« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Sa main dans la sienne fit sursauter Violette. Elle ne s’attendait pas du tout à cette marque d’affection de la part du jeune homme. Eux qui s’étaient pris la tête au début de leur rencontre étaient en train de vivre un changement de situation. Néanmoins, Violette décida de le laisser faire. Cette fois-ci elle ne repousserait pas le contact physique d’un garçon inconnu. C’était bien la première fois mais il fallait avouer qu’ils se ressemblaient plus qu’elle ne l’aurait imaginé !
Lorsqu’il lui demanda s’il le connaissait, Violette ne put s’empêcher de crisper sa main sur son genou. C’était l’effet que ça lui faisait de revoir son image dans sa tête. La brunette hocha doucement deux fois de la tête pour acquiescer.
« Oui…Comme toi, c’était quelqu’un qui avait la confiance de mon entourage. Il….me dérangeait un peu parfois….dans sa ma…manière de me regarder. Mais ma famille avait confiance en lui, alors j’avais confiance. »
Violette soupira longuement alors que les larmes s’étaient remises à couler sans réellement le vouloir. C’était libérateur d’en parler autant. Mais ça faisait quand même très mal, c’était comme remuer le couteau dans une plaie encore bien ouverte. La prochaine question de Jude lui fit écarquiller les yeux. Comment l’avait-elle oublié ? Oublier était bien impossible malheureusement. La jeune héroïne se contenta de secouer négativement la tête puis de laisser un petit silence prendre place. Au bout de quelques instants elle le brisa.
« Je pense…qu’on ne peut oublier quelque chose d’aussi traumatisant. Je suis obligée de vivre avec ça en moi, quotidiennement. Mais pour tout t’avouer, j’ai dû me créer un rempart, me protéger du monde qui m’entourait…et encore plus des hommes. Tu en as fait les frais toi-même…J’envoie bouler la plupart des inconnus masculins…même ceux qui pourraient être sympa…Je ne leur donne aucune chance car j’ai trop peur. »
Violette se mordit la lèvre inférieure. C’était vraiment la première fois qu’elle se livrait, qu’elle expliquait tout ce que cela avait engendré. Peut-être que c’était plus facile d’en parler avec un inconnu car il y avait peu de chance qu’il la juge…ou au pire des cas, elle enverrait bouler son avis si elle ne l’appréciait pas. Mais là, elle savait qu’elle pouvait délier sa langue puisqu’il avait vécu la même chose, si ce n’était pire !
« J’ai beau avoir changé de ville, je le vois aussi dans mes cauchemars. Mais finalement, cet éloignement me fait du bien, je pense. Je le vois moins, je le sens moins…et je n’ai pas peur de le revoir dans la rue. Il est à New-York et je pense qu’il y restera un bon bout de temps. Impossible qu’il me retrouve ici. »
Mais dans le cas de Jude, c’était beaucoup plus compliqué. L’ordure qui lui avait fait subir ça pendant toutes ces années était à Storybrooke. L’horreur ! Sachant que la ville n’était pas aussi grande que celle de New-York. Il pouvait le croiser à n’importe quel moment, comme aujourd’hui justement ! Violette fit une petite moue désolée à Jude tout en gardant sa main dans la sienne.
« J’en avais déjà parlé à ma meilleure amie….mais…je pensais que c’était beaucoup trop tôt….je n’arrivais…pas à placer deux mots à la suite sans me mettre à pleurer. » soupira Violette en levant les yeux en l’air. « J’avais honte…je me sentais sale et nulle….mais…je commence à comprendre que celui qui devrait se sentir sale et ignoble c’est lui, pas moi ! »
Toujours les dents serrées, on pouvait sentir de la rage dans la voix de Violette. Oui, elle était en colère et en rage contre celui qui lui avait volé son innocence ! Et c’était encore plus rageant d’entendre Jude se rendre coupable de ce qui lui était arrivé. Son discours était tellement triste et elle s’y reconnaissait tellement. Violette avait des dons puissants mais ce jour-là, ça avait été comme si elle était une gamine ordinaire. Cet événement était si inattendu, tragique et brutal qu’il avait rendu Violette pétrifiée, incapable d’utiliser convenablement ses dons. Oh, elle s’était battue ; il avait saigné mais cela l’avait rendu encore plus fou et excité…et au final ce fut Violette qui eut mal.
La brunette entoura de son bras restant Jude avant de poser sa tête contre la sienne. C’était un câlin de soutien car elle comprenait totalement ce qu’il vivait. Elle était exactement comme lui.
