On le remarque surtout par son ambivalence affective et sa gestion totalement anarchique de ses émotions et sentiments qui perturbent même ses proches. Oui, elle est gentille. Oui elle est mignonne. Oui elle est dévouée. Mais attention à ne pas vous laisser totalement attendrir comme 99.9% de la population par ce visage si doux. Gabrielle est un démon. Il ne faut pas l’oublier.

Sous ses traits angéliques se cache Satan. Sans pitié, elle n’épargne pas ce qu’elle a décidé de considérer comme ses ennemis. Elle ira jusqu’au bout de son combat. Violente, elle n’hésite pas à frapper là où ça fait mal. Que ça soit avec les mots qu’elle manie à la perfection, avec les poings quand elle utilise sa magie, ou avec toutes autres sortes d’accessoires quand il s’agit de choses plus intimes. Cela va découler sur un certain sadisme dont elle fait preuve. Elle joue de son innocence pour obtenir ce qu’elle veut. Râter n’est pas dans son vocabulaire. Elle veut, elle obtient. C’est un fait inéluctable. De ce fait, elle est aussi manipulatrice et avide. Véritable langue de vipère, Gabrielle aime les rumeurs. Elle sait tout ou presque de ce qui se passe dans la ville où elle se trouve. C’est grâce à cette gentillesse dont elle fait preuve à tout égard qu’elle arrive à passer inaperçu, sans jamais dévoiler ses véritables intentions. On lui donnerait le bon dieu sans confession. Même quand l’on connaît la vérité, Gabrielle possède un charme si prononcé qu’il est difficile de lui résister. On ne peut lui faire du mal. Elle qui est si candide, qui pleure pour un rien sans se douter qu’elle a cette faculté incroyable de pleurer sur commande et donc de pouvoir amadouer les foules comme seule une personnalité charismatique peut le faire. Parfois, pour ne pas dire souvent, Gabrielle peut pêcher par arrogance. Son port de tête altier et sa moue froide n’arrangent rien à ses goûts de luxe. Cela s’accentue encore plus quand elle utilise ses pouvoirs, même que partiellement. Sa confiance en elle explose et si elle pouvait faire preuve de sûreté avant, là, c’est véritablement un égo surdimensionné qui prend place, faisant une constatation pure et simple. Elle est supérieure à vous. Qui que vous soyez. Et certainement, ce qui est le plus déroutant, c’est qu’elle va passer d’un comportement à l’autre sans y penser. Naturellement. Elle même ne s’en rend parfois pas compte, d’être odieuse, alors qu’elle parle pourtant avec un grand sourire. Sauf, si vous faites partie de son cercle privée. Gabrielle aura tendance à être un ange d’amour avec sa famille qu’elle chouchoute au possible et ses amis. Si vous êtes à l’extérieur, gare à vous. Mais n’oubliez pas que vous pouvez passer d’un cercle à l’autre sans véritable raison apparente, juste au bon vouloir de Madame.


Particularités:

Sa marque est blanche, sur sa cuisse gauche • Adore cuisiner • Déteste les cafards • Chante très bien • Habite en coloc’ avec son frère et sa soeur mais possède un petit studio à elle • Continue de faire quelques shootings photos pour des grandes maisons de coutures • Adore avoir des esclaves même si elle sait faire les choses qu’elle demande • Aime se faire chouchouter • Apprécie l’opéra • Aime passer des heures à faire du shopping même sans rien acheter • Joue de la guitare • Connaît de nombreuses techniques de combats • Parle couramment le russe, l’allemand et le français. • Parle l’anglais avec un léger accent russe • Est très gourmande • Fait beaucoup de natation • Est une entremetteuse hors pair • A failli ouvrir une agence matrimoniale avant d’accepter la proposition de Queenie • Adore les chiens (pour leur fidélité) • A possédé un caniche royal du nom de Zumo • Est autoditacte • Sa couleur favorite est le violet • Sait pleurer sur commande • Adore les spectacles d’humour • Porte souvent des talons hauts •



Pouvoirs :

→ Tout comme le reste de la famille Strauss, Mirajane utilise le Take Over. Elle peut prendre l'apparence d'autres personnes mais aussi se transformer en animal. La particularité de Mirajane est son "Satan Soul", où elle se transforme en démon à cause du gène démoniaque qu’elle possède. Etant l'aînée de la fratrie Strauss les pouvoirs de Mira sont plus fort, développé et plus puissants. Sa force, sa vitesse, son endurance et sa confiance en elle s’en voient fortement accru. Sa magie va varier en fonction du démon qu’elle va invoquait et prendre l’apparence, pouvant utiliser différents types de magies élémentaires avec. Néanmoins, cette puissance dévastatrice n’est pas toujours sous contrôle car sa magie évolue en fonction de ses émotions. D’ailleurs, c’est là sa véritable peur, son angoisse existentielle. Perdre le contrôle de ses pouvoirs. Cela lui est déja arrivée et elle a tout bonnement rayé de la carte la ville dans laquelle elle combattait. Makarov, le maître de la guilde lui a ainsi interdit d’utiliser certains de ses démons, lui faisant faire une promesse magique pour la rassurer elle même. Néanmoins, malgré ça, n'utilise jamais toute l'étendue et la puissance de son pouvoir quand elle est entourée, par peur du rejet qu’elle a subi étant enfant.



→ Satan Soul: La source de ses pouvoirs et de son surnom «La Démone» (魔 人Majin), Satan Soul lui permet de prendre en charge l'apparence, les capacités et les pouvoirs d'un être démoniaque qu'elle nomme La Fille de Satan tant par ses caractéristiques physiques que psychiques, qui l’incommbe aussi dans la vie de tous les jours. Quand elle l'a activée pour la première fois après deux ans d'abstinence, elle a créé une explosion magique qui a détruit grande partie de la zone environnante. Satan Soul est en fait un démon qui prend possession du corps de Mirajane et qui lui demande une grande maîtrise de sa conscience. Dans un tel état, ses yeux deviennent plus sombres, ses cils grandissent et une fissure apparaît depuis le dessous de son œil droit jusqu'au bas de sa joue droite. Ces mêmes fissures sont présentes sur ses deux cuisses. Ses cheveux deviennent plus sauvages : ils s'étirent vers le haut tout en conservant la mèche de cheveux au-dessus de son front. Ses oreilles s'allongent, s'étendant vers l'arrière, et gagnent des bords pointus, qui ressemblent à ceux des elfe. Ses avant-bras et ses mains se couvrent d'écailles qui sont bordées par une aile sur le côté et qui se terminent en serres crochues. Une queue de démon lui pousse, laquelle semble faite de plaques de métal ou d'écailles, de plus en plus petits près de son extrémité ainsi que l’apparition d’ailes de dragons. Elle peut facilement manipuler la magie de l’eau sous cette forme. L'utilisation de ce sort est très épuisant pour Mirajane, à tel point qu'elle ne peut pas l'exécuter à plusieurs reprises consécutives. [DISPONIBLE ENTIÈREMENT À STORYBROOK. MAIS Consomme beaucoup d’énergie. Mirajane ne peut utiliser cette forme là qu’une dizaine de minutes grand maximum sans s’évanouir. Néanmoins elle a beaucoup de mal à convoquer ce démon sans être soumise à une émotion négative très forte (peur, colère, rage). ]

