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 Dompter un avion, c'est comme vaincre un Jabberwocky ✗ Honey & D&D

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Dompter un avion, c'est comme vaincre un Jabberwocky ✗ Honey & D&D _



________________________________________ 2019-05-25, 23:37

D&D &
Honey

Dompter un avion, c'est comme vaincre un Jabberwocky
Derek et Duncan auraient adoré faire ce voyage avec James. Mais les conditions étaient claires, s'en attristaient-ils d'ailleurs mais elles avaient l'air intransigeantes. La mallette qu'avait reçu les jumeaux stipulait très clairement que l'objectif de cette mission était top secrète et qu'aucune personne ne devait les accompagner. Ce devait être très important ! Même si, certainement pour des questions logiques de sécurité, le colis reçut n'avait pas du tout précisé quel était cet objectif. S'il était top secret, ils devaient certainement être mis au courant à haute voix, et c'est pour ça qu'on leur offrait même le voyage vers Los Angeles en jet privé !

Les jumeaux ne voyaient pas vraiment en quoi ils avaient mérité une chance pareille (même si elle était limitée puisqu'ils ne pourraient pas profiter avec James), ne voyant pas du tout ce qu'ils auraient pu faire pour se faire inviter. Aussi, ils auraient pu totalement ignorer cette offre, puisque recevoir un colis aussi étrange que celui-là pouvait laisser méfiant (mais ce n'était pas tant la nature des jumeaux).

La mallette qu'ils avaient donc reçut, chez eux, un beau jour, contenait simplement deux téléphones satellites, un chacun. Ces gros engins étaient censés pouvoir capter n'importe où, et devaient sans doute être capable de recevoir des coups de fils du mystérieux individus qui avait accompagné le colis de cette lettre :

Monsieur Derek Hatters, Monsieur Duncan Hatters,

Vos projets mis en ligne relevant de compétences hors du commun nous ont convaincu que vous seriez capable d'être deux de ceux qui pourraient révolutionner le monde avec les prouesses dont vous êtes capables.
C'est pourquoi nous aimerions vous faire venir à Los Angeles, pour une problématique qui requiert les esprits les plus brillants de ce monde. Ce projet top secret ne sera révélé qu'à vous et aux personnes invitées à vous rejoindre. C'est pourquoi nous vous invitons à l'aéroport de Boston, où vous attendra un jet privé qui fera la liaison directe vers Los Angeles.
Votre aide nous serait très précieuse, et nous espérons que vous répondrez à l'appel. L'importance de cette opération vous demandera de ne venir avec aucun de vos proches. Ainsi, ce papier sera scanné en guise d'invitation et de billet d'avion pour vous autoriser à monter.
Mes respects distingués,
Agent Cabe Gallo.


Un papier qui faisait donc guise de convocation, et qui était une façon de faire bien surprenante ! Mais l'occasion était excitante ! Pourquoi refuser ? Le papier était signé par Agent, alors c'était quelque chose de très sérieux ! Et ça donnait envie, ça faisait toujours plaisir qu'on leur dise que leurs créations sont extra ! Ce n'était même pas quelqu'un de Storybrooke en plus, simplement quelqu'un qui avait internet, quelque part là-dehors, et cette perspective rajoutait encore plus d'excitation.

Alors ils avaient répondu à l'appel. A la date indiquée sur le papier, les jumeaux s'étaient rendus à Boston après avoir salué leurs proches, mais en leur disant simplement à bientôt ! Ils comptaient bien revenir, par la plus grande des évidences. Au début de l'année, ils n'avaient pas du tout aimé le M.I.T. où ils avaient pourtant reçu une bourse afin d'y étudier, si bien qu'ils ont rapidement abandonné pour revenir à Storybrooke. Alors, ils savaient que, qu'importe ce que serait ce voyage, il ne serait pas définitif.

