« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Feat La guilde des mages, un oiseau et un bonhomme de neige..
Câlinant Lucy, ignorant la véritable identité de leur happy, Olaf pouvait encore paraître pour un enfant qui ne comprenait pas tout … d’ailleurs .. n’était ce pas le cas en réalité ? Il regardait Lucy et vu alors Alice arrivait. Un grand sourire sur le visage alors qu’il aurait lui proposé autant de câlin à l’une qu’à l’autre … d’ailleurs, ou était River et Edan ? Le couple aussi devrait penser à le câliner de temps en temps, sinon il allait se transformer en pruneau sec… et les pruneaux secs, c’est naze.
Bref. Il vit Alice. Il lui sourit. Elle avait essayé de l’appeler pourquoi ? Alors qu’il observa alors les gens présents, il pencha la tête sur le côté… Où était Jude ? Ou était il exactement ? Et si son cerveau n’était pas aussi endormi à cause du manque de sommeil, peut être qu’il aurait pu empêcher ses tremblements. Mais là, il en fit rien.
- Il est où ? Comment ? Pourquoi ? Je veux le voir ! Je veux le voir tout de suite maintenant là !
Il tremblait comme une feuille, peut être que Lucy pouvait le sentir ? Peut être bien parce qu’il ne faisait pas le moindre effort pour le cacher. Il tremblait mais essayer de paraître fort là où il ne l’était pas … Olaf s’imaginait le pire… et le pire c’était Deliora… Puis, Alice lui prit la main pour le prendre à part… ou était ce lui qui ne voulait pas inquiéter les autres par sa panique ? Peut être les deux… Se déplaçant ensuite, il se recula du monde qu’il y avait.
Alors qu’il se demandait ce qu’il pourrait faire pour aider tout le monde, il reçu un calin de la part d’une jeune femme qu’il ne connaissait pas. Il sourit. Bien sur qu’il allait donner des câlins à qui le voulait … cependant il ne lâchait pas la main d’Alice pour autant … Les chats avaient 9 vies, Olaf s’accrocha à cette idée. Il s’accrocha à cette idée.
Il sursauta alors que River donna un coup dans la porte et entra dans la chambre ou devait être Jude … tiens le décor avait changé et Olaf ne l’avait pas vu ? Il tenait toujours la main d’Alice. Il pleurait aussi mais dans un silence peu commun à lui. Tout le monde savait que même en larmes, il continuait de parler, normalement. Si tout le monde comprenait le mot « overdose » lui était à des années lumières … et il ne compris que qu’on pouvait aller voir Jude … et sans Alice pour le porter (dans le sens où son geste vers Jude lui permit d’avancer aussi) . Alors qu’il se planta devant le lit de Jude … l’observant … Olaf réalisa qu’il était maigre … assez pour se faufiler. Lâchant la main de la jeune femme… il se faufila sans honte sous le drap et se cala contre lui. Le corps à moitié dans le vide, mais c’était pas grave…. Il se mit à côté de Jude… et ne dit rien.
Juste, il se cala en se faisant tout petit, si tant est qu’une être de sa taille puisse se faire petit. Laissant plus d’espace à Jude qu’il ne faut … mais bien coller à lui tout de même … S’il était pas content d’avoir un câlin fallait pas le faire paniquer et risquer sa vie, voilà PU.NI.TION.
Tout s’était passé si vite qu’Alice n’avait pas réellement eu le temps de se poser pour se calmer un peu. Happy était à l’hôpital, et tout le monde commençait à arriver, les uns après les autres mais pour l’heure, elle avait un problème plus important à régler que leurs amis, Axel commençait à paniquer. S’il commençait à perdre pied maintenant, il était certain que d’autres suivraient même chemin et dans la tension environnante, un dérapage pouvait très vite arriver. Ils n’avaient pas encore de nouvelles, tout ce qu’il restait à présent était attendre et ravaler ses larmes.