→ Satan Soul : Halphes : Il désigne le démon en chef de la légion des enfers dans la mythologie de Fiore. Mirajane a des cornes du même bleu sur les côtés de sa tête, elle a des écailles bleues sur la tête et le corps ainsi qu’une immense queue de reptile toujours du même bleu. Elle peut là aussi faire apparaître des ailes lui permettant de voler. Le Maître avait interdit à Mirajane d'utiliser cette forme car elle aurait détruite une ville entière comme si de rien était et sans s'en rendre compte. [DISPONIBLE QUE PARTIELLEMENT À STORYBROOK, en cours de maître ! . Consomme beaucoup d’énergie. En 7 ans elle n’a réussi qu’à faire apparaître sa queue bleu ainsi que ses écailles et à utiliser la magie d’endormissement sur sa soeur. Cela marche sur les personnes déjà très affaiblies où épuisés mentalement. ]

→ Satan Soul : Sitri : C'est à la connaissance d'Erza, la forme la plus puissante des Satan Soul de Mirajane Quand elle active cette technique, ses vêtements sont remplacés par des habits de généraux. Des cornes poussent sur le côté de sa tête et ses cheveux sont beaucoup plus grand. Elle a une paire de griffes et des marques de couleur sombre apparaissent sur ses jambes et son corps. Elle est entourée par ce qui semble être des flammes et ses pieds sont totalement fusionnés avec car elle a une maîtrise totale du feu avec ce démon.
[INDISPONIBLE A STORYBROOK]

→ Transformation :Mirajane est très habile dans l'utilisation de la Magie de transformation, qui est considéré comme l'une de ses spécialités. Elle était capable de transformer des parties séparées de son corps au lieu de tout, et elle est capable d'effectuer de base des transformations de niveaux intermédiaires, et avancée avec facilité. Lorsqu'elle prend l'apparence d'animaux, elle conserve certaines caractéristiques de sa forme humaine, telles que sa queue de cheval et la couleur de ses yeux. À Storybrook, elle ne peut malheureusement plus l'apparence complète de quelqu'un. Oui, elle peut modifier ses traits de visage, ses yeux, sa tête mais c'est tout. Par contre elle peut se changer en animal. Le serpent restant son préféré.

→ Résistance au poison: Étant un démon, elle résiste à tous les poisons connus. Elle s’en nourrit même pour certains.

“Tu ne m’avais pas dis que Sorcerer avait fait un numéro spécial sur toi !”

Mirajane lança un petit regard en coin à Lisana qui fit un o de surprise quand Erza lança le magazine sur la table. Les examinatrices du passage des mages au rang S se reposaient au camp de base et une bonne odeur de ragoût cuisiné par la mage en armure se faisait sentir. Après avoir raconté comment Mira s’était faite avoir par son traitre de grand frère et Evergreen, elle avait décidé de mettre les pieds sous la table. Pour une fois, ce n’était pas elle qui cuisinait, et elle savait qu’Erza cachait plutôt bien son jeu. Alors elle se détendait, profitant du doux climat de l’île Tenro.

“Oui c’est Jason qui m’a contacté il y a quelques mois. Il me disait que je manquais à mon public et que tout le monde avait envie d’avoir de mes nouvelles.”
“C’est surtout pour les ventes de son papier Mira …”
“On s’en fout ! Mira-Nee est célèbre ! Je veux vous le lire !”

Elle secoua la tête, ses longs cheveux blancs voletant au gré de la brise, gardant toujours un petit sourire mystérieux, tendant sa main sur celle de sa petite soeur qui s’était emparé du journal.

“Mirajane Strauss est née dans un petit village non loin de Sirotsuné. Ses parents sont morts avant même que Lisana, la petite dernière eut des souvenirs d’eux. Ainsi la jeune fille prit soin de son frère et de sa soeur. Ils étaient pauvres, vivant des dons que le village leur faisait et un jour, Mirajane décida de leur rendre en combattant un démon qui s’était installé dans l’église. C’est là, qu’elle découvrit qu’elle faisait partie de la population des mages du royaume de Fiore. Elle possédait la magie du Take Over car en battant le démon, elle l’a tout simplement absorbé. Effrayés, les villageois qui la croyaient possédée chassèrent brutalement les trois enfants. Rejetté par tous, leur route les mena à la grande capitale, et ils rencontrèrent le grand Makarov, Maître de la guilde Fairy Tail.”

Lisana fit une pause, une moue boudeuse sur le visage en regardant sa soeur.

“C’est vrai qu’ils étaient vraiment méchant ! Tu as risqué ta vie pour eux et …”
“Et c’est le passé petite soeur. On ne peut pas leur en vouloir vraiment. Eux aussi avaient peur et voulaient protéger les leurs.”

C’était l’âge qui parlait mine de rien, car sur le moment, Mirajane n’avait pas compris. Elle pensait vraiment qu’ils comprendraient qu’elle avait fait ça pour eux, mais non. On l’avait humilié, mise au pilori, et elle ne devait pas montrer sa peine, sa tristesse et sa rage, ses petits frères et soeurs comptaient sur elle.

“Ainsi, la fratrie Strauss fut accepté à Fairy Tail. Lisana et Elfman s’épanouirent dans la guilde, se faisant de nombreux amis mais Mirajane restait à l’écart, souffrant de la nature démoniaque de sa magie. Voyant qu’elle n’était qu’un poids pour eux, elle décida de partir, se disant que sans elle, ils seraient mieux. Qu’elle ne fut pas sa surprise de les voir accourir vers elle, sur la grande avenue de Magnolia. Ils avaient appris le Take Over. Ils avaient appris la même magie qu’elle pour l’inclure, pour ne pas qu’elle souffre et c’était le plus beau cadeau qu’ils avaient pu lui faire. Revenant sur sa décision, encore plus soudé que jamais, Mira pu aussi s’épanouir en travaillant grâce à sa magie.”
“Vous étiez si mignon quand vous êtes venus me chercher !”

Elle serra la main de Lisana dans la sienne, son teint pâle ayant pris une petite couleur rosé d’émotion. Oh oui, elle serait partie. Elle n’apportait que le malheur à sa famille, elle était un poids qu’il ne méritait pas. Mais non, ils en avaient décidé autrement, et quand elle avait vu sa soeur se changer en canard et son frère montrer un bras de monstre. C’était une sensation de joie inégalée.

“C’est là qu'apparut la première grande rivalité de la guilde, celle entre Erza la guerrière et Mira la démone.”
“Oh oui que nous étions mignonnes à cette époque là !”
“Je n’employerai pas vraiment ce terme Mira … tu l'emplois pour tout et n'importe quoi ... nous étions horrible oui ! Et tu étais vraiment insupportable … avec tes tenues gothiques, ta dégaine d’autorité et ta méchanceté …”
“Oh Erza, mais nous avons tous des phases comme ça. Tu crois que tu n’étais pas insupportable quand tu vantais tes qualités de moinesse, de rigidité et de c’est moi la meilleure parce qu’il me manque un oeil ?”
“Les filles … j'aimerai bien continuer de lire …”

Le sourire de Mirajane s’était fait beaucoup plus ...malin … devenant presque un rictus quand Erza avait tapé sur la table, posant la louche pour rentrer dans un regard de duel intense. Oui les années étaient passés, mais il y avait toujours cette petite rivalité. Certes, Erza était sa meilleure amie, la personne sur laquelle elle pouvait compter le plus au monde après sa fratrie, mais le feu entres elles était toujours bien présent.

