« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Elle est comme un fantôme dans sa propre maison. Elle rentre tard et n’y erre généralement que la nuit. C’est plus fort qu’elle, elle ne supporte pus cette fausse mère qui s’est laissé aller à la dépression après retrouvé sa mémoire et ses souvenirs de la femme forte qu’était sa véritable mère. Elle a longtemps fouillé dans les documents de sa mère. Elle a tenté de comprendre pourquoi, à quel moment une personne peut se laisser aller et devenir ainsi une véritable loque humaine. Elle a fini par avoir des réponses, partiellement. Et finalement quand elle était allée chercher plus loin -rien à foutre de ce père absent qu’elle n’avait jamais connu- elle avait demandé à quelqu’un de faire des recherches sur son demi-frère supposé. Sa mère n’avait certes plus toute sa tête mais elle s’entêtait à dire qu’elle était persuadée qu’il était vivant. Alors Eva l’avait cherché, par curiosité. Dans aucune de ses vies elle n’avait eu de frère et elle se demandait bien ce que ça pouvait faire, d’en avoir un. On lui avait répondu ce qu’elle avait été capable de trouver toute seule : il était mort. Sauf que voilà elle n’avait pas été plus convaincue que ça. Malgré tout elle n’avait pas d’autres pistes alors elle avait un peu laissé tomber l’idée. Et puis c’était pas comme si un imbécile de sa fac lui pompait toute son énergie en ce moment n’est-ce pas…
Sa vie avait repris son cours normal, si on pouvait toutefois dire qu’elle avait déjà eu une vie normale. Elle tabassait les vilaines brutes qui osaient être méchantes avec Adriel -pas par empathie mais parce qu’elle avait décrété que c’était sa victime personnelle et que personne d’autre ne pouvait le martyriser- et continuait ses cours avec une monotonie et une ennuie aberrant. Sauf que quelque chose avait changé ces derniers temps. Ce n’était pas systématique et cela ne semblait même pas suivre une suite logique quelconque. C’était parfois le matin, parfois le soir, parfois les deux et parfois cela n’arrivait pas de la journée. Si elle n’avait pas développé ses sens dans son ancienne vie, elle aurait pu se croire parano. Mais elle le savait, elle le sentait, quelqu’un s’amusait à la suivre. Ce jour-là, en sortant des cours, elle se sent encore observée. Alors elle plante là Adriel sans l’ébauche d’une explication et elle prend le chemin qu’elle prendrait habituellement pour rentrer chez elle…Sauf qu’elle n’en a pas l’intention, pas cette fois-là.
Elle tourne finalement dans une petite ruelle, et se cache bien rapidement dans un recoin pour faire croire à son poursuivant qu’il l’a perdue. Bien cachée, elle le regarde passer et fronce les sourcils. Elle hausse finalement les épaules et sort de sa cachette. Quoi qu’il lui veuille elle n’est pas incapable de se défendre de toute façon. « Salut. » Lance-t-elle simplement pour qu’il réalise qu’elle se trouve désormais derrière lui et qu’il se retourne. Elle croise les bras sur sa poitrine. « Je pense pas qu’on se connaisse. » C’est un constat. Elle ne l’a jamais vu en tout cas. « Du coup, faudrait que tu m’expliques pourquoi tu me suis ces derniers temps. » L’étoile reste méfiante.