« Tu n’es pas un minable. C’est impossible de réagir comme on le voudrait dans ce genre de…circonstance. J’arrive à lancer des champs de force très puissant et j’ai même pas été capable de le mettre K.O. … C’était comme si mes dons ne répondaient plus à ce moment précis. Mais tu sais… » Violette se stoppa, mordant une nouvelle fois sa lèvre. « …même en opposant une quelconque résistance, ils n’arrêtent pas… »
Violette en avait fait les frais, malheureusement. Après avoir relevé sa tête, tout en gardant son bras enroulant Jude, elle fixa l’entrée de la ruelle, se repassant dans la tête la scène entre Jude et son violeur. Si seulement elle l’avait su…
« Tu as porté plainte toi ? »
Si jamais cela avait été fait, Violette se promettait de mettre un point d’honneur à arrêter ce détraqué sexuel et à le mettre au trou pour plusieurs années. Mais bon, peut-être s’emballait-elle ? Après tout, elle n’était qu’apprentie policière…
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Jude Happer
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Elle aussi, elle le connaissait. Instinctivement, ma main se serra un peu plus autour de la sienne. Comme pour lui donner du courage. Mais c'était aussi ma bouée de sauvetage en quelque sorte. Qu'elle ne me lâche pas. Pas encore. J'avais besoin de cette force que son contact m'apportait. C'était étrange parce que d'habitude, c'était l'inverse. Je ne supportais plus qu'on me touche. Mais là, c'était différent. J'avais la conviction qu'elle ne me ferait rien et nous avions vécu des choses similaires. Je comprenais. Elle non plus n'avait pas oublié. Elle aussi vivait avec. Elle aussi, elle avait un rempart. Je hochais la tête en serrant les lèvres. Je savais ce que ça faisait mais elle avait changé de ville. Je n'avais pas eu ce luxe. Pourtant, j'avais réussi à l'éviter. Jusqu'à aujourd'hui.
Pourquoi maintenant ? Est-ce qu'il m'avait cherché ? Est-ce que je lui avais manqué ? Je secouais la tête. Pourquoi je pensais à ça ? Violette méprisait son agresseur mais moi... C'était confus. Je ne savais même pas ce que je ressentais. De la peur. Du dégoût et aussi... Je l'avais aimé autrefois. Et parfois, je regrettais ce lien presque paternel qu'il m'offrait. Il avait été mon repère. Ma figure d'autorité et il était difficile de s'en libérer. J'aurais aimé que les choses aient été différentes. Des fois, je me surprenais à penser que j'aurais pu prendre sur moi un peu plus. J'aurai peut-être fini par être heureux ? Y trouver mon compte ? Et après, je me souvenais de la douleur. Des humiliations. De la honte. Et je m'en voulais encore plus. J'avais encore plus envie de me recroqueviller sur moi-même et tout faire pour oublier. Je me laissais porter par son étreinte et fermais les yeux avant de les rouvrir à sa question. Je secouais la tête négativement.
"Non... Et... et toi ?"
J'aurais dit que oui, parce qu'elle était plus forte que moi malgré tout. Parce qu'elle s'était battue, elle avait tenté de résister. Moi, je n'avais même pas tenté de me battre une seule fois. Pas physiquement du moins, j'étais trop petit et trop chétif. J'avais tenté d'autres moyens plus subtils mais il avait tout déjoué et à chaque fois, la douleur était encore plus grande. Mais il n'y avait pas eu que la douleur et c'était ce qui me rendait le plus honteux. C'était qu'il avait réussi à me faire ressentir du plaisir. Et c'était sans doute le pire.
"Je... ils... Ç'aurait été sa parole contre la mienne. Ils m'auraient... ils m'auraient pas cru."
Je baissais la tête persuadé qu'un orphelin n'avait aucune crédibilité face à un homme respecté. On aurait dit que je cherchais juste à attirer l'attention. Je reniflais alors qu'une larme coulait le long de ma joue.
"Mais le pire, ma voix se transforma en murmure. C'est que... des... des fois... j... Je... Il... C'était... Mon... mon corps, il... il aimait ça. Ce... ce qu'il me faisait."
Est-ce que elle aussi ? Non sans doute pas. Si c'était juste une fois. Si elle s'était battue très fort. Ce que j'avais été incapable de faire. Et c'était pour ça qu'il recommençait jour après jour. Finalement, je ne méritais pas sa pitié. J'avais peut-être bien eu ce que je méritais.
"C'est pour ça que... je dis rien."
Parce que dans ma tête déjà, c'était pas clair. Alors comment, on pouvait me croire ?