“Mirajane est devenue un an après Erza un mage de rang S, faisant de Fairy Tail une guilde exceptionnelle, car l’être à 16 ans est très rare, mais cela ne fait que refléter l’énorme puissance qu’ils accumulent. Les missions s'enchaînent, et c’est bien entendu à Elfman et Lisana que Mirajane demande de l’aide pour réaliser les plus périlleuses. Entre temps, quand elle ne terrasse pas ses ennemis, sa beauté est reflétée dans les pages de nos magazines. La sauvagerie à l’état pure.”
“Ah oui ! Je me souviens de la tête d’Elfman quand tu lui as dis pour la première fois que le Sorcerer t’avais contacté pour faire des photos ! C’était très drôle !”

Même pour elle c’était drôle. À, l’époque, elle n’était pas vraiment dans ce mood. Très gothique, émo et rebelle contre la société, elle trouvait ça vraiment débile. Or il fallait dire qu’elle prenait un malin plaisir à faire tourner tout le monde en bourrique pour qu’ils remplissent les moindres de ses exigences. Puis, il ne fallait pas négliger l’aspect financier. Ils avaient tellement manqué quand ils étaient jeunes qu’elle engrengeait et économisait beaucoup d’argent. Ce n’était pas non plus pour rien qu’elle prenait les missions les plus périlleuses.

“Mais tout bascula un jour de Mars. Partant en mission comme ils en avaient l’habitude, Elfman perdit le contrôle de ses pouvoirs, ayant absorbé le Roi des Monstres, trop puissant pour lui. Il tua sous les yeux de Mirajane, qui avait été blessé quelques instants avant leur petite soeur, Lisana.”

Un silence se fit dans le camp de base. Seul le grincement de la chaise qu’Erza tira pour s'asseoir résonna un peu. Elle caressa doucement le bras de Mira, qui releva la tête, un petit sourire.

“C’était difficile mais maintenant tu es là. Lisana.”
“À partir de ce moment là, Mirajane perdit ses pouvoirs. Notre psychomage nous a expliqué que c’était surtout un blocage du à la grande puissance du take over et au contrôle plus ou moins difficile. Elfman et Mirajane mirent du temps à passer à autre chose mais heureusement toute la guilde était là pour les accompagner. Voulant avancer, et devant continuer de vivre, le Maître Makarov donna à Mira la gestion du grand bar de la guilde, vu qu’elle ne pouvait et ne voulait plus aller en mission. Au fil des ans, elle devient vraiment l’égérie de la guilde et le Maître lui confie de plus en plus ses soucis administratifs. ... Ah oui ! Macao m’a expliqué que tu es devenue la seconde en quelque sorte du Maître et que c’est toi qui gérait tous les papiers ! C’est vraiment cool !”

C’était vrai, que personne ne l’avait vu arriver. La mort de Lisana l’avait beaucoup affecté, la tristesse et la mélancolie avaient pris son coeur, qui n’étaient que le couvercle en vérité de la colère qu’elle avait. Néanmoins, durant ses années, elle était un peu éteinte. Bien sur qu’elle avançait, pour Elfman, pour ses amis, mais tout était fade. Elle voulait aider, mais sans utiliser sa magie, alors elle utilisait son cerveau. Tout le monde ne l’a prenait que pour un corps parfait, mais elle prouvait comme ça aussi qu’elle était beaucoup plus intelligente.

“Quand Phantom Lord a attaqué Fairy Tail, Mirajane a été prise en otage ! Voulant défendre la jeune Lucy Heartfilia en utilisant pour la première fois depuis des années son pouvoir de métamorphose, le Maître José a vu son subterfuge et a voulu lui infliger une correction digne de ce nom. Heureusement, Elfman était là et voyant sa grande soeur, dernier membre de sa famille, a fit tout ce qui était en son pouvoir pour la sauver, utilisant une transformation complète, ne perdant cette fois, pas le contrôle.”
“J’ai tellement eu peur pour lui ...Ce Mister Sol était vraiment écoeurant mais Elfman a été formidable.”

Encore une fois, elle avait eu la sensation d’être inutile. Elle avait voulu aider Lucy, en l’endormant, en l’amenant dans un endroit sécurisé et en prenant sa place pour que José se focalise sur elle, mais il avait vu. Il l’avait reconnu. Elle avait encore mis en danger tous les gens qu’elle aimait à cause de sa nullité. Et quand elle avait vu Elfman tenter un take over intégrale, son angoisse était extrême. Or, il lui avait prouvé, que lui, avait réussi à aller de l’avant contrairement à elle.

“Lors du concours des Miss Fairy Tail, durant la Fantasia, un événement exceptionnel qui ne faut rater pour rien au monde, Mirajane fait preuve d’un humour assez étrange …”

La concerné pouffa de rire, suivit par Erza qui resserrait sa queue de cheval.

“C’est vrai que tu avais fais fort comme numéro … en te transformant en Happy et Gajeel”
“J’ai toujours dis que dans ce genre de chose, il fallait mettre de l’originalité ! Mais on sait très bien que je vous aurais toutes battues.”
“Chut je reprends … Mais la Fantasia tourna court quand Laxus décida d’organiser la grande bataille de Fairy Tail. Son acolyte Evergreen avait pétrifié toutes les participantes au concours pour les utiliser comme otages. C’est grâce à Erza, qui réussit à se libérer et à la battre que les filles sont redevenues saines et sauves ! Directement, Mirajane se précipita dans la ville pour chercher son frère, prit lui aussi dans la bataille. Le trouvant blessé, dans un magasin de fleurs, elle essaye de le porter pour rentrer à la guilde et le soigner, mais en chemin, les Strauss tombent sur Kana en plein combat avec Freed, le deuxième comparse de Laxus, et voyent aussi Juvia, totalement inconsciente au sol. Immédiatement, Elfman essaya d’aider Kana pendant que Mira fait les gestes de premiers secours à la mage d’eau, sauf que Freed ne laisse pas faire. Il délaisse Kana pour s’acharner sur Elfman, le torturant jusqu’au mot fatidique … la mort. Mirajane lui hurlait dessus depuis quelques minutes, en pleurant, en le supliant de le laisser sauf mais Freed n’entendait rien et le drame -pour lui- arriva. Mirajane vrilla totalement. Se rappelant de la perte de sa petite soeur, il lui était impossible pour elle de perdre aussi son grand frère. Le démon en elle le refusa tout simplement et sa magie fut invoquée. Le carnage pu commencer.”

Erza hocha la tête, acquiesçant la lecture de Lisana.

“Dès que j’ai entendu la méga explosion et le ciel devenir noir en un clin d’oeil j’ai su que Mirajane avait activé son Satan Soul. Malgré toutes les années, elle n’a strictement rien perdu, même au contraire je pense. Freed n’a pas compris ce qui lui arrivait tant il avait mis Mira en colère. Chose que bien sur, on sait qu'il ne faut pas faire.”

