Un jour, tu seras mon frère

Olaf était bien embêté … même beaucoup embêté … il regarda la vitrine du glacier d’un oeil neuf … Jack Frost n’était peut être pas là pour le voir, mais lui oui … il fallait absolument que quelqu’un lave cette vitre pour qu’on puisse mieux voir … les intempéries avaient salis la surface plane rendant la devanture du glacier plus sale que ce qu’elle ne devrait … Bon… peut être que si les gens ne se collaient pas le dos dessus, cela n’arriverait pas non plus, car la saleté pouvait avoir bien des facteurs .. mais ce n’était pas grave. Aujourd’hui, officiellement, il n’était pas au travail. Il avait le droit à des congés, comme tout le monde, et il ne travaillait pas certains matins.

Là, il était donc totalement libre de faire tout ce qu’il voulait. Il avait alors pris un seau d’eau chaude, et il avait mit un produit désinfectant dedans. Il avait une tenu de tous les jours, mais apte à être sali et jeté au besoin… même si Olaf ne jetait presque rien. Il sourit au passant qui pouvait le croisé. Il eu même la visite de plusieurs enfants qui lui demandait quand il allait ouvrir. Il souriait parce que la vie était belle, la journée ensoleillée et que la bonne humeur ne pouvait venir que de la bonne humeur. Olaf finit par observer en se reculant la vitrine, maintenant propre du magasin avec un sourire content.

Alors qu’il était en train de se féliciter mentalement pour son travail, il sentit un coup contre son épaule, assez violente pour paraître hostile … mais Olaf ne trouverait jamais personne hostile… Il se retourna doucement avec un sourire voulant dire à l’homme que ce n’était pas grave … Mais même de dos, il l’avait reconnu … parce qu’il n’avait jamais cessé d’observer de loin ce qu’il se passait. Il l’avait vu plusieurs fois avec une fille, il espérait qu’il était heureux … C’était la première fois depuis … Longtemps … que son petit chef lui adressait la parole … et s’il n’avait pas eu la discussion avec Anna un peu plus tôt dans sa vie, il serait certainement déjà en train de pleurer.

Il regardait l’homme, un sourire figeait sur le visage, bienveillant toujours, mais qui avait d’autres connotation que seuls les souvenirs d’Axel pouvaient savoir. La colère, la tristesse, la haine contre lui même, la sensation du sang contre ses phalanges le jour où il avait voulu se défaire de la douleur que lui infligeait Jude. Il ne lui en avait jamais voulu. Il avait juste accepté ce qu’il demandait. De ne jamais revenir le voir. Qu’il n’était rien pour lui. Qu’il ne méritait pas d’être proche de lui.

Si on pouvait définir un coeur brisé, alors il aurait fallu regarder le visage d’Olaf ce jour là. Le jour où Jude l’avait envoyé balader comme s’il n’était rien dans sa vie, alors que lui était devenu tout. Le jour où, alors qu’il avait enfin tous les droits de l’adopter, le garçon lui avait fait comprendre qu’il ne voulait pas de lui…. Olaf regardait le petit chef. Il avait encore des photos de lui dans son appartement, des moments heureux de leur jeunesse.

- Petit Chef …

Fut les seuls mots qu’il arrivait à prononcer alors qu’il faisait un effort sur humain pour ne pas laisser ses joues s’emplir de larmes. Olaf n’avait jamais pu oublier Jude. Jude était une des raisons pour laquelle Axel -ne sachant pas être Olaf- avait décidé d’être encore plus gentil, et donner encore plus d’amour… parce que Jude avait brisé le coeur d’Axel en tant de pièce, que sa mission était plus simple pour partager les restes, maintenant. Et même si Axel se liait toujours simplement aux gens, il ne laissait jamais plus les gens se liaient autant à lui. Il donnait de l’amour, et il aimait en recevoir, mais plus jamais il ne voulait aimer autant quelqu’un… il ne voulait pas de famille. Jamais. Parce qu’il avait perdu sa famille quand il avait perdu Jude.

