Newt n'était pas très à l'aise, il stressait totalement même, et Gryf en avait conscience. De ses airs de blagueurs, il n'était aussi certainement pas le type le plus à même de rassurer quelqu'un par contre. Mais son ami photographe ne risquait rien avec la protection du detective ! Et puis, même le plus doué en psychologie ne serait pas capable de le rassurer, c'était normal qu'il stressait comme ça : Gryf et Newt venaient d'entrer par effraction chez la personne sur laquelle ils enquêtaient pour savoir si elle était dangereuse ou non. Ca voulait dire qu'il y avait un risque qu'elle était dangereuse ! C'était plutôt risqué, donc, d'entrer ici, et pas chez elle dans le sens là où elle dormait (là ça aurait été pire, vu que c'était la nuit), mais chez elle dans le sens : là où elle travaillait et menait ses recherches.

Relax, lui dit-il malgré tout, en chuchotant même s'il était persuadé que personne ne pourrait les entendre. Mais qui sait, il y avait peut-être des caméras... heureusement qu'ils avaient tout prévu en s'habillant tout en noir pour être le minimum visible. Les règles étaient aussi strictes concernant l'usage de lampes de poche : le minimum possible pour n'attirer personne dehors ! Juste pour regarder des documents, et de très près pour ne pas éclairer le reste de la pièce, et des potentielles fenêtres. Rien ne peut t'arriver !

Mouais, répondit-il, totalement sceptique et à juste titre. Mais tu as quand même dit que cette femme pourrait peut-être être une version féminine de Lex Luthor...

Gryf haussa les épaules. Mais non, c'est rien ça, sa soeur est pas aussi méchante. Mais dangereuse quand même. Elle s'appelle Lena, et fait des expériences et des recherches étranges, ça en fait des coïncidences. Alors si on découvre des expériences malsaines... On aura eu raison !

Oui tu me l'as dit et... moi je prendrai les photos. Mais pourquoi faire ?

Pour l'arrêter ! Elle ne vient pas de Storybrooke, alors on sait pas ce qu'elle nous veut ici avec ses expériences. Imagine qu'elle veut nous nuire parce qu'elle est humaine, et nous magique ?

C'est justement pour ça que je ne suis pas "relax" d'être ici, illégalement...

Et Newt avait raison de s'inquiéter, car Gryf n'avait pas prévu que la fameuse Lena ne finisse par arriver ici, alors que c'était la moitié de la nuit...

Deux heures du matin. J’ouvre les yeux et touche à tâtons ma table de chevet pour allumer la lumière. Encore une nuit sans sommeil. Trente minutes de sommeil, grand max. Je n’arrive pas à dormir, il faut absolument que je retourne voir les rouquines, elles seules pourront m’aider parce que la dernière fois, j’ai pu faire une véritable nuit, sans rêver de mes parents. Je pousse un profond soupir et me frotte le visage avant de me découvrir et de me lever. Vêtue d’un simple débardeur noir et d’un legging gris, je me dirige dans la salle de bain avant de me regarder dans le miroir.

« Ma pauvre Lena, c’est clairement pas la joie. »

J’allume l’eau et en rempli un verre avant de le boire rapidement. Sachant pertinemment que je n’allais pas me rendormir, je m’habille rapidement d’un jean noir et chemisier noir avant d’enfiler une veste et de mettre mes chaussures à talons. Je venais de prendre quelques centimètres en peu de temps. C’était sans doute ça qui me plaisait le plus dans le feu de mettre des talons. Remplissant mon Thermos de café, je prends mes clés et mon sac avant de quitter mon appartement pour me rendre au labo. Vu que je n’avais plus la tête à dormir et que le maquillage caché les dégâts d’une faible nuit, il ne me restait qu’une solution, me plonger dans le travail.

