kill the rude

C'était une matinée des plus normales pour le professeur Hill. Café noir, mallette de cuir, et désir bouillonnant de commettre un meurtre. Ainsi se composait la plupart des réveils de Hyde. Mais depuis quelques jours, ce désir se faisait de plus ressentir dans ses entrailles. Il n'avait pas fait couler le sang depuis trop longtemps à son goût et comme un toxicomane, il éprouvait le pire des manques. C'était à se demander si le criminologue était vraiment le prédateur, et pas plutôt l'esclave de ses pulsions sanguinaires. Dorian, son hautain de d'associé avait sûrement raison, un jour les crises meurtrières de Hyde se retourneront contre lui et il se fera prendre à son propre piège. Mais les pensées du professeur n'étaient pas à l'inquiétude ce matin-là. Non, aujourd'hui il trouverait une victime, parmi les nombreux élèves de l'université de Storybrooke. Les étudiants étaient des cibles parfaites : stupides, impolis, pédants, futurs nuisibles de la société, et le plus important, membres de l'université. Hyde serait donc indéniablement réquisitionné pour résoudre leur meurtre, étant l'expert de criminologie le plus proche. Quelle facilité pour lui de camoufler ses méfaits sanglants !
Mais avant la résolution du crime, il fallait tout d'abord choisir la victime. Les yeux glaciales de Hyde traînèrent toute la matinée sur les différents visages des élèves de sa classe. Mais voyant aucune cible potentiellement intéressante, il décida d'observer les étudiants des autres amphithéâtres. Pour cela, la pause du midi à la cafétéria commune était le lieu parfait.

Hill, une fois son plateau rempli de bonne choses, se dirigea vers la table des professeurs. Mais une petite silhouette vient le bousculer. Rien ne s’échappa du plateau du criminologue, steak saignant et yaourt à la pêche était intacte. Mais le regard froid du professeur se braqua sur l'être insignifiant ayant daigné le bousculer sans même prendre la peine de s'excuser. C'était une étudiante aux cheveux blonds, très bien habillée, voire trop bien habillée, elle dénotait avec le restes des élèves, portants pour la plupart des vêtements bon marchés. La jeune femme blonde se dirigea vers la table où semblait se rassembler tous les étudiants les plus populaires. Hill les jaugea d'un œil méprisant, s'il n'y tenait qu'à lui, tous ces idiots auraient déjà la tête séparée du corps. Quel gâchis d'enseigner à des médiocres pareils. Chez ses étudiants-ci, le paraître était tout. Belle apparence, beaux vêtements mais déplorable politesse et courtoisie. Hyde le savait, une belle apparence n'était complète que si les bonnes manières la suivaient.
Le professeur posa son plateau à la table de ses collègues en demandant à ceux-ci de le garder un court instant. Puis d'un pas décidé, il fonça sur l'impertinente blonde.

- Je crois que vous me devez des excuses Mademoiselle. Commença-t-il sur un ton des plus polis. Il se doutait que l'élève ne lui répondrait pas avec tant de politesse. Mais il s'en délectait d'avance. Ici, il était professeur, il détenait l'autorité. Et en dehors de l'université, il était le pire des tueurs. Dans tous les cas, il avait le dessus sur cette pauvre petit étudiante.

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Hyde observa le visage de l'impertinente élève. Elle n'était pas une de ses élèves. Bien que ses cours soient ceux des plus demander de l'université, Hill portait attention à chacun de ses étudiants. Il répertoriait et classait chaque visage dans un coin de sa tête. Un professeur, comme un prédateur sanguinaire, se devait d'être observateur.
La jeune blonde qui se tenait devant lui n'avait en rien l'étoffe d'une étudiante de criminologie. Hyde pouvait au moins reconnaître que ces pauvres bougres étaient volontaires et disposaient d'un minimum de cervelle. Mais un coup suffisait au professeur pour voir que cette petite bourgeoise blonde ne portait aucun intérêt à autre chose que ça personne. Hill lui demanderait sûrement à CV à transmettre au mettre du narcissisime : Erwin Dorian.
Hyde se retint de pouffer, il était étrange que la majorité des personnes croisant son chemin ces temps-ci étaient des personnes nourries d'orgueil. A croire que l'univers voulait lui envoyer un message. Non... Quelle idée saugrenue ? Si le destin, le karma et toutes ces idioties existaient réellement, Hyde serait déjà six pieds sous terre et Jekyll serait revenu parmi les vivants.
Le professeur sortit de ses pensées et vint planter un regard perçant dans les yeux de la jeune blonde.

