Almost a Family

Juin 2017

La plus grande des souffrances de Dyson était la famille. Depuis tous les siècles de son existence, il en avait voulu une, comme tout le monde. Des parents, des frères, des soeurs, des proches. Sa nature l'empêchait d'avoir une telle existence. Du côté de ses frères et soeurs, ça n'a jamais été simple. Du côté des parents... il n'en avait plus, mais n'en avait jamais vraiment eu après tout.

Il avait eu plusieurs occasions d'en avoir une pourtant. Par le passé, avant la révolte de Bendy. A Wasteland, si le Savant Fou n'avait pas tout gâché. Avec Lukas, mais il avait du retrouver ses vrai parents une fois la malédiction de Regina retrouvée. Et pour revenir dans le passé, il avait libéré Kara dans leur vie de toons, de sa mère Hortensia qui était horrible avec elle. Il n'était pas son père, mais il avait été proche d'elle. Qu'importe quel était leur lien, même s'il aimait Kara comme un frère, il l'avait considéré comme sa famille avant de la perdre lorsqu'il était parti pour Wasteland.

Dyson se sentait seul souvent. Très souvent. Trop souvent. Tout le temps.

Ce ne serait que plus tard que des lueurs d'espoir nombreuses viendrait tenir compagnie à Dyson, bien plus que de simples compagnies qui vivraient chez lui. Mais pour le moment, il pouvait bien attendre longtemps avant d'être réellement satisfait de son existence. Mais ce jour là, on lui offrait déjà le début du chemin de l'espoir. La première brique.

En effet, la personne qui était venue sonner à sa porte avait su lui tirer un sourire. Car s'il ne l'avait pas reconnu, ne connaissant évidemment pas son visage, il lui avait suffit de dire son prénom pour savoir qui elle était. Kara ! Tu m'as retrouvé !

Almost a Family

Juin 2017

Seule. Oui je m’étais sentie seule pendant longtemps. Puis il y avait eu l’expérience du Savant Fou qui avait réveillé cette part sombre de moi-même. Une part sombre dont j’ignorais l’existence. Une part que je craignais parce qu’elle faisait des choses extraordinaires et je ne voulais pas de ça, non j’avais peur de ça mais ça faisait de moi celle que j’étais, bien malgré moi. Cependant, depuis notre libération de Wasteland, la seule chose que je voulais, c’était retrouvé mon « père ». Oui c’est ainsi que je le voyais, il l’avait toujours été pour moi, il avait été ma famille, il m’avait permis d’échapper à une mère qui ne m’aimait pas, à une mère dangereuse.

Vêtue d’une tenue assez ordinaire mais agréable à porter, je me rends rapidement jusqu’au logement de Dyson avant de frapper à la porte. Je respire longuement et retire mes lunettes de soleil avant de frapper à la porte. Il ouvre la porte mais ne dis rien. Je me mords la lèvre et prends finalement la parole, brisant la glace entre nous deux « Je m’appelle Kara. » je lui souris avant de reprendre la parole « Tu m’as manqué. » lui avouais-je, ne sachant quoi dire d’autre.

Almost a Family

Juin 2017

Ça remontait à longtemps désormais. J'étais encore Oswald à cette époque, un toon perdu qui avait encore du mal à trouver le chemin de son bonheur mais qui, à cette époque, gardait toujours le sourire, l'espoir, et l'optimisme qui lui était propre. J'aurais aimé être de nouveau défini par ces caractéristiques lumineuses, mais... la vie me le permettait difficilement. Rien n'allait, quelque chose d'excessif à dire, montré comme ça, mais pourtant, ma vie n'avait vraiment rien de beau. Et si, à ce moment là, je savais que ça allait durer (et empirer), pour que ça ne soit qu'en 2019 que je puisse aller bien, ça pourrait me faire déprimer encore davantage, ce dont je n'avais pas besoin. J'en avais assez comme ça.