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Gajeel Redfox
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« Putain de merde » aurait pu être les mots sortant de la bouche plein de vulgarité de Gajeel… Putain de merde .. Ou d’autres beaux mots qui le feraient ressemblait à un professeur de philosophie en colère, comme « le con de ta race » … ouais … Les mots auraient dû sortir de sa bouche et ne laisser dans la petite ruelle qu’une affreuse sensation d’insanité sorti sans réfléchir …
Mais voilà … voir Evangeline en face de lui avait même réussi à lui couper la parole … et pas comme Levy aurait pu le faire … non… Si Levy l’empêchait de lui dire des gros mots parce qu’elle était bien trop pur pour entendre des telles paroles … La jeune femme en face de lui était juste … trop vivante. Ouais … même lui il se sentait con. Mais la voir d’aussi prêt aurait pu faire fermer sa gueule à un perroquet de pirates … ce qui était assez ouf. Bref … reconnections les deux neurones de Gajeel à la réalité en cours …
Sa soeur était en face de lui … et lui demander qui il était et ce qu’il lui voulait … dire qu’il était juste curieux de voir à quoi pouvait bien ressembler sa seconde soeur était … peu dire … Il voulait la voir, lui parler … et surtout lui dire de ne pas chercher Gabriel. Lucy lui avait dit qu’on le chercher. Et Gajeel n’avait aucune envie qu’on le lie a son père qu’il l’avait …Maltraité ? Non… aucune envie à cela … ll se remerciait un peu que Lucy soit naze dans ses enquêtes, elle n’avait pas pu découvrir sa vie dans la grande ville, ni ce qu’il avait fait …
Mais ça risquerait d’arriver si on fouille trop profondément. Qu’on lie Gabriel, au gamin SDF, puis à la vol de moto pour remonter jusqu’à lui … Et il ne pouvait pas laisser ça se passer. Le temps de la surprise révolu, il se mit à croiser les bras sur sa poitrine en la regardant « de haut » aussi … sa petite soeur était plus petite que lui ce qui était normal … Donc… Il la regarda.
- Je te suis pour te protéger.
Bien la modification de la vérité pour ne pas dire que c’était l’envie de la connaitre qui avait dicté ses pas … Il était aussi doué pour avouer vouloir avoir un lien avec sa soeur que d’avouer trouver Levy mignonne … si on devait faire un dictionnaire de la mauvaise foi illustré, on y trouverait la tête de Gajeel en couverture …
- Tu as demandé de faire des recherches sur une personne. Pourquoi ? Gabriel est mort, et il n’apprécierait pas que quiconque essaie de remuer son passé comme tu l’as demandé.
Il savait, pensait, bref … c’était sa soeur en face de lui … demi soeur … mais sa soeur. Elle n’avait pas le sang de leur père parce que tout ça n’était que des faux souvenirs à vomir … Mais … Gajeel ne pouvait la voir autrement que comme sa soeur … le petit foetus dans un ventre arrondi pour qui l’amour avait dépassé la peur de son père, et avait aidé à la résolution de l’existence d’un enfoiré.
L’étoile croise ses bras sur sa poitrine et le regard qu’elle pose sur le gars qui lui fait face n’a rien d’agréable. Elle est méfiante qu’un type louche la suive, un peu en rogne aussi, parce que c’est bien la première fois qu’on se comporte comme ça avec elle. « Je te suis pour te protéger. » Elle hausse un sourcil. La réponse ne la rend que plus dubitative, plus méfiante. Elle sait pas ce qu’il lui veut mais y’a pas de raisons qu’un gars qu’elle ne connaisse ni d’Eve ni d’Adam veuille la protéger. Y’a d’ailleurs encore moins de raisons qu’un gars qu’elle connaisse veuille la protéger, puisque c’est plutôt elle qui protège les autres habituellement -Adriel en est un exemple criant. « J’ai besoin de personne pour me protéger. » Répond l’étoile d’un ton calme quoi qu’un peu sec pour bien lui faire comprendre qu’elle n’a pas peur et qu’elle n’est pas impressionnée par l’homme qui semble pourtant balèze face à elle. C’est une belle façon d’esquiver mais il ne répond, du coup, pas vraiment à sa question et quand on lui fait un coup comme ça, elle est plutôt du genre à vouloir des réponses.