Elle l’aurait tué. Clairement elle l’aurait tué, mais au moment ou le poing aurait du s'abattre sur sa tête après l’avoir malmené durant le combat, l’image de Lisana avait remplacé la vision du visage de l’homme. Non, elle avait juré qu’elle ne tuerait plus avec sa magie, que ce n’était pas nécessaire que le take over aille jusque là et ça l’avait calmé. Freed avait dit que c’était l’arrogance de la victoire mais pas du tout. C’était juste la dualité qu’elle avait en elle depuis le début. La violence, le carnage allant contre l’amour et l’empathie.

“La bataille de Fairy Tail s’acheva finalement sur l’exclusion de Laxus une fois que tous les membres de la guilde aient mis leurs forces en commun pour protéger la ville. Bon attend je passe parce que là y a beaucoup de photos de toi. … Ah voila ! Regarde j’y suis aussi !”

Lisana montre le journal aux deux femmes, et Mirajane poussa un petit soupir. Elle n’avait pas vraiment lu ce passage du magazine, l’ayant passé vite fait.

“Encore une fois, Fairy Tail a sauvé le royaume de Fiore d’un grand cataclysme. Le roi d’Edolas, monde parallèle, devenu fou, ayant kidnappé le monde entier pour le changer en énergie magique pour son propre monde. Mais pour la famille Strauss c’est un évènement des plus important. Lisana n’était pas morte. Lisana avait juste était aspiré par l’anima dans le monde d’Edolas pour combler le vide que la mort de l’autre Lisana avait laissé. Forcément, quand Fiore a été rebasculé dans son état normal, notre chère petite Lisana est revenue, retrouvant ainsi sa fratrie, totalement choquée et abasourdie par cette nouvelle. C’est une nouvelle vie qui commença pour eux.”

Et quelle vie. Le sourire malicieux de Mirajane apparu au moment où elle se leva de la chaise pour voir si finalement le ragoût était prêt. Certes, elle avait dit qu’elle laissait le soin à Erza de le faire mais vu qu’elle s’était jointe à la table, il ne fallait pas négliger le repas des candidats. Depuis que Lisa’ était revenue, sa vie s’était vraiment améliorée mine de rien et elle profitait très égoïstement de ce renouveau. Malgré sa grande douceur, le véritable caractère de la démone refaisait surface de temps en temps. Dans tous les cas, elle restait le soleil de la guilde et même de la ville !

“C’est quoi ça ?”

Un énorme bruit se fit entendre, puis la fusée de détresse signalant un grave danger apparut dans le ciel. Immédiatement, les filles se mirent sur le pied de garde. Erza partie avec Juvia, qui était restée silencieuse toute au long de la discussion, écoutant religieusement. Mirajane se mit devant Lisana pour la protéger quand un homme arriva. Elle sentait le danger et elle était très loin de s’imaginer de la catastrophe qui était entrain de se produire. Car au final, ce n’était même pas l’attaque d’Azuma, le fait qu’elle se sacrifie en absorbant la bombe pour sauver Lisana ou même le combat avec Hadès que la team de Natsu fit et le combat contre les derniers membres de cette guilde maléfique. Non ce n’était même pas l’attaque du dragon de l’Apocalypse Acnologia qui fut une catastrophe. Oh non. Ce fut ce nuage violet qui les toucha tous au moment où ils se donnaient la main pour essayer de fusionner leur magie pour combattre le dragon. Ce nuage violet qui les transporta à Storybrook, les sauvant d’une certaine manière.

“Bonsoir Karine”
“Bonsoir Mathieu”
“Et bonsoir à tous nos téléspectateurs. Nous sommes ravis de vous accueillir pour cette nouvelle rubrique d’histoires extraordinaires.”
“Aujourd’hui, nous allons revenir sur l’accident le plus meurtrier de l’année 2009. Je veux bien sur parler du crash du vol A54865C, le célèbre Moscou-Boston.”
“Oui Karine, tristement célèbre malheureusement. 154 morts et 6 rescapés.”
“Nous avons invités sur notre plateau, Kris Hygoune, spécialiste des accidents aériens pour qu’il nous éclaire sur les circonstances dramatiques.”
“Et après ça, avec Candice Mahouet, notre expert FFMTV, nous discuterons de la nouvelle vie des survivants. Mais avant ça, le reportage signé Clark Sent et Milly Fun.”

Le plateau de télévision laissa place au fameux reportage, retraçant tout l’accident de A à Z. De l’embarquement des passagers, aux conditions météorologiques peu avenantes, aux problèmes techniques. Puis le crash en lui même. Des vidéos avaient fuités, à l’air des réseaux sociaux, l’on pouvait regarder la mort de beaucoup plus près.

“Gaby’ … tu ne devrais pas regarder ce genre de choses.”

Une voix très douce résonna dans le petit salon, à destination d’une jeune femme, emmitouflé dans une énorme couverture, qui avait les yeux rivés sur les images de l’avion fumant. Elle le connaissait par coeur, ce reportage. Pas celui là précisément, mais elle en avait tellement vu, et revu, qu’elle pouvait prédire à la seconde ce qui allait passer sur son écran. D’ailleurs, les trentes minutes étaient passés en un clin d’oeil, tout aussi rapide qu’ils étaient passés du bonheur au malheur. Un instant fugace, volé, qu’elle avait l’impression de revivre sans arrêt. Elle n’écoutait pas vraiment le fameux spécialiste. Eux même n’étaient pas d’accord entre eux sur les causes. Quand les uns parlaient de la sonde pitot qui aurait défaillit, ne donnant pas les bonnes indications car le logiciel avait subi un bug, les autres expliquaient que c’était à cause de la foudre que tout avait été déréglé. D’autres encore disait que l’erreur était exclusivement humaine, que le pilote avait trop fait la fête quelques avant le départ dans un célèbre bar moscovite. Dans tous les cas, le résultat avait été le même. L’avion s’était crashé sur les côtes Atlantiques, alors qu’il ne restait que quelques heures de voyages.

“Candice, qui sont les survivants ?”
“Alors Karine, il y a quatre hommes pour deux femmes. Tous de nationalité russe, âgé entre 20 et 35 ans.”
“Et il y avait une personnalité si je ne me trompe pas ?”
“Non c’est exact. Gabrielle Sokolovitch. Le mannequin que toutes les grandes maisons de couture s’arrachait.”
“S’arrachait ?”
“Oui, car malheureusement, depuis deux ans, Gabrielle a décidé de mettre un terme à sa carrière, comme vous le savez, dans un communiqué qui a fait trembler le monde de la mode.”
“Pouvez vous nous raconter son histoire si extraordinaire pour que l’on puisse comprendre ce choix ?”
“Bien sur ! Comme vous le dites, Gabrielle a vraiment une vie hors du commun. Elle est l’aînée de sa fratrie, née en 1989 dans un petit village de Russie après la chute de l’URSS sa vie n’a pas été rose. Il faut savoir que la Russie dans cette période est extrêmement instable. La criminalité est la plus haute de toute l’Europe, ce sont les gangsters qui font la loi. Ses parents sont d’ailleurs décédés dans un règlement de compte entre différentes mafia, laissant ainsi les trois enfants âgées de 4, 6 et 8 ans. Un long périple a alors débuté. Livrés à eux même, seuls, comme de nombreux enfants pendant la guerre.Son biographe explique qu’ils sont pris en main en vérité par le gang Gnopik, estimant qu’ils se payaient sur eux. Dès qu’ils ont été en âge de pouvoir ramener de l’argent, sous n’importe quelle forme, le gang les a utilisé. Ils servaient d’appât souvent au début jusqu’à véritablement faire partie du réseau. Mais quand le chef a décidé de former Michael, le petit dernier pour le faire devenir un assassin, Gabrielle s’y est opposée. L’utilisation d’enfant soldat était beaucoup plus courante dans cette partie du monde que ce que nous pensions. Il y a eu une omerta sur ce système pendant de nombreuses années avant que l’ONU ne fasse passer une charte.”
“Donc Gabrielle a été formée et entraînée c’est bien ça ?”
“Tout à fait Matthieu et c’était une première. En général, les filles étaient voués à la prostitution mais elle a su montrer des capacités hors normes. Pendant des années, elle a tenu tête au chef pour protéger sa fratrie en donnant d’excellents résultats. Elle était même surnommée демон prononcée “Diéman” voulant dire la Démone dans le milieu.”