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Il n’avait pas porté plainte. Violette n’arrivait pas vraiment à comprendre pourquoi. Mais en même temps, qui était-elle pour juger ? Elle-même n’avait pas trouvé le courage de porter plainte. Elle avait bien trop honte. Et finalement, au fur et à mesure des paroles, Violette comprit les véritables raisons du silence de Jude. D’abord, la même excuse que Violette. C’était sa parole contre celle de son agresseur. Les preuves s’étaient effacés avec le temps. Mais Jude avait une autre raison : son corps avait apprécié ce que son bourreau lui faisait. Impossible pour l’héroïne de se rappeler de ce que son corps avait ressenti, si ce n’est une douleur. Elle avait surtout senti une partie d’elle-même s’envoler ce jour-là. Et elle était incapable de savoir si son corps avait produit des signes montrant qu’il appréciait. Au fond d’elle, Violette espérait que non. Cela la rendrait encore plus mal.
Essayant de capter le regard de Jude, Violette garda sa main dans la sienne. Ce contact physique était tellement rassurant, réconfortant. Elle en avait besoin et elle se doutait bien que lui aussi, surtout après tant de révélation. Et Jude semblait encore plus attristé – comme si c’était possible ! Il avait l’impression d’être un moins que rien, parce qu’il avait apprécié bien qu’il ne voulait pas. Il fallait que Violette l’aide à se sentir un peu mieux. Il fallait qu’elle essaie de remonter son estime.
« Je pense que c’est physique. Si Honey était là, elle trouverait forcément une explication physique à tout ça….si seulement elle savait…ce que…j’ai vécu ou toi, ce que tu as vécu ! Physiquement, on contrôle pas toujours notre corps. Un peu comme les réflexes. Je suis persuadée que dans nos cas…c’est pareil. Notre mental rejette, mais notre corps éprouve quelque chose de différent. Mais je pense pas que ça veuille dire qu’on a aimé ça…Enfin…j’espère pas ! »
Petite moue qui se voulait rassurante mais qui traduisait l’appréhension de Violette après son monologue. Et si son corps à elle aussi avait apprécié ?? Rien que de penser à l’idée donnait envie à Violette de vomir. Néanmoins, elle essaya de se ressaisir rapidement. Il fallait désormais montrer à Jude qu’il n’était pas tout seul. Même si elle dégageait le contraire, qu’elle donnait l’impression d’être courageuse et forte, ce n’était qu’une partie de sa carapace.
« Je n’ai pas…porté plainte non plus. Parce que j’avais…honte. Je me sentais salie…Je me sens toujours sale d’ailleurs... J’ai l’impression de…porter en moi une marque de…tout ça. Quitter la ville a été une option plus évidente pour moi. »
La gueule du courage. Fuir au lieu de se battre. C’était tellement pas digne d’une Parr. Mais c’était quelque chose dont elle n’était pas fière. Et désormais elle ne pouvait pas réellement faire de retour en arrière. Il fallait qu’elle vive avec ça sur la conscience. Elle avait tellement honte d’avoir été violée, de s’être laissé faire, d’avoir laissé son bourreau en liberté, qu’elle se taisait, qu’elle essayait de camoufler son viol, de faire comme tout allait bien. En parler à sa famille lui semblait irréalisable !
Fixant un point face à elle, son regard se posa immédiatement sur le joint qu’elle avait écrasé plusieurs dizaines de minutes auparavant.
« J’imagine que fumer cette merde quotidiennement te permet d’oublier…ne serait-ce qu’un instant ?! »
Au final, aucun des deux n’étaient courageux. Personne n’affrontait réellement son passé. Mais peut-être qu’ensemble ils y arriveraient ?! Après tout, seul quelqu’un ayant vécu la même chose peut comprendre non ?
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Jude Happer
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Est-ce que c'était réellement que physique ? J'avais aimé Ray comme un père après tout. J'avais eu une période où je ne savais plus démêler mes sentiments. Je n'avais pas chercher à les comprendre non plus mais tout était si compliqué maintenant. Bien sûr que j'avais honte. Elle me rongeait de l'intérieur et je n'avais aucune légitimité à porter plainte. C'est pour ça que la surprise dut se lire sur mon visage quand Violette me dit que elle non plus. C'était bizarre. J'aurais pas cru, j'avais pensé qu'elle était plus forte, plus courageuse que moi. Je comprenais ce qu'elle voulait dire aussi et elle avait eu cette chance de pouvoir partir et quitter sa ville et les souvenirs qui découlaient de chaque lieu où il s'était passé un truc. C'était pour ça que je pouvais plus mettre les pieds à la piscine. Même dans l'eau c'était compliqué. Peu importait où se trouvait la piscine.
