« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Hope is a dangerous thing ✞ SOLO

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Mary Bates
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Mary Bates

| Avatar : Evan Rachel Wood

Hope is a dangerous thing ✞ SOLO K7I0yaM7_o

“I wish I were a girl again,
half-savage and hardy, and free.”


| Conte : Folklore
| Dans le monde des contes, je suis : : Bloody Mary

| Cadavres : 323



Hope is a dangerous thing ✞ SOLO _



________________________________________ 2019-07-24, 16:29


A modern day woman
with a weak constitution
'cause I've got monsters still under my bed
that I could never fight off.


31 juillet 2019, 10 heures.

Mary avait rouvert les yeux pour revoir le même plafond lumineux qui la surplombait déjà les fois précédentes où elle avait réussit un tel exploit. Elle ignorait si il s'agissait de la même heure ou de la même journée. Elle s'était faite à l'idée de ne plus avoir aucune notion du Temps durant des décennies lorsqu'elle était devenue Bloody Mary, et cette habitude s'était de nouveau installée comme si jamais elle ne s'en était réellement défaite lorsque l'inconscience l'avait soudainement gagné. Les secondes pouvaient être des mois, les minutes des années, tout s'entremêlait dans l'attente de n'importe quel événement quelconque qui pourrait la sortir de cette torpeur. Elle aurait pu rire de se retrouver dans un si lamentable état d'esprit, mais elle ne pouvait admettre que c'était cela, la Fin. C'était impossible. Puisque si tel était le cas, contrairement à ce qu'elle répétait inlassablement, elle n'était définitivement pas prête à l'affronter.

Après les éclats des néons, ce fut au tour des rayons du soleil passant à travers les vitres de venir illuminer son visage à la pâleur dérangeante, jusqu'à ce qu'elle ne supporte plus la lueur et parvienne à lever sa paume à hauteur de son visage. Un petit cri de surprise et de contentement mêlé s'éleva à ses côtés lorsqu'elle remua sa tête vers le mur opposé pour échapper à la lumière, mais c'était sans compter sur l'étrangère qui se trouvait assise près de son lit, et dont les cheveux rayonnaient presque autant que l'astre qui embrasait le ciel d'été. Elle ne discernait que très difficilement les traits de cette femme, remarquant un livre posé sur ses genoux dont elle se défit très vite pour le poser sur la table de chevet immaculée avant de se redresser. Elle était de petite taille. Et elle jacassait énormément.

Pendant tout ce temps qu'elle avait passé allongée, à ne posséder qu'une faible emprise sur son propre corps, Mary avait entendu sa voix s'élever à de nombreuses reprises. Elle n'avait cessé de l'accompagner, parfois pour murmurer, d'autres pour entamer une chanson aux paroles vagues, mais à l'intonation gracieuse qu'elle ne pouvait que l'écouter. Bien qu'elle ne l'admettrait pas, c'était ce simple son qui lui avait permit de ne pas céder à l'angoisse et à la panique que l'obscurité lui avait procuré dans un premier temps. Son esprit confus, embrouillé, s'était accroché à ce son qui avait résonné autour d'elle durant tout ce temps. Elle avait tout d'abord cru l'imaginer, que son inconscient lui jouait un tour malsain, de manière provocante, mais le ton était si doux, si délicat, qu'il n'avait fait que la conduire jusqu'à une sorte de quiétude passagère. Au bout d'un certain Temps, Mary avait finit par en déduire qu'il devait s'agir d'une histoire qu'on lui contait, pour la bercer, pour atténuer sa terreur, pour l'accompagner dans ce sommeil incomplet. Comme... une mère à son enfant. Cette constatation avait fait battre son coeur endommagé plus vite qu'à l'accoutumée. Une fois. Puis deux. Jusqu'à ce qu'il ne s'arrête plus, battant à une allure instable qui donnait à cet instant encore des vertiges à sa propriétaire. Aucun alcool, aucune drogue, aucune partie de jambes en l'air ne l'avait jamais ranimer à ce point. Et elle n'aimait pas ça.