Je disais donc, que ça remontait à longtemps, l'époque où cet Oswald était encore bercé par les rêves auxquels il croyait encore. C'était à cette époque qu'il avait décidé de ne plus revenir à Toonville pour fuir définitivement la venimeuse Hortensia qui gâchait ma vie et que je n'aimais absolument pas, pour parcourir le monde avec les Caballeros, en accomplissant notre devoir de toon d'enfant. Et c'est durant cette aventure, quelques années plus tard, que j'avais tout de même croisé la trace de la vie d'Hortensia. En réalité, j'avais découvert sa fille, Kara. Elle n'était pas ma fille biologiquement, mais elle l'était devenue par la façon la plus précieuse : par le coeur. Hortensia faisait une terrible mère en réalité. Si horrible qu'elle en faisait souffrir sa fille. Kidnapper une petite... c'était pas très net, oui. Mais à partir du moment où j'avais emmené la petite Kara loin d'elle pour vivre à mes côtés les aventures que j'avais auprès de Mickey, Donald, José et Pablo, était une aventure exquise...

... mais... il était dur de se considérer père adoptif, de se considérer comme une vraie famille, quand la nature des toons m'avait arraché à la vie colorée, et donc éloigné d'elle pour toujours, alors qu'elle n'était qu'une enfant et que nous avions vécu ensemble que quelques temps. J'étais enfermé à Wasteland, et elle devait apprendre à vivre sans lui et sans sa mère désormais. A cause de ça, de la triste horreur que m'avait fait la vie de laisser une enfant adoptive seule, je ne voulais pas avoir la prétention de me considérer père : comment pourrais-je prétendre à ce titre alors que je l'avais guidé près de moi seulement quelques mois ?

Mais j'étais si content de la voir ! Adulte, rayonnante, qui n'avait pas penché vers le mal comme certains de la famille toon. Kara... je croyais que je ne pourrais plus jamais te revoir depuis ce jour où j'ai été emmené à Wasteland... Dis-je avec un sourire qui lui montrait comment j'étais content sans avoir à le dire pour le faire comprendre.

Je me dégageais alors aussitôt de la porte pour la faire rentrer. Je t'en prie, entre ! On a tellement de choses à se dire ! Que t'est-il arrivé durant toutes ces années ? Tu veux à boire ? Assieds toi dans le salon, fais comme chez toi.

Almost a Family

Juin 2017

Il y a de longues années en arrière, j’étais une jeune toon qui voulait découvrir le monde. Je voulais devenir toon d’enfant depuis ma naissance, je le savais au plus profond de moi mais ma mère avait d’autres projets pour moi. Ma vie était morose à Toonville, ma mère ne m’aimait pas, je le savais, je le sentais. Elle faisait semblant avec moi, jusqu’au jour où je suis partie avec Oswald, il m’a emmenée. Il m’a arrachée à cette vie maussade et sombre pour me faire découvrir le monde et ce fut les plus beaux moments de ma vie.

Cependant, il y eu ce moment, cet affreux moment où il a été arraché aux couleurs et où il a été frappé par la malédiction des toons d’enfants et il a été envoyé dans le monde sans couleur, j’étais à nouveau seule au monde. Mais je ne suis pas retournée à Toonville, je ne voulais pas revoir ma mère, ça, c’était juste impensable alors je suis partie voir le monde. Le temps n’était pas facile, j’étais encore une enfant, il fallait que j’apprenne à vivre avec ça. Je suis partie de pays en pays, j’ai parcouru le monde et j’ai fait sa rencontre. Cette petite fille avec qui j’ai tout partagé, cette princesse sans qui je ne serais rien.

Nous vivions des instants merveilleux, elle m’adorait, nous étions tout l’une pour l’autre, puis j’ai été à mon tour arrachée à ce monde de couleurs alors que j’avais vingt années derrière moi. J’étais devenue toon d’enfant et de ce fait, j’appartenais à la catégorie qui était oubliée. Mes couleurs m’ont été enlevée quand elle a grandie et que j’étais désormais une image assombrie de son passé d’enfant. J’ai vécue à Wasteland pendant une grande partie de mon existence, enfin pendant la malédiction avant de pouvoir venir à Storybrooke. Je savais qu’il était là-bas, je savais qu’Oswald était là-bas mais je n’avais pas eu le temps de le chercher, nous avions été rattrapés par le temps.

A présent, me voilà ici. Devant lui. Ne sachant trop quoi dire. Je me mords la lèvre inférieure avant de finalement reprendre la parole en levant mon regard vers lui « je pensais t’avoir perdu pour toujours moi aussi quand tu as été arraché aux couleurs. » avouais-je.