Un silence se fit sur le plateau avant que la chroniqueuse reprenne la lecture de ses fiches explicatives.

“Vers l’âge de 14 ans, Gabrielle a décidé de mettre un terme à ses activités voyant dans le climat politique des années 2003, une opportunité de s’échapper. On suppose que c’est elle, qui a tué le chef du gang Gnopik, comme une sorte de signature pour qu’on l’a laisse tranquille, elle et sa fratrie mais aucunes preuves concrètes n’a pu être montrés, rajoutant encore une couche à son aura. Et c’est là, que tout va basculer. Alors que par un jour de Mars, elle fait le marché comme tous les vendredi, vendant différentes babioles qu’elle trouve et confectionne, un agent de la célèbre agence Elite va la repérer. À l’époque c’était vraiment très courant de chercher des mannequins atypiques en flânant dans la rue. Chris Gaziosi va de suite flashé sur elle. Une taille fine, de longs cheveux blonds, des yeux bleus comme des saphirs et une gueule d’ange, forcément ça n’a pas coupé. Mais Gabrielle n’a pas accepté de suite, beaucoup trop méfiante. C’est Michael et Séphora qui l’ont poussé à se lancer. Elle l’a toujours dit lors de ses interviews, que c’était exclusivement pour eux, qu’elle a fait ça. Et là voyez vous, la vie pour eux va commencer. Les voyages en avion, les soirées, les défilés, c’est tout un autre monde qui s’ouvre. Gabrielle est une bosseuse en plus. Elle ne compte pas son temps de travail et met directement tout l’argent de coté sur un compte. D’ailleurs, petite anecdote, elle refusait souvent de signer un contrat si dedans il n’y avait pas un logement et un précepteur pour son frère et sa soeur.”
“Ah oui, elle est vraiment très famille.”
“Clairement, et elle pouvait se le permettre vu le phénomène qu’elle a déclenché dans le monde entier. Gucci, Versace, Chanel, Armani, Hermès et même les Anges de Victoria Secret l’ont voulu à un moment donné dans leurs défilés.”
“Un véritable conte de fée comme on en fait plus !”
“Oh oui …qui a duré 6 ans car tout va à nouveau basculer… Gabrielle qui n’a jamais pris de vacances, décide de se retirer pour quelques semaines des podiums, se retrouver en famille et discuter de l’avenir. On sait qu’elle avait loué une grande maison à Boston, là ou le dossier de l’université de Séphora avait été reçu. Elle voulait devenir vétérinaire ! Donc tout était organisé, il ne manquait plus qu’à aller sur place et là … ils vont prendre le fameux vol Moscou-Boston.”
“Si je ne me trompe, une vidéo était sortie sur les réseaux sociaux ?”
“Oui, véritablement déchirante. On entend bien entendu toute la panique de l’avion, quand le chauffeur explique qu’il n’y a plus rien à faire. Gabrielle va alors serrer dans ses bras son frère, puis sa soeur, en leur disant qu’au moins ils sont ensemble … et là … une explosion se fait entendre. C’est le moment où l’avion a été disloqué en deux.”
“Sait on d’ailleurs pourquoi il y a eu cette explosion ?”
“Les experts ont dit que c’était à cause de l’un des moteurs qui s’est enflammé.”
“Pour revenir à notre fratrie, c’est à ce moment qu’ils ont été séparés … Michael et Gabrielle d’un coté, et Séphora de l’autre.”

Quelques secondes de silence se firent sur le plateau avant que l’éditorialiste ne reprenne.

“Séphora a été déclaré morte. Son corps n’a jamais été retrouvé malgré tous les moyens mis en oeuvre pour la retrouver. Des obsèques ont eu lieu dans sa ville natale en Russie. Tous les médias étaient braqués bien entendu sur Gabrielle. Comment réagissait elle ? Comment vivait elle ce drame ? Que faisait elle ? Au début, tout allait bien. Elle ne montrait aucunement sa souffrance, se remettant doucement de ses propres blessures. On aurait pu croire que les cicatrices qu’elle avait sur ses cuisses et ses bras repousserait les créateurs mais au contraire. Elle est devenue encore plus une icône et un modèle. Sauf que voila, les tabloïds ont commencé à sortir des photos d’elle lors de soirées arrosés, où la drogue et le sexe ne faisaient qu’un. Elle a évacué en quelque sorte sa colère de survivante comme nous expliquait le psychiatre Innovaque en tombant dans les travers les plus sombres de ce milieu.”
“Mais aujourd’hui ? Qu’est elle devenue ?”
“ La dernière fois qu’elle a fait une apparition médiatique, c’étaite en fin d’année dernière, il y a quelques mois, pour expliquer qu’elle arrêtait tout. Elle était très fatiguée, amaigri, d’une pâleur extrême.”
“A t’elle donné plus d’explications ?”
“Que ce temps était révolue, qu’elle tournait une page et qu’elle devait s’occuper de son frère. Frère qui est d’ailleurs venu immédiatement devant elle quand les caméras et confrères ont commencé à être trop insistants, l’a faisait même pleurer. Depuis ce jour, nous ignorons où elle se trouve.”
“Monsieur Innovaque, le psychiatre expert de FFMTV a expliqué à cette époque qu’elle souffrait certainement d’un stress post traumatique et que …”

“ASSEZ !”

Une chaussure vola à travers de la pièce en même temps qu’un hurlement strident. Immédiatement, Michael, qui avait poussé un soupir se précipita dans le salon.

“Je t’avais dis de ne pas regarder …”
“Ce sont des idiots … je devrais leur faire un procès !”

Attrapant le plaid, il le posa sur les épaules tremblantes de sa grande soeur, qui continuait de fustiger la télévision. En se penchant, il arriva à se saisir de la télécommande et à éteindre le poste. Ce qu’il aurait du faire dès le départ, dès qu’il avait entendu le sujet de l’émission.

“Et sur la base de quoi ? Ils ne disent que les faits Gaby’ …”

Sa voix était douce, sans reproche, essayant tout simplement de la calmer. Il la berça, caressant son dos à travers ses longs cheveux.

“C’est toi … qui n’a pas voulu expliquer … ce qui est normal, mais s’il te plaît, ne te rends pas malade pour ce genre de chose …”
“Tu crois … que j’aurais du ?”