Mary avait toujours détesté les bruits causés par les pulsations de cet organe cassé et détérioré, dont elle ne pouvait néanmoins se passer si elle désirait rester en vie. Elle le haïssait autant qu'elle en avait besoin. Elle s'était habituée à cette répulsion de sa propre existence, tout en y portant une fascination dérangée, déplacée, incompréhensible. Cette fois, elle était uniquement bouleversée bien qu'elle ait pourtant décidé de ne plus porter d'attention à cette femme qui restait à ses côtés. Quelque chose demeurait différent. Elle ne savait ce que c'était, mais elle le ressentait.

"... soif." marmonna-t-elle finalement avec une difficulté prononcée, perdant le peu de souffle qu'elle avait avec ce simple mot.

Sa gorge était irritée. Elle s'en fichait, à dire vrai. Elle attendait simplement de pouvoir se redresser sur ses deux jambes avant de s'extirper de ce lieu qu'elle connaissait par coeur pour y avoir déjà travaillé. Il s'agissait de l'hôpital. Elle l'avait à présent comprit, bien qu'elle ne sache toujours pas ce qu'elle faisait là.

"Bien sûr ! Tout de suite ! Je vais... je vais vous chercher ça. Et... quelqu'un. Je dois aller chercher quelqu'un je suppose." s'excita le lampadaire vivant à ses côtés avant de quitter la pièce en semblant flotter dans l'air.

Sa bouche était pâteuse, fatiguée, et aucun de ses muscles ne désirait réellement répondre à son désir de fuir de cet endroit bien qu'elle fasse son possible pour les y forcer. Elle ne supporterait pas la fausse empathie, les conseils, ou les surveillances mises en place qui pouvaient avoir lieu suite à une hospitalisation qu'elle n'avait, au passage, jamais demandée.

Au moment où l'inconnue à la voix trop apaisante repassa la porte de la chambre, Mary avait réussi à s'asseoir non sans mal, ses cheveux blonds trop secs tombant de chaque côté de son visage aux traits creusés. Elle se sentait exténuée, comme jamais elle ne l'avait été, elle qui pourtant n'avait besoin que de très peu de sommeil. Peut-être était-ce dû au manque de substances, puisque cela faisait certainement un moment que son corps n'en avait ingéré aucune. Du moins aucune qui ne soit véritablement efficaces, puisque la morphine qui avait potentiellement pu lui être administrée ne lui faisait plus aucun effet depuis longtemps.

"Le docteur va arriver. C'est plus prudent d'attendre qu'il arrive avant de vous donner du jus de pomme... je suppose." s'exprimait à présent timidement la jeune femme en s'approchant, une briquette en carton dans les mains dont la paille était déjà plantée dedans.

Le regard de Mary tomba dessus et, d'un geste de la tête, elle l'intima de s'approcher tout en tendant le bras. Elle était en train de se dessécher, il était hors de question de patienter jusqu'à avoir l'autorisation d'une personne en blouse dont les connaissances en médecine étaient sans doute plus faibles que les siennes. Et même si ce n'était pas la bonne chose à faire, qu'est-ce que ça pouvait bien changer ? Elle avait envie de boire et elle n'allait pas s'en priver après trop de temps rester inerte, à la merci des employés sous-payés qui travaillaient ici, sans avoir la moindre idée de ce qui lui était arrivé ou de ce qui avait bien pu se passer depuis qu'elle était dans ce lit.

La jeune femme ne résista pas et alla même jusqu'à rester tenir la briquette que Mary peinait à garder serrée entre ses mains. Elle lâcha un soupir de satisfaction lorsque le liquide coula dans sa gorge, bien qu'elle se mit à tousser après seulement quelques gorgées. Elle détestait être dans cet état. Ou plutôt elle détestait l'être devant témoins. Souvent elle s'était retrouvée chez elle proche du coma, après trop de mélanges médicamenteux expérimentaux, mais personne n'était présent pour l'observer au plus bas. Ici, c'était différent. Elle devait s'en aller.