Honey Lemon ?! S'étaient-ils écriés avec une grande joie, les visages rayonnants, en voyant la tête qu'ils connaissaient de la jeune femme. Pour avoir travaillé avec la Magic League, et être la "première dame de Storybrooke", ils savaient bien sûr paaarfaitement qui elle était, et étaient très heureux de la voir à leurs côtés dans cet aéroport. Nous sommes Derek et Duncan !
Nous sommes aussi enchantés de te voir ici ! C'est trop génial !
Toi aussi tu as reçu une lettre pour dire que tes travaux sont trop cool et qu'il faut venir avec le téléphone satellite ?

Si leur phrase était confuse, apparemment ils avaient vu juste. C'était donc avec elle qu'ils devaient révolutionner le monde comme dit dans le message ? C'était génial ! Ils s'attendaient à voir d'autres génies de Storybrooke (la ville en ayant un très bon nombre !) les rejoindre naturellement. Mais c'est avec beaucoup de surprise qu'ils se rendirent compte qu'ils étaient tous les trois seulement.

Une autre surprise était de constater l'état de l'aéroport. Des centaines de personnes y attendaient, et toutes étaient mécontentes. A en voir les écrans, il n'y avait pas un avion à l'heure, et tous ceux censés décoller ou atterrir étaient annoncés avec un retard marqué comme indéfinissable, ce qui faisait crier un bon nombre de civils en colère. Cependant... quand on vit les messages de Honey, Derek et Duncan qu'ils montraient à la place de billets d'avions, une femme leur demanda de les suivre vers la piste, à l'extérieur et à l'arrière de l'aéroport de Boston, leur avion manifestement prêt à partir contrairement aux autres. Etait-ce le privilège d'être un jet privé ?

Peut être que c'était bien plus que ça en fait, puisque le jet, aux couleurs de l'Amérique, semblait appartenir au gouvernement lui même ! Les jumeaux sifflèrent, impressionnés. C'est un avion de l'armée ?
Agent Cabe Gallo, c'était pour un agent de l'armée ? On dit "agent" dans l'armée ?

Ils posaient plein de questions, comme à leur grande habitude, mais cela n'aida pas pour autant à leur apporter des réponses, puisqu'elles ne vinrent jamais. Une hôtesse les accueilli à bord de l'engin très luxueux et très confortable, et au bout d'un moment, la voix du pilote les saluait avant d'annoncer le décollage. L'avion commença à rouler, prenant de la vitesse, jusqu'à quitter le sol dans l'excitation totale des Tweedles.

Et ça aurait pu bien se passer jusqu'à Los Angeles. Mais l'avion n'allait jamais parvenir à Los Angeles. Au bout d'un certain temps, alors que l'avion devait déjà être au dessus du centre des Etats-Unis, l'avion eut une turbulence. Ce qui était normal dans un avion, même si elles se répétaient. Ce qui pouvait mettre la puce à l'oreille que ce n'était pas normal était bien le visage de l'hôtesse qui semblait soudainement très préoccupée par ce qui venait d'être dit par les pilotes.

Finalement, les trois téléphones satellites sonnèrent, pour laisser entendre, quand ils décrochèrent, la même voix qui les appelait en même temps.

Messieurs Hatters, Mademoiselle Lemon. Je suis l'Agent Cabe Gallo de la NSA - la National Security Agency. Il est temps de vous dire pourquoi nous avons demandé votre aide. Il était prévu de vous le révéler à votre arrivée... mais les choses viennent de se compliquer. Nous avons demandé l'élite des Etats-Unis. Des savants d'absolument tous les domaines. Médecine, ingénieure, psychologie, physique-chimie, mathématiques... j'en passe. Les meilleurs du pays, probablement du monde, d'ailleurs. Pour une raison bien précise : le pays est victime de cyber terrorisme depuis quelques jours, que nous n'arrivons pas à empêcher, et qui pose problème à de plus en plus de secteurs. Hôpitaux, armée, centrales nucléaires... Depuis quelques heures, c'est le réseau d'avions survolant le continent qui est hacké. Tous les avions, privés ou commerciaux, en plein vol ne peuvent plus atterrir, condamnés à un vol dont personne ne connait l'issu. Nous vous avons fait dépêcher dans un de nos appareils sécurisés mais malheureusement... il vient d'être touché par le piratage. Je vous l'annonce : vous allez bientôt entrer en collision contre un A380, un vol commercial accueillant plus de 500 passagers. Il vous faut déjouer la trajectoire de votre appareil pour l'éviter avant de tenter un atterrissage. Je m'excuse sincèrement de cette situation imprévue... le pays est en danger.