Arrivant devant mes bureaux, je me gare et entre par la porte de derrière, étant donné que la porte principale était encore close, bien que j’ai les clés, je préférais passer par derrière. Me voilà dans l’ascenseur, réfléchissant à comment réussir à faire fonctionner le sérum pour libérer Kara de Lucy sans la mettre en danger, c’était le plus gros de mon travail. Mais alors que j’ouvre la porte de mon bureau, je me rends rapidement compte que je ne suis pas seule. Je m’empare du tazer que j’ai dans mon sac et allume la lumière.

« Je peux savoir qui vous êtes ?! »

Gryf était un bon ami à Newt, et le photographe n'en avait pas beaucoup, il fallait dire. Malakaï, Meilin, et Gryf, simplement. Il n'était pas certain de sa relation avec River, son ex, qu'il avait revu à cette étrange aventure angoissante à Halloween dernier, puisqu'ils s'étaient quittés en des termes assez ambigus, mais peut-être pouvait-il lui aussi le considérer comme un ami ? Pas très sûr, mais tout ça pour dire que aussi gentil et amical soit Newt, sa timidité ne faisait pas de lui l'homme le plus entouré d'ami. Il ne s'en plaignait pas ! Ses proches étaient géniaux avec lui. Gryf faisait donc parti de ces personnes géniales de son entourage. Et aussi attentionné soit-il avec lui... il n'avait rien pour rassurer le criquet en cet instant, qui continuait à être assez angoissé malgré tout ce qu'il pouvait lui dire. C'était normal, après tout ! Ils étaient entrés illégalement, par effraction, dans une propriété privée, et en plus pour enquêter sur une potentielle menace... comment ne pas être angoissé dans de pareilles circonstances ? Gryf était vraiment inconscient, et son petit-ami comme sa coéquipière avaient bien confirmés ça à de nombreuses reprises.

Mais... qu'est-ce qu'on cherche au juste ? Demanda-t-il tout de même, toujours peu certain, mais n'ayant pas vraiment d'autres choix que de suivre le plan, maintenant qu'il y était impliqué jusqu'au cou. Hésitant, mais s’efforçant de faire confiance au détective.

N'importe quoi qui pourrait être une preuve de projets compromettants ! Ouvre grand ton œil avertit de photographe pour trouver le moindre détail étrange à propos de cette Luthor... Davis pardon, et de ce qu'elle est venue faire.

C'était tout de même une requête assez vague, dit comme ça, et Newt n'en était pas tant plus avancé, à son goût, n'ayant pas vraiment matière à restreindre son champs de recherche. Alors puisque Gryf s'était aussitôt mis à fouiner d'un côté, le photographe fit de même de l'autre, espérant pouvoir trouver quelque chose de concluant, même s'il ne savait pas ce qu'il pourrait bien y avoir.

Et puis la force des choses lui montra qu'il avait eu tort d'être aussi sceptique. Car après avoir ouvert moult casiers et quelques dossiers qui ne le menaient nul part, il finit par ouvrir ce qu'il croyait être une simple étagère, mais qui s'était trouvé être un réfrigérateur, contenant plusieurs fioles aux substances qui lui étaient inconnues.

Gryf, regarde... l'appela-t-il en chuchotant.

Gryf siffla, impressionné, même s'il n'était pas très certain non plus de ce qu'il y avait dedans. Mais justement : Voilà peut être le sujet de ses expériences... prends des photos, et des étiquettes, il faut qu'on étudie ça !

Mais à cet instant... quelqu'un entra ! Gryf et Newt sursautèrent d'un coup, se tournant vers la fameuse Lena Davis, bien surprise de voir les deux jeunes hommes ici. Plus angoissé que jamais, Newt frémit alors, voyant qu'il avait eu totalement raison d'être angoissé de mener une mission aussi chaotique.

Ne faîtes rien s'il vous plait ! Fit rapidement Newt en levant les mains. On n'est pas méchant, promis !

Gryf se passa une main gênée derrière la nuque. Non, vraiment pas... mais on avait entendu parler de... dangers potentiels ici et... on devait intervenir pour trouver ce que c'était... vous comprenez ? Purement citoyen ! Il s'éclaircit la gorge.