D’un regard entendu avec Lucy, la petite mage entraîna son ancien colocataire un peu plus loin, sa main dans la sienne. Il devait se calmer, c’était la priorité s’ils voulaient tous coexister dans cette période d’incertitude. S’il était vrai qu’elle savait pour Jude/Happy, il n’en était rien pour lui et malheureusement, s’il devait l’apprendre aujourd’hui, il valait mieux que ce soit par elle. « Axel, assied toi un peu ici et regarde-moi. » Il s’exécuta et elle prit place à ses côtés, observant ses amis d’un peu plus loin. « Pour être honnête, nous n’avons pas encore de nouveau sur la situation mais je devais te le dire. » Elle le rassura du mieux qu’elle le pouvait afin qu’il reprenne un rythme normal avant de lui dire ce qu’il avait certainement compris maintenant. « Jude … est notre Happy. »
Lorsqu’elle vu au loin Natsu arriver et paniquer à son tour, elle sut qu’elle avait fait le bon choix en prenant son ami à part avant toute chose. Ils se rapprochèrent alors du groupe qui ne cessait de grandir alors que Grey, Erza et la fratrie étaient arrivés à leur tour. La voix froide de la rousse s’était élevée dans le couloir, demandant des nouvelles avant de répondre aux interrogations du chasseur de dragons sans prendre de gants, clair, net et précis … du pur Titania. La mention de la compétence des médecins résidents ne fait aucun doute alors que Levy connait bien la réputation de certains d’entre eux. Pour avoir entendu ses parents en parler à l’époque déjà, elle était certaine de leur bon jugement mais comme le disait Erza, il fallait maintenant attendre et être là à son réveil.
Lisa essaya de réconforter tout le monde après ca, se voulant rassurante et positive comme elle pouvait l’être, essayant de leur faire un petit électro choque. « Arrêtez de vous comporter comme si quelqu’un était mort, on croirait que Fairy Tail est en deuil ! Viens là, toi. » Elle avait raison, la Mc Garden acquiesça dès lors en silence, hochant simplement la tête alors que son amie venait d’entraîner Grey dans un câlin. A tour de rôle, celle-ci fit un câlin à chacun avec un petit mot personnalisé à leur attention. Quand ce fut au tour de Levy, elle lui rendit son étreinte avant de répondre à sa petite attention par une autre, d’une voix basse. « Et les chats ont neuf vies. »
Ce moment de chaleur passé, Grey se saisit du dossier médical trônant à côté de la porte et commença à le parcourir. La demoiselle ne se serait pas permise de lire le relevé de peur de quelque part, trahir son ami. Elle ne le savait que trop bien, le privé était une chose que l’on devait parler soi-même … Mais le mage de glace restait un infirmier compétent et habilité à jeter un œil sur ce genre de chose. Elle ne fait pas attention lorsqu’il referme le dossier en disant quelque chose qui ne l’atteint pas directement en revanche, elle ne manque pas de sursauter quand d’un mouvement de pied, il fracasse la porte de la chambre avant de s’y engouffrer en hurlant. « UNE OVERDOSE? TU AS FAIS UNE PUTAIN D’OVERDOSE? » Instinctivement, la demoiselle cherche sa meilleure amie du regard alors que la triste vérité éclate. Elle s’en rapproche d’ailleurs, se raccrochant à un pan de son t-shirt quand directement, le corps médical réagit pour le virer hors de la pièce et fermer la porte à double tour, le faisant hurler de plus belle. « ESPÈCE DE CONNARD DE CHAT DE MERDE! TU AS INTÉRÊT À TE RÉVEILLER PARCE QUE JE TE JURE QUE SI TU OSE CREVER, JE VAIS TE TUER! » elle suit le mouvement de la blonde quand celle-ci doit s’asseoir. Sa voix est basse quand elle demande à son ami de se stopper, si bien qu’il ne l’a jamais entendue.