- Je … Je vais …

Il allait dire « bien »… il allait le dire mais les mots moururent sur ses lèvres. Il avait envie de pleurer, il ne pouvait mentir et empêcher ses larmes de couler en même temps … C’était impossible … il n’avait pas ce pouvoir, il n’était pas assez fort. Il pouvait passer dans un autre monde, aider un village à ne plus avoir peur d’un démon millénaire coincé dans la glace … mais faire face à Jude … ainsi… comme ça … sans préparation psychologique avant … c’était l’action la plus difficile. Bien plus difficile que nager.

- J’ai réussi à pas me noyer la dernière fois que je suis tombé dans l’eau. Je me suis accroché au pied d’un garçon qui courait très vite et il est arrivé sur la plage avant que j’ai eu le temps de dire ouf…. Parce que j’étais tombé d’un trou dans le ciel … et que je m’y attendais pas à trouver de l’eau … Voilà.

C’était une vérité … un vérité bien plus facilement avouable que « Je vais bien normalement mais maintenant que je te vois, j’ai à nouveau envie de me faire du mal parce que j’ai été trop nul, et que je ne sais pas ce que j’ai fait pour que tu me déteste, mais tu me déteste, et tu fais parti des trois personnes dont la haine pourrait me rendre fou de triste et mourir de malheur » …. Non… il ne pouvait pas lui dire ça. Il lui fit un sourire et montra l’intérieur du magasin d’un coup de tête …

- Tu … tu veux qu’on discute à l’intérieur ?

Il lui fit un sourire. Il avait envie de le prendre dans ses bras, et de pleurer comme il n’avait jamais pleuré … sauf la fois où il lui avait demandé de ne plus jamais revenir … Oui, il avait pleuré ce jour là, au point que plus rien ne comptait pour lui… Il sortit les clés de sa poche … mais on pouvait voir clairement des tremblements qu’il essayait de cacher à travers de grand mouvement…. Il voulait vraiment le prendre dans ses bras, et pleurer, encore et encore et encore. Jusqu’à ce que sa peau soit marqué par des cicatrices de celle sur ses joues et que ses yeux ne puissent s’hydrater correctement. Olaf n’avait jamais eu de haine, ou de colère dans son coeur. Il n’avait pas de tâche d’ombre…. Mais il avait une tâche imposante de tristesse. Et cette tristesse se nommait Happy.

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Un jour, tu seras mon frère

Axel ne trouvait pas que petit chef était un surnom débile … C’était son surnom à lui, et rien qu’à lui. Personne d’autres ne pouvaient être appeler Petit Chef … D’ailleurs, ce surnom le faisait plus souffrir qu’autres choses en ce moment même … Il n’aurait peut être pas du le dire … mais c’était … plus fort que lui …. C’était vraiment plus fort que lui … parce qu’il avait un gros bug système… Olaf sourit. Oui, c’était bien, il était pas mort noyé …. La suite de l’histoire était beaucoup moins drôle … mais c’était tout de même quelque chose de ne pas être mort.

Olaf l’invita à rentrer. Cachant son visage en resta de dos à lui … Il ne pouvait simplement pas faire comme si la personne qu’il aimait le plus au monde était juste derrière lui …alors qu’il y a six ans il lui a demandé de ne plus jamais le revoir …

Il le laissa regarder, cherchant du courage qu’il n’avait pas quelque part dans ses tripes. Olaf regarda le jeune garçon se mettre sur une chaise … devait il s’assoir en face de lui … non, il finirait certainement pas pleurer … C’est même sur. Il devait … faire des allers retours devant lui pour essayer de contenir ses larmes … Ouais on pouvait voir sur son visage absolument tout ce qu’il pensait … et son prompteur émettait ce message « Je vais pleurer ».

- Oui, je bosse ici.

C’était une réponse assez simple pour une question assez simple… jusqu’à là, il arrivait encore à suivre … mais la suite n’était pas si simple, la suite fut plus mortel. La suite fut moins agréable. La suite fut plus douloureux. C’était comme avoir un pic à glace planter dans le coeur, et quand il se mets à fondre, on remarque qu’en faite c’est de l’acide … et l’acide fait plus de mal que le pieu en lui même. Il écouta les coups de Jude sur la table … il voulait parler, mais il ne savait pas quoi dire … Il essayait mais les mots mourraient entre ses lèvres. C’était rare de voir notre Olaf si silencieux. Olaf entendit la question mais il eu un temps fou à la comprendre. D’un coup, ce qui n’arrivait que rarement avec Olaf. Il mit son poing sur la table violemment et regarda Jude dans les yeux.