Pando


Honey Lemon
« Science is magic that works. »

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________________________________________ 2019-05-26, 00:33 « Science is magic that works. »

Même si elle vivait désormais sur une Terre moins avancée que la sienne où des découvertes qu'elle avait déjà faites restaient à faire, cela n'empêchait pas Honey Lemon de poursuivre sa quête de savoir et donc ses recherches, qu'elle continuait de publier. Ici ou ailleurs, la science restait de la science. C'est pourquoi elle ne fut pas spécialement étonnée de recevoir, par courrier, une sollicitation. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait et ça ne serait sans doute pas la dernière - elle l'espérait, du moins. Mais ce qui était étonnant, en revanche, c'était tout le mystère qui englobait cette requête. Ca, pour le coup, ça sortait de son quotidien de scientifique.
Naturellement, c'était très excitant.
Honey n'était pas du genre à se méfier quand il s'agissait de partager son savoir. Elle s'imaginait une affaire officielle, sans doute au niveau fédéral, qui requérait de la discrétion et de l'expertise. La discrétion, a priori, on pouvait croire que ce n'était pas l'apanage de Honey, qui parlait et riait fort et donnait l'image d'une foldingue tout droit venue d'une autre planète alors que, paradoxalement peut-être, elle pouvait se montrer très réfléchie et professionnelle avant tout. De fait, de l'expertise, elle en avait à revendre, c'était certain !
Ni une ni deux, elle accepta cette mission (même si elle n'avait personne à qui le dire), garda précieusement le téléphone satellite qui lui avait été envoyé et resta vague sur les raisons de son voyage, à la fin du mois de mai. Même à Wasabi, qui la déposa à l'aéroport de Boston et lui fit promettre de faire bien attention à elle et de l'appeler en cas de pépin, elle n'expliqua pour ainsi dire rien.
En fait, forcée par ce concours de circonstances qu'elle avait gagné, Honey attendait sans parler, jusqu'à ce que, du moins, deux têtes rousses l'interpellent, manifestement au courant de qui elle était.
La chimiste papillonna des yeux, relevant le nez de la revue scientifique qu'elle lisait jusqu'à alors et sourit en croisant leur regard. Leur mine enthousiaste n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire !
- Salut ! s'écria-t-elle à son tour, bien contente de trouver de la compagnie avec qui interagir socialement. Moi c'est Honey mais vous l'avez déjà dit. Je suis contente de vous rencontrer ! Dyson m'avait dit qu'on pourrait vachement bien s'entendre et c'est effectivement le pressentiment que j'ai. Vous avez aussi deviné la raison de ma présence ici, donc soit vous êtes très malins, soit vous êtes aussi là pour ça car je n'en ai parlé à personne jusqu'à maintenant, observa la scientifique.
Elle nota aussi l'influence de l'aéroport, les retards cumulés et le fonctionnement impeccable de leur passe-droit. Tout semblait fait pour ne pas entacher sa bonne humeur et c'était tant mieux. Elle était d'autant plus heureuse qu'elle n'avait jamais vu pareil avion et que ses compagnons semblaient aussi bavards qu'elle. Elle n'allait donc non seulement pas s'ennuyer mais en plus ils ne lui diraient pas qu'elle parlait trop ! Au contraire, ils posaient tellement de questions sur tout qu'elle allait pouvoir, dans la limite de ses connaissances, leur apporter son éclairage.
Sur les grades dans l'armée américaine, par exemple.