Mais... on ne sait pas vraiment ce que c'est, on a rien découvert ! Vous... sauriez ce que c'est, vous ? Demanda Newt, toujours autant stressé.

En même temps, je me doutais bien que l’arrivée d’une inconnue dans une ville comme Storybrooke, ça allait faire beaucoup parler mais je ne pensais pas que ça pousserait certaines personnes à se poser des questions bien plus approfondies sur moi. Pensaient-Ils tous que j’étais une folle dangereuse ? Pourtant je le suis bien moins que certains habitants de la ville. Alors que j’étais entrée dans mon bureau, j’étais tombée sur deux personnes qui devraient gentiment être en train de dormir ou en tout cas, qui devrait se trouver loin de mon bureau. Fronçant les sourcils, je les regardaient l’un l’autre avant de me rendre compte que je ne courrais pas un réel danger et vint à ranger rapidement mon tazer, reprenant une respiration normale.

« Poussez-vous de là. » énonçais-je à celui qui se trouvait au plus près de mes échantillons.

Posant mon sac sur mon bureau, je vérifie qu’ils sont tous là avant de refermer le conteneur avec mon mot de passe pour plus de sécurité et une fois fait, je lève le regard vers mes deux invités non souhaités.

« Je peux savoir comment vous êtes entrés ? Les portes sont fermées. »

En tout cas, il était clair qu’il allait falloir que j’améliore la sécurité, des éléments importants se trouvaient au sein de ses murs et il était hors de question qu’il y est des risques de fuite. Mes recherches étaient importantes. Je croise les bras sous ma poitrine, ne quittant pas les deux individus des yeux.

« Une chance que vous n’ayez touché à rien dans ce conteneur, c’est plusieurs semaines de travail sur un sérum me permettant de venir en aide à une amie. » énonçais-je « je ne suis pas dangereuse. Ce n’est pas parce que je porte le même prénom que la soeur de Lex Luthor que je suis dangereuse pour autant. Eh ouais, je m’y connais un peu en comics. » énonçais-je avec un léger sourire « il n’y aucun danger potentiels ici, je suis peut être une habitante du monde ordinaire mais je ne vous veux pas de mal. »

Je suis excessivement talentueux, répondit Gryf comme réponse lorsque Lena leur demandait comment ils étaient entrés. Il n'avait même pas réfléchi, comme si la réponse avait été aussi évidente que la couleur du ciel. Il l'avait dit en pinçant les lèvres dans une mine presque impressionnée par lui même et ses propres exploits de forçage de serrure.

De toutes façons, Gryf pensait à quelque chose d'autre à cet instant. En voyant deux inconnus entrés par effraction dans sa propriété, elle avait sorti un taser... avant de le ranger en voyant qu'ils ne la menaçaient pas. Mais ça n'était pas vraiment une réaction logique : lorsque vous trouvez des voleurs la nuit chez vous, et que vous vous êtes approchés avec une batte de baseball pour vous défendre, vous n'allez pas la baisser et la ranger dans le coin si vous voyez que vos voleurs n'ont pas d'arme pointée sur vous. Au contraire, ça reste un danger, et vous restez sur vos positions de défense. Pas elle. Ça voulait donc dire quelque chose : il y avait pire, à ses yeux, que deux personnes illégalement entrées dans sa propriété. Elle se préoccupait d'abord de ce qu'il pourrait y avoir de grave. De plus grave que deux voleurs, du moins. Pour Gryf donc, c'était une attitude importante qui lui fit lever un sourcil et allumer une ampoule imaginaire au dessus de sa tête. Il avait raison, elle préparait des choses dangereuses.

Puisqu'elle les avait poussé pour les éloigner de ses babioles fluorescentes - ou du moins de couleurs trop bizarres pour que ces choses soient buvables -, c'était même évident. Gryf avait eut un sourire amusé lorsqu'elle prit quand même une seconde de curiosité pour leur demander comment ils étaient entrés. Ce à quoi Gryf avait donc répondu par l'évidence de son talent inné et imparable.