- Ne dis plus jamais ça ! Tu m’as compris, tu es mon frère, à l’époque et maintenant, même si tu me déteste, même si j’ignore ce que j’ai fait pour que tu me déteste ainsi, pas une seule petite seconde je n’ai pas voulu de toi, me suis je bien fait comprendre ?

Il regarda Jude et remit sa main le long de son corps. Il n’était pas quelqu’un d’autorité … il ne l’avait jamais été… et il ne le saurait plus jamais … mais ce que venait de dire Jude avait un écho macabre dans l’âme de notre cher bonhomme de neige. Il l’observait puis doucement, il se glissa sur le siège en face de lui. Il mit sa main contre son visage.

- Désolé. Je … à l’époque… je veux dire … il me manquait un pré-requis pour ton adoption … j’avais presque tout… Mais ils me l’ont refusés. Mais j’ai toujours voulu de toi dans ma vie, même plus que ce que je voulais de moi-même. Tu n’as jamais été « casse-couille » pour moi. Et depuis le temps tu devrais savoir que ton âge ce n’était pas quelque chose qui m’importait.

Olaf avait eu un meilleur ami de 12 ans plus jeune que lui. Olaf s’était lié d’amitié avec un enfant un peu vantard, qui savait nager comme un poisson pendant que lui ne faisait que couler. Olaf avait été lié à ce jeune, bien plus profondément que n’importe qui d’autres … C’était peut être pour cela que quand Jude avait mis le feu à leurs liens, la douleur avait été plus intense que tout. Olaf n’avait jamais rencontré de douleur plus vive, plus …. Tout simplement plus fort que jamais.

- Je suis désolé….

Il n’avait jamais voulu l’abandonner. Il avait tout fait, il s’était saigné pour avoir de l’argent de côté. Il avait même appris à économiser à l’époque de sa sortie de l’orphelinat. Oui, il avait fait ça. Pour prouver que même sans travailler, il pourrait subvenir à ses besoins pendant des mois sans trop de soucis. Il avait tout fait pour l’avoir. Il avait eu un appartement avec deux chambres, il avait fait une chambre, il avait pris des informations dans pleins d’écoles autour de là où il pouvait habiter … la seule chose qui lui avait manqué c’était l’autorisation de l’enfant de le prendre comme responsable légal …

Mais quand Olaf était venu en compagnie d’un avocat, avec tous les papiers …. Jude lui avait fait comprendre qu’il l’avait abandonné, et qu’il lui en voulait … Personne n’avait jamais vu le visage d’Axel comme ça. Personne. Parce que ce jour là, Olaf avait un sourire qui n’était tout simplement pas celui d’un humain. Mais d’un robot. Alors qu’il souriait en regardant le dos de Jude, des larmes avaient coulés le long de ses joues. Il s’était alors retourné vers l’avocat et ce dernier lui avait dit que l’entente entre l’enfant et le responsable légal était la chose la plus importante. Il lui a dit que son désir d’adopté Jules devait être égal à celui de Jude d’être adopté par Axel. Et qu’il avait pu voir que ce n’était pas le cas. Olaf lui avait serré la main. Alors que ses joues se remplissaient de larmes. Mais aucun sentiment ne se lisait sur son visage. Que ce sourire. Ce sourire coincé. Ce sourire de bonheur qu’il avait eu, parce qu’il savait qu’il allait pouvoir avoir son frère avec lui…. Ce sourire qui était remplis par les larmes.

Olaf était rentré dans son appartement, et il avait enlevé toutes les décorations qu’il avait fait avec du papier. Il ne les enleva pas simplement, il les arracha. Il es mit en bouilli… et il se mit à taper dans le mur. Alors qu’il criait et qu’il pleurait comme jamais il n’avait pleuré ou crié. Il finit par se laisser glisser le long du mur quand le mur finit par être coloré d’un rouge moisi. Il avait tapé dans le mur jusqu’à se faire mal, mais la douleur de ses mains n’avaient jamais… JAMAIS réussi à surpasser la douleur qu’il avait dans son coeur… Ce jour là, quelque chose avait été brisé dans le coeur d’Axel. Et même s’il le cache par beaucoup d’amour pour les autres, quelque chose avait changé. Quelque chose de profondément ancré en lui avait été arraché, avait pris feu. Ne laissant qu’une trainée de cendre et de ruine. Son monde s’était écroulé.