« Tu as demandé de faire des recherches sur une personne. Pourquoi ? Gabriel est mort, et il n’apprécierait pas que quiconque essaie de remuer son passé comme tu l’as demandé. » D’un coup elle semble plus intriguée par ses mots et elle est beaucoup plus intéressée à l’idée de discuter avec lui que précédemment. Elle n’avait parlé à personne de ses recherches sur Gabriel, personne si ce n’était cette journaliste-détective à qui elle avait demandé de l’aide pour le retrouver en écoutant les folles divagations de sa mère qui perdait la tête. « Je peux savoir comment tu sais ça ? » Elle ne sait pas ce qu’il lui veut, mais dommage pour lui, Eva n’est du genre à lui faire un sourire de princesse et s’excuser en lui disant qu’il a raison et qu’elle devrait laisser tomber. « C’est moi que ça regarde tout ça. Je ne sais pas qui tu es mais tu n’as pas à te mêler de mes affaires. »
Elle passe une main dans sa longue chevelure brune en soupirant. Si en premier lieu elle avait pensé à une sorte de stalker ou un gars qui voulait s’en prendre à elle -le pauvre type aurait été bien mal barré- il semblait être là pour une toute autre raison…Et elle n’arrivait pas à croire à cette histoire de protection qui ne tenait pas debout venant d’un inconnu. Pourtant, il savait des choses et elle ne savait pas comment il pouvait savoir tout ça…C’était aussi louche qu’intriguant et si elle aurait pu simplement l’ignorer et passer son chemin en lui demandant de lui foutre la paix, sa curiosité fut plus forte. « T’es qui, au juste ? Je crois pas une seconde que tu me suis pour me protéger mais tu sais ces choses que tu devrais pas savoir, c’est indéniable… » lâche-t-elle finalement en posant un regard suspicieux sur lui.
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Gajeel Redfox
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Gajeel observa sa soeur … Il ne voyait rien de son père en elle, et il commençait à douter qu’elle puisse être réellement sa soeur … quoi que la malédiction, sa vie de la malédiction, était pour Gajeel aussi vraie que celle dans les contes. Il savait que ce n’était pas pour tout le monde pareil … Se demandant alors ce qu’il pouvait pousser la jeune femme à chercher un frère qu’elle ne connaissait ni avant la malédiction, ni pendant … Observant sa manière d’être, Gajeel réfléchissait à vive allure… non clairement sa soeur semblait bien se porter et assez forte pour lui répondre …
Bien, il n’avait alors plus le besoin de rester là, il pouvait partir et oublier son existence … Il savait qu’il ne pouvait pas faire ça … mais il en avait envie … Sa soeur … que pourrait elle gagner à le connaître sérieusement ? Hormis d’être complice de mensonge … Non… Il préférait savoir qu’elle était forte et ne plus se mêler de sa vie … alors pourquoi ne bougeait-il pas ? Pourquoi ne partait-il pas en sautant ? Pourquoi ses pieds étaient visés dans le sol et ne permettaient aucun déplacement ? Merde. Il pensa à des gros mots mais eu la présence d’esprit de ne pas les énumérait devant sa petite soeur qui l’ignore.
- On m’en a parlé. C’est tout ce que tu as à savoir. J’étais l’ami de Gabriel. Et si tu es vraiment sa petite soeur, et que tu t’es un peu renseigné, tu devrais savoir qu’il ne veut pas de petite soeur.
Après tout, tout le monde pensait que c’était Gabriel, trop jeune alors à l’époque pour comprendre la responsabilité de ses actes, qui avait noyer le bébé Levy dans la baignoire. Tout le monde pensait que c’était lui qui avait poussé sa mère à mettre fin à ses jours par cette acte … et que c’était aussi par pur sadisme qu’il avait massacré son père à coup de tige de fer… Il posa ses yeux noirs sur elle alors qu’il essayait de voir, et de comprendre, ce qu’elle savait ou non de toute cette histoire … peut être devrait il tout simplement lui sortir un gros mensonge, sur Gabriel, qui vit loin dans un monde heureux et basta … mais son apparence si douce le couper dans son élan. Elle faisait chier à n’avoir en commun avec elle qu’un faux passé douteux.
- Je suis Gajeel Redfox. Propriétaire du Punch & Purge non loin de la zone industrielle. Et tu peux ne pas me croire si tu le désires, je m’en bats les couilles. Cependant, tu dois vraiment arrêter de fouiller le passé de ton frère, tu risques de ressortir des cadavres que tu n’as pas envie de déterrer.