"Ouai, ça aide bien. Pour les relations sociales."
J'esquisse un semblant de sourire en coin.
"J'ai eu... Après l'orphelinat, je me suis retrouvé tout seul. Livré à moi-même et... J'ai eu besoin d'un truc à quoi me raccrocher. J'ai trouvé ça parce que c'était la seule façon d'oublier et de paraître normal. Je sortirais pas de chez moi sinon. J'ai trop peur des gens, j'aime pas qu'on me touche, j'aime pas les gens. Je... Je veux pas qu'on me parle. C'est..."
Je me sentis rougir et je passais une main dans mes cheveux gêné.
"J'avais cru que ça avait suffit mais je peux même pas embrasser la fille que j'aime. Alors... t'imagine le reste ?"
Je baisse les yeux sur la manche de mon pull troué. Je supportais à peine les étreintes d'Emaline et ça me tuait. Je pouvais même pas lui dire pourquoi, je voulais pas qu'elle m'embrasse. Je pouvais même pas imagine la moindre relation avec elle parce que je serais incapable de la satisfaire. Je savais pas faire de toute façon, j'avais été soumis toute mon enfance. Et puis même... Rien que... J'avais envie de vomir rien qu'en pensant à ressentir du plaisir à nouveau. Je voulais pas que des images de Ray se superposent à celles d'Emaline. Parce que je le supporterais pas. Parce qu'elle pouvait pas être souillée comme ça. Je sers les poings et soupire.
"Je vais être hanté par ça toute ma vie et je peux rien faire contre. Parce que quoiqu'il arrive, il a gagné. Chaque sentiment, chaque sensation est indéniablement relié à lui parce que je connais que ça. J'ai connu que ça."
Ma tête cogne à nouveau sur le mur derrière moi alors que je fixe sans la voir la rue dans laquelle nous sommes assis. Ce que je pouvais me détester à ce moment précis.
*Violette Parr
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Le joint comme aide pour les relations sociales. Violette ne put s’empêcher d’avoir un sourire amusé face à cette remarque. Mais apparemment c’était vraiment quelque chose de sérieux pour Jude. C’était comme sa bouée. Après tout, chacun avait son truc. Violette, elle, c’était sa carapace de fille forte, quelque peu froide en apparence et sarcastique. Mais sur le point dans lequel ils étaient pareils c’est qu’ils n’appréciaient pas le contact. Quoi que. Pour la brune, le contact physique avec des amis ou des membres de sa famille ne l’embêtait pas trop. C’était plutôt avec les inconnus que cela se compliquait, encore plus lorsqu’ils étaient de sexe masculin. Néanmoins, malgré ce petit détail, Violette essayait de continuer à vivre le plus normalement possible. Elle avait juste endurci son caractère, pour se protéger des autres. Et grâce à ce bouclier, elle pouvait sortir, avoir un travail, avoir des amis. Mais elle savait parfaitement que tout ceci n’était qu’une comédie, qu’elle n’était pas aussi forte que ce que Jude pensait ou bien les autres.
Lorsqu’il expliqua qu’il n’arrivait même pas à embrasser la fille qu’il aimait, Violette ne put s’empêcher de ressentir de la peine mais aussi une certaine incompréhension. C’était difficile pour la brunette de comprendre. Après tout, elle s’était totalement fermée à de possibles relations amoureuses. Alors pour le moment, embrasser un garçon, ça ne lui venait même pas à l’esprit. Donc malheureusement, sur ce coup là elle ne pouvait même pas l’aider. La jeune femme se contenta d’afficher une petite moue désolée. Car malgré cette incompréhension, elle ressentait la peine de Jude. Et évidemment, elle se doutait bien que cela ne devait pas être facile.
« …et cette fille ? Elle sait que tu l’aimes ? »
Peut-être qu’elle pourrait être sa nouvelle bouée ? Une bouée beaucoup plus légal que la drogue ! Encore fallait-il qu’il se confie à elle.
« Peut-être qu’elle pourrait t’aider ? … si tu lui disais tout…Si elle t’aime aussi, elle devrait comprendre…et t’aider, non ? »
A l’inverse de Jude, personne ne pouvait réellement aider Violette, et essayer de recoller les morceaux brisés de son âme. Après, il fallait avouer que c’était quelque chose qu’elle s’interdisait pour le moment. S’intéresser aux garçons, très peu pour elle. Alors il était normal qu’aucun garçon ne l’aiderait à aller mieux. Le voulait-elle vraiment ? L’aide d’un garçon ?