Elle leva vers lui ses grands yeux bleus noyées de larmes. Elle se sentait si mal tout d’un coup. Pourtant la journée avait bien commencé, sans soucis, sans accroche. Et puis elle avait décidé de rentrer manger entre midi et deux, et elle était tombée sur ce reportage. Pourquoi devaient ils en parler ? Cela faisait quatre ans que le drame était arrivé. Ne pouvait on pas les laisser en paix ? Et faire ce reportage sur sa vie … alors qu’elle avait bien spécifié dans son communiqué de presse qu’elle ne voulait plus avoir affaire à aucunes caméras, objectifs, films. Plus rien. Le statut quo. Heureusement c’était des images anciennes qu’ils avaient passés, du temps de sa grande gloire et elle ne remercierai jamais assez Michael d’avoir trouvé cette ville paumé au fin fond des états unis. Elle s’en voulait, de le priver de grandes études, d’être une sorte de boulet inutile.

“Bien sur que non ! C’est ta vie privée grande soeur, elle ne regarde que toi !”

Il était si gentil avec elle. Si attentif. Il l’avait toujours été, mais ces dernières années, elle en avait réellement pris conscience. C’était lui son épaule, son pilier, son tuteur. C’était lui qui aurait du être l'aîné et pas l’inverse. Peut être que Séphora serait toujours vivante à l’heure actuelle. Des gros sanglots de larmes se firent à nouveau entendre dans le petit salon. Elle n’apportait que la mort et le désespoir. Il lui disait d’aller de l’avant, de continuer, comme elle avait fait dans les premiers mois, mais elle n’y arrivait plus. Elle était las de tout ça. Elle survivait plutôt qu’elle ne vivait, et les malheurs continuaient de s’enchaîner.

“Ils m’auraient juger, mise au pilori s’ils avaient su.”
“Pas forcément … après tout, tu étais très aimée. On t’as vraiment rarement critiqué !”
“Mais là ce n’est pas pareil Michael ! On parle d’un bébé qui survient de nul part ! Et d’une fausse couche ! Je ne veux pas de leur pitié mais je ne veux pas qu’ils mentent aussi.”

Le torrent de larmes ne s’arrêtait pas, surtout maintenant. Elle avait voulu le garder. Ce bébé de nul part comme elle disait. Parce qu’ils auraient été trois. Trois. Comme avant le drame. Comme si inconsciemment elle avait toujours voulu reconstituer ce noyau qui était sa force. Sa famille. Sa fratrie. Sans un des membres, tout partait n’importe comment. Non elle ne savait pas qui était le père. Elle n’avait pas honte de dire qu’elle avait abusé les quelques mois qui avait suivi l’accident. C’était comme si, c’était une autre personne qui avait prit son corps et son esprit. Elle ne se souvenait pas vraiment de tout, des brides, des flashs de moments d’orgies, de fêtes intenses non stop. Mais ce dont elle se souvenait parfaitement, c’était l’annonce de cette grossesse impromptue et de sa réponse. Oui elle le gardait. Oui elle le voulait. S’il était là, c’était pour une bonne raison. Michael disait qu’il allait être son espoir. Espoir qui s’était envolé quand son corps avait décidé de le rejeter. Elle détestait vraiment les hôpitaux. Alors elle était passée de la plus invétérée des fêtardes à la sage des ascètes. Si bien que c’était Michael, qui avait pris la décision de partir des grandes villes et de tous le tapage qu’il pouvait y avoir.

“Et moi je veux que tu arrête de te faire du mal avec ce genre de bêtises. S’il te plaît Gabrielle. Dès que tu vas mieux il faut que tu te retournes la tête …”

Elle avait si honte d’être comme ça. Reniflant sans grâce, elle se redressa un peu, toujours son bras agrippé à celui de son frère. Elle devait se reprendre. Elle devait aller de l’avant, comme lui y arriver. Elle ne devait plus se laisser abattre par de simples images. Séphora n’aurait jamais aimé la voir dans un tel état, elle qui avait toujours été combative, pour mener les deux êtres qu’elle aimait le plus au monde aussi loin qu’elle pouvait.

“Je … je vais appeler Helios… pour voir s’il a beaucoup de travail … ça ne te dérange pas si je passe la soirée avec lui ?”

Michael fit un non de la tête, lui souriant toujours doucement. Helios arrivait à lui faire penser à autre chose. Elle l’avait rencontré à son arrivée dans la ville. Elle lui était rentrée dedans en vélo alors qu’il marchait à pied et de fil en aiguille, il avait sympathisé, et fait beaucoup plus. Elle s’était rendue compte, qu’en sa présence, elle ne pensait plus constamment à Séphora. Qu’elle ne pensait plus constamment à ce bébé. Qu’elle pensait à aller de l’avant, comme Michael lui disait souvent. Alors qu’elle s’était levée pour aller chercher son téléphone, la sonnette de la portée d’entrée retentit, faisant se regarder les deux jeunes, étonnés. Ils n’attendaient personne. Peut être le facteur pensa t’elle tandis que le jeune homme alla ouvrir. Restant en arrière, dans le salon, elle fronça les sourcils d’étonnement.

“Est ce que nous sommes bien chez Monsieur et Madame Sokolovitch ?”
“Oui ? Et nous avons l’honneur de nous adresser à qui ?”
“Je suis le docteur Détrez, Clint Détrez, et voici l’un de mes internes, Nathanaël Van Dort.”

Gabrielle se rapprocha, ne comprenant pas vraiment ce que des médecins venaient vers chez eux. Michael lui lança un coup d’oeil et les fit rentrer. Ce fut le plus jeune qui parla, d’une voix très douce, mais avec un air assez anxieux sur le visage.

“C’est assez délicat mais … mais voila, nous avons retrouvé votre soeur. Séphora. Elle est prise en charge dans notre service de traumatologie depuis avant hier.”

Gabrielle cligna des yeux plusieurs fois, l’oxygène ne rentrant plus dans ses poumons ni dans son cerveau. Elle croyait que c’était une blague. Une mauvaise blague mais le docteur en chef montra alors une photo sur son téléphone portable. C’était bien elle. Bien leur petite soeur adorée qu’ils avaient enterré quelques années auparavant. Et c’était aussi la dernière chose qu’elle vu, car après avoir poussé un grand cri, Gabrielle s’effondra comme une masse.

“Bonjour Jean Pierre”
“Bonjour Maryse”
“Et bonsoir à nos téléspectateurs qui sont de plus en plus nombreux à regarder SNews sur le canal 21 de Slife Télé.”
“Aujourd’hui, dans la rubrique People, nous accueillons une grande star des podiums.”
“Son sourire fait concurrence aux anges, ses jambes à celle d’Adriana Karembeu et son regard accélère le réchauffement climatique ! Je veux bien entendu parler de Mademoiselle Gabrielle Skolovitch !”

Ses talons claquaient sur le parquet stratifié du plateau de télévision. Tout sourire, serrant la main de chaque personne présente, Gabrielle alla s'asseoir à la place que l’on lui indiqua après avoir lissé sa belle robe noire.

“Bonjour à tous, et merci de votre invitation !”
“Mais de rien, vous égayez notre plateau !”

Gaby’ remarqua le petit regard noir que la journaliste lança à tous les hommes présents. Elle ne dit rien, mais le sourire qu’elle avait, ce coin de lèvre retroussé voulait tout dire.