L’ambiance se fait pesante, tout le monde est à cran et elle sent la main de la constellationniste attraper la sienne pour la serrer. Certainement aujourd’hui plus qu’aucun autre jour, elles ont besoin de ce contact quand bien même il se fait par automatisme. « Grey, je ne suis pas sûre qu’hurler soit la bonne solution. Tu es dans un hôpital tu es bien placé pour savoir la manière de s’y tenir … » Les mots qui étaient bloqués dans sa gorge étaient finalement sortis. Le ton était loin d’être agressif, juste cruellement peiné par toute cette agitation qui n’avait pas lieu d’être en cet instant. Il devait repenser à l’endroit où il se trouvait, peut-être cela le calmerait-il ne serait-ce qu’un peu ? C’est la seule carte qu’elle avait à jouer actuellement …
Lorsque la porte s’ouvre par la suite, on leur annonce que seules trois personnes peuvent entrer à la fois. Lucy se précipite à l’intérieur, les larmes aux yeux alors qu’Axel n’était plus présent que physiquement. Attrapant la main de ce dernier, elle l’entraîna à l’intérieur où était sa place au même titre que toutes les personnes réunies ici, et alors qu’il se réfugia dans le lit de leur ami, la demoiselle salua le médecin avant d’adresser un mot à Natsu. « S’il doit écouter quelqu’un, ce sera toi. Essaye de le calmer un peu, d’accord ? » son regard était dirigé vers Grey et aucun d’entre eux ne serait contre un peu de calme.
Refermant la porte derrière elle, la mage s’avança vers happy où elle prit place de l’autre côté du lit, à l’opposé de sa meilleure amie. « Hey … alors tu te remets ? » elle lui adresse un regard se voulait compatissant mais en le regardant, elle repensa malgré elle aux raisons qui l’avaient certainement poussé à faire ca. Attrapant doucement son autre main, Levy ne dit rien, se contentant de plonger son regard dans le sien, plus sérieuse qu’elle ne le voudrait. S’étaient-ils compris durant ce bref échange ? Dans tous les cas, il faudrait qu’il en parle un jour s’il voulait avancer. Et si c’était avec eux, elle serait là pour l’aider.
Coupant court à ses pensées, la demoiselle se dit que la situation devait être quelque peu bizarre et que cela manquait d’éclaircissement. « Happy, c’est moi qui l’ait appelé. Il devait savoir. » elle désigna du menton le jeune homme qui s’était approprié une moitié de l’espace. La situation entre eux n’étaient pas toujours au beau fixe, elle avait fait le rapprochement il y a un moment mais les mettre devant le fait était encore une autre histoire.
Edan était venu juste pour « discuter » avec River des événements avec Jude et Stella, pour arriver à avoir une entrevue avec l’infirmier, le pompier a joué le grand jeu…Hmm non, il a juste été lui, c’est-à-dire chiant et on sait tous que personne ne peut supporter une personne chiante. Lorsque River arriva en courant, Edan arrêta son cirque et sourit, fier de son coup. Dans une pièce à part, les deux amoureux discutent, puis s’embrassent, mais lorsque le chasseur de dragon sent les différentes odeurs de la guilde, il arrête se qu’il avait entreprit et en fait part en Gray avant de se ruer dans les couloirs de l’hôpital et de suivre les odeurs de sa famille. Devant une porte, il sent l’odeur de Jude et Edan se mit presque à hurler pour savoir se qui se passe. Les femmes de Fairy Tail tentent de le calmer, tout d’abord Erza qui pose une main rassurante sur ses épaules, le mage de feu n’arrivait pas pour autant à se calmer, un petit regard de la part de la reine des fées suffit pour que la tornade blonde se transforme en silence. Lisanna vient l’enlacer, le prendre dans ses bras pour le réconforter. Elle devait aussi être sous le choc, car tout comme Natsu, elle a couvert et protéger l’œuf de l’exceed. Le parfum floral de la jeune femme envahit ses narines, c’était si léger, agréable et doux à la fois, un parfum qui aurait put lui collait parfaitement à la peau, si elle n’était pas aussi dangereuse que ses consœurs de la guilde.