- Vous m'avez bousculé jeune fille, et bien que rien n'ai été renversé, la politesse voudrait que vous vous excusiez. Les règles de bienséances s'appliquent même à la cantine de l'université. Et votre apparence laisse penser que vous avez reçu une bonne éducation, ou bien tout ceci... Il pointa tous les bijoux et les beaux vêtements de l'étudiante. Ne soit bel et bien qu'une apparence que vous vous donnez.

Le professeur devait le reconnaître, il avait directement attaqué l'élève de front. Le désir bouillonnant de meurtre lui tordait les entrailles et le rendait plus rêche et aigri dans ces gestes et paroles de tous les jours. Puis, les petites gens se parant de leur plus beaux habits pour tenter d’accéder aux hauteurs de la société, lui faisait pitié. La noblesse ne se trouvait pas dans les choses matérielles, mais bien dans l'attitude, les manières et les paroles quotidiennes. La jeune fille n'était en rien une vraie noble, mais bien qu'une petite bourgeoise voulant étaler sa richesse aux yeux des autres.
Heureusement, pour elle, la colère de Hyde n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Au milieu de l'université, Hill avait appris à gérer ses crises de rage, mais il sentait qu'aujourd'hui, il serait plus difficile de garder la colère éloignée. Surtout face à une étudiante plus qu’irrespectueuse.

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A la plus grande surprise de Hyde, l'étudiant s'excusa sans batailler. Le professeur affiche une expression médusée. Lui qui comptait participer à une petit joute de paroles salées, était déçu. Pourtant, il aurait juré que cette élève était des plus impertinentes et qu'elle aurait tenu tête et refusée toute excuse.
Hill s'était donc trompée sur une personne ? Non, cela ne se pouvait. Il avait jeté son dévolu sur l'élève, elle serait sa victime. Mais fallait-il encore qu'elle s'avère aussi irrespectueuse que prévue. Il était plus délicieux d'ôter la vie d'une impolie que d'une simple étudiante sans intérêt. Les fières et pompeuses personnes avaient tendance à se défendre et à supplier leur agresseur des plus drôles des manière.
Hyde croisa mentalement les doigts pour que cette élève s'avère finalement aussi méprisante que ce cher Erwin. Son meurtre donnerait alors au criminologue une première impression de ce que l'assassinat de M. Dorian donnerait.
La jeune fille blonde ne laissa pas ses excuses sans suite, elle expliqua d'un air hautain qu'elle faisait partie de la famille Trémaine même si elle ne disposait pas officiellement de ce nom de famille.
Le professeur arqua une fois de plus un sourcil intéressé. Trémaine. Ce nom sonna quelques cloches dans son esprit. En bon citoyen de Storybrooke et meurtrier addict, Hyde Hill avait fait des recherches sur les personnages les plus populaires de la petite ville. Cendrillon et son affreuse belle-famille en faisait évidemment partie. Il ne fallait pas être une petite fille rêveuse pour connaître cette princesse souillon et ses deux mégères de sœurs.
Le jeune blonde faisait donc partie de cette famille. Hyde souffla du nez du contentement. Mlle Lucy devait donc avoir la même atroce personnalité que Javotte et Anastasie.

- Votre famille est en effet une des plus prestigieuse de la ville mais prestige ne rime pas toujours avec respect, et vous en êtes la preuve très chère. Si je me remémore correctement l'histoire de votre famille, vous avez injustement traité comme une esclave une pauvre innocente, par pur jalousie. Tous les beaux habits du monde ne pourrait effacer la laideur de votre personnalité. Le professeur fit une pause et décida de changer son axe d'attaque. Il n'était décemment pas convenable pour un enseignant de parler ainsi à une étudiante. Pourtant aujourd'hui, plus aucun retenue ne semblait tenir en laisse le criminologue. Mais peut-être est-ce moi qui suis injuste aujourd'hui ? Nous avons tous changé de vie en arrivant ici, peut-être faites-vous tous les efforts possible pour devenir une meilleure personne ?

Hyde empêcha un sourire hypocrite de se dessiner sur ses lèvres. N'avait-il pas le passé le plus affreux de tous ? Il était l'incarnation même du mal, et avait volé le corps et l'esprit d'un pauvre docteur. Et il ne ressentait aucun besoin de rédemption depuis sa venue à Storybrooke, au contraire, il était devenue de plus en plus sanguinaire, et de plus en plus manipulateur. La petite ville du Maine avait forgé une intelligence démoniaque, un Napoléon du crime.
Le professeur Hill se sentait comme un roi, au sommet d'une colline de cadavre. Il régnait et traumatisait cette ville, comme les 7 plaies sur l'Egypte ancienne.
Quelle merveilleuse vie menait-il dans l'enceinte de cette ville oubliée.

