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April King
« Long live the queen »

April King

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________________________________________ 2019-03-12, 17:59 « Long live the queen »


Three is better than one

As a team we're unstoppable
Lorsque la carrière que l’on choisissait avait un rapport d’une manière ou d’une autre avec la loi ce n’était jamais quelque chose de chose. Même lorsque la loi en question concernait uniquement tout ce qui avait trait à la famille. Des affaires délicates, j’en avais mon lot à traiter au quotidien. Certaines étaient heureusement plus facile que d’autres. Mais, actuellement je me trouvais dans un cas disons...Compliqué. Le divorce ne se passait pas très bien, et plutôt que d’essayer de régler les choses à l’amiable comme nous avions essayé de le faire comprendre avec mon confrère, les deux parents semblaient préférer s’entre déchirer. Et bien évidemment, celui qui en pâtissait c’était leur petit garçon.

Étant moi même une mère, j’essayais avant tout de faire passer le bien être des enfants avant celui des parents. C’est pourquoi, j’avais rencontré à de nombreuses reprises l’enfant d’environ huit ans. Et, j’avais pu remarqué certaines choses qui n’allaient pas. J’en avait fait part à la hiérarchie et cette dernière avait autorisé une enquête. Malheureusement, que ce soit avec le psychologue ou bien moi, l’enfant restait muet. Ma collègue m’avait fait part elle aussi de ses soupçons qui s’accordaient avec les miens. L’enfant était victime de maltraitance. Il n’y avait pas de traces physiques, c’était plutôt psychologique. L’ennuie, c’est que nous n’avions pas plus de preuve. Et avec le petit garçon enfermé dans son mutisme nous ne risquions pas d’avancer.

Je ne perdais pas pour autant espoir. Les démarches s’éternisaient du côté des parents. Aucun des deux ne semblaient être d’accord, dès qu’un semblant d’accord semblait être donné, ce qui était à force épuisant. Les réunions s’enchaînaient et ces derniers temps, je n’avais que peu de temps libre. Heureusement, aujourd’hui j’avais droit à une pause déjeuner plus longue que d’ordinaire. La raison officielle étant, que j’avais prévus de solliciter l’aide de ma meilleure amie sur ce dossier. Ce ne serait pas la première fois, que je travaillais avec Anita. Depuis, qu’elle était devenu assistante sociale, je l’avais recommandé au cabinet afin de les aider quand c’était nécessaire. Si, elle était le plus souvent appelé sur les affaires que je gérais, il lui arrivait aussi d’être positionnée sur celles de mes collègues. Tout le monde ayant reconnue, qu’elle était extrêmement professionnelle et prenait son travail très à coeur.

C’est justement pour cette raison, et son sens du contact avec les autres, que j’espérais qu’elle puisse m’aider. Nous avions rendez-vous à mi-chemin de nos bureaux respectifs et de l’hôpital où Amelia faisait du bénévolat. Quitte à demander conseil, je m’étais dit que ma sœur ne serait pas de trop. Elle était en dehors de tout ça, et n’avait pas de procédures ni quoi que ce soit à suivre. Aussi, était-elle en quelque sorte plus libre de ses mouvements qu’Anita ou moi. Et comme, les services dans lesquels elle faisait son bénévolat n’était pas forcément les plus agréables qui soient, elle pourrait elle aussi grâce à son expérience acquise, nous aider.

D’un geste las, je déposais l’épais dossier concernant l’affaire en cours sur mon bureau. Geste, qui n’échappa pas à ma collègue avec qui je le partageais :

« Dure matinée ? »


- Je pense qu’on nommer les choses ainsi. Le dossier, Simons me pompe toute mon énergie. A croire qu’ils n’ont rien de mieux à faire que d’essayer de se pourrir mutuellement la vie.

C’était fatiguant, épuisant et tout un tas d’autres synonymes allant de paire avec les deux premiers. Heureusement, toutes les affaires de divorces ne se passaient pas ainsi. Et celle-ci était de loin, la plus compliqué que j’ai eu à régler depuis que j’étais devenu avocate. J’espérais simplement qu’elle n’allait pas encore plus s’éterniser et que nous allions pouvoir trouver un accord.

- Je prends ma pause, normalement je devrais être revenu vers 14h, le temps de briefer Anita sur le dossier, et voir ce que l’ont peut faire ensuite.

Attrapant ma veste et mon foulard, je saluais ma collègue avant de sortir du bureau, prenant l’ascenseur afin de partir plus vite. Moins de temps je passerais en voiture, et plus de temps j’aurais pour discuter de tout ça. Peut-être il y aurait-il une avancée miraculeuse. Je n’y croyais pas trop, mais cette affaire atteignait pour moi des sommets. Et des échanges que je pouvais avoir avec mon confrère représentant la mère de l’enfant, il était dans le même cas que moi.

Bénissant le vingt et unième siècle, sa modernité et surtout les personnes ayant eu la bonne idée d’installer la radio intégré dans les voitures, j’allumais la mienne afin de me détendre un peu et surtout de faire passer le temps. Storybrooke habitait peut-être des personnes venant de contes de fée, mais elle restait pareil à n’importe quelle ville en terme de circulation, particulièrement aux heures de pointes. Hors, l’heure du déjeuner était justement une heure de pointe. Si le trajet, ne s’éternisait pas c’était que j’avais de la chance. Malheureusement, une fois le contacte enclenché et les premiers mètres franchit, je me rendit compte que ce ne serait pas le cas. Peut-être n’aurais-je pas dût invoquer la chance tout à l’heure, quoi qu’il en soit, il y avait un feu rouge et une ribambelle de voiture devant moi. Nul doute, que j’allais l’avoir deux fois ce feu.

Finalement, après un trajet plus long que prévus, j’arrivais avec cinq bonnes minutes de retard au bistro où nous étions sensé nous retrouver. Pestant mentalement contre cette journée qui ne semblait faire qu’empirer, je reconnus néanmoins les silhouettes familières de ma meilleure amie et de ma sœur cadette :

- Désolée pour le retard, soucis de transport dis-je en enlevant mes affaires et en m’installant. Je propose que l’on commande d’abord et qu’on passe à la partie moins drôle pendant qu’on attends.