Pendant plusieurs jours, Olaf n’avait pas pu sortir de sa chambre, de son appartement. Refusant de voir qui que ce soit. Parce qu’il ne faisait que pleurer. Il l’entendait déjà. « Tu es nul » voilà ce que lui aurait dit son petit chef. Il lui aurait dit qu’un homme ne pleure pas. Mais il aurait été là … et ses larmes redoublaient. S’amplifiaient. Finissaient par prendre toute la place sur son visage. Il n’avait pas non plus manger. Olaf était un homme, même en ayant oublier son époque Olaf, qui avait besoin des autres, des câlins de l’affection. Il ne pouvait avancer tout seul. Là, il l’avait fait. Il avait repris tous les bouts de son coeur pour le remonté sans guide … sans mode d’emploi… et son coeur avait toujours cette tâche. Ce n’était pas de la colère, ce n’était même plus de la peur… c’était de la tristesse. Et cette tristesse se rappelait à sa peur. Depuis, Olaf a peur de faire souffrir une personne encore, comme il a fait souffrir Jude sans savoir comment ….

- Jude …

Sans le remarquer, parce qu’il avait une limite à tout… ses larmes coulèrent le long de ses joues et faisaient des « ploc ploc » disgracieux … est ce qu’il avait de la morve au nez ? Peut être, peut être pas. Il vérifia. Il ne voulait pas faire fuir Jude. Le voir … le voir le rendait heureux. Avoir une discussion avec lui … Il n’avait pas de morve au nez, mais les larmes coulèrent toujours.

- Je suis désolé, je suis désolé … je … je ne sais pas ce que j’ai fait à l’époque pour que tu ne veuille plus me voir, mais je suis désolé, je suis vraiment désolé. Je suis désolé…

Se répéta t il encore ? Oui, bien sur qu’il se répéta encore et encore … parce qu’il ne pouvait pas tenir, parce que Jude était devant lui… et il pensait qu’Olaf ne l’aimait plus ? Jude était une partie de son coeur. Une énorme partie. Comment pouvait il penser qu’il ne voulait pas de lui parce qu’il était « casse-couille » qu’est ce qu’il en avait à foutre que Jude soit un casse couille, il l’aimait pour ce qu’il était en entier. Il s’en fichait d’avoir un frère qui ne puisse dire à un adulte qu’il est nul tout en l’aidant. Jude était le seul.

- Désolé … tu veux peut être plus que je te considère comme mon frère, mais j’y arrive pas, tu m’as demandé de ne plus jamais venir te voir, mais j’en mourais d’envie encore et encore, et il m’est arrivé de pas tenir. Mais je ne peux pas ne plus t'aimer....

Olaf laissait dans la boite au lettre, ou à côté, ou dans son casier, bref là où le jeune aurait pu trouver son bien, un cadeau pour son anniversaire, et un pour Noel aussi. Il devait les avoir jeter. Mais Olaf n’avait pas pu arrêter. Il avait tant voulu lui faire plaisir, voir à nouveau un sourire sur son visage. Il n’y avait aucune raison pour que Jude accepte ses cadeaux, mais il avait essayé… encore et encore. Et à chaque anniversaire … Chaque 1 novembre, le coeur d’Olaf se brise encore, puis il le recolle … Mais c’était déjà trop tard. La dernière pièce de ce puzzle se trouvait encore à l’orphelinat, dans le passé de leur dernière discussion …. Jamais son coeur ne se reformera de la même manière. Alors il avait comblé ce trou en aimant encore plus de monde…. sans jamais revouloir qu’une personne redevienne la pièce principale de son coeur…

Si avant, c’était dans la piscine qu’Olaf se noyer … maintenant, il n’avait plus besoin que de ses larmes pour suffoquer….