- En fait, dans l'armée des USA on parle plutôt d'officiers, éventuellement d'officiers brevetés spécialisés puis de sous-officier ou hommes de rang. Pour les grades les moins élevés, du moins et sans tenir compte du fait qu'on parle de l'armée de terre, la Navy ou bien l'US Air Force. En somme, non, on ne dit pas réellement agent. Les agents, c'est plutôt au niveau des instances fédérales : la CIA, le FBI, la NSA,.. Ca ne nous dit cependant pas qui est notre mandataire mais ça nous dit qu'il n'est pas de l'armée, constata Honey sans pour autant perdre de sa légèreté. Après tout, elle était en bonne compagnie, dans un jet privé somptueux et ils partaient à l'aventure sans que pour une fois ça lui soit imposé par la force des choses.
C'était vraiment une belle journée et Honey n'avait pas peur en avion. Pourtant, les perturbations à répétition finirent par l'intriguer, de même que l'expression de l'hôtesse, le comble de l'intrigue revenant, quand même, à cet appel étrange qu'ils reçurent ensuite mais qui eut le mérite de leur présenter plus précisément leur interlocuteur et de confirmer l'une des hypothèses de Honey. La NSA. Elle sourit en entendant ce nom, fière d'elle... Une fierté qui ne dura pas quand elle comprit la criticité de leur situation.
Honey échangea un regard avec les jumeaux.
- On dirait que le vol ne va pas être de tout repos, nota-t-elle une fois l'appel terminé. L'un de vous a son permis avion ? Sinon j'ai bien une idée mais c'est méga dangereux et par dangereux j'entends que les probabilités de mourir sont très fortes. Je propose, pour commencer, que nous allions dans le cockpit, on devrait y avoir une meilleure vision de la situation.
Rouler dans les couloirs d'un avion n'était pas spécialement pratique et Honey ne préférait pas imaginer ce que ça pouvait bien être une fois dans le cockpit. Probablement qu'elle n'y rentrerait pas, ce qui ne l'empêcherait sans doute pas de donner des recommandations à distance. Elle roula tout de même aussi vite que possible jusqu'à la porte du cockpit et y frappa :
- Bonjour, c'est le comité anti-crash aérien. Est-ce que vous pouvez nous ouvrir s'il vous plait afin que nous ayons une meilleure visibilité de la situation ? Si vous avez encore accès à votre radar, j'aimerais pouvoir le regarder afin de calculer à quel moment il serait judicieux de couper les moteurs de l'appareil afin de chuter en dessous du couloir de vol de l'appareil commercial vers lequel nous volons.
Une fois sa requête clairement émise, Honey se tourna vers les jumeaux et reprit :
- L'idée serait ensuite de les rallumer avant que nous n'ayons perdu trop d'altitude et de redresser la barre vraiment très très vite pour ne pas nous crasher car l'impact risquerait de nous tuer. Normalement si nous coupons tout les signaux de l'avion et les rallumons ensuite, ça devrait expulser le pirate informatique. Comme quand un ordinateur bug et qu'on le redémarre. Le risque reste que les moteurs ne réagissent pas suffisamment rapidement que nous mourrions. Mais, de vous à moi, une demi-douzaine de vies contre 500, le choix est vite fait. Si jamais il n'y a pas d'autre alternative. Non ?
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________________________________________ 2019-08-03, 20:13

D&D &
Honey

Dompter un avion, c'est comme vaincre un Jabberwocky
Les jumeaux furent tout content lorsque Honey les interrogea sur leur permis avion. Alors non, ils n'en avaient pas, de permis avion, ce qu'ils oubliaient de préciser dans l'excitation de leur réponse, mais l'urgence de leur histoire sous-entendait quand même beaucoup qu'ils ne l'avaient pas. Mais qu'importe, s'ils étaient doués, le reste n'avait pas vraiment d'importance non ? Après tout, ils étaient actuellement sollicité par un agent de la NSA pour aider à ce que deux avions, dont un vol commercial, ne se percutent pas, alors qu'ils n'étaient, ni elle ni eux, aucunement accrédités pour ce genre de choses. Mais ils étaient doués, alors le reste n'avait pas vraiment d'importance. Le résultat compte plus que le calcul ! Enfin, sauf quand ce n'était pas pour faire une métaphore.