"Vous aviez besoin de sommeil. Je vous ai aidé un peu." prononça son accompagnatrice avec calme, mais d'une voix trop joviale qui faisait siffler ses tympans. "Vous étiez agitée alors... ne me remerciez pas, ce n'est pas grand chose. Je m'appelle Nyx, au fait."

Qu'elle se taise, ne pouvait-elle s'empêcher de penser sans parvenir à le prononcer à haute voix. Et cette femme continuait, expliquant qu'elle n'était là que depuis trois jours et qu'elle n'avait pas voulu s'imposer, mais qu'en tant que bénévole, c'était un plaisir pour elle d'aider, d'accompagner, de soutenir le personnel médical, etc, etc... tant d'âneries dont Mary n'avait que faire. Au moins, elle remarqua en baissant ses paupières que les tubes qu'elle avait précédemment pu sentir dans son bras avaient l'air de ne plus être présents. Sa peau diaphane était seulement marquée de légers bleus, aux endroits où ils avaient dû se trouver.

Sans un mot, elle se redressa et ses jambes tremblantes pendaient dans le vide, au bord du lit, alors que ses pieds frôlaient le carrelage froid à l'en faire frémir de par chaque extrémité.

"Hum... Vous voulez prendre l'air ? Vous avez besoin d'aide ?"

Mary ne fit que grogner comme unique réponse. Elle voulait décamper, oui, mais cette sotte lui intimerait d'attendre quelqu'un de qualifié, qui allait lui faire la morale sur son rythme de vie, sur ce qu'elle s'infligeait et sur son changement de carrière regrettable. Non merci, elle n'avait pas besoin de ça. Pas maintenant. Là, ce qu'il lui fallait pour se remettre réellement, c'était un verre de scotch et une part de tarte aux pommes pour que son ventre cesse de la faire souffrir à cause de la faim.

"Faites atten..."

"Elizabeth ?"

Sa tête se redressa immédiatement pour fusiller du regard la personne qui venait d'user de ce prénom bien qu'elle soit incapable d'articuler la liste d'insultes qui lui venait en tête, et elle reconnut presque tout de suite un de ses anciens collègues. Bennet. Propre sur lui, trop gentil, à tenter de faire de l'humour avec tous les patients qu'il croisait et à faire preuve de trop d'empathie. Tout ce qu'elle détestait. Au moins elle savait que sa situation, quelle qu'elle soit, avait requérit son expertise. Et cette information lui confirmait que quelque chose clochait.

"Tu devrais te rallonger, tu n'es pas en état de marcher." lui fit remarquer aussi autoritaire qu'aimable le docteur en se rapprochant pour poser une main ferme sur son épaule et l'inciter à rester en place.

Un grognement lui échappa. Elle ne supportait pas qu'on la touche de la sorte, comme si elle était une petite chose fragile qu'il fallait manier avec précaution et qui risquait de se casser au moindre faux mouvement. Elle chercha à se dégager, en vain, pour finalement soupirer tandis que la blonde à leur côté se pinçait les lèvres, ne sachant visiblement pas ce qu'elle devait faire à présent.

"Tu as eu un accident. Tu t'en souviens ?" l'interrogea-t-on, de manière complaisante, avec une once de pitié qui lui donnait la nausée.

Sa main se porta à sa bouche, tandis que ses yeux s'ouvraient plus grand. Ce n'était pas qu'une impression. Elle avait véritablement envie de vomir. Comme si Nyx s'y était attendue, elle était prête à agir et s'était écartée pour récupérer une bassine qu'elle tendait dans sa direction. Mais Mary possédait un contrôle sur son corps qu'elle avait acquit avec le temps et, si il ne voulait pas lui obéir et la faire se relever, elle pouvait au moins l'empêcher de se vider en public. Sa fierté ne supporterait pas qu'il en soit autrement.