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Un jour, tu seras mon frère

Tristesse et dégout de lui-même étaient des émotions qu’Olaf avaient su appréhender … Il n’avait jamais plus été heureux, après que son frère l’eu envoyer balader … et il détestait ce corps humain qui l’empêche d’être auprès des personnes qu’il aime. Il n’arrivait pas à se faire à sa condition …. Et c’était encore pire quand on se prenait en pleine face la souffrance … Parce qu’Olaf avait conscience … bien avant que Jude ne parle, que sa colère et sa haine étaient dirigés vers lui … qu’il avait fait quelque chose, et que la vérité ne lui ferait pas du bien … Mais pourtant, il voulait son frère … il le voulait tellement coincer dans ses bras, jouant à des jeux stupides, mangeant des glaces… combien de fois Axel avait il pensé que Jude adorerait ses glaces ? Combien de fois avait il vu des enfants, et avait il pensé que Jude aurait pu avoir la même expression… son coeur saignait déjà d’un flot rouge. Un partie de sa tête voulait se mettre en positon foetal et pleurer pour ne pas écouter… une autre, certainement la même qui le faisait tenir quand on le mettait à terre…

Et là, il n’y avait pas encore cette histoire d’île qui arriverait bientôt en donnant un coup de pied au perche au destin pour le transformer en mascarade grotesque. Le petit « tu n’as rien fait » avait été comme un coup de poignard quand la suite s’apparenter plus à un coup de missile. Pas le genre qui tue sur le coup, le genre qui te souffle sa radioactivité dans la tête et te fait vomir du liquide verre … ce genre là de missile, nul doute que cette discussion non prévu avec Jude n’allait pas laisser Olaf intacte … Olaf ne comprenait pas pourtant. Il savait qu’il aurait du faire quelque chose … Jude lui disait … mais il ne savait pas quoi.

Olaf avait toujours été naïf, et la peur, la haine, la souffrance, bien que connu pour lui, ne l’avait jamais atteint. Des enfants qui tapent un oiseau ? Cela arrive, et Olaf sauve l’oiseau sans condamner les enfants … L’harcèlement scolaire ? Certains pourront dire qu’Olaf était le bouc émissaire, mais tout cela lui passer par dessus avec une douceur affolante .. Là, sur l’instant, Olaf ne connaissait pas de Beth… et surtout, il ne comprenait toujours pas… il était trop loin de l’idée qu’il pourrait avoir … Alors qu’il voyait les larmes de Jude …

Les gouttes étaient comme des coups de fusil … Il n’avait jamais voulu faire pleurer Jude. Dès qu’il l’avait rencontré, il l’avait aimé, et sa compagnie était si douce… Il avait une famille avec lui… il avait un repère, il avait un chez-lui… C’était ce qu’il pensait dès qu’ils sortaient ensemble … Il pensait que Jude était son frère, et il le ressentit comme tel… Alors Olaf écouta … Il parla de Ray.. Le méchant maître nagueur qui avait dit à Olaf de laisser tomber la natation … Ce qu’Olaf avait fait … même si le but de Ray était d’éloigner Axel et que ça n’avait pas du tout marcher. Axel pouvant attendre des heures durant son petit frère pour partir se promener. L’amour n’était jamais compter avec Olaf … Il était donc en train de tout remettre à plat. Pourquoi avoir d’arrêter la natation ? Les sourcils fronçaient … ll essayait de mettre en connexion ses deux neurones qui, avec le flot des larmes, avait rapidement eu fait de se séparer et dérivaient …

Et même pendant une inondation, même mort … Axel aurait entendu les mots que Jude avait dit « Il abusait de moi ». Il ne pensait même pas une seconde à mettre en doute la parole de Jude. Non. Les mots étaient pourtant plutôt compliqué … mais Olaf en avait une traduction instantanée dans sa tête… Et là, quelque chose se passa.

Une rage fut rage à l’intérieur d’Olaf alors que l’image de Ray noyé dans sa piscine adoré vient dans son esprit. La rage fut rapide, bien que gardant son écho… dans cette histoire il n’était pas question d’Olaf et du fait qu’il en voulait à Ray,… mais de Jude et de son sentiment. Olaf le savait son cerveau le savait pourtant la première chose qu’il dit en ouvrant la bouche était claire.

- Je vais le tuer.