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Hyde se montrait particulièrement insolent face à l'élève. Il était d'humeur massacrante et cela se voyait que trop bien. Jamais, en temps normal, Hill se serait permis de tenir de tels propos face à la jeune blonde, mais aujourd'hui était un jour sans... ou plutôt un jour sang. Mlle Fer-Cat, à cause de sa bousculade, s'était attirée les foudres du professeur. Bien qu'en restant poli et un tant soit peu professionnel, Hyde était bien décidé à donner une leçon à cette insolente Lucy.

La jeune femme expliqua qu'elle était auparavant un chat, et que un tel félin ne pouvait pas torturer si méchamment que ça un être humain. Cela était vrai et Hill devait l'avouer. La torture était une chose sadique qui nécessitait une raison plus qu'un instinct animal.
Finalement, l'élève n'était pas si vil que ça. Elle avait peut-être joué avec Cendrillon dans le monde des contes, mais ici, elle ne semblait pas lui avoir fait le moindre mal. Hyde en fut un peu déçu, il aurait préféré affronter une sadique, cela changeait des jeunes gens habituels à qui il avait face.

- Je ne suis pas un de vos professeurs non. Mais je vous félicite d'assister à vos cours avec plus d'assiduité. Il marque une pause puis sourit poliment. Mademoiselle vous vous êtes excusé pour m'avoir bousculer, je m'excuse de vous avoir parlé durement, et maintenant je vous laisse à votre repas. Alors qu'il allait tourner les talons et retourner lui aussi à son plat repas, Hyde ajouta : Puis-je me permettre de vous demandez ce que vous étudiez ? Car, Mademoiselle Fer-Cat, vous avez un caractère qui servirait grandement à la criminologie. Mes élèves ont bien moins de teigne que vous face à moi.

Il était vrai que les élèves de Hill avaient soif de justice mais pas de caractère. Ils étaient tous assis sagement à boire les paroles du professeur comme si elles étaient divines. Aucun ne le remettait jamais en question, aucun n'avait de question pertinente. Comment Hill faisait-il pour jouer avec le feu s'il n'y avait pas de feu en face de lui ? Comment dansait-il avec le danger si aucun de ses élèves n'étaient capables de déceler son sombre côté ?

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La jeune blonde lui dit être étudiante vétérinaire. En effet, cela lui allait bien. Un ancien chat étudiant pour soigner ses congénères et autres bêtes à poils ou à plumes, voilà qui était cocasse. Hyde sourit en se demandant si la jeune femme gardait une aversion pour les chiens, ou si cela lui était passé quand elle était devenue humaine. Il se garda de lui poser la question, la situation ne s'y prêtant pas tellement. D'ailleurs, en se remémorant le conte de Cendrillon, le professeur Hill se rappela que le chat de l'affreuse belle-mère n'appréciait personne, chien, autre chat et même humain, vu la manière dont il traitait lui aussi la pauvre belle-fille.

- Je vous y invite chaleureusement. Fit Hyde avec un sourire poli. Je crains que vous ne gâchiez votre esprit en vous dévouant aux soins animaux. Pas que le métier de vétérinaire soit pour les idiots, non non. Mais parce que je pressens en vous, un esprit tourné comme ceux des détectives. Vous êtes une forte tête, une personne de caractère et de plus, je dois le reconnaître, le petit brin d'insolence que possède tous les plus grands de ce monde. Le brun sourit amicalement avant de souffler : J'ai moi aussi tendance à user de l'impertinence. Mais étant professeur, j'ai appris à me maîtriser et à montrer les facettes de mon caractère qui sont les mieux appréciées en société. C'était le moins qu'on puisse dire de Hyde E. J . Hill, tueur en série.

Les autres élèves qui assistaient à la scène devaient commencer à se poser des questions sur ce drôle et beau professeur. D'abord, il incendiait Mlle Fer-Cat, puis il se mettait à lui faire des compliments et à tenter de la recruter. Hyde s'adonnait en réalité à ses petites manipulations préférées, il tentait de voir si elles fonctionneraient sur l'impertinente élève. Il était de son habitude de prendre de front une personne avant de lui faire toutes les louanges du monde, les humains étaient souvent pris au piège dans ce tissu de compliments et de flatteries, et en n'oubliaient le mauvais caractère du criminologue. Ainsi, ils tombaient ensuite tout droit dans les griffes assoiffées de sang de ce cher Hyde. Qu'il était facile de duper ces imbéciles...

- Tenez. Déclara Hill en tendant à la jeune femme une carte de visite, toute droite sortie de sa poche. Voici ma carte, si vous souhaitez en savoir plus sur la filière que j'enseigne ou si vous avez besoin de quelconque renseignements, appelez-moi. Je puis aussi être utile si vous êtes impliqués dans une affaire de meurtre. Fit le brun en lâchant un rire.