On a déjà piloté un jet privé !
Alors qu'on avait appris à le faire nous même !
Ce n'était qu'une fois...
... mais une fois très réussie !
C'était il y a deux ans et demi, un cas de force majeur !
Pour sauver des amis kidnappés par un gang de Storybrooke qui s'était étendu du Nouveau-Mexique jusqu'en Floride, démantelé grâce à notre aide !
Tu sais, c'est pas très proches comme localisations, fallait bien un transport un peu rapide !
Donc on était obligé d'apprendre...
... et on a bien appris !

Et même si l'avion où ils étaient actuellement semblait différent du modèle qu'ils avaient piloté, ils avaient de bons réflexes en terme de pilotage, puisqu'ils n'oubliaient jamais quelque chose même sans pratique régulière. Et puis, c'était aussi un jet, et du même gabarit sinon un peu plus gros, alors s'il y avait besoin d'eux, ils étaient au taquet ! Oui, il y avait déjà pilote, et co-pilote, mais on n'était jamais trop d'une paire de secours, n'est-ce pas ?

Même si Honey présenta son idée comme étant particulièrement dangereuse, car elle présentait un risque de mort, les Tweedles furent piqués au vif et encore plus excités. Les enjeux étaient réels, mais ils étaient fait pour vivre des aventures dans lesquelles ils devaient sauver des gens - ou un monde. Ils s'étaient entraînés toute leur vie à ça, pour survivre durant le voyage à Wonderland et pour protéger la reine envers qui ils sont encore loyaux aujourd'hui, après tout. Le risque de mourir, ça a toujours été là au-dessus de leur tête à force de faire les quatre-cents coups, alors un jour de plus ou de moins... l'important, c'était de faire quelque chose d'extraordinaire.

C'est donc attentif, mais trépignant d'impatience, tout autant que très impliqués, qu'ils hochèrent la tête d'un air entendu quand elle proposa de commencer par le commencement, la suivant vers le poste de pilotage, naturellement. S'ils furent accueillis auprès des pilotes à la demande de Honey, car la situation dramatique pouvait bien faire sauter quelques protocoles et interdits, ce n'était pas pour autant que ça leur faisait les plaisir. Les deux hommes au "volant" semblait déjà fort inquiets des problèmes qui leurs tombaient dessus, mais ils avaient l'air agacés que ce soit d'autres personnes qui viennent avec des solutions. Les jumeaux en étaient désolés... mais ce n'était pas de leur faute, d'avoir des cerveaux aussi vifs !

On n'a plus accès aux radars, fit le pilote entre ses deux, les doigts crispés sur le manche par la panique.
Nous sommes totalement aveugles et coupés du monde, ça ne sert à rien ! S'écria son coéquipier non moins rassuré.
Pas totalement ! Les téléphones satellitaires fonctionnent à merveille !

Duncan ouvrit la bouche en un grand O avant de rapidement prendre la parole à son tour : Pas besoin de radar si on voit l'avion de nos propres yeux, n'est-ce pas ? Fit-il en tendant le doigts un peu sur la droite, alors que la silhouette d'un avion avançait à travers les nuages au loin, dans une trajectoire perpendiculaire à la leur, dans une vitesse qui, simplement à vue d’œil, semblait en effet menacer d'une collision avec eux.

Coupez les moteurs maintenant !
Manifestement, ces deux pilotes n'étaient pas de la NSA et n'avaient pas une formation militaire pour gérer le stress et la panique (bien qu'on s'attendrait à ce qu'un pilote d'avion soient capable de sang froid), car l'affolement ne les faisait pas quitter le manche, les doigts trop serrés pour même les enlever de force. Ok on va le faire !