Cela comblerait au moins l’attente qui pouvait varier. Le bistrot ne semblait pas plein à craquer, aussi avais-je bon espoir que cela ne prenne pas trois ans. Néanmoins, comme il valait mieux se méfier, nous aurions au moins de quoi nous occuper. L’un des serveur arriva, demandant ce que nous souhaitions. Commandant les boissons, et le repas, il partit reprenant les menus, tandis-que je sortais la chemise cartonnée de mon sac. Si tous les dossiers étaient rentrés dans la base de donné du cabinet, permettant un meilleur accès. Je préférais tout de même avoir une version papier sur moi au cas-où. L’informatique tout le monde le savait pouvait planté à un moment ou à un autre bien que ce soit un outil formidable :

- Voilà le topo. Le couple Simons, a décidé après dix ans de mariage de se séparer. J’épargne les détails, il y a de quoi miner le morale et c’est pas le but. Ce qui m’intéresse c’est leur petit garçon de huit ans. Je le soupçonne d’être victime de maltraitance. Et pas des maltraitance physique, plutôt psychologiques. La psychologue travaillant avec moi sur ce dossier a le même genre de soupçon. Malheureusement, le petit est muet comme une carpe.

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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »

Amelia Peters

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________________________________________ 2019-03-14, 23:26 « La vie c'est pas de la tarte ! »

Amelia n'avait jamais fait d'études de droit. Ni dans le social. Elle s'estimait bonne psychologue (bien qu'elle ne le disait jamais à haute voix) mais si tel était le cas, alors il s'agissait d'un talent inné, non d'une compétence acquise et justifiée par un diplôme. Le fait est que, si elle adorait parler, elle savait aussi extrêmement bien écouter et s'investissait toujours beaucoup (plus que de raison, en fait) dans ce qu'on lui racontait.
Il n'était pas difficile de toucher l'ancienne au cœur qu'elle avait immense. C'était à cause (ou grâce) à cette empathie extrême presque pathologique qu'elle avait décidé, après que son mari soit tombé dans le coma, d'investir une partie de son temps dans du bénévolat auprès des personnes malades qui avaient besoin d'une aura bienveillante - et de gâteaux quand c'était autorisé par le personnel médical.
Mais ce n'était pas à l'hôpital qu'elle se rendait ce midi. De l'hôpital, elle en sortait, justement, pour retrouver April sa grande sœur et Anita sa meilleure amie (pas à elle, à sa grande cœur). Ce n'était pas tant les retrouver qu'elle trouvait surprenant, c'était la raison de cette rencontre. On pensait à Amelia pour des tas d'occasions : les mariages, les anniversaires, Halloween, les repas de famille ou encore Noël mais rarement pour les affaires graves et sérieuses, trop adultes, apparemment, pour sa jovialité ingénue.
De fait, elle était aussi un peu flattée, comme ces enfants à qui on donne une fois de temps en temps des responsabilités de grandes personnes.
Amelia marcha d'un pas vif jusqu'au restaurant où elle retrouva Anita puis une April en retard dont elle balaya les excuses d'un revers de la main.
- T'inquiète pas pour nous, on était pas pressé, la rassura-t-elle. Enfin je ne peux parler que moi… Oui, commandons, tu as raison, j'ai une faim de loup ! annonça Amelia avec entrain, se pourléchant déjà les babines tandis qu'elle observait avidement la carte.
Son enthousiasme n'allait pas durer, ce qui ne l'empêchait pas de saliver à la penser de la délicieuse escalope milanaise à la panure croustillante qui viendrait bientôt se loger dans sa bouche (ndlr : ok maintenant j'ai faim) puis son œsophage. Quand il le fallait, Amelia pouvait reprendre son sérieux et c'est immédiatement ce qu'elle fit quand April ouvrit son dossier.
Très vite, elle grimaça, désolée pour ce pauvre petit garçon. Elle préféra cependant retenir ses commentaires plein d'empathie mais peu constructifs. Cela dit, il y avait quand même quelque chose de suffisamment important qui la chiffonnait pour qu'elle le pointe de prime abord, avant que la réflexion ou l'opération de sauvetage ne commence. Juste histoire d'être sûre.
- Oh ça doit vraiment être affreux ! Pauvre petit bonhomme, c'est un coup à créer de traumatismes permanents, ça ! Enfin… Je pense, je suis pas psy, j'en sais rien, en fait. D'ailleurs… puisqu'on en parle… qu'est-ce que je fais ici exactement ? On a la justice, reprit la pâtissière en pointant April, l'assistance à personnes en danger, ajouta-t-elle en désignant Anita, et moi… la pâtissière. Vous voulez commander un gâteau de célébration post réussite de l'opération Il faut sauver le soldat… c'est quoi son prénom, d'ailleurs ?
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Anita Jones
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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April : Quand je le retrouve, je le met en pièce. Anita : Vraiment ?

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Me contacter par MP sous Eloise A. St-James pour toute question ou demande.

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________________________________________ 2019-03-17, 22:37

Three is better than one

Anita & April & Amelia
••••

Le couple Purkle s’était séparé après qu’Anita et Anastasia aient aidé le petit Andrew. Le gamin se remettait doucement du traumatisme et la mère prenait soin de lui, loin de son ex-époux qui croupissait derrière les barreaux. C’était une petite victoire comme elle les aimait tant, mais la lionne savait que ça ne durerait pas longtemps : April lui avait demandé de déjeuner avec Amelia et elle pour lui parler d’un cas préoccupant.

Bien évidemment, la blonde n’avait pas dit non à sa meilleure amie. Les deux lionnes étaient presque aussi proches que des sœurs et elles se complétaient, tant par le caractère que par leurs rôles : April gérait les lions et était avocate, Anita était sa seconde officieuse et assistante sociale. Et c’était ainsi que la quarantenaire se retrouvait installée à une table au bistrot qu’elles avaient choisi avant d’être rejointe par Amelia et par la suite April qui arriva un peu en retard. La Reine leur fit un topo rapide sur ce qu’il se passait et l’assistante sociale se mit à cogiter tandis qu’Amelia parlait.

- Ça va être compliqué. Soupira-t-elle. Les cas de maltraitance psychologique sont les plus difficiles à prouver. C’est malheureux à dire, mais les coups, ça aide quand même pas mal pour sortir les enfants de foyer abusif. Déclara-t-elle en grimaçant, pas ravie de ce qu’elle racontait. Oh mais Amelia, tu oublies que tu es une personne qui inspire confiance et à qui les gens se confient plus facilement qu’à une avocate ou une assistante sociale. Et puis, tu es une mère. Je pense que tu pourras nous aider, que ce soit avec des idées pour faire parler le petit, ou toute autre chose. D’ailleurs… On pourrait faire un essai April ? Je tente de le faire parler une première fois et comme ça ne marchera sans doute pas, on lui propose un cours de pâtisserie avec Amelia ?