J’entre donc à sa suite, alors qu’il me propose quelque chose à boire « je veux bien un jus d’orange si tu en as ». Je regarde un peu autour de moi, c’était bien décoré, vraiment sympa. Il revient vers moi. Je reprends la parole « Quand tu as été enfermé à Wasteland, j’étais encore petite mais j’ai appris à vivre seule, j’ai parcourue le monde et j’ai rencontré une jeune princesse. Nous étions tout l’une pour l’autre. Tu sais en peu de temps, tu m’avais appris beaucoup de choses, je suis devenue toon d’enfant. J’ai grandie avec elle jusqu’au jour où elle m’a oubliée… » avouais-je avant de reprendre « j’ai perdue mes couleurs et à mon tour, j’ai été enfermée à Wasteland où je n'ai pas vécu que des bons moments. » avouais-je à mon père.

Almost a Family

Juin 2017

Je suis désolé de t'avoir laissé, fis-je tristement depuis l'autre pièce en préparant le jus d'orange qu'elle avait demandé. Je sais que ce n'est pas vraiment de ma faute, que c'est la faute de personne réellement, mais quand même... je me suis toujours senti coupable quand j'ai été emporté à Wasteland en te laissant derrière sans avoir la possibilité de revenir. Je soupirais. Je n'ai même pas pu dire au revoir, c'était le pire, je crois.

Je revins en lui tendant le jus d'orange, écoutant avec une attention précieuse tout ce qu'elle avait à me dire. Et avec beaucoup de plaisir, d'apprendre à la connaître, et connaître sa vie. Même si je compatissais sur les moments les plus tristes, que j'avais aussi vécu. Je m'assieds à ses côtés. Je sais que c'est bizarre comme ça, comme mon apparence humaine n'est pas très âgée, mais c'est celle qui me correspond vraiment alors même si physiquement ça ne s'y prête pas, je suis quand même content d'avoir trouvé la fille adoptive dont je m'étais occupé avec tant d'attention.

Je lui souriais. Et le destin est quelque chose de rigolo, parfois. Moi aussi, le dernier enfant à m'oublier était une princesse. Elle s'appelait Lily, et n'avait pas vraiment une vie de château, mais plus une vie d'aventurière que je lui donnais en lui permettant de rêver. Je soupirais un instant avant de reprendre. Je sais ce que ça fait, donc. La vie est dure, parfois... il faut juste se dire que les enfants nous oublient pour le meilleur, pour grandir.

Je pris le temps de la regarder un instant, affichant une petite moue triste, compatissant à ses derniers mots. Wasteland... beaucoup y avait abandonné leurs joies pour se laisser tomber sous la tristesse qu'elle inspirait. Malgré tous mes efforts. Soreth y avait beaucoup souffert, à mon plus grand regret. J'aurais aimé pouvoir l'aider. Lui et tous les autres que je n'avais pas pu aider, même si j'avais essayé de tout mon cœur.

Peu de gens ont de bons souvenirs là-bas... c'était dur de faire en sorte que Wasteland soit un bel endroit et de montrer à tout le monde que ça pouvait être notre maison. La plupart des gens n'avaient en tête que l'oubli et l'abandon qu'était leur vie désormais. J'en suis encore triste en y repensant parfois.

Mais je fronçais les sourcils en croisant son regard. Elle n'avait pas l'air de parler que de ça... Kara... il s'est passé quelque chose en particulier, de grave, pour toi à Wasteland ? Demandai-je alors sans pouvoir cacher la pointe d'inquiétude dans le ton de ma voix.

Almost a Family

Juin 2017

« Ce n’était pas ta faute… » énonçais-je à l’intention de mon père. C’était vrai, après tout, ce n’était pas de sa faute s’il avait été envoyé à Wasteland et je ne lui en voulais pas, parce que de toute manière, il m’avait tout appris pendant le temps où nous avions été ensembles, pendant le temps où il avait été mon père « je pensais beaucoup à toi pendant toute cette période, tu sais. » dis-je, tentant de le rassurer. Il revint finalement avec le jus d’orange « merci » dis-je avec un sourire en m’emparant de la boisson avant d’en boire une gorgée. Je lui souris avant de reprendre « et moi, je suis contente d’avoir trouvé mon papa, de t’avoir retrouvé devrais-je dire. » continuais-je.