River s’approche de la porte et prend le dossier de Jude, puis il s’énerve en donnant des coups dans la porte et en hurlant. Jude avait donc fait une overdose, Edan savait ce que cela faisait et avait déjà prit en charge des personnes dans cet état, la plupart du temps ce sont des jeunes qui veulent voir leur limite ou juste pour s’amuser un peu. Le pompier savait qu’on pouvait sauver les personnes prise à temps, dans d’autre cas non. Il avait peur pour son ami et il n’arrivait pas à cacher ses émotions. La porte s’ouvre et un médecin dit alors l’état de Jude et qu’il allait s’en sortir, mais qu’il devait se reposer. Natsu explosa de joie, heureux de savoir son meilleur ami hors de danger, tellement heureux qui se retourne, enlace la première personne pour l’embrasser. Ce n’était pas le goût habituel qu’il connaissait, le chasseur de dragons n’eut pas le temps de regarder qui il avait embrassé, car il reçut un coup de pied d’une telle puissance qu’il se retrouve sur un lit qui dévale le couloir de l’hôpital.
« Whhaaaa !!! »
Il n’y avait pas de doute de savoir qui a donné ce coup, seule la constellationniste de Fairy Tail faisait cela. Le mage de feu court dans le couloir pour rattraper le petit groupe qui commence à rentrer dans la chambre, juste à temps pour qu’il entend une des filles lui demander de calmer le mage de glace. « Qu….Quoi ? » Il ne comprenait pas cette allusion qu’on lui faisait. Quand les filles sont rentrées, Edan regarde River. « Pourquoi elle dit cela ? » Il ne comprend pas. Natsu attendait dehors, car il apprit que les visites étaient limitées, il faisait donc les cent pas, impatient de voir Jude et lui demander ce qui lui avait prit d’agir ainsi. Il aurait voulu encore être réconforter, mais cette fois-ci par l’homme de sa vie, il ose un petit regard vers lui. « C’est long…Je veux voir Happy. »
‘’I'm twenty-three now, but will I live to see twenty-four The way things are going I don't know Tell me why are we, so blind to see That the one's we hurt, are you and me’’
Dire que River était à cran était un euphémisme. Il était littéralement hors de lui. Il s’était passé trop de choses en trop peu de temps pour que son corps et son cœur n’arrivent à les assimiler. Cette journée ne faisait qu’en rajouter une couche. Entre le coup de gueule de Natsu et l’overdose de Happy, le pauvre Frost ne savait plus où donner de la tête. Il aimerait pouvoir faire comme avant, dans leur monde. Il se mettrait à l’écart, prendrait une mission loin et assez simple pour arriver à la faire seul, et il partirait quelques jours. À son retour, la poussière aurait eu le temps de retomber et les choses se seraient calmées. Mais en cet instant, dans l’hôpital, au milieu du chaos, il n’arrivait plus à penser. Il aurait voulu s’enfermer dans un bloc de glace pour se laisser le temps de respirer, mais il ne le pouvait pas. Depuis le retour de Juvia dans sa vie, il n’avait plus accès à sa magie. Il était coincé.
Alors qu’il passait ses nerfs contre la porte de la chambre de Jude, River n’entendait pas les voix derrières lui, lui demandant de se calmer. Il ne se retourna que lorsqu’un médecin sortit de la chambre pour annoncer que Happy était désormais hors de danger. Le Frost avait été désagréable avec Happy depuis son retour à la guilde, mais il ne lui voulait pas de malheur pour autant. Surtout qu’après sa récente conversation avec Lucy, le mage de glace avait compris beaucoup de choses. Il était même prêt à présenter ses excuses, quelque peu forcé par sa meilleure amie, à l’exceed, mais celui-ci n’aidait pas son cas. Néanmoins, la nouvelle de son rétablissement probable souffla un vent de soulagement sur la guilde. Évidemment, le soulagement fut vécu à différentes intensité selon les mages. Edan, toujours excessif dans tout ce qu’il fait ou même, ce qu’il ressent, explosa littéralement de joie. Si bien qu’il embrassa même Stella. Aussitôt, le glaçon se raidit. Ses pires craintes se concrétisaient. Lucy et Natsu avaient encore des sentiments l’un pour l’autre. Ils décideraient de se mettre ensemble et ils l’oublieraient.