La plus jeune avait l’habitude de se dénigrer et de ne pas être consciente de ses qualités. Mais Amelia était une personne très chaleureuse et parfois, ça pouvait être bon d’avoir quelqu’un à qui parler en dehors des figures d’autorité connues. Alors oui, elle avait parfaitement sa place à la réunion qui se tenait à l’instant même.

- La psychologue se base sur quoi pour faire cette supposition ? Demanda-t-elle ensuite à sa meilleure amie tout en se découpant un morceau du steack qu’elle avait demandé et qui venait de lui être apporté.

Après tout, il fallait bien que quelque chose lui ait mis la puce à l’oreille. Et peut-être alors qu’elle n’aurait même pas besoin de faire parler l’enfant pour commencer à agir.


••••

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________________________________________ 2019-05-05, 21:48 « Long live the queen »


Three is better than one

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Anita avait à elle seule, parfaitement résumé la situation. Que ce soit, par rapport à l’affaire ou bien par rapport à Amelia. Même si nous aimions nos métiers respectif, ces mêmes métier étaient nos limites autant à l’une qu’a l’autre. Il y avait des barrières à ne pas franchir. Une sorte de code de conduite à toujours respecter. Et même si des fois, nous avions envie de faire plus, nous ne pouvions malheureusement pas nous le permettre. Amelia, n’avait pas tous ses soucis. Aussi, avait-elle plus de liberté que nous deux réunis.

- Pour ma part, c’est lorsque je le vois en présence de ses parents. Il y a quelque chose au fond de ses yeux, qui titille mes instincts de chasseuse. C’est à peu près le même genre de regard, que certaines proie me lançaient, avant que je ne me décide à leur donner le coup de grâce. Mais d’après la psychologue, il a des troubles anxieux. Sauf, que de « simples » troubles anxieux. Ne suffisent pas au près d’un juge. Il faut creuser plus loin.

On pouvait en dire ce que l’on voulait. Mais, lorsque l’on travaillait dans l’une des filières ayant en rapport avec la loi, que l’on soit représentant des forces de l’ordre ou bien plus du côté du droit, il fallait savoir que ce n’était pas forcément un synonyme de « justice. » Et il fallait bien souvent se cloisonner afin de ne pas être trop atteint. De mon point de vu, il fallait savoir être empathique sans entrer dans les extrême. Une personne, trop sensible aurait du mal dans ces milieu. Encore plus, lorsqu’il s’agissait de faire appliquer la dite loi, lors d’un procès. Il fallait des preuves, et c’était en fonction de ces preuves qu’un verdict était rendu. Néanmoins, il n’était pas toujours en faveur de ce que l’on aimerait. Et c’était là, où résidait toute la difficulté.

Pensivement, je touillais le plat de pâtes qui m’avait été apporté. Je ne regrettais pas mon métier, je m’étais donné les moyens de le faire, après en avoir bien bavé avec la malédiction et son contre-coup. Il y avait eu cette petite lueur un jour, celle qui m’avait poussé à sortir la tête de l’eau, et à arrêter les anti-dépresseur qui au final me faisaient plus de mal que de bien. Et puis, j’avais reprit une formation dans le juridique. La malédiction m’avait après tout doté, d’une éducation poursuivit jusqu’au diplôme universitaire. Il avait donc, était plus que temps de l’exploiter. Commençant dans un premier temps, par un diplôme d’assistante juridique afin de me remettre à flot, j’avais rapidement quitté cette voie là, afin de devenir avocate. Le droit familiale avait toujours été une branche bien plus séduisante pour moi, que le droit commun. Et aujourd’hui, j’en étais là.

- Tu es empathique, et doté d’un très bon sens du contacte. Que ce soit d’une manière générale, ou bien avec les enfants. C’est pourquoi, je me suis dit que trois valait mieux qu’une. Ne sous-estime pas l’aide que tu peux apporter. Si je n’avais pas pensé, que tu pourrais être un atout, je ne t’aurais pas demandé de l’aide.

Amelia, avait parfois du mal à reconnaître ses propres compétences. Ce n’était pas de sa faute, elle avait souvent eu l’étiquette de la rêveuse un peu nunuche. Et à force de se voir coller une étiquette dessus par les autres, on finit par ne plus voir au-delà. C’était pour ça, d’ailleurs que je sollicitais son aide dans cette affaire. J’espérais que quelque part, cela l’aide à voir au-delà de cette étiquette.

- D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi est-ce que je continue sachant qu’Anita a déjà parfaitement résumé la situation

J’adressais un sourire complice à ma meilleure, tandis-que je prenais une gorgée de vin. Je souhaitais, que cette affaire soit mené avec le moins de dégâts possible en ce qui concernait l’unique enfant du couple. D’après la psychologue, il n’y avait pas eu d’antécédents chez aucun des parents. Nous avions supposé toutes les deux, que c’était un résultat directe du divorce. Peut-être même ne s’en rendaient-ils même pas compte. Mais, justement. Si cette dernière théorie s’avérait juste, c’était encore pire.

- Elle a demandé une enquête approfondie, des deux parents comme on peut le faire dans les cas de divorces aussi violent. Il n’y a apparemment pas d’antécédents en terme d’abus psychologique. Pour l’instant, elle avance la théorie du divorce justement. Ce serait une conséquences directe de ce dernier. Et à se disputer la garde de leur fils, ils ne se rendent probablement pas compte de ce qu’ils lui font subir. Non pas que cela excuse quoi que ce soit.

Un divorce, n’était jamais une affaire simple. Heureusement, il m’arrivait bien souvent d’avoir des personnes qui préféraient régler cela à l’amiable et se préoccupant réellement du sort des enfants, le cas que je gérais actuellement était malheureusement l’un de ceux pus délicats, qui si l’on aimerait bien qu’ils ne soient que des clichés hollywoodien, étaient malheureusement bien réels.