“Nous vous avons invité dans le cadre de la chronique ‘un jour des destins”. Dans nos souvenirs, vous êtes cette célèbre mannequin dont la petite soeur à été fauché en pleine vie dans un accident d’avion, mais nous aimerions en savoir plus. Comment allez vous depuis la levée de la malédiction ? Que faites vous ? Cela a t’il était facile ?”

Gabrielle prit une grande inspiration, les mains croisées sur la table et le regard déterminée. Quand on lui avait envoyé cette invitation, elle avait un peu hésité mais son doute n’était pas restée très longtemps. Certes, cette malédiction l’avait rendu encore plus instable qu’elle ne l’était déja mais ça ne changeait pas fondamentalement son caractère. Elle savait faire la part des choses, ou du moins, elle avait espoir de savoir le faire.

“Facile ? Comme la majorité des habitants qui ont été arrachés à leur vie originelle, je ne dirais pas ce terme. Ce n’est pas facile. Même pour vous, cela n’a pas du l’être.”

Sa voix mélodieuse était douce, comme une caresse, mais l’on pouvait entendre en fond, dans certains accords, une dureté, seules lucarnes de son tempérament changeant, seuls trous de serrures par lequel l’on pouvait voir ce coté démoniaque.

“Mais j’essaie de tirer les leçons du passé. Il se trouve que cette magie a transposé nos souvenirs, en les modifiant mais en calquant les évènements les plus traumatiques pour les mettre dans ce monde. La force que nous, les membres de Fairy Tail avons, c’est d’avoir déja subi une chose similaire !”
“Ah oui ? Vous aviez déja eu une malédiction ?”
“Pas tout à fait. Dans notre univers, il existait aussi des dimensions parallèles en quelque sorte. Le monde d’Edolas, parfait monde miroir du nôtre. Le roi de ce monde avait décidé d’absorber toute notre magie pour faire vivre ces habitants à notre détriment. Mais ces habitants justement, étaient nos caractères opposées, avec leurs malheurs et leurs bonheurs. Alors effectivement, la pillule a été un peu plus facile à avaler quand la malédiction de Régina Mills s’est brisée. Puis je suis avec ma famille, avec mon frère Michael, et ma soeur Kitty. Avec ma guilde. Tous mes amis sont présents. Alors que nous soyons dans un autre monde, une autre dimension, un autre pays, une autre ville, tant qu’ils sont avec moi, tout me va.”
“Vous avez une force de caractère incroyable.”
“Oh j’ai mes faiblesses, croyez moi. Personne n’est parfait. Juste l’illusion que l’on veut projeter l’est. Mais nos faiblesses peuvent se relever être nos plus grandes forces. J’ai perdu ma petite soeur chérie dans tous les mondes que j’ai traversé. J’ai été inutile pour mon grand frère adoré pendant un moment et je n’ai servi pas à grand chose pour mes amis, sauf que je n’ai jamais baissé les bras et même quand c’était le cas, je me disais toujours qu’il fallait avancer. Le ciel ne peut être noir éternellement. Des rayons de soleils le traversent toujours et c’est à ça que je m’accroche.”

Elle avait baissé la tête avant de la relever, son sourire toujours accroché à ses lèvres habillés d’un sublime rouge chanel.

“Et donc que faites vous depuis tout ce temps ?”
“Mon emploi du temps est vraiment chargée ! Déjà, comme vous n’êtes pas sans savoir, j’aide ma meilleure amie, Queenie dans sa grande pâtisserie le Fantasia. Elle est la première amie que j’ai eu dans mes ‘faux souvenirs’ mais dans la vérité elle était déjà dans mon coeur. Cette malédiction a peut être remplacé des choses mais la magie des sentiments est bien plus forte. Dans tous les cas, elle m’a demandé de l’aider à gérer la logistique, ce que j’ai accepté avec plaisir. Puis au départ, elle n’avait que moi comme serveuse. Maintenant nous embauchons des jeunes filles et des jeunes femmes en difficulté dans la vie. Je suis la responsable du personnel. Cette année, Queenie a été très occupée car elle avait été recruté par la mairie en place pour être adjointe à l’éducation, rôle qu’elle a très bien fait. Moi la politique ça ne m'intéresse pas vraiment. Tous ces beaux discours … je préfère être dans l’action. Pour revenir au Fantasia, j’aide un peu en cuisine, mais je gère surtout la salle, les commandes, l’administratif, tous ces fichiers excel qui prennent du temps pour les commandes aux fournisseurs ect ect. J’ai repris aussi mon activité de mannequinat. Pas autant qu’avant, je sélectionne les projets. Les jeunes créateurs surtout, qui essayent de débuter dans un milieu hostile ou le moindre faux pas peut vous amener à la tombe.”

Elle était fière du petit silence qui régna sur le plateau pendant quelques instants. Elle l’avait dit à Queenie qui lui avait bien entendu répété, avec son ton très autoritaire qu’elle aussi fait de l’action. Qu’elle changeait les choses. Pas autant qu’elle ne l’aurait voulu avait remarqué la belle blonde.

“Par exemple, cette année, en partenariat avec le Secours de SB, je réalise un calendrier. J’ai contacté des anciennes amies mannequins et les bénéfices entiers de cette vente reviendra à cette association. Pour vous dire en rapport, un calendrier équivaut à un repas pour une personne adulte. Le Secours de SB, dont je suis la marraine est une association très importante. Elle s’occupe des personnes en grande difficulté financière, dans la rue. C’est elle qui organise les différentes maraudes. Et en hiver, elle met à disposition un local chaud pour que les personnes sans abris puissent venir s’y reposer.”
“Que voila de bonnes intentions. Je pense que nous allons tous acheter ce calendrier ! N’est ce pas Christofer ?”
“Bien entendu Jean Pierre, s’il s’agit d’aider le Secours de SB, je le fais avec grand plaisir !”

Queenie lui disait toujours, même dans leur monde, que ce n’était pas avec le charme qu’elle irait loin dans la vie. Elle lui prouvait encore une fois que c’était faux. Gabrielle savait depuis longtemps comment utilisait ce que Mavis lui avait donné physiquement pour faire avancer ses propres causes. De plus, jouer à l'innocente l’arrangeait particulièrement bien. Personne ou quasiment personne ne pouvait soupçonner que derrière ce physique ravageur de beauté et cette douceur maternelle se cachait, bien tapis dans l’ombre, une démone sans pitié, prêt à obtenir tout ce qu’elle voulait.

“Et sinon ? Vous êtes célibataire ?”
“Jean Pierre ! Voyons ! Cette question ne se pose pas !”

Gabrielle gloussa doucement en mettant sa main devant sa bouche, se délectant de voir la jalousie de cette jeune femme sortir par tous les pores de sa peau, tandis que l’homme rougissait jusqu’au sommet de son crâne.

“Mais bien sur que si ! Le magazine Soirée avait bien fait sa une quand Mademoiselle Skolovitch s’était séparé du Major Bolt.”
“Ah la presse à scandale, il faut savoir la gérer.”
“Et nous n’en sommes pas ! Nous sommes une chaîne d’information !”
“Les Storybrookiens veulent savoir ! C’est tout à fait normal.”

D’un petit geste de la main, elle fit taire la journaliste qui allait reprendre la parole, elle aussi rouge. D’un calme olympien, s’amusant même plutôt de la situation, elle dodelina quelque peu de la tête avant de se mordre très sensuellement les lèvres.