Sans même s’en rendre compte, River avait serré les poings et la mâchoire. Il fusillait du regard le nouveau petit couple de futurs cadavres, jusqu’à ce que Lucy décide d’envoyer à Natsu un de ses fameux coups de pied. Un échange de regard avec la blonde fut assez pour qu’ils se comprennent. Les yeux du mage de glace hurlaient qu’il allait faire un massacre et ceux de la constellationniste arguaient que ce n’était pas sa faute. Le Frost se rapprocha de Levy. « Promis, je ne vais pas faire de scène ici… Encore… Mais dès qu’on rentre à la guilde, si tu nous entend nous battre, te demande pas pourquoi… », marmonna-t-il. Avec un sourire en coin, satisfait du karma qui s’abattait sur son amoureux, le mage de glace regarda le dragon s’éloigner sur un brancard, en proie à son légendaire mal des transports.
Lorsque Natsu revint finalement vers la chambre, les visites étaient autorisées et la moitié de la guilde était déjà entrée. River attrapa son amoureux par le poignet et le tira légèrement vers lui, l’air furieux. « Tu as. Embrassé. Lucy! Attend qu’on retourne à la guilde, je te jure que je vais te donner la raclé de ta vie! Comment tu as osé!! », cracha-t-il en tentant de garder le ton le plus bas possible. Il laissa son dragon déblatérer ses explications, mais son visage ne s’adoucit pas.
Lorsque, finalement, Edan demanda à voir Happy, le mage de glace soupira. Certes, il était furieux d’avoir vu son petit copain embrasser quelqu’un d’autre que lui, Lucy, qui plus est, mais il ne l’aimait pas moins pour autant. Il voulait le voir heureux, alors il décida de s’en mêler. « S’ils tenaient à leur stupide règlement de trois par chambres, ils auraient dû poster un garde. Clairement, ils ne connaissent pas Fairy Tail. », affirma le Frost tout en poussant le mage de feu dans la chambre malgré l’interdiction. River remarqua Axel, blotti contre Jude. « Plue, tu dégage de là! Tu ne détiens pas tous les droits sur cet imbécile de chat. Natsu veut le voir. En plus, je pense qu’à eux deux, ils ont presque la moitié d’un cerveau, on ne va pas les en priver. », demanda-t-il sans gentillesse. Malgré tout, Axel accepta de se lever pour laisser la place à Edan. Aussitôt debout, il sauta dans les bras de River. Celui-ci tenta de le repousser, mais le câlin forcé était trop accaparant. « Plue… S’il te plait… », tenta-t-il doucement, sans succès. Si on observait bien, on pouvait même voir un sourire commencer à poindre sur les lèvres du glaçon.
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Jude Happer
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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*Perdu dans l'adversité*
*Je retrouve mon chemin*
*Grâce à ma famille*
| Conte : Fairy Tail | Dans le monde des contes, je suis : : Happy
La première personne a entrer dans la chambre fut Lucy et... elle avait pleuré, je pouvais le voir, je pouvais sentir qu'elle allait se remettre à pleurer d'un moment un l'autre. Elle ne devait surtout pas, je n'eus d'ailleurs pas le temps de lui répondre que Axel faisait irruption dans la pièce aux côtés de Levy. Sans demander l'avis de personne, il se glissa dans mon lit tout contre moi, je me figeais et le bip bip de mon cardiogramme s'emballa alors que je prenais sur moi pour ne pas le repousser violemment. Je fermais les yeux et inspirais profondément pour me calmer. Il était trop prêt, j'avais envie de vomir. C'était... Il fallait que je me calme, c'était Axel, il ne me ferait jamais de mal. C'était ma famille qui me touchait qui me prenait les mains. Ils étaient là, tous là, les larmes dans le yeux et le visage défait. Tout ça... à cause de moi. Je croisais le regard de Levy et je compris, elle savait. Je baissais la tête sur Axel, il avait dû lui dire. Il lui en avait parlé.