Je représentais l’épouse, dans cette histoire. Mais, j’enchaînais les frustrations autant que le confrère qui représentait le mari. Lorsque nous arrivions enfin à tomber d’accord, il fallait au final lors des réunions à quatre, qu’il y ai l’un ou l’autre qui décide que non. Finalement, cela ne lui convenait pas. A force, nous finissions nous aussi les avocats, usés psychologiquement. Mon confrère, m’avait d’ailleurs confié, après l’une des réunions hésiter à demander à l’un de ses collègues de reprendre l’affaire. Je ne pouvais pas le blâmer, au contrairement je comprenais parfaitement ce qu’il éprouvait. Je lui avait simplement assuré, que de mon côté, je saurais m’adapter et faire en conséquence.

- Il y a un rendez-vous avec la psychologue juste après le déjeuner. Je dois y retourner. Si vous acceptez de m’aider, on reviendra toute à mon cabinet. Cela ne prendra pas cinq minutes, et risque de prendre des semaines voir des mois encore. Je préfère prévenir, afin qu’il n’y ait pas de malentendu. Néanmoins, j’avoue être préoccupé par ce cas, et un regard neuf ne serait pas de refus.

J’espérais, pouvoir légèrement avancer et trouver le chemin qui mènerait à la résolution de cette affaire. Le plus vite, étant évidemment le mieux. Néanmoins, je savais qu’il ne fallait pas forcer les choses et y aller à notre rythme.

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Amelia Peters
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________________________________________ 2019-05-05, 23:19 « La vie c'est pas de la tarte ! »

Les premières informations communiquées par Anita ne surprenaient pas Amelia. Prouver quelque chose qui ne laissait aucune trace physique, y avait pas besoin d'avoir fait math' sup pour savoir que c'était plus difficile que de démontrer l'existence d'ecchymoses ou de fractures. Et c'était, effectivement, d'autant plus préoccupant. Amelia écoutait donc très attentivement en tâchant de se montrer professionnelle même si elle était bien loin de son domaine de compétences - du moins, de celui renseigner sur son CV.
Anita réussit cependant à décrocher un sourire reconnaissant du visage plus fermé que d'ordinaire d'Amelia. Elle apprécia la description que la meilleure amie de sa sœur faisait d'elle.
- C'est gentil ce que tu dis, Anita. Ce que vous dites toutes les deux, en fait, remercia la jeune femme avant que l'assistante sociale de la bande n'expose la suite de son plan - qu'Amelia trouva particulièrement futé.
Elle n'était cependant pas la leadeuse du clan - et ne l'avait jamais été - alors quand son plat arriva, elle se concentra sur la découpe de sa viande en écoutant ensuite les informations supplémentaires délivrées par April qui, pour le coup, était la leadeuse. Dans tous les sens possibles, particulièrement si on prenait en compte leur espèce d'origine. Amelia ponctua l'appart de nouvelles informations de hochements de tête destinés à montrer qu'elle comprenait les enjeux énoncés. Elle n'en oubliait cependant pas de manger, tâchant, par contre, de ne pas faire trop de bruit avec ses couverts afin de ne pas donner l'air d'être distraite.
Un déjeuner qui n'allait pas s'éterniser puisqu'April avait un rendez-vous juste après. Et maintenant c'était le moment de se positionner, d'accepter ou non la proposition. Amelia disait rarement non. D'ailleurs, elle n'aimait pas ce mot. Avec un enfant en jeu elle avait d'autant moins envie de l'utiliser, ce mot pas très joli. Mais elle avait conscience qu'elle n'allait pas s'engager à la légère. Qu'elle ne pouvait pas le faire, plutôt, même si elle était l'outsider de l'affaire.
A la vérité, ce rôle lui plaisait bien.
- J'en suis, déclara-t-elle avec détermination. Qui dirait non à un truc pareil, de toute façon ? Je peux même nous coudre des capes de justicières, si vous voulez ! Mais si c'est too much on peut s'en tenir à un nom de code et des talkies walkies, éventuellement.
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________________________________________ 2019-06-21, 21:14 « Long live the queen »


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Les capes de justicières étaient peut-être effectivement de trop. Mais, l’idée était amusante en y repensant bien. A leur manière, elles étaient en quelque sorte les super héroïnes du quotidien. Leurs super-vilains à elles, n’avaient peut-être pas de supers pouvoirs, mais cela ne les rendait pas plus inoffensif et moins sérieux pour autant. Et des héros de tous les jours, il y en avait plein dans cette ville au final si l’on y repensait bien. Pas nécessairement, ceux qui travaillaient du côté de la loi, n’importe qui même une pâtissière pouvait se révéler être une justicière à sa manière justement. Ce serait bon, pour Amelia également conclus-je. Cela ferait d’une pierre deux coups. La sécurité de l’unique enfant du couple en train de se déchirer serait assuré et Amy pourrait se rendre compte de ses capacités.

« Même si les cape sont en trop, moi je ne suis pas contre un nom de justicière. »
Plaisanta Anita.

Cette constatation fit naître un simple sourire amusé sur mes lèvres. C’était tout bête, mais c’était lors des moments comme celui-ci que je me sentais vraiment heureuse. Évidemment, n’importe qui pourrait pointer du doigt, que la situation en elle même n’avait rien de réjouissant. Mais c’était la simple constatation, que sa famille était là. Toujours présente quand on en avait besoin, et cela pouvait aller de la chose la plus insignifiante comme de simplement, dépanner en sucre ou je ne sais quel ingrédient manquant pour cuisinier, à se liguer à trois, pour aider un petit garçon. Alors oui, quoi qu’on en dise ces moments là je les chérissaient.

Et le reste du repas passa tranquillement, le sujet abordé un peut plus tôt fût légèrement laissé de côté, afin de laisser la place à des choses plus légères, comme la vie de nos enfants. Les miens étant...Particuliers. Je ne manquait jamais une occasion de parler des nouvelles « trouvailles » de Samuel et Krystal. J’avais peut-être adopté cette dernière, contrairement à Simba qui était mon fils biologique mais, elle s’était intégré comme si elle avait toujours fait partie de cette famille. Pour le meilleur et pour le pire...Souvent pour le pire d’ailleurs, à eux deux ils formaient un sacré duo. Et si je ne m’ennuyais jamais, des fois je n’aurais pas dit non à une vie peut-être un peut plus banale.

Même si au fond, je les aimait trop mes deux boulets et ça tout le monde le savait.