Pendant la période où il était à Wasteland, j’aurais pu retourner à Toonville mais ce serait être allés contre mes principes et ceux qu’il m’avait inculqué pendant la période où nous avions voyagé ensembles « tu sais, même si tu n’était plus là, je n’étais pas été toute seule, les caballeros était là. Puis, j’ai vite grandie on va dire. Et je savais que je te reverrais un jour de toute façon, j’en étais certaine même. » lui dis-je avec un sourire sincère. J’en vins à lui parler de la jeune princesse qui en m’oubliant m’avait envoyée à Wasteland. Relevant mon regard vers Dyson, je repris finalement la parole « oui c’est vrai, c’est sans doute mieux ainsi mais c’est fou comme ils peuvent nous manquer. » énonçais-je finalement.

Je lui avais parlé de Wasteland, de mes mauvais souvenirs là-bas, rien qu’à repenser à cette endroit me mettait la chair de poule parce que j’avais vécue quelque chose là-bas qui n’aurait jamais dû être. J’avais encore des flash obscures qui me réveillaient la nuit. Un léger tremblement me pris soudainement mais respirant longuement, je tenta de me calmer en buvant une autre gorgée de jus d’orange avant de poser le verre sur la table basse, ramenant mon regard vers mon père « Il…Quand je me suis retrouvée à Wasteland, je me suis rendue compte que quelque chose n’allait pas avec moi…je ne savais pas quoi… » commençais-je.

J’avais du mal à avaler mais je repris finalement.

« Le Savant Fou m’a enlevée et il a fait des expériences sur moi. Et il a… » je vins soudainement à me prendre le visage entre les mains, relevant finalement le regard vers mon père qui vira au vert « il m’a permis de me réveiller. » énonçais-je d’une seconde voix avant de reprendre contenance et des larmes commencèrent à rouler sur mes joues « il m’a fait quelque chose… » énonçais-je en pleurant de plus belle alors qu’un vase vint à exploser non loin de nous.

Almost a Family

Juin 2017

Alors que je me tournais vivement, dans un sursaut, vers le vase qui venait d'exploser derrière moi, quelques unes de mes veines s'étaient noircies par réflexe comme si l'encre de mon sang était prête à agir pour décupler ma force si c'était nécessaire. Un réflexe qui n'était pas dû à moi directement mais à ma nature : je sentais que la nature de ce problème était purement... toon. Et quand bien même les toons étaient nés pour les enfants, les dieux savaient ô combien les problèmes de toons pouvaient être sombres et dangereux.

Le regard inquiet, je m'étais de nouveau tourné vers Kara. Qu'est-ce qu'il vient de se passer Kara ? Demandai-je, troublé. Je m'étais approché, pour la regarder de plus prêt. Certains auraient pu s'éloigner, puisqu'il était évident que ce vase qui venait d'exploser venait d'elle, après sa démonstration glaçante de ces yeux verts et cette voix... Mais je n'en pris par peur, et je savais que c'était le bon choix. Montrer à un proche qu'on avait peur de lui quand il avait besoin de soutien était destructeur.

Cette voix... qui c'était ? Je ne posais pas d'autres questions pour en arriver à cette conclusion puisqu'il était évident pour moi qu'une autre âme venait de s'exprimer. Oh, ce n'est pas ces yeux différents ou cette voix surprenante qui avaient été nécessaires pour que je comprenne cela. Malgré le peu de temps passer avec Kara dans ma vie, elle restait ma famille et je savais que ce n'était pas elle, pendant cette seconde. Je n'avais pas besoin d'être son père biologique pour en être certain.

Et surtout... elle avait parlé du Savant Fou. Que cette ordure, idiot mais dérangé, ait kidnappé Kara pour des expériences à la hauteur de son sadisme ce n'était pas effrayant, mais évidement, ça n'en était pas moins inquiétant. Il a failli détruire tout Wasteland, et donc nous tous avec, lors d'expériences qui ont si mal tourné que même lui avait été dépassé par les événements... Alors les conséquences d'expériences directement effectuées sur quelqu'un pouvait préoccuper sérieusement. Il a fait quoi exactement ? Ce qui repose en toi, est-ce que... ça te veut du mal ?