C’était une phrase sans larme, sans hésitation, une phrase aussi qui sentait la détermination.. Olaf n’était pas un meurtrier et jamais il ne tuerait quiconque … enfin, c’était ce qu’il pensait avant de savoir cela … maintenant il avait un ennemi naturel et il valait mieux pour lui qu’il n’apparaisse pas devant lui, parce qu’il le tuera, doit il en mourir pour ça. Les larmes coulaient toujours de ses joues… avant qu’Olaf remonta les yeux vers Jude.

- Je me battrais pour toi, je ferais du mal à d’autres pour toi. J’aurais tout fait à l’époque aussi, parce que je t’aimais bien plus que ce que la raison ne me donnait. Et je t’aime toujours … tu es mon petit frère, tu es ma seule famille…. Je n’ai rien vu … Je … je suis tellement désolé ….

Il n’avait rien vu parce qu’il était un imbécile qui ne pouvait voir le mal. Il devait avoir une maladie … quoi qu’il était Olaf, il n’était pas réellement programmer pour voir le malheur …

- Je t’aime Jude, je suis désolé, je comprends mieux pourquoi tu me détestes mais tu … tu … tu …

Bug système … redémarrage en cours … Il eu besoin de pleurer alors qu’il le faisait déjà depuis un moment … à force, ils allaient augmenter le niveau de la mer… Olaf se releva à son tour…. Il se demandait tristement ce que Jude avait pu penser de lui, à l’époque quand Ray lui demander de partir et qu’Olaf n’avait pas le choix, pour faire des petits boulots …

- Je t’ai laissé dans les mains de ce monstre … je … je suis désolé.

Dans la tête d’Olaf un ouragan avait lieu…

- Je suis égoïste, je voulais tellement de toi dans ma vie, j’ai rien vu, je suis nul…

Et Olaf se dit que ce monde était vraiment de la merde, et que rien n’était beau… Ses yeux pleins de larmes regardèrent les mains de jude avant de lui prendre dans un mouvement rapidement et de fermer le poing pour le laisser avoir un impact sur sa joue. Olaf voulait que Jude se défoule, qu’il laisse parler sa colère … parce que de toutes manières, il l’avait mérité …

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Un jour, tu seras mon frère

Axel savait ne pas avoir la capacité de tuer qui que ce soit … et pourtant, dans sa tête, il s’en sentait capable pour Jude … et bien que cette réflexion lui fit plus peur que de raisons … il était sérieux là dessus … Personne ne pouvait le croire, Olaf lui le savait … il y a peu de choses qu’il ne ferait pas pour les autres …. Mais il n’y a rien qu’il ne ferait pas pour les personnes qui étaient sa famille. Anna et Elsa … et Jude…. Il ne se sentait pas de tuer, mais il ferait tout pour eux … ils s’arracheraient les membres pour leur offrir, il se ferait du mal sans la moindre hésitation … et si pour le monde il était une personne capable de donner beaucoup de soi … Il n’avait pas encore été mis dans le contexte où il devrait donner tout. Mais son coeur espérait pouvoir le faire … de tout son coeur …

Olaf pleurait, et voir Jude pleurait le faisait pleurer encore plus. Et lui dire d’arrêter n’allait pas faire avancer quoi que ce soit … Puisqu’il en pleurait encore plus .. Ouais, c’était le cercle vicieux de cette histoire… Et de tout évidence ce n’était pas prêt de s’arrêter …

- Non.

Non, il n’arrêterait pas de pleurer, parce que son coeur saignait par l’abondance de tristesse que Jude lui procurait … Quelle importance de vivre quand on est coupable de tant de souffrance ? Pourtant … la réaction du petit fasse à son poing fermé le surpris … Axel n’avait jamais été contre qu’on le blesse … dit comme cela, on pourrait croire qu’il était un être bizarre … mais pas du tout … il préférait être frapper, être tuer, saigner, que de voir les autres l’être … Qu’aurait il réellement fait à l’époque de Ray ? II y a de fortes chances pour qu’il demande d’échanger sa place. Axel ou Olaf, n’avait jamais rechigné à s’arracher la tête pour ses amis … et ça n’allait pas commencer avec le « risque » de mourir … non…. Il baissa la tête alors que Jude ne lui offrait pas ce qu’il méritait … la souffrance de l’avoir laissé tomber.