Le repas s’était terminé sur les rires et un bon dessert. Amelia avait insisté, le dessert d’une manière général c’était sacré. Et personne en sa présence ne pouvait déroger à cette sacro-sainte règle. Nous avions donc nos estomacs bien remplit par le café gourmand que je nous avait commandé. Ils mettaient de toute façon trois tonnes de pâtisseries, soit disant parce qu’elles étaient en mini format. Pour ma part, je les soupçonnais depuis toujours de vouloir rendre leurs clients accro. Mais bien évidemment, cette hypothèse je la gardais soigneusement pour moi. De toute façon, les pâtisseries d’Amelia resteraient toujours en première place dans mon coeur. Peut-être était-ce de la mauvaise foi, de ne pas vouloir reconnaître le « talent » des autres, ou peut-être était-ce tout simplement, ma fierté de grande sœur qui ne voulait voir rien d’autres surpasser le travail de sa petite sœur.

L’heure du rendez-vous approchait. Comme Amelia était venu à pied, l’hôpital ne se trouvant pas très loin je lui avait proposé de faire voiture commune avec moi. De retour au cabinet, je les escortait jusqu’à mon bureau où aurait lieu le rendez-vous avec la psychologue. Le dossier était déjà sur la table, et la collègue avec qui je le partageais d’ordinaire était occupé avec des clients cette après-midi. Nous serions donc toutes les trois tranquilles pour discuter avec la psychologue. D’ailleurs, cette dernière ne tarda pas à arriver, et après les salutations d’usage, elle prit place en face de moi.

« Malheureusement, j’aimerais dire que les nouvelles sont bonnes mais je me retrouve autant dans une impasse que vous. » Commença-t-elle « Les séances, ne donnent pas grand-chose et ce cas de divorce est suffisamment compliqué. Ce qu’il faudrait arriver à définir c’est si seul l’un des parents est coupable ou bien si les deux ont à voir. »

Anita hocha simplement la tête avant de rejoindre la conversation :

« Je comprends votre point de vu, et j’aimerais également ce qu’il y a de mieux pour l’enfant. Mieux vaut qu’il soit avec de la famille, plutôt que placé dans le système. Je suis parfaitement lucide, du fait que ce n’est pas forcément la meilleure solution pour des enfants. Et c’est d’ailleurs pour ça que j’aimerais vous faire part d’une idée. »


J’échangeais un regard avec Anita, pour l’encourager à continuer pendant que la psychologue nous regardait avec une légère pointe d’impatience

« Voilà, Amelia ici présente. » Commença ma meilleure amie en désignant ma sœur « Tiens une pâtisserie, et je me suis dit qu’il serait peut-être préférable de tenter un atelier thérapeutique avec elle. Elle a un excellent sens du contact et a déjà un pied dans ce monde si on peut dire, étant donné qu’elle fait du bénévolat à l’hôpital. Elle sait comment s’y prendre avec les enfants et nous aurions peut-être plus de chance ainsi. »

La psychologue resta pensive quelques instants. Néanmoins, Anita avait su se montrer convaincante et l’idée faisait son petit bout de chemin dans l’esprit de la professionnelle. Bien sur, je me doutais bien qu’avant de l’envisager pleinement, elle voudrait d’abord que Sarafina rencontre l’enfant. C’était normale après tout, comme c’était elle l’assistante sociale.

- Je peux me porter garante pour Amelia, s’il y a besoin intervins-je J’ai grandit avec elle, alors je sais de quoi elle est capable. Ni Anita, ni moi n’aurions envisagé cette possibilité si nous n’étions pas convaincu que cela ne pouvait qu’aider. Comme vous l’avez dit, l’affaire est délicate. Mais, ma priorité a toujours été de faire passer le bien être des enfants, avant celui des parents.

Il s’agissait là d’un point primordiale. Peut importe ce que les parents voulaient, le bien être de l’enfant était toujours prioritaire. Je m’occupais de ma partie, mais si j’estimais que la garde de l’enfant n’allait pas chez l’un ou chez l’autre, je faisait un rapport aux professionnels s’occupant de ça, et je les laissait décider de ce qui était mieux par la suite.


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________________________________________ 2019-06-21, 23:45 « La vie c'est pas de la tarte ! »

L'égo d'Amelia (qui en avait quand même un peu, contrairement à ce qu'on pouvait parfois penser) se trouva regonflé quand elle apprit que son idée d'un nom de code séduisait. Mais elle apprécia aussi que ce déjeuner entre filles soit aussi l'occasion d'aborder des sujets moins sérieux - sans leur faire occulter la gravité de leur mission cependant.
D'un naturel bavard, Amelia ne se priva naturellement pas de donner les dernières nouvelles de ses enfants, Velma la brillante étudiante en criminologie (qui avait récemment demandé à faire un stage auprès de la profiler de la police - ce détail a totalement été inventé pendant la rédaction de ce rp) et de Declan, le bout en train qui se donnait de faux airs de jeune homme nonchalant mais en qui sa maman plaçait une foi tout aussi grande que pour la réussite de sa petite sœur. Et comment ne pas parler de Wyatt, son mari comateux ?
Personne n'ignorait son état et on lui demandait de temps en temps s'il s'améliorait, ce qui n'était pas le cas. Amelia avait pour habitude de répondre qu'au moins il n'empirait pas car elle préférait voir le verre à moitié plein. D'aucun pensaient qu'elle était folle et se faisait du mal à venir le voir tous les jours mais elle n'était bien entendu pas de cet avis.
En revanche, et ça Anita et April le savaient très bien, s'il y avait un point sur lequel elle ne transigeait pas c'était le dessert. Evidemment, elle en avait commandé un très caloriques mais comme elle bougeait beaucoup, rapidement et tout le temps, Amelia ne s'inquiétait pas trop pour son poids et avait savouré ce moelleux au chocolat comme il se devait, ne laissant pas même une miette.