Les jumeaux s'avancèrent, réglant tous les paramètres avant de tout couper, et accompagnèrent la perte d'altitude de l'avion en baissant les manches pour que le nez pointe vers le sol. Et in extremis, l'avion de croisière fut sauvé de quelques secondes, alors que leur jet descendait juste en dessous. Sauf qu'au moment de rallumer le moteur et de relever l'appareil...
Oh oh...
A une Honey qui devait surement se poser des questions sur ces mots peu éloquents, Duncan se tourna vers elle pour en dire plus. Comme plus rien ne répondait, avoir coupé les moteurs c'était les condamner, puisqu'on ne peut plus les rallumer !

Avec la vitesse de leur chute, ils commençaient déjà tous à quitter le sol. Du 0G ! Oui, mais ils devaient en profiter, parce que l’atterrissage serait beaucoup moins doux qu'une expérience sans gravité de quelques instants...

Pando


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________________________________________ 2019-08-03, 22:41 « Science is magic that works. »

Etrangement, quand elle écoutait les jumeaux parler, Honey était rassurée de voir qu'elle n'était pas la seule personne en ville pleine de ressources qu'on devait prendre pour une folle et qui parlait trop vite (ce qui ne faisait qu'accentuer la première impression). IL y avait beaucoup de gens qu'un trop plein d'énergie épuisait - ce n'était pas le cas de la jeune femme. Au contraire, elle n'en était que plus stimulée et au vu de la situation pressante, il ne fallait pas se reposer, ni sur ses lauriers, ni ailleurs !
Mais ça, les deux fureurs rousses ne semblaient pas capables de le faire, ce qui allait bien à la chimiste. Ils avaient l'air d'être les coéquipiers parfaits pour cette aventure aérienne et c'était une source de motivation supplémentaire. Ils n'avaient pas froid aux yeux (ni ailleurs, à en juger par leur tenue relativement légère, idéale pour la saison), contrairement au pilote et à son copilote qui, paralysés par la peur, ne voulaient rien tenter. Ou ne ne pouvait pas. Mais comme l'un des jumeaux l'avait si justement dit, les radars étaient inutiles quand on voyait l'autre avion arriver. Même myope, Honey en avait conscience.
C'était une question de minutes, sinon de seconde. Honey, du fait de son fauteuil, devait rester en retrait mais, avec la porte ouverte, avait une vue imprenable sur le cockpit, en dépit des immenses jumeaux qui y avaient pris place (ça commençait à faire du monde dans un espace aussi confiné). Et c'est leur sang froid mêlé d'inconscience qui sauva l'avion de ligne. Honey émit un soupir de soulagement.
Qui ne fut qu'un court soupir, étant donné qu'ils n'arrivaient pas à rallumer les moteurs. Bon, c'était préoccupant, oui. Les méninges de Honey avaient intérêt à fonctionner rapidement.
- Ce que personnellement je trouve cool avec les plans A c'est que bien souvent ils appellent les plans B et là en l'occurrence, c'est le moment de le sortir - sauf si vous préférez mourir mais j'en doute, nuança inutilement Honey. Puisqu'on est totalement débranché, l'un de vous veut bien brancher mon téléphone à l'appareil ? demanda très poliment la jeune femme en tendant fermement son iPhone auquel elle venait de rattacher non sans peine son câble de chargement.
L'un des jumeaux accepta (les pilotes étaient manifestement trop occupés à avoir peur pour le faire eux-mêmes).
- A.S.T.R.I.D. tu t'amuses bien des fois sur un simulateur de vol, pas vrai ? cria Honey de sorte à ce que sa voix porte depuis le couloir jusqu'à son appareil.
- Affirmatif, Honey Lemon, répondit le programme informatique version portable qui était en permanence relié à la version maison de l'IA de sorte à pouvoir y piocher les informations dont elle avait besoin sans saturer la mémoire de l'iPhone.
- Eh bien tu en as un vrai à piloter. T'es branchée, dessus, je te laisse faire le nécessaire pour qu'on meure pas en se crashant ! reprit la jeune femme, parfaitement consciente de l'enjeu et pas spécialement effrayée par celui-ci.
- Compris, Honey Lemon.
L'appareil continua de piquer du nez. Ca secouait dans tous les sens, si bien que Honey se tenait aux portes du cockpit de toutes ses forces pour ne pas perdre l'équilibre. De fait, insérer la partie USB du chargeur ne s'était pas fait aussi simplement que dans une situation ordinaire. Mais bientôt le jet commença à moins bouger. Sa vitesse devint plus supportable et c'était tant mieux car le sol se rapprochait dangereusement (enfin, c'était en réalité l'inverse).
L'IA ne posa pas parfaitement l'appareil - c'était quand même différent d'une simulation de vol. Mais il n'explosa pas et tout le monde était vivant. Secoué, mais vivant. Honey souriait, pour elle c'était une mission accomplie.
- Et dire qu'on aurait pu mourir, en fait c'était presque comme les montagnes russes !
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________________________________________ 2019-08-10, 10:24