Il remonta ses yeux vers lui et regarda son petit frère, toujours aussi petit dans son esprit, qu’importe la taille réelle de ce dernier … Olaf comprit ses paroles, et pinça ses lèvres .. Il voulait que Jude puisse se défouler … (Gajeel va lui offrir une entrée gratuite à Purge …) . Il ne voulait pas le faire culpabiliser … et un coin de sa tête s’était dit que ça lui ferait plaisir de se venger … Mais Axel avait oublié quelques instants que son frère était un être gentil, son petit chef rien qu’à lui. Alors qu’il allait parler …. Lui répondre à nouveau malgré les tressaillements de sa voix … Jude reprit la parole .. et toutes les paroles d’Axel disparurent comme elles étaient arrivés …. En laissant une ligne brûlante de mot dans son esprit.

- Tu ne peux pas redevenir mon petit frère, parce que cela signifierait qu’un jour, tu ne l’as plus été… Tu as toujours été mon petit frère. Tu l’es encore… Tu dois pas en douter !

Les larmes sur ses joues avaient commencés à le faire souffrir … Le sel grignotant son visage comme l’érosion d’une pierre … mais qu’importe. Il n’avait pas envie de prendre le temps pour ses joues douloureuses quand celles de son frère étaient dans le même état. De toute sa vie de la malédiction, Axel a eu un meilleur ami, il a eu des amis, des ennemis aussi assez étrangement … mais jamais … jamais il n’avait eu de famille … sauf lui. Jude avait percé un trou dans une armure qu’il ignorait même avoir … et il y avait posé une graine.

Axel voulait répondre d’autre chose, mais c’était pas le temps … Là, il ne pouvait que se mettre au côté de Jude, et avec la délicatesse du monde. Il le prit dans ses bras. Qu’importe qu’il le refoule, qu’importe qu’il lui marche dessus, qu’il le piétine et piétine ses sentiments et la logique au passage… sauf frère avait besoin de lui. Il posa sa tête sur celle de son petit frère, et ses larmes continuèrent de couler…

Ploc Ploc Ploc

Furent le bruit des larmes contre la table de bois. Qu’importe de qui elles prevenaient … Axel pleurait pour son frère … parce que même après ses « pardons » ils s’en voulaient affreusement. Il attendait que son coeur se calme … ou était ce celui de Jude ? Il ne pouvait le dire … Il sourit en frottant son menton sur son crâne. Son petit Jude. C’était le seul à avoir réussi à lui sortir des sentiments qu’il ignorait alors.

L’instinct fraternel existe. Ce sentiment de vouloir toujours protéger ce petit bout … Axel passait des heures, pendant ses cours, à penser à lui … à se dire qu’il voulait l’avoir dans ses bras et le protéger du monde. Que le monde était peut être beau, mais pas assez pour y laisser son petit frère adoré … Le monde était beau… C’était ce qu’il se disait qu’il montrerait à Jude le monde … Mais quand Jude la repoussait et que la malédiction a été levé tout avait capoté…

Axel arriva à se calmer, puis il regarda son magasin ... et il se dit qu’ici n’était peut être pas le meilleur endroit pour discuter de tout cela .. Il réfléchit à vive avant de se dire que des paroles ne devaient être rien pour Jude. Il était son petit frère, mais il lui avait déjà dit avant. Il devait lui prouver. Prenant un mouchoir sur la table, il le tendit à Jude avant de prendre une de ses mains et de se relever.

- Viens ! Je dois te montrer quelque chose. S’il te plait. Et tu sais, je n’ai rien à pardonner. Je t’aime je t’aime je t’aime. C’est tout ce qui compte.

Parce qu’il lui demandait pardon, mais n’avait rien fait… Axel comptait bien lui demander encore pardon, des millions de fois … mais pas maintenant … Maintenant … Il allait lui prouver que dans son coeur, dans sa famille il n’y avait que lui. Elsa et Anna aussi mais c’était différent, et Axel était sur qu’il comprendrait. Il fit un sourire alors qu’il avait une marque rouge de larme le long de sa joue.