Dans la tombe de Gabriel, il n’y avait rien … pas même un faux tas d’os. Le vide. Son enterrement avait été à l’image de sa vie passé, souillon et mensongers. Quelques personnes étaient venus cracher sur sa tombe… mais à l’époque on pensait que c’était un gamin meurtrier, et seuls quelques personnes avaient pu voir en lui la victime…
Gajeel n’avait pas envie de se souvenir de ce passé. Il n’y avait rien à prendre dans ce passé, ou dans l’autre, qui puisse lui donner un quelconque gout à la vie… Peut être que Levy allait le sauver une deuxième fois ? Depuis qu’il la revu, il le croit … mais son but ultime reste toujours de mettre fin à cette vie par les mains de Natsu si sa colère prends le dessus …
Apprends à connaître sa soeur ne lui donnera que plus de haine pour son père, plus de haine pour lui même, plus de haine contre la mère de sa soeur … Trop de haine allait s’immiscer, parce qu’il ne pouvait pas imaginer que cela puisse se passer autrement que par la haine … mais alors pourquoi ne pouvait il pas faire marche arrière et se casser ? La contradiction de toutes les tragédies grecques.. cela commence quand on choisi de suivre le coeur au lieu de la tête. Fait chier….
L’ennui, avec Evangeligne, c’est qu’elle n’est pas du genre crédule et qu’elle est même plutôt tenace. Voir débarquer devant elle un type qui sait quel type de recherches elle a fait ne peut pas lui sembler si anodin qu’il ne voudrait lui faire croire. « On m’en a parlé. C’est tout ce que tu as à savoir. J’étais l’ami de Gabriel. Et si tu es vraiment sa petite soeur, et que tu t’es un peu renseigné, tu devrais savoir qu’il ne veut pas de petite soeur. » Sauf qu’elle avait demandé de l’aide à une seule personne et que cette personne n’avait, aux premiers abords, aucun intérêt à aller raconter ça à un prétendu ami de son frère. Oui, prétendu, parce que ses mots ne pouvaient pas la laisser croire ça.
En faisant ses recherches, elle avait bien entendu appris l’histoire de ce bébé mort noyé et comment il avait été bien facile d’accuser l’enfant. Elle n’avait pas vraiment eu besoin de la journaliste pour considérer que tout ça, c’étaient des conneries. Dans le fond, peut-être qu’elle se fourvoyait elle-même, qu’elle refusait juste de voir la vérité parce qu’on parlait là de son frère -alors qu’elle avait aucune idée de ce que ça pouvait être, un frère, finalement. Qu’elle se berce de douces illusions ou non, elle refusait d’y croire. Et qu’elle ne connaisse pas son frère ne l’empêcha pas de prendre sa défense devant un parfait inconnu -quelle situation bizarre. « Tu crois à ces conneries et tu te prétends son ami ? » Elle est plus sèche qu’elle ne l’aurait voulu et la vulgarité est sortie toute seule de sa bouche. Tant pis. Son regard froid en dit long sur ce qu’elle pense. On ne dénigre pas ses amis. Sauf elle avec Adriel, mais ça c’est une autre histoire -elle le taquine mais dans le fond elle l’aime bien, sans doute. Outre cette exception, on ne dénigre pas ses amis, surtout pas de la sorte. Le regard noir qu’elle lui lance, en réponse au sien, lui fait bien comprendre sa façon de penser à ce sujet.
« Je suis Gajeel Redfox. Propriétaire du Punch & Purge non loin de la zone industrielle. Et tu peux ne pas me croire si tu le désires, je m’en bats les couilles. Cependant, tu dois vraiment arrêter de fouiller le passé de ton frère, tu risques de ressortir des cadavres que tu n’as pas envie de déterrer. » Elle hausse un sourcil, dubitative. Elle ne sait pas ce qu’elle doit penser de ce type qui sort de nulle part et qui ne semble lui-même pas vraiment savoir ce qu’il lui veut. « Je m’appelle Eva. Enfin, Evangeline Dreamword. Eva c’est plus court, c’est plus pratique. Tout le monde m’appelle comme ça. » Se présente l’étoile. Pourquoi ? Parce qu’il lui a donné son nom alors c’est la moindre des choses qu’elle fasse de même.