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Derek et Duncan furent peut-être trop joyeusement excités après ce qu'il venait de se passer. Un crash d'avion n'était pas généralement une expérience après laquelle on en sortait tout sautillant en redemandant de cette sensation phénoménale qui les avait secoué très très dangereusement. Comme il n'y avait même pas un blessé à signaler, les jumeaux concluaient que leur joie excessive pouvait totalement se manifester, criant, tout heureux, en levant les bras. Honey avait l'air tout de garder autant la pêche, d'ailleurs. Ce n'était cependant pas réciproque de la part de l'équipe de pilotage qui avait l'air bouleversée, mais aussi énervée. Ils n'étaient pas du tout arrivés à bon port, et étaient même loin de leur point de départ, et ça n'avait rien de circonstances plaisantes. Mais il fallait croire que leur mauvaise humeur n'avait rien de communicatif ou de contagieux sur les trois passagers qui avaient eu l'audace de prendre les commandes.

C'était la chose la plus géniale qu'on a fait de toute notre vie ! C'était faux. Il y avait certainement plus génial encore. Mais à chaque chose géniale, c'était toujours la plus géniale à chaque fois à leurs yeux. Au moins, aussi peu objectifs étaient les Tweedles, il fallait dire qu'il savait profiter à fond de tout ce qu'ils vivaient. C'était une bonne chose qui compensaient leur prise de risque... non ?

Il faudrait trouver un moyen pour éviter que l'avion se casse... pour pouvoir le faire quand on veut comme attraction ! Ils se tournèrent vers Honey, naturellement, puisqu'il fallait dire que tous les mérites de cet atterrissage lui revenaient, grâce à la fameuse Astrid qu'elle avait enclenché sur l'avion et ses commandes de pilotage.

Il y a moyen de travailler sur ses capacités en situation réelles, et ce serait parfait, tu ne trouve pas ? Demanda alors Derek en sautillant d'un pied à l'autre.

Non ! Hurla finalement le premier pilote. Suite à quoi le second renchérit.
Vous êtes vraiment de grands malades !

Non, on va bien ! Répondit Derek curieusement, se demandant pourquoi une telle déclaration venait de leur être faite par le pilote. Il n'était même pas médecin !

Mais puisque les deux hommes avaient l'air totalement sceptiques concernant leur projet d'attraction, et qu'ils ne partageaient pas du tout leur engouement après un tel exploit d'atterrissage sans aucun blessé, ils se tournèrent alors pour regagner leurs affaires, afin de contacter l'agent Gallo... mais se figèrent pendant une seconde, surpris de voir un trou dans l'appareil... et quelques objets manquants, qui s'étaient certainement envolés un peu plus loin. Dont leurs téléphones.

Oh oh... je crois qu'il va falloir sortir tout seul !