Il eut un sifflement épaté quand elle évoqua Lex Luthor. Bravo, c'est exactement comme ça que je vous imaginais ! Vous lisez dans les pensées ma parole ! Mais il réalisait que ce n'était peut être pas très gentil ou poli. Enfin... ça n'avait pas à l'être, si elle était aussi méchante qu'il pourrait le croire. Alors valait-il mieux s'en assurer avant de retirer ses paroles et s'excuser, ce qu'il ferait s'il était certain que cette femme était une bonne personne, et une bonne personne clean surtout.

Aucun danger... c'est vite dit ! Vous ne connaissez même pas la magie, vous savez le nombre de mortel qui se sont brûlés les plumes en pensant pouvoir maîtriser une magie qu'ils croyaient simple ? Il croisa alors les bras, toujours sceptique, alors que Newt n'avait toujours pas bougé d'un poil, toujours très inquiet, en transpirant presque. Gryf reprit finalement. Alors prouvez moi que ça n'a rien de dangereux ! Vous en êtes capable ?

Arquant les sourcils, je regardais les deux individus sans rien dire de plus. Je m’étais précipitée vers mon conteneur pour vérifié que rien n’avait bougé, je l’espérais bien parce que c’était clairement la dernière de mes envies qu’ils aient mis leur nez là où il ne faut pas. Je ne voulais aucunement qu’ils puissent tomber sur le secret que je garde bien enfoui depuis des années aujourd’hui et dont seul Dyson est au courant. Refermant le conteneur, je me retourne vers les deux inconnus avant de me mettre à rire à la remarque de l’un des deux.

« Sérieusement ? Vous pensiez vraiment que j’étais genre…Lena Luthor ? La soeur de Lex Luthor ? Alors là…c’est la première fois qu’on me fait ce genre de comparaison. » dis-je en calmant mon rire.

Je n’avais cependant rien à voir avec Lena Luthor, certes nous portions le même prénom mais c’est tout ce que nous partagions. bon, nous avions une histoire plus ou moins similaire mais ça s’arrêtait là. Levant les yeux au ciel, je me doutais bien qu’ils ne repartiraient pas tranquillement hors de mon bureau si je me contentais de leur dire que ce n’était pas dangereux.

« Je ne vous permet pas de me parler comme ça. Sachez que je ne suis pas idiote, j’ai étudié la magie avec l’aide de Regina, ma meilleure amie possède également des pouvoirs et ce sérum, je le créer pour l’aider à régler son problème. La magie est instable, la magie est mystérieuse mais à chaque avancement que je fais, j’en fais part à Regina. Je peux l’appeler pour vous confirmer que je ne suis pas une folle dangereuse si ça vous rassure ? » Énonçais-je finalement alors que je croisais les jambes, installée sur mon fauteuil, mon portable dans la main, prête à contacter Regina, si besoin il y avait.

Newt haussa les sourcils. S'il y avait bien sûr en lui de l'inquiétude qu'elle s'énerve excessivement sur eux et que ça leur apporte des problèmes plus moins grave, bien sûr, il était aussi sincèrement gêné à l'idée qu'ils puissent vexer quelqu'un, avant tout. Il n'aimait pas être méchant, et il savait que Gryf non plus mais lui avait moins de filtres et prenaient plus de choses à la légère que le photographe. Il tint alors à préciser, pour répondre à la question de Lena.

Enfin non, on ne pensait pas que vous étiez Lena Luthor ! Précisa-t-il en levant les mains en signe d'innocence pour montrer qu'ils n'avaient rien d'hostile dans leurs pensées et leur considération envers la scientifique terrienne. Mais on a pensé à une ressemblance... Il s'était interrompu en réalisant que ça n'arrangeait rien et que ça restait pas très sympa malgré tout. Juste à cause de votre prénom et votre métier hein ! C'était avant de vous connaître en vrai, on ne dit pas que vous avez des caractéristiques aussi méchantes que les Luthor, on a pensé sans rien connaître de vous et...