Elle soupire. Elle n’aurait jamais cru faire ce genre de rencontre improbable. « J’aurais juste voulu le connaitre. » Souffle-t-elle finalement. Tout son animosité retombe d’un coup. Puisqu’il se prétend son ami, alors peut-être qu’elle peut lui laisser une chance de prouver que c’était bien le cas. Au pire, s’il ose encore insulter la mémoire de son frère, elle peut toujours le tabasser. Solution simple, rapide, et efficace. Et généralement quand elle en arrive là, on lui fout toujours la paix par la suite. « Puisque tu étais son ami tu pourrais peut-être me parler un peu de lui ? » Demande-t-elle finalement.
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Gajeel Redfox
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Gajeel était à la fois … ravi de voir que sa soeur ne croit pas les sornettes qu’on avait pu lui raconter …mais aussi bien embêter parce qu’il se passait. Tout n’était pas faux. Il avait bien tuer son père … et laisser sa mère se pendre … la seule différence entre la vérité des médias et celle plus juste de la réalité … C’était la mort de Levy … et le fait qu’il soit encore en vie mais ça c’est accessoire.
Il avait aussi de la fierté de se faire défendre pas elle, et de l’agacement de ne pas savoir comme faire pour qu’elle ne cherche pas … les faux souvenirs étaient faux, et tout le monde avait pu reprendre sa vie sans avoir de soucis pour ce qui leur était arrivé … Cependant. Gajeel n’avait pas l’envie que son faux passé n’explique le présent qu’il avait .. il ne voulait pas en parler, et sa décision était irrévocable… Il restait un monstre, avant après ou pendant la malédiction .. personne ne serait content de le côtoyer. Alors qu’elle se présenta … il sourit …
Il la suivait depuis un certain temps, et Lucy l’avait dit aussi peut être … alors elle n’avait pas vraiment le besoin de se présenter … mais le fait de le faire détendu un brin l’atmosphère de la ruelle … d’ailleurs ils étaient toujours dans une ruelle au milieu de quelque part … mais ça ne semblait pas les déranger plus que cela. Alors qu’il allait lui répondre une banalité, elle dit deux nouvelles phrases coups sur coup qui le déstabilisa complètement.
« Vouloir le connaitre » et « vouloir qu’on parle de lui ». Il soupira un instant… Il ne savait pas quoi faire … mais si elle lui parlait de Gabriel peut être qu’elle accepterait de ne plus chercher.
- Je te dirais ce que je peux.
Autant dire qu’il ne dira pas tout … parce qu’expliquer son passé serait plus douloureux que tout… et il comptait bien évidemment s’arrêter à l’âge de 17 ans …l’âge où il était officiellement mort … alors qu’il réalisa ce qu’il venait de dire il pinça ses lèvres … merde … parler à sa soeur c’était pas comme la regarder au loin … Elle allait faire un duo avec Levy et Lucy pour réussir à avoir ce qu’elles veulent de lui … Il regarda le temps et soupira.
- Tu veux aller au cimetière, on peut déposer des fleurs et je répondrais à tes questions…
Bien ça les questions .. ça lui permettra de ne pas avoir à dire la vérité, et à méditer sur ses réponses, alors qu’il dit cela, il se sentait à nouveau capable de bouger. Bien sur ses jambes se décidaient à fonctionner que quand il n’en avait plus besoin pour fuir … lâcheuse …
« Je te dirais ce que je peux. » Bien que d’apparence jeune, l’étoile avait à son actif une paire d’années et elle ne pu s’empêcher d’hausser un sourcil à cette réponse qui, dans le fond, en disait plus qu’elle n’en cachait. Ce qu’il peut…Elle ne pu s’empêcher d’y voir là un sous-entendu avoué à demi-mot. Peut-être était-elle devenue parano avec les années…Ou de plus en plus perspicace, surtout en sachant que longtemps, à cause de son jeune âge, on avait jugé bon de cacher des sous-entendus là où elle n’aurait pas dû en trouver. Manque de bol, ici il ne fallait pas se fier aux apparences. Et même si Gajeel semblait vouloir être coopératif, malgré le léger sourire qui se dessinait sur les lèvres de la brune -idée qu’elle en apprendra davantage sur son frère oblige- elle est incapable de lui accorder une pleine confiance. Elle finirait par le faire, où alors ses soupçons se confirmerons…pour le moment elle se laisse simplement aller où la vie semble bien vouloir la mener.