« On sera toujours hanté par ça malheureusement… »
Le regard de Violette se posa sur Jude, qui venait de se cogner de nouveau la tête contre le mur derrière. Une nouvelle moue désolée s’afficha sur le visage de Violette.
« Mais…c’est à nous de construire notre futur, de ne pas laisser notre passé nous écraser. »
La brune essaya de capter le regard de Jude. Elle décida donc de se lever. Elle fit quelques pas pour se mettre en face de son camarade d’infortune. Se mettant accroupi face à lui, elle mit ses mains sur ses genoux. Encore un geste d’affection qui était assez nouveau pour Violette et qui devait sans doute l’être pour Jude aussi.
« Tu n’as connu que ça. A toi de faire en sorte de connaître autre chose. Avec cette fille, par exemple ! » expliqua-t-elle avant de se relever doucement et de tendre une main franche à Jude. « Je ne sais pas toi, mais cet endroit ne me plait pas. Il est mauvais pour toi. Partons. »
Partir de cette ruelle. C’était la meilleure chose à faire. Ruminer le passé ne les aiderait pas à avancer. Il fallait que Violette rejoigne Lagertha – car clairement la blondinette devait sans doute s’inquiéter – et lui, il devait retrouver cette fille qu’il aimait. La super-héroïne en était convaincue, elle lui serait d’une grande aide pour avancer !
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Jude Happer
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Est-ce qu'Emaline m'aimait ? Je croyais que oui. J'espérais que oui. C'était ce qu'elle dégageait en tout cas. J'haussais les épaules quand même pas très sûr de moi mais quand même assez pour affirmer que je comptais pour elle. Beaucoup.
"Oui. Elle m'aime. On... On a été séparé très longtemps mais... on peut compter l'un sur l'autre."
C'était ce que l'on s'était promis quand on s'était retrouvé. Elle avait tatoué sur son corps, cette preuve irréfutable de notre lien et de notre amour. Je n'avais pas vraiment de doute sur la force de ses sentiments. Il y avait simplement la forme que cela prenait. Une sœur ? Une âme sœur ? Pour moi, il n'y avait pas de doute. Il n'y en avait plus. C'était comme une évidence. Je rêvais de pouvoir la toucher sans trembler, de pouvoir l'embrasser sans dégoût de moi-même. Je voulais aimer, vivre à nouveau et c'était peut-être étrange parce que... J'aurai pu croire que je n'aurais plus jamais été capable d'aimer, j'aurai pu avoir une prison autour de mon cœur. Tout comme autour de mon corps. Je secouais la tête lorsque Violette évoqua de l'utiliser comme bouée, de la mêler à tout ça. Je ne lui avais rien dit il y avait cinq ans au moment où j'étais le plus fragile, je ne me voyais pas le faire maintenant.
"J'ai... j'ai peur qu'elle... qu'elle m'en veuille. D'avoir gardé tout ça pour moi depuis tout ce temps. Et... je ne veux pas la mêler à tout ça, je ne veux pas voir ses yeux s'écarquiller d'effroi. Je ne veux pas qu'elle ait pitié de moi..."
Je ne voulais pas qu'elle me voit autrement. Je préférais qu'elle reste dans l'ignorance. J'avais peur de sa réaction. Je me doutais qu'elle me soutiendrait qu'importe les épreuves mais je ne voulais pas que le nom de Ray s'immisce entre nous. Je hoche la tête aux paroles de Violette, elle avait sans doute raison, il y aurait toujours une part de nous qui serait affecté qui ne pourrait pas se défaire de ce traumatisme et en même temps, il fallait aller de l'avant continuer à vivre. Et c'était difficile. Bien plus que de lâcher prise pour envoyer tout le monde promener. Je posais mon regard sur elle ne fuyant pas sa marque d'affection, je lui adressais même un sourire timide avant d'attraper sa main et de me relever avec son aide.
"Il faut que toi aussi tu trouves quelqu'un qui t'aidera à aller mieux..."
Je lui souris un peu plus franchement et hoche la tête tout en gardant sa main dans la mienne un moment le temps de retrouver la foule.
"Merci. D'avoir été là. D'être resté."
Mon regard cherche le sien et je lui souris timidement à nouveau avant de la lâcher. Elle avait été gentille malgré mon comportement. J'étais gêné aussi de lui avoir raconté tout ça. Je ne savais plus vraiment comment agir et il était temps de lui rendre sa liberté alors je me reculais de quelques pas et lui adressais un petit salut en signe d'au revoir et je lui tournais le dos pour rejoindre la Guilde et les autres problèmes qui m'y attendaient. Mais aussi Emaline qui m'avait promis de passer me voir.