Elle secoua la tête, de gauche à droite, simplement pour indiquer qu'elle n'avait pas besoin d'aide. Tant d'humanité lui donnait des vertiges. Elle se rappelait vaguement d'éclairages vifs, de mouvements, de sa tête qui la lançait affreusement. Ca n'importait pas vraiment, cet accident auquel Bennet avait fait allusion. Elle était réveillée à présent. Tout allait pour le mieux.

"Tu étais en voiture et un autre véhicule t'a coupé la route. Le choc a été frontal. Tu as eu beaucoup de chance de t'en sortir aussi bien."

Elle lâcha presque une exclamation sarcastique à cette affirmation. De la chance, bien sûr. Ce qui l'embêtait, c'était surtout de devoir prévoir l'achat d'un nouveau véhicule, puisque celui qu'elle possédait auparavant ne devait pas avoir survécu à l'impact. Elle grommela à nouveau, s'enfonçant sur son lit pour mettre le plus de distance entre elle et ce docteur qui l'insupportait au plus haut point, à se sentir obligé de lui faire ce discours inutile.

"Tu es restée inconsciente et on t'a mise sous surveillance un moment. Les examens n'ont rien révélé d'anormal, pas de traumatismes, ni d'hémorragie. Tu as quelques hématomes, ce qui est parfaitement normal, et... tu devrais faire attention, la prise de sang a révélé plusieurs carences. Ce n'est pas bon."

"Pas bon pour qui ?" répliqua-t-elle d'une voix sèche et rauque, dans une ébauche de rire aigre.

Elle faisait ce qu'elle voulait de son existence, c'était ainsi qu'elle vivait depuis des années à présent, elle n'allait pas changer ses habitudes à cause d'un bête événement qui au final n'avait fait que la rendre amorphe inutilement. C'était encore plus agaçant, de se dire qu'elle avait perdu des jours à souffrir dans le noir... pour absolument rien. Ce n'était pas palpitant, ni grisant, ni intriguant. C'était banal et ennuyant, comme toujours.

"Vous... vous n'êtes pas au courant ?" s'exprima alors Nyx qui restait à distance (ce qu'elle appréciait), avec un regard plein de compassion et d'incompréhension (qu'elle estimait beaucoup moins).

Mary fronça les sourcils et la dévisagea, avec cette expression pleine de dédain qui lui était propre. Elle se demandait ce qu'elle faisait encore là, à rester debout comme un piquet comme si elle était sa marraine la bonne fée. N'avait-elle pas comprit que sa présence n'était pas nécessaire et encore moins souhaitée ? Sa charité débordait par toutes ses pores et c'était absolument dégoûtant.

"Elizabeth..."

"Mary." rétorqua la concernée, les dents serrées, son regard restant figé sur la jeune femme.

"Mary. Comme tu voudra." soupira le médecin en passant une main nerveuse sur son front.

Depuis le départ, elle pressentait que quelque chose se préparait, à son insu, et qu'elle ne pourrait rien y faire. Pour autant, ce calme oppressant qui régnait dans la pièce, simplement perturbé par la discussion qui se tenait, ne faisait que serrer son coeur d'anxiété. Comme une alarme d'alerte sonnait dans sa tête, à en vriller son crâne, jusqu'à sa vue se trouble inévitablement.

Elle ne voulait pas qu'il parle. Ce serait donner de la substance à cette annonce qu'elle devinait, ce serait la rendre réelle, alors que pour l'instant, il ne pouvait s'agir que d'idées qu'elle se faisait. Si il se taisait, rien n'était réel, et tout pouvait continuer comme avant. Elle était bien, ainsi. Elle survivait comme elle le devait. Ca ne pouvait pas changer. Ca ne devait pas. Elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour que rien ne vienne perturber son quotidien. C'était plus simple comme ça. Elle ne voulait pas, elle n'acceptait pas, qu'on lui retire cette vie morose, pénible, dénuée d'objectifs et de raison, dans laquelle au moins personne ne pouvait l'atteindre.