Elle s’est faite à cette vie et à ce corps. Elle a appris à simplement accepter les choses comme elles viennent et, autant que possible, à ne pas regarder en arrière. L’idée de retrouver un frère disparut -prétendu mort- est une façon de regarder en arrière, quelque part…Mais c’est un concept qu’elle n’a jamais véritablement connu et qu’elle aurait aimé apprendre. Elle se doute que c’est pas aussi simple que ce qu’elle peut lire dans les livres. Elle a eu beau lire beaucoup…Lire n’aide pas toujours à comprendre quelque chose qu’on n’a jamais vécu. Ça aide à s’imaginer. Mais pas à comprendre. « Tu veux aller au cimetière, on peut déposer des fleurs et je répondrais à tes questions… » Elle hausse les épaules. Elle ne sait pas si c’est le déni ou si c’est une étincelle de raison qui se refuse de croire à la mort de Gabriel. « Parce qu’il aimait les fleurs ? » Demande-t-elle pour détendre l’atmosphère -et aussi pour se faire à l’idée que c’est dans un cimetière qu’ils vont se rendre. « Y’a un fleuriste, pas loin. » Dit-elle finalement en ouvrant la marche.
C’est dans un silence presque religieux qu’elle marche à pas lents vers la boutique énoncée. Elle ne prend pas bien longtemps à choisir un bouquet qu’elle paye avant de ressortir. Sur la route du cimetière, elle ose un regard ou deux vers le prétendu ami. « Donc… » Commence-t-elle. « Il ne voulait pas de sœur. Et tu es son ami. Mais tu veux me protéger. C’est juste une idée que je me fais ou tu manques de logique ? » Elle pose la question sur le ton de la plaisanterie pour ne pas le froisser. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle n’est pas agressive et n’a pas l’intention de l’être…Tant qu’on ne lui cherchera pas de noises, tout du moins.
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Alec Sacabeu
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Personnage abandonné
| Conte : Barbie Coeur de Princesse | Dans le monde des contes, je suis : : Hervé
La logique ? Qu’est ce donc la logique quand on a sa petite soeur en face de soi ? Qu’elle l’ignore mais qu’on en a douloureusement le rappel .. dans la tête de Gajeel, elle était encore dans le ventre arrondi de sa mère … dans sa tête, elle était encore qu’un petit machin sur une photo en noir et blanc qu’il ne pouvait comprendre. Dans sa tête elle était l’enfant pour qui il avait tué sans pitié. Et l’enfant pour lequel, il tuera à nouveau si on lui demandait … alors être logique n’était pas forcément une bonne idée. Ou une chose possible en cette instant …
Il se doutait qu’il n’était pas logique … il se doutait que c’était à ne rien y comprendre … mais il ne pouvait pas faire mieux que des mensonges mis à la suite pour donner un semblant de vérité grotesque. A sa question sur les fleurs, il haussa les épaules.
- Lui, non. Sa mère, oui.
C’était une réponse vraie alors que Gajeel se souvenait de toutes les fois où, pour le féliciter, sa mère mettait des fleurs dans un coin de sa chambre. Parce que c’était mieux que rien … parce que c’était pour égayer la morne chambre qu’il avait pour prison. Sa mère aimait les fleurs et connaissaient les noms. Lui non. Levy, la petite, pas la vraie …, elle aurait aussi aimé les fleurs, il n’en doutait pas. Se rapprochant du cimetière. Il prit un bouquet de rose rouge et un autre rose. Un pour sa mère et un pour sa soeur. Il sourit à la question de la jeune femme.
- J’ai une question avant, veut tu la vérité brute, ou englobé dans du marshmallow ?
Il sourit avant d’ouvrir la porte du cimetière pour la faire rentrer alors qu’il lui tenait ouvert.
- On va dire que la logique je la nique ?