“De toute façon, vos confrères de Soirée essayent de me prendre en photos. Je les ai vu la dernière fois en sortant de chez le coiffeur. Je suis officiellement célibataire.”

Queenie aurait crié. Non, Queenie n’aurait même pas répondu à une question comme celle là, mais elle n’était pas Queenie justement, et elle appréciait les légers sifflets qu’elle pouvait entendre et les regards noirs de la gente féminine sur le plateau. C’était marrant de voir l’humain dans ses plus bas instincts.

“Oh mais voyons, une magnifique femme comme vous ne peut pas rester toute seule !”
“Effectivement. Mais c’est Mavis qui décidera de la suite de mon destin.”
“Mavis, vous utilisez beaucoup ce nom….”
“C’est la fondatrice de notre guilde. Elle est un peu comme notre mère protectrice et notre propre divinité si vous voyez ce que je veux dire ? L’on se remet toujours à elle.”
“Très bien, nous voyons la part symbolique ainsi de ce nom. Justement, en parlant de symbole, est ce que vous allez faire rééditer votre biographie ?”

La question piège. Elle s’y était attendue. Gabrielle n’était pas venue là, uniquement avec son jolie sourire. Il ne fallait pas s’y méprendre. Blonde de couleur de cheveux, mais seulement. Tèrs doué dans la littérature, avec les mots, que ce soit Gabrielle ou Mirajane, elle avait toujours fait preuve d’intelligence et d’une grande connaissance du milieu dans lequel elle évoluait.

“Certainement quand j’aurais fais quelque chose de concret pour ce monde ci, car avoir un beau corps n’est qu’un artefact parmi tant d’autres. Les biographies sont faites pour rendre hommage à une personnalité ayant contribué à l’avancée de la société, dans quelques domaines que ce soit.”

Intérieurement, elle jubilait de les avoir mouché, mais visiblement la jeune femme qui se trouvait en face d’elle n’en avait pas fini. Ah jalousie, cruel sentiment, moteur de la rage, de la colère et de la bêtise.

“Vous avez raison. Mais vous y auriez bien droit vu que vous faites rêver les gens. Vous apportez des paillettes dans leurs vies … même quand vous n’allez pas bien, ils sont toujours là pour vous soutenir … vos fans. Il parait que l’asile de Storybrook a même du embaucher un stagiaire lors de votre séjour.”

Le coup était bas, très bas, et un éclair violet passa dans les yeux océans de Gabrielle qui fixa la journaliste comme la prochaine proie à attraper. Elle voulait jouer sur ça ? Elle voulait l’humilier de cette manière ? Mais elle ne savait vraiment pas à qui elle avait affaire. Faisant un mouvement de nuque très reptilien, elle reprit son port de tête altier et son plus beau sourire qu’elle réservait aux photographes pour lui répondre.

“Comme je vous l’ai dis il y a quelques instants, nous avons tous des faiblesses. Je n’ai pas de honte à parler de ce moment là. Il se trouve, que contrairement à vous, la magie fait partie de mon adn. Une magie que l’on appelle Satan Soul. Pas besoin de vous expliquer, je pense que vous aurez compris de quoi il en ressort. Bien entendu, on peut dire que … qu’il y a quelques petites interférences avec ce monde. Je ne les contrôle pas. Du moins, au début, d’où mon hospitalisation dans l’unité psychiatrique. Et heureusement pour vous que je ne les ai absolument pas retrouvé dans leur totalité.”

Elle éclata d’un rire sonore, son regard toujours ancré dans la journaliste qui fit un mouvement de déglutition, ne s’attendant certainement pas à ce qu’elle en parle. Il était vrai qu’elle avait eu honte. Honte de perdre le contrôle, comprenant parfaitement ce qu’Elfman avait pu ressentir durant toutes ses années. Néanmoins, elle avait cette force de caractère, comme avait dit l’un des journalistes, qui faisait qu’elle avançait malgré l’adversité. Ses particules démoniaques réagissaient mal à l’air de Storybrook ? Pas de soucis, elle apprendrait avec le temps nécessaire à reprendre le contrôle de sa magie. Elle n’avait pas été la deuxième plus jeune mage à obtenir le grade S pour rien. Certes la première était Erza, et si elle n’avait pas été dans son mood de querelle avec elle, elle aurait certainement eu aussi.

“Mais ne vous inquiétez pas, je suis suivi par un très bon psychiatre, qui m’aide justement dans la gestion de mes émotions, car la magie des mages de Fairy tail prend sa source là dedans, et par Mavis, il est mine difficile de rester tout le temps en contrôle.”
“Vous êtes vraiment … une personne incroyable ! En tout cas, Gabrielle, se fut véritablement un plaisir que de vous recevoir sur notre plateau. Vous êtes la bienvenue !”

Elle hocha la tête, ravie d’avoir fait mine de rien son effet. Elle remarqua le voyant rouge de la caméra, habituée aux plateaux télé’, elle savait que la publicité n’allait pas tarder. Elle resta encore quelques minutes sur le plateau, et comme prévu, le présentateur annonça les pages de publicités. C’était ce moment là qu’elle attendait bien sur pour partir. Elle avait promis à Michael et Kitty de faire le repas chez le jeune homme. Cela faisait longtemps mine de rien qu’ils n’avaient pas dîné tous les trois étant donné qu’ils habitaient chacun de leurs cotés. Saluant toutes les personnes présentes très poliment, elle se dirigea vers le vestiaire pour récupérer son sac et son manteau.

“Gabrielle ! Gabrielle ! Attendez !”

Elle se stoppa pour se retourner lentement. C’était l’un des journalistes. Jean Pierre si elle avait bien retenu le nom. Ce dernier, essoufflé, avait deux taches de rougeurs sur ses joues.

“Reprenez votre souffle, il n’y a pas le feu voyons !”
“Est ce que … est ce que vous accepteriez de boire un verre avec moi ?”

Bien entendu qu’elle s’attendait à quelque chose dans ce genre. C’était flagrant. Aussi flagrant pour elle qu’Helios en pinçait pour Lucy. Elle avait toujours eu de toute façon, une sorte de dons pour ces choses là. S’approchant doucement, elle lui fit un petit sourire doux mais sa posture indiquait clairement le rejet.

“Malheureusement ça ne va pas être possible. Ce soir je dîne avec ma fratrie, et demain je vais déja boire un verre avec quelqu’un.”
“Oh … donc en vrai vous n’êtes pas vraiment célibataire ?”
“Tout dépend de l’appréciation de cette définition. Des leçons que j’ai retenu par exemple, c’est que je ne me donne pas au premier venu. Et puis …vous ne pouvez pas rivaliser en vérité.”

Elle mit en évidence son fin poignet, attirant ainsi le regard de l’homme sur un bracelet en or, en forme de serpent, dont les yeux étaient serti de rubis véritables.

“Mais passez au Fantasia de ma part, vous vous régalerez !”

Aussi rapide que l’éclair, sur la pointe des pieds, elle claqua une bise bruyante à l’homme dont la surprise se lisait clairement sur son visage. Surprise et étonnement dans ce regard qu’il laissa sur ses formes quand elle reprit sa marche dans une gloussement et un petit geste étrange de la main, les doigts levés en forme de L.