"Mary..."

"Non..." souffla-t-elle en serrant de ses mains les draps de son lit, tandis que son corps se mettait à trembler. "C'est impossible."

"Mary." insista l'imbécile alors qu'elle fermait les yeux à en rendre ses paupières douloureuses. "Les tests ont également révélé que tu es enceinte. Depuis quatre mois, maintenant."

Les mots tombaient et elle les encaissait, comme des rochers qui venaient s'écraser contre la carcasse qu'était son corps, mais cette fois elle ne put retenir l'élan de nausée qui la submergea.

Nyx était là, prête à réagir, alors que son estomac vide se retournait dans tous les sens jusqu'à rendre son regard humide malgré elle. Mary sentit une main se poser sur ses cheveux, avec délicatesse, tandis que les chuchotements plein de tendresse de la jeune femme reprenaient mais qu'elle les entendait à peine.

"Tout va bien se passer." disait-elle, comme si c'était une évidence. "Tout va bien se passer."

Elle le serinait comme pour l'en convaincre, mais Mary n'écoutait plus. Elle n'écoutait plus non plus le docteur. Il racontait que sa stérilité n'avait pas été testée, qu'elle n'avait jamais prit la peine de la confirmer, que de toute façon il n'y avait pas de certitudes et que cette "chose" qui vivait en elle n'avait aucune séquelle suite à l'accident, que tout allait parfaitement si ce n'était qu'elle vivrait les prochains mois difficilement si elle ne changeait pas ses habitudes, que la grossesse serait à risque, qu'il serait préférable qu'elle reste encore un peu le temps de se remettre et... Mary secouait la tête, vivement, de plus en plus, refusant de prêter la moindre attention à toutes ses paroles lancées dans sa direction.

"Enlève ça. Enlève ça tout de suite."
répétait-elle en repoussant la main de Nyx, tout en ramenant ses jambes sur le lit jusqu'à se trouver prostrée dans son coin.

"Mary... C'est trop tard..."

"Je le ferai moi-même. Je le ferai."

Il n'était pas trop tard, elle était capable de s'en débarrasser. Son corps le supporterait. Elle en était capable, n'est-ce pas ? Elle le pouvait. Elle le devait. Sa débauche l'avait mené jusqu'ici, c'était donc à elle de réparer cette erreur qu'était cette abomination qui vivait dans son corps. Elle aurait pu l'éviter, elle aurait dû. A moins que ce ne soit qu'un retour de karma, que le destin, ou que l'absurdité de l'existence qui la mette une nouvelle fois à l'épreuve ? Comme si elle n'avait pas déjà subit assez...

Ses yeux s'ouvrirent pour se baisser vers son ventre sans qu'elle n'ose plus le toucher, ni même le frôler. Elle le regardait comme si il ne faisait plus partie d'elle-même. Il était arrondi sous la blouse qu'elle portait, elle le voyait maintenant. Comment n'avait-elle pu s'en rendre compte plus tôt ? Le déni. Elle était restée dans le déni trop longtemps pour pouvoir couper court aisément à cet horrible scénario qu'elle vivait à présent. Cette chose était là, à l'abri, ignorant tout de la torture que sa présence infligeait à celle qui la portait. Elle n'avait rien demandé. Elle ne voulait pas ça.

"Il y a d'autres solutions. On peut en discuter, on va en discuter. Tu n'es pas seule, Elizabeth."

C'était pourtant tout ce qu'elle désirait : être seule. Etre seule dans ce corps qui n'était qu'à elle, qui était tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle pouvait contrôler. Elle n'avait aucune envie de le partager. Aucune. Elle sera les poings, incapable de contester, sa vision se troublant davantage avant qu'elle ne sente le poids de sa tête tomber en arrière sans pouvoir l'arrêter.

Finalement, subir l'inconscience, aussi oppressante et terrifiante soit-elle, était plus aisé que de devoir faire face à cette existence maudite qui était la sienne.
black pumpkin
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