Il se figea un instant alors qu’il prenait compte de sa vulgarité … Il ne savait plus trop quoi dire, alors il reprit doucement pour répondre à sa question.
- Les filles …. elles sont plus … difficile à protéger … surtout quand elles sont courts sur pattes. Je le sais, la fille que …
Que quoi ? Il ne préférait pas finir cette phrase et reprit doucement.
- Il ne voulait pas de soeur, parce qu’il n’avait pas réussi à protéger la première, et qu’il savait que ça finirai pareil .
Ou avait il chier dans son explication ? Partout et nulle part … il avait oublier que la jeune femme ne parlait pas de la seconde fille mais de la première … et Gajeel savait n’avoir eu aucune envie de tuer Levy, ni avant ni pendant ni après cette putain de malédiction… La jeune femme n’aurait pas toute la vérité, mais si elle pouvait aimer son frère, malgré ce qu’il a fait à son père, peut être se sentirait il un peu mieux ?
Il y croyait pas vraiment mais l’espoir fait vivre comme on dit …
« Lui, non. Sa mère, oui. » Elle ne le connaissait pas, mais dans son esprit de petite sœur qui ne connaissait ce genre de relations que par des livres ou des films, ça lui semblait avoir plus de sens que de l’imaginer aimer les fleurs -mais après tout chacun ses gouts comme on dit. C’est juste qu’elle n’était pas sûre de savoir quel genre de réaction elle pourrait avoir si elle devait apprendre que son frère était du genre doux, à aimer les fleurs et les films romantiques…Elle qui était une ancienne femme guerrière espérait que son frère -mais son faux frère- avait ne serait-ce qu’un peu de caractère. « La mienne n’aime pas vraiment les fleurs. » Grimace-t-elle. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle a dit ça. Peut-être qu’elle aurait bien aimé avoir la même mère que lui.
L’interrogation de l’étoile se heurte à une autre question, mais servie avec un sourire. « J’ai une question avant, veut tu la vérité brute, ou englobé dans du marshmallow ? » La brune lui rend son sourire. « Si t’apprends à me connaitre, tu sauras assez vite que j’aime par qu’on essaye d’englober les trucs dans du marshmallow pour essayer de les faire mieux passer. » Elle préférait qu’on soi franc avec elle. Tenter d’adoucir une vérité difficile à entendre n’aidait en rien, bien au contraire. Il lui ouvre la porte du cimetière et elle s’y engouffre. « On va dire que la logique je la nique ? » Pour seule réponse elle lui adresse un regard qui se voudrait choqué si son air n’était pas aussi amusé. Elle retient même un léger rire.
« Les filles …. elles sont plus … difficile à protéger … surtout quand elles sont courts sur pattes. Je le sais, la fille que … » Elle hausse un sourcil et lui laisse le temps de finir sa phrase en parcourant les allées. Mais il ne termina pas sa phrase, partant sur autre chose. « Il ne voulait pas de soeur, parce qu’il n’avait pas réussi à protéger la première, et qu’il savait que ça finirait pareil. » Elle laisse le silence s’installer quelques secondes entre eux parce qu’elle a cette impression qu’il en a besoin. Et lorsqu’elle juge qu’elle a laissé assez de temps s’écouler, elle reprend la parole doucement. « Dommage qu’on ne se soient pas connus alors…Je suis du genre à pas vraiment avoir besoin qu’on me protège alors il aurait peut-être eu un peu la conscience tranquille avec moi. » C’est qu’on ne dirait pas, lorsqu’on la voit comme ça, toute petite et toute menue. Mais si on essaye de s’en prendre à elle, ce n’est généralement pas elle qui finit au tapis. Elle tente d’apaiser un peu l’atmosphère avec un sourire léger. « Il m’aurait peut-être pas aimée beaucoup. Je suis pas comme la plupart des filles, je suiis pas féminine et je suis pas délicate…Je me bats, souvent. Bon, c’est jamais moi qui commence, mais c’est moi qui fini en tout cas. » Elle passe une main dans ses cheveux. Pour une sœur, elle aurait été un vrai garçon manqué, en fait.