Tout comme elle avait dit à mon frère de cœur qui j'étais. Quand Lisana entra dans la pièce à son tour, la culpabilité m'envahit, je n'avais pas voulu les inquiéter, je n'avais pas voulu tout ça. Je les observais alors qu'ils arrivaient les uns après les autres et je me décalais, tirant sur mes tuyaux au passage pour laisser à Natsu la place de s'allonger à côté de moi sans qu'il me touche de trop, ou au moins que nous puissions chacun avoir notre espace vital. Je posais le regard sur River, je ne comprenais pas ce qu'il faisait là lui par contre. Il avait parfaitement fait comprendre que je n'étais pas le bienvenue dans la Guilde et que ma présence l'incommodé, il aurait dû être ravi de me voir presque mort, il n'avait pas sa place dans cette chambre. Je serrais les dents mais ne dis rien, reniflant en oubliant que j'avais encore de l'oxygène dans le nez. Je grimaçais en sentant l'afflux trop important me monter au cerveau et je soufflais agacé en tirant sur le tuyau qui m'empêchait de respirer. Saloperie.
Je le laissais retomber autour de mon cou avant de commencer à jouer avec le scotch qui maintenait ma perfusion. J'étais mal à l'aise vraiment très mal à l'aise. Et ils devaient attendre des explications que j'étais incapable de leur donner. Je me mordis la lèvre inférieure avant de soupirer à nouveau, ils me fixaient tous alors je posais le regard sur Axel. Lui ne jugerait pas. Il comprendrait. Je... Je n'avais pas voulu en arriver là, c'était un accident. Si j'avais réellement voulu mettre fin à mes jours, j'aurais réussi et ce n'était pas ce que j'avais voulu. Peut-être qu'au fond, ça aurait résolu tous mes problèmes et ce ne serait pas devant mon lit d'hôpital qu'ils seraient en train de pleurer mais devant mon cercueil. Un frisson s'empara de moi à cette pensée et ma main se resserra autour des draps de mon lit.
"Je... je suis désolé."
Je baissais les yeux, incapable de les regarder. Désolé, oui je l'étais. Profondément.
"Je ne voulais pas... mon intention n'était pas de... C'est un accident. Je voulais juste..."
Planer un peu, oublier mes problèmes. L'oublier lui. Rien que penser à lui me donner envie de vomir. Les battements de mon cœur s'accélérèrent trahi par le bip bip de la machine. Je posais les yeux sur l'engin qui trahissait mon angoisse, le fusillant du regard. Ta gueule. Ferme là. Mais plus je fixais la machine et plus, elle bipait fort. Je sentis les larmes me monter aux yeux.
"Je voulais pas mourir. Je... J'ai juste... C'est pas..."
Les larmes se mirent à couler le long de mes joues, je voulais qu'ils s'en aillent. Je voulais qu'ils partent, qu'ils me laissent tout seul avec ma honte. Parce que c'était tout ce que je méritais. Je l'avais laissé faire, je l'avais laissé me toucher, m'embrasser. Et je voulais pas. Ils ne savaient pas, ils ne comprendraient pas. Levy savait et elle était là pourtant. Je cherchais son regard, je cherchais le soutien dans ses yeux avant de me mordre la lèvre inférieure. J'inspirais profondément, c'était peut-être le moment de tout dire. Le dire une fois pour ne plus jamais en reparler. J'observais Axel dans les bras de River.
"J'essayais juste d'oublier les souvenirs que la malédiction m'a donné."
Mon regard se voila alors que je fixais mon drap sans le voir. Les bip bip de la machine s'étaient calmés, ils étaient presque ralentis même. Comme mon cœur. Je n'arrivais pas à faire la distinction. Tout semblait si réel, je n'arrivais pas à faire abstraction. C'était... plus fort que moi. Et River allait se moquer de moi. Je pouvais le sentir. Je fermais les paupières alors que l'angoisse s'emparait de moi à nouveau.
