“Si je vous ennuie, faut m'le dire! ”

Michel-Ange entra rapidement dans le bâtiment. Ne relevant pas la remarque sur les chats, il se dit qu’après tout, peut être que son compagnon était célibataire. C’était souvent le cas quand une personne avait plus d’un chat. Franchissant la pièce, il admira la modernité qui jurait parfaitement avec l’aspect de son propre dojo. Et Michel-Ange adorait. Aussitôt rentré, il alla directement sur un punchin ball et commença à donner divers coups. Chacune de ses frappes étaient directes et précises, les coups se répercutant dans la salle vide.

« Ouais, globalement ; c’est ça... »

Soudain, peut être le lieu, une envie de frapper plus fort se fit sentir en lui. Pliant ses genoux et ouvrant sa hanche, il utilisa son mutagène pour activer des molécules de son organisme et tendre ses muscles comme un fouet à la percussion d’un coup. Son poing s’enfonça dans le sac de frappe et ce dernier décolla, restant cependant accrocher au plafond, même si ce dernier trembla un peu. Rattrapant le sac pour éviter qu’il ne se balance sans arrêt, Michel-Ange l’attrapa d’un seul geste vif et il s’immobilisa. Une moue satisfaite passa sur son visage.

« Certainement un des meilleurs projets que j’ai validé ! »

Marquant un temps d’arrêt, devant la porte de la dites salle, Michel-Ange mit les mains dans ses poches et attendit poliment que ce dernier ouvre. Même si l’excitation commençait à ressembler à celle d’un enfant de six ans qui allait découvrir ses cadeaux de noël en avance, Michel-Ange essaya de se concentrer et de se retenir.

« Les gens de cette ville ne sont pas timides, ils sont juste méfiant. Derrière chaque individu qui est d’apparence gentille et timide peut se cacher Maléfique, la Méchante Reine, Jafar ou encore Scar. Il y a de quoi s’inquiéter un peu quand on sait de quoi ils sont capables… Heureusement pour nous, ils se tiennent plutôt à carreau depuis l’arrivée des Dieux dans la ville… Mais bon, certains faits restes élucidés malgré la présence de la police également... »

Au final, ces mots moururent dans le silence de la salle. C’était vrai, la Mairie la Police… Tout cela ne voulait rien dire si les dieux s’étaient mis en tête de tout raser. Il avait exister une guerre entre la magie et les dieux, mais Michel-Ange ne préférait pas en parler, car il était encore très jeune et n’avait suivi cela que de très loin.

« J’espère d’ailleurs que vous n’étiez pas un méchant dans votre monde, ça m’éviterait de me faire piéger moi aussi. Ca m’est déjà arrivé, un méchante, ou du moins une méchante qui s’est fait passé pour une gentille fille. Elle a fait croire qu’elle m’aimait alors qu’elle voulait juste s’amuser. Elle m’a briser le coeur. J’aurai pu lui arracher, mais vu que je ne suis pas méchant de nature... »

Maintenant qu’il y repensait, il l’aurait peut être du arracher le coeur de Mary Bates quand il en avait eu l’occasion. Toutes les premières fois sont un bon souvenir. Pour tout le monde, sauf pour Michel-Ange. Les mains dans les poches, ses joues rosirent un petit peu et il préféra détourner le regard. Il n’aimait pas trop parler de cela en règle générale, alors à un inconnu, encore moins. Fronçant les sourcils, Michel-Ange regarda le bâtiment toujours les mains dans les poches. Son regard passa des matériaux, à l’architecture de la pièce. Fronçant les sourcils, il déclara d’un ton plus dégagé et serein :

« Ca a du coûter un bras tout ça non ? Je veux dire à construire. C’est vous qui avez eu l’idée des plans ? Parce que c’est très basique et ergonomique, et qu’en règle général, la simplicité, dans le milieu architectural, ça se paie la peau des … Enfin vous voyez ce que je veux dire ! »

Regardant par dessus la porte entre-ouverte, il passa après Gajeel et remarqua que la lumière n’était pas allumé.

« On peut péter ce qu’on veut, et vous posez pas de questions. C’est plutôt sympa comme concept. On a le droit d’emmener des gens qu’on aime pas pour les péter aussi ? Je déconne. »

Prenant le ton de l’humour, il vérifia si Gajeel en avait un peu, surtout.  Et il l’espérait d’ailleurs. Ca éviterait qu’il passe pour un fou furieux.