C'est donc repue qu'elle reprit son sérieux afin de mener à bien la lourde mission qui leur était confiée. N'étant pas experte dans les domaines qui étaient abordés lors de ce rendez-vous, Amelia resta en retrait, se contentant d'écouter les avis des uns et des autres et d'opiner pour montrer son approbation - bien qu'on ne la lui ait pas formellement demandé. La pâtissière estimait aussi devoir montrer qu'elle suivait la conversation et ne s'était pas changée en ficus sans que personne ne le remarque.
Mais cela ne l'empêcha pas de sursauter en entendant son prénom, pour constater que tous les regards se tournaient vers elle. C'était un genre de situation qui la mettait mal à l'aise mais elle adressa un sourire avenant, quoique crispé, à tout le monde, manquant de saluer de la main - ça aussi, ça aurait été too much.
Finalement, elle continua d'opiner à tout ce qu'Anita énonçait sur elle. Puis elle s'arrêta pour concentrer toute son attention sur la professionnelle en face d'eux, suspendue à ses lèvres et consciente de l'originalité de la demande.
- Je peux me porter garante de moi-même si vous voulez, intervint timidement Amelia. Ou pas… comme vous voulez, je peux me taire aussi, tout bien réfléchi, se reprit la jeune femme en s'enfonçant dans son siège.
La psychologue l'observa un LONG moment gênant par dessus ses lunettes carrées. Amelia aurait souhaité disparaitre à ce moment-là. Puis elle soupira avant de trancher :
- Très bien. Soit. De toute façon ce dossier n'a pas encore connu d'avancée majeure et le temps presse. Si vous êtes sûres de votre coup, je vous laisse. Mais pas sans un entretien avec Madame Jones pour une évaluation complète, prévint-elle en fixant Anita.
Pour parachever sa conclusion elle referma lourdement son dossier. Amelia était à la fois fière et abasourdie. Comme elle avait un agenda serré, elle ne s'attarda pas, ce qui laissa Anita, April et Amelia seules à nouveau.
- Très belles argumentations. A toutes les deux, précisa Amelia. Je pense qu'on va faire de grandes choses et qu'on devrait s'appeler Les Justicières de la Pelle à Tarte. Parce que vous êtes la justice et je suis la pelle à tartes. Enfin j'en ai une, c'est presque pareil.
La pâtissière songea un temps à préciser qu'elle n'était en revanche pas une tarte mais y renonça pour une question plus pressante :
- On fait quoi maintenant ? Je veux dire, toi, Anita, tu dois faire cette évaluation mais tu peux la faire quand, concrètement ? Il faut déjà que je réserve mon mercredi après-midi ? Ou vous préférez un weekend ? On a besoin d'autorisations spéciales, genre celle des parents ? Et surtout : est-ce qu'on sait quel est le gâteau préféré de mon petit pâtissier en herbe ? Ca serait trop bête de tout foirer en pâtissant la mauvaise chose, observa Amelia.
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________________________________________ 2019-07-27, 23:41 « Long live the queen »


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Les justicières de la pelle à tarte. Pas mal du tout comme nom, et à en croire l’air amusé d’Anita elle pensait pareil. Mais, mieux valait ne pas se réjouir trop tôt. Nous avions déjà franchit une étape, en convaincant la psychologue de laisser Amelia se charger de cet atelier thérapeutique. Ne restait plus à ma meilleure amie, que de s’occuper de son bilan et de définir une date :

« Je me charge du bilan tout à l’heure » assura Anita, « C’est pour ça qu’April m’a fait venir après tout. Elle a encore des démarches à faire avec l’avocat de la partie adverse. Je pense que Mercredi, serait une bonne idée pour lui, quant à l’autorisation des parents si la psychologue approuve cet atelier, ils n’ont pas grand-chose à redire, si j’interviens c’est déjà qu’ils ont légèrement du souci à se faire, mieux vaut qu’ils s’occupent de régler leur divorce en priorité, pendant que nous nous occupons du petit. J’en profiterais pour lui demander quel est son gâteau favoris à ce moment là »

Je me contentais de simplement hocher la tête, la partie sociale était après tout le rayon de Sarafina. Moi, j’assurais les démarches juridiques chacune sa spécialité. Notre travail d’équipe, s’interrompait légèrement cette après-midi et ce afin de reprendre de plus belle Mercredi. J’étais confiante, la gentillesse de ma sœur pouvait faire délier même les langues les plus scellés. Qui plus est, elle saurait y aller avec moins de professionnalisme que nous, et c’était probablement ce qu’il fallait afin de mettre un point final à cette affaire.

***

Le Mercredi, était arrivé plus tôt que ce à quoi je m’attendais. Anita après sa séance avec le petit Louis, avait affirmé qu’il était plus que ravis à l’idée de faire un gâteau, et qu’il adorait ceux au chocolat. Ce qui n’était pas très étonnant chez un enfant de cet âge. Étant donné, qu’elle était celle ayant demandé cet atelier thérapeutique, Anita devait être présente sur place, à la demande de la psychologue afin de faire un rapport. Ce qui lui avait donné une bonne excuse pour m’embarquer également dans la boutique d’Amelia. Décidant, que nous aussi nous allions faire un gâteau au chocolat. N’ayant rien de mieux à faire -Samuel et Krystal étant de sortie-, j’avais cédé sans qu’elle n’ait trop besoin d’insister.

J’avais simplement passé ma journée, à m’occuper de la maison. En profitant, par la même occasion pour mettre un peut d’ordre dans les chambres de Samuel et Krystal. Etrangement, ce n’était pas celui auquel on penserait entre les deux, dont la chambre était le plus en désordre. Celle de mon fils, était relativement propre et ordonnée. Celle de ma fille en revanche…

Depuis le levé de la malédiction, elle rejetait tout ce qui avait fait d’elle un être humain. Estimant qu’à présent qu’elle se savait lionne, elle pouvait parfaitement revenir à ses anciens instincts. En résumé le monde se séparait en deux catégorie : les lions et le reste. Tout ce qui n’était pas lion, n’avait qu’un intérêt très minime à ses yeux hélas. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de lui faire comprendre les choses, et je n’étais pas la seule à m’y être prise : Amelia, Anita et même Faith étaient toutes intervenus à un moment ou à un autre. Sans grand succès hélas. Et sa chambre, reflétait tout ça. Le contenue quasi entier de son armoire était répandu sur le sol, avec un soupire je m’étais attelée à la lourde tâche du rangement. Que ne ferait-on pas pour ses enfants ? Si Tama, n’était pas ma fille biologique, je l’avais tout de même adoptée, et cela faisait longtemps que je la considérais de la même manière que Simba.