Gryf le tapota sur l'épaule. Niaf Niaf, je crois qu'elle a compris ! Devenant un peu plus sérieux, il se tournait vers elle. Oui, vous êtes pas une Luthor, mais vous comprendrez la méfiance quand même ? Pas à cause du truc de Luthor mais à cause de ce que vous pouvez faire avec de la magie sans en être proche ! Fit-il en plissant les yeux pour laisser paraître sans grande méfiance.

Lena se défendit plutôt bien, en expliquant sa préparation et son apprentissage quant à ce qu'était la magie et ses précautions prises avant de se lancer dans un sérum. En défendant aussi la nature du serum, certes, mais Newt savait que ça n'allait pas satisfaire Gryf. Et avec du recul, même si le criquet désirait plier cette histoire, tomber sur un accord, et s'en aller en laissant la fameuse Lena tranquille, il fallait dire que même lui se disait qu'il restait encore des risques trop pris à la légère.

Mais Gryf ne se gênait beaucoup moins que lui pour le lui dire. Ouais ouais c'est vite dit. Vous avez peut-être étudié le sujet mais c'est pas ce qu'il suffit pour faire des miracles, sinon on aurait déjà soigné le cancer rien qu'en l'étudiant ! Newt haussa les sourcils, surpris. Gryf faisait beaucoup dans la provocation et les blagues, mais cette remarque était savante et très pertinente. Le criquet sous-estimait parfois le détective. On pense pas que vous êtes folle. Ce qui peut être pire, les plus grands sociopathes n'étaient pas fous contrairement à ce qu'on pensait d'eux !

Newt fit les gros yeux. C'est juste un exemple ! On ne dit pas que vous êtes une sociopathe hein ! Autant pas qu'une folle bien sûr. Il avala sa salive. Beaucoup plus avenant que Gryf, il se dit qu'il pourrait essayer lui. Peut-être que vous pourriez juste expliquer comment vous êtes sûre qu'il n'y a pas de danger ? Proposa-t-il alors beaucoup plus sagement.

Je restais là, les fixant tous les deux, les bras croisés sous la poitrine. J’avais posé mon portable parce qu’appeler Regina ne s’avérerait finalement pas nécessaire. Puis bon, j’étais une grande fille, je pouvais bien me débrouiller toute seule. J’écoutais néanmoins avec attention ce qu’ils disaient. L’un était plus « calme » que l’autre, moins tête brulée et surtout il semblait prêt à écouter alors que l’autre semblait avoir déjà enregistré que j’étais l’alter-égo de Lena Luthor. Remarquez…avec la famille adoptive que j’ai eu, ça se pourrait bien.

« Encore heureux que je sois pas aussi méchante que Lena Luthor…remarquez, si vous avez vu la série Supergirl, vous remarquerez qu’elle est pas aussi dérangée que son frangin… » énonçais-je.

Oui, j’appréciais regarder les séries télés mais c’est pas pour autant que je pouvais accepter de me faire traiter de Luthor. Je ramène mon regard vers le dénommé Gryf avant de froncer les sourcils en voyant sa méfiance.

« Vous avez saisi ou pas ce que je vous ai dit précédemment ? J’ai conscience de l’importance de la magie et de son impact sur vous et sur ce qui nous entoure. Je suis pas du genre à foncer tête baissée dans ce genre de choses, je suis une scientifique, je teste avant de tenter quoi que ce soit, et encore plus avec la magie qui peut vite devenir dangereuse entre de mauvaises mains. »

Bon, l’un des deux semblait comprendre que je n’étais pas une folle dangereuse et ça me rassurait au moins sur l’idée que j’avais pas à faire à deux idiots. Respirant longuement, je reprends finalement la parole.