“Si je vous ennuie, faut m'le dire! ”

Les mains dans les poches, Michel-Ange écouta avec attention ce que Gajeel avait à lui dire. Il trouva d’ailleurs sa propre question stupide. Personne n’était en réalité bon ou mauvais. On pouvait sombrer, on pouvait revenir à la lumière. Tout n’était pas blanc ou noir. Lui même avait succombé aux ténèbres pendant quelques temps. Certains racontent que le Mal laisse toujours des stigmates. C’était vrai. Mais l’amour de ses proches pouvaient vous sauver. Peut être était-ce ce qui était arrivé à Gajeel ? Michel-Ange n’osa pas poser la question. C’était totalement indiscret. Les mains toujours dans les poches, il les enleva pour observer la dague. Son pouvoir était vraiment impressionnant. Mais Michel-Ange ne bougea pas d’un pouce et ne broncha pas. Il avait l’habitude de voir ce genre de chose.

« C’est très impressionnant. Je comprends mieux le concept de cet endroit. »

Avec la dague, il désigna le lieu. D’ailleurs, dans son mouvement, il remarqua que cette dernière était parfaitement équilibré. Avec un sourire, il l’observa avec attention et déclara amusé :

« Vous auriez pu faire forgeron ! »

Observant sans rien rajouter le lieu, il resta pensif. Comment se faisait-il qu’il n’avait jamais remarqué cette personne auparavant ? Storybrooke regorgeait de personnages vraiment plein de ressource. Un long moment, Michel-Ange resta le regard dans le vide, puis finalement, il dit :

« Je pense que vous devriez rencontrer ma petite amie, Honey Lemon. C’est une scientifique qui s’intéresse un peu à tout. Elle a étudié mon métabolisme pendant des mois. Je pense qu’elle serait ravi de voir vos compétences. Vous n’avez jamais envisagé de devenir super-héros ? C’est une vraie question. Moi même avec mes pouvoirs, j’ai refusé.  C’est une pure question de curiosité. »

Finalement, Michel-Ange ressortit de la salle Purge et revint dans la salle principale, accordant un dernier regard à cette dernière, il posa une main sur l’épaule de Gajeel.

« En tout cas, c’est une salle sympathique, je suis content d’apporter mon soutiens au projet. Cette ville manque de personnage entier comme vous. »

Il pensait bien évidemment à ses anciens Maire. La plupart avait été élu pour le pouvoir, lui, n’était qu’un représentant du peuple, qui faisait son travail et ne pensait pas à la réélection. D’ailleurs, ce serait son seul mandat,car il considérait qu’être élu devait se faire dans un mandat unique. Mettant la dague dans son sac à dos et remettant les mains dans les poches, il se tourna vers Gajeel.

« Bon, et bien je crois qu’on a fait le tour. A moins que vous aillez des questions, considérez que Purge peut ouvrir sans problèmes. Si vous voulez faire un peu de pub, je peux vous mettre en contact avec la Gazette locale. C’est toujours bon d’avoir un peu de public, même si je pense qu’à terme, cette endroit sera réservé aux initiés. »

C’était la vérité, il voyait cet endroit comme un endroit qui avait besoin plus d’une clientèle fidèle plutôt que de nouveaux arrivants. Car c’était plus qu’un service, qui était proposé, c’était un projet de vie. Soulager sa colère, c’était essentiel pour le contrôle des émotions. Revenant vers la porte, son regard se posa sur Gajeel et d’un geste il balaya la salle.
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« Si vous avez des questions d’ordre pratique, je vous encourage à contacter mon secrétariat, c’est Hervé, que vous avez vu tout à l’heure. Et si vous avez un gros problème, j’interviendrai. En tout cas, je le redis, c’est un excellent projet. Et merci, pour la dague. Je la conserverai. Mais faites attention à qui vous fournissez ce genre d’objets. Veillez à ce que ce soit des personnes de confiance. La Magie, et notamment ses traces, peuvent être utilisé contre vous. Malheureusement, tout le monde n’est pas bienveillant à Storybrooke. »[/b]

Passant une main dans ses cheveux, il soupira. Sous son mandat, il n’avait pas eu de problèmes de ce genre, mais ils n’en étaient pas à l’abri pour autant.