"Certains d'entre vous savent que j'ai été triple champion mondial junior de natation. Je devais continuer ma carrière, je devais aller chez les seniors et tenter les jeux olympique. Ça ne s'est pas fait parce que... j'ai arrêté la natation. "
Juste avant la levée de la malédiction, juste avant que tous les souvenirs ne me reviennent. Pour me protéger parce que je ne supportais plus de n'être qu'un jouet pour un homme avec trop d'ascendant pour moi.
"Pour certains, la raison était simple. J'étais un adolescent immature, feignant qui voulait passer plus de temps à glander et à se droguer qu'à travailler. J'ai perdu beaucoup de personnes suite à mon arrêt qui ont jugé avant de chercher à comprendre. J'ai... repoussé aussi beaucoup de personnes. Je me suis déscolarisé."
Je n'avais même pas le bac... Mon regard s'attarda sur Axel. Je l'avais chassé de ma vie sans le savoir, j'avais compromis ma seule chance de bonheur en gâchant tout. Je méritais peut-être ce qui m'arrivait après tout. Je poussais un profond soupir en secouant la tête.
"La raison de mon arrêt était en réalité beaucoup plus compliqué et beaucoup plus simple que ça. Je...", mon cœur rata un battement, encore une fois parfaitement visible sur l'écran de l'électrocardiogramme. Je serrais les poings, incapable de continuer. "J'ai eu un entraîneur. Il m'a suivi toute mon enfance, toute ma carrière, c'est lui qui m'a tout appris. J'ai commencé à cinq ans et j'ai arrêté à presque seize. Et après chaque entraînement, il me..."
Je détournais le regard, incapable de continuer. J'avais la tête qui tournait, mon cœur s'emballait et la pièce était envahit de bip bip affolés. Les infirmières allaient débouler et chasser tout le monde si je ne me calmait pas. Je me pris la tête entre les mains pour m'obliger à respirer calmement alors que les bip bip reprenaient un rythme plus normal. Les larmes coulaient sans que je puisse les retenir, j'essayais même pas de toute façon. Et je regardais personne. Juste Axel comme s'il m'encourageait du regard. Je me raclais la gorge en m'essuyant le visage avec mon bras.
"Il a abusé de moi."
Je pinçais les lèvres, étrangement calme pour l'aveu que je venais de faire. Je reniflais légèrement conscient que tout ça n'avait jamais eu lieu, que ce n'était que des souvenirs implantés.
"Je... Rationnellement, je sais que c'est pas vraiment arrivé que c'est juste des souvenirs implantés mais... j'ai... ma construction mentale s'est faite sur ses souvenirs et... j'arrive pas à... ça passe au dessus du reste. La drogue, c'était juste pour m'aider à garder le contrôle. C'est pour ça que je suis pas revenu tout de suite à la Guilde. Parce que j'avais honte. "
Je haussais les épaules tout en levant furtivement le regard sur River.
"L'autre soir, j'ai juste essayé de... Je l'ai revu. Mon entraîneur, faut croire que pour lui non plus c'était pas que du faux... Il...", je fermais les yeux dégoûté avant de passer une main sur ma bouche comme pour enlever sa présence sur moi. "Il m'a embrassé."
Ma voix n'était plus qu'un souffle et le pire, c'était que je l'avais laissé faire. Avant de fuir. De partir le plus loin possible de lui.
"C'était pour ça l'héroïne. J'en prends jamais d'habitude. Je voulais juste essayer d'oublier toute cette merde."
Je secouais la tête. C'était impossible. J'étais foutu et je le savais, complètement à l'envers. Et j'enviais Violette qui arrivait à vivre normalement alors que moi que j'étais juste une épave qui survivait à peine.
"Alors... je suis désolé d'avoir dérapé. Désolé de vous avoir causé de la peine. Il ne reste pas grand chose de Happy en réalité. Il y a juste Jude et il n'a pas vraiment sa place dans la Guilde."
Je baissais les yeux à nouveau avant de tourner légèrement la tête vers Natsu. Je n'avais pas osé le regarder jusqu'à présent et je m'autorisais un petit sourire triste, un sourire désolé de ne pas être plus fort.