« Comme je l’ai dit précédemment, je fais des test à chaque fois. Ils s’avèrent toujours très bons mais étant une scientifique et ne maniant pas la magie comme pourrait le faire une sorcière, je demande toujours de l’aide à Regina qui s’avère si je ne me trompe pas être la sorcière la plus puissante existante n’est-ce-pas ? Alors avec Regina, je ne pense pas risquer grand chose non ? Je ne suis pas idiote, la magie est dangereuse mais pas quand on la manie avec précaution. »

Gryf ne put s'empêcher de ricaner, au grand désarroi de Newt. Mais pour Gryf, qui ne le faisait pas pour reprocher Lena, celle-ci était bien ignorante. Normal, elle était humaine et jubilait à sa manière de sa récente découverte de l'existence d'une puissance aussi grande et intarissable qu'était la magie. Mais son discours montrait bien qu'elle en savait peu. Premièrement, ce n'est pas parce qu'on prend des précautions que la magie n'est pas dangereuse. Elle est dangereuse avec ou sans précaution.

Gryf s'accroupit pour toucher le sol de sa main. Fusion élémentaire ! S'écria-t-il pour absorber la pierre du sol avec son contrôle elfique sur la terre, et ainsi devenir un être entièrement fait de pierre. Il se releva alors, pour faire face à Lena, dans son corps solide, et entièrement blanc comme l'était le carrelage.

Je suis un elfe. L'elfe élémentaire de ma génération. A vrai dire, je partage ce titre avec Solaris, on était tous les deux tellement géniaux que la directrice Shyska n'a pas pu trancher. Une première historique ! La malédiction a effacé la marque des ancêtres de nos fronts et la longueur de nos oreilles, mais la beauté de ce monde c'est que la magie n'a même pas besoin des vieilles apparences pour exister ! Mais Gryf se rendit compte qu'il s'égarait et qu'il parlait de lui pour se vanter de son passé. Ce n'était pas pour ça, qu'il avait montré sa fusion élémentaire. Il se reprit alors en s'éclaircissant la gorge.

Les elfes élémentaires découvrent leurs pouvoirs très jeunes, et sont envoyés à l'Arborès Elementa pour apprendre à grandir avec ces pouvoirs, les maîtriser, et concourir, une fois l'âge atteint, pour devenir le protecteur des elfes pour sa génération : l'elfe élémentaire. Donc vous pouvez voir qu'il y a beaucoup de "précautions" utilisées pour apprendre la maîtrise de la magie elfique afin de ne pas représenter un danger pour tout le monde.

Il créa un caillou dans sa main, et jongla un moment avec, reprenant alors. Et pourtant, vous savez ce qu'est l'Arborès Elementa, l'école des elfes élémentaires ? C'est une école qui se trouve sur le sommet d'un arbre géant, si géant que son sommet se trouve au-dessus des nuages. L'école se trouve dans le ciel, au-dessus des nuages ! Et pourquoi donc ? Parce qu'on peut prendre toutes les précautions du monde, il restera toujours dangereux d'apprendre à manier la magie et à la comprendre.

Gryf fit alors tomber volontairement le caillou par terre, qui explosa en plein de petites lances de pierres qui menaçaient de détruire l'endroit, si elles ne s'étaient pas transformées en courant d'air par la maîtrise de l'elfe, faisant simplement une petite peur à Lena (et une grande peur à Newt). Là, vous auriez pu vous faire embrocher et en mourir, alors que j'avais pris la "précaution" de ne faire qu'un tout petit caillou. Il ricana de nouveau. Niaf niaf, en fait ça arrive chaque année à l'école, les nouveaux embrochent toujours un professeur au bout d'un moment, ou bien l'éjecte du haut de l'Arborès. Une fois, l'un d'entre eux s'est carrément fait incendié. C'est assez marrant. N'est pas un bon professeur elfique le professeur qui n'a jamais été victime d'erreur mortelle de la part d'un élève.

