Être une maman, signifiait en plus du reste, d’avoir un genre de sixième sens lorsque cela concernait nos enfants. J’arrivais étrangement à prévoir, quand Tama avait encore joué les terreurs en ville ou bien quand Simba avait quelque chose qui le tracassait. Et en ce moment, j’avais pu remarqué un certain changement dans son attitude justement. Quelque chose, qui annonçait une bonne nouvelle. Si j’avais ma petite idée sur la question, je faisais néanmoins comme si de rien n’était me contentant de préparer dans l’ombre une petite fête, lorsqu’il se déciderait à m’annoncer les choses. Mais qui disait fête, disait également cadeaux. Et si, le plus gros avait été obtenus, je souhaitais également rajouter un petit quelque chose. Mon idée, avait été de lui offrir un jeu vidéo. Le seul problème, c’est que je ne m’y connaissais pas vraiment là-dessus. Aussi, après l’avoir mentionné à Anita, m’avait-elle proposé d’amener Max avec moi.

Il est vrai, que s’il devait bien y avoir un expert dans tout le clan, c’était bien le fils de ma meilleure amie. Un peu concernée, j’avais demandé si elle était certaine qu’il serait d’accord pour m’accompagner. Elle s’était contenté de balayer mes inquiétudes d’un revers de main, annonçant qu’elle saurait le convaincre et de ne pas m’en faire pour ça. J’avais haussé un sourcil, sans rien rajouter de plus. Sarafina avait une certaine manière de gérer les choses, qui n’appartenait qu’à elle dirons nous.

Quoi qu’il en soit, ma meilleure amie m’avait appelé sur un ton guilleret avant-hier, pour me dire que Max serait enchanté de m’accompagner, pour me servir de conseiller quant au choix du jeu que je voudrais offrir à Samuel. Si je l’avais trouvé trop enthousiaste pour être honnête, je n’avais à nouveau pas fait de commentaire. Il s’agissait de son fils, elle faisait donc ce qu’elle voulait, ce n’était pas moi qui irait lui dire comment élever ses enfants. Nous avions chacune des personnalités, haute en couleur en guise de progéniture et des manières de nous en occuper différente. Même si dans le cas de Krystal, presque tout le clan avait dût intervenir pour essayer de la rendre un peu moins « sauvage » -autant dire qu’on s’y était tous cassé les dents- alors j’avais simplement remerciée Sarafina, en lui disant que je serais là en début d’après midi.

Étant donné que c’était mon jour de congé, j’avais décidé de m’occuper de ce dont je n’avais pas le temps la semaine à cause du travail. Je me fit d’ailleurs une note mentale, pour proposer à Samuel de passer une journée ensemble prochainement. J’avais été pas mal occupé dernièrement, et je savais qu’il avait tendance à devenir ronchon lorsqu’il se retrouvait seule avec sa sœur, sans que je ne sois dans les parages. Cela nous permettrait de se retrouver un peu.

Passant ma matinée à remettre de l’ordre dans la maison, j’en profitais également pour cuisiner quelque chose pour ce soir. Ignorant totalement vers quelle heure est-ce que je rentrerais, je préférais prendre de l’avance. J’avais également mit quelque chose de côté, pour quand mon fils reviendrait de sa tournée des entreprises. Il était partit tôt ce matin, afin de déposer son cv un peu partout. Je me doutais bien qu’il aurait faim, aussi avais-je prévus le coup. Comme je ne serais probablement pas là lorsqu’il rentrerait, je pouvais au moins faire cela pour lui. Krystal devait certainement être dehors à faire je ne sais-quoi. Un jour, je devrais l’attacher à un boomerang pour voir.

Mes tâches, terminés et mon repas prit, je sautais dans ma voiture en direction de chez Anita. On habitait dans le même quartier, alors le trajet ne durerait pas très longtemps. Avant de partir j’avais tout de même prit soin de noter sur un post-it que j’avais accroché sur le frigot mon absence. Terminant par un « et pas de disputes. » A l’attention des deux autres résidents de cette maison. Samuel et Krystal pouvaient faire plus de dégâts qu’une tempête lorsqu’ils décidaient de se chamailler.

Arrivé devant chez ma meilleure amie, je sonnais et c’est une Anita avec un grand sourire qui vint m’accueillir :

« Sara ! Dépêche toi de rentrer. Tu veux un café ? Je suis certaine que t’en as même pas, pris. Alors on va se faire un café, c’est non négociable. De toute façon, Max en a pour un petit moment à finir de se préparer. »

- Tu passe trop de temps avec Amelia, tu finis par devenir comme elle la taquinais-je

Si ma sœur cadette et ma meilleure amie s’entendaient aussi bien, ce n’était pas pour rien. Des fois, elles pouvaient-être de vrais piles électriques toutes les deux. De bonne grâce, je la suivis néanmoins dans la cuisine, et attendit tranquillement entretenant la conversation pendant qu’elle préparait le café. Au sujet du jour, l’avancement d’une affaire en commun et évidemment la relation qu’entretenait sa fille et mon fils. Un petit coup de patte ne leur ferait pas de mal à ces deux là. Particulièrement pour Samuel en fait. Even avait déjà été parfaitement clair concernant ses sentiments à l’égard de mon fils. Mais lui, n’avait jamais été très débrouillard hélas.

- On devrait peut-être intervertir proposais-je. Tu connais ta fille, et je connais ma fille. Alors plutôt que d’aider nos progénitures respectives pourquoi est-ce que tu ne donnerais pas un ou deux conseils à Simba, pendant que je vais voir Nala ?

« J’y avais pensé aussi. » Admit Anita, « si on s’occupe chacune du notre, ils ne sont pas près d’avancer. Et puis, c’est souvent plus facile de recevoir des conseils de quelqu’un d’autres que de sa propre mère. »

Je me contentais de hocher la tête, prenant une gorgée de ma boisson chaude tandis-que nous décidions de continuer à évoquer nos enfants et ce jusqu’à ce que le cadet de Sarafina n’apparaisse.

- Tu es sûr, qu’il est d’accord pour faire cette sortie ? Lui demandais-je dans un murmure

« Mais oui, évidemment. Ne fais pas attention à sa tête, c’est un adolescent. Ils ont tous le même genre d’expression. »

A mon avis, Mheetu s’était un peu fait forcé la main par sa mère. Comment elle s’y était prise, je n’en savais strictement rien et je ne demanderais pas. Ce n’était après tout, pas mes affaires la manière dont Anita gérait ses enfants

- Bonjour Mheetu, le saluais-je. Je suis contente que tu ais accepté de venir avec moi, tu es près ? On peut y aller ?

Le mieux c’était encore d’être le plus neutre possible dans cette histoire. Si vraiment, je voyais que ça l’embêtait, on n’aurait qu’à conclure un accord : on passait suffisamment de temps dehors pour que Sarafina ne se doute de rien, et je le ramènerais à la maison en disant à ma meilleure amie que nous n’avions rien trouvé. C’était un bon moyen de contenter tout le monde.