En début d’après-midi, nous étions toutes postées à l’intérieur de la boutique de ma cadette, attendant l’arrivée de Louis que son père devait déposer. Ne voulant pas faire d’histoire, j’avais proposé de me rendre dans la réserve le temps de l’accueil. J’étais après tout, l’avocate de la partie « adverse », dans le divorce des deux parents. Si sa mère, je pouvais gérer étant donné qu’elle était ma cliente, son père n’apprécierait probablement pas, que je sois également présente. Anita, avait cependant refusé, étant donné que j’avais prit ma journée et je n’étais donc pas dans un cadre professionnel. Évidemment, comme je m’y attendais cela ne plu pas au père de Louis :

« C’est un piège c’est ça ? Votre soit-disant atelier thérapeutique, c’est simplement pour monter mon fils contre moi avouez-le ! »
s’énerva-t-il

Calmement, je fit face à cet individu de la même manière dont j’avais fait face à Scar tout au long de son règne.

- Je vous prierais de baisser d’un ton, vous n’êtes pas chez-vous, vous êtes dans la boutique de ma sœur. Et même si j’aime mon travail et que j’y suis très investie, il m’arrive également d’avoir des jours de congés, et de vouloir faire un gâteau au chocolat avec ma meilleure, chose dont nous avons rarement l’habitude étant donné nos emploie du temps respectif. Je n’ai aucun intérêt à « monter votre fils contre vous. » Vous pouvez appeler votre avocat si vous le souhaitez, nous avons déjà discuté des détails ensemble. Les deux cabinet, ainsi que la psychologue et toutes les personnes impliqué dans cette affaire sont au courant.

Il eu au moins, le tact de paraître coupable. Embrassant son fils, qui s’était tendue dès que son père s’était mit à hausser le ton, il partie sans un mot de plus, me faisant soupirer à la fois d’exaspération et de soulagement.

« Eh bien, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas l’habitude de se frotter à une souveraine » plaisanta Anita.

Probablement, en tout cas si elle avait choisit de détendre l’atmosphère, le regard que me jeta ma meilleure amie, m’informa qu’elle avait parfaitement remarqué la manière de se tendre du nouveau commis d’Amelia. Elle s’empressa d’ailleurs, de discrètement le faire remarquer à cette dernière également.

« Et si on s’y mettait proposa »
d’ailleurs Anita « Je ne sais pas vous, mais moi j’ai très envie de faire ce gâteau au chocolat ! »

Il y en avait au moins une qui ne perdait pas le nord dans toute cette histoire.


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________________________________________ 2019-07-28, 00:58 « La vie c'est pas de la tarte ! »

Amelia était admirative devant l'efficacité d'April et Anita dans la gestion des sujets si complexes sur lesquels elles travaillaient et s'apercevait une fois de plus qu'en comparaison elle avait vraiment une vie professionnelle facile. On ne l'avait en plus jamais braquée et tous ses clients l'adoraient - ou disons que ceux qui trouvaient qu'elle parlait trop ne revenaient jamais.
Cela n'empêcha pas la joviale de la bande de sortir le grand jeu pour son atelier du mercredi suivant. Elle avait pleinement confiance de l'importance de sa tâche et compter bien ne pas y faillir ! Il fallait que ce moment soit parfait alors, pour l'occasion, Amelia avait même refait un peu la décoration de son laboratoire pour le rendre plus accueillant pour un jeune public, car sans être austère, il restait professionnel avant tout. Mais on pouvait être pro et fun, quoi qu'en pense sa plus grande sœur, Faith, qui ne se déridait jamais assez. Alors Amelia avait consacré toute une soirée à broder trois tabliers aux noms de ses invités : Apprenti Superhéros de la Pâtisserie pour son plus jeune invité, Rugissante Lionne Sociale pour Anita et Grande Sœur Désespérément Célibataire pour April, comme pour lui rappeler qu'elle était toujours sur le coup, que l'intéressée le veuille ou non.
Cette bonne surprise serait offerte après, quand tout le monde serait prêt à commencer et ravi d'avoir un souvenir de cette folle après-midi pour laquelle Amelia avait fermé sa boutique exceptionnellement. Le manque à gagner, d'après elle, ne serait pas tellement élevé. Mais elle doutait, au vu de la réaction du père de l'enfant, que celui-ci viendrait lui acheter quelque chose plus tard. S'il se croyait pris au piège, Amelia faisait partie du complot.
Par chance, April avait toujours été moins émotionnelle dans ses réactions qu'Amelia. Elle était mesurée, ce que toute reine se doit d'être, et géra tellement bien la situation qu'Amelia applaudit discrètement avant de faire semblant de chasser de la poussière sur son propre tablier, également brodé, qui indiquait qu'elle était Justicière de la Pelle à Tartes et Distributrice de Bonheur. C'était un titre un peu long mais ça lui plaisait.
- Excellente idée, Anita ! s'écria la pâtissière après le départ mouvementé de Monsieur Simons et en frappant un grand coup dans ses mains qui témoignait de toute son énergie. Suivez-moi, c'est par là !
A l'entendre, on aurait presque pu croire qu'ils partaient en expédition dans la jungle alors qu'en fait ils allaient seulement dans l'arrière-boutique.
- Et nous y sommes, déclara la propriétaire quand ils y furent en effet. Comme j'aime bien que tout le monde ait un souvenir utile de ses nouvelles expériences, je vous ai fait un tablier customisé, expliqua-t-elle en les décrochant du mur pour les tendre à Louis, April et Anita. Je pense que ça vous plaira, de toute façon c'est ni repris, ni échangé, indiqua-t-elle en s'arrangeant pour croiser avec insistance le regard d'April.
Reine ou pas, elle était surtout sa sœur et était, de fait, traitée en tant que telle.
- DONC le gâteau au chocolat. C'est une de mes recettes préférées, je vais pas vous le cacher. Alors Louis, tu as déjà fait de la pâtisserie avant aujourd'hui ? Avec ta maman peut-être ? Ou ton papa. C'est ma maman qui m'a appris mais y a des tas d'hommes qui savent cuisiner aussi. Philippe Etchebest, par exemple. Et mon mari… Lui c'est un très bon, excellent, même, contre-exemple. Il est vraiment nul, fit-elle semblant de murmurer comme s'il s'agissait d'un secret d'Etat. Mais toi, quelque chose me dit que tu seras brillant. Donc pour commencer, pendant qu'Anita va chercher du beurre au frigo et qu'April commence à casser les œufs, toi tu peux casser ces tablettes de chocolat en petits morceaux. Et comme j'ai prévu trop de tablettes, n'hésite pas à goûter, faut toujours goûter quand on cuisine. TOUJOURS, insista-t-elle, le regard sérieux.
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________________________________________ 2019-08-21, 15:50 « Long live the queen »