HRP - Au besoin, tu peux dire qu’ils vont directement chez Axel…. Désolé si tu as du mal à rebondir :/ je me rattraperais :D

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Un jour, tu seras mon frère

Axel ne voulait pas être drôle, mais il cherchait par tous les moyens à ce que le sourire de Jude refasse surface, au moins quelques secondes … il ne savait plus quoi faire pour faire en sorte de l’aider …Il observait et voulait avoir une réaction positive du petit corps de son petit frère … certes grand maintenant, mais ça n’avait pas d’importance, il serait à jamais son petit chef qui lui apprends à nager. C’était pour cela, qu’il n’avait pas lâcher sa main…pour cela qu’il avait refusé, cette fois ci, de tourner les talons comment la dernière fois … il ne voulait, et ne pouvait pas de toute manière dans son cœur de bonhomme de neige, le lâcher. Jude était revenu vers lui sans même savoir ce qu’il était avant… qu’importe au fond ? Mais il aurait pu être quiconque, Axel savait que l’amour pour son petit frère était puissant et sans appel. Il aurait pu être n’importe qui … il aurait toujours cette amour pour lui… alors l’amener voir son appartement ikea, avec les chambres rangés, épuré… tout ce qu’il fallait pour que son frère habite avec lui … c’était un moyen de lui prouver son amour…

Peut être un moyen un peu étrange …. Mais nous paroles là de Olaf ….Un bonhomme de neige qui ne comprenait pas que la neige peut fondre au soleil … Il le laissa observer ce monde … qui était le sien aussi … avait il besoin de le dire que cet appartement était, sera, et est, le sien ? Qu’il pouvait en faire avec lui tout ce qu’il voulait, et ça, même si plus loin il y avait une guilde avec plein plein de chambres ? Olaf se disait que ce n’était pas la peine.

- Je t’ai toujours dit que je te voulais dans ma famille, je n’ai jamais menti sur mon intention de t’adopter pour t’avoir rien qu’à moi et te faire des câlins d’amour tous les soirs.

Déjà… Vue qu’Olaf était tactile … Ce n’était pas dur pour lui de faire des câlins encore plus …. Et encore plus quand il aime quelqu’un … d’autant plus quand c’est son petit frère … A la question suivante … Olaf s’arrêta et posa sur lui un regard plein de tendresse et d’amour. Ce qu’il manquait ? Il n’était pas sur que Jude désire l’entendre réellement. Il lui prit la main et le mit sur le canapé, alors qu’il tomba à la renverse pour mettre sa tête sur ses jambes.

- Est-ce que tu es bien sur de vouloir la réponse à cette question du passé ?

Il se mordit la lèvre alors qu’il comprit que la réponse était oui … Jude voulait la réponse, pour faire une croix sur le passé, il fallait l’avoir compris … malheureusement … cela signifier surtout remuer le passé et la douleur qui en avait résulté. Olaf le regardait alors qu’il s’amusait à poker ses joues de chaque côté ….

- Je ne sais pas si tu te souviens de la dernière fois où l’on s’est parlé … avec moi… Il y avait un homme. C’était mon avocat qui suivait le dossier depuis que je demande ton adoption…. Cet avocat …. Il …

Olaf avait du mal à parler, et il savait déjà que les larmes allaient couler sur les joues de son frère… Il ne voulait pas lui faire de mal … mais la vérité était la vérité … Et il devait lui dire pour que les deux continuent d’avancer.

- Il devait juste vérifier que tu étais d’accord… Il … il ne restait que ça en faites pour que je puisse t’adopter … que … tu dises oui. Mais tu m’as dit de ne plus jamais te revoir …

Olaf n’avait pas quitté les yeux de Jude du regard alors qu’il souriait de toutes ses dents. Il savait que la discussion devait avoir lieu mais il ne voulait pas….

- alors l’avocat à clos le dossier en me disant de ne plus t’harceler ni demander ta garde….

Parce que l’homme avait tout compris de travers … il avait compris qu’Axel demandait la garde de Jude, mais que Jude ne voulait pas de lui pour x ou y raisons. Et que c’était plus de l’ordre de l’harcèlement pour Jude que d’une adoption … alors que pas du tout … mais qu’est ce qu’Olaf pouvait y faire alors que Jude ne voulait plus le revoir ..

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