Almost a Family

Juin 2017

Des larmes roulaient sur mes joues. Je n’aimais pas ce que j’étais devenue. Je n’aimais pas ce qu’il avait fait de moi. Il m’avait changée en monstre. Le Savant Fou était mort désormais mais il avait laissé ça derrière lui, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait mais je crois qu’au fond de moi, j’avais peur de comprendre. Et si au final, c’était ça que j’étais ? Je lève un regard rempli de larmes vers mon père alors qu’un vase vient d’exploser « C’est…Ce n’est pas moi qui ait fait ça. » dis-je entre deux sanglots.

Tentant de respirer longuement, je séchais mes larmes avant de reprendre la parole après avoir bu un peu du jus d’orange « Je sais pas…Mais elle est dans ma tête. Elle me hante. Elle me pousse à faire de mauvaises choses. Et quand je ne la contrôle pas, elle mets mes proches en danger. Elle est dangereuse. » énonçais-je finalement. Fermant les yeux quelques instants, je tentais de me calmer, je voulais me détendre et renvoyer au fond de mon esprit, cet être que j’ignorais encore être ma soeur.

« J’essaie…j’essaie de me souvenir. » énonçais-je à mon père alors que certains de mes souvenirs étaient encore flous. Je crois qu’au fond de moi, j’avais fait exprès de mettre un voile blanc devant ces instants atroces mais en même temps, pouvais-je véritablement faire autrement ? Tout me revint soudainement « Il a parlé de ma mère, il a dit qu’il devait faire ce qu’elle avait demandé. Il a utilisé des produits étranges et ça s’est tout embué dans mon esprit. J’étais prisonnière, j’hurlais mais personne ne m’entendait. » déclarais-je « il a dit qu’il devait la réveiller, pour mon propre bien. » avouais-je, les yeux rempli de terreur alors que mes mains tremblaient légèrement « je crois qu’elle veut me tuer. Elle me hante dans mes rêves. Elle est moi, elle me ressemble, elle est comme moi mais je sais qu’elle n’est pas moi. Elle est dangereuse, elle a des pouvoirs et elle dit qu’elle veut me détruire pour prendre ma place. » énonçais-je.

Almost a Family

Juin 2017

Les péripéties des toons.... oui, ils ressemblaient tous à ça. Au même type, je veux dire. Nous étions des créatures nées pour semer la joie, mais ça avait le prix d'un malheur certain pour nous. Comme celui d'une entité enfouie en soit... dangereuse. Ça m'inquiétait bien sûr, puisque c'était Kara, et que je venais de la retrouver. Mais ce qui m'énervait aussi, fut-ce l'origine du problème : le Savant Fou. Mais de toutes façons, il n'y avait plus rien à faire contre lui, ses plans encore plus maléfiques à la fin s'étaient retournés contre lui, et le Fantôme l'avait atrocement tué, à la place de Park qui était prévue à ce sort tragique.

Essayer de garder son sang froid pour mieux l'aider, puisque tel était naturellement mon rôle, évidemment, n'était pas simple quand on parlait de quelque chose d'aussi inquiétant. Kara en avait si peur qu'elle en pleurait et elle le disait elle même, elle l'a trouvé dangereuse.

Dangereuse... répétai-je, aussi songeur que préoccupé. J'ai bien vu son agressivité lorsqu'elle s'est manifestée, tout autour de nous, et c'est vrai que ça a l'air dangereux... Je marquais une pause, redoutant la réponse à ma prochaine question, mais je m'y attendais donc déjà un peu. Beaucoup. Mais est-ce que, lorsque tu dis ça, ça veut dire qu'elle a déjà essayé de t'attaquer toi ?

Et j'avais vu juste, puisque juste après... elle prononça ces quelques paroles fatales. La tuer... prendre sa place... voilà une nouvelle ennemie à rajouter dans la liste des opposants menaçants des toons, qui était déjà trop épaisse. Je soupirai, encore plus préoccupé maintenant.

Je m'approchais alors d'elle, posant une main rassurante sur son épaule, m'assurant que ma présence fut assez apaisante pour qu'elle cesse de paniquer et que cette... entité ne se manifeste pas de nouveau. Je suis là. Ne t'inquiète plus. On va trouver un moyen.

Mais quel moyen cela pourrait-il être... ?