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Honnêtement, Amelia avait de la chance. J’avais choisi de ne pas faire de commentaires sur mon tablier. Et pourtant il y avait de quoi puis qu’apparemment ma sœur n’avait toujours pas compris que je ne souhaitais pas retrouver quelqu’un. Elle était persistante, et il était difficile de se débarrasser d’elle. Quand Amelia avait une idée en tête, elle la gardait jusqu’à ce qu’elle finisse par se réaliser. Intérieurement, je me demandais si trouver quelqu’un de compétent pour lui monter son propre site, afin d’aider les âmes en peine de Storybrooke à trouver leur âme sœur pourrait suffisamment l’occuper pour qu’elle me laisse en paix. C’était une idée à méditer. Et je suis sûr, que ça lui changerait les idées. J’envisagerais ça. En espérant que si je décide de le faire, cela ne se retourne pas contre moi. Elle était tout a fait capable de me créer un profil, sans que je ne le veuille. C’était pas toujours évident, d’avoir une petite sœur. Particulièrement une petite sœur comme Amelia. Si Faith et Jillian, préféraient se mêler de leurs affaires, Amelia n’était pas du même avis, et se faisait un devoir de « m’aider » à retrouver l’amour.

« Oooh, on dirait quelqu’un a touché le gros lot »
pouffa Anita en jetant un coup d’oeil à mon tablier

- Fait un commentaire de plus, et je vais lui dire que tu es horriblement malheureuse toute seule et qu’il te faudrait un homme dans ta vie

« Tu n’oserais pas ! »

- A ton avis ?

Pour toute réponse, j’eus droit à une langue tirée. Ce n’était après tout, pas parce qu’Anita était ma meilleure amie, que je n’allais pas hésiter à la jeter en pâture à ma sœur si jamais, elle osait faire une nouvelle remarque sur les lubies d’entremetteuses de cette dernière. S’il y avait bien un sujet sur lequel elle n’était absolument pas charitable c’était ce sujet. Elle prenait un malin plaisir à me taquiner et ce dès l’instant où je lui en avait parlé pour la première fois. A la réflexion, j’aurais mieux fait de ne jamais aborder le sujet avec elle. Je la connaissais pourtant, j’aurais pu le voir venir à des kilomètres mais non il avait fallut que j’ouvre ma grande bouche.

Néanmoins, je ne pu m’empêcher de sourire, en imaginant ma cadette sur la terre des lions à jouer les entremetteuses. Elle disait toujours, qu’elle n’était pas très douée pour la chasse et très maladroite. Et à chaque fois, nous lui disions qu’elle avait d’autres qualité. Si ça se trouvait n’ayant jamais monté de pâtisserie elle aurait monté la première agence de rencontre de la savane. C’était tout a fait possible, quand on y réfléchissait. Même de ce temps là, elle avait toujours été une grande romantique. Ça n’en restait pas moins amusant à imaginer. Je décidais néanmoins, d’observer ses interactions avec Louis du coin de l’oeil. Ce dernier avait hoché la tête, lorsqu’elle lui avait demandé s’il avait déjà fait des gâteaux avec sa mère.

« Tu as entendue April, Amelia a dit qu’il ne fallait pas hésiter à goûter » intervint ma meilleure amie, me sortant de mes pensées

- Toi fais attention lui répondis-je en levant ma cuillère en bois dans un faux geste menaçant.

La gourmandise de Sarafina, pouvait être sans limite. Parmi les souvenirs « implantés » par la malédiction, il y avait ceux où on partait faire des pique nique tous ensemble. Chacun devait ramener quelque chose, et puisqu’Amelia et moi vivions sous le même toit, on utilisait la même cuisine, Anita nous rejoignait généralement puisque c’était plus amusant à trois. Mais dès que j’essayais de faire un dessert, ma meilleure amie avait tendance à l’entamer avant qu’il n’ai pu sortir de la maison. Si bien que j’avais finit par demander à ma cadette si elle pouvait s’en charger, comme ça au moins tout le monde en profiterait et pas uniquement Anita. A force, c’était devenu une tradition les talents d’Amelia se faisant de plus en plus professionnel avec le temps qui passait. En tout cas, les taquineries de Sarafina eurent raison de la timidité du petit Louis, qui émit un rire en nous voyant nous chamailler.

« Ma maman aussi, elle aimait jouer »
dit-il doucement à Amelia « mais maintenant elle crie tout le temps. » Reprit-il la mine triste

J’échangeais un regard discret avec Anita. Il semblerait effectivement, que notre idée était plutôt bonne, le petit Louis semblait s’ouvrir au contacte de notre pâtissière. Si jamais, elle venait un jour à s’ennuyer de faire des gâteaux, elle pourrait se reconvertir dans le social. Elle avait le sens du contacte avec les enfants, ça c’était certain.

« Toi aussi tu es une maman ? »
continua-t-il à l’adresse de ma cadette « tu ressemble à une maman en tout cas » estima-t-il

Souriant, j’attrapais le paquet de farine afin de commencer la recette du gâteau au chocolat. Anita de son côté, s’occupait de faire fondre le beurre et le chocolat. Chacune sa tâche, on serait plus efficace comme ça :

« Hé Sara’ regarde ! »

A peine le temps de me retourner pour voir de quoi il en retournait que je me retrouvais avec des peintures de guerre en chocolat. Et à en croire la manière de rire de Sarafina, elle semblait très fière d’elle. D’accord, cette fois pas de quartier : la guerre était déclaré !

- Amy, je m’excuse d’avance. Je sais que jouer avec la nourriture n’est pas convenable et je suis tout comme toi, opposé au gâchis mais cette lionne là, viens de me déclarer la guerre.

Et sans crier gare, j’attrapais une bonne poignée de farine que je lançais droit sur la fauteuse de trouble. Honnêtement, elle avait quel âge ? Quatre ans et demi ? J’étais certaine que même le petit Louis, était plus mature qu’elle. Dire qu’elle avait 43 ans, et deux enfants qu’elle avait élevé seule. Parfois, je me demandais si elle se comportait avec eux, comme elle se comportait là avec moi. A moins, que je ne sois la seule à en privilégié en tant que meilleure amie. La connaissant, c’était possible.

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