Pando


Honey Lemon
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Honey Lemon

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________________________________________ 2019-08-10, 19:57 « Science is magic that works. »

- C'est vrai que si on s'en tient au sens premier du mot "génial", qui tient du génie ce qu'on vient de vivre l'est plutôt, commenta Honey, elle aussi très satisfaite par la tournure des événements.
Il ne fallait pas oublier qu'ils avaient manqué de mourir ! Se retrouver au milieu de nulle pas dans les Etats-Unis, c'était quand même beaucoup mieux, personne ne pouvait le contester. Enfin, l'équipage, peut-être. Ils étaient quand même un peu rabats-joie mais elle ne s'imaginait pas le leur faire remarquer. Pour le moment, elle écoutait les jumeaux roux, s'assurait que son iPhone n'avait rien (c'était le cas !) et réfléchissait à leur requête, commençant par se demander s'il n'y avait pas une attraction de parc à thème existante au concept suffisamment proche pour s'en inspirer mais constatant que la demande était quand même très spécifique et que, de fait, ça ne devait probablement pas exister. Oui, cette phrase était longue.
Honey en était venue à cette conclusion quand le pilote et son second s'énervèrent. Elle cligna des yeux, choquée. Pas parce qu'on la traitait de malade - c'était assez fréquent de la part d'inconnus - mais pour le manque de reconnaissance.
- Je souhaiterais quand même vous faire remarquer que si nous n'étions pas des "grands malades" nous serions tous à l'heure actuelle des "grands morts", pesta-t-elle en mimant les guillemets. C'est vrai que nous avons pris des risques mais ils étaient calculés. Prendre ces risques nous assuraient plus de chance de survie qu'attendre en ne faisant rien dans un avion qui ne répondait pas.
La jeune femme sentait que son cœur s'était emballée pendant qu'elle leur répondait car leur attitude ne lui plaisait vraiment pas. Elle n'aimait pas se "prendre la tête" comme le disent souvent les gens car Honey préférait résoudre les conflits que les créer. Mais elle avait appris que parfois ils étaient inévitables et que dans ces cas-là il ne fallait pas rester passif. Mais après une profonde inspiration, Honey retrouva son sourire habituel, alors qu'ils étaient quand même dans un avion crashé et dans un sale état.
Pourtant ils sortirent de l'appareil relativement facilement alors que le cockpit avait été détaché du reste de l'appareil. C'est vrai que, du coup, les choses étaient plus compliquées - à partir du moment où le crash avait été inévitable elles étaient devenues plus compliquées, en fait. Mais compliqué ne voulait pas dire impossible, en dépit des deux pilotes grognons.
Une fois sur le plancher des vaches - assez littéralement, puisqu'ils avaient atterri dans un champ - Honey commença à pianoter sur son téléphone. Après un moment, elle déclara :
- La mauvaise nouvelle c'est que Uber et Taxi5 ne passent pas ici. La bonne, c'est qu'A.S.T.R.I.D. a trouvé le satellite qui observe cette partie de la Terre et que le reste de l'avion avec vos affaires les garçons se trouve à 300 m à l'ouest.
Ils se mirent en route et ne tardèrent pas à trouver le reste des débris, notamment parce que leur taille imposante les rendait difficile à manquer - même pour quelqu'un de très myope comme Honey. Bien sûr, cela ne les amenait pas à leur destination, mais c'était déjà une petite victoire.
- Il faudrait trouver quelqu'un qui puisse au moins nous emmener en ville où ce sera plus facile de trouver un transport - ou de rester le temps d'être rapatriés, si la suite de l'aventure ne vous plait pas, ajouta la jeune femme en direction du pilote et du copilote. Faut voir ça comme Pékin Express sauf que ça s'appelle Los Angeles Express et qu'on a autant d'argent qu'on veut. Enfin qu'on a emmené avec nous. Qui veut être dans mon équipe ?
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Dompter un avion, c'est comme vaincre un Jabberwocky ✗ Honey & D&D _



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