Il se reprit. Gryf redevint chair et os, alors qu'il s'avançait vers Lena. Regina n'est pas tant connue pour la douceur, mais plus pour le bourrin, elle a lancé une malédiction sur le multivers des contes juste parce qu'elle a pas réussi à serrer un beau gosse d'écurie quand elle était jeune, et elle est du genre à mettre des gants sans faire attention. J'ai pas trop compris cette dernière partie mais c'est l'info qui court sur elle dans toute la ville depuis des années. Attention, j'ai rien contre elle, on l'a tous pardonné, ou plutot on en avait surement tous marre d'être en colère alors on l'a laissé vivre vu qu'elle voulait plus être méchante, grand bien lui fasse, c'est cool pour elle. Puis je sais qu'elle est puissante et raisonnée maintenant, blablabla. Mais alors si déjà les précautions sont dangereuses, imaginez elle sans les précautions !

Il croisa les bras, pour la toiser un instant et la juger mentalement l'espace d'un instant. Regina ou pas, vous semblez vouloir faire dans la précaution oui. Mais ça n'empêche pas que vous êtes dangereux parce que vous jouez avec des forces magiques en pensant bien faire. Déjà en étant raisonné c'est compliqué... alors si vous refusez d'admettre que vous êtes sur le point de causer de grands risques à ceux qui sont concernés, et peut être même plus, vous risquez d’aggraver les conséquences !

M’installant sur mon fauteuil, croisant les jambes, je ne quitte pas les deux intrus des yeux. Ils commençaient déjà à me fatiguer, c’est quand même quelque chose de dingue. Levant les yeux au ciel, je reprends néanmoins la parole.

« Ça va ? C’est bon ? Vous avez fini de me faire la leçon ? » maugréais-je en fronçant les sourcils.

Mais alors que je commençais à me mettre en colère, tout sembla virer dans le mauvais virage. Mon regard se porta rapidement sur le sol alors qu’il utilisait ses pouvoirs. Il devint un être fait de pierre. Un petit sourire était né sur mon visage. Fin, léger, presque invisible. Il m’impressionnait, je dois bien l’avouer mais je n’appréciais que guère être prise pour une idiote. Applaudissant après toutes ces belles paroles, je reprends la parole.

« Et donc ? » demandais-je.

Le caillou qu’il venait de créer chuta sur le sol et explosa en plusieurs minuscules lances. Mon coeur avait raté un battement quand je m’étais rendue qu’avec ses pouvoirs, il était apte à détruire l’endroit où nous nous trouvions actuellement. Poussant un soupir lorsqu’il changea les lances en vent, je lève un regard sombre sur ce dernier.

« Et je suppose que vous jubilez non ? »

Il reprends chair et os alors que je me lève de mon fauteuil pour me servir un verre de whisky. Et voilà qu’il commençait à parler de Regina. Certes, nous ne nous connaissions pas depuis longtemps elle et moi mais j’avais confiance en elle et puis, je savais qu’elle pouvait m’aider pour venir en aide à Kara. La preuve, avec son aide, j’étais déjà allée bien plus loin dans mes recherches pour la séparation entre Kara et sa soeur télékinésiste. Cependant, parfois on ne peut pas changer des faits véridiques. Regina n’a pas toujours été une femme douce, elle a bien été diabolique mais c’est le passé et comme on dit, ça parasite le présent.

« Vous n’avez peut être pas totalement tord mais je lui fais vous une totale confiance. Regina a fait des erreurs comme nous tous nous pouvons en faire. Oui j’ai beau venir du monde sans magie, je m’inclus dedans étant donné tout ce que je découvre sur votre monde. Regina n’est plus aussi dangereuse qu’avant et elle a appris à utiliser la magie avec le Ténébreux donc je pense que c’est la plus apte à me venir en aide et elle prends toujours des précautions quand je lui demande. Après, si elle veut cramer un elfe élémentaire, je ne l’en empêcherais pas. » m’exclamais-je avec un petit sourire.

Buvant une gorgée de mon whisky, je m’adosse contre la grande fenêtre donnant sur toute la petite ville de Storybrooke sous la nuit sombre.

« C’est moi ou vous me prenez sérieusement pour celle que je ne suis pas ? J’ai toujours su ce que je faisais et ce depuis que j